SSème année. Mo 295 L' INDÉPENDANCE (ROYAUME-UNI : ONE PENNY BELGE. CONTINENT : 15 CENTIMES (HOLLANDE : 5 CENTS) ADMINISTRATION ET REDACTION: - fMUTISir 38WOE HOUSE, ÏBQOE ST., E.C. 4. ' PLACE DB BOUKSE. TELE.: 311-57 et 238-75 SAMEDI 15 DECEMBRE 1917 En vente à Londres à 3 h. le vendredi 14 decembl*e ( 3 MOIS. 9 SHILLINGS. ABONNEMENTS ] 6 MOIS, 17 SHILLINGS. CONSERVATION PAR LE PROGRES. 11 AN, 32 SHILLINGS. NOS BUREAUX DE RÉDACTION ET D'AD-M S ^ ISTRATION SONT ACTUELLEMENT TRANSFÉRÉS TUDOR HOUSE, TUDOR STREET, E.C. 4 (WHBTEFRIARS). LA SITUATION Vendredi, midi. L'offensive austro-allemande oontr© les positions italiennes du Col délia Berretta, dont nous avons signalé hier l'échec, a été une opération de grande envergure, et le fait que nos alliés sont restés maîtres de la situation constitue un symptôme des plus encourageants. L'a.ttaque ennemie porta sur un front de près de vingt kilomètres et avait pour but de tourner la formidable position du Mont Grappa, laquelle, de l'avis général, défie toute attaque de front. L'adversaire avait mis en ligne une force qui 3. t évaluée à un total de 30 à 40,000 iiommes, ■ y compris les troupes de support, et son effort était soutenu par un bombardement d'une violence inouïe. L'effort principal de l'ennemi porta sur le Col délia Berretta, qui barre l'entrée de la. vallée de la Brenta, ainsi que les approches immédiates de cette position. Armés d'innombrables mitrailleuses, les Autrichiens s'infiltrèrent par les ravins ît les creux qui sillonnent les pentes de ;e massif; et, favorisés par le brouillard, réussirent à atteindre les lignes italiennes •ans que l'artillerie de nos alliés pût sffîcacement collaborer à la défense, son rhamp de vision étant trop limité. L'ar-lillerie ennemie, au contraire, n'ayant qu'à battre des points soigneusement ré-pérés. fut à même, d'un bout à l'autre 3e l'action, de soutenir avec succès l'avance de l'infanterie. Arrivés à proximité des tranchées italiennes, des officiers autrichiens, portant ['uniforme italien, donnèrent de faux commandements aux soldats italiens des Dost-es avancés et ce stratagème causa, par sndroits, une assez grande confusion. Les Autrichiens occupèrent trois des pics di Col de Berretta, lorsque nos alliés déhanchèrent la contre-attaque. Celle-ci leur permit de réoccuper deux des hauteurs perdues et la lutte pour la troisième :e poursuit. A l'est du Mont Grappa, oe furent des troupes allemandes, 8 à 9,000 hommes, qui livrèrent l'assaut, leur objetif étant 3e se rendre maîtres des hauteurs qui bordent la rive occidentale -de la Piave, à proximité du Mont Ifenera. Dans ce secteur, l'ennemi, repoussé =ur deux points, parvint à prendre pied =ur la crête du Mont Spinoncia, lequel 3omine le Mont Tomba, lequel, lui- • Tiême, est dominé par le Col d'Orso, qui, 1 jusqu'à présent, a résisté à tous les ef-:orts de l'adversaire. En somme, nos alliés luttent avec le îourage du désespoir contre un ennemi 'ormidable autant que tena.ee, et les premiers jours peut-être décideront du sort litime de la ligne de la Piave. Déjà l'artillerie austro-allemande commence à bombarder la plaine et les Premiers obus sont tombés à proximité 3e Bassano et de Trévise. Néanmoins, la situation, comme l'a léclaré hier M. Orlando, tant à la Cham-n-e qu'au Sénat italien, est relativement : :atisfaisante, puisque la ligne de la Piave tient en dépit d'un concours de ; inconstances extraordinairement défa- 1 arables. Parmi celles-ci il faut faire la part :rès large à la clémence persistante du ' :°mps, qui constitue certainement un des < Avantages les plus précieux dont bénéfi- < rient nos ennemis. : Dans son discours, le Premier Ministre italien a remercié les alliés de l'Italie 1 3-î leur concours spontané, et les paroles ] 3u ministre nrovoolièrent une manifesta- 1 tion enthousiaste englobant la Grande-Bretagne, la France et les Etats-Unis. Dans la suite de son allocution, signor Orlando a rappelé qu'alors que les Alliés snt défini leurs buts de guerre, les Puissances Centrales ont soin de céler les leurs "derrière un nuage à travers lequel on aperçoit des appétits plus ou moins insatiables et des intentions plus ou moins menaçantes selon que les fortunes de la guerre leur sont plus ou moins favorables. ' ' Ls passage le plus intéressant du discours de M. Orlando est celui qui traite de la question des droits des peuples de décider de leur