Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1914, 31 March. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Seen on 03 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/cf9j38mg2d/
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ILJfj XXe SIÈCIi'E A0O N N E Wî E W T3 Pour toute Ift Belgique fr. 9.00 ^ lïS Six mois » Trois moi» j* Gr.-DuchédeLuxenpb. 20.00 OmM P»"»1*- •>- * 'it ®°°° Directeur\r Fernand N EU RAY Edition (8 h- *oîr) Edition {10 h. soir) Edition Jjl (minuit) A33S8DMCC8 Annonces ordin.. petite ligne • 0^41 Kèclamcs (3* page), ta ligue. 1*50 Faits divers corps . • » 4*QQ Faits divers fin. • • » %M0 Réparations judiciaires » â.00 Nécrologie» • • • • » MO Los annonces sent reçue» au bureau du Journal ° PI centime* \J le numéit Téléphones 3643 et 3BSG ZnstaiiÂ-are omnia in GUrlst Rédaction et Administration : 4, impasse de la Fidélité, 4, Bruxelles édition » (je qui reste des odieuses attaques de Oandervehie contre les missionnaires belges aa Congo!.., »o«— Objectivement, il n'en reste rien. Mais elles ont fait, hélas ! un mal considérable. Raison de plus pour reproduire les pages où M. Tib-baut, député catholique de Termonde, rappelle, en mcme temps que les accusations, les faits contre lesquels elles se sont toutes brisées. La brochure de M. Tibèaut a paru il y a quelques jour* Aux vexations que les missionnaires ont a subir dans la colonie, correspondent, en Europe, les attaques perfides dirigées contre leurs oeuvres et contre leurs personnes. On emploie contre eux des procédés qu'on ne tolérerait contre aucun autre être humain. On les traite comme s'ils étaient hors la loi, comme si leur dignité d'hommes ne comp tait plus. M. Vandervelde, dans ila seanoe du 10 février, protestait contre M. Van.Cauwelaert, lorsque celui-ci faisait remarquer çue «les accusations portées contre les missionnaires étaient dénuées de fondement t, et il s'écriait : , . . « Je ue laisserai pas dire que les faits que j'ai articulés ici ont été controuvés. Tout ce que j'ai dit s'appuyait sur des documents of ficiels. » Les procédés dont s'est servi M. Vander-ivcîde sont inadmissibles et ne peuvent que fausser l'opinion publique. r M. Vandervelde a cette singulière fortune d'apparaître comme le colonial le plus influent de la Bedgique, tout en étant le chef d'un parti anticolonial. -Son influence semble s'exercer également dans la métropole et dans la colonie-. Non seulement il connaît le sourire du ministre des Colonies, mais il dispose encore de correspondants gui lui ouvrent fes archives congolaises, administratives et judiciaires. Qu'un document contienne une allégation défavorable à un missionnaire, copie en est envoyée par un agent infidèle à M. Vandervelde, qui s'empresse d'en saisir la Chambre. C'est une façon commode d'attaquer des hommes absents, qui ne peuvent ni s'euspli-quer oi se défendre et contre lesquels un produit, non un dossier complet, mais des parties de dossier choisies suivant les besoins de la cause. Quelle criante injustice! Et c'gst au moment où l'opposition fouile aux pieds toutes les règles du droit pour ossaj'er de discréditer les missionnaires avec la complicité de fonctionnaires infidèles, qu'elle s'arroge le rôle de justicier pour défendre les fonctionnaires contre Îe3 missionnaires 1 Quelle comédie! L'affaire Van den Besselaere Nous ne nous attarderons qu'à deux faits que nous connaissons plus spécialement. M. Vandervelde a reproduit à la Chambre des représentants des accusations qui faisaient passer comme tortionnaire des noirs le -P. Van den Besselaere,Hollandais 'origine. Il a extrait du dossier une appréciation du procureur général, gui résumait les faits en ajoutant qu'ils avaient été avoués. Mais il n'a pas produit les autres pièces du dossier qui permettaient au procureur général de dire : « que le plaignant X... avait été dé- * noncé par le P. Van den Œîesselaere et qu'il » fallait voir dans son acte plutôt une ven-» geance que l'accomplissement d'un