L'indépendance belge

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06 December 1915
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ROYAUME-UNI : ONE PENNY CONTINENT : 15 CENTIMES (HOLLANDE ! 5 CENTS.) ADMINISTRATION ET REDACTION: BUREAU A PARIS:. mlfi oqHÏÏTHGS 1 ttjdor housjî, tudor st., london, e.c, place de la bourse. LONDRES, LUNDI 6 DECEMBRE 1915. abonnements-, -: s mois! n shillings! } Conservation par le Progrès.. TELEPHONE: CITY 3960. TELEPK.: 1238-75. 1 1 an, 32 shillings. ' SOMMAIRE. LA SITUATION : Ce qui se passe à Monastir. — Les pourparlers avec la Grèce. — Mesures roumaines. — Retraite britannique en Mé= sopotamie. — Le Pape et la paix allemande. Dostoïevski et la guerre. — Franz Hellens. Lettre d'Australie. — H. S. En ces temps de douleurs et d'espoir (LIII). — C. R. Lettre de Hollande. — Dr Tenvagne. Billet Parisien. — Jean-Bernard. En Belgique. Echos. Etc. LA SITUATION. Lundi, midi. L'occupation de- Monastir n'est plus mise en doute, mais on ne sait pas encore exactement ce qui s'y est passé. On assure que trois officiers représentant l'Allemagne, l'Autriche-Hongrie et laBulga-rie sont entrés dans la ville et ont hissé simultanément les drapeaux des trois Etats alliés. Les troupes bulgares n'auraient pas fait leur entrée officielle en ville pour ne pas froisser les susceptibilités grecques, mais en revanche les " Komitadjis " y pullulent et on leur doit déjà plusieurs incidents dont un as-^ez sérieux à la gare-frontière de Kenali. Les troupes serbes ont pu effectuer leur retraite en bon ordre j^ar la route de Resna-Ochrida-Stronga sans être coupées par les Bulgares, qui avançaient par Kiveco Gopesi. Jusqu'à présent un seul bataillon a pu effectuer sa jonction avec les troupes françaises; les autres, sous le commandement du colonel Vassitch, défendent, croit-on, le défilé de llesna. Un communiqué bulgare parle d'une défaite des troupes serbes en retraite de Prizrencl et de la capiture de cent canons et d'un matériel de guerre considérable. La présence des Austro-Allemands à Monastir constitue, pour nos ennemis, un poiut de communication directe avec la Grèce, qui échappe, comme le fait, remarquer M. JeanHerbette dans F "Echo de Paris," totalement au contrôle des. Alliés. Ainsi les liens politiques entre la Grèce et les Puissances Centrales se trouveront renforcés par des liens militaires et bientôt sans doute par des liens financiers. En attendant, les tergiversations du gouvernement grec continuent et les négociations avec les représentants de l'Entente n'ont toujours pas abouti. Comme nous l'avons fait pressentir, les bruits d'un débarquement russe en Bulgarie ne se sont pas confirmés. Cependant-, il y a du nouveau du côté de la Roumanie. Les .autorités militaires de Bucarest ont décidé, " dans l'intérêt de la défense nationale," de saisir, à partir d'aujourd'hui lundi, tous les vapeurs et toutes les embarcations qui sont à l'ancre dans les ports roumains et qui appartiennent à des étrangers. Cette mesure répond évidemment à des plans bien définis de la part du gouvernement roumain, mais le secret à Bucarest est bien gardé et M. Bratiano se refuse à fournir des explications quelconques en ce qui concerne la politique étrangère du gouvernement.Tandis que tous les yeux sont ainsi tournés du côté des Balkans, les gouvernements français et britannique confèrent activement Le dernier conseil de guerre mixte s'est réuni samedi à Calais On a beaucoup remarqué, dans les mi lieux politiques, le passage du discours de M. Salandra, à la Chambre italienne relatif à la vitalité des intérêts de l'Italie dans l'Adriatique et l'admission tacite qu'il contient dû droit, de la Serbie d'y avoir accès. La retraite des troupes britanniques opérant en Mésopatamie continue. Ces troupes étaient parvenues, comme on sait, jusqu'aux portes de Bagdad, où elles infligèrent un sérieux échec aux Turcs, leur faisant un gros millier des prisoniers. Mais les pertes du général Townshencl furent elles-mêmes de 4,562 hommes et le commandant en chef des troupes britanniques, en# présence des renforts parvenus à l'ennemi, a cru prudent, après avoir évacué ses blessés, de battre en retraite. Aux dernières nouvelles il se trouvait à Kut el Amara, soit à plus de 150 