sort, et des conditions de paix. En oe qui concerne le premier point, la liberté future de l'Italie dépend en grande partie, a dit le Premier, de celle qu'auront les races de l'empire des Habsbourg de décider elles-mêmes sur leur sort. L'Italie se rallie, a-t-il ajouté, à la future organisation de l'Europe sur ces bases, mais, entretemps, "consciente que toute nation qui déserterait son poste en oe moment se couvrirait de houte et signerait son arrêt de mort, l'Italie est fière de lutter pour une cause juste e,t garde foi dans le triomphe de la liberté et de la justice." Le vote de confiance dans le gouvernement a été adopté par 274 voix cojatre-65, les socialistes, dits officiels, votent contre. Le léninisme ne trouvera pas, croyons-nous, beaucoup d'adeptes dans l'Eu -ope occidentale, où le prolétariat est heureusement plus avancé, au point de vue intellectuel, qu'en Russie. Les dernières nouvelles de Pétrograd parlent de combats à Rostoff sur le Don et à Bielgorod, mais les renseignements sont confus et trop contradictoires pour qu'il soit possible d'en tirer une indication sérieuse, à plus forte raison une conclusion. Quant à l'Assemblée Constituante, slle s'est ajournée, faute de quorum C'est l'abstention des délégués bolshévistes qui est la cause de l'absence du quorum (fixé à 400 par le Gouvernement) ît il semble bien que l'abstentionnisme constitue la forme de sabotage adoptée oar le gouvernement et les Soviets pour paralyser la Constituante, que l'un et les lutres craignent de voir ravir ou tout au noins de disputer le pouvoir. Signalons encore, à propos de la Russie, que la Rada de l'Ukraine s'est assurée l'appui des cosaques et que l'Ukraine indépendante englobera le port d'Odessa. L'Ukraine, qui compte quarante mil-ions d'habitants, est résolue, il convient 3e le rappeler, à n'agir qu'en acoord avec :es Alliés. La situation sur les autres fronts est nchangée. Le maréchal Haig donne des détails sur les combats autour de Bullecourt et 3e Riencourt, qui se poursuivent, les Allemands étant toujours les assaillants. Les correspondants de guerre nous apprennent qu'au total l'ennemi n'a reconduis jusqu'à présent que 500 mètres des ânq kilomètres de tranchées que nos illiés conquirent fin novembre. Signalons, à titre documentaire, que a République de Cuba, suivant l'exem-jle des Etats-Unis, a déclaré la guerre à 'Autriche-Hongrie. [A GUERRE EUROPEENNE OPERATIONS NAVALES Les pertes sur mer Les statistiques des ports français pour la semaine finissant le 8 décembre 1917 donnent 845 arrivées et 987 départs, contre 839 et 816 la semaine précédente.Un navire marchand français de plus 4e 1,600 tonnes a été coulé, contre qua tre (dont deux de moins de 1,600 tonnes) la semaine précédente. Trois navires marchands français ont été attaqués sans succès par des sous-marins ennemis, contre deux la semaine précédente. Aucun bateau de pêche français n'a été coulé, alors que deux de ces bateaux ont été perdus la semaine précédente. Le concours maritime des Etats-Unis M. Daniels, secrétaire de la marine, a déclaré, au cours d'une banquet offert à New-York, que les Etats-Unis d'Amérique avaient déjà ajouté 1,000 bateaux aux forces des Alliés et qu'ils étaient prêts à en fournir encore autant qu'il en faudra. OPERATIONS AERIENNES Nouveau raid sur Bruges Dans la nuit du 11 décembre, les aviateurs de la marine britannique ont exécuté un nouveau raid sur les docks du port du Bruges. Un appareil britannique n'est pas rentré. ' Les aviateurs britanniques ont abattr un Gotha et deux autres appareils ennemis et ont forcé trois aéroplanes ennemis à atterrir en mauvais état, au cours du combat de Bullecourt. Tous les appareils britanniques sont rentrés. Nombreuses expéditions françaises Entre le 10 et le 13 décembre,, les pilotes français ont abattu 9 appareils allemands. Dans la même période, 10 tonnes d'explosifs ont été jetés par les aviateurs français sur les aérodromes de Colmar et de Schlettstadt (au nord de Colmar), sur les dépôts de Logelbacl (près de Colmar), sur les usines de Rom-bach (à l'ouest de Schlettstadt), dans U région de Wavrille (au nord de Verdun), Chambley (au sud-ouest de Metz) et de Thiaucourt, sur les gares de Warmeri-ville, de Lunéviller Amagne et Lucquy. etc. D'excellents résultats ont été observés.Mercredi, des aviateurs allemands orn survolé Dunkerque et ont jeté des bombes, sans faire