devoir s. civique ». !Bien plus, le R. P. Van deD Besselaere n'a cessé de protester avec énergie contre les faits allégués et contre le prétendu aveu qui lui est attribué. Il prétend qu'aucun indigène n'a fait une plainte contre lui et que le dénonciateur a dénaturé les faits dans 'le but de cacher ses propres fautes et de diminuer l'autorité de ceux qui devaient éventuellement témoigner contre lui. Et ces protestations ont un appui dans les appréciations du procureur général et des autorités judiciaires locales de Coquilhat-viille. Voici, en effet, comment ,M. le ministre des Colonies a exposé la situation à la Chambre dans la séance du 5 décembre 1911, suivant les données reçues du tribunal : ' « Après les demieres communications re-» eues par lui et la remise indéfinie de l'ai-» îaitfé, le magistrat JBI. Vogt — Norvégien » ot lntlhérien, remarquez-le — me dit que » cette affaire était exagérée, que les faits » ne méritaient pas le minimum de la peine t et que, à son avis, iil eût mieux valu en res-» ter là, d'autant plus que jamais les préten-» ducs «victimes n'étaient venues se_ plaindre. » Je m'en rappelle fort bien, il ajoute que » l'agent accusateur ne méritait pas con; » fiance* «que, peu recommandable, celui-ci • était lui-même en prévention. » Voilà donc une première réponse à l'accusation infamante d'avoir joué au tortionnaire.Mans îe Père Van den Besselaere, qui tenait à sa réputation et qui ne pouvait se contenter d'un simple non-lieu, voulut faire complète justice de ces accusations et, s'adres; sant à la loyauté de M. Vandervelde. il lui S reposa de soumettre l'affaire à un jury 'honneur. Que fit M. VANDERVELDE? IL EUT LA CRUAUTE DE RÊFTJSER t Ce fut un déni de justice. S'il s'était agi d'un autre que d'un missionnaire, il aurait sans doute eu d'autres procédés. Il l'a montré dans une affaire que M. Royer dénonçait comme un grand scandale colonial, et qui devait clouer au pilori un colonial que nous considérons comme un homme de mérite, mais que M. Royer qualifiait de forban de la colonisation. M. Vandervelde, oui, assure-t-on, avait déjà promis à M. Royer tout 6on appui, ne voulut pas refuser l'arbitrage que sollicitait le'colonial accusé ; il consentit même à faire partie du iury d'honneur; et ainsi il prévint «n prétendu scandale qui pouvait ternir, au «noms pour un instant, l'honorabilité d'un colonial de marque. Pourquoi M. Vandervelde refuse-t-il an Père Van den Besselaere ce qu'il accordait à d'autres et ce que commande le souci de l'honneur d'autrui? Pourquoi1? Sans doute, parce qu'il s'agit d'un missionnaire. Les fermes-chapelles Voici un autre procédé employé dans la question des fermes-chapeyies. On se rappelle encore ces tirades enflammées contre le système de prêt de bétail qu'on appelle le « qtwadi ». ... Ce n'était que le bail à cheptel ordinaire. Qui est prévu par le Code civil, que le directeur général de l'Agriculture recommande *>our e tendre la vie agricole dans la colonie et dont aucun colonial ne discute plus i elin-cacité.M. Vandervelde, sans s'être donné la peine de se renseigner, soit auprès du ministre, soit auprès des intéressés, a eu la témérité de dénoncer ce procédé à l'indignation de la conscience publique et de le comparer au procodé en usage dans les maisons de dé- • bauohel i Ces pardles suintaient la passion politique ; I aussi ont-elles soulevé le pays d'indignation I et elles marqueront les lèvres de M. Vander-1 velde d'une/brûlure indélébile. j Il est vrai que, plus tard, M. Vandervelde! a reconnu, en termes très vagues, qu'il n'était; pas très au courant du « ntwadi » et que la.; perpétuité du 3ien existait non dans la réa-î lité juridique, mais dans l'idée des noirs. ) C'était une demi rétractation. Mais le coup„i était porté, le mal était fait. Nous pensons,avec M. le ministre des Colonies, que les procédés dont M. Vandervelde s'est servi plus spécialement contre les missionnaires, ont été non seulement injustes,.; mais aussi néfastes pour la