Les nouvelles: journal belge quotidien publié à Maestricht par un groupe de journalistes liégeois

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s.n. 1918, 21 June. Les nouvelles: journal belge quotidien publié à Maestricht par un groupe de journalistes liégeois. Seen on 02 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/513tt4gx3k/
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4e Année - N° 300 Vendredi 21 juin 1918 fêsàctian I AÉiiisisiralien Turfmarkt 31 & 31a La Haye—Téléph.216 Bureau à Maestricht: W 'î 1 h e ! m i n a s i n g 31 2 7 FRANÇOIS OLYFF Directeur - Fondateur Les Nouvelles Journal belge fondé â Maestricht en août 1914 3 csnfts i© numéro ABONNEMENTS : .. , î florin par mois r jilcfïCjf! ; . _ au . . par Srriois ELranger: port en sus ANNONCES : La ligne : 15aC. en 4 e page Réclames permanentes à forfait Lettres du Hâvre La fin d'une crise— La question des langues a fait un grand pas — Ce efue dit tan magistrat flamand venu de Belgique occupée — Notre armée coloniale M, le ministre Sienkin grand croix de l'Ordre du Britïsh Empire La Belgique à Sainte-Adresse Ste-Acîresse, le 8 juin 1918 Les lecteurs des Nouvelles auront lu sans surprise le télégramme qui leur annonçait la retraite de M. de Brocqueville. En réalité, c'est la fin d'une crise, latente depuis longtemps et devenue aiguë depuis octobre-novembre dernier, alors qu'avait surgi l'incident Evence Coppée-von Lancken. 11 devient donc superflu d'épiloguer beaucoup à ce sujet. M. de Brocqueville a rendu de grands services à la Belgique; il n'est pas le premier chef de cabinet qui abandonne le pouvoir ; mais, en notre pacifique pays les moeurs du temps de paix étaient restées, sur le rocher de Sainte-Adresse, ce qu'elles étaient jadis, lorsque le Ministère réunissait ses membres dans les hôtels de la rue de la Loi. Pour d'aucuns, le départ d'un chef de cabinet, que dis-je, d'un ministre constitue tout un drame ! Cela fait honneur évidemment à nos moeurs patriarcales et à la fidélité que nous portons à ceux qui occupent le pouvoir ! Mais nous sommes en guerre et il s'agit de veiller avant tout aux intérêts du pays. Nous eûmes jadis des chefs de cabinet qui s'appelaient Beernaert, de Smet de Naeyer, Schollaert, qui démissionnèrent. Pendant cette guerre, nous avons vu tomber des ministres de la taille des Briand, des Ribot, des Asquith, des Salandra et, que nous sachions, la terre n'en continua pas moins de tourner ! On nous l'a affirmé tout au moins... Les amis de M. de Broqueville lui rendent vraiment un mauvais service en insistant trop sur les incidents de sa retraite.En Belgique occupée, comme parmi les Belges du dehors, il est un homme qui porte la confiance ardente de tous : le Roi ! Or le Roi a accepté la démission de M. de Broqueville et — bien qu'il pense aussi à l'utilité de la réduction du nombre des ministres, à ce que disent ses fa-milliers — il a refusé la démission de ses treize autres collègues, démissionnaires comme lui. La cause paraît entendue. Celui qui préside aux destinées de la Nation, qui depuis octobre 1914, surl'Yser, ne quitte pas ses soldats, celui qui, en vertu de la Constitution, " nomme et révoque „ ses ministres, a jugé que l'intérêt du pays devait lui faire accepter la démission de M. de Broqueville. Il serait vraiment indiscret d'insister plus. * * * La démission de M. de Broqueville avait entraîné celle de tous ses collègues, suivant la tradition parlementaire établie, avaient cru pouvoir dire quelques uns. En réalité cette tradition n'existe que depuis 1899. Au moment où M. de Smet de Naeyer constata que le projet de R. P. qu'il avait déposé avec tous ses collègues était repoussé par la grande majorité des parlementaires, il donna sa démission et estima que puisque tous avaient signé le projet avec lui, tous devaient démissionner avec lui, d'autant plus, disait-il, que le ministre des Finances ayant été chargé de former le Cabinet, il lui appartenait de mettre le Souverain et le chef du Cabinet qui lui succéderait en présence d'une situation nette. Et le précédent fut établi. Depuis, chaque fois qu'un chef de cabinet démissionna, tout le cabinet, ipso facto, se trouva démissionnaire.11 en fut de même cette fois-ci; avec la démission de M. de Broqueville, le Roi avait reçu celle de tous les autre membres du Gouvernement. ❖ * * " Les Nouvelles „ auront publié le texte du communiqué officiel annonçant la démission de M. de Broqueville. En tous cas, il était conçu en ces termes : " M. de Broqueville, chef du cabinet belge, ayant donné fa démission, le roi a confié la direction des affaires à M. Cooreman, ancien président de la Chambre des Représentants. La démission de M. de Broqueville n'a été provoquée par aucun dissentiment sur les questions de politique soit intérieure, soit extérieure ; elle est le résultat de certaines divergences de vue au sujet des méthodes gouvernementales Pour éviter toute polémique nouvelle et couper court à toute équivoque, je puis vous dire que les termes de ce communiqué ont été arrêtés par le Conseil de Cabinet réuni le samedi 1er Juin, à l'Hôtellerie, sous la présidence de M. Carton de Wiart et adopté à l'unanimité. * * * L'honorable chef du Cabinet démissionnaire n'a pas caché à ses collègues, MM. Cooreman et Carton de Wiart, qui, au passage à Steenborouque lors de leur retour du G. Q. G. où le nouveau ministre des Affaires Economiques était allé prêté serment entre les mains du Roi, venaient lui remettre son brevet de ministre d'Etat, qu'il n'était pas trop fâché du congé que les circonstances venaient ainsi de lui accorder inopinément. 11 est indiscutable que les quatre années de guerre, vécues sans qu'il eut pris jamais une heure de repos, auraient fatigué des hommes plus infatigables que M. de Broqueville et qu'il a résisté au travail opiniâtre auquel il se livrait avec une superbe vaillance. Le nouveau ministre d'Etat ira prendre quelque repos dans le Midi, puis s'installera dans un château aux environs d'Orléans.❖ * * Le " Ministère de la Reconstitution Nationale „ n'était pas né viable, la preuve en était faite, je suppose, pour nos lecteurs. Aussi le Roi, d'accord avec M. Cooreman, en a-t-il décidé la supression. Il n'en restera que la " Direction du Ravitaillement de la Belgique occupée „ à la tête de laquelle M. de Broqueville avait placé M. Grégoir, ancien négociant en grains à Anvers, et que M. Cooreman a rattaché aux services du Ministère des Affaires Economiques. D'autre part, le Secrétariat des comités de guerre, réduit à sa plus simple expression, passera sous les ordres du chef du Cabinet. Tout le reste rentre dans le néant d'où il n'aurait jamais dû sortir. Les professeurs d'Université qui appartenaient au Ministère qui disparait seront appelés à collaborer à des travaux où leur compétence sera plus utilement employée. C'est ainsi que M. Dejace, comme je vous le disais plus haut, devient chef du cabinet de M. Cooreman ; M. Corbiau ira aux Affaires Economiques s'occuper de la réparation des dommages de guerre ; M. De Visscher passe aux Affaires Etrangères ; quant à M. Dupriez appelé d'Amérique où il était un de nos propagandistes les plus appréciés, peut-être y retournera-t-il, à moins qu'il ne passe au Ministère de l'Intérieur. Les autres membres du cabinet politique de M. de Broqueville retournent soit aux services de l'armée dont ils émanaient, soit au Ministère des Chemins de fer auquel plusieurs d'entre-eux ressor-tissaient.* * * La question des langues a fait un pas formidable en ces derniers temps ! Je vous disais que le gouvernement était décidé à gouverner les yeux toujours tournés vers la Belgique. Or, la lumière est déjà venue de là-bas. Par une coïncidence curieuse, M. Cooreman a eu l'heureuse fortune de voir arriver au Hâvre le jour même où il rentrait du front et allait prendre possession de ses fonctions, quatre magistrats ayant quitté la Belgique le 4 mai écoulé ! Ces Messieurs, ayant vécu, depuis août 1914, toutes les heures de misère subies sous le joug boche, ayant pénétré dans tous les milieux, connaissant la volonté du pays, lui ayant, si j'tfse m'exprimer ainsi, tàté le pouls à chaque jour, à chaque heure, lui ont dit nettement, simplement ce que veut le pays ! Or, le pays NE VEUT PAS qu'on s'occupe de la question des langues actuellement plus que d'aucune autre. Le pays flamand, les flamingants d'hier comme les Bruxellois ou les Wallons demandent, supplient, adjurent le gouvernement de ne pas dévier de cette voie, de laisser la question ouverte afin qu'au jour du retour, elle puisse être discutée et résolue librement, entre Belges, loin des Boches et des traîtres aktivistes, leurs complices. Mais je ne puis mieux faire que de vous communiquer cette interview de l'un de ces magistrats; il m'a prié de donner ! son nom, afin qu'on ne puisse discuter ni ' l'authenticité de ses dires, ni l'authenticité de son flamingantisme d'avant la guerre, alors qu'il était parmi les admirateurs et les disciples de Van Cauwelaert. 11 me l'a avoué en rougissant, car il n'est pas plus fier que ça de ce passé. Au pays on dit en effet : " s'il n'y avait pas eu de flamingants avant la guerre, les Boches n'auraient pu découvrir d'aktivistes pendant la guerre ! „ Mais laissons la parole à M. Oliviers. Les souffrances matérielles et morales endurées par les Belges du pays occupé sont attristantes, mais le tableau navrant que nous en fait M. Oliviers est relevé par la vaillance de l'âme belge qui, sous les pires adversités, reste inébranlable et garde l'indéfectible espoir des lendemains victorieux. Loin d'avoir déprimé le moral des nôtres, la domination boche a cimenté l'union de tous les citoyens étroitement unis par la solidarité dans le malheur. Les différences de classes sociales, les opinions politiques se sont fondues dans ce seul sentiment qui domine tout : LA HAINE DE TOUT CE QUI EST ALLEMAND. En même temps grondait dans le coeur de tous les Belges opprimés le culte de leur Roi, l'amour de la Patrie ! Tous ceux qui représentent à leurs yeux la lutte contre l'oppression allemande partagent cette admiration. — Mais la question aktiviste ? Vous êtes de ceux qui peuvent en parler à votre aise, M. le Juge ! Vous n'êtes pas un ennemi des Flamands au contraire ! — Bénissons la stupidité des boches en l'espèce, nous répond M. Oliviers. En voulant séparer le pays par la querelle des langues, ils ont réussi à bannir entièrement cette préoccupation de la vie publique. QUICONQUE SOULEVE CETTE QUESTION EN PAYS ©CCUPE EST TRAITRE AU PAYS! Hors du pays, on est et on a été mal renseigné par les journaux embochés dont pas un — faut-il vous le dire — ne reflète l'opinion publique. D'autre part, seul les correspondants de journaux hollandais ou étrangers acquis aux boches peuvent faire passer leurs correspondances librement. — Et les aktivistes? M. Oliviers nous répond en scandant ces mots : — Qu'on ne s'y méprenne pas : LES QUELQUES INDIVIDUS TRAITRES ET VENDUS — je n'hésite pas à le déclarer — QUI SONT A LA SOLDE DES BOCHES DANS CETTE AVENTURE SAVENT QU'ILS ONT LE PAYS ENTIER CONTRE EUX ET QU'AU JOUR DE LA LIBERATION RIEN NE POURRA LES SOUSTRAIRE AUX JUSTES REPRESAILLES D'UN PEUPLE EXCEDE ! Pour bien préciser l'état d'esprit de la population à l'égard des traîtres flamin-boches, comme on les appelle au pays, M. Oliviers nous évoque les manifestations de patriotisme et aussi les émeutes qui ont surgi à Gand, Willebroek, Anvers, Louvain, Malines, Tirlemont et dans toutes les grandes villes flamandes où les quelques douzaines de flaminboches (420 exactement en tout, en y comprenant les femmes) eurent l'audace de manifester en cortège ! Le peuple flamand révolté eût écharpé les traîtres si les baïonnettes boches n'avaient été là pour les protéger contre l'indignation et la fureur populaires ! Ces faits se sont reproduits partout en pays flamand, jusque dans les régions des étapes, révélant l'état d'âme de nos populations. ILS CONSTITUENT, s'écrie notre interlocuteur, UN ENSEIGNEMENT PRECIEUX POUR NOS GOUVERNANTS ! Que ceux-ci se disent bien que le dernier mot: restera au pouvoir ! Mieux vaut appliquer la loi pénale que de voir sévir la loi de Lynch !... Faut-il ajouter que ces manifestations populaires spontanées furent consacrées par des décisions mûrement réfléchies et méditées de tous les pouvoirs publics et de tous les corps constitués ? Pendant des années, la Belgique occupée a été en butte à toutes les vexations ; tout ce qui faisait sa prospérité a été pillé et détruit systématiquement. Le peuple