de victimes. Une victoire belge Le sous-lieutenant Braun, du service d'aviation belge, a abattu un aéroplane allemand daris le voisinage de Nieuport. Un tïïrigeabfe m uanniciue atterrit en Hollande Dés informations de Baarn (Hollande disent que mercredi, vers 6 h. 30 du ma tin, le dirigeable britannique no 26, por tant les couleurs françaises, a atterri Eemnes. Il n'y avait pas d'équipage bord, mais des cartes et des vêtement ont été trouvés dans la nacelle et tou fait présumer que l'équipage était britan nique. Le dirigeable était mû par de moteurs Daimler ae 12 et 14 cylindres qui sont intacts et qui étaient toujour en activité lorsque le dirigeable a tou ché terre. Dans sa descente l'aéronef endommagé des fils télégraphiques, de cheminées et des arbres. Un télégramme de Dordrecht dit qu'ur aviateur a été découvert, jeudi matin, près de Sliedrecht. On suppose qu'il ap partênait au dirigeable d'Eemnes. Il £ été amené à Dordrecht, où il a été interné.* # * Afin de protéger la frontière hollandaise, fréquemment bombardée par erreur par des aviateurs belligérants, le gouvernement néerlandais a décidé de faire surmonter les tours des églises des villages frontières du drapeau néerlandais. Toutefois, aucune mesure protectrice n'a été trouvée pour les heures de nuit. » nm —■gwwuuAUJuugg—o—Baww LES EVENEMENTS EN RUSSIE Pourparlers d'armistice repris Du esommuniqué allemand : Comme convenu, les négociations rela-tives à la conclusion d'un armistice qu: remplacera la trêve existante, commencent ce jour, 13 décembre, au quartier-général du maréchal prince Léopold de Bavière. Le communiqué autrichien contient une note semblable. Les combats dans !e Sud Des combats ont eu lieu dans les rue: de Rostoff-sur-Don entre Cosaques el troupes bolshévistes. Ces dernière: avaient l'aide des canons de chalutiers de la Mer Noire. Un autre récit dit que le général Kaledin assiège la ville. Une lutte violente continue près de Bielgoroei avec des pertes élevées de part et d'autre. L'ouverture de l'Assemblée Constituant Le 11 décembre, jour désigné pour l'ouverture de l'assemblée constituante s'est passé sans incidents violents. Le population avait considéré la journée comme un jour de fête, des drapeaus avaient été arborés, les magasins étaient fermés. Bien qu'une réunion plénière n'ait pa; eu lieu et ait été remise jusqu'à ce que les membres se considèrent comme assez nombreux pour former un quorum, la réunion du 11 décembre n'en manque pas moins la date officielle de l'ouverture de la constituante russe. M. Schroèder, le maire de Pétrograd, présidera la réunion, composée de députés cadets et socialistes révolutionnaires, qui se tint dans le grand hall du palais de Tauris, et déclara la session ouverte. Les Bolshévistes ont boycotté l'assemblée; pas un de leurs membres ne fut présent : on sait que le gouvernement bolshéviste a décrété que l'assemblée ne serait pas valablement constituée avant que 400 membres ne soient présents ; en ordonnant de nouvelles élections dans • différentes circonscriptions qui ne lui ont pas été favorables et en interdisant aux députés bolshévistes d'être présents, il essaye de retarder le plus longtemps possible les travaux de la constituante; il use aussi d'autres moyens, tels que l'arrestation des députés. Trois de ceux-ci, ls prince Dolgoraky, M. Kokushkin et M. Shingareff ont été arrêtés. Le journal bolshéviste "Pravda" dit: "La seule assemblée constituante qui sera reconnue par les ouvriers, les soldats, et les paysans, est celle qui leur donnera du pain, la paix et la terre. Mais la révolution d'octobre ayant brisé la puissance des capitalistes et des propriétaires, et détruit les conventions ra-paces des impérialistes alliés, a mis au pouvoir un "gouvernement" des com- • missaires du peuple qui a accompli la volonté des comités ouvriers, soldats et paysans, assurant le ravitaillement des vivres et ouvrant les négociations pour . la paix. La tâche de l'assemblée constituante sera de continuer et de consolider les travaux victorieusement commencés par la révolution d'octobre, et le "gouvernement" qui en est résulté. La nation ne reconnait qu'une loi, la "dé-l fense de ses intérêts," et ceux qui refu- • sent d'obéir à la loi, seront contraints de ■ s'y soumettre par la force." L'attitu<3e des Bolshévistes envers la : prochaine assemblée ne saurait être plus ; clairement définie. Il faