L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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19 October 1915
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s.n. 1915, 19 October. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Seen on 06 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/pr7mp4ws93/
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Jôre AÏtî5^|§ 5 cents (SO Centimes) Mardi 1© oefoîbre S©!S L'ECHO BELGE L'Union fait la Foret Journal quotidien du matin isaralssa-sit à Agifsterdam..- Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction : N. Z. VOORBURGWAL 234-240, AMSTERDAM. Téléphone: 2797. Rédacteur en Chef : Gustave Jaspaers. __ ... . ( Charles Bernard, Charles Hertsiet, Comité de Rédaction: ■! „ , ' . . , ( René Chambry, Emile Painparé, Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du journal : N.Z. Voorburgwal 234-240, Amsterdam Téléphone : 1775. Abonnements: Hoîlonilefl. 1.50 par mois. Etrangerfl. 2.00 par mois Annonces: 15 cents la ligne..Réclames: 33 cents la Digne. Uns Réponse Il est encore beaucoup de gens dans les pays neutres qui ne comprennent rien à "Jlto guerre. Confortablement assis dans quelque cabinet de lecture, où le pas deà garçons s'amortit à la fois dans les tapis JiJjleuz et dans la tiède atmosphère du calorifère, ils ont une pensée çrnue pour les soldats qui pataugent dans la boue glaciale tranchées. Ils songent au sang qui coule, d'ailleurs pleins d'admiration pour l'héroïsme des combattants, et ils crient: assez ! Ainsi les gens qui vont à un match de boxe à la fois émerveillés et dégoûtés du spectacle, crient : assez ! quand les champions au souffle harassé, tout barbouillés je rouge, précipitent les coups qui font raquer les mâchoires et gémir les côtes, lais eux, qui dans la chaleur du combat ne entent pas la douleur, à moins qu'ils n'y uisent un sursaut d'énergie, songent seu->ment à la ,,bourse" qu'il ne s'agit pas de lisser échapper et ils se moquent bien de avis du public. C'est en quoi les âmes sensibles estiment u'ils ont tort, rien, surtout une. question 'intérêt, n'excusant une telle barbarie. Et i même sentiment les porte aujourd'hui à > jeter entre nos ennemis et nous, morale-ient s'entend, car ils poussent la logique, isqu'à craindre pour eux-mêmes les coups ii'iis craignent pour les autres. Ils s'offus-nent de ce que leur voix qui est celle de huraanité et du bon sens soit si peu enten-lie, surtout de nous qui nous trouvons rovisoirement en mauvaise posture, alors ne dans le camp ennemi, et pour cause, le trouve de-ci, de-là, un sympathique :ho. Et voilà, à leur sens, un entêtement len criminel. Cependant rien ne les rebute. Les plus utorisés d'entre eux, et qui donc si ce n'est js professeurs d'université •— magister ixlt —, ont tenté un nouvel effort. Donc îux de Hollande se sont adressés à ceux ) France. Il n'est pas possible aux yeux « premiers que les seconds partagent aveuglement et la folie guerrière de leurs nnpatriotes. Au nombre de soixante, les laîîres de Leiden, Utrecht, Groningue ont avoyé à leurs collègues de la Sorbonne une .dressa à laquelle, nous apprend le ,,Han-ielsblad", M. Gabriel Séailles, l'éminent historien, vient de répondre de bonne encre. Ce qu'il dit à ces messieurs, c'est que prépaient nous ne sommes pas des gladia-surs descendus dans l'arène pour un combat ans sanction. Ah ! ils sont bien gentils de ous accorder de la 'bravoure, de la téna-ité et ce hautain mépris de la mort qui Qoblit même les vilaines causes. Nous 'avons pas besoin de leurs applaudisse-lents et il ne nous suffit pas, pour cesser s nous battre, de la vaine satisfaction de ivoir que nous nous sommes bien battus, ous nous battons parce qu'on nous a ttligés à tirer du fourreau l'épée que nous lirions préféré y laisser, et, forcés de nous attre, nous nous battons pour un résultat. 