Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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18 February 1917
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s.n. 1917, 18 February. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Seen on 28 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/dv1cj88n5w/
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28' ANNEE — Série nouvelle — N° 823 ïje rsumero a y oenrames (& «aentimcs au Front) DIMANCHE 13 i-éw-ies Wt ÊÉDACTION & ADMINISTRATION 33, rue Jean-Jacques-Rousseau, 33 PARI S Téléphone : Guter.berg 139-65 BUREAUX AU HAVRE: 28"*, tue de la Bourse - LE HAVRE TÉLÉPHONE : n» 64 BELGE LONDON OFFICE : 21, PANTON STREET Leicester Square, S. W. Directeur : FERNAND HEURAY LE XXE SIECLE Quotidien belge paraissant au Havre et à Paris ABONNEMENTS France*..3. 2fr.50 par mois » 7 fr.50 pan trimestrft Angleterre. 2sh. 6d. par mois » . 7sh,6d. partrimestre Autres pays 3 fr. — par mois » 9 fr. — par trimestr# PUBLICITÉ S'adresser à l'idfflièistrâîion fin jonrasi ou à l'Office cie Londres Les petites annonces sont êgaltir.er.i reçues à la Société Ein-op^enuo d<» l6uhiiclté, 10, rue de la Victoire, Par'ise qui en a le monopole pour Paris. LES LEÇONS d'une grande guerre américaine Pour noqs rendre compte des extrémités ; auxquelles la guerre totale peut nous conduire, avons-nous mieux à faire que de . consulter le passé î Le commandant Boucherie l'a montré dans un livre plein de faits et d'idées (î), les Etats-Unis du Nord et ceux du Sud se sont combattus, il y a un demi-siècle, dans des conditions qui ressemblent sisguMère-ment à celles des belligérants d'aujour-i d'hui. Les premiers prétendaient abolir l'esclavage pour des raisons à la fois religieuses, sociales et économiques, tandis que les seconds voulaient à tout prix le maintenir. De plus, ceux-là exigeaient des tarifs protecteurs contre la concurrence étrangère, et ceux-ci réclamaient avec une énergie pareille l'abolition des droits d'entrée. Bref, différends essentiels, d'ordre physique et d'ordre moral, causes de mouvements séparatistes, danger mortel pour la Confédération, qui ne pouvaient être aplanis que par la destruction de l'un ou l'autre des deux adversaires. * * * Les Etats du Nord possédaient une très grande supériorité de forces financières. Ils étaient riches, grâce au développe-jment prodigieux de leur agriculture, _ de i leur' commerce et de leur industrie, et la guerre accroissait encore leur fortune, qui s'élevait précédemment à 60 milliards, en leur ouvrant de nouveaux cfêîioucbés. Ils se trouvaient donc à même de couvrir de grandes dépenses militaires par des mesures normales. Les Etats du Sud, qui n'avaient guère •plus de 25 milliards, perdaient, par le blocus de leurs côtes, leurs deux principales ressources : l'exportation du coton et les taxes sur les produits importés. Pour équilibrer un budget de 2 milliards avec des recettes de 250 mêlions, ils se "virent 1 contraints de recourir à un système fiscal d'une rigueur extrême, de supprimer la i solde des soldats, de substituer la réquisition à l'achat, d'émettre du papier-mon-naie sans garanties Ils se ruinèrent en vue de la victoire, celle-ci devant leur procurer d'infinis avantages. Les Etats du Nord comprenaient line population cinq fois plus nombreuse que lèufc ennemis, mais des considérations politiciennes, la crainte d'un Etat fort, l'exclusif souci du développement économique immédiat, la négligence des peuples voisins, — {Jeu redoutables, il est vrai, — un imbécile respect des prérogatives de l'individu et la croyance béate dans la pacification fatale et définitive de l'univers les avaient empêchés d'organiser une armée de quelque valeur. Ils recrutèrent d.'abord des soldats par des meetings, des affiches et des primes. Ils élevèrent celles-ci, dans certains cas, jusqu'à la somme de 10.000 francs. Et, sous prétexte de rester fidèles à leurs principes