Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

1990 0
23 February 1918
close

Why do you want to report this item?

Remarks

Send
s.n. 1918, 23 February. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Seen on 07 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/6w96689h59/
Show text

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

QUATRIEME ANNEE. — N' 2018 Le NttméVO : 1 U oontimc SAMEDI 23 FEVRIER l'Ji PARIS 3, Place des Deux-Écus, ) Tilépboue i Central 33-04 PUBLICITÉ S'adresser à l'Administration du Journal LE XXE SIÈCLE LE HAVRE 28,er, Rue de la Bourse, 28tw Téléphone i 64 B«lga ABONNEMENTS France 2 fr. 50 par mois — 7 fr. 50 par trimestre Angleterre .. 2 sh. 6 d. par mois — .. 7 sh. 6 d. par trim. Autres pays. 3 fr. par mois ' — . 9 fr. par trimestre QUOTIDIEN BELGE Directeur : Fernand NEURAY- La notion de l'État m simm nécessaire l'intéressant article de M. Dumont-Wil-■ien {voir Le XX" Siècle du 16 février) nous a valu un certain nombre de lettres. La première en date est de notre distingué collaborateur M. Racul Narsy, qui apporte au débat, on va le voir, une observation d'importance capitale. Mon cher Directeur, M. Dumont-Wilden a pleinement raison de nous inviter à « éclaircir » la « notion de l'Etat ». Je crois, comme lui, qu'elle est à instaurer ; mais elle de-mande peut-être davantage encore à être définie. C'est si vrai que bien des lecteurs du XX" Siècle auront peut-être été tentés de prendre pour un paradoxe le vigoureux appel qu'il adressait récemment à leur conscience civique. Comment, c'est dans un temps où non seu-lanent son omnipotence se fait partout sentir, mais où de toute part on s'accoutume à tout attendre de l'Etat, à le considérer comme seul apte à résoudre tous les problèmes, à aplanir toutes les difficultés, comment, c'est à ce moment qu'on nous reproche de ne pas lui accorder assez '? L'Etatisme qui nous débordait déjà avant la guerre tend de plus en plus à nous submerger et l'on nous demande de l'accroître ? Vous m'arrêtez. Vous me dites que M. Dumont-Wilden est loin de proposer rien de pareil. J'en suis parfaitement convaincu. Mais convenez qu'une méprise se puisse' cependant concevoir et qu'en pareille matière, il ne faut pas laisser place aux malentendus. M. Du-mont-Wilden, observateur si pénétrant des mœurs, fait œuvre assurément utile quand il nous met en garde contre l'in-différentisme, contre le snobisme malsain, qui ont peu à peu affaibli, chez beaucoup, le sens des devoirs du citoyen. Il est incontestable que le souci de ce qu'on appelait jadis d'un mot si expressif le bien public a déplorable-ment fléchi. Il a fallu l'extraordinaire sursaut de la guerre pour montrer que le sentiment n'en avait pas entièrement disparu et que nous demeurions capables des sacrifices qu'il requiert. M. Dumont-Wilden, "néanmoins, a justement estimé que l'instinctive réaction qui s'est produite sous l'effet d'une menace formidable courait le risque de demeurer éphémère si l'on ne ramenait en même temps les intelligences au respect de vérités essentielles, de nécessités vitales, d'obligations morales et sociales d'un caractère universel et permanent. Il veut, et il a raison, que l'on ne méconnaisse plus les solidarités et les dépendances qui constituent le lieu et assurent la marche prospère des sociétés p«-licées ; il veut,-et il a raison, que l'individu coopère loyalement à l'effort collectif, que le citoyen se discipline dans la nation, que.nous subordonnions nos fins particulières aux fins générales et, d'abord, que soient acceptées avec une soumission moins avare les règles d'une communauté bien ordonnée et les prérogatives d'une autorité tutélaire. Il nous convie, en conséquence, à « refaire la religion de l'Etat ». M. Dumont-Wilden nous permettra-t-il de lui faire observer, ici, que cette formule peut prêter à une équivoque qui ne me paraît pas sans conséquences, précisément à son point dte vue ? Le mot Etat comporte, en effet, une dualité de sens assez notable pour qu'il ne soit pas indifférent de