colonie. En portant devant la Ohambre les détails de la vie africaine, en y discutant ies personnes, en s<e servant en public de dossiers administratifs et judiciaires copiés abusivement, il a jeté des gernies de défiance dans l'esprit des agents qui ne peuvent remplir consciencieusement leurs devoirs aue s'ils «ont assurés de la discrétion, et il a détourné leur attention du milieu africain pour s'inspirer de conceptions européennes inapplicables dans un pays sauvage. Un colonial nous disait que, si la justice est mal orientée, si eïle contribue à diminuer le prestige du blanc et à faire naître dans la population indigène des idées d'indiscipline, on le doit non seulement aux vices d'organisation, mais aussi aux idées d'humanitarisme maladii que l'intervention oratoire de ,M. Vandervelde y a fait éclore. » ÉTRANGE... « M. Vandervelde a cette singulière fortune d'apparaître comme le colonial le ph'« influent de Belgique tout en étant le cA»V d'un parti anticolonial », écrit M. Tibbaui,. )R,ien de plus vrai. A preuve un article publié récemment (26 mars 1914) par le « Journal du Congo », organe inspiré directement par le département des colonies. . i Le « Journal du Congo » portait M. Vander- j velde aux nues. Exposons à l'admiration pu- » blique le piédestal fabriqué par ses soins. j « M. Vandervelde nous a honoré d'une réponse dont Q a fait son dernier « leading » dominical du «Peuple». Nous estimons trop le haut talent du leader socialiste, nous le savons trop averti et quoi qu'il en veuille dire — trop fervent diee choses coloniales pour admettre qu'il lu? faille risquery à chacun de ses discours sur le Congo, des attaques à la mémoire du grand colonial qne fut Léopold II, pour convaincre ses auditeurs. M. Vandervelde aurait vraiment tort ce croire que nous ayons «voulu le blesser en 1e disant « partisan de/ la politique coloniale ». Mais, en toute sincérité, fi nons est absolument impossible de considérer notre émisent contradicteur comme un adversaire de cette politique. Nous ne nous attarderons pas à rechercher dans toute son attitude, dans les nombreux discours qu'il a prononcés, toutes les attestations de son indiscutable colonialisme. Nous nous contenterons de dire qu3 nous ne pouvons voir un * non partisan » de la politique coloniaile dans le vice-président de r'« Union coloniale belge » qu'est M. Vandervelde — de l'« Union coloniale » « ayant pour objet de poursuivre, dans une large pensée d'entente patriotique, l'étude et la vulgarisation de toutes les questions relatives au développement moral et économique de notre : colonie t. Aussi ne nous reste-t-il que ce vœu à, émettre : voir sur les bancs de la gaucho, et même sur ceux de la droite, voire parmi les socialistes, beaucoup de non-partisans de la colonie du savoir et de l'action de l'éminent député de Bruxelles. Si tous les partisans de la politique coloniale pouvaient être de sa taiûle, nous serions ravi 1 s Que de fleurs ! Et que de perles! De la part d'un journal inspiré jisr le dénar-tement des colonies, à l'adresse d'un homme qui a attaqué nos missionnaires avec autant d'injustice que de violence, c'est beaucoup. C'est même beaucoup trop. . AU JAPON 1/«>« i j M. Yamamoto, *- chef du cablnot japonais démissionnaire LE XX0 SIÈCLE est le moîna cher de» grands quotidien^belles ikluatrca* La Triplice est solideT U empereur Guillaume a profité de sonvoyageà Corfou [ pour l'affirmer j V empereur d'Allemagne a profité de son voyage à G or fou pour rencontrer à Vienne, à Venise et à Trieste Vempereur François-Jo^pli, le roi d'Italie et l'archiduc héritier |d'Autriche; la photographie reproduite ci-dessus montre le Kaiser reçu à la gare de « Vienne par le vieil empereur d Autriche. ■ gSïvsêSeiies | Le sentiment de mèiiance entre Russes i et Allemands persiste toujours. Il a suffi ■■ que la Russie prenne des mesures tendant à interdire l'exportation des chevaux et à activer Vachèvement des routes ; stratégiques dans les provinces occiden- j