L'indépendance belge

1919 0
20 September 1916
close

Why do you want to report this item?

Remarks

Send
s.n. 1916, 20 September. L'indépendance belge. Seen on 09 July 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/cv4bn9z149/
Show text

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

L'INDÉPENDANCE ROYAUXE-UN1 : ONE PZNNY BELGE. CONTINENT: !5 CENTIMES (HOLLANDE: 5 CENTS) ADMINISTRATION ET REDACTION : BUREAU A PARIS : JTUDOR HC USE, TUDOR ST., LONDON. E.C. 11 • PLACE DE LA BOURSE. TELEPHONE : CITY 3960. TELEPH": { 238 7 5 6 MERCREDI 20 SEPTEMBRE 1916. En vente à Londres à 3 h. le mardi 19 sept. f? MO.S, 9 SHILLINGS ] ABONNEMENTS : j 6 MOIS. 17 SHILLINGS [ CONSERVATION PAR LE PROGRÈS, tl AN, 32 SHILLINGS, j LA SITUATION. ■ i Mardi, midi. Le nouveau cabinet grec est accueilli froidement et d'arrivée au pouvoir du théotokiste M. Kalog-eropouloiS, qui assume les fonctions de chef de cabinet, de ministre de la guerre et de ministre des finances, ne semble pas devoir faciliter la solution de la crise dans laquelle se débat la Grèce. Les Alliés avaient, on le sait, exprimé Je désir de voir constituer un cabinet d'affaires et le fait que le successeur de M. Zaïmis caractérise lui-même son ministère îte cabinet 'politique, indique que la situation est loin d'être nette. C'est ce qu'a fait entendre le ministre britannique à Athènes, Sir Francis Elliott, au cours d'une interview accordée à la "Nea He!-las," dans laqflelle le diplomate a paré d'un "certain malaise" et de "relations délicates" existant entre là Grèce et les Puissances de l'Entente. % Le " limes, " de son côté, dans un leader consacré à :1a crise grecque, rappelle comment lo;>d Palmerston mit fin, en 1847, aux intrigues du roi Othon contre le représentant britannique et il termine en disant que, " si une tentative irréfléchie était faite pour étendre l'influence personnelle du souverain au delà des limites définies par la Constitution grecque, ou pour empiéter sur les droits établis dans la matière, les Puissances protectrices seraient tenues de montrer qu'une pareille atteinte n'aura pas lieu impunément. " Espérons que les hommes d'Etat grecs se montreront assez politiques pour épargner à leur pays de nouvelles humilia-% tions. Le développement des opérations sur le front macédonien doit, au reste, les faire réfléchir. L'offensive foudroyante prise par les Serbes, soutenus par leurs Alliés, continue de donner d'excellents résultats. La vaillante armée du roi Pierre, après avoir passé la rivière Brod, poursuit les Bulgares et leur fait de nombreux prisonniers. Les troupes franco-russes participent à ce mouvement et le dernier communiqué français publié à Salonique annonce qu'à la suite d'une bataille qui a duré toute la journée et la nuit du dimanche les Bulgares ont été défaits. Lundi matin les Français ont enlevé d'assaut Florina, qu'ils occupent, poursuivant les Bulgares, qui battent en retraite en désordre sur Monastir. Sur le front de la Strouma et du lac Doiran seule l'artillerie a été active, et tout le long des côtes de l'Egée la flotte alliée monte bonne garde. * Dans la Dobroudja les armées russo-roumaines n'ont pas perdu contact^avec l'armée du maréchal von Mackenseja. Celui-ci annonce que l'ennemi occupe maintenant des positions préparées à l'avance sur la ligne Rasova-Cobadinu-Tuzla et qu'il a reçu d'importants renforts ! Pour qui sait lire entre les lignes, cela équivaut à dire qu'il ne faut plus s'at tendre à de nouveaux succès pour les armes germano-bulgares de ce côté. En Transylvanie les Roumains se trouvent, par endroits, à une cinquantaine de kilomètres en deçà de la frontière et les Autrichiens continuent de se retirer devant eux. Mais le principal théâtre des opérations reste le secteur de Picardie, et les Allemands ont beau faire une réclame intensive autour des succès locaux remportés dans la Dobroudja, les yeux du monde restent fixés sur la Somme, où la lutte se .poursuit nuit et jour sur une étendue de plus de 50 kilomètres. Les communiqués britanniques d'hier signalent des progrès dans le secteur de Thiepval ainsi qu'au nord de Combles. Dans cette dernière région, nos amis ont occupé un ouvrage fortifié appeié "Quadrilatère," qui avait résisté jusqu'à présent à tous les efforts et dont la possession a permis à nos Alliés d'avancer leur ligne sur un front de plus