Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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17 November 1917
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s.n. 1917, 17 November. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Seen on 16 June 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/9w08w3977k/
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QUATRIEME ANNEE. — N° 2020 "Le Numéro : ÎO centimes SAMEDI 17 NOVEMBRE 1917 PARIS 3, Place des Deux-Écus, 3 Téléphone g Central 33-04 PUBLICITÉ S'adresser à l'Administration du Journal Les petites annonces sont également reçues à la Société Européenne de Publicité, 10, rue de la Victoire, Paris, qui en a le monopole pour Paris. LE XXE SIÈCLE QUOTIDIEN BELGE S ï •"* I Directeur : Fernand NEURAY LE HAVRE 28ter, Rue de la Bourse, 28"* Téléphone ■ 641 Belge ABONNEMENTS France 2 fr. 50 par mois — 7 fr. 50 par trimestre Angleterre.. 2 sh. 6 d. par mois — .. 7 sh. 6 d. par trim. Autres pays. 3 fr. par mois — . 9 fr. par trimestre Notre propagande Les malheurs de l'Italie ne doivenl pas nous empêcher de rendre justice à ses efforts, bien au contraire. Sa propagande à l'étranger a été faite de main ' > cle maître. On sait que le gouvernement italien a fondé à Paris un « institut », organe d'études et .agent d'informations, en vue de faire mieux connaître l'Italie aux Français et la France aux Italiens. Son directeur, le distingué et charmant professeur Salvi Lopès, s'est attaché, en qualité de collaborateurs, plusieurs journalistes, dont les relations et l'habileté v. professionnelle ont rendu à l'Institut; nous le savons, de précieux services. Souhaitons qu'on sache utiliser partout, avêtô le même tact et le même bonheur, la compétence des journalistes et la force de la presse. Quand on aura découvert un meilleur moyen d'atteindre et d'émouvoir l'opinion, nous nous inclinerons volontiers devant le Christophe Colomb qui pourra réclamer la pa-r ternité de l'invention. Pas plus tard qu'hier, un de nos amis d'Italie nous faisait parvenir une dizaine de brochures répandues par les services de la propagande italienne. Le démon de la jalousie nous a mordus au cœur. Quelle simplicité, quelle adresse, quelle connaissance de l'esprit humain et du sentiment publiç ! Ce sont des traductions, en français et en anglais, de publications qui ont paru d'a-* bord en italien. Ces petits chefs-d'œu-vre de vulgarisation sont l'œuvre réajuste d'hommes intelligents'et instruits dénués rie tout faux amour-propre, ii'wit pas craint, en écrivant pour tout le monde, d'écrire comme tout le monde. Peut-être s'entendront-ils traiter de « vulgarisateurs » par les pédants de leur pfe's : il y en a partout. N'est y pas vulgarisateur qui veut. Faut-il rappeler des sarcasmes- du « vulgarisateur »\ Rabelais à Tâdftssc des abstracteurs de quintessence ?... « Vulgariser », en temps de guerre, c'est se tsondamner à des besogne^,san_s gloire, mais sî utiles ' c'est ajourner aux calendes grecques cent-PEû-jets d'études""?! de livres. Mais qu'est-ce que ce sacrifice . auprès du labeur héroïque des tranchées ? Nous croyons sincèrement que les différents, départements de la propagande belge n'étudieraient pas sans profit la méthode* italienne. Ils ont de bonnes, de très*bonneS choses à leur actif. Au biirecUj documentaire par exemple, il a été fait une dépense de labeur et de savoir* que béniront, après la guerre, les ^ travailleurs et les historiens qui, admis à puiser dans les innombrables et volumineux cartons rassemblés au Havre, voudront s'abandonner aux délices des répertoires et à la volupté des fiches. Qu'une telle bibliothèque ait son utilité cela n'est pas contestable. Il n'est pas contestable non plus que, même dans le domaine de la propagande, le