taies,pour que la presse allemande témoigne d'une certaine émotion. Elle rappelle à ce sujet les mesures identiques prises au,, cours de la période i8So-iSço, qià fui caractérisée aussi par une tension presque permanente des relations russo-allemandes et ajoute qui si V Allemagne accepte avec confiance les déclarations pacifiques de la Russie, l'opinion publique suit cependant avec la plus grande atten- ■ tion l'activité militaire déployée à sa ' frontière de L'Est. — On croit à Berlin qv.e les négociations qui- se poursuivent entre le gouver- ' nernent du prince de Wied et le gouvernement provisoire dt l'Epire aboutiront à des résidtats satisfaisants. Il se disait, en effet, que le prince de Wied était dis-; posé à accepter le principe d'une large au- ■ tonomie administrative, avec garanties ' pour le respect des libertés scolaires, et religieuses. Mais il s'est produit tin brusque revirement : le Prince, subissant 1 l'action d'Essad pacha, crut devofr dénoncer à l'Europe les agissements du gouvernement grec, qu'il accuse de favoriser sous main l'insurrection des Epirotes et \ il a pris texte de cette accusation injus-t tifiée pour prendre vis-à-vis de l'Epire ■ une attitude nouvelle et nettement intransigéant e.- — —>— Comment fa ville de Bruxelles traite ses instituteurs »o«—■ Un instituteur nous écrit î On connaît la sollicitude vraiment paternelle de M. Jaeqmain, échevin de l'instruction publique et des beaux-arts de la villo de Bruxelles, pour le personnel enseignant de la capitale. Il n'y a pas que les agents de police et les infirmieres dont le traitement de début soit supérieur à celui des instituteurs,il y a aussi les dactylos. L'administration communale de Bruxelles vient d'adjoindre à quelques-uns de ses services un ou une dactylographe. Ces personnes sout payées à raison ae 1,800 francs l'an, tandis que les instituteurs tou^. chent 1,600 francs! Il est à noter que ceux-ci sont d'abord intérimaires et ne sont payés que pour les jours où ils sont occupés; ils deviennent, après 6ix mois ou un an, parfois plus, instituteurs provisoires et ne sont nommés définitivement qu'après au moins un an de stago, de sorte qu'ils restent 2 ou 3 ans à 1,600 francs. . Et dire que le public se figure que les instituteurs de Bruxelles sont largement payés. Il n'en est rien. Tandis que tous ou presque tous les faubourgs ont amélioré les barêmos depuis deux ou trois ans, Bruxelles n'a rien fait. Pour peu que cela dure, les maîtres des villages seront bientôt mieux rémunérés aue ceux de la capitale. Il est vrai que, pour les encourager et les stimuler, M. Jaeqmain leur a donné, en janvier dernier, un directeur général venant de.St-Gilles, lequel a un trai-' tement de 12,000 francs, soit 2,000 francs de plus que n'avait M. Mabille. L'OBSERVATOIRE Uccle, lundi matin. JLe baromètre baisse sur l'Ecosse, le nord - de la mer du Nord, l'ouest de la Scandinavie et l'océan, au large des côtes norvégiennes; il monte partout ailleurs. Le vent est faible, d'entre est-sud-est et sud-à ouest, sur nos contrées, où la température est comprise entre 8°5 et 10°. Provisions : Vent S. à S.-W., faibfle; beatfo LE « CARÊME» du Père Hésiusse ; à Saînt=Jacques=sur= Coudenberg —— Les causes raci ales du Doute religieux Il y a une relation étroite, et davantage encore, une sorte d'unité intérieure, d'iden-> 1 Lrré morale entre l'idée et r'acte humain. L'idée est la préformation intérieure de la j réalité qui sera l'acte extérieur. L'acte est1 la concrétion physique et extérieure de la réalité psychique et intérieure que fut l'idée. { Quand l'homme pense, il a déjà commencé à agir. Quand il agit il donne un prolongement réel à sou idée. Il y a là une seule et même réalité dans deux états différents : l'état de rêve et l'état de chose. Sous tous les deux «i retroure un même mouvement de vie, s'unissant à une certaine profondeur, réalisant une seule entrté vivante. Le Sauveur mettait cette vérité en lumière quand il disait : «(^Lorsque