de trois kilomètres et une profondeur d'un kilomètre environ. Le nombre des prisonniers s'est accru de 500 et celui des canons de treize, dont cinq de gros calibre, deux de campagne et six mortiers de tranchée dont trois de gros calibre, sans compter les mitrailleuses.Les Français, eux aussi, ont fait en 24 h,eures 1,200 prisonniers nouveaux, ce qui fait 1,600 pour les dernières 48 heures. Les Allemands contre-attaquent violemment dans le secteur de Deniécourt et de Berny, mais sans réussir à regagner le terrain perdu. Leurs pertes sont ex-' trêmement, lourdes. ' Les Français, ayant laissé les Allemands s'éipuiser en vaines mais sang'an-tes contre-attaqugs, qnt repris l'offensive et ont enlevé tout le village de Deniécourt, poussant leurs lignes jusqu'à un kilomètre d'Ablaincourt. Ainsi, les Allemands, au sud de la Somme, vont être poussés dans leurs derniers retranchements et la formidable barrière qu'ils avaient établie en Picardie s'ébrêehe et ' s'écroule rapidement. Ce n'est plus ' par mètres mais par kilomètres que les Alliés avancent et chaque jour les communiqués mentionnent des noms de villages nouveaux. Les poilus ont raison : on les aura ! En Afrique la chasse à courre faite aux derniers détachements allemands touche à sa fin. l^es deux derniers ports ennemis : Lindi et Mikindani ont.été occupés par un corps mixte de troupes de marine èt africaines, et les colonnes du général : Smuts ont fait leur jonction près de Kis-' saki, au sud des Monts Uluguru, ce pendant que le général DeVenter approche de la rivière Ruaha sur la route de Mahinge. • ' Comment se posera la Question sociale en Belgique après la Guerre. « — m. Foyers hygiéniques. Nous serions inexcusables, messieurs, si nous ne profitions de l'occasion unique que va nous être offerte pour essayer de résoudre deux autres problèmes dont il serait difficile d'exagérer l'importance. Puisque nous aurons tant à reconstruire après la guerre, multiplions pour le bonheur et pour le bien-être de nos populations, les foyers hygiéniques et agréables. Nos administrations communales ne sont pas désarmées, vous le savez, en matière d'hygiène; mais dans trop de communes les luttes politiques sont si vives qu'on hésite longtemps à contrarier un bon électeur tirant son principal revenu de la location de taudis étroits et malsains. Souvent des mesures partielles n'aboutissent qu'à déplacer le mal au lieu de le détruire. On démolit un bloc de maisons dans un quartier surpeuplé,les expulsés s'en vont encombrer un autre quartier qui n'avait vraiment pas besoin de l'être. La facilité croissante et le bon marché des communications vers la banlieue pourront seuls déterminer les ouvriers et les employés à s'éhoigner des centres congestionnés. Mais il ne faudra pas pousser à l'autre excès, qui serait de multiplier encore les abonnements de chemin de fer à prix réduits. J'ai vu de trop près la vie abrutissante de milliers d'ouvriers flamands, ayant à faire tous les jours, quatre, cinq et jusqu'à six heures de chemin de fer dans des voitures bondéefe, où, en hiver, l'air est irrespirable. L'avantage d'habiter la campagne est ici singulièrement diminué par les inconvénients de ces longs trajets et des stations prolongées dans les cabarets des environs des gares. Nous avons, en Belgique, assez de compétences spécialisées dans la question des habitations à bon marché, pour pouvoir espérer l'élaboration de projets d'ensemble. Le système d'achats par petits paquets et d'expropriation par petits morceaux, nous a coûté trop cher dans le passé, pour que nos administra tions ne tâchent pas d'éviter les vieux errements. Contre l'alcoolisme. " s Nous aurons après la guerre une occasion unique de prendre des me- - sures décisives }aour enrayer la grande e calamité sociale qu'est l'alcoolisme. On t ose à peine espérer chez nous un accord r de tous les partis sur la solution radicale que serait la prohibition totale de l'al- - cool. Si l'exemple de certains pays s étrangers, ayant complètement supprimé - l'alcool, est maintenu, après la guerre, - par nos puissants voisins, nous aurons u honte, je pense, de ne pas faire comme a eux. Personne ne songe plus à refaire - des lois-emplâtres comme celle de 1889 imposant les nouveaux débits, ou celle de r 1912 sur les taxes d'ouverture. L'insuf-e fisance de pareilles mesures nous paraît, à