kilomètres de Ctesiphon, où la principale-bataille fut livrée. Le dernier communiqué turc annonce l'occupation de Kach-kab par les troupes ottomanes, qui prétendent y avoir capturé deux bateaux chargés de matériel de guerre et qui disent avoir fait en une semaine 520 prisonniers de tous rangs. Au cours de la retraite deux canonnières britanniques ont été mises hors d'usage. Sur le front galicien, les Austro-Allemands, redoutant une offensive générale russe, ont pris les devants et déploient uno grande activité taut sur la Strypa que sur le Styr, dans le but d'attirer le= forces russes concentrées à Reni et dont la présence inquiète les Austro-Allemands autant que les Bulgares. De graves rixes ont éclaté à Sofia, où la population réclame avec insistance la paix et ne veut rien savoir d'une guerre fratricide avec les Russes. Sur le front occidental le mauvais temps paralyse les opérations et les communiqués se bornent à x-elater les bombardements habituels. Les sous-marins ennemis sont très actifs dans la Méditerranée où trois vapeurs — un grec, un français et un anglais — ont été coulés En Allemagne et en Autriche-Hon-grie, la campagne en faveur de la paix se poursuit activement. A en croire certaines informations, nos ennemis — qui ont besoin d'une paix immédiate — seraient parvenus à se faire un instrument du chef de l'Eglise catholique qui, selon une dépêche de Rome à l'agence- Reuter, ferait aujourd'hui, à l'occasion de l'ouverture du Consistoire, une allocution dans, laquelle il demanderait- " une conclusion rapide de la paix qui devrait être juste et durable et non pas favorable à l'un ou l'autre belligérant " ! Jusqu'à nouvel ordre nous nous refusons à croire que le Pape, fasse ainsi, ouvertement, le jeu de ceux qui ont commis des atrocités sans nom DOSTOÏEVSKI ET LA GUERRE. UN PROFOND PSYCHOLOGUE. Ce n'est pas de la guerre, actuelle, de la guerre européenne, que ie grand romancier russe parle dans le " Journal d'un Ecrivain." Mais si Dostoïevski n'a pas prévu cette guerre à la façon des prophètes récemment découverts, dont les vaticinations se sont d'ailleurs fréquemment trouvées en défaut, on peut dire qu'il l'a pressentie, devinée. Lisez les pages extraordinairement pénétrantes du " Journal." Toutes les grandes questions politiques d'il y a trente à quarante ans y sont traitées avec la même lucidité. Il est étonnant de voir un romancier, et un Russe, jouer en quelque sorte avec ces sujets embrouillés. C'est que Dostoïevski était un des plus étonnants psychologues de son époque ; la grande originalité du "Journal," c'est que les questions politiques du moment y sont examinées du point de vue psychologique, avec une sagacité d'hom-cne habitué à analyser les caractères hu mains. On trouve dans le journal l'étude psychologique d'une période de l'histoire contemporaine. Il faut lire les pages consacrées à la guerre de 1870 et sur la politique qui suivit ce grand événement. Elle sont parmi les plus originales et les plus sensées. La mentalité allemande. Ce grand connaisseur d'hommes, qui hé connaissait pas moins les peuples, ne ménage pas les Allemands dans son "Journal." Il note leur incorrigible Vanité, l'obséquiosité rebutante de leurs -manières, et leur esprit belliqueux. Et il met dans sa critique une note d'impartialité scrupuleuse. Car il ne faut pas oublier ce trait particulier du caractère russe, résumé chez Dos-toïevskî, c'est que les affaires européennes l'intéressaient avant tout. Tout intellectuel russe de cette époque, et il ne s'est guère modifié depuis, était ayant tout "citoyen eu ropéen," il se posait comme un spectateur impartial, et presque toujours, s'il écrivait, il se donnait un rôle -d'-éducateur. Dostoïevski -était de plus, chose ■rare en Russie en ce temps-là, un philosophe.La guerre n'est pas toujours un fléau Xaïs parfois le «alufc. "Il ne faut pas toujours préconiser la paix. Ce n'est pas dans la paix à tout prix que sera le salut : il peut se trouver dans là guerre." Ainsi parle Dos-toïev ki .dans un i îvapitre de son journal. C'était en .avril 1877. La Russie s'apprêtait à aider Ses' Slaves des Balkans persécutés par lés Turcs. Il s'agissait de libérer les frères opprimés. "Notre idée est sacrée, continuait-il ; ce n'est pas du tout l'instinct bestial des nations acca-pareuses qui nous anime, mais bien l'espoir de faire le premier pas vers la paix éternelle à laquelle nous avons le bonheur de croire, vers l'union indissoluble et le bonheur véritable de l'humanité. ' Ne -dirait-on pas que ces mots s'appliquent à la situation actuelle.