tu regardes une femme pour la désirer dans ton cœur, tu as déjà commis l'adultère. » Dis-moi ce que tu penses et je te dirai ce que tu fais ; dis-moi ce que tu fais et je te dirai ce que tu penses. Ainsi quand on voit la vie extérieure d'un jhomrne on peut peindre sa vie intérieure... ^Chacun possède, consciemment ou incons--ciemment, une certaine philosophie pratique de la vie : pour la connaître, il faut analyser ses actions et ses démarches extérieures. Or la Foi chrétienne est un système de vie pratique : ce serait une erreur de vouloir la réduire à une simple adhésion, à un ensemble de dogmes. Certes, la Foi, c'est avant tout le î dogme et le mystère : mais du dogme et du j mystère jaillit une vérité pratique, une mo-i j-.ile prochaine. Ainsi quand on croit à Dieu, Créateur du ciel et de la terre, et à une âme immortelle et libre, on donne un fondement à tout le devoir religieux.. Croire à un Dieu juste et Bien Suprêmej c'est reconnaître le devoir moral. Avoir foi en un Dieu incarné, en Jésus de Nazareth, fondateur de l'Kglise, c'est établir le devoir chrétien. On ne peut donc en principe dissocier l'Idée chrétienne de la Morale chrétienne. Seulement l'homme, grâce à sa voflonté libre, a le pouvoir de dissocier son idée de la réalité de la chose réalisée : il peut opposer le veto de son libre arbitre entre la conception et la réalité. De sei*te que, humainement, toutes les idées ne sont pas fatalement livrées à leur réalisation, toutes ne voient pas leur couronnement dans l'action. Mais cjuand une idée est privée de l'action, cette idee s'affaiblit. Dans la vie extérieure, sous rinflnence de circonstances diverses, l'homme négilige de rendre hommage à Dieu, il abandonne l'exercice de la vertu, interrompt la pratique du culte, cesse d'obéir à F Eglise... Immédiatement le système de philosophie pratique qui était sa Foi. va s'affaiblir et tomber en ruine. Cette dissociation entre sa vie pratique et sa philosophie entraînera pour l'homme une souffrance intime, des scrupules, des remords. v Pour faire cesser ce manaue d'équilibre, il va chercher à détruire en lui l'ancienne idée, le principe de vie diamétralement opposé à la vie qu il vit maintenant. H cherchera des raisons idéales, scientifiques, par lesquelles il peut se débarrasser de l'état antérieur et mettre à la place un état contradictoire et nouveau. Voilà la raison morale du doute : on veut restaurer l'identité entre l'idée et l'acte. L'acte a changé... il faut alors changer l'idée A l'âge des passions,l'homme, dans la vie, est sollicité de suivre deux voies différentes : la voie large, celle de l'égoïsme et des passions — et la (voie étroite que le Christ nous invite à prendre* Que ceux qui, dans la jeunesse, dans l'âge mûr, dans# la vieillesse, se plaignent de ne plus savoir prononcer leur credo, .fassent précéder le credo d'un confiteor : que d'un cœur loyal et sincère ils regardent leur vie et s'efforcent d'en extirper le vice qu'ils y pourraient découvrir : alors ils sauront encore atteindre à la gjrande lumière paisible annoncée par de Christ : « Bienheureux les cœurs purs, parce qu'ils verront Dieu. » Que tous les chrétiens qui croient avoir perdu la Foi fassent donc un retour sur eux-mêmes et confessent leur état de misère morale, et ils pourront, comme ces Samaritains autrefois convertis à la suite de l'entretien de leur compatriote avec Jésus : «Nous 'l'avons entendu et nous savons qu'il est vraiment le Sauveur du monde. » Les Réflexions 1 m. Graindorge • » (*>$<)«— I M. France ricane Après Barrés, c'est maintenant A.natole France qui occupe l'étalage des libraires. Et ils s'y entendent, M. France et son éditeur, à lancer un livre. A telle vitrine% les exemplaires ont été jetés par poignées; ils gisent • pêle-mêle sur le velours beige de l'étalage. ^ Comme ce désordre et cette profusion tirent ( l'œil! Quelle tentation pour le passant ( d'acheter un livre tiré à tant d'exemplaires et aussi recherché 1+ _ j Et s'il résiste à la suggestion, voici que le j livre vient chercher le lecteur chez luiy fût-il ( un bonhomme d'usinier retiré des affaire.s g sans aucun lien avec la littérature et les \ littérateurs. Et c'est ainsi que j'ai parcouru f la Révolte des Anges. \ La belle chose qu'une verte vieillesse, en- , core droite en ses vrincipes. Vexpériencet la j sagesse, les désillusions lui ont donnée avec , l'indulgence, ce poli qui rend si doux et si brillaîits les vieux ivoires. _ . Telle n'est pas hélas! la vieillesse d'Ana- ( tole France. De principes, il n'en a jamais ( eu même aux temps déjà lointains où il con- , versait avec M. Bergeret. Mais la forme voi■ ; lait, d'une dentelle si délicate, la nudité du fond qu'il y eût eu de la mauvaise grâce à \ reprocher trop aigrement à l'auteur son vro- J nie et son scepticisme. Pour moi, je conserve, , je l'avouey à ce bonhomme de professeur une i bonne dose de reconnaissance pour le délassement que j'ai éprouvé dans son commerce, les soirs où, à Chicago, un excès de travail ou de préoccupation avait surmené mes méninges.Toutefois y à y réfléchir, ne trouvez-vous , pas, connne moiy que ce rire manquait de ^ gaieté et de sincérité i Ce n'était pas le bon , gros rire qui secoue les gens simples et ■ ronds; c'est un rire pincé, un rire de pion et de malade du foie. , Dans la Révolte des Anges, ce n'est plus qu'un long et douloureux ricanement. Ah! Monsieur Anatole France, libre à vous de ne pas croire, mais q^uel déshonneur pour vos cheveux blanc d'employer toutes les ressources de votre art à tourner en dérision et à mêler à des récits faisandés l'une des plus jolies et des plus douces croyances du chrétien, celle aux Anges Gardiens. Quelle pauvreté d'invention/ Quel rebachâge, excusez lé mot! En vérité, toutes vos broderies et vos paillettes ne dissimulent plus, cette fois la grossièreté de la trame. Apparemment, vous avez voulu donner une petite nièce à Candide. Malgré tout l'esprit de Voltaire, personne ne lit plus Candide. Four votre gloire et votre Réputation, j'espère qu'on ne lira pas longtemps la Révolte des Anges. Oh! je le veux bien, c'est très amusant de se moquer des pieusea gens, de leurs petites croyances et de Itnrs saints travers, de, d*' crire avec onction des scènes amoureuses ou de faire rosser la police par des esprits révoltés. Mais l'heure n'est pas gaie. Une balle de browning a, bien intempest.ivement, lacéré le beau décor dans lequel paradaient les contempteurs et les renégats de la vieille morale chrétienne. Et il est apparu un cloa-: que à faire reculer d'horreur! Vous avez beaucoup d'esprit, Monsieur Anatole France; vous en avez peut-être trop. Un peu de cœur ne nuirait pas. Les bonnes gens qui soir et matin invoquent l'assistance de leur bon ange et vous paraissent un peu nigauds, n'ont assurément pas votre esprit, mais ils ont du cœur. Le monde pourrait se passer d'esprit; que deviendrait-il sans cœur? Pour l'amour de vos cheveux blancs, lais nez là votre plume; cessez de railler. L'heure est grave; il messied de rire. Déjà passent sur cette pourriture ces brises qui, à la fin des journées trop chaudes, annonçent l'approche de l'orage. Les anges, croyez le bien, ne songent pas à s'en effrayer; ils s'apprêtent à la. lutte. Mais de quel douloureux glaive doit se sentir transpercé votre Ange, Monsieur, à suivre votre plume noircissant le papier, à voir s'éparpiller en toutes mains ces impiétés indignes même de Monsieur H ornais! Ge*ainc!orge. m ..i...... Dans l'armée —»o«— IMPORTANTES MUTATIONS A la suite des récentes promotions militaires, les mutations suivantes ont été ordonnées : Le coQonel Hennebert est désigné pour le 5* régimeni^d'artillerie. Le colonel Thiry est désigné pour commander provisoirement l'Ecole de» pupilles. Le colonel Dossin est chargé du commandement du 4e d'artillerie Le colonel Vermeulen est désigné pour le régiment d'artillerie de siège. Le colonel Eclcstein est désigné pour l'artillerie de forteresse de Liège. 