résigné, mais non soumis, ne s'est pas révolté. Il a suffi que l'agresseur attentât à son unité nationale, à ses institutions fondamentales pour qu'immédiatement la population toute entière se soulevât ! Y au-rait-il des aveugles pour ne point s'apercevoir de la formidable signification de cet unanime volonté? La tentative maladroite imaginée par les Allemands avec l'aide de quelques traîtres pour séparer le peuple a suscité le plus admirable mouvement national que La Bataille de la Piave La lutte continus ave© violence à Sa tPiave seulement — L^ffensive autrichienne est partout bloegssée — Les Italiens ont captiuré plus de SSOÛO prisonniers, plusieurs cansns et des centaines de mitrailleuses IJrte tentative dPoffensav© allemande sur Heims écîteoue totalement ROME, 19. — Stefani officiel : Dans la nuit d'avant-hier et hier, les i Autrichiens n'ont pas renouvelé leurs attaques sur le front s'étendant du plateau ' d'As i a go au Montello. Des mouvements locaux dans la région du Monte Grappa et au Montello ont été aussitôt repoussés. Nous avons prononcé des attaqes sur 1 le plateau d'Asiago où les détachements alliés ont fait quelques prisonniers et pris des canons. i Par notre poussée continue, nous avons » racourci le front d'accès de l'ennemi au i S. du chemin de fer du Monte B ell un a. i Notre artilleiie n'a pas laissé un instant ; de repos aux concentrations de troupes i effectuées par l'ennemi le long de la ligne de front ou sur les chemins y conduisant. ; A la Pi ave, le calme a régné hier 1 matin, mais l'après-midi la bataille a re- i commencé avec une violence croissante, ; Ces nouveaux efforts pour atteindre la rive droite de San Andréa à Candelu, 1 ont échoué. Notre résistance entre Can- 1 delu et Fossalta a occasionné à l'ennemi de lourds sacrifices; leur marche s'est 1 brisée sur le courage inébranlable de ] notre infanterie. s Aussi violente, mais sur un front plus < réduit, la lutte a sévi dans le secteur de i Fossalta au S. E. de Neolo et au N. < de Capo-Sile." L'ennemi, assailli par les 1 nôtres se défendit avec désespoir et chaque pied de terrain fut le théâtre de :ombats sanglants auxquels nos avions ;t ceux des Alliés participèrent, lançant 15000 kg. de projectiles et tirant 10.000 :oups de mitrailleuses aux endroits sensibles des troupes autrichiennes qui s'étaient rassemblées en un petit espace sur la rive droite de la rivière. La 2e et la 31e divisions, la brigade de Volturno (267e et 268e règ.) ont médité l'honneur d'une citation spéciale. La bataille continue furieusement et 'ennemi pour conserver les quelques gains obtenus au début, n'a prêté aucune atten-:ion aux pertes considérables que le feu le nos fusils, de nos canons et de nos iviateurs lui a infligés sans cesser cinq ours durant. Le nombre des prisonniers que nous jvons faits depuis le commencement de la bataille est monté à 9,011. Plusieurs calons et plusieurs centaines de mitrailleuses sont restés dans nos mains. Le nombre des avions autrichiens abat-us est de .50 ; 2 des nôtres ou des al-iés ne sont pas rentrés. A la liste glorieuse des divisions citées lier, il faut ajouter aujourd'hui les trou-Dés de l'armée du Monte Grappa, la brigade de Corne (23e et 24e rég.), la brig. le Basilicate (91e et 92e), la 3e batt. du 50e rég. d'art, de campagne et les 61e :t 152e batt. demont agne qui défendaient e col Moschin. Voir Nouvelles de la Guerre et Dernière Heure en 2e page. ▼ JBt*. ▼ A ▼ ^ ^ A l'Histoire mentionne ! Dans les circonstances pénibles que nous vivons, ce réveil d'énergie revêt un caractère de grandeur tragique ! Il ne sera pas trop tard, je l'espère, conclut M. Oliviers, pour que le Gouvernement de la Belgique se rende compte des désirs du pays ! Il n'y a, en Belgique, qu'un sentiment : LA HAINE DES ALLEMANDS ! Une seule volonté : LES VOIR CHASSER DU PAYS ; un seul espoir : SE VENGER D'EUX ET DES TRAITRES AKTIVISTES QUI SE SONT VENDUS A EUX ! ! „ Faut-il insister ? * * * Notre armée coloniale, ainsi que je vous l'annonçais récemment, vient d'être constituée définitivement. A la Force Publique se substitue l'Armée Coloniale Belge. Son chef, l'ancien commandant d'une des divisions qui fit la conquête