11 est certain que la grande guerre a des luses plus lointaines que le différend de Autriche et de la Serbie. Mais, observe t. Séailles, qui donc aux conférences de a Haye s'est toujours opposé à la limita-on des armements? Qui donc a refusé 'admettre l'arbitrage international? Qui onc a mis toute sa confiance dans la force ? ïui donc s'est soigneusement préparé à la ?uerre et,, se sentant prêt, qui donc a rendu a guerre inévitable ? Et cette guerre, qui a "déclarée? Qui a violé la neutralité le la Belgique et se prépare à l'annexer près l'avoir crucifiée? Enfin qui donc a it que la Hollande devait normalement avenir à la grande patrie germanique? On le voit, les questions se pressent, tondantes, et nul sophisme ne permet de s éluder. Il suffit d'y répondre pour 'Voir ce que nous voulons : délivrer l'Euro-i du militarisme et de l'hégémonie allemande, maintenir l'indépendance et la soudaineté des petites nations, délivrer la elgique et sauver la Hollande de la servi-ide. 1 Ou le voit, nous sommes encore loin de >mpte. Que nous abandonnions la partie et . » cent et des cent mille jeunes hommes iront versé leur sang en vain. Ah! l'hor-ble reproche qui monterait des champs de irnage de Flandre et de Champagne, si s vivants, par peur de la mort, trahissent la cause pour laquelle les meilleurs entre nous ont courageusement et si 'yeusement donné leur existence. Une iaîne indissoluble nous lie à eux ; ce que ous avons à accomplir ne peut être que la ute logique de ce qu'ils ont fait eux-tèmes; ils sont la semence et rien n'em-echera l'arbre de pousser ni de donner à 1 fin les fruits vermeils de la victoire. Et cette victoire, qu'on le sache bien, ce est pas pour un vain point d'honneur ne nous la voulons, pour satisfaire un esir de revanche qu'on a si longtemps et auvent si mal à propos attribué aux Francs; et ce n'est pas, non plus, pour nous, ne question d'intérêt, pour chasser des larchés du monde la camelote allemande u profit des produits anglais. Non, cette ictoire est pour nous une question d'être lU de ne pas être, d'être avec notre glo-ieux passé, nos traditions de peuples .occident héritiers de la vieille et noble pulsation gréco-latine, avec notre patrk-^Jûe politique et juridique qui garantit individus en même temps que le maxi- j iliUlit VIO UlUllb eu UV .UlAsX uco UJJ uaiiuumvuA épanouissement. L'heure est venue dans l'histoire des peuples de savoir si c'est cela qui triomphera ou bien le monstrueux mélange de mysticisme et d'organisation dans la barbarie qui doit conduire le monde par les méthodes les plus savantes vers la faillite de toutes les idées morales, dans le honteux chaos où sombrent les consciences et où l'instinct de la bête demeure le seul élément conducteur. Tout le sang des hommes d'aujourd'hui n'est pas une rançon trop forte pour assurer aux hommes de demain des destinées conformes à notre idéal et ce sang, les peuples civilisés, qui se sentent ainsi menacés dans leur existence profonde, sont bien décidés à le verser jusqu'au bout. Charles Bernard. Il y a un an! 19 octobre 191J+: En Belgique, l'artillerie lourde allemande cartonne le front Nieu-port—Vladsloo; les'alliés avancent jusqu'à Roulei'Si, en France, ils ■progressent vers la Bassée; vaines attaques de Vennemi en Lorraine et en Alsace. En Pologne, combats autour de Varsovie; en GaUci-e, batailles autour de Przemysl. Sur la mer du Nord, les Anglais s'emparent du navire allemand ,,Comet", avec ses appareils de télégraphie sans fil. Italie et Belgique. Un écho du discours du ministre Barzlliaï à Nr.ples. Il nous serait bien difficile de relever tous les témoignages d'estime et de sympathie dont notre pays, si injustement attaqué par l'empire allemand, continue d'être l'objet à l'étranger. Ceux qui nous les donnent obéissent visiblement à une impulsion de leur conscience ; ils déchargent leur âme du poids qui l'oppresse au spectacle de l'injustice