Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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07 February 1915
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s.n. 1915, 07 February. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Seen on 06 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/xd0qr4px3g/
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PENNEE. — Série nouvelle. — N°3 88 et 89' Le numéro : 10 Centimes ^ Dimanche 7 et Lundi 8 Février 1915 pi-V.tJ&l.. .maaiŒK;.. RÉDACTION & ADMINISTRATION 28 ter rue ie la Bourse — LE HAVRE Téléphone : Le Havre n° 14.05 OFFICE SPÉCIAL A LONDRES : 5>1, Panton Street (Broadmead House) London (S. W.). Directeur : FERMD EM? Toutes les communications concernant la rédaction doivent être adressées aux bureaux du XX' SIÈCLE, 28Mr, rue de la Bourse, Le Havre, avec la mention : " Rédaction ABONNEMENTS : Franco 2 fr. 50 par mois. » 7 fr. 50 par t'imestro Hors France.. 3 fr. » par mois. » .. 9 fr. » par tri nestra Angleterre 2 sîi. 6 d. par mois. » .... 7 sh. 6 d. par trimestre PUBLICITÉ Correspondance de réfugiés et communications personn jIIôs : Sur le Continent : Les 3 lignes O fr. 50 La ligne supplémentaire 0 fr. 25 Angleterre : la ligne 3 cl. PUBLICITÉ COMMErtCIALB : On traiie à forfait OuoticSâen be§a© pamisserst au Havre Une injustifiable agression Auteur. : M. Clérnenceîau. Victime : le cardinal Mercier. M. Clemenceau écrit dans l'Homme En-chaîné (numéro du 5 février) : » Que disait donc oe fameux cardinal Mercier, dont on fait, chez nous, si grandi ta-(page, dans Le document saisi par l'autorité allemande ? 11 proclamait que l'Angleterre avait fait son devoir envers la Belgique, el de la France, pas un mot. Voilé l'aide que mous pouvons attendre de la charité romaine. Je connais sais, depuis, longtemps, les senti mente anili français du (Jardinai, car il ne se docinait point La peine de les cacher. » M. Clemenoe.au abuse ses lecteurs. Espé .rons pour sa bonne foi qu'il n'a pas lu dans son texto la lettre pastorale de l'Archevêque die Mal mes. D'après le résumé que M. Clemenceau en fait, l'Ardhevêque aurait ac casé la France, au moins par iprétérilion, d'avoir, au rebours ùe l'Angleterre, manqné & son devoir vis-à-vis de la Belgique. Or i> suffit de se reporter au texte môme poua voir que ce résumé tendancieux défigure e travestit la pensée du prélat. Le chapitre que M. Clemenceau prêtent résumer dans les Lignes reproduites ci-des bus est intitulé l'endurance. Mgr. Merciei s'applique à y démontrer, contre ïa chancellerie de Berlin et ses innombrables avo oats, que la Belgique n'a fait, en refusant l( passage a l'Allemagne, qu'observer ses en gagements, que tenir sa parole. Citons : <t La Belgique était engagée d'honneur c. défendre son indépendance : elle a tenu parole. Les autres puissances s'étaient engagées à respecter et à protéger la neutralité belge : l'Allemagne a violé son serment. VAngleterre y est restée fidèle. » L'Angleterre n'est entrée dans l'arène que pour défendre l'indépendance de la Belgique : M. Clemenceau le sait bien. Ce n'est pas le cas de la France, engagée dans la guerre contre sa volonté, attaquée par l'Allemagne qui voulait précisément, en traversant notre pays, la surprendre plus facilement et l'atteindre plus sûrement. La France attaquée 11e pouvait faire autrement que de combattre ; l'Angleterre pouvait rester spectatrice du comibat. Ce n'est donc pas insinuer que la France n'a cas fait spji tmë de ne pas MC citer niuis p."" aM cfollt M. Clemenceau, nous Le répétons, a altère Le sens. Un peu plus loin, le cardinal écrit : a L'Angleterre, l'Irlande, l'Ecosse, « la France la Hollande, les Etats-Unis, le Canada rivalisent de générosité pour soulager noire détresse. » Cet hommage a échappé, sans doute, au (lecteur chargé par M. Clemenceau de parcourir pour Lui la Lettre pastorale... Quant aux « sentiments anti français du cardinal », personne en Belgique ne les avait jamais découverts. Mais M. Clemenceau esit plus perspicace que tous les Belges ensemble, libres censeurs et croyants. Rendons à ce Cbristophe-Colomb l'hommage qu'il mérite!.. . Haï des Prussiens de toutes les