-' Sans vouloir mettre en valeur l'esprit prophétique de Dostoïevski, on peut constater cependant que ses vues étaient étrangement pénétrantes. Ne prévoyait-il pas déjà, dans un de ses articles profondément pensés, que Cotistantinople passerait aux Russes dans un -avenir rapproché ? Mais cette campagne contre !es Turcs n'est qu'un prétexte, dans son "Journal"; et le philosophe-psychologue se. laisse aller à ses pensées: "Une guerre pour la possession de nouvelles richesses, une guerre entreprise pour le plus grand bien des boursiers peut influer en bien sur le développement d'un nation, mais ignoble dans son but premier, elle doit recéler aussi en elle des germes de corruption et de mort." Au contraire, qu'y j-t-il de plus saint qu'une guerre dont le but est de délivrer des frères persécutés? Combattre ainsi, c'est lutter, non pour annexer de nouveaux territoires, mais peur remettre de l'équilibre parmi les nations, pour établir la justice entre peuples, et jeter les bases solides d'une paix durable. On ne commentait pas alors, comme maintenant, la fièvre militariste prussienne. Pourtant, Dostoïevski, qui prétend garder son impartialité même à l'époque troublée d'une guerre, parle en passant de l'agression allemande en 1870 et flétrit d'avance par de dures paroles la nouvelle agression dont la Prusse s'est rendue coupable, mais qui guérira une bonne fois celle-ci de sa fièvre belliqueuse. Dostoïevski, en 1870, appelait; l'Allemagne "une bête sauvage." Quel nom lui donnerait-il aujourd'hui? Le sang versé peut=il sauver? Je ne cite certains passages du " Journal " cle Dostoïevski que pour en montrer la vivante actualité. Il est vrai que le rôle des grands penseurs est de penser pour tous les temps. " Croyez que, dans certains cas, peut-être dans tous (s'il ne s'agit pas de guerres civiles) la guerre est un procès par lequel, avec un minimum de sang versé on peut: arriver à la tranquillité internationale." Et plus loin : " La lutte tentée pour délivrer des opprimés, la lutte désintéressée et sainte purifie l'air, guérit l'âme d'une nation, chasse la poltronnerie et la mollesse. Une telle guerre fortifie les esprits par la conscience du sacrifice, par l'union de tout le peuple d'un pays." Il y a dans ces paroles une profonde et permanente vérité et une noblesse émouvante. Ne dirait-on pas que les lignes suivantes, écrites pour les Russes de 1877, ont été destinées aux peuples qui luttent aujourd'hui pour la justice et pour la civilisation? " Nous reviendrons avec la conscience d'avoir accompli une œuvre désintéressée, d'avoir servi l'humanité en versant notre sang, avec la légitime fierté de notre force rajeunie. . Oui, la guerre est utile à quelque chose : elle' est bienfaisante, elle fortifie l'humanité."Qu'on lise le "Journal" jusqu'au bout; il -est plein de pensées de ce ton qui indiquent un esprit droit et un grand caractère. La guerre est un puissant levier moral. Il ne faut pas qu'on oublie que Dostoïevski était l'homme le plus pacifique du monde. Toute son œuvre atteste un besoin de fraternité, mais aussi de justice ; c'est pourquoi i! ne se lassa pas de se moquer du parti des "sages" qui, devant les souffrances de leurs frères de race, hésitaient à se lancer dans la lutte contre les Turcs persécuteurs. "Je me réjouirais tout le premier, dit-il, si du fer des glaives on forgeait jamais des charrues. Mais la question se pose : Quand cela pourra-t-il avoir lieu?" Il déteste la guerre; mais, puisqu'on ne peut v échapper, puisqu'il y va de l'avenir de l'humanité, il l'accepte et aperçoit tout de suite ce qu'une telle guerre peut contenir de grand. Et il vante le rôle élevé d'un peuple engagé dans une lutte pour sa défense et pour la délivrance d'autres nations tyrannisées. Tout l'esprit de la Révolution est dans ces idées généreuses. Qu'est-ce autre chose que la guerre actuelle? Et puisque les nations alliées d'aujourd'hui versent leur sang pour cette