Les nouvelles du jour: feuille luxembourgeoise d'informations

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27 February 1915
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s.n. 1915, 27 February. Les nouvelles du jour: feuille luxembourgeoise d'informations. Seen on 01 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/cn6xw48j6j/
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Les Nouvelles dn Jour #eiiillle LtaKtnrtNraitgeoise dlntomatioiis ARLON, LE 26 FEVRIER 1915 Le UiNÉm i la gierre —«O»— VI Il Comité Arlonais lie Secours lux sinistrés du Luxembourg Après avoir exposé, comme nous l'avons résumé hier, la manière dont il entreprit la fructueuse récolte des secours surtout dam le Grand-Duché, le Comité Arlonais de Secours aux Sinistrés du Luxembourg, dans son intéressant rapport, raconte où et comment s est effectuée la répartition de ceb dons centralisés par ses soins à Arlon. Devant l'impossibilité de procéder lui-même en détail à cette équitable distribution, le dit Comité se créa en chaque lieu sinistré des correspondants bientôt constitués en comités locaux. » Le souci visible d'impartialité, — dit le Rapport, — des membres de ces Sous-Co-miiés ainsi que les enquêtes faites sur place, de semaine en semaine, par les Président et Secrétaire du Comité Arlonais permirent de poursuivre jusqu'à ce jour l'apostolat entrepris sans provoquer d'abus ni de mécontentement réels. » Nous ne pouvons malheureusement songer à reproduire ici le résumé, même suc-cint, des opérations de l'organisme don) nous nous occupons. Nous tenons néanmoins à donner au moins la nomenclature des villages secourus, avec le nombre de pièces distribuées dans chacun d'eux: Baranzy, 4986 pièces; Bertrix-Bouillon-Libin, au total 20.408 p. ; Bleid, 815 p.: Châtillon, 1458 p.; Colreville, 424 p.; Etal-le, 1743 p.; Ethe et Belmont, 2412 p.: Freylange, 1058 p.; Gomery, 1235 p.: Grandcourt, 3552 p.; Houdemont, 2420 p.: Izel 3724 p.; Jamoigne et Les Bulies, 3506 p.; Latour, des vivres; Meix-devant-Virton, 249 p.; Musson, 5393 p,; Mussy-la-Ville, 2202 p.; Robelmont, 1586 p.; Rosières, 2694 p.: Rossignol. 2862 p.; Rulles, 788 p.; Saint-Léger, 3455 p.; Ste-Marie-s.-Semois, 1375 p.; St-Vincent, 755 p.; Signeulx, 1327 p.; Sommethonne, 43 p.; Tintigny. 1563 p.; Villers-s.-Semois, 619 p. Un des côtés les plus méritoires de l'œuvre, c'est assurément l'aide apportée par elle, dans une pensée réellement fraternelle, aux malheureuses populations françaises sinistrées. Déjà plusieurs des localités belges, parmi celles que nous avons citées, bien qu'ayant échappé à la tourmente, avaient reçu des envois considérables de vêtements destinés aux réfugiés français qui avaient trouvé là un abri secourable. Le Comité a fait plus et mieux: La partie dit territoire français bordant notre frontière luxembourgeoise a été fort dévastée et ses habitants ont payé, comme les nôtres ,leur tribut mortel. Moins favorisés sous le rapport des communications et enserrés de toutes parts, leurs habitants n'ont pu bénéficier, autant que ceux de notre province, des libéralités étrangères. C'est pourquoi nous ir/ons cru pouvoir utiliser une partie de nos ressources à leur venir en aide. A cette fin, outre le dépôt de Grandcourt-Ruette, dont il a été parlé ci-dessus, nous avions établi * leur profit un dépôt à St-Remy, qui a reçu à ce joui 2854 pièces par nos envois des 19 et 23 novembre, 1er décembre. Plus récemment, nous avons créé un autre dépôt à Villers-devant-Orval où 2134 pièces ont été déposées. D'autre part, nous avons pu faire remettre directement les 26 décembre et 7 janvier nos envois aux sinistrés de Fresnoy-la-Montagne, Tellancourt et Al-londrellè ; et les 12 et 15 décembre à ceux de Cha-rency-Vezin et environs. Indépendjmment de la distribution faite dans les villages sinistrés par l'intermédiaire des sous-comités locaux, notre Comité a réparti directement des secours à un certain nombre de familles éprouvées du Luxembourg et de France qui avaient dû chercher refuge dans des familles amies d'autres régions et qui ne pouvaient dès lors être autrement assistées. Cette intervention directe n'a eu lieu toutefois que contre production de pièces officielles établissant suffisamment les droits des intéressés. De même des secours en nature ont été