provinces et die toute-s les confessions, voilà le cardii-aua-l1 accablé, en dehors de l'empire allemand, par un ennemi inattendu. Si cette compagnie est flatteuse, nous laissons à M. Clemenceau lo soin d'en décider lui-même. GATK0L5QUES CAPORALiSES Si vous vouiez mesurer le chemin parcouru, dans la voie de l1'asservissement, par les cathodiques et le clergé d'Allemagne, lisez Le* lignes ci-dessous, extraites d'une interview accordée à un envoyé spécial du Nc.w-Yorl World par l'archevêque de Munich et repro d'uite par Le Daily Chronicle : (t Je ne crois pas que le cardinal M-ercie ait été soumis à u.n emprisonnement quel conque. Mais les autorités militaires au raient eu parfaitement le droit de restreindr Les libertés dit? e? prélat s'il avait adopté un attiihudle subwrss-ve et ne s'était pas plié au règlements édictés par elles. » Un prince de l'Eglise ne doit pas s'a tendre à se trouver au-dessus des lois d pays où il habite. Quelles que soient ces loi; civiles ou militaires, il doit leur obéir, oon me n'importe quel autre citoyen. » Lois d.u pays est charmant. Les lois d pays belge, pour le cardinal de Munich, c sont les lois allemandes., bien entendu ! Est-ce cfu'ils se soumettaient aux lois d leur pays, les fieras évêques du Kulturkamip qui préféraient la pauvreté et la. prison F obéissance à Bismarck ? La Prusse a eaporalisé le catholicisme lu /même. C'est pourquoi, si les catholiques d fous les pays avaient seulement une onr d'intelligence politique, ils se eoaliseraier contre L'empire df'Allemagne. LE CARDINAL MERCIER LES ALLEMANDS ET LE PAP Nous mettrons un de ces jours en Luimièi les tentatives de chantage — il n'y a pc id'auire met — faites par les Allemands poi mettre 1e Souverain pontife dans leur jeu. Leur plus récente manœuvre est une d pêche de quatre lignes, glissée dans tous 1>< journaux, il y a quelques jours, par u,r agence. Nous l'avons nous-mêmes repr duite, mais avec des réserves. Cette dép che, qu'on disait venir de Rome, était dab du 28 janvier. Elle d^'-sait qu'en réponse ai protestations soulevées par l'arrestation < cardinal Mercier, le Pane aurait envové l'archevêopue un. message spécial expliqua: que, dans les circonstances actuelles. « Pape était tenu à la plus stricte neutralité En d'autres termes, le Pape se désintéresse du cîas du cardinal Mercier. Eih biens nous savons de la meildeuire sou ce que ce-ttie information est fausse, d'un bo à l'autre, complètement et parfaiteme fausse. Sans doute pourrons-nous prochaineme an dire davantage. F. N. billet m Lsmss Le .«Belgian War llefugees Committee Correspondance particulière du XXe Siècle.Deux cent mille Belges environ, dans le® circonstances présesntes, ont cherché un refuge en Angleterre ; plusieurs milliers, nantis de quelque pécule ou assez heureux pour 1 avoir trouvé un travail suffisamment rémunérateur, y vivent de leurs .propres deniers; ■ une fraction plus importante a recours à, la générosité privée, qui se manifeste sous les formes les plus ingénieusies ; le reste — 120.000 environ à l'heure qu'il est — est hospitalité par les soins du « Belgian War •Refugees Commi-Mee » ou Comité des réfugiés de guerre belges. ! Cet organisme, fondé au commencement du mois de septembre, a pris rapidement : les plus vastes proportions. C'est grâce à lui qu'aucun de nos compatriotes', sur la terre anglaise, ne manque ni de pain, ni de gîte ; il réuniit dans un commun élan die sympathie pour les habitants de La plus malheureuse des patries tout ce que la ' Grande-Bretagne compte de hauit'es intelli-' genees et de cœurs dévoués ; en lui se concentrent toutes les générosités éoloses sur li cette terre hospitalière ; vers lui- affluent - tous les dons, qu'il répartit avec discerne- * ment entre les exilés. Puisque c'est la re- ■ connaissance qui nous dicte nos paroles, ac- ■ quittons-nous, dans la mesure où nous le ! pouvons aujourd'hui, de notre dette envers * la noble et seoourable Angleterre.. , N'était le malheur de quitter ses foyers, , n'était l'angoisse perpétuelle de cette guerre, j oe serait un rêve de vivre en Angleterre sa vie de réfugié. Le bateau de Hollande, qui débarque quotidiennement des