l'heure actuelle, presque ridicule. s Le système de la monopolisation ne Ç' semble pas devoir amener des résultats à décisifs, et la conception de l'Etat in dus-triel n'a pas beaucoup de chance d être r popularisée chez nous. Seul le relève-s ment des droits sur l'alcool combiné avec la propagande anti-alcoolique, a produit d'heureux résultats. C'est dans u cette voie qu'il faudra s'engager si la t suppression ra'dicale n'est pas décidée. c Dans tous les cas, il faudra ériger en e délit et frapper de peines sévères le fait de vendre ou de procurer de l'alcool à des personnes mineures surtout dans les n usines. g La question flamands. Je ne vous étonnerai pas beaucoup si, avant de terminer, je vous soumets quel-ques réflexions sur la question flamande. Voici trois observations préliminaires sur lesquelles l'accord entre nous sera unanime. Il faut, d'abord, qu'on étudie la ques-j. tion non seulement dans un sincère es-e prit de conciliation, mais aussi avec le ferme propos de raffermir l'union des n deux fractions du pays, et de maintenir entre elles un contact sans lequel notre n unité nationale serait tôt ou tard compromise.Il semble que les conditions atmosphe riques de certains bureaux de rédaction t agissent visiblement sur le système ner-s veux de leurs occupants, quelques lions e flamands et quelques coqs wallons ont s. manifestement perdu ce sens de la me-e sure que notre bon-sens national exige d'instinct de ceux qui veulent nous conduire Il me revient qu'au front et dans x le pays occupé le désir d'un accord cor-e dial est quasi-unanime. Les adversaires les plus farouches du système plural ne s refuseront pas de donner une voix de e plus dans la solution de la question fla-[] mande à ceux qui se battent pour l'unité du pays, à l'immense majorité de ceux qui attendent en Belgique occupée. e II faut, en second lieu, que nous soyons tous décidés à vider la question entre notis. Elle ne regarde que nous, et, après, comme pendant la guerre, nous ne devrons pas tolérer l'immixtion d'éléments étrangers. Avant la guerre, la Belgique, hétérogène au point de vue ethnique et linguistique, trouvait dans le statut de la neutralité permanente une arme solide pour résister à toute velléité d'intrusion étrangère dans nos conflits de langue, la neutralité belge ne paraissant pas devoir survivre, tout au moins dans sa forme actuelle, il faudra, à défaut/ d'un régime juridique, nous défendant contre nous-mêmes, tendre d'au-tantplus consciencieusement vers un idéal i national commun II faut, en troisième lieu, que les dirigeant» vraiment autorisés du mouvement flamand n'apparais-k sent pas aux Wallons, comme des adver ' saires de la langue, et de la culture françaises. Pour tout Flamand conscient de ses devoirs patriotiques—et la réciproque vaut évidemment pour les Wallons —le français n'est pas une langue étrangère, comme l'anglais ou l'italien; elle - est une de nos deux langues nationales, s S'obstiner à \ouloir ignorer l'une d'el-s les, équivaut à vouloir rester étranger à la vie et aux aspirations intimes de la e moitié de ses compatriotes s Me serait-il permis, sous le bénéfice da ces observations préliminaires, de vous . demander d'envisager la question fla-; mande de haut, abstraction faite des I violences et des exagérations des extré-r mistes ? , La langue française. Qu'est-ce donc pour le Français que la t langue française? Pour lui, et il ne se s trompe pas, elle est claire comme un s cristal, souple et tranchante comme une • ér>ée, caressante comme la brise q'ii s vient du large, harmonieuse comme le i chant du vent dans les blés et sur les - eaux. Elle est à ses oreilles ce que sont s à ses yeux les beautés si variées de sa r terre natale. Il l'appelle le doux parler r de France; et il a raison. Par elle, ceux r qui sont morts depuis longtemps peuvent - encore lui rappeler leurs espoirs, leurs i affections, leurs joies et leurs tristesses. C'est elle qui le rapproche des êtres aimés qui sont au loin. Toute la poésie du passé et du présent est déposée en élJe comme dans un reliquaire précieux. Elle est l'expression, souvent émouvante, de cette unité nationale historique, ci-I mentée plus que jamais, par le sang Je ses fils et par les larmes de ses filles. Elle est l'extériorisation de l'âme française, qu'il sent palpiter des collines :1e - l'Alsace aux sommets des Pyrenées. Qu'on essaie donc de la lui prendre, ' cette laague, héritage des luttes passées, e et symbole des luttes présentes ! 