démocratiques, ils permirent aux riches de continuer leurs affaires, moyennant des contributions sur leurs bénéfices, pendant que les pauvres diables se battaient. Mais, en 1863, force leur fut de recourir à la conscription, tempérée au début par le remplacement et appliquée finalement avec rigueur. Au lieu de disposer, au commencement des hostilités, de troupes nombreuses et exercées, capables de précipiter la décision, ils prolongèrent, par tous ces atermoiements soi-disant humanitaires, la durée et les souffrances du conflit, sans échapper d'ailleurs à la nécessité de faire porter les armes à tous leurs hommes valides. Ils avaient 21 millions d'habitants. 3?s ne possédaient que 6.00Û soldats quand la guerre éclata; ils durent, en quatre ans, élever leur nombre à 2.80&r000. L'Etat de New-York, par exemple, fournit, à lui seul, 475.Uk) recrues, soit un soldat sur 5 habitants, et dépensa, en primes d'enrôlement, 185.000.000 de francs. On esti-! me que le 'nombre des tués, des blessés et 'des malades atteignit le chiffre de 1 mil-; lion. Les Etats du Sud, eux, ne s'embarrassèrent pas de scrupules légalitaires. Ils s comprirent immédiatement qu'à la guer-|re, il n'importe que de vaincre. Ils donnèrent sans retard à leur chef des pouvoirs dictatoriaux et mirent toutes leurs ressources à sa disposition, en ne leur demandant que d'assurer la victoire. Agissements contraires aux institutions ! Oui î Mais les institutions ne doivent-elles pas lavoir pour but de coordonner et de mettre en œuvre les forces de la nation, afin de [sauvegarder l'intégrité de ses droits et fa-.ciliter son développement économique ? Ta loi ~du salut public n'est-elle pas la première des lois ? D'ailleurs, les chefs des Sudistes, qui connaissaient leur métier et qui l'osaient faire,organisèrent une presse, habile et dévouée aux intérêts dû pays, et ils passionnèrent l'opinion pour des mesures dans 'lesquelles incapables, paresseux et xénomanes ne voyaient que de lamentables abus de pouvoir. Ils obtinrent ainsi d'une population de 6.20Q.000. ;âmes 1.130,000 soldats. * * * U serait long d'exposer que les Américains dégagèrent la guerre des conceptions étroites ""dans lesquelles se complaisaient •les hommes de leur temps et qu'ils la conçurent comme une vaste entreprise dont le succès dépend des éléments les plus divers. En utilisant les données de la science et de l'industrie, ils réalisèrent d'ailleurs des progrès dont ils retirèrent les plus grands profits quand la paix eut été conclue. "Ils se rendirent notamment compte des 1 >01) Le Ct Boucherie : Les mppcobs du haut. ctmmamLement et du pouvoir civil i<ms une démocratie. (1 vol. in-8, 186 ipp. Paris,J-Ienri-<C3aaïies-iswauz«ai® 1915). services que les journaux pouvaient rendre au front,à l'arrière et à l'étranger.Lo commandant Boucherie le rappelle, il y eut bientôt, à New-Yorli, plus de 400 quotidiens, dont quelques-uns imprimaient 400.000 et 500.000 exemplaires. Leurs correspondants jouissaient de toutes les facilités désirables pour connaître jusqu'aux plus petites nouvelles. Le « New-York Hérald » en possédait, à lui seul, 63. L'étude de la guerre de Sécession présente un autre caractère, qui toi donne un intérêt tout particulier. Elle fait voir les difficultés du commandement militaire dans une société démocratique et quelles transformations les peuples doivent consentir ou imposer, s'ils veulent être vainqueurs. Nous tâcherons de résumer, prochainement, les pages par lesquelles l'auteur montre les résultats d'une expérience qui vaut la peine d'être méditée par tous ceux que pénètre le souci du salut et de la grandeur de leur patrie. N. WALLEZ. LES BELGES ET LE CONGO Poapqaoi nous tenons plus qae jamais à notre colonie A propos des convoitises allemandes sur ]e Congo belge, M. Charles Bernard a publié en tête de Y Echo Belge du janvier un excellent article où il montre très bien ce qui attache plus que jamais les Belges à leur colonie: « L'opinion, écrit notre distingué confrère, a pu être divisée, ; naguère, sur l'opportunité d'une politique coioniafle. Aujourd'hui nous ne pensons pas qu'il y ait un Bellge qui verrait d'un œil indifférent notre bèlllte colonie passer en d'autres mains. Cette colonie, c'est l'œuvre de LéopoJd II et c'est notre œuvre. Bille a été créée avec notre énergie et notre initellfligence organisatrice, elle a été fécondée avec notre sang. Des miCiiiers de noms belges sont inscrits dans le martyrologe africain. Aujourd'hui, après -avoir glorieusement défendu cette autre patrie contre l'invaeion étrangère et repoussé «les colonnes ennemies qui avaient franchi sa frontière de l'est, nos vaillants ont pris l'offensive à leur tour et l'on sait avec quel succès. L'expédition du général Tombeur est une des plus belles pages de n-otre histoire militaire et de notre histoire coloniale. Irons-nous jusqu'à soutenir qu'-eilile nous confère des droits sur la partie conquise de l'Est africain allemand? En tout cas, une colonie que nous avons su créer, organiser, outiller et enfin défendre victorieusement, contre l'agresseur du dehors est trop tégitimemenit nôtre, fait partie intégrante de tout cet ensemble fait avec le meilleur de nous-mêmes dans le passé et qui constitue notre patrimoine matériel, et moral .pour que nous supportions seulement un instant l'idée de la voir passer en d'autres mains. ILes Allemands le savent bien quand ids tentent de nous exciter contre l'Angleterre sousl le prétexte d'imaginaires visées annexionnistes. Mais ne se doutent-ils pas que, si ce lieu qui. nous attache ù, notre colonie peut encore être accru par toute la haine que nous portons à nos bourreaux allemands nous souffririons encore bien moins que notre Congo enrichisse le domaine colonial de l'Allemagne. Pas plus qu'il ne sert de gage, le Congo bellge ne peut servir de rançon. La Belgique d'Europe ou la Belgique d'Afrique c'est tout un-». Là RÉVOLTE BE CUBA Un combat sérieux se termine par ia défaite des rebelles New-York, 17 février. D'aiprès-'llea renseignements parvenus jusqu'à présent., c'est lune révolte militaire qui a éolaité à Cuba. Les premiers troubles ont puis naissance, dams 0!a provin/ce centrale. Les rabattes se sont «mparés de Santiago, de Cuba et «le Cam&gûay, et marchent sur Santa-Qara. Le gouvernement cubain, auquel un© partie importante lie l'aminée .est restée fidèle, fait a.p.pel aux volontaires et se croit en mesure die tflrampher de l'insurrection). La provinice de iïa Haiv&ne .est restée relativement caiime. Quelques groupements rebelles ont créé de l'agitation à Pivar-del-Biio.La Havane, 17 février. Un vif oorobat a eu Sien hier soir à dix-Sieipt rallie® à ï'aoest de la Havane. Les robeffi.es ont été battus. Une aiuitre rencoirir tre entre une petite bacniàe dei rebelles et un .détachement jhie oa.valerie gouvernementale s'est produite à Manaj.anbo. Les rebeffles ont été dispensés. Le Pape et la détresse des Lithuaniens Rome, 17 février. — Le Saint-Père ac-cueiiïlan'J l'apipel \de l'évêquie lithuaniien, Mgr KarevuUch, lui .envoie 20.000 francs, comme .secours d'urgence a/ux populations lithuaniennes et autoriser l'épiscopat lithuanien à inviter les évêques du monde entier à ordonner une quête pour le peuple lithuanien dans toutes les égftises le dimanche .de l'octave de l'Ascension, Le "blocus" impuissant Milan, 17 février. — Des journaux disent que ices .derniers jours, sont arrivés 130 navires éhaigés de bilé, de-etharbom ——.«iwaphate. Le cardinal Mercier contre les barbares DEUX HOMMAGES ÉLOQUENTS AU PATRIOTISME DU PRIMAT DE BELGIQUE L'initiative que nous avons prise de publier une édition populaire des mandements, allocutions et protestations du cardinal Mercier pendant l'occupation allemande nous a valu de nombreuses lettres d'approbation et de félicitations.Nous sommes heureux de pouvoir publier aujourd'hui deux de ces lettres qui nous réjouissent tout particulièrement par l'hommage éloquent qu'elles rendent à notre vénéré primat. La première nous a été adressée par M. le baron de Broqueville, la seconde par Son Eminence le cardinal Amette. Nous prions nos éminents correspondants de trouver ici l'expression de notre patriotique reconnaissance. Voici le texte de ces deux documents qui seront reproduits en tête du volume contenant les admirables lettres et discours de l'archevêque de Malines : MINISTERE DE LA GUERRE , ARCHEVECHE ! de BELGIQUE I pARIS Le Havre, le 26 janvier 1917. ~ Paris> le février Mon cher ami, Je vous félicite cordialement de pu- Monsieur le Directeur, Hier une édition populaire des lettres Vous vous proposez d'éditer, en un du cardinal Mercier. volume de propagande, les lettres, dis- A'otre grand archevêque est assuré- cours et écrits publiés par Son Emi- ment un des hommes les plus repré- nence le cardinal Mercier pendant la sentatifs de la Belgique opprimée et guerre. indomptable; il est un des symboles Je yous è de cette initi(,tive. cle la résistance nationale. Tout l'univers ' civilisé l'admire. On ne saurait trop répandre ces Il est heureux que les Français et les admirables documents, où éclatent la Belges puissent suivre pour ainsi dire /oi"> la piété, la charité pastorale et le au jour le jour, grâce à une édition po- courageux patriotisme de l'héroïque pulaire de ses lettres et mandements, Primat de Belgique. la vie héroïque du Prince de l'Eglise, Agréez, Monsieur le Directeur, i'assu- qui défend son peuple contre l'envahis- rance de ma considération très distin- seur. guée et de mes sentiments dévoués. Veuillez agréer, mon cher ami, l'assurance de mes sentiments les plus Léon-Adolphe, Card. Amette, affectueux. Archevêque de Paris. Broqueville. A. M. Neuray, directeur du XX' Siècle, Neuray, directeur du XX Siècle, 33, rue J.-J. Rousseau, Paris. 33, rue J.-J. Rousseau, Paris. Le Recueil des « actes » du cardinal Mercier formant un volume in-8° de 150 pages environ sera mis en vente dans nos bureaux à 1 franc l'exemplaire; 75 francs le 100 jusqu'à 1.000 exemplaires ; 65 francs le 100 au delà de 1.000 exemplaires ; 60 francs le 100 pour les commandes plus importantes. Pour l'Angleterre, s'adresser à l'Office de Londres, 21, Panton Street, Londres, S. W. Envois franco aux prix suivants : 1 exemplair 1 sh.; liv. st. 3.0.0 le cent jusqu'à 1.000 exempl.; liv. st. 2.15.0 le cent au delà de 1.000 exemplaires; liv. st. 2.10.0 le cent pour les commandes plus importantes. Nous prions les personnes qui nous adresseront des commandes de bien vouloir y joindre le montant en un mandat postal et non en timbres-poste. L'Autriche aux mains de 1-Alleiiia^'iie L ENTREVUE DES DEUX EMPEREURS L'officieux bureau dé correspondance vïemnoie piuïffie la nouvelle! note .que volai : D.'après journaux autrichiens, tes lioaéts îé.chûsn.gifo n^ntrei 3fempereur Guillaume et l'empereur Charles sont une nouvelle affirmation soïennelle au monde entier du renforcement .de l'alliance qui, pendant des années, a uni l'Allemagne, et l'Au-tTLChe-Hoiigm!», alliance ooncttae pour le maintien d!e la paix européenne et qui apparaît aujouirdi'hiui «Somme inléforairlatola, cimentée par la sanglante guerre mondiale, .d'autant plus q^ie les deux pays ne voient dans ceisie lutte aucun but .de conquête, •mais qu'ils -veuilent seulement assurer lep* existence et .retrouver Vheureœe activité de la paix. LA -DISGRACE DE L'ARCHIOUC FREDERIC Rome, 17 février. Le Carrière d'Ltalia, .atitmlbue-lla .disgrâce de l'archiduc Frédéric à une plus étroite emprise de l'Allemagne sur iPA<Uitriieihe. L'archiduc ne partageait pas le© vues de la. coalition, mais il était protégé par le vieil ■empereur qui tenait à conserver Be commandement .des armées. Aussitôt après l'avènement du nouvel empereur, Hinidienfcfinig fut partout le maître. L'Autriche n'auna désormais de liberté que sur île front ita-lien»MAIGRE GIBIER 'Amsteitdiam>;17-f évrier. Le Moniteur de Hamovre -putelie urne note officielle, annonçant que les moimeaux, dont une ordonnamlce récente a .