centaines de nouveaux exilés, est à peine à quai que la charité britannique monte à l'abordago ; avant d'avoir franchi la passerelle, le réfugié est nanti d'un coupon gratuit pour Londres et délesité de ses lettres — Dieu_saiit si l'on en emporte de Belgique ! — qui seront affranchies et expédiées le jour même. Puis il s'installe dans le train, a deux pas du paquebot ; tasses de café et tartines en abondance lui sont présentées par de jeunes Anglaises, dtont c'est le service perpétuel et volontaire, et quand il est bien « refait », le train 9'ébranle. On juige si, dès les premiers pa^ si^^cette terre amie, l'impression est A Londres, en sautant sur le quai: c'est la môme réception : d'aimables ladies, le oorsage orné de nos couleurs, vous indiquent les omnibus « réservés au. Belges » en stationnement à deux pas du train, dans La gare même ; installât ion dans l'autobus ; nouvelles offres de café tout chaud et de tartines, et puis de cigarettes. Oui, des cigarettes ! Or, le tabac est un luxe en- Angleterre.Les autobus — cinq ou six à la file, souvent — s'enfoncent dans le brouillardi, mangent des kilomètres de route, s'arrêtent enfin. Nous sommes devant un immense baraquement, qui comprend deux dortoirs : l'un pour les hommes, l'autre pour les femmes. Rien ne manque à ces installations : chacun a sa couchette, son lavabo, son nécessaire de toilette ; c'est bien chauffé, bien éc liai ré, il y fait bon. C'est là que le réfugié passe sa première nuit sur le sol anglais. Ces baraquements, qui semblent un paradis à qui a pratiqué les ordinaires camps de concentration, ne sont qu'un asile provisoire. Au^ réveil, après un copieux déjeuner, les exilés font, dans des autobus spéciaux, une nouvelle promenade qui les conduit.cette fois aux bureaux du Comité. C'est 1 h qu'ils seront recensés, inscrits, convenablement, étiquetés et numérotés ; c'est die Là, qu'après avoir refait leur ■ garde-robe, ils seront dirigés vers la ville où ' le village qui leur donnera, l'hospitalité. - Ces bureaux du Comité sont au nombre de trois (bien entendu, il n'y en a qu'à Londres ; tous les réfugiés passent par Londres) : Le Rink (Aldwyet1), l'Earl's Court et * l'Alexandra Palace C'est là qu'il faut aller " pour se rendre compte du travail du Co- * mité ; on n'a pas idée d'une telle organrïsa-2 tion mise sur pied en si peu de temps et e siuf,lisante à un travail aussi formidable. * L'installation est de fortune. Le Rink, par exemple, en plein centre de Londres, était ._ une immense salle de patinage à roulettes, u toute en planche et en toile. — Cela con-.. venait à merveille — pour en faire un bu-î' reau du Comité, il n'y manquait que des tables et. des bureaux çà et là, des barrières pour séparer les différents services et en-u diguer le flot, des clients, et, sur le mur de e fond-, les drapeaux des alliés ; la décoration se complète d'écriteaux bilingues (français-flamand, bien, entendu) et de pancartes ? porteuses de renseignements multiples ; pi-^ qués à un pilier, les portraits des enfants abandonnés... On ne peut se faire une idée de l'activité l" et du .grouillement incessant de ces bureaux. p C'est tout le jour une marée de fugitifs. * L'exilé est premièrement ; inscrit au livre 1 du recensement général ; il reçoit un numéro matricule, et comme on est certain qu'il l'oubliera,, on le reproduit sur toutes les pièces ; puis j.l passe au bureau de l'hospitalisation où, après s'être enquis de ses c préférences, on le désigne pour tel ou tel coin diu pays ; si le voyage ne peut, s'effec-e tuer le jour même, il recevra des bons qui .s lui permettront de loger, soit à pr x réduits, r soit ciratuitement dans les plus grmds hôtels de Londres. On. le dirige ensuite vers lo bureau militaire belge, afin de régler sa si-f tuation vis-à-vis des autorités de son pays ; s'il veut travailler — et croyez bien que per-3. sonne ne l'y oblige — il y a là u ne su cou r-sale du « Labour Exhange » ; s'il s'enquierfc ie d'un parent, d'un ami, on lui désigne le bu,-,x reau des recherches, où une dizaine d'ern-[u ployôes siègent devant plusieurs mètres cu-^ bes' de fiches. A-t-il des bagages ? il les dé-^ pose au (( cloak room », d'où ils seront ex-I „ pêdiiés jusqu'à l'endroit de son hospitalisation. A-t-il de l'argent belge ? L'agent et© i. change siège tout près : 26 fr. 60 de la livre sterling. Veut-i-il des vêtements ? Il en sera pourvu a l1 Instant. Enfin-, toujours dans le r- même local, a.ux heures des repas, il rece-vra de la main de boy-scouts la bonne tasse ^ de café et des sandwichs au fromage ou au jambon, selon que c'est vendredi ou non, it Non, vraiment, ces généreux Anglais n'oublient rien Là bas, sur la ccflte du Midi, jardin de l'An JOURNEE CALME Un train allemand détruit et un ballon captif abattu 'VVVWWVVVVVVVVVV^VVVVVYV'WWVV'WWb COMMUNIQUÉ OFFICIEL FRANÇAIS Dans t'ARGONNE ET LA WOEVRE la Paris, 6 révaiier 15 h«ui'«8 casionnade dia notre artillerie a disipersé des Il n'est pas signalé d'aotion <fc notre in- mi? te fou à ufl traia de 35 wa" faraterie dlans la journée doi 5 février. & a!lem:ands- D'AR/RAS A REIMS dûs combats d'artille- Hlen. à signaler SUR LE RESTE DU rie oii't eu lieu avec de bons résultats poiua- FKONT. n0U9' Nous avons abattu un> ballon captif dams Aucune modification de situation DANS les lignes allemandes au NORD-EST DE LA LA REGION DE PERTBES-MASSIGES. SOMME. gle-tei-re, dains le sauvage pays de Galles ou sur les montagnes de l'Ecosse, partout où M est hosnàtalisé, le réfugié est choyé comme un enfant. Il vit dans des espèces de petites républiques, présidées par une « Miss- u ou dies religieuses belges., ou bien il devient le pensionnaire de quelque brave famille. Toujours il es>t logé dans une maiso-n, nourri comme il l'entend, blanchi, chauffé et même rasé arnx frais du Comité. On l'invite à des ( concerts^ à des séances de cinématographe ; les famiïles les plus huippées le convient de temps en temps à s'asseoir à leur table. Oni est aux petits sodïis pour lui. Bref, un vrai rêve : On ne peut imaginer hospitalité plus complète, plus franche, plus cordiale. M. H. LA GUERRE La situation militaire et navale Le Havre, 6 février, midi. L'importance des combats qui so^ livrent en Pologne et dans les Carpathes ne saurait être exagérée. C'est en vérité, comme le disent les dépêches des correspondants anglais à Petrograd, une lutte de Titans. Dana iuiaJt au Coi oe i/'oiavict ,tu «a-w - —y Tue la bataille se déronle. Les Russes y ont L'avantage aux deux ailes, surtout a Dou-kla ; au centre, ils ont, paraît-il, dû se replier ouelque peu en arrière des cols, sur des positions plus favorables, de maniéré a pouvoir prendre ensuite de flanc, par les ailes, Les troupes du centre offensif austro-autrichien. La décision n'est pas encore ae-quise. La manœuvre et la bataille continuent.A noter qu'en Go! ici e les Autrichiens avouent avoir subi un échec ; ils ont dû évacuer Tamow, point important à 1 est de Cracovie. Simultanément, à l'ouest de Varsovie, les Allemands ont recommencé à attaquer, près de Boa-gùmoff, avec des forces immenses et d'une clensité extraordinaire (7 divisions siur un front de 25 kilomètres). Ils ont été jusru'à présent tenus en échec. Ce renouvellement de l'offensive en Pologne a évidemment pour but d'opérer une pesee indirecte sur les opérations des Carpathes et de la Galioie. LE NOUVEAU PLAN AUSTRO-ALLEMAND D'après le correspondant du « Daily Mail » à Copenhague, les cercles militaires allemands représentent comme suit la situation : Toute tentative die progrès vers Calais ou Paris est sans espoir. Le vrai ceoitre de l'activité allemande est à présent la Hongrie. C'est là qu'on veut porter le principal effort, dans le dessein de défendre la Hongrie, d'écraser la Serbie, de menacer et au besoin d'attaquer la Roumanie et enfin, en tout cas, d établir une communication stratégique directe entre les deux empires alliés et la Turquie par la Bulgarie, dont on escompte fermement l'en, trée en campagne contre la Triple-Entente. On aboutirait ainsi à réunir les quatre capitales des Etats centraux de l'Europe : Berlin, Vienne, Sofia, Constantinople, par uine ligne militaire gigantesque, permettant de rapides déplacements de troupes et des envois de renforts d'un bout du front à l'autre, en cas de nécessité. Ce plan grandiose est certainement caressé par l'état-major austro-allemand. U implique, comme condition de réalisation l'entrée ein scène de la Bulgarie en faveur des deux empires. Or il semble, d'après divers indices, que la Bulgarie se dispose à ieter les dés et le masque. Les journaux italiens et suisses notent unanimement « le manque de clarté » de la politique bulEC3.re.0n sait qu'elle négocie un emprunt à Berlin. M. Ghenadieff, dans ses multiples interviews à Rome et en dépit de ses démentis, semble j ouer double j eu comVe son gouvernement. Tous les journaux d'Athènes reproduisent les déclarations turco-ger-manO'P'hiles qu'il a faites à Rome. Le « Cor-riere délia Sera, s'occuipant de la situation, admet comme une éventualité probable la « défection » de la Bulgarie; mais il l'avertit qu'en oe cas, en présence de la généralisation du conflit et de l'intervention de la Roumanie et de la Grèce que l'intervention bulgare rendrait inévitable, la Bulgarie ne pourrait certainement pas compter sur l'amitié de l'Italie. Nous actons les faits, sans les commenter autrement. Peut-être les événements justifieront-ils la Bulgarie du soupçon de duplicité oui pèse actuellement sur sa politique.Une réflexion générale seulement : la situation diplomatique est des plus sérieuses. BELGA. — La municipalité de Petrograd a ordonné d'apposer une plaque de marbre, commé-roorative die la visite de M. Poinca*^ jcptJJWtîiiSJtîitpîJtSJiîitîiîîit} ts SARSISAL m EST TOUJOURS PRBOHISR Une personnalité bruxelloise, ayant quitté ta Belgique il y a cinq jours, nous affirme que S. E. le Cardinal Mercier est toujours prisonnier clans son Palais, à Malines. Toutes communications avec le dehors et spécialement avec des membres de son diocèse, lui sont strictement interdites ! )t yyrnans à fyox M. Paul Hymans, ministre d'Etat, avait été invité par la Société des Amis de l'Uni, versité de Lvon à faire une conférence à 1 Université. Cette conférence a eu lieu dimanche dernier, dans la grande salle de la Faculté de medeeme. Lo sujet était : « La Belgique et le Droit. » Le (t Nouvelliste de Lyon », rendant compte de cette séance, signale que parmi , ,°?rLe ^es auditeurs on notait la présence ne MM. le général Meunier, gouverneur militaire de Lvon ; MM. Rault, préfet du Khône • Herriot, maire de Lvon ; Joubin, recteur de l'Université ; Coignet, président aie fa Chambre de Commerce ; colonel Mar 'JTÎV1 r'îrX&ée bel*» J général Goigoux ; m. ii in^ns ayar>f , eloquence lo tableau de la pacifique J&ne quie attaquée et acceptant le défi du co^ losse allemand, •décrivit, de manière émouvante, les ruines et les massacres qui ont accablé la malheureuse Belgique. Mais, si les Belges ont _ beaucoup souffert, ils gardent un invincible espoir. Que de sujets de consolation et d'orgueil : une armée héroïque, des caractères sublimes symbolisés par un général Léman, un bourgmestre Adolphe Max, un cardinal Mercier, un Roi et -une Reine incarnation de la conscience d'un pays. Et c'est pourquoi la Belgique, confiante dans ses puissants alliés, la France, l'Angleterre et la Russie, a foi dans un avenir réparateur. Des acclamations saluèrent ces éloquentes paroles d'espoir dans les destinées de la Belgique héroïque. M. Hymans, qui a passé trois jours à Lyon, a été accueilli par les autorités civiles et militaires et par les représentants de l'Université et de l'industrie lyonnaises avec des témoignages précieux de svmpa-thie pour la Belgique. Au cours d'un dîner offert par le général Meunier^ gouverneur de Lvon, celui-ci, en termes vibrants, a célébré la bravoure de l'armée belge et du Roi. M. Hymans a répondu en saluant la France héroïque et guerrière qui a tiré l'épée pour la défense du Droit et ne la remettra au fourreau qu'après l'avoir vengé. M. Herriot, maire et sénateur de Lyon, qu'enveloppe une chaude et saine popularité, orateur brillant souvent applaudi à Bruxelles, a offert un grand déjeuner à l'Hôtel de Ville. M. Herriot a glorifié avec émotion la courageuse et loyale attitude de la Belgique et de son souverain et a rendu un hommage impressionnant aux vertus civiques *e son ami M. Max, le noble bourgmestre de Bruxelles. Il a affirmé que la France