cause juste et noble, pourquoi ne pas proclamer hautement la beauté morale' d'une pareille guerre? Ici encore, nous trouvons chez Dostoïevski des pensées d'une parfaite et universelle actualité. Il les exprime sous une forme un peu étrange, imaginant, comme Diderot aimait de le faire, un-dialogue entre lui et un "interlocuteur paradoxal." Mais il est clair que les deux personnages ne font qu'un. L' "Interlocuteur paradoxal" soutient -tout d'abord que l'humanité aime la guerre. Voilà une affirmation qui peut paraître tout au moins originale. Mais en disant que les hommes depuis tous les temps s'y sont résignés, on arrivera à s'entendre. Et, du reste, on peut mettre dans l'açceptation une réelle beauté, \oire de l'enthousiasme, et certes de l'héroïsme. "L'humanité ne peut vivre sans idées généreuses, et c'est pour cela qu'elle aime la guerre." Quoi de plus vrai ! Et la guerre actuelle n'a-t-elle pas révélé chez tous les peuples alliés un magnifique élan de générosité, allant jusqu'au sacrifice et à l'immolation? A propos de sacrifice exalté, Dostoïevski cite l'exemple des moujiks de 1877. "Les paysans, eux, offraient de l'argent, voulaient même vendre leurs charrues ; mais tout à coup, ces milliers d'hommes s'écrièrent d'une voix unanime : "A quoi bon vendre nos charrues. : allons nous-mêmes faire la guerre !" N'est-ce pas une parole sublime? Beauté morale de la guerre. Pendant la guerre, dit. encore Dostoïevski, chacun devient plus courageux, se sent l'âme plus haute ; on secoue l'apathie coutumière. Et cette autre pensée, dont la France a éprouve la justesse en 1870 et qui se confirmera à plus forte raison après la victoire.' ' Tout le monde sait qu'après une guerre toutes « les forces renaissent, la puissance écono-m'que du pays devient dix fois plus grande, c'est comme si une pluie d'orage avait fertilisé, en la rafraîchissant, une terfe desséchée." Et il continue: "C'est pour le peuple que la guerre a les meilleures conséquences. La g'ucrre égalise tout pendant le combat et unit le serviteur et le maître en cette manifestation suprême de la dignité humaine : le sacrifice de la \ ie pour l'œuvre commune, pour tous, pour la Patrie..." Il faudrait encore citer les idées de Dostoïevski sur le rôle des arts dans la guerre et après le conflit. Mais tout cela nous entraînerait trop loin. Dostoïevski, dont le génie a su créei* dans ses romans des caractères profondément. humains, apporte la même pénétration émouvante dans ses idées. Quelles pages enthousiastes auraH écrit ce " spectateur européen " sur l'épopée be1ge pendant Cette guerre, sur l'immense et poignant sacrifice* de notre pays, pour une cause juste, entre toutes : la défense de son- indépendance et l'avenir de la civilisation ! FRANZ HELLENS. LETTRE D'AUSTRALIE. fi (De notre correspondant.) Le cuirassé "Brisbanè." Svoxty, octobre 1915. Le "great évent." de ces dernières semaines a été le lancement aux docks de Cocooto Islarid ' du croiseur cuirassé "Brisbanè," la nouvelle unité navale mise en chantiers par le Commonwealth -australien. La cérémonie du lancement avait attiré une foule considérable et l'élite de la Société de Sydney. Le premier ministre de la Confédération australienne y assistait avec plusieurs de ses collègues. Au cours de la cérémonie, qui eut lieu le 30 septembre par un temps radieux, le gouverneur général de la Nouvelle Galles du Sud prononça un grand discours, dont les termes donneront sans doute à réfléchir à tous ceux qui pourraient supposer qu'il serait possible u:i jour d'enlever à l'Empire britannique le sceptre des mers. Saluant la nouvelle unité de combat mise à flot dans le port de Sydney, sir John Strickland fit remarquer que le lancement du "Brisbanè" achevait le programme naval que le Commonwealth s'était engagé à remplir en 1909. Mais, ajouta-t-il, les événements actuels nous démontrent que nous ne pouvons nous arrêter dans la voie des armements. Bien loin d'être le dernier d'une série, le "Brisbanè" sera l'un des aînés d'une flotte imposante dont l'Australie poursuivra désormais la création, et notre plus ferme espoir est que l'on verra un jour, qui ne sera plus éloigné, une escadre puissante composée des unités navales de l'Australie, du Canada et de la Nouvelle-Zélande -affirmer dans le Pacifique, d'une façon permanente, la maîtrise de "l'Union Jack." En terminant ce discours, le gouverneur général exprima ie vœu de voir le "Brisbanè" suivre vaillamment l'exemple de son "frère" le "Sydney," qui combattit victorieusement 1 "Emden" dans les eaux des Iles Coco. La flotte australienne. De fait, le lancement du "Brisbanè," à l'achèvement duquel on travaille d'arrache-pied, vient renforcer sérieusement la flotte .australienne, qui devient ainsi un élément de force digne d'être pris en considération. L'escadrille ou Commonwealth comprendra de la sorte, d'ici peu, le cuirassé "Australia," navire de guerre de première ligne lancé en 1911, d'uii déplacement de 19,200 tonnes, mu,ni de moteurs à turbines, de huit canons de 12 pouces et de 16 canons de 4 pouties. Viennent ensuite les deux croiseurs "Melbourne" et "Sydney," entrés-en service en. 1913, auqtiel s'ajoutera bientôt le "Brisbanè," qui est le premier construit ■entièrement en Australie avec les propres ressources du. pays. La •série des navires de première ligne comprend encore deux croiseurs légers, "Pioneer" et "Encounter," donnés à l'Australie par le gouvernement métropolitain. Les forces navales de la Confédération sont Complétées enfin par six destroyers et torpilleurs et par deux sous-marins. I»"»"'-1-"' -■ L'effort du gouvernement tend actuel-'lem-eiit à dévefoppet considérablement: ce premier arr-bryon de puissance navale et à mettre su-r pied d'ici quelques années plusieurs nouvelles unités de combat munies de !ous les perfectionnements modernes, de façon que le Commonwealth puisse assurer par ses propres, forces la défense de ses côtes. Le patriotisme australien. D'autre part, la nécessité de constituer pour le moment actuel (Tes' forces expéditionnaires nouvelles et, pour l'avenir, le n-ovau d'une solide armée de terre, -este.au premier plan des préoccupations gouvernementales. Il faut reconnaître que le peuple australien répond avec enthousiasme aux appels de ses dirigeants et de la mère-patrie. A mesure que nos contingents s'illustrent davantage dans les montagnes de Gai-lipoli, de -nouveaux volontaires s'enrôlent par centaines chaque jour. Les journaux européens «Sus prit rapporté ces derniers temps l'écho de certains scandales à la faveur desquels on rivait 'vu des médecins vendre très cher des dispenses de porter les armés... Ici, c'est; le contraire qui -se passe, et lïs autorites militaires de Melbourne se sont vues n -eem-ment obligées d'ouvrir une enquête sur les agissements de gaillards "costauds" qui se faisaient de jolis revenus en se présentant à la visite médicale au lieu et place de candidats volontaires n'ayant pas tous leurs apaisements sur le bon état de leur physique. C'est ains: que l'on découvrit dans certains camps des enragés munis d'un œil de verre qui s'étaient présentés au dépôt avec un certificat médical parfaitement en règle e.t voulaient à -toute force aller cogner contre les Boches ! Malgré ce beau zèle, le commandement supérieur a dû prendre des mesures pour enrayer ces manœuvres qui, trop généralisées, risqueraient d'encombrer l'armée de non-valeurs. Une province admirable. Ce n'est pas seulement d'ailleurs dans les Etats les plus peuplés et les plus importants de la Confédération que se manifeste cette fièvre belliqueuse. M. Stam-forth, administrateur général de la Papouasie, passant récemment à Brisbanè, a déclaré que plus de six pour cent de la population des territoires sous sa juridiction avait pris du service dans le corps expéditionnaire et que les souscriptions aux divers fonds de guerre avaient atteint £2,000 dans ces régions éloignées. Il est certain que si l'Australie toute entière avait "donné" en proportion elle aurait mobilisé déjà quelque 300,000 hommes et recueilli plus de dix millions de livres sterling ! On sait d'autre part que certaines formations de nos corps expéditionnaires, originaires de Nouvelle Zélande, sont composées d'un nombre imposant d'indigènes Maoris. Ces soldats merveilleux ont donné sur les champs de bataiile pas mal de fil à retordre aux Allemands et à leurs suppôts. Les Boches qui manient la calomnie avec plus d'ai- 86ème année. No. 288

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