apparemment triomphante. Ils nous excuseront d'être trop souvent privés du moyen de leur marquer notre gratitude. L'un de ces témoignages les plus récents et les plus éloquents est le magnifique éloge de la Belgique par M. Barzilaï, ministre sans portefeuille du cabinet Salandra, dans son discours de Naples sur la politique de l'Italie. M. Barzilaï s'est exprimé avec une énergie particulière sur la nécessité absolue de la restauration de la Belgique : ,,Nous combattons, s'est-il écrié, avec la Belgique héroïque et infortunée à laquelle va toute notre admiration, à laquelle nous assurons notre appui et pour laquelle nous formons les voeux d'une prochaine restauration destinée à réparer les injustices du plus barbare forfait qui ait entaché le début de notre siècle." Ces paroles empruntent un sens plus précis à celles que M. Barzilaï avait prononcées au début de son discours : ,,La victoire commune des alliés doit consacrer notre droit sur ces terres et créer en Europe une situation qui garantisse absolument les libertés nationales reconquises et équilibrées les unes vis-à-vis des autres, et qui préserve la justice internationale nouvellement rétablie contre toute oppression brutale." Ces passages du discours ministériel ont été acclamés avec enthousiasme. Ils sont d'autant plus dignes d'être reproduits que le discours avait un caractère de solennité politique. Il fut prononcé en présence de M. Salandra, président du conseil des ministres; il était destiné à définir une fois de plus la politique d'entente avec les alliés que l'Italie est décidée à suivre. Même des journaux qui n'eurent jamais beaucoup de tendresse pour le ministère Salandra^ et qui, avant l'entrée en scène de l'Italie, avaient longtemps battu froid à la Belgique, jugèrent nécessaire de mettre en lumière la portée politique de cette manifestation oratoire et spécialement des déclarations faites au sujet de la Belgique. C'est pourquoi nous avons tenu à mettre ces déclarations sous les yeux de nos lecteurs et à nous faire l'interprète des remerciements du public belge pour cette expression nouvelle des sympathies de l'Italie envers la Belgique. Pour les prisonniers en Allemagne De la part de M. Constant Ver-schelden, soldat belge interné à Balk (Gaasterland) 2.50 fl. Pour le Comité National d'Alimentation De la part de M. Constant Ver-schelden, soldat belge interné à Balk (Gaasterland) 2.60 fl. Divers Pour les. héros de la patrie 1.00 fl. Il a été recueilli par voie de listes de souscription dans les baraques 16-17-31-32 dû camp de Harderwijk la somme de 21 florins qui ont. été remis à la veuve :lu soldat Van Roy Fr., die, 10e de ligne, le 'jour de Venterrement de ce dernier (samedi 16 ociobj-e, En Belgique. Dans ta Belgique staffriits La vie à Bruxelles. — ta guerre en estampes. — Insignes patriotiques. — Les balades boches. (D'un correspondant spécial.) Pendant que les chefs d'armée élaborent des plans que les troupes exécuteront dans le fracas des batailles, les historiens enregistrent les résultats qui permettront de démêler les faisceaux compliqués de cette guerre sans exemple dans les conflits de l'humanité. A côté de ces Tacite modernes qui rêvent, dans la fièvre des compilations, de quelque siège académique, les artistes d'ici, sans autre rêve pour la plupart qu'un espoir de maigre pitance, observent, crayonnent, burinent et peignent les mille déboires de l'occupation. Et c'est de l'histoire aussi, cela; complément de l'autre, sorte d'archives vivantes dont elle ne peut se passer désormais. Il y a dans cette iconographie: eaux-fortes, aquarelles, estampes, dessins de guerre que nombre de maisons exposent à Bruxelles, de véritables chefs-d'oeuvre vendus pour rien ou presque. Et pourtant, que d'esprit, de verve, de sentiment sur ces cartons. Tout le pittoresque d'un Bouchardon s'y retrouve. Telle composition chaude.et truculente