édicté flfi. destruction, pourront êitre utHMsés pour l'alimentation.Le Moniteur demanda aussi pourquoi cm me vend- jpa» encore des comaffites. att marché. La possibilité t'une offensive allemande sur le front oçcitieutai CE QU'EN DIT LE CRITIQUE MILITAIRE DU « TIMES » Londres, 17 février. — Le colonel Re-ping-ton, rédacteur militaire du Times, examine la possibilité d'un violent effort allemand sur le front ouest : « Par l'organisation du service civil, •dit-il, les lAflJlemancte ont- réussi à se procurer pour l'armée un grand nombre .d'hommes employés précédemment dans les industries nationales essentielles. Le marédhail von Hindenburg .dispose maintenant des réserves stratégiques nécessaires pour. 1p. reprise énergique de la campagne au printemps. « Tout indique que nous -devons nous attendre à de furieuses attaques sur -terre et sur mer, avant que rAtlîemagne accepte de déposer des armes. u Les autorités allemandes constituèrent, au cours de l'automne dernier, environ 27 . divisions nouveiMes, en retirant trois ba-' taillions de certaines dissions, en regroupant des unités dans des divisions de 9 bataillons, qu'on munissait ensuite d'artillerie nouvellement constituée et •d'artillerie récemment capturée sur l'ennemi. iCette méthode a pu être généralisée pendant -l'hiver. Ce système, appliqué aux 170 divisions allemandes, rendrait disponibles environ 510 bataillons d'infanterie, qui permettraient la constitution de 29 divisions nou-veilles, en plus des 27 divisions déjà employées contre la Roumanie, au cas où l'état-major allemand aurait assez d'artillerie pour l'armement de ces unités.« Dans ces conditions, les- armées allemandes du front ouest qui comptaient, de 128 à 130 divisions en novembre dernier, ont pu être renforcées par 10 divisions venues de 'Roumanie et 20 divisions nouvelles. Ces formations n'onkpas, sans doute ( les qualités morales que possédaient les ■ -premières troupes allemandes. Elles disposent d'un armement ^raisemtriablement inférieur au nôtre. « L'état-major aura probablement recours dans les prochains mois, à ce qu'on pourrait appelé la stratégie du désespoir. S'il est exact que la situation intérieure de l'AKtemagne .empêche la continuation de la guerre pendant longtemps encore, le commandement allemand ne se souciera point de ménager ses réserves. L'ennemi fera un effort suprême' en-emptoy*ant-d'uib^coup toutes-ses forces. l L'IOTfflïÊ 1D FRIT SELBE seiaot la semaine écoulée Plusieurs tentatives ennemies ont été brillamment repoussées (Communiqué officiel pour la semaine du 9 au 16 février) L'aCtivitè au front belge s'est maintenue assez grande au cours He la semaine du 9 au 16. A plusieurs reprises, des patrouilles allemandes, parfois très fortes, ont tenté de s'approcher des lianes belges. L'ennemi a préparé ses coups de main par de violents bombardements, mais toutes ses tentatives sont restées vaines : il a dû se reiirer chaque fois avec des pertes sérieuses. En général, cependant, l'artillerie allemande a manifesté moins d'activité que la semaine précédente. Les batteries belges ont exécuté des tirs très réussis sur les organisations défensives ennemies de la région est de Dixmude ainsi que vers Bixschoote. L'artillerie ennemie a été également contrebattue Iefficacement. 