'Le lieutenant-colonel De Mey est désigné pour le service de la fortification de la position fortifiée d'Anvers et être commandant du génie du premier secteur. Le lieutenant-colonel^ Gauthier, du 3° chasseurs à pied, est désigné pour le 4° de ligno. Le major baron de Ptenette, du 26 guides, est désigné pour le 5e régiment des lanciers. Le major Deisser, de>s grenadiers, passe au 8® de ligne. Le major Gateau, du 1er carabiniers, nasse au 2® carabiniers. Le major Pontus, du 6° d'artillerie, passe au 2®. Le major Geeroms, du 9° de ligne, passe au <> de ligne. Le major d«. Posoh, des grenadiers, passe au 7® de ligne. Le major Jonckheere est désigné pour le 5° de ligne. Le major Piette, de l'artillerie à cheval, est désigné pour le 4° d'artillerie. Le major Talion, des grenadiers, passe au l4/ de ligne. Le major Hollmann, au 1e* cara bîuiers, passe au 1er chasseurs. Le major Vi-drequin, du 10° de ligne, passe au lor de ligne. Le major Mallego, du 6e de ligne, est designé pour le 11® de ligne. LA TRACTION CANINE DANS L'ARMEE A' la suite des résultats satisfaisants obtenus par la traction canine utilisée pour le transport des mitrailleuses, le chenil de l'armée va être notablement augmenté. Les personnes qui seraient désireuses de vendre de bons chiens de trait peuvent s'adresser au major Delobbe, des carabiniers.. U est à souhaiter que l'on saisisse cette occasion pour déplacer le chenil actuel qui constitue une nuisance pour tout un quartier. Les habitants de ^'avenue Ohazal, incommodés par les aboiements de la meute installée dans les dépendances de la caserne des carabiniers, continuent à subir de ce dhef un préjudice sérieux. Srignalé à la bienveillante attention do l'autorité militais i propos de l'élection sénatoriale de la Seine »o» .E PROGRAMME DE PAU FOULÉ AUX PIEDS. — LE VOTE PLURAL notre correspondant 'Paris, le 29 mars 1914. Le département de la Seine a élu, au-ourd'hui, MM. Charles Deloncle et Steeg, énateurs, en remplacement de M'M. Alexan-Ire Lefèvre et Bassinet, décédés. Tous le« leux sont députés radicaux-socialistes, l'un le Paris et l'autre de la banlieue. L'un et 'autre étaient candidats de la. rue de Valois, >ien que fort suspects do briandisme. L'un ît l'autre ont voté la loi de trois ans et s© ont prononcés énergiquement pour son main-,ien; l'un et l'autre se sont déclarés parti-ans de l'impôt sur le revenu « sans déclara-ion contrôlée »; l'un et l'autre sont parti-ians de la représentation proportionnelle; 'un et l'autre enfin sont hostiles au monocle de l'enseignement. Il est impossible d'imaginer contradiction dus complète avec le programme de Pau. Et ;ependant MM. Charles Deloncle et Steeg rnt été investis régulièrement par la Fédéra-ion radicale et radicale-socialiste de la seine. Cela prouve simplement qu'il n'y a ras que le ministère à fouler aux pieds le programme de Pau. De même, tout en affectant de crier 5 : Vive Caillauxl», nos blocards commencent i l'écarter, à le repousser dans la coulisso ;omme compromettant. Aux candidats qui >nt reçu l'investiture de la rue de Valow >our les élections prochaines, l'on remettra, ïemme d'habitude, une affiche signée du bu-eau du comité exécutif et des présidents l'honneur, MM. Emile Combes, Léon Bourgeois et Vallé. Sur les instances pressante! l'un grand nombre de députés sortants, l'on i supprimé le nom de M.Caillaux,qui est cependant toujours président effectif du co* nité. On ajoute que la réclamation de ce« députés aurait été fortement appuyée par les présidents d'honneur, peu désireux de /oisiner sur une affiche avec le « démago* ?ue ploutocrate ». L'élection sénatoriale de la Seine m'amène i faire une remarque qui intéressera certai-lement les Belges qui se plaignent du s^f-irage plural. Sur un total de 1,042 électeurs sénatoriaux» Paris avec ses trois millions d'habitants û'e« avait que 148 contre 694 à la, banlieue, qui ne compte que 1,200,000 habitants. M. Charles Deloncle est député de Mon» fcreuil-Vincennes. Il aura probablement pour