d'Hage-man, pour ne citer que celui-là, ne déparerait pas une collection qui s'enorgueillirait des noms d'Henry Monnier, de Dau-mier ou de Gavarni. Voici les pages sentimentales: ,,Les Fuyards", ,,Une victime de la guerre", ,,Voyage pendant la guerre", ,,Train de luxe", ,,Canonnade au loin", ,,Lettre du front", etc. v Xous vous la représentez, cette victime de la guerre sur le seuil de son foyer démoli quant au train de luxe, c'est la patache dé-jnodée tirée par quelque haridelle édentée, tout ce qui nous reste encore, nos derniers forts chevaux brabançons, en longues théories, ayant été dirigés vers la gare du Luxembourg. Voici une pochade au musc: ,,Effets du pain noir sur la population". La foule attend, l'oeil braqué sur la porte de la délivrance. C'est rabelaisien, un peu ! D'autres suivent: ,,La culture à Bruxelles", ,,Les Provisions", ,,Un communiqué", ,,Chanson de guerre", ,,Plus de nickel", etc. Qui aurait jamais cru que sur les emplacements restés libres, en pleine avenue, à Schaerbeek, à Etterbeek, à St-Gilles, les choux et les laitues eussent donné d'abondantes récoltes? Ah! la bonne terre de chez nous qui ne veut pas que nous mourrions de faim... On trouve encore des provisions, certes ; les messieurs rentrent fourbus de la coopérative de la rue du Vallon ou des bureaux ad hoc; ils portent paquets, filets, valises et vous abordent en disant, des larmes dans la voix: — ,,Eh oui, il faut 6e hâter, qui sait ce qu'apportera demain. — Le beurre, à cinq francs, mon cher, et encore, il est rance. Le savon ,,Sunlight" épuisé; plus une brique. On m'a donné une recette pour fabriquer du savon. Allons, un peu de patience; oui, on les boutera dehors; ça viendra !" Plus de nickel ! Le^f» Allemands ont tout raflé: l'or, l'argent, le nickel même. Leurs billets remplissent le pays de la crasse poméranienne ou de la Forêt Noire. Le fiduciaire boche trône à la banque, chez les marchands, partout. Dans le tramway, le receveur, ne pouvant faire le change, vour prie à regret de descendre. Dans les magasins on en est réduit à vous remettre des piles de ,,cens". Dans beaucoup de communes, on a dû émettre de la monnaie de papier ou bons, inférieure à un franc. Pour obvier à la pénurie de la monnaie, qu'on avait essayé d'enrayer en mettant en circulation les pièces du Congo, l'Hôtel des Monnaies va frapper des pièces de zinc de 5, 10 et 25 centimes non perforées. Elles porteront à l'avers l'inscription ,,Belgique, België", le millésime et l'indication de la valeur. Au revers se trouvera l'effigie du lion belgique entouré d'une guirlande. . Parions que Freiherr von Bissing, gene-raloberst, se fera gloire d'avoir ramené, une fois de plus, chez nous, la vie économique compromise par les pêcheurs en eau trouble et les mauvais patriotes. Et puis, il y a aussi les sujets guerriers: ,,Dans les tranchées", ,,A l'assaut", ,,Nos braves", etc. Et puis, enfin, les sujets nourris de haine et de souffrance ; ceux pour lesquels le crayon s'est fait mordant comme celui de Goya. Mais, ceux-là, ils restent dans les tiroirs. Je sais des artistes qui préparent des albums. L'un a choisi pour titre: ,,Leurs trognes"; un autre; ,,La Kultur sanglante"/ Ils sortiront de leur cachette un jour. Les Boches ne perdront rien pour attendre. Il est d'autres symboles de notre servitude présente et des maux qui en découlent; je veux parler des insignes patriotiques. Jolies petites choses en nacre, en os, en métal, en' celluloïde. elles ornçnt, sous forme de bouton, d'épingle, de broche, de j r I breloque, de fleur, de feuille emblématique, nos boutonnières, cravates, chaînes de montre. Portraits du Roi et de la Reine ; couleurs belges, françaises, anglaises, américaines, elles affectent, depuis l'ordre qu'on nous donna de supprimer ,,tout insigne, provocateur", de petits airs innocents qui ne trompent personne, pas même les émissaires de