lutterait jusqu'au bout pour faire triompher le Droit et assurer le respect durable de la civilisation et de la liberté des peuples. Ajoutons, à propos de la ville de LyOn, que sur l'initiative de M. Herriot, elle vient de créer une école pour soldats mutilés sur le modèle de l'école des estropiés de Qharle-roi et en a confié la direction à un Belge. Plusieurs^ industriels belges sont depuis longtemps établis à Lyon, où ils occupent une position en vue, notamment M. Gritite èt M. Sarolia, le frère de M. Sarolia, de Hasselt. qui sert actuellement dans nos hôpitaux militaires, et de M. Sarolia, professeur à l'uni versifié d'Edimbourg. Ces messieurs président ensemble l'Union des réfugiés belles. Il y a, à Lvon et dans les environs, de nombreux réfugiés belges, auxquels les autorités lyonnaises ont accordé une généreuse hospitalité et dont beaucoup ont trou- i Té du travail. Le préfet du Rhône, M. Rault, s'est occupé avec sollicitude des réfugiés belges, ; avec l'appui du maime de Lyon et des notabilités belges, et d'un religieux, le P. Phi-liippè, envoyé spécialement par Le cardinal Mercier. Le consul de Belgique, M. Mulatier, un important industriel de Lyon, n'a cessé de rendre à la colonie belge les plus signalés services, avec un tact," une générosité et un dévouement qui méritent les plus grands éloges. SQU3 LES DBHFEIU1C Londres, 5 février. Le gouvernement fléposei'a aujourd'hui ii la Chambre des Communes un projet de loi tendant à porter à trois millions d'hommes l'effectif de ' l'armée britannique. Les équillbrisies de S'^Osse^vaiore Romano" Le 22 janvier 1915, à Rome, à l'heure même où le Pape prononçait au Vatican l'allocution que tous les journaux ont reproduite, où il affirmait derechef son impartialité entre tous les belligérants sans distinction, clans l'église des « Stimmate », se célébrait-une cérémonie funèbre en mémoire des prêtres belges fusillés par les Allemands. Le baron d'Erp, ministre plénipotentiaire du Roi Albert, près le Vatican, avait fait exprimer aux journaux catholiques de Rome, le désir que l'on ne modifiât pas le but de la cérémonie en employant pour l'annoncer des termes différents de ceux de l'invitation qui précisait que c'était « pour le fusille-ment des prêtres belges par les Aile- ! mands. » Le désir de l'ambassadeur ne fut satisfait qu en partie. Certains ^ journaux annoncèrent, que la i messe funèbre des <( Stimmate » était dite j pour les prêtres u caduti », « tombés », de j manière à faire croire qu'il s'agissait de prêtres simplement tombés sur le champ de bataille, de la mort ordinaire des combattants. II fallut, pour déjouer cette manœuvre, que le 23 janvier, la Légation de Belgique près le Quirinal, communiquât à l'agen. ce Stefani une note rectificative rappelant qu il n'y a aucun prêtre combattant dans 1 armée belge et que la cérémonie avait été uniquement célébrée pour les prêtres « fusillés comme ôtages » par les autorités allemandes, ou tués par les troupes impériales en mémo temps crue des milliers de civils innocents, hommes, femmes et enfants, dans les circonstances rapportées par la Commission d'enquête belge. Quant h l'Osservalore romano, il avait tourné la difficulté en inventant une formule d'une ambiguïté admirable : la messe avait été célébrée, — savourez la modification, —• pour les « prêtres mis à mort au cours de l'invasion de la Belgique par les troupes allemandes ». Chacun, à la rigueur, pouvait y reconnaître son bien, comme le Dieu du Prophète ses fidèles: les Allemands gareraient toute liberté de proclamer que, dans la pensée du journal romain, il s'agissait seulement d'un accident de l'invasion allemande ; les bons petits Belges, de crimes dénoncés à charge des Allemands envahisseurs.Ce chef-d'œuvre d'équivoque et de cautèle fit naturellement le tour de tous les jour-ftffiffiaïféy 1?8?uquemertt Wéïïm't ,1^ r»- Pour îe ravitaillement des parties non occupées du pays UIM BEAU GESTE DE GÉNÉROSITÉ AMÉRSCA5WE —o— MM. Berrycr, ministre de l'Intérieur, et Henry Carton"de Wiart, ministre de la Justice, viennent de se rendre à Paris où ils ont assisté à la séance d'installation du Comité Américano-Belge qui vient de