accordés par nous à plusieurs familles éprouvées qui se trouvaient, avant le désastre, dans une situation aisée et qui pour des considérations de dignité fort compréhensibles n'osaient pas réclamer l'aide des sous-co-mités locaux. il a été de la sorte distribué durant les mois de novembre, décembre et janvier 9625 pièces destinées à des familles sinistrées comprenant un total de 783 personnes. Bien que nous nous trouvions en présence d'une œuvre d'assistance aux sinistrés \ de la guerre, nul ne pourra lui reprocher d'avoir donné une plus grande extension' encore à son rayon d'activité et d'avoir, à titre exceptionnel il est vrai, secouru également de nombreux indigents dignes d'intérêt bien que n'étant pas des victimes directes de la guerre. C'est ainsi que l'on a été amené à distribuer cet hiver, à Halanzy.Aubange, Mes-sancy, Habay, Battincourt,Waltzing et surtout à Arlon, 11053 pièces d'habillement. Ajouter à cela des distributions de farines/de juins et de quantité d'autres ùe&- rées alimentaires et l'on aura un aperçu de l'œuvre accomplie à la date du 1er février par ce Comité de philanthropes arlonais, euvre qui méritait certes d'avoir sa large j'ace dans cette revue des efforts louables Jont le Luxembourg a été le théâtre en ces temps critiques. EN MARGE DE LA GUERRE Stratèges en Chambre Ils sont légion. Ils pullulent, comme grenouilles après la pluie. Ils savent tout et ne sauraient consentir à ignorer quelque chose. Ils savent qu'un mouvement se prépare sur l'Yser et lequel; ils vous expliquent les raisons stratégiques qui ont déterminé telle ou telle opération en Autriche; ils assistent aux conseils les plus secrets des Etats-Majors. Braves bourgeois qui n'ont aucune notion d'art militaire, ils en remontreraient à Napoléon et lui prouveraient par A + B qu'il s'est trompé ici, qu'il a commis ailleurs une faute irréparable. La carte étalée sur la table ou attachée au mur, ils jouent au jeu des épingles ou des petits drapeaux et font manœuvrer les troupes avec une sûreté et une maîtrise que rien ne déconcerte. On ne les surprend jamais. — Moi, disent-ils, je ferais ceci et cela. Voyez-vous ?kien de plus simple :il suffit de prendre l'ennemi en flanc et de lui tomber dessus, comme ceci, ou d'opérer ce mouvement tournant et de l'envelopper, de l'encercler, de l'immobiliser comme au fond d'une cuveiïe et ça y est! Anéanti, écrasé, ratiboisé! h n'en reste plus rien! » Ah! s'ils appartenaient au Haut Commandement, si on voulait demander leur avis! Les choses ne traîneraient pas en longueur: en cinq sec ils vous îuraieni expédié la guerre et la paix régnerait à nouveau sur la terre.. Montesquieu avait déjà, au XVIIIe siècle, croqué ces stratèges de carrefour, ces généraux en robe de hambre : « Ils conduisent un général par la main, dit-ii, •t ,après l'avoir loué de mille sottises qu'il n'a pas faites, ils lui en préparent mille autres, qu'il ne fe-a pas. Ils font voler les armées comme des grues, et tomber les murailles comme des cartons. Ils om -de- por.ts si&^touiesLïM rivières, des- routes secrètes dans toutes les montagnes, des magasins inconnus dans les sables brûlants : il ne leur manque que le bon sens!» Mais le bon sens, c'est bien le cadet de leurs soucis ! Et comment donc leur est venue cette science r Comme ça, tout d'un coup, sans qu'ils y penseni. Ils seraient incapables de manier une scie, de tourner une pièce de bois, de faire une roue. Il faui, pour cela, faire l'apprentissage du métier. Mais ici, point n'est besoin d'apprendre: ils se lèvent un beau matin et disent: Moi aussi je sais conduire des armées! Comme s'ils avaient reçu une illumination soudait:s, sans avoir rien appris, ils combinent, d'emblée, les opérations les plus merveilleuses, décident. d'un coup de génie, les victoires les plu> éclatantes. Et qu'on ne songe pas à les contredire, à lem conseiller d'attendre sagement les événements, d'avoir confiance en la science des généraux en chej, des vrais, de ceux dont c'est le métier, ils se moquent de vous, vous clouent au pied du mur, vous enfoncent dans le trente-sixième dessous. Ils vous traitent de poule mouillée, de froussard, de mauvais patriote. Ils ont d'ailleurs le monopole du patriotisme... Et ils vous condamnent irrérpissiblement — cai ils ont aussi leurs autorités ! — au nom de Mme de Thèbes et du père Joannès... Après cela .il ne reste plus qu'à tirer l'échelle... — —5 e L'INTERNATIONALE ET LA GUERRE Les socialistes français AU CONGKÈS DE LONDRES —)o(— Le grand organe socialiste allemand, le Vorwaerts, écrit au sujet de l'attitude des socialistes français au récent congrès de Londres: « Les discours ne démontrent que trop clairement combien sera difficile l'œuvre de la reconstruction de l'Internationale, mai-gré que nous ne doutions nullement qu'on y réussira à la fin. De tous ces discours, surtout de celui de Sembat, ce qui ressort comme difficulté principale , à notre point de vue, c'est la déclaration de solidarité des socialistes français avec leur gouvernement et les autres partis, ainsi que les illusions qu'ils se font sur les motifs et le but de la guerre, « Ils pensent qu'une défaite, de ce qu'ils appellent le militarisme allemand, serait la victoire de la démocratie, de l'indépendance et de l'autonomie des nations, et par conséquence, la garantie d'une paix durable. Mais ils ne s'aperçoivent point de ce qui est vraiment décisif. Une défaite du militarisme allemand ne peut être obtenue qu'au prix de l'anéantissement des armées allemandes, dont le noyau essentiel est formé précisément par les ouvriers allemands. Et ces ouvriers allemands ne peuvent pas souhaiter une défaite, pas plus que les ouvriers français ou anglais. I » Du moment que les socialistes français prônent la continuation de la guerre, ils forcent tous les autres membres de l'Internationale combattante à en faire autant. Ceile illusion serait compréhensiole, si nos compagnons français etaient en possession du pouvoir. Ils ne s'imaginent sans doute pas que le fait d'avoir deux des leurs au conseil des ministres leur donnera au moment de la décision finale beaucoup d'influence. Rien n'est plus faux que leur rappel de la grande révolution française et sa mission libératrice; abstraction faite même de ce que ces grands événements finirent par la dictature de Napoléon, la bourgeoisie française de nos jours a une toute autre situation historique, un tout autre bui que les révolutionnaires de 1789,.Vouloir octroyer à la France actuelle le même rôle libérateur que celui de la France de la Grande Révolution, ne signifierait rien moins qu'une confusion de la politique impérialiste avec les idées de la grand? révolution française.« Cependant aussi incompréhensible que puisse être par elle-même une telle terreur, elle l'est bien plus encore, si l'on songe que le but démocratique auquel Sembat voudrait arriver, ne peut être atteint qu'avec l'aide des armées du Tsar. On pourrait, à la rigueur, comprendre, sans l'approuver cependant, que Sembat défendît l'aide militaire du Tsar, mais ce que'l'on ne comprend pas du tout, c'est que Sembat ne se rende pas compte de ceci: que l'influence de la Russie, lors des pourparlers de paix, rendra entièrement illusoire la réalisation du programme pacifiste formulé par Sembat. « La démocratisation des Etats européens, la condition » sine qua non » de la créature future des Etats-Unis d'Europe,ne peut pas être obtenue par cette guerre, ne peut pas être atteinte par cette lutte des nations pour l'hégémonie militaire et commerciale, mais uniquement par les efforts des partis dans leur propre sphère d'action après la guerre. « incompréhensible aussi est dans le discours de Sembat, le passage relatif à la conduite des socialistes allemands à propres de la question de neutralité. Un politicien si prudent et si intelligent n'aurait pas dû s'exprimer de ce;te façon sans aucune preuve. Abstraction faite des déclarations du-parti, Me 2 dScfembrr dernier; -la conduite du parti ouvrier allemand a été clairement précisée par les explications des citoyens Haase et Trœlstra dans « Het Volk ». Sembat n'avait aucun droit d'attaquer le parti socialiste allemand de cette façon désobligeante ». Les Socialistes français n'ont décidément pas de chance. Accusés en France de servir les intérêts de l'Allemagne, les voici aigrement critiqués par leurs coréligionnaires d'Outre-Rhin. Situation embarrassante... Pour les Orphelins de la Guerre —(( (|g) îî vient de se créer à Bruxelles une So- ! ciété Nationale pour la Protection des Orphelins de la Guerre, qui lance l'appel suivant:— Un devoir