l'employer sans précision expresse. Dans son acception la plus haute, il signifie la collectivité nationale, l'ensemble des citoyens, et il résume leur idéal et leurs intérêts communs. Dans l'acception familière, il désigne le gouvernement, l'administration, les fonctionnaires ; à vrai dire, par un abus de mot, on confond sous le même vocable l'Etat, synthèse d'une société organisée et symbole de la continuité, avec les hommes qui le représentent et les agents qui le servent. M. Du-mont-Wilden est un trop bon esprit pour ne pas reconnaître la portée de cette distinction et pour ne pas accorder que plus il nous demande de dévoue-: ment à l'Etat et plus il importe de le faire. C'est à la chose publique qu'il entend incontestablement que nous nous donnions sains réserves ; c'est envers elle que nous avons d'étroits devoirs. Il ne faudrait pas que l'on pût s'y méprendre, que les nobles exhortations de mon distingué confrère servissent à couvrir chez nos fonctionnaires l'incurie professionnelle ou le goût de l'irresponsabilité, à les confirmer dans le sentiment d'une prëpotence qui rendrait à leur égard toute revendication vaine, toute critique presque sacrilège, et que la « religion de j l'Etat » installât M. Lebureau dans une ! sorte de sacerdoce. La notion de l'Etat, la religion de l'Etat, le scrupule de nos devoirs envers 1 Etat, peut-être n'est-ce point auprès de ceux qui sont au service de l'Etat, qu'il est le moins urgent de s'en constituer les apôtres. Cela, au surplus, ne dispen-j sera personne do faire son mea culpa. Croyez, mon cher Directeur, à me; S sentiments dévoués. Raoul NAJU3Y, L'OFFENSIVE EN PALESTINE La cavalerie australienne est entrée à Jéricho L Londres, 22 février.' ' (Communiqué officiel de Palestine) Dans la matinée du 21 février, après une nuit sans incidents, nos forces opérant à l'est de Jérusalem ont repris leur avance vers Jéricho. Nous n'avons rencontré qu'une faible résistance et à S h. 20, les troupes montées auslra-~ tiennes sont entrées dans la ville et se sont établies plus lard sur la ligne du , Jourdain et du Wadi Auja. Le temps continue à être mauvais. Il y a du brouillard et. de fortes pluies. " Dans le combat du 20 février, nos pertes furent légères. Quarante-six Turcs ont été faits prisonniers entre le 19 et le 20 février. ■ Au nord et au nord-ouest de Jérusalem, nos jiositions avancées ont été ^ légèrement étendues et consolidées. CASSE-COU! L" Nous lisons dans le « Times » que la s conférence socialiste de Londres a ranimé i" les espoirs mis par l'Allemagne' dans la tfc conférence de Stockholm et que les « Munchner Neueste Nachrichten » notom- I ment témoignent aux réunions actuelles de e Westminster un intérêt significatif. n Quoi de plus naturel ? Etant donné l'état d'esprit révélé chez les leaders socialistes alliés par les réunions de Paris, l'AUema-e gne n'a guère à craindre, elle a, au con-!'r traire, beaucoup à espérer de ce qui sor-it tira du Concile de Londres, î- S'y fcrouve-t-il encore des adversaires ro-ît solus de la conférence internationale si ■ s chère aux Boches ? 'Ceux qui jadis e/n ont . le mieux dénoncé le danger ne songent plus .1 aujourd'hui qu'à l'accompagner de quelques précautions purement illusoires et e destinées à servir bien plus d'excuses que J' de protection. i- C'est à oe prix qu'ils ont pu celébrer, iz. après les réunions de Bell/eville, une vic-i- toire dont un minoritaire donnait exacte-li ment la mesure en disant que oes préfcen-si d'us vainqueurs ont été battus deux fois par eux-mêmes d'abord, puis par ceux à qui ils ont dû céder : £ Les majoritaires qui partent pour Londres if, avec la résolution, de préparer une conférence , internationale chargée d'établir La paix des peuples, qui menacent de refuser les crédits i- de guerre aju cas où les passeports pour it Stockholm, ou» pour Berne, peu importe, ne 4 leur seraiient pas accoudés, ces ma j ootairesila. écrivait le citoyen Paul Faure dans le « Jour- r" nail du Peuple » du. 2.1 février, ne «ont plus T ceux que durant trois années, nous avons p impitoyablement combattus. Les Vandervelde, (ah ! les souvenirs de la e salle Saint-Martin !), les Albert Thomas, les 3, ftenaudel. les Sembat de 1918 ont vaincu, et II écarté de la route du socialisme français et n international les autres Vandervelde, les au- très Thomas, tes Mitres Renaudel, les autres !