bureau documentaire, qui a fourni de notes et de notices tous les agents belges à l'étranger et à peu près tous les journaux des nations de l'Entente, ait à son tableau un certain nombre de résultats. Mais n'aurait-on pu faire mieux ? A-t-on obtenu le concours permanent dos journaux influents ? Encore, il y a deux ans, on pouvait, au nom de la Belgique, tout demander à tous les grands journaux ^ de France. Or plusieurs, bien qu'ils soient toujours inondés de documents, ne parlent plus de nous aussi souvent que notre prestige et notre intérêt le demandent. La faute en est, selon nous, plutôt au défaut de la méthode employée à leur égard qu'à un attiédisse-ment de leurs sympathies pour les Belges.v Une erreur de finalité, à noire avis, a vicié l'organisation de la propagande belge. A l'exemple do maints savants, professeurs ou hommes d'Etat, qui se complaisent dans la contemplation de journaux faits par eux et pour eux niais ignorés du grand public, on s'est soucié, en élevant l'édifice, bien plus de réaliser un plan idéal que d'attein rire un but pratique. Qui veut atteindre i et émouvoir l'opinion doit compte] ayant tout sur la presse. II y a journaux et journaux. Un ou deux articles dans un journal répandu ou influent son plus efficaces que vingt, cent, mille au ires répandus dans des gazettes secon daires ou obscures. Pour obtenir l'accès dest grands quotidiens, rien ne vaut les relations et la compétence des journalis v tes habitués à en franchir le seuil. Fautf d'avoir respecté ces lois élémentaires on a souvent brûlé la poudre aux moi neaux. Entre l'effort dépensé et les ré sultais obtenus, il n'y a pas équation non plus qu'entre l'abonelance et la Ion gueur des papiers envoyés et le nombre et l'efficacité des articles publiés dan; la grande pressa Sur les sujets traités dans les feuilles 'h de propagande, il y aurait aussi, hélas beaucoup à dire. Nous ne voyons pas que les Italiens aient gémi beaucoup dans leurs brochures sur les méfaits de: avions autrichiens. Chez nous, deux an nées durant, on a disserté, sur des atro cités archi établies, au point de lasser 1; spatienoe du président Wilson, qui n'; pu s'empêcher de le dire, avec autan de tact que de finesse, à notre déléga tion. Il est vrai qu'il n'est jamais trop t-ar< pour se corriger. Descendez de vos nus ges, Messieurs de la propagande belge Regardez la vie, l'opinion, les journau: ■ tels qu'ils sont. On ne demande pa • mieux que de vous aider. Vous deve beaucoup à l'influence et au zèle d'u; journaliste que vous a prêté le XX" Sii cle. Il n'est pas encore trop tard pou profiter de cette concluante expérience Regardez aussi du côté de l'Allemagne « Sa presse, ses agences, ses ligues, di sait l'autre jour M. Lêygues à 1 Chambre française déversent cfrr, que jour sur les belligérants un flot d communiqués, d'informations et. de noit celles. » La propagande allemande n ressemble pas à une usine qui produi rait sans cesse sans s'inquiéter de l'e coulement et du rendement de la fabri cation. Bien au contraire. C'est sur 1 presse que l'état-major allemand compté en premier lieu. Nous voudrion que personne ne pût reprocher un jou à notre gouvernement d'avoir néglig fnt.tfi fnrcp F. N. ■ wwu ■ — La réponse h Roi an raii flii gonveriMt Le roi Albert a répondu en ces termes ai télégramme crue les ministres lui on adressé à l'occasion de sa fête : « Je suis très sensible à vos sentiments et ie vous remercie de m'avoir envoyé leu chaleureuse expression. » Je m'associe à la protestation contr l'immixtion de l'ennemi dans les affaire intérieures, du domaine exclusif de la sou veraineté nationale. » Avec le même dévouement et la mem abnégation au service du pays, ayons i cœur d'affirmer s an a cesse davantage Vin dissoluble union qui, seule, peut