successeur M. Lépme, ancien préfet de police, qui ne se représente pas dans la Loire. Le siège do M. Steeg, dans le 14° arrondissement- ac Paris, sera conquis facilement par M. Poirier de Narçay, conseiller municipal nationaliste do l'un des quartiers du même arrondissement. A. Vlrey. —» Crépis et bistoires de cliez nous »Oi Une «Fête des Oiseaux» à Schaerbeek 'A Adolphe Hardy, celui qui a eu l'idée. Vous savez ce qu'est une « fête des oi-» seaux » 1 Pour qui se borne à y penser de loin et à laisser son imagination s'exercer à s'attendrir, il n'est rien de plus joli ni de plus poétique! Mais celui qui a vu ce que c'est en revient désenohanté, s'il est naturellement porté à l'hypocondrie, ou secoué par un rire convul-sif s'il a un tempérament hilare. ^ Le but poursuivi par les organisateurs d« cérémonies de ce 'genre est délicat et moral. Il s'agit^ dans leur esprit, d'apprendre aux enfants a aimer les petits oiseaux, à se garder de les molester en rien et à leur rendre service en toute occasion. Mais cette pratique repose sur on e hypocrisie d'abord, sur une paradoxale équivoquo ensuite. Les messieurs graves et poétiques qui donr nent de si bons conseils à la jeunesse exceptent de leur touchante protection cailles, perdreaux, bécasses, faisans et autres oiseaux grands destructeurs de miasmes et de microbes pathogènes et tout aussi digne# d égards que. les moineaux odieux à force d'être insolents. Le motif do cette distinction entre les chantres ailés est dénué de noblesse. D'autre part, le but poursuivi par les messieurs graves et poétiques est d'apprendre aux enfants qu'il ne faut pas attraper les petits oiseaux. Or, pour pouvoir lâcher solennellement les volatiles promus au grade de sujets de démonstration, les messieurs graves et poétiques ont dû commencer par les attraper et les mettre en cage, ce qui est d'un exemple funeste et enferme le raisonnement dans un cercle vicieux. C'est à ces choses profondes que je songeais en contemplant, dimanche, les péripéties d'une majestueuse fête des oiseaux, au parc Josaphat. Dans une immense volière se trouvaient accumulés plusieurs centaine® d:oiselets du pays : pinsons, verdiers, li-nots, tarins. Pour leur tenir compagnie et faire régner l'ordre en leur demeure, on leur avait adjoint une deini-douzaine de paons et de paonnes. Tout n'est pas rose dans la vie de paon. Car on lie vit pas impunément, pendant des semaines, en compagnie d'oiselets pourvus d'une alimentation abondante et soumis, de ce chef, aux inéluctables formalités postérieures. Les pauvres paons, inconscients de leur ridicule,étalaient aux yeux ironiques de la multitude leur queue splendide, toute couverte de taches de bougie. Autour de la volière, entourée elle-même de guirlandes en papier de soie vert du plus heureux effet, grouillait une population scolaire de plusieurs milliers de têtes. Devant ces entants endimanchés et bien propres, $ur une petite estrade émergeant d'une foule de pot3 de fleurs, se tenaient les mea sieurs graves et poétiques dans leurs plus beaux atours. Il y avait là le bourgmestre, plusieurs échevins, des conseillers communaux et des gardes civiques. Derrière eux, la musique des pompiers jouait la marche d'«Aïda». Les pauvres oiseaux, verts de terreur, s'étaient blottis dans un coin de la cage, croyant leur dernière heure venue. Et dire que dans tout ce monde, il ne se trouvait personne pour les rassurer par de douces paroles l La marche d'<* Aïda » congrûment terminée aux applaudissements du public, la population scolaire chanta une cantate. Les murmures, la ramure et l'Angelus devaient, (VJAROI MARS 1914 L'UNION DANS L'ACTION " 1 ■■ ■ ' ' I'^ --i'-1-- ' VINGTIEME ANNEE - N* 90

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This item is a publication of the title Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique belonging to the category Katholieke pers, published in Bruxelles from 1895 to 1940.

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