■ Sembat, ceux qui jusqu'ici avaient fait c-lionis )- avec la grande .presse la plus chauvine con-]. tre les idées essentielles des minoritaires. »- Quelle résistance sérieuse ces vçjléitaires 1- pourront-ils opposer aux Huysmans, aux 1- Ramsay Macdonald, aux Longuet, décidés, 1S eux, à tout sacrifier à l'intérêt supérieur de ,c l'Internationale ? i M. Albert Thomas a, paraît-il, déclaré ' jeudi à Londres qu'« en partant du ri.rin-e cipe du droit, les congressistes espèrent ar-e river à une politique commune qui sera si internationale, si humaine que les groupais mernts ouvriers et socialistes des pays en-a uemis seront à même de l'accepter. » C'est à peu près le langage de M. Van-f dervelde. C'est exactement celui du Soviet de Petrograde qui avait fondé sur l'espoir 10 du réveil de .conscience dè la démocratie ® allemande la belle politique qui va tantôt i- faire .entrer les soldats du kaiser à Petrograde.Les Izvestia annonçaient que « la défense 11 du territoire russe était désarmais confiés r aux ouvriers austro-allemands ! C'est, ajou.taient-ils, le coup de grâce pour ies impérialistes... Maintenant la poursuite de 5 la guierre, une nouvelle campagne contre la ,s République socialiste russe devient psych"-,t logiquement impossible. Quand les soldats des empires centraux apprendront l'acte de la République russe rappelant tous ses fils aux travaux pacifiques dans leurs e foyers, ces soldats se révolteront contre !" leurs maître?. » On sait ce qui est arrivé. Veut-on une seconde édition de cette honteuse aven-it 'uro ' On le croirait vraiment, à voir les lea- 6 ders socialistes se préoccuper tant de trou-r ver la formule die paix la moins désagréa-V ble pour les Allemands dans le moment e même où toutes les armées du kaiser se 1- préparent à une ruée décisive et où tous 1S ses agents s'acharnent à briser le ressort e moral des peuples de l'Entente. | STYLO. " Lire prochainement: \ LA NATION BELGE IG e Grand journal quotidien d'union nationale ïj paraissant à Paris le —— il -inn,.. :r LIPiE EN 2• PAGE : La guerre aérienne aux fronts d'Occi■ ^ dent ; La politique espagnole ; I La Vie militaire. AU FRONT BELGE Nos allais refenleit a pâtre tentatives de l'on es 31- Communiqué belge : LE MATIN DU 21, APRES UN VIOLEN at BOMBARDEMENT, DES DETACHl es MENTS ENNEMIS ONT ATTAQUE QU.A a- TRE DE NOS POSTES AVANCES DE L n- REGION DE KLOOSTERMOLEN. NO >r- FEUX DE BARRAGE D'ARTILLERIE E DE MITRAILLEUSES LES ONT REFOl •é- LES ENTIEREMENT SANS QU'IL si AIENT PU ABORDER NOS LIGNES. nt Au cours de ces deux dernières journée: us la lutte d'artillerie a été moycnwemer al, active. L'Allemagne vent en fini! avec le iiolchevisme désormais inutile Si complète et si honteuse qu'elle soit, capitulation russe n'arrête pas les Ail mands sur la voie qui mène à Pétrograd Au reste pourquoi s'arrêteraient-ils î Ri< n'empêche leur progression, et tout exij qu'ils en finissent avec le bolchevisme. Il n'y a plus d'armée russe pour s'opp " sor à la marche des armées allemandes. ' n'y a plus de Russie, dont on puisse crai - dre, à Berlin, le ressentiment dans l'av ! nlr ; l'Empire des tsars s'est larnantaM inent effrité et les Centraux en ont pris qui leur convient : la Pologne, les provi ! ces baltes, l'Ukraine elle-même qui vie d'accepter le protectorat austro-allemand . la Finlande qui crie au secours et où l'< ' débarque. Le reste est peu intéressant l'on saura y ménager l'avenir. La besogi ». est pour l'instant amplement suffisante. Mais la tranquillité sociale de l'Allem gne en même temps que la sécurité i l'Ukraine, — comprenons la sécurité d vivres espérés de l'Ukraine, — exige que bolchevisme, instrument inutile maint , nant et dangereux désormais soit