assurer le destinées de la patrie prospère et forte. ■I ' miw mm jF* on s &© 3 « Quoi ! Messieurs, on ne conçoit pa de si modeste usine qui puisse fonc tionner sans un cerveau, sans u, chef, libre dans le cercle de ses ai tributions et responsable, et l'entre prise la plus gigantesque, la plus com plexe, la guerre actuelle poiirrait s'ei passer ! Le soin de concevoir, de pré parer et d'exécuter les opération pourrait, être remis à un comité po lycéphale et irresponsable ! Alexandre MILLERAND, (Séance de la Chambre française da 13 novembre.) —- WVVW i Le sculpteur Redln est à la mor L'état du statuaire Rodin s'est aggrav depuis hier. Voici le bulletin de santé qu a été publié : « Congestion pulmonaire; tempéiralur 30°3; pouls 104; état très gravé. » m +&X/W* ■ • ■ — Nous publions aujourd'hui en 2e pag un nouvel article d'un confrère parïsïe: sur les « affaires »; on y trouvera le ta bieau succinct des entreprises de Bolc ainsi que des notes intéressantes sur le affaires Lenoir-Desouches, MarguHes, Rou tier, Paix-Séailles, Turmel, etc. »■' ....^VWV» - ■ ■■■■■■ ■ "'■< L'échec de la guerre sous-niarim Bâle, 16 novembre. Dans le « Berliner Tagebla.tt », le cap; taine Persius essaye de calmer la nervosit de l'opinion publique allemande, déçue propos des effets de la guerre sous-marint Le critique naval commence par reconnu: tre l'impatience générale : Les lettres qui demandent des renseigm ments à propos des résultats de la guori souis-marine me sont, dit-il, toujours parv< nues nombreuses. Dans c-fis derniers teini leur nombre s'est encore augmenté, et lei: ton est, devenu plus pressant. L'impatienc est exprimée toujours plus ouvertement ( elle se traduit dans cette question typique « Quand aurons-nous abattu. l'Ai^lét-erre ? Le capitaine Persius déclare que pour s part il s'est toujours gardé d'un optimism non fondé. Il n'a jamais espéré que la f; mine forcerait après six mois ae guéri sous-marin© l'Angleterre à faire la paix. : s'est contenté de penser que, si la Grand Bretagne ne trouvait pas un moyen de J< fense adéquat, ses pertes en vaisseaux coi lés seront plus fortes que las mises à île de bateaux neufs. La Grande-Bretagne, conclut le capitair Persius, ne sera pas amené par la lamine demander la paix. Elle le sera par la convi-tlon qu'une defaite militaire de l'AUemagr est imposible, qu'au point de vue économiqr il est impossible de la vaincre dans un déli fixe et qu'en définitive la marine marchant sur laquelle l'existence de la. Grande-Bretagr repose, est chaque jour davantage, menacé de destruction- ...Tel.-- sont les facteurs qui probablemei décideront le gouvernement anglais à penst à la paix, à une paix conforme aux declars tions du gouvernement et du Reiohstag a li 1 mand) ; et cette paix aussi approuvée par t grande majorité du peuple anglais, t LE NOUVEAU MINISTÈRE FRANÇAIS ; M. Georges Clemenceau \ A CONSTITUÉ SON CABINET r — —i M. Georges Clemenceau, ayant - sente ses collaborateurs hier après-? a ainsi composé : Présidence du Conseil et Guejri e Justice : M. NAIL. — Affaires . PAMS. —- Finances : M. KLOTZ. B Instruction publique : il/. LAFFER . Colonies : .1/. Henri/ SIMON. — T mement : .!/. LOUCHEUR. — Tra, . et agriculture : M. Victor BORET. j II est créé un ministère du blo , en est le titulaire. M. JEANNENEY, sénateur, est dence du Conseil. // assistera aux t ■ M. Albert FA VRE est nommé M. CELS est nommé sous-secr> lemcnt chargé des questions relati M. VfLLEGRAIN, directeur du ravitaillement, est adjoint à M. Vie d'Etat du ravitaillement. Un conseil de cabinet a eu liei Finances. Un second conseil de ca secrétaires d'Etat seront désignés, x La réserve dont nous nous faisons t devoir à l'égard de la politique in rieure française no peut nous interd de nous réjouir élu prompt dénoueme ' de la crise ministérielle. La- compo r tion du nouveau cabinet signifie, d près toute la presse parisienne, une 1 2 lonté forte de mener énergiquement s guerre contre tous les ennemis de i - tre cause commune. Elle nous pron aussi que le nouveau ministère cor „ nuera à l'égard de la Belgique la pc . tique d'amitié fidèle et effective élu < 1 binet Painlevé. Cette amitié n'a-t-elle pas été proc 1 mée en termes chaleureux dans les i " lonnes mêmes du XXe Siècle par le cl : du nouveau cabinet et par deux de f pi'inctpaux'collaborateurs ? Il y a qu ques mois à peine, M. Georges Clerm ceau voulait bien nous adresser un i ticle où il affirmait sa confiance ela ^ l'avenir de notre pays : -"il vivra, éc v ait-il, il durera pour r achèvement de % c/toire, et l'Europe n'oubliera pas qi lui a magnifiquement montré la voie ' salut. ii Et M. Stephen Pichon, da un autre article du XXe Siècle rend 1 à l'héroïsme belge un hommage éme " vant, tandis que M. Georges Loygi 6 saluait dans les soldats de Liège et " l'Yser les hommes « qui ont donné la France la possibilité de conque le temps pour elle et pour ses alliés Aujourd'hui, M. Georges Clemence est Président du Conseil et Ministre , la Guerre, M. Stephen Pichon est î nistre des Affaires étrangères et J Georges Leygues est Ministre do la iV 1 line. Nous leur souhaitons de pouvi réaliser dans la victoire les vœux qu' â nous ont adressés dans ia lutte. Ne L sommes assurés, en tout cas, qu'ils n pargneront rien pour hâter l'heure 2 notre revanche et pour la rendre au complète que possible. w ? L'impression dans les milieux ; politiques ® De notre chroniqueur parlementaire ■C'est un événement d'importance que " retour de M. Clémenceau au pouvoir. £ ce une ère nouvelle qui va s'ouvrir ? foule le pense, et sa foi peut être v grande force pour le nouveau gcuver: î ment. Elle attendait un homme ; elle ci l'avoir trouvé. Quant aux parlement air ils sont partagés entre la crainte et 1 es rance. Mais je constate que peu nombre sont ceux qui appréhende<nt sérieusero< £ de voir la paix sociale troublée, i Pout faire échec à M. Clémenceau, groupes d'extrême-gauche ont tenté de - constituer le vieux bloc, cle substiti l'union républicaine a 'J union sacrée. Il , incontestable que leur ec)rec est complet é Mercredi soir, socialistes unifiés, ré] !- blicains-socialistes et radicaux-socialis s réussissaient — en apparence du moins r à s'entendro et nommaient une déléga.. e commune. Ces trois groupes comptent ;t membres, c'est-à-dire plus de la moitié : la Chambre. Mais combien les chiffres s< s trompeurs au Palais-Bourbon ! Certes. a existe bien une discipline socialiste, sir f pour l'action, du moins pour l'oppositi - Mais, en toutes les circonstances imp e tantes, le groupe que préside M. René : ^1 noult, s'est divisé, et le plus souvent ï- trois fractions à peu près numériquem i- égales. Qu'on reprenne les principaux se i- tins politiques, et 1 on trouvera générf it ment un tiers des radicaux-social^ dans la majorité, un tiers clans l'opposit e et le reste parmi les abstentionnistes, à C'est en vain que le récent congre; > essayé de changer tout cela. Un ex-radic e passé récemment au socialisme, M. J® mand Charpentier, écrivait vendredi i lp tin, que « non seulement le parti radi ;e ne s'est pas réveillé, mais qu'il vient ie rédiger officiellement les premières lig: de son acte de décès ». it Le « bloc » reconstitué mercredi si ir s'effritait jeudi matin. Dès que l'on sut < M. Poincaré était bien décidé à faire ap a à M. Clémenceau, ce fut la débandade, Maurice Raymond écrivait cfu'il ne C( kggffff ■■ achevé de constituer son cabinet, a pré-idi au chef de l'Etat. Le ministère est • : .1/. CLEMENCEAU. Hrangères ■ M. PICHON. — Intérieur : M. — Marine : M. Georges LEYGUES. — IE. - Commerce : M. CLEMENTEL. — avatix publia : M. CLAVEILLE. — Ar-til : M. COLLIARD. — Ravitaillement us cl des régions envahies. M. JONNART nommé sous-seerctaire d'Etat à la prési-é,libérations du Conseil des ministres, ous-secrétaire d'Etat, à l'Intérieur. '.aire d'Etat à la Marine et plus spécia-•es à la guerre, nov emeat des céréales au ministère du or Boret, en qualité de sous-secrétaire à fi heures du soir au ministère des inet, au cours duquel les nouveaux sous- aura lieu ce matin. —♦ n prenait pas pourquoi l'on s'insurgeait n. ci contre un des plus \ ieux lutteurs de la •0 République ». M. Henri Labroue docou-.t \ l'ait que le parti radical a un programme ■ ei une forte tradition « qui coïncident très 1_ exactement avec l'œuvre républicaine et patriotique pour laquelle AI. Clémenceau > combat depuis quarante ans ». La C'est en vain que ie comité exécutif du 3- parti venait à la rescousse, que son prési-dent le sénateur Debierre, rappelait tes dé-cisions du Congrès, 1e groupe parlemen-; taire se prononçait finalement « contre toute exclusive d'ordre politique ou de per-sonne ». lt autorisait même son président « à répondre, le cas échéant, aux proposi-l- tions qui pourraient lui être faites, sojus la condition que celui-ci exposerait les vues du groupe ». Quant ad groupe des ré-puMicains-soc'ialistes, qui compte presque . m «vsti-HfeJos qu-e de «icmtores, il se défilait purement et simplement. C'était i- la fin du nouveau bloc qui n'avait guère r- duré qu'une 'soirée is Seuls, les socialistes-unifiés restent in-transigeants. Quels sont leurs griefs con-tre AI. Clémenceau ? S'il faut en croire AI. •i Jean Longuet, ce ne sont point les souve-nirs -de Droveil et de Narbonne qui les in-u quiètenf principalement, mais la politique présente de AI. Clémenceau, les idées quil it incarne, et qu'il a développées, depuis trois > ans, niais surtout depuis trois mois, dans son journal et à la tribune du Sénat. On le l'accuse d'être resté « contre la classe ou-^ vrière organisée et ses militants les plus -, estimés, contre le socialisme et ses repré-sentants les plus autorisés » le même horn-"• me que Jaurès, de Pressensé, Vaillant ont u si âprement combattus' » ; on lui reproche le ses railleHes, ses sarcasmes contre les i- « pacifistes bêlants ». Enfin, AI. Clémen-I. ceau s'est fait le redoutable auxiliaire des a. « réactionnaires » à l'heure où ceux-ci re-: , prennent contre les « républicains »• « leurs ; éternelles campagnes de chantage et de . calomnie ». is M Marcel Sembat. lui, ne trouve point é- à AL Clémenceau « l'énergie calme, la coule tiivuité d'action » qui sont des qualités in-si dispensables chez le chef du gouvernement,. Mais il lui découvre « l'incohérence, la versatilité, les sautes d'humeur » tiui sont <c des vices irrémédiables d'où peuvent provenir les pires désastres ». Les socialistes, renforcés d'un certain nombre de radicaux-socialistes, veulent, dit-on, renverser le nouveau cabinet, le iour même où il se présentera devant les Chambres, c'est-à-dire mardi prochain. AI. Gustave Hervé conseille à ceux « qui ont le soirci de ne pas augmenter le discré-3e dit du Parlement » de renoncer à ce jeu 't" dangereux. 