11 la défendra coinmë une mère défend son en- e tant. Dans tout effort, fait par l'étranger, pour s'exprimer en français, il saluera un hommage rendu à la langue limpide qui a tant enrichi le patrimoine intellec-tuel commun à toute l'humanité. Mais s il n'admettrait pas qu'un homme de son pays briguant une situation officielle, ne 'le ii')i liât 'Tiême pas la peine de la parler convenablement. ^ Pourquoi n'ad mettrions nous pas ' chez les autres les sentiments, qu'à s juste titre nous aimciis et admirons chez ' les Français ? La langue flamande. 1 Sans doute, si l'on se met à oomp-r ter ceux qui parlent le français et a ceux qui parlent le flamand, et à ne s les comparer qu'au point de vue- de la puissance de l'expansion mondiale, le français est une grande langue, et le , flamand une petite langue. Ce n'e.-t - certes pas nous, qui incarnons si superbe-. ment îe dioit des petites nations, qui s voudrons méconnaître les droits des a petites langues. Toute l'histoire l'atteste : on renverse des gouvernements et :- des dynasties, on disperse des peuples - on les soumet de gré ou de force, mais e on n'anéantit pas une race, et on ne dé-s truit pas une langue. Sans doute, une r seconde langue s'ajoute utilement, même e pour l'ouvrier, à la langue maternelle; - m^is elle ne la remplace jamais. Vou-driez-vous que l'homme de la Flandre on de la ~ampine devienne une sorte il d'être anormal qui, pour avoir cessé - d'être Flamand, ne serait pas devenu s Français? Que d'autres le compren-t neut ou ne le comprennent pas, cet - homme sent qu'il est d'une race qui a, e elle aussi, son genre propre de beauté - et de force, des traditions séculaires, un s art, des mœurs et une originalité aux- - quel:- il ne vaudrait vraiment pas la s peine de renoncer, pour aller grossir la e tribu des Beulemans. "Un abîme le sé-6 parera toujours de ses compatriotes in- - conscients d'une vérité aussi fondamen-® taie. Quand nous allons lui dire : "Mon x ami, il vous est très utile de connaître le français," n'a-t-il pas le droit de ré- u pendre: "C'est entendu, je l'appren- 1 drai ; mais alors que ceux qui ont plus • d'instruction et de temps que nous, s nous fassent l'honneur . d'apprendre * aussi notre langue." Dieu me garde de a juger sévèrement ceux qui furent vic-e rimes d'une éducation dont ils sont les s premiers à regretter les lacunes, mais ? les Flamands n'ont-ils pas le droit de se e sentir froissés de voir des liommes iu-s fluents, nés dans ,leur voisinage, qui ne voudraient pas paraître devant eux, avec s des habits déchirés ou sales, leur parler une langue lamentablement estropiée ou détostablement prononcée ? Quand les représentants du pouvoir et de la science ne savent pas s'exprimer, avec aisance, e dans la langue maternelle du peuple au milieu duquel ils vivent, ils méconnaissent leur devoir social, ils multiplient les malentendus, ils froissent le peuple dans son amour-propre légitime, ils le 0 condamnent à une infériorité imméritée, ét compromettent gravement là paix in-s terieure et l'unité nationale.*. Nous sommes un pays de vie intense, formé par deux races qui se complètent, et ' dont les qualités diverses; mais unies, peuvent converger puissamment vers un même but. Une femme de lettres, qui est eu même temps une grande femme d'œuvres, l'écrivait récemment dans le journal flamand qu'elle publie à La Panne: "Plus les Flamands seront Flamands, et plus les Wallons seront Wallons mieux oela vaudra peur la patrie commune. Puissent les Wallons et les Flamands, au lendemain de la guerre, rivaliser d'attachement à la Belgique reconquise, comme ils ont rivalisé d> courage pour la défendre sur les champs de bataille!" > N'avez-vcus pas l'impression, que si nous voulions toujours envisager la question flamande du point de- vue que je viens de vous rappeler, les quelques pro-, latinistes d'une soi-disant Grande Necr-i lande, aussi bien que les rares partisans ; d'une sorte d'infécdation de la Wallonie - à la France, ne se sentiraient jamais sui-? vis par l'immense ^ffajorité du peuple i belge? La contrainte, surtout en matière s linguistique, n'aboutira jamais, chez - iïcu% à cbs résultats durables. Il vaut mieux développer le seiri.nent