von Bissing. Les derniers venus représentent une feuille de lierre sur laquelle 6e détache une bkie d'un rouge éclatant comme un rubis. On la vend sur le porche des églises, à la sortie des offices: ,,La feuille de lierre, s.v.p.! pour les pauvres honteux!" Ces insignes naissent à tour de rôle comme les fleurs à chaque saison. Ils disparaissent, se transforment et renaissent: insignes des ,,orphelins de la guerre", des ,,ouvriers sans travail", de ,,l'oeuvre du petit sou", des „petites abeilles", et d'autres, et d'autres. Un chercheur en a réuni plus de deux mille pour tout le pay6. Un jour, on retrouvera, dans un de nos musées,•> ces petites choses douloureuses qui raconteront notre confraternité dans la misère, notre volonté de vivre, de nous soutenir malgré les heures sombres, toujours, jusqu'à la victoire. ■X- 7Î" * Et nos Boches? Pour le moment, il ne reste ici que les fonctionnaires militarisés, les espions, les sentinelles — lès tire-au-flanc, dit-on en souriant. Vers onze heures a lieu, chaque jour, en face du Palais de la Nation, le changement de garde. Il se fait au son de la musique. Et quelle musique! O Wagner, ô Mozart! Etes-vous Allemands, l'êtes-vous? — ,,C'est un peu foire, n'est-ce pas?" avouait un fonctionnaire boche à un fonctionnaire belge. Eh oui, ces airs de cirque brisés de continuels déchirements de grosse caisse rappellent la foire au pain d'épice du boulevard du Midi ou de Charleroi. Il n'y manque que des ballerines en tutu juchées sur la grosse caisse. Souvent, des sapins passent au petit trot. Ils promènent du Palais royal*à la rue Neuve, et du Cinquantenaire au bois de la Cambre, des officiers de passage. Ceux-ci trouvent le quadrige du cinquantenaire ,,Kolossal", la rue Neuve et les grands boulevards, ravissants, le bois, délicieux. Et ils rejoignent le front, rassérénés par ce rêve de conquête entrevu une heure du haut d'un sapin roulant. Mais nous, qui subissons ces étrangers dans nos murs, nous savons que ce rêve s'évanouira en fumée, que la réalité sera cruelle pour ncs maîtres, et que l'hosanna de la délivrance monte déjà, avec la voix du canon, là-bas, vers la mer, auteur d'Ypres et de Dixmude. Marc. G. IVîosany. A Anvers. Nous lisons dans ,,La Métropole'': ,,Ils ne manquent pas de culot certains individus auxquels jadis nous donnions le nom de concitoyens et qui présidaient aux destinées commerciales de notre métropole. Nous apprenons de source sûre que l'éche-vin du commerce de la ville d'Anvers a eu le toupet d'héberger chez lui, durant deux mois, son gendre, lieutenant de réserve de l'armée teutonne qui, casqué du ,,pin-helm", sanglé dans son uniforme et faisant résonner ses bottes, regardait du haut de sa grandeur les malheureux Anversois. Que dire d'un magistrat communal, ayant de ce chef prêté serment à son souverain, et recevant chez lui, à quelque titre que ce soit, un officier du kaiser dont les pareils ont incendié et pillé nos villes et tué lâchement des milliers de nos compatriotes? Ce n'est que devant les murmures de ses administrés que le herr Albrecht a conseillé à son beau-fils de porter ailleurs son mépris des Anversois et ses bottes. Ceci en attendant que les Alliés lui mettent leur botte quelque part et à .son cher beau-père par la même occasion." CI £5 ra es* On donnera quelques représentations au Grand Théâtre. Un amateur cl'àrt français a donné 20.000 francs et M. Clément, propriétaire du Grand Hôtel de la Poste, s'engage à verser 5000 francs par mois. A AI o st. On éprouve quelques inquiétudes au sujet de la santé du député Pierre Daens. Le représentant des démocrates-chrétiens est déjà très âgé. Aussi un long repos lui est-il prescrit. * -* # Le Conseil communal vient de voter un double emprunt de 200.000 francs et 370,000 francs, par intermédiaire du receveur communal et de la Banque Centrale de la Dendre, pour l'émission de 1,104 obligations de 500 fr. à raison de 4£ p. c. d'intérêt l'an, payable les 31 janvier et 31 juillet de chaque année. Cet emprunt sera remboursable le 31 décembre 1919. * * * Sans compter les autres travaux communaux, les chômeurs s'occupent actuellement, au nombre de 650/ à l'érection d'un énorme parc de 17 hectares d'étendue au hameau du j Osbroeck et qui s'apnellera Parc de ■ la Paix, j C'est M. Désiré Dn Wolf, l'écbevin dos tra- I van- nnh1"?