'p « Si on jetait par terre Clémenceau avani de lui avoir donné le temps de donner sa mesure, écrit-il, savez-vous ce que l'on di-' rait partout ? Tout le monde dirait que les parlementaires ont voulu étouffer des scan-' dales, qu'ils ont voulu sauver des traîtres, Jï et ce serait le coup le plus rude qui aurait . été porté en ce pays au régime parlementaire et à la République ». ®s Que AI. Gustave Hervé se rassure. De f" l'avis des parlementaires les plus expéri-, mentés.AI. Clémenceau trouvera à la Cham-bre une solide majorité de_ 300 voix au u_ moins décidée à lui, faire crédit. ss " ' A. VIREY. AU FRONT FRANÇAIS il >n i -i heures. n" En Belgique, les Allemands ont tenté r" d'enlever un de nos points d'appui au nord de Veldoek ; l'attaque * a complètemeni n| échoué et a valu des pertes sensibles à V CïlTb€71lL p" Nuit calme sur le reste da front sauf sur la rive droite de la Meuse où la lutte d'ar-)r tillerie se maintient vive. Aviation ,a Des avions allemands ont bombardé la l, ' région au sud de Nancg. Aucune victime. a- 23 heures. Luttes' d'artillerie activés sur notre front ie de Belgique, en Champagne dans la région es du Mont Téton, ainsi que sur la rive droite i de la Meuse. !r, i Bien à signaler sur le reste du front. ue i iel ' d, tes communiqués britanniques se trou n- i vent en 2» pag;r La lutte ^artillerie an front Mp Un raid ennemi manqué L'activité des deux artilleries a été faible le 15 novembre ; nous avons neutralisé plusieurs batteries ennemies en action contre nos travaux et notre artillerie des régions de Rainscappellc et du Sud de Dixmude. Nous avons canonné. les baraquements ennemis du Praet-Bosch en riposte à un bombardement par avions d'Adinlccrke. Le 1G, l'action d'artillerie ennemie a été très intense dans la région de Merckem. L'ennemi a attaqué dans cet endroit un de nos postes avancés et est parvenu à y pénétrer ; mais, repoussé par une contre-attaque, il a laissé Une dizaine de prisonniers entre nos mains. L'activité de l'artillerie ennemie s'est maintenue violente au Sua de Dixmude jusqu'à la soirée ; nos batteries ont énergiquement contre-battu l'artillerie adverse. ~ ii i ■■ ■ ■ ■■ i ' ' ■ 1 ' ■*VWVW— 1 » i- i ■ * L'opinion anglaise ET LE Conseil supérieur de guerre Le brouillard londonien se dissipe. Aux objections d'ordre sentimental faites par ^ une partie de la presse au projet d'un Co-1 mité supérieur de la guerre, sUecède une ; discussion d'ordre technique beaucoup plus s intéressante. Le colonel Repington fait à la création i de Lloyd George deux griefs principaux. Tout d'abord, il déplore que le comité «te i 'guerre n'ait aucune compétence en ma- ■ tière navale alors que la collaboration de - la marine avec l'armeé est constante,ainsi - qu'on le voit encore en Palestine où le ca ? non de la flotte suit et appuie les troupes ■ du général Allenby dans leur marche le t long de la côte syrienne. Cette critique parait l'ondée et l'élargis-' sement des attributions du Comité n'est ' pas chose bien difficile. Le colonel Repington reproche aussi au j Comité Supérieur rie euerre de n avoir pas de poiivoirs executifs. Ou le Comité n'aur.i ' pas d'autorité et il devient un rouage inu-; t lie qui ne fera que retarder le fonctionnement déjà bien compliqué de la machine ' de guerre des Alliés,— ou bien il aura cett>: autorité, et il ne peut l'avoir cju'à condi- 1 tion de comprendre les hommes les plu£ compétents et les plus qualifiés. En l'es , pèce cela signifie le> chef même d'état-majoi j de chacun des pays intéressés. Ce chef d'é 3 tat-major ne peut sans grave inconvénient 3 perdre le contact journalier avec son Q'ou ; vernement, son service de renseignements . le ministère des affaires étrangères, ïu> 3 tamment. De là, dédoublement forcé ■;( . l'état-major qui aura un chef à Versailles - un autre à Londres ou à Rome. t L'objection est sérieuse, mais la solutior î ne paraît pas impossible. 