collectif s'impose à tous nos compatriotes, celui d'atténuer les conséquences morales des événements actuels en s'unissant pour sauve- ! garder l'avenir des enfants dont les parents ont été ; tués ou rendus invalides pendant la guerre. Des liens de solidarité étroite rapprochent spontanément tous ceux qui sont frappés par une calamité publique ; devant le sacrifice général naît une dette commune .Conscients de cette responsabilité, nous nous sommes réunis avec la volonté ardente d'organiser des orphelinats modèles destinés à entretenir, instruire et éduquer les enfants de nos com patriotes disparus pendant la guerre. Notre projet, basé sur l'unité nationale et les principes les plus larges de la fraternité humaine, crée une œuvre d'ensemble d'intérêt public et social, réalisant ce besoin de tous : des orphelinats accessibles à tous. ! Ainsi conçu, notre projet s'affirme parmi les né- ! cessités les plus urgentes. Le problème qui nous unit, envisagé dans son cadre complet, le caractère neutre de ces institutions d'éducation publique et civile, permettent à cette organisation nouvelle d'être effectivement une Société nationale pour la protection des orphelins de la guerre. Des sommes considérables seront nécessaires pour atteindre ce but. Nous ne pouvons espérer les trouver toutes dans notre pays'et devons escompter la générosité ou plutôt la solidarité internationale pour seconder nos efforts, notre volonté persévérante d'étendre les avantages de cette œuvre d'amour, de fraternité, à tous les enfants de tous nos compatriotes.Nous attendons une ample moisson de la réalisation complète de cette institution de relèvement national?*: aussi faisons-nous appel à tous les hommes généreux, désintéressés, les convions-nous à collaborer avec nous à édifier nos orphelinats, d'autant plus qu'ils se présentent à travers des circonstances défavorables pour le progrès humain. Nous avons foi dans la possibilité de notre œuvre et nous demandons, puisque l'attitude de notre pays a conquis beaucoup de sympathies dans le monde, que notre institution bénéficie pratiquement de vos sentiments d'enthousiasme, qu'elle gagne vos cœurs, comme elle doit gagner vos esprits, qu'on faims et ; partest 1 Et que, dans ce monde où, malgré tout, la fraternité n'est pas seulement un mot, on trouve assez de bonnes volontés, assez de commisération peut-être pour nous seconder dans l'acte de vie et d'espérance que nous essayons de poser. A tous ceux qui, comme nous, ont le cœur meurtri en songeant aux milliers d'orphelins que fera la guerre, nous demandons de se joindre à nous en nous apportant immédiatement leur appui moral et pécuniaire de telle façon que nous puissions installer la Société Nationale pour la Protection des Orphelins de la Guerre le lendemain de la conclusion de la paix. Les adhésions sont reçues chez M, le Dr Dewa- triponr, 55, rue Van Lint, Bruxelles ------ EN ANGLETERRE 1 la bin ta Commuoes. )0i~ La Chambre des Communes a eu, le 15 février, P une séance très importante. On entendit tout d'abord les déclarations de M. tj Lloyd George, chancelier de l'Echiquier, sur les fl- }j nances internationales et les accords conclus à la ji suite de la conférence de Paris. § LA SITUATION FINANCIERE t fc « La guerre actuelle, dit l'orateur, est la plus coûteuse qu'il y ait jamais eu, en matériel, en hommes et en argent. La dépense totale pour tous les \ alliés peut être évaluée à cinquante milliards de françs. La quote-part de l'Angleterre dans cette som- i me globale est plus forte que celle de la France ou | de la Russie ; elle est d'environ deux milliards et de- £ mi à trois milliards et quart en plus. Nous avons décidé que chaque pays tirerait de ? l'argent de chez lui dans la mesure du possible, ï mais que si un pays désirait des fonds pour faire des ; achats à l'étranger, les autres pays, mieux en me- j sure, lui viendraient en aide. La seule exception l est que la France, l'Angleterre et la Russie contri- \ bueront proportionnellement à tout emprunt consenti l aux petits Etats. Nous avons déjà prêté à la Russie 32 millions de j livres sterling' pour des achats en Angleterre et ail- \ leurs; la Russie a expédié huit millions d'or en j-Grande-Bretagne, de sorte qu'elle a chez nous un j crédit de 40 millions de livres sterling. 1 La France aussi a prêté à la Russie pour les achats russes en France, mais la Russie a encore besoin de crédits considérables pour ses achats à l'étranger; nous nous sommes arrangés pour que des exporta-tions de blés russes nous soient faites pendant quel- ■ ques mois, ce qui diminuera pour elle la nécessité * d'emprunter. f Nous avons engagé la Russie à ne pas hésiter à faire toutes les commandes nécessaires pour la guerre. Nous avons confiance qu'au moment où les premières avances seront faites, la situation militaire sera améliorée en France et en Russie. Au point de vue des espèces or, la Grande-Bretagne, la France et la Russie possèdent de grandes réserves et nous avons l'or du Transvaal. La conférence de Paris a décidé que, si nos réserves tombaient au-dessous d'un certain chiffre en Grande-Bretagne, les banquiers de France et de Russie viendraient à notre secours. Nous avons décidé que notre marché serait ouvert pour les bons du Trésor français. Ce genre de conférences pourrait utilement être employé pour d'autres sujets.)» Après le chancelier de l'Echiquier, le ministre de la marine a pris la parole. LA SITUATION MARITIME M. Winston Churchill expose qu'au début de la guerre la marine britannique était prête à tous égards; elle était plus que prête, puisqu'elle possédait une grande marge en personnel, officiers et marins, ainsi qu'en équipements et matériel de toute sorte. Les constructions,d'autre part allaient en s'accélé-rant.Les fortes dépenses du temps de paix permettaient de piano de faire face à une grande guerre. La consommation de pétrole a été inférieure à ce qu'on prévoyait et nous avons pu nous procurer du pétrole sans difficultés à des prix sensiblement inférieurs à ceux pratiqués antérieurement. La mobilisation s'est effectuée rapidement. Tous les navires ont reçu le personnel qui leur était nécessaire, même les vieux navires marchands armés en guerre, ainsi que le service aérien, qui était inexistant il y a trois ans et est aujourd'hui formidable. Les écoles navales sont pleines de sujets pour les autres navires. En vue des transports nécessaires, l'amirauté avait affrété une cinquième flotte, marchande celle-là. Nous avons ainsi mis un outillage remarquable au service de l'armée ; nous pouvons transporter, en toute sécurité, des milliers d'hommes au premier signal du commandement. Nous ne songeons pas à diminuer le tonnage de ces transports ; nous ne laisserons pas les questions économiques prendre le pas sur les nécessités militaires navales. Les Sièges de lif LE CHESTIA —«0)»— Sur le fort — déclassé d'ailleurs — qui a remplacé notre vieux «Chestia», écrit le correspondant hutois de la Belgique, c'est-à-dire notre vieux château-fort, tellement vieux que son origine se perd dans la nuit des temps, flotte depuis la date mémorable 3a aoôf *314 t? drapsty On sait que la prir,e du fort fut des plus pacifique, la ville de Huy ne s'étant pas défendue. Elle fut même plus pacifique que la prise de la forteresse par les Hutois partisans de la Révolution de 1830. I-a garde bourgeoise d'alors entra dans la citadelle, après avoir été quérir les clefs chez le commandant qui demeurait Grand'Place ,et sans résistance de la part des canonniers hollandais invalides qui y tenaient garnison. On arbora au sommet du fort un drapeau portant ces mots : «Liberté, Sécurité». IS y eut cependant des Tartarins — il en existe à toutes les époques — qui prétendirent l'avoir enlevé d'assaut...Il n'est pas sans intérêt historique de refaire rémunération des vissicitudes ou plutôt des calamités nombreuses que valut à Huy à travers les âges, Le fameux ' «Chestia». Nous ne pouvons mieux faire que de recourir ô l'ouvrage si intéressant de M. René Dubois^ le ss-vant secrétaire communal hutois: Anno 825. — Raoul de Preis, fils de Jean, comte de Paris, assiège le château ; Basin se rend après avoir résisté plusieurs mois... 1119. — Siège du château par Frédéric de Nê-mur, compétiteur d'Alexandre de juliers au siège épiscopal. La place capitule après un investissement en règle. 1467. — Prise de Huv par les Liégeois, conduite par le «Sanglier des Ardennes», Guillaume de tâ Marck ; seuls le couvent des Croisiers et i'église Notre-Dame sont respectés ; le pillage dure deux Jours. 1480. — Siège du château par le même, qui doit se retirer. 