brisé. ] Le plus vif émoi règne, dit-on, dans 1 1 cercles maximalistes. Et cet émoi n'est pi feint, pour sauver la face, comme oertnii le sroient. Lénine et Trotskv ne peuva. plus sa faire d'illusions : leur règne est fir T « Les Allemands prendront Péta'ograd î- Lénine et Trotsky disparaîtront une fo L- leur tâche remplie, laissant lé monde aus t indiffèrent à leur sort, qu'il le fut du de S tin inconnu de Kérensky » dit la flot T Chronicle du 22 février. C'est parfait ment exact. Ajoutons avec notre confrè: S londonien que tout cela n'est, que pro\ soire. La décision finale seira obtenue si !, le front Ouest et les Alliés sont décidés it la rendre favorable. PERCY. L'INVASION ALLEMANDE EN RUSSIE Minsk et d'autres villes sont occupées; un débarquement à Reval Ll ie ri Les maximalistes appellent le peuple et l'armée à la résistance à outrance l Le communiqué allemand annonce de ; nouveaux progrès en territoire russe : t GROUPE D'ARMEES EICHHORN. — En . Esthonie, nous avons pris Hapsal. Le pre-! mier régiment esthonien s'est placé sous, le i commandement allemand. En Livonie, nos colonnes ont poussé au delà de Ronneburg, Wolmar et Spandau. -, Nos troupes sont entrées à Rjezyca aux ; cris de joie de la population. De là, elles ' ont poussé jusqu'à Ljuzyn. Minsk a été 1 occupée. GROUPE D'ARMEES LINSINGEN. — i Nous avons fait des progrès dans l'aide ■ donnée à l'Ukraine dans son combat de li- ■ bération. A Nowograd-Wolynski, nous i avons établi, la liaison avec des détache- ■ menls ukrainiens. D'autres colonnes marchent sur Dubno. UNE ATTAQUE PAR MER t Londres, 22 février. " On mande de Pétrograde au Daily Ex-^ press : On apprend qu'une escadre allemande, composée de quarante-cinq navires, se dirige vers Reval, et que des troupes ont été i débarquées sur la côte. i Les Allemands tenteront probablement , une descente en Finlande pour mettre fin î à l'anarchie. ; L'INVASION ALLEMANDE DOIT CONTINUER ; déclare un journal boche i Copenhague, 22 février. > Commentant les conditions de la paix, ■ offerte par le gouvernement maximaiiste, la Kœlnische Zeitung met les Puissances Centrales en garde de signer quelque ac- ' oord que ce soit avec les Bolcheviks sans de sérieuses garanties. Le journal ajoute que l'invasion alle-' mande en Russie doit continuer et que le * gouvernement doit faire occuper d'autres : territoires, afin de s'assurer des gages vis- à-vis du gouvernement de Pétrograde. ! La presse conservatrice examinant, la ' situation, se montre très soupçonneuse et ' fait remarquer la possibilité d'une nouvelle manœuvre qui pourrait bien être un nouveau •< piège russe ». (Radio.) LES MAXIMALISTES PRETENDENT RESISTER Londres, 22 février.- I Les commissaires du peuple ont lancé à la population russe, un appel proclamant | la république en danger et appelant les Soviets et les organisations ouvrières à défendre le sol russe jusqu'à la dernière gcutte de sang. Il enjoint aux habitants des régions menacées de détruire les vivres, de creuser des tranchées, et de former des contingents armés, sous peine de > mort. Le généralissime Krylenko reproduit cet ; appel dans une proclamation aux 'innées ; il ajoute : D'après des informations reçues, il a été établi d'une faron définitive que l'Allemagne " est incapable de lancer sur la. Russie forces en quantité. Suffisante. L'offensive a été exécutée par des détachements relativement faibles. C'est seulement la désorganisation générale de notre année, la dftstr de. le paix, les bruits qui se répandaient concernant l'offensive allemande, qui ont créé des conditions telle que nous ne pouvions immédiate-1 ment offrir de résistance, ni prendre des me-?