se constituer sous la présidence de M. G. Hanotaux, ancien ministre des Affaires étrangères. Parmi les assistants on citait : MM. l'ambassadeur des Etats-Unis à Paris ; Bacon, ancien ambassadeur ; toutes les hautes personnalités américaines de Paris ; MM. Baudouin, premier président de la Cour de Cassation ; Ogiez, directeur au Ministère de l'Intérieur ; le vicomte d'Harcourt, délégué de la Croix-Rouge Française; M. Appel, président de l'Institut de France, et une dame d'honneur de la Duchesse de Vendôme, représentant celle-ci. Le Comité, créé sur l'initiative de généreux Américains résidant à Paris, aura pour but de veiller au ravitaillement des populations du territoire non occupé et des parties du territoire qui seront reconquises Il fera dans ce but appel à la charité américaine.Le Comité avait émis le vœu de voir le Roi Albert lui accorder son haut patronage. A la suite d'un télégramme de M. Rer ryer, le ministre de l'Intérieur a reçu, ce matin, de M. Ingenbleek, secrétaire du Roi, un télégramme conçu en ces termes : » Le Roi se félicite de la généreuse initiative que le Comité Américain de Paris a eue pour nos populations é/prouvées par la guerre et vous prie d'être l'interprète de ses sentiments reconnaissants. (( C'est avec empressement que Sa Majesté accorde son haut patronage au groupe belge. » Ifl. CQQRFfêflN EN MISSION M. Gooremaii, ministre d'Etat, a quitté le Havre samedi. Il se rend en Espagne chargé d'une mission auprès du gouvernement. M. Cooroman profitera de son séjour em Espagne pour mettre en. lumière, dlans certains milieux politiques, l'abominable conduite dies Afflemands en Belgique. Son voyage durera un mois. Voici en quels termes on nous en a, à Sainte-Adresse, déterminé exactement la portée : M. Cooraman est chargé de se rendre à Madrid pour remercier, au nom du gouvernement belge, le gouvernement espagnol des services re-iMus aux intérêts )*riges, dont il a bien voulu assumer la protection ein Allemagne dès le début des hostilités, et pour le remercier aussi des services que le marquis do Villalobar, ministre d'Espagp.e à Bruxelles, a rendus à la population belge par sa eoltabotration avec M. Brond Whit-look, ministre des Etats-Unis, dans la direction du Comité hiispa.no-américain. L'honorable monistre d'Etal est, de plus, chargé die se mettre en contact, Madrid, et, le cas échéant, dans d'autres centres espagnols, avec les personnalités et les ihi-lieux qualifiés, afin die les documenter sur l'absolue correction de la poffiiqiue belge dians l'actuel conflit international, et sur les attentats aussi injustifiables qu'atroces dont la Belgique es,t victime de la pari de l'Allemagne. lin "salon" ians uns tranchée CAUSERIE, CONCERT, etc. (De notre envoyé spécial au front) L'autre jour, un officier d'un de nos régiments qui se suai la plus distingués sui l'Yser, adressait à ses amis d'un des Quartiers Généraux, une invilalion à venir lui faire visite, une nuit, dans sa tranchée, à 50 mètres des Allemands. Le texto de cette invitation vaut la peine d'être reproduit. Le voici dans loute sa saveur : Messieurs, Le capitaine commandant la... du... a 1 honneur d'inviter Messieurs les officiers du... et M... ù une soirée littéraire et artistique en son domaine de... sis à... le 23 janvier 1915, vers 22 heures. Le gardien du protocole, en l'espèce le grenadier Knickobein, - connu pour sa grande bravoure et pour sa haute taille, — se tiendra vers 21 heures à... à l'effet d'y recevoir les invités. II y arrêtera les automobiles, les fera se ranger et indiquera cha-que invité sa place dans la îile qu'il conduira par la route do... et la rue fl"... jusqu'au pavillon du domaine. Les dames ne seront pas admises. Les invités seront recunuu . . .■ le mê-me cérémonial. Remarque très importante : Les invités sont priés de se munir eux-mêmes des liquides et lapsemaars divers dont ils pourraient avoir besoin pour leur usage ou celui de leur amphitryon, les cabarets restant fermés, malgré de nombreuses sommations de réouverture. Avis : t° Le vestiaire est gratuit. On est prié d'y déposer sabres, fusils, revolvers ef aulres instruments do kultur. 