5 En Amérique, on applaudit vigoureuse - ment à l'accord de Rapallo. On répond t s la fois à l'accusation française do timidit< - et aux réserves anglaises en disant : d Pc ? importe que ce soit un homme ou un co 2 mité cjui dirige la guerre, pourvu que cett< direction ait un seul esprit, un seul pro t gramme et une seule autorité. » La nécessité se fait sentir en effet rlan-* tous les domaines de la guerre. Le malheui " de l'Italie paiie assez haut. Cependant i - se pose dès maintenant une autre grav< " question. On sait que, lors de la bataille de L Somme, l'Allemagne fut à deux pas de U 1 defaite par suite de son infériorité ci £ avions. Elle n'a pas tardé à se ressaisir, ei g créant un dictateur de l'air, le général vot Hoeppner. Sous l'impression énergique d j celui-ci, l'aviation allemande a repris si non la maîtrise de l'air, tout au moins uni x honorable égalité avec les àviations alliées 11 y a là un enseignement et un danger . L'enseignement est ce qu'une unité di 1 commandement bien indépendante peut réa liser. Le dangier est que les Alliés ne soien s au printemps prochain dépassés par l'avia tion allemande. Les gouvernements • l'on , compris. Les Américains préparent le ma { gnifique programme quie le « XX® Siècle : signalait hier. AI. Clemenceau réserve dan son cabinet le département de l'aviation ; e un industriel qui a fait ses preuves d'or ganisation, AI. Loucheur. Enfin l'Angle J. terre crée elle aussi un ministre de l'air j AI. Lloyd George en a offert le portefeuill à lord 'Northcliffe, le puissant directeur di « Times ». i Lord Northcliffe a décliné l'offre de Al ' ' Lloyd George parce que, dit-il, « il y a on core en fonctions des hommes qui ajour nent des cfuestions urgentes comme celle de l'unité de direction de la guerre, cell i de la répression des séditions... » i On le voit : à propos d'aviation Ion . Northcliffe pose la question générale. £t e comme, précisément, il rentre de rnissioi ï en Amérique il ne ménage pas l'avertisse ■f ment à ses compatriotes : a a Des innombrables conversations que j'a r eues avec des Américains jouissant d'un •- haute autorité, j'ai acquis la convictioi que, si une prompte amélioration de no méthodes d'ici ne s-e produit pas, les Etats Unis prendront justement en main l'admi a nistration complète d'une gra.nde partie d. la guerre. Ils ne sacrifieront pas leur sanj et leur argent pour une direction incom pétente des affaires en Europe. » f Voilà les Alliés prévenus. Ils ont à choi sir : organiser l'unité ou la subir. PERCY. — ■ < Lire en quatrième page : " ' LA VIE (ilUTAIRE Nos alliés d'Italie «tiennent» toujours a La Piave, nouvel Yser Officiel. Borne, 1G novembre. Sur le front montagneux depuis le pla-> teau d'Asiago jusqu'à la Piave, les combats se sont développés et: se continuent. Hier, l'adversaire a tenu nos positions sous un feu intense et a déclenché de violentes attaques. Nos troupes soutenues par. l'artillerie .ont partout résisté avec bravoure et ont contre-attagué avec ardeur, infligeant des pertes à l'ennemi et lui capturant des prisonniers. Toutes les positions sont restées en notre possession. A la Me-letta Davanti et au mont Fior. la brigade, Regina {9e et 10e) a combattu, avec sa valeur coiiiumière. Au mont Tondarecar, où trois attaques successives ont été repoussées, le bataillon alpin du mont Marmolada a démontré sa ténacité. Au barrage Hic San Marino (Val Brenta), des détachements ennemis ont été rejetés et ont subi des pertes très graves. Au mont Prassolan, le détachement qui s'était replié du mont Boncone ayant reçu des renforts, a contre-attagué et repousse l'adversaire gui le pressait. Pendant le repli au mont Cornella, la brigade Como (23 et 2-i) avec une ténacité admirable et un élan magnifique, a résiste' victorieusement à l'effort ennemi qui a duré, très, puissant, de l'après-midi jusqu'à minuit. Des rassemblements de trouves ennemies au nord d'Asiago et dans le bois de Callio ont élé bombardés par nos avions. Dans la plaine, à travers la Piave, des actions intenses d artillerie continuent. Du Stelvio a l'Astico, quelque activité de feu et actions locales dans le Val Giudica-rie et dans la vallée