1595. — Les Hollandais s'emparent du château par un stratagème curieux : Héraugière, gouverneur de Bréda, s'étant aséuté comme complice un nommé Henri Vorsen, dit Grevesse, oelui-d, alléché par l'appât d'une récompense de 8.000 florins et d'une pension annuelle de 600 florins ,loue une* maison sise au pied du château ,près de là Collégiale, et, "le moment favorable arrivé, parvient, par une nuit obscure, à introduire dans la place, au moyen d'une échelle de corde, trente et un soldats amenés secrè-temet à Huy; le lendemain.matin, ceux-ci se saisisr sent du gouverneur de Grœsbeck ; la forteresse est à eux. Héraugière y place une garnison. Elle eu est bientôt délogée par le comte de la Motte, agissant pour l'évêque de Liège, qui désire naturellement rentrer en possession du château. Héraugière, battu capitule. Les Hutois ,qui n'en peuvent mais de ces opérations , doivent en subir les tristes conséquences: Ja soldatesque pille, brûle, saccage la ville ,et une rente doit être créée pour faire face aux dépenses nécessitées par la reprise du château. Le bourgmestre PaiJhe et d'autres bourgeois sont décapités à la suite de ces événements, et la. ville perd ses ïraiv-chises et ses privilèges. 1602. — Le fort manque de retomber aux mains des Hollandais par suite de la trahison du chaiioim Gambara. 11 est mis à mort sur la place du Marché, ses entrallies sont jetées à la voirie et sa tête placée sur une perche au-dessus de la tour Basic. Douce époque i 1674. — Les troupes de l'empereur d'Allemagne, Léopold 1er, entrent à Huy. La forteresse, bombardée de trois côtés, se rend le 2 décembre. 1675. — Les Français prennent le faubourg de Statte et le pillent. Louis XIV donne l'ordre d'assiéger Huy, occupé par les Allemands. Le gcuver neur de la place capitule le 6 juin et une garnisos française s'installe au fort. Coût pour la viîîe: 394.000 florins. 1676. — Us Français font sauter le château e* les bâtiments qui en dépendent ; quantité de maisons sont ruinées, le pont est également détruit en partie ; les mines font sauter divers bâtiments. Sous peine de voir plusieurs de ses habitant, faiis prisonniers, la Ville doit fournir de grandes quantités de rations et 12.000 livres; elle est obligée, pour faire face à ces dépenses, de vendre des terrains communaux. Dépenses de l'année: 92.000 florins. En 1678. — Nouvelles contributions de guerre... En 1679. — Paiement pendant 7 mois d'une somme mensuelle de 5.832 livres pour la solde et la subsistance des troupes (françaises). La ville est à bout de ressources. On doit engager les revenus des hôpitaux. En 7 mois, on dépense 357-725 florins. x688. — Les bourgmestres sont obligés par le général français de réparer .de nouveau les travaux de défense. On y employe 25.573 florins; Dépenses pour l'année : 144.249 florins. 1689. — Les Français abandonnent là ville aprè^ avoir démoli ses remparts. Les troupes du prince-évêque y rentrent. Le 5 mai, retour, des Français qui reprennent Huy. Le lendemain ,pillage et incendie. Plus de 800 maisons brûlent ainsi que les églises Saint-Etienne et Saint-Sévérin. Plusieurs habitants sont massacrés; presque tous fuient à Liège. Dégâts évalués à 3 millions 732.624 florins (d'après les oomptes de te ville). 1692. — Investissement de Huy par un corps d'armée français qui doit se retirer. Dépensesmilitaires d'août 1691 à août 1692: 216.000 florins. 1693. — Nouveau siège par les Français qui bombardent la ville. Le baron de Renesse capitule. Quantité de maisons sont détruites ; le pont est en partie démoli. Dépenses : 206.000 florins. 1694. — Investissement par les armées des Etats Généraux et des Alliés (23.800 hommes). Capîtuk-tion au bout de dix jours (26 septembre). Une garnison de troupes alliées et de Liégeois occupe la ville. Dépense: 243.851 florins. 1696. — Tentative infructueuse des Français pouf reprendre la ville. Changement de troupes d'occupation: les Anglais succèdent aux précédents, te tout, comme toujours, aux frais des habitants. Dépenses: 221.219 florins. L'année suivante: 203.500 florins. 1702. — Malgré les charges d'une garnison française, la malheureuse vile de Huy est obligée de psysr iss tailles exiges psr Isa trempas dfle iT* M Lé Mutant v lit si*m*àï'ïï

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