de la fier- 5 té de race, de la responsabilité socit'le i et des besoins sacrés de l'unité nationale. L'évolution démocratique. Un dominicain réeté toujours quelque peu prédicateur, même quand il fait d-.s conférences. i Me serait-il permis de demander à i tous ceux d'entre vous qui pirtagent i mes croyances, de ne pas s'effrayer de i l'évcluuon démocratique, que les évé-1 nements actuels n'auront fait que préci-i piter ? La démocratie, entendue dans le sens d'une aspiration profonde vei i moindre inégalité, surtout au poi i départ, -n'a rien de commun avec magogie ou avec les chimères égalit L'autorité morale, appelée à la canaliser, ne fera en somme que rendre le cou-; rant plus régulier et plus irrésistible. En nous montrant, dans tous les hom-: mes, quels qu'ils scient, les enfants d'un i même Père', l'ordre social chrétien comporte un idéal toujours progïessif, l'affirmation de plus en plus effective de la ■ dignité humaine que tous incarnent, la t manifestation de plus en plus positive s d'une fraternité dont personne n'est ex clu, l'élargissement de l'activité de t( us . • ^ ^ 'i par une intervention généreusement ad- ; mise dans le gouvernement des sociétés , auxquelles la vie nous rattache. ; Peu de temps avant la guerre, je visi-L tai longuement la cathédrale de Reims. . Je montai dans l'immense toiture, Je fis i le tour des chapelles latérales, et, de t derrière le maître-autel, je vis, dans la célèbre verrière du fond, le soleil se coucher dans une apothéose de couleurs flamboyantes. Je constatai que les plus , petits motifs architecturaux des chapel-, les latérales et les gargouilles du toit avaient été achevés avec autant de soin que les statues du grand portail et les , chapitaux des colonnes de la nef centrale. Pendant plus d'un siècle, tout un . peuple y avait travaillé. L'un prêtait y son 'génie architectural, l'autre son talent de dessinateur ou de sculpteur, les plus humbles donnaient un coup de bêche, apportaient ou façonnaient les pier-, res. Lentement la cathédrale s'élevait, construction anonyme et magnifique d'une collectivité qu'iuspira un idéal uni-| que. Nous ne sommes plus comme les bâ-] tisseurs de nos vieilles cathédrales, unis dans la même foi, mais, il y a deux ans, un même sursaut d'indignation nous | dressa tous contre l'envahisseur brutal. Depuis lors, un même courage nous anime, un même espoir nous soutient et un même idéal patriotique nous guide. C'est assez pour apporter, nous aussi, notre ^ coup de bêche, notre pierre ou nos talents d'organisation à la grande oeuvra de la reconstruction d'une Belgique plus ' unie, plus prospère et plus aimée. ^ Le R. P. RUTTEN. ' * Lorsqu'on a de l'influence, des talents et. du : même coup, des responsabilités sociales, c'est pour faire du bien aux petits et aux humbles. Quand on est grand seigneur, c'est pour servir L ceux qui ne le sont pas. UN GLORIEUX FAIT D'ARMES BELGE. : ♦ Les Allemands repoussés en Flandre. (De notre envoyé spécial.) Calculs allemands. Flandre, septembre 1916. Quoique les Allemands soient fortement déprimés par leurs défaites en Picardie, la probabilité n'était pas exclue qu'ils tenteraient une diversion sur un point du front ayant pour leurs desseins une portée stratégique. La guerre a de ces nécessités: on n'attaque pas toujours parce qu'on se croit le plus fort, mais parce qu'acculé à iti défensive, il ne faut pas que celle-ci dégénère en retraite. Ainsi, les Allemands' ayant subi un échec retentissant à la Somme, ils ont voulu parer le coup en poussant des attaques en Flandre. Il est à présent hors de doute qu'ils ne possèdent plus les effectifs nécessaires pour rompre les positions belges qui barrent la route de Calais, mais la faiblesse comptant en dernier recours sur des coups de fortune, l'ennemi se sera dit • Essayons quand même, et si nous n'arrivons qu'à contre-balancer les gains des Alliés en Picardie par une avance par delà l'Yser, à Berlin l'on croira que nous n'avons pas encore perdu l'offensive." Se râppelle-t-on qu'en mai 1915. Ber- S7ème année. No 223

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
This item is a publication of the title L'indépendance belge belonging to the category Oorlogspers, published in Londres from 1914 to 1918.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Add to collection

Location

Subjects

Periods