■- suir.es définitives. e Les Russes se concentrent à Vitebsk, espérant arrêter les progrès de l'ennemi. Le général Bonkhbruyevitch a assumé le cam-mandement suprême. ^ LA DISCORDE A PETR0CRADE Londres, 22 février. _ On apprend de Pétrograde que le parti ~ bolchevik s'est réuni et a déclaré indigne c l'attitude de Trotsky ; il est probable que Y oeihii-ci donnera sa démission. Las fusiliers de l'Institut Smolny tien-nent une réunion die protestation contre la paix. Un nouveau meeting secret des par-'• tis gouvernementaux aura lieu ce soir. Les maximalistes comme les socialistes révolutionnaires de gauche sont divisés sur la question de la paix. Les autres par-c. tis feront probablement une nouvelle tentative pour réunir la Constituante. ?, * VWWV-— , .a ' L ÂSITATlOn GRANDIT EN POLOGNE >t —; n A CHOLM. ON CELEBRE DES SERVICES FUNEBRES DANS LES EGLISES Berne, 21 février. La grève générale a commencé à Varsovie le 14 février, en protestation contre la cession de territoires polonais à Ja nouvelle république d'Ukraine. Toutes les boutiques sont fermées. La foule emplit les ruies. Las séances de l'Université sont sus--• pendues pour trois jours, en signe de 5 deuil. ^ En représailles, les autorités militaires allemandes ont imposé à la ville une aimendo die 250,000 marks. A Cholm, des services funèbres ont été célébrés dans les églises. Il y a eu de nom-, breuses démonstrations dans les rues. b" A Posen, une foule dense, précédée de '„ drapeaux noirs, s'est dirigée vers le monu-ment du poète Misckievicz où elle a ohan-f1 té l'hymne national polonais. L'irritation grandit dans les Polognes russe, autrichienne et allemande. — "(Radio.)LA DEMISSION DU CABINET EST CONFIRMEE Bâla, 22 février, à La Gazelle de Francfort, annonce que le ît ministère polonais Kucharzewski a démis->- sionné définitivement. é- On ne sait pas encore, ajoutc-t-elle, s'il 'e serra remplacé par un ministère politique is ou par un cabinet de fonctionnaires bu- i- reaûcratiqucs. r- Les intérêts beiges en Francs On nous prie d'insérer la note suivante : ^ <f Les commerçants et industriels belges ï° établis en France et qui se croient lésés dans l'application de la loi-du 1er juillet j 0f_ 1016. sont, invités à se faire connaître à ni M. Rodolphe Van Baer, d'Anvers, actuelle- >. O —, « T Tve Les protestations belges contre les menées aktivistes •• La lettre des sénateurs et députés à ia Cour d'appel Une protestation collective des associations flamandes ■ ■ "■ O- Il Nous sommes heureux de pouvoir pu^ | n- blier le texte de la lettre adressée par les e_ députés et sénateurs du pays envahi à e" la Cour d'appel de Bruxelles pour lui de-mander d'ouvrir des poursuites contre les traîtres aktivistes. et Cette lettre proteste avec une admirable >n fermeté contre les manœuvres criminelles et de ces agents de l'ennemi.Eloqiient dans sa le simplicité et sa froideur voulues, ce document restera un titré de gloire pour nos a- parlementaires attentifs à empêcher que le la patrie soit impunément trahie et à lan-es cer à tous les Belges, sans crainte des co-^ 1ères de l'enva'hisseur, le cri' d'alarme et de ralliement au drapeau national. fs Voici le texte de cette lettre : as Bruxelles, le 31 janvier 1918. us ... nt A Messieurs les premier président, ii. président et conseillers cernpo- ' sant la Cour d'Appel de Bruxelles. ;sj Messieurs, is- Nous soussignés, membres du Sénat et de ly la Chambre des représentants parlant et .e- agissant non seulement en leur nom, mais re au nom de nombreux collègues absents c u 'i- empêchés, et au nom du pays tout entier, rr avLns l'honneur de vous dénoncer les agis-à sements d'un groupe d'hammes qui, prenant le titre de Conseil de Flandre (Raad van Vîaanderen) a décidé dans une assemblée plénière du 22 décembre 1917, la com-plète autonomie de la Flandre. Cette résolution a été affichée notamment sur les murs de Bruxelles et elle a été communiquée aux journaux, spécialement au Bruxellois et à la Belgique, dont nous joignons quelques articles qui en sou- . ■ lignent la portée, par une note émanant J d'une prétendue commission des chargés de pouvoirs du Conseil et portant les signature.. jie. : Président : professeur d.vete.ur P. Tack. Secrétaire général : Achille lirijs. Affaires étrangères : professeur A.-T.-N. i Jonckx. Intérieur : professeur N.