1 AVIATION Un avion allemand a été abattu au sud de Woesten. L'aviation belge a effectué de nombreux vols. Plus de vingt combats ont été livrés au-dessus des lignes ennemies. La collaboration des aviateurs belges au réglage des tirs à grandes distances sur les positions allemandes a permis de constater les bons résultats obtenus. ECHOS Au ministère des colonies Sur la proposition du ministre des Colonies, le roi vient de désigner M. Pierre Orts en qualité de conseiller diplomatique du département des Colonies. Dans les consulats M. Huylebroeck, consul général de Belgique à Rotterdam, vient, sur sa demande d'être mis en disponibilité. M. Goffart, consul général à Flessingue lui succède avec juridiction sur les provinces du Brabant septentrional, du Limbourg et de la. Zélande, ainsi qué'sur les cantons d'Alphen, de Brielle, de Delft, de La Haye, de Levde, de Rotterdam, de Schiedam, de Schoonhoven et de Sommelsdijk. Equipement Tous les officiers bglges s'habillent et s'équipent, à des prix raisonnables chez Lévy, G, boulevard Saint-Martin, à Paris, fournisseur du Ministère des Colonies de Belgique. (Visiter ou écrire). Contre les déportations On se souvient de la manifestation grandiose organisée par la Ligue des Droits de l'Homme au Trocadéro, le 7 janvier, pour protester contre les déportations de Belges et de Français en Allemagne. La Ligue des Droits de l'Homme réunit aujourd'hui en une brochure à 50 centimes le poignant récit fait à cette occasion par z. Vandervelde, ministre d'Etat belge, une admirable lettre de M. Léon Bourgeois et les discours du grand écrivain Maeterlinck, de MM. F. Buisson, Painlevé, G. Lorand et G. Hubin. Elle y joint une émouvante préface de son président, M. F. Buisson. Cette brochure yest mise dn vente au prix de 0 fr. 50, rue Jacob, 1, Paris. Pourquoi les chiens ont-ils le nez froid ? Première explication légendaire mais pittoresque : lorsque Noë fit entrer tous les animaux dans l'arche, il eut besoin du chien pour ies y contraindre. Aussi le chien entré le dernier dans l'arche, la trouva-t-il emplie à ce point qu'il dut demeurer à la. porte, le museau à l'air... Seconde explication — scientifique mais beaucoup moins captivante — : le museau du chien doit être toujours maintenu dans un état d'humidité favorable au développement du sens olfactif. Il en résulte que cette humidité en s'évaporant produit une sensation;, de froia persistante. Musca vomitoria On sait tous les efforts de la science allemande pour trouver des produits de remplacement et en imposer l'emploi. Voici la dernière trouvaille. Dans un article de la grande revue de médecine la « Munchner Medizinische Wochenschril't », le conseiller sanitaire Engel (de Berlin) propose, pour remédier au manque de_graisse, d'utiliser les matières grass'es contenues en. abondance dans les larves de la mouche des cadavres (Musca vomitoria). Ces larves, ou asticots, se développent avec une extraordinaire rapidité dans le poisson pourri, et il est facile d'en obtenir, en, été, de très grandes quantités. La graisse qu'elles contiennent peut servir à la. fabrication des savons, des pommades, etc. Mais on peut l'employer — indirectement il est vrai. — à l'alimentation humaine en en nourrissant les porcs et la volaille. Le conseiller Engel donne la technique de l'élevage des asticots et. avec un grand luxe de détails, celle de l'évaluation de leur richesse en graisse. Lire en 3' page : NOS DERNIERES NOUVELLES DE LA GUERRE. Le puione pi taasoR chien Un apologue coaté jadis à des jurés par Edouard Drumont Rendant à Edouard Drumont un hommage trop marchandé par d'autres, Jean Drault rappeMe dans VŒuvre française (numéro du 15 février), un délicieux ano-llogue. conté jadis par le grand journaliste en guise de plaidoyer à. des jures 'assises chargés de juger l'affairo Burdeau. faire Burdeau. Voici le texte de çette page pleine de sens : Un gentilhomme anglais, au moment de? guerres religieuses3 se décide à s'embarquei •pour l'Amérique: il vend son petit patrimoi ne, met dans une sacoche ce -qu'i'l possède seiDle son. chavail, met sa sacoche sur 1.3 se'lile et, suivi de son chien, va s'embarque? au p/ius prochain port. Après quelques lieues, accablé .par la cha (leur du jour, il éprouve le besoin de se reposer, attache son cheval, prend sa sacoche pour orei/l'ler, sè couche sous un arbre et fait 'la sieste. Quand iil s'est un peu. reposé, il remonte en selle et repart. T1 est tout étonné de voir que son chien donne des signes d'inquiétude et que ses yeux étincdllent. Alors, dans l'idée du cavalier germe. cette idée : Mon chiôni est-il devenu enragé ? 