-. ry\ Vôr.--. ri- ~ I Les plans ont été dressés gar M. Breydel, ar- j Jean De Strijker, de Ternath, a été désigné pour exécuter les travaux soUs sa direction ; quinze contremaîtres sont affectés à la surveillance J les salaires payés journellement s'élèvent à plus de 2,000 francs. Les étangs du parc couvrent une superficie de plus d'un hectare. Un kiosque est bâti au milieu d'une énorme pelouse; derrière le parc s'étendra uni plaine de football, tennis, etc., etc. M. Môyersoen, député et échevin des finances de la ville, malgré les sacrifices énorme? nécessités par les événements, est parvenu à réunir les fonds nécessaires pour couvrir les frais de ces embellissements qui doteront Alos d'une de6 promenades les plus pittoresques du pays. En dehors du parc, des boulevards mèneront vers le§ quartiers Schaerbeek, Saint-Job, etc.. et feront le tour de la ville. Au Pays Walîoo. Les chômeurs du pays de Huy, qui avaient creusé des fosses d'où ils extrayaient du charbon, ont reçu l'ordre de rebouchei les trous dans le plus bref délai. Certains de ces puits avaient atteint une profondeur de quinze mètres et n'étaient soutenus pai aucun revêtement. La descente et la remonte se faisaient au moyen d'engins très élémentaires. Plusieurs accidents se sont déjà produits. * * * On annonce les décès de M. Henri Du-père, industriel à Leuze, et de M. Augustin Patris, dentiste à Mons. * * * Les travaux de captage continuent au puits creusé au Point d'Arrêt, route d'Henripont. Le débit actuel permet de fournir journellement une soixantaine de litres à chaque habitant.un géomètre est occupé à dresser le plan des conduites d'amenée au château d'eau qui sera établi au lieu dit Vert Fagot, chaussée do Braine, point culminant, à la côte 120. Dasis les Namurois Pour la commune de Biesmes, liste des maisons incendiées. ■— Remy Eugène, route de Gougnies; Quertimont, Emile, id.; Wiart, Achille, id. ; Wiart, Isidore, Fond des Veaux; Legrand, Joseph, id. ; Grégoire, Eugène, id.; Gasmanne (veuve), id..; Pir-son, Augustin, id. ; Deprez, Joseph, id. ; Godenne, Anselme, Fond des Veaux ; Baisir, Albert, Presbytère ; Massin, Pierre, Centre; Le Patronage, id-; Massin. Vital, id. ; Betot, Arthir, id. ; Betot, Adolphe, id. ; Herlinvaux, Camille, id. ; Veuve Dumont, Lambert, id. ; Wiart. Thécdore, id. ; (*) Wilson, J.-B., Fond des Veaux; (*) Vaigis, Félix, Mont; (*) Dellis, Antoine, id. ; Defrenne - Laventurier, Victor (aux Bruyères); Michel, René; Gilain, Amour; Lorent, Ferdinand ; Defrenne-Henry, Victor, aux Bruyères; Veuve Remy, Pierre, Mont; Carly, Magasin, id. ; Peten, Château Fa.bry, id. ; Armand Crc onenbergihs ; March ai - Mern a n (?); Genard, Edmond; Bodard, Camille, Fayat; Michaux, «Jules, Saint-Roah; Les religieuses, id. ; Baudelet, Adelin, Saint-Rcch ; Pépin, Jules, id. ; Rose, Loujis, id. ; 'Binaané Julien, route d'Oret; Denis, Amour; Char-lier, Joseph Beluehaie; Robert, Arthur, fermier, Wagnée; Moulin, Alfred, Alpanne ; Corneille, Sylvain, id.; Verdbois, Hector, Wagnée; (*) Grandelet, Ernest, Saint-Roch;(-*) Roland, Alexandre, id. ; (*) Roland, Camille, Saint-Rcch ; Dimanche, Elie, Centre; Veuve Dinzart, id.; Siot, Camille, id.; Delsaut, Antoine, id. ; Preudhomme, Alexis, id. ; Veuve Pépin, Adelin, id. ; Veuve Piirniez, Jules j id. ; Robette, Fortuné, id.; Ba-udelet, Palmyre, id. ; Baudelet, Célestin. id. ; Veuve Wauthe, Moïse, Centre; Mazui, Thomas, id-; Collard, Séraphin, id. ; Rif-flart, Louis, Quatre-Chemins ; Èlôi, veuve Gilard, id.; Bauguée, Eugénie, Montt; Rose, Xavier, id. ; Corneille, Jules, id. ; j.vemv, Léon, Mont; (") Ninnin, Emile, Saint-Rccli; (*) Remy, Arthur, id. ; Veuve Emile François, aux Bruyères ; Rose, Rose, id. ; Chenut, Charles, id. ; Les immeubles marqués d'un astérisque •(*) ne sont incendiés qu'en partie. * * * Voici la liste, pour la commune de Lesves, des maisons incendiées. — Docteur de Hemptine, Victor D'-f^sse, Théoph. Collet, Guillaume Michel, Jules Demeuse, Julien Tonon, Philéas Pochet, Victor Lambotte, Donat Dewez, Adrien Bourdon, Auguste Biot, Joseph Devigne. Soldats de Lesves prisonniers. — J. De-bart, Théoph. Marohal, Thomas Isidore, Léon Juckler, Fernand Diegraux, Aimé Hennant-Ernoux, Artjhur Collet, Adelin Pochet, Julien Dla/wagne, Fernand Piette, Auguste Béguin, Télesphore Tasiaux, Jules Bodart. ■ Prisonniers civils. — Arsène Bodart, Fernand Lefèvre, 26 août. Blessés à Erfurt. — Albert Trogné, de Rille ; Paul Deneubourg, de Fives ; Léon Deroo, de Watreloos ; Victor Ville, de Cautelen ; Gustave d'Hondt, " d'Estaires ; Daniel Flament, de Fourmies ; René Lebas, de Tourcoing; JuT:s Lenocq, de Valen-ciennes; Henri Dampére, id'Iscloy-surArtois ; Lucien Simon, de Tourcoing; Paul Becart, de Tliienen; Eugène Gurnchard, capitaine, Bieuf ; Louis Cartiny, de Wingle ; Jean Patigny, de Flawinnes; Henri Hontes, de Geintrcde; Louis Pierard de Rcbelmont; J. Vits, de Louvain; Edouard Heise, de Mcldehem ; Fernand de i'iviuuttvi, jUX UAt/ideS , V/cJUllUKi *JTUcU, d'Anvers ; Mercier, de Mouscron. * * * Les ouvriers san travail r parent les chemins. Le bourgmestre est gravement malade. Emile Guyaux a été élu échevin en remplacement de J. Lambert. Retour inat-; tendu de Fernanld Lefebvre et d'Arsène Bodart, prisonniers depuis août 1914. Octave Maron est prisonnier près de Pader-bern. Ravitaillement très régulier. Aug. • Bastin a fait dix-neuf jours de prison pour 1 n'avoir pas été à l'appe. Trams marchent. Eglise provisoire à Besinne, dans une vieille maison de Louis Baï, bénite par le doyen de Fosse. Maisons de Victor Defosse et Donat Dewez réparées. Nouveaux chemins pour le transport des arbres dans le bois du Duc. ■ ■I llQ ■ IL ,1111 .1 ■ — Leur sans-gêne. M. Gérard Harry écrit dans le .,Petit Journal' ' : Dans son numéro du 15 septembre dernier, le ,,New-York Herald" publiait une information de son correspondant au Havre, selon laquelle l'autorité allemande en Belgique interceptait des lettres adressées de telle ou telle province du royaume à la légation des Etats-Unis de Bruxelles. Bien que le mépris des Teutons pour les traités, les traditions, les usages internationaux n'eût pas connu, jusque-là, de limite, j'hésitais pour ma part à admettre, sans contrôle, que ces contempteurs du droit eussent poussé l'audace jusqu'à violer le secret de la correspondance destinée aux représentants d'une grande puissance neutre. Or le résultat presque inespéré d'une enquête à laquelle je mo suis livré me permet, non seulement de confirmer les dires du ,,Herald", mais de les appuyer de la preuve la plus accablante que l'on puisse produire. En un mot, j'ai, sous les yeux, au moment où j'écris, une missive adressée au secrétaire de la légation américaine, à Bruxelles, et qui a été ouverte et détournée de sa destination par les Allemands, de leur propre aveu. Elle émane d'une dame L..., jeune mère de famille, que les circonstances ont isolée en Belgique. loin de ses parents, actuellement en . France (on comprendra pourquoi je m'abstiens de préciser davantage). Profondément inquiète du sort des siens, dont elle n'avait pu recevoir de nouvelles depuis île début de la guerre, Mme L.... s'avisa d'écrire à la légation des Etats-Unis à Bruxelles pour la prier de s'entremettre et de faire savoir à ses parents son angoisse et son vif désir d'aller les rejoindre en France avec ses jpetits