-K. Heyndiickx. ( Agriculture et travaux publics : professeur .e T. vernieuwe. Sciences et Arts : Professeur docteur J. De ■ Decker. Justice . Fl. Neuvelmans. nt Finances" • L. Meert. li- Industrie et. Travail : docteur Ver Hees. 1 .e- Defense nationale : docteur Aug. Borms. e- Postes. Télégraphes et Marine : professeur F. Brûlez. ». s- Cette note ajoute que le « Raad' tfan i je Vîaanderen » dépose le mandat à lui con-n- féré par le Congrès National Flamand le i février 1917 et se soumet à une nouvelle élection. Le 20 janvier 1918, un meeting fut convoqué pàr ce Conseil de Flandre au théà-•ti tre de l'Alhambra. le D'après le compte-rendu publié notam-ie ment par le Bruxellois et la Belgique et complété par un rapport ci-joint, siégeaient n au bureau : MM. Brijs, Borms, Vernieuwe, H Tack, Lambrichts, Van den Evnde, Peeren-r_ boom, Borreman, Vrijdags, Steghers, Bo-gaerts, Fagnaert, etc. Le président annonce la proclamation Us par le Conseil des Flandres de l'autonomie de la Flandre. n M. Borms, dans un long discours, déclare que la Flandre composée des provinces d'Anvers, du Limbourg, du Bra-bant - et des Flandres Orientale et Occidentale, E redevient une nation. Cette harangue fut interrompue pour permettre à M. Brijs de désigner les noms de ceux qui composeront désormais le Con-!S seil provincial du Brabant et la Députation permanente et de proclamer l'élection des 22 députés de l'arrondissement de Bruxelles, parmi lesquels figurent MM. de Cneudt, ■r' Reinhart, Peerenboom, Lambrichts, Jos-re son, Preneau, Tack. u" M Lambrichts, à son tour, déclare qu'a u" partir du 20 janvier 1918, la Flandre n'a 63 plus rien de commun avec le gouvernement du Havre. Le Conseil des Flandres a repris le travail, il entamera des négociations de paix et traitera avec l'Allemagne. ss Ces faits, ces discours, ces notes publiées constituent incontestablement de la part des membres du Conseil de Flandre et de 'é ses délégués : n" 1» L'attentat dans le but soit de détruire, . soit de changer la forme du gouvernement; tout au moins le complot pour arriver à U" l'une de ces fins ; 2" Le délit d'immixtion dans des Jonc■ .. tions publiques ; 3° L attaque méchante et publique contre a" l'autorité constitutionnelle du Roi, les droits ou l'autorité des Chambres, la force obligatoire des lois, la provocation à y desobéir. En effet. Je Conseil des Flandres, institu-le tion sans aucune existence légale, ne jouis-s sant donc d'aucun pouvoir, proclame la séparation de cinq des neuf provinces du •il Royaume de Belgique ; elles formeront un Ie Etat séparé gouverné par un certain rom-u. bre dé délégués remplaçant les ministres belges. Ces délégués désignent les députes au Conseil des Flandres, des conseillers pro- Svinciaux, des députés permanents et soumettent leur choix à la ratification par acclamations d'assemblées composées, au hasard, d'hommes, de femmes et de quicon-5 : que veut, y entrer. es Ces Belges s'arrogent donc le pouvoir és constituant, le pouvoir législatif, le pou-etj voir exécutif, les attributions royales, àj Ils constituent donc un Comité révolu-.e- [ lionnairr et tombent sous l'application des -1 licles 109, 110, 131, 227 et 66 du Code Pénal, 3 2 et 3 du décret du 20 juillet 1831. ! NOUS VOUS LES DENONÇONS POUR . QUE LA COUR FASSE APPLICATION DU . DROIT QUE LUI CONFERE L'ARTICLE 11 DE LA LOI DU 20 AVRIL 1810. Nous vous prions, Messieurs, d'agréer ' nos sentiments de haute considération. ^ C'est cette lettre qui a provoqué la réunion plénière du. 7 février où la Cour d'ap-. pel de Bruxelles, à l'unanimité des 46 mem-, bres présents a enjoint au Parquet de poursuivre les aktivistes pour attentat et _ complot contre les institutions de l'Etat t belge. C'est toute la Flandre pi se dresse oontre i'Âilemagne One protestation énergique des grandes associations > flamandes ! « Nous autres Flamands, nous i nous plaçons uniquement sur le terrain de la NATIONALITÉ BELGE. » ' Malgré toutes les entraves du régime d'occupation, c'est vraiment toute la Flandre qui se dresse contre l'Allemagne et ses manœuvres de division. t Nous recevons le texte d'une protestation - collective des