2° On est tenu de se munir de la présente invitation et du mot d'ordre. 3° L'éclairage sera sérieusement augmenté.Programme 1° La Fiancée de l'Yser, par B. Hislrouillq 2° Ode au site aquatique par Le Mo!icuxi 3° La Pétarade, valse rapide de ' Mauser, exéculée par la chorale belgo-boche (à S voix). i" jl,ct îvraiTnne, m;,,,.,,. , u- i-/a " u de C0i-;CCtere, de 6° La Boçhar.de, galop final. Des esclaves à casque pointu, placés sur la rive droite du fleuve, en éclaireront ies bords au moyen de fusées lumineuses. Note : Un orchestre-habilement d:ssi;.uuX sera chargé de l'exécution de ce répertoire •Y-S; ••• Comment résister à une aussi spiriIncita invitation ? Aussi, quand l'heure fut venue, le capitaine P..., attaché militaire russe, de la cavalerie de la garde, et plusieurs officiers, parmi lesquels les commandants ML. et S..., les capitaines V... T... et V... E..., montèrent dans de silencieuses autos et se dirigèrent, de la petite ville de X... vers le front. A l'approche des tranchées, les phares furent éteints pour ne pas révéler la présence des voitures à l'ennemi ; puis, en petite vitesse, les autos avancèrent à quelques centaines de mètres des troupes. Le gardien du protocole se tenait à l'endroit désigné. A la file indienne, dans la nuit noire, chacun le suit. On arrive à cinquante mètres de l'ennemi, de qui rien ne fait soupçonner la présence .La route devient sinueuse et difficile ; l'aide du guide est indispensable. Se tenant par la main, tous les invités suivent en silence, pataugeant dans l'eau et dans la boue ou faisant de l'équilibre sur des planches instables. Soudain, ug officier disparaît. Où est-il passé ? Le voilà au fond d'un fossé ou d'un trou d'obus. Des mains se tendent v#rs lui ; on le hisse sur le bon chemin. On tourne à droite, à gauche, on monte, on longe en dévalant un mur improvisé, destiné à protéger nos soldats des projectiles ennemis. Finalement, nous voici près d'un bâtiment que les obus semblent avoir complètement détruit. Le guide écarte une espèce de tenture qui bouche la parte et nous voilà subitement dait la caverne du commandant M... * sk rf; Celui-ci nous attend avec deux de ses sous-ordres. Les présentations se font comme dans le plus correct des salons. Les porte-manteaux font défaut, mais chacun trouve de quoi s'asseoir. Il y a même un splen-dide canapé, rose fané, qui trouve immédiatement preneur. Mais c-e n'est pas le seul luxe de l'endroit. Voici une superbe table, un lavabo avec marbre, un lit de camp, des chromos au mur et un calendrier. Cette superbe installation, à un jet de pierre de l'ennemi, vaut naturellement les plus vives félicitations au commandant M. Des victuailles et quelques excellentes bouteilles au cachet rutilant surgissent des pc* ches des visiteurs et garnissent rapidement la table. Malheureusement la vaisselle est rare. Il faut, battre le rappel pour trouver quatre récipients pouvant tenir lieu de verres. La conversation s'engage et l'exécution du programme commence. Comme s'ils n'avaient attendu que notre arrivée, les Mausers se mettent à claquer, îea fusils allemands se distinguant "des nôtres par leur bruit sec. Des balles viennent s'aplatir avec un bruit sourd, semblable à un coup de marteau, contre la muraille. — Pas de danger, nous dit le commandant., elle a une brique et demie d'épaisseur ; les balles ne peuvent traverser que si elles tombent juste dans les interstices. — Et l'exécution de la « Marmite », morceau de caractère, par Krupp ? Elle semble se faire attendre. — En effet, nous n'avons pas même eu de prière du soir aujourd'hui. — Quoi ? — Hé bien, voilà, régulièrement, entre 9 et 10 heures du soir, les Boches nous envoient quelques shrapnels. Cela nous dispense de faire de la lumière pour regarder l'heure. Ce soir, pour la première fois depuis longtemps, nous n'avons pas eu notre concert. Nous n'avons d'ailleurs rien perdu pour

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This item is a publication of the title Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique belonging to the category Katholieke pers, published in Bruxelles from 1895 to 1940.

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