enfants. Sa lettre n'alla pas-plus loin que Namur. Là, elle fut ouverte par les Allemands, lue par eux, traversée par eux de ce mot au crayon rouge: ,,Non!" surchargée par eux du cachet de leur cabinet noir dans la forme que je reproduis ici : Post Ubenvachungsstelle, Namur, et renvoyée immédiatement par eux, dans cet . état, à son expéditrice. Par quels moyens et quels chemins est parvenu jusqu'à moi cet indiscutable témoignage des attentats allemands à la correspondance d'un diplomate neutre? C'est là un détail qui doit rester secret sauf pour l'autorité à laquelle j'aurai remis, au moment où paraîtront ces lignes, la pièce à conviction dont il s'agit. Il va sans dire qu'en interceptant le courrier d'un ministre de puissance neutre, les Teutons commettent un acte infiniment moins terrible en ses conséquences que le torpillage de la ,,Lusita-nia", mais, en droit; c'est une injure aussi grave, peut-être plus grave, et #jui, sans doute, n'en restera pas là. La violation et l'interception des lettres destinées à la légation des Etats-Unis à Bruxelles est-elle systématique et quotidienne ou bien le . cas que je signale plus haut constitue-t-il une exception ? La première hypothèse est la plus vraisemblable. Si malgré les difficultés de communication entre le Belgique occupée et l'extérieur, et en dépit de la rigoureuse répression exercée par les Allemands contre quiconque transporte des écrits en dehors du territoire envahi, on a pu faire arriver jusqu'à nous un échantillon de missive violée, bien que destineo à un membre du corps diplomatique, c'est quo pareille manifestation de mépris pour les prérogatives. des représentants des Etats étrangers est fréquente, peut-être constante. Mais lors même que cet outrage au droit n'aurait été commis qu'xine fois, il n'en constituerait pas moins un inqualifiable attentat aux intérêts et à la dignité des Etats-Unis. Même sur un territoire militairement envahi et occupé, la personne du représentant d'un pays non belligérant jouit du 'bénéfice de l'exterritorialité; elle est sacrée et tout ce qui lui appartient ou lui est destiné est sacré 'au même titre. Qu'on imagine les sbires de n'importe quelle tierce puissance décachetant et arrêtant la correspondance d'un ambassadeur du kaiser — quel immédiat casus belli, quelle explosion de tonnerre sur le monde ! Or, dans le cas qui nous occupe, l'affaire s'aggrave de deux circonstances spéciales que voici : lo. le représentant des Etats-Unis à Bruxelles avait droit à des égards exceptionnels de la part des Teutons, puisque, au début de la guerre, il avait été chargé de la protection de leurs nationaux et intérêts en Belgique et s'était acquitté scrupuleusement de cette mission; 2o. l'affront que lui a .fait, à lui et à son gouvernement, l'autorité allemande, en interceptant une lettre à lui adressée, a été public et particulièrement sanglant puisque, une fois décachetée, la missive dont il s'agit a été cyniquement souillée cachet du. cabinet -noir (Post Ueber-wachungsstellen) -et renvoyée à l'expéditrice avec l'insolent — Non! — par quoi la polico boche, à l'insu du ministre des Etats.-Unis, se substituait à lui pour répondre à une requête qu'elle avait empêchée de parvenir jusqu'en ses mains. En d'autres termes, l'autorité boche, non contente de soustraire une communication destinée à la légation d'un grand pays neutre, s'en est vantée devant une tierce personne; elle a pris celle-ci à témoin de l'injure qu'elle faisait au représentant de la république des Etats-Unis, en foulant aux pieds une des principales immunité^ ^ diplomatique.

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This item is a publication of the title L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam belonging to the category Oorlogspers, published in Amsterdam from 1914 to 1918.

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