associations flamandes de t Belgique au chancelier impérial contre - l'usurpation de pouvoir du « ÊOi-disant ^ Conseil des Flandres ». ' Ge document qui paraît en m&ne temps clar*, co rjn^s <î? iL0ire fr^r,v le Petit Parisien tst daté d'Anvers (le 30 jan-viar et porte ies signatures de6 phefs des . grandes associations flaman<Le6. On y trouve d'abord rappelée l'histoirô . des protestations successives opposées pac les Flamands depuis le début de ia guerre i a/ux manœuvres tentées par l'Allemagne pour s'attacher la Fiandre, Les leaders flamands répètent ces déclarations énergiques : « Nous autres Flamands, nous nous plaçons uniquement sur le terrain de la r nationalité belge... Nous tous, Flamands et Wallons, n'avons en ce moment qu'un seul 1 désir, une seule volonté, une seuile pensée : r la patrie belge une et indivisible ! » > Et les protestations continuent : ... Comme malgré ces faits et ces protestations, le petit groupe des activistes continue, sans aucun droit, à se dire l'interprète du mouvement et de la population " flamande, nous autres, présidents, admi-1 nisfcrateurs, dirigeants et représentants d'associations, d'institutions et de groupes ' flamands, nous tenons à répéter que noua désapprouvons énergiquement et sans réserve leur attitude. > LA BELGIQUE UNE ET INDIVISIBLE La séparation du pays en deux gouver-. nements, avec deux capitales, deux séries . de ministères, et, demain, peut-être, deux [ Parlements, ne peut qu'affaiblir à l'intérieur et vers l'extérieur notre chère patrie belge, et cet affaiblissement ne peut con- * duire qu'à une catastrophe pour les Fla-5 mands comme pour les Wallons, sans dis-. tinction. j Pour satisfaire aux exigences lingnisti-5 qu-es des Flamands, il existe suffisamment . de moyens qui, contrairement à celui-ci, ne conduisent point à la séparation et à la> ! discorde. La séparation est en contradiction avec tout notre passé historique ; par i les temps de bonheur comme de misère, au L milieu des difficultés les plus grandes, de-t puis des siècles, les Flamands et les Wal-i Ions ont toujours partagé le même sort efc > fait partie de la même organisation politique. Par cette guerre, les liens qui les unis- ; sent n'ont été que scellés d'une façen plus t forte encore, et maintenant le sang que nos i soldats ont si héroïquement versé aurait! servi à faire disparaître la patrie belge ! Nos intérêts politiques et économiques les plus sacré sont menacés par ces plans i absurdes. Le tout organique qui a fait de la Belgique, par son commerce et son industrie* ses fleuves, ses ports et ses chemins de fer, , son agriculture et ses admirables ouvrière, ; tous travaillant ensemble sous un même * gouvernement, en quelques dizaines d'an-' nées, une puissance économique de pre-' mier ordre, serait dissous, artificiellement affaibli par des influences contradictoires, - énervé par des directions divergentes ! L'é- - t.roit particularisme, qui, dans le passé et - dans le présent, a fait, tant de mal, domi-i nerait ! L'équilibre entre les différentes ton-i dances politiques, religieuses et sociales ■ dans notre pays, serait rompu, la Belgique 5 serait laissée dans un état de crise qui, pendant de longues années, rendrait à peu 1 près impossible le relèvement du pays et - la guérison des blessures causées par la - guerre ! Plus profondément que jamais nous - avons, pendant ces temps de troubles, - éprouvé combien graves sont les inconvénients qui, en ce monde où régnent la force r brutale et l'injustice, sont associés au fait - qu'un peuple ne constitue qu'une petite nation. Nous ne voulons pas devenir plus pe- - t-its encore : ce qui nous a sauvés, c'est la. 5 vnlnnt.R inéluctable do, noire neunlo tout.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
This item is a publication of the title Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique belonging to the category Katholieke pers, published in Bruxelles from 1895 to 1940.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Add to collection

Location

Subjects

Periods