5 y a un gué à passer. 11 espère que 3e chien boira. Arrivé au gué, le ch'ien ne boit pas. Il1 pousse un hurlement désespéré. iLe cavailier prend le pistolet dans Tarçoïï de sa selLle, détourne .la tête et ifait feu. Le chien pousse un gémissement. Le cavaliei continue son chemin. Au bout d'un moment il revient sur ses pas : il veut savoir si son pauvre chien est mort. Des traces de sang le guident. .111 arrive à l'arbre sous iequell iil s'est reposé. Ift. voit son pauvre chiem couché sur ûa sacoche qu'il avait oublié d'emporter en se mettant en selle. Il était venu délfendre la propriété de son maître et ill le remerciait de ses yeux mourants.... Eh bien •! Messieurs les jurés, ce qu'on invite à faire aujourd'hui, c'est de tuer votre ohien., celui qui vous prévient, qui vous rend service. Au fond, quel, que soit votre jugement vous penserez un jour là nous. Lorsque votre paiwre bien de chrétien sera emporté dans un cyclone formidable, vous direz : « Sapristi 1 la dot de ma Aile est partie. Il nous avait pourtant prévenus ». Vous penserez à nous ! Vous penserez à ce pauvre homme à 'lunettes- qui a essayé de vous convaincre. Vous direz : nous avons er* tort de tuer notre chien. Il était uni pei criard, mais i'1 nous rendait service tout d< même ». •Et Jean Drault ajoute que Drumont avait défini là avec finesse et bonhomie le rôle du journaliste honnête et propre, du vrai journaliste de carrière. Hélas, ce n'est que trop exact Notes du front —x— Su pays i courage et se la sain3 raison (De notre envoyé spécial; Si le moral n'est nulle part aussi bon qu'au front, on peut attester que nuilfe part au front il n'est meilleur qu.e dans Iles secteurs où la lutte «&t te plus vive. 11 y a environ 'un. imois, j'avais reno>n-tré un commandant, habituellement le plus charmant garçon .du. monde, dans tous ses états. Une humour ! Pas ii pretndre avec des pinoettes. — Je les ai assez vus ! je les ai assez vus ! disait-il, en parlant de ses' soada.iis- 11 ne projetait, rien de moins, malgré les quatre décorations qu'il avait gagnées à la guerre, que cle demander, en prétextant la fatigue, à passer à l'arrière. Naturellement le moral de sa compagnie s'en ressentait. Son major, un vieux dur à cuire qui le connaissait .comme s'il l'avait fait, me confia : — 3e connais ia maladie dont, il souffre : un trop tang meipos. Mois dtrns deux jours nous retournons au front. Venea voir de changement, la uHtadfe. J'ai suivi son conseil, par' mie bella journée où les artilleurs's'en «tonnaient a gueule que veux-tu. Le miracle, annoncé-par le major, s'était accompli. L6 commandant- n'était plus le même hoonia II' était parmi ses soldats .comme «n. pèno asi milieu d:e ses enfants. Le moral était ima. gnifique : quelques jours •aupelavsaiït nos fantassins avaient itiué du Boche, Sà-lras, au nord de Dixmude et avaient fait quelques prisonniers. Sur un mot de leur chef tous auraient risqué avec enlfchiousiasme les en» tretpris.es les pîus téméraires. Et capen. dant Ta compagnie avait subi de lourdes pertes et tous les jours encore encaissait des centaines cl des centaines de projecbi» les, rendus d'ailleurs avec usure. * * * Les hommes vivent aux tranchées ccctii me s'ils étaient totalement hors d'atteinte. Une douzaine d'entre eux, groupés au. près de l'abri servant de cuisine — car ira,liez pas croire que les cuisiniers sont? des embusqués ; loin de là, ils sont doublef-ment au feu — épluchaient des pommes de terre. d'autres se précipitaient vers la facteur, reconnaissable de loin à son brassard rouge. Un- groupe assiégeait le vendeur de journaux. Tous vaquaiant à leurs occupations Sans le plus grand calme. Sans le claquement des fusils et l'éclate.

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