du Ruanda et de l'Urundi, le colonel Molitor, S'embarquera incessamment pour l'Afrique. A la veille de son départ du Hâvre, le colonel Molitor recevait sa promotion au grade de général, et simultannément la cravate de Commandeur de [l'Ordre du Bain que le gouvernement britannique venait de lui conférer en reconnaissance de sa brillante participation à la aampa-gne d'Afrique. L'Armée Coloniale aura ses cadres à elle, son état-major, ses services d'infanterie, de cavalerie, d'artillerie, de pontonniers, du génie. L'uniforme kakhi affectera la coupe du vêtement anglais, c'est à dire que le col sera ouvert. Pour l'Afrique, le règlement prévoit la chemise avec poches et ceinture. Sous peu, le major Reul, un de nos plus brillants adjoints d'Etat-major, qui fut un des agents les plus actifs de la préparation de nos victoires en Afrique, quittera Ste-Adresse pour aller prendre à Borna le po'ste de chef d;Etat-Major de l'Armée Coloniale à côté du général" Molitor. * * * La censure qui, en novembre dernier, avait passé des mains de M. de Broqueville dans celle de M. Poullet, sera sous peu constituée en service spécial et ne portera que sur la partie militaire et diplomatique des journaux. Pour le surplus, le G. Q. G. veillera à ce qu'aucun journal ne puisse apporter au front des doctrines de nature à semer la division entre soldats wallons et flamands.Excellente mesure qui eût dû être prise depuis longtemps déjà! * ' * Le ministre de la Guerre vient de soumettre à ses collègues un projet de statuts des instituts de réformés et mutilés V iBv sy Vf xr -y T ym*. yr -AJP». i de la guerre. Ainsi sera réglée notamment - V) situation des réformés et mutilés de Ste-Adresse qui, à l'heure présente, sont régis comme société privée, tout en recevant les subsides de l'Etat. On attendait depuis longtemps cette réforme, comme bien d'autres d'ailleurs qui, sous l'action diligente, experte et agissante de M. Cooreman, recevront une prompte solution. * * * M. Cooreman restera surtout au Hâvre, et n'ira s'installer à Socx que lorsque ses entrevues avec le Souverain l'exigeront. De même, ainsi que je vous le faisais pressentir en une récente chronique, le général de Ceuninck viendra sous peu s'installer à Ste-Adresse et gardera un contact constant avec ses collègues. Si ce contact avait existé, il est vraisemblable que le récent arrêté réglant la situation des officiers quant à leur indemnité n'eût pas été ce qu'il est. En temps de paix, pareilles mesures font l'objet d'une loi. Cette fois, le ministre de la Guerre l'a pris sans consulter même ses collègues. Or, cet arrêté comprend notamment, en vue de parer aux inconvénients de la vie chère, une décision qui augmente le taux de l'allocation aux officiers supérieurs et la réduit de 2 fr. — 6 au lieu de 8 — pour les lieutenants et sous-lieutenants. D'une petite enquête à laquelle je me suis livré, il résulte cependant que, partout en France,„ les hôteliers et les bouchers comptent le beefsteak au même prix pour tous leurs clients, qu'ils soient sous-lieutenants ou généraux. Il est certain qu'on reviendra sur ces mesures et que les petits, et notamment toute cette élite de jeunesse qui forme les cadres d'officiers inférieurs, recevra satisfaction. On ne pourra qu'en féliciter l'honorable général de Ceuninck! VENI. P. S. — Une décoration qui arrive vraiment à pic pour donner un démenti éclatant aux affirmations des canards embochés de Bruxelles qui avaient prétendu que le Ministre des Colonies se trouvait en discordance de sentiments avec l'ex-chef de Cabinet M. de Broqueville " au sujet des relations économiques à nouer entre la Belgique et la Grande-Bretagne „ : Le gouvernement de S. M. Britannique, voulant rendre un hommage éclatant au Ministre qui fut l'âme et la tête de l'admirable campagne poursuivie en Afrique par nos troupes coloniales et voulant remercier la Belgique du concours apporté par ses troupes aux succès de la campagne dans l'Est Africain allemand, vient de faire remettre la Grand-Croix de l'Ordre de l'Empire " British Empire „ à M. Jules Renkin, I'éminent ministre des Colonies de Belgique. V.

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