clc Ledro. Pendant la journée d'hier et pendant la nuit nos dirigeables et avions ont renouvelé le bombardement des troupes ennemies le long des routes et de lignes fluviales.NOS ALLIES ONT TENDU DES INONDATIONS SUR LA BASSE PIAVE New-York, 16 novembre. Le j-orrespondaut de ''Associated Pre^? auprès du quartier général italien (Italie du"Nord) télégraphie, à -la date du 15 novembre : - Les ingénieurs militaires italiens ont ouvert les écluses de la Piave et de l'ancienne Piave et l'ennemi doit maintenant faire face à une autre inondation de l'Yseir. L'inondation a été provoquée à 1 endroit où l'ennemi avait réussi à franchir la Piave, près de Grisolera, et toute la région où il-avait réussi à gagner du terrain, se trouve maintenant sous l'eau. La région inondée forme un grand triangle dont chaque côté a environ douze milles et dont le sommet est à Dona-Piave. L'ennemi a été rejeté en arrière, mais il a tenu à l'intérieur de ce triangle jusqua 1 ce que les digues des deux rivières eussent; permis aux eaux de se répandre dans la ■ plaine au-dessous. La principale menace sur ce point était ' nue la nuit permît à l'ennemi de s'appro-i cher de Venise à travers les lagunes ou de. ■ bombarder la ville depuis 1 emplacement! i er.-tre les deux rivières. L'inondation :sp- ■ pose une barrière liquide d'une largeur de 12 milles et profonde de plusieurs pieds à > une quinzaine de milles à partir de l'em-' bouchure de; la Piave. 1 Les nouvelles des autres secteurs sonJi ! également favorables. . ■ » A PROPOS DE L'AKTIVISME SI!llEPEi«TIS des Belges réfugiés es Hollande par Louis PIÉRARD M. Louis Piérard qui arrive de Hollande , nous apporte des échos intéressants des préoccupations de -nos compatriotes réfugiés là-las. Notre sympathique confrère notait, entre autres choses, l'étonnement des Belges devant le retard mis à enlever au traître Auguste Bonus sa décoration de l'Ordre de Léopold II. Il répétait le propos d'un glorieux mutilé de guerre, cousin de Bornas . . . (censuré) . . . si on ne flétrissait pas le misérable qui avait, disait-il, déshonoré sa famille. Ce brave ayant reçu satisfaction grâce à un récent arrête royal ce passage de l'article de notre collaborateur devient superflu. On lira certainement avec un grand intérêt ses impressions et se^ réflexions ; Au risque d'attirer sur ma tète, une îoi3 de plus, les foudres des Jupiters ou des ersatz-Wotans qui lancent l'excommunication majeure dans te journal de Camille! Huysmans contre les Belges coupables d'a-' voir dépouillé tout, sectarisme politique 1 cependant que l'Allemagne tient notre " malheureux pays, exsangue, sous sa botte, j,e profite bien volontiers de l'hospitalité i que m'offre le » XX0 Siècle » pour exposer » quelques-unes des préoccupations des Bel-. J ges réfugiés en Hollande, d'où j'arrive. - Aussi bien, ce journal me paraît le miens ! placé pour transmettre rapidement, au bon ! endroit, avec le maximum « d'efficiencv », " certaines constatations qu'il nous a été i donné de faire à ce poste d'observation ' excellent qu'est la Hollande. Il s'agit de 1' >< aktivisme ». de l'audat rieuse manœuvre dissolvante tentée de-• puis près de deux ans en Belgique par* l'Allemagne avec le concours d'une bandet d? traîtres que l'immense majorité de nos i compatriotes flamands et wallons demeurés sous le joug, vomissent avec dégioût Il n'est qu'une voix parmi ceux qui parviennent à s'évader de la geôle immense : quand l'Allemand s'en ira (car il s'en ira,

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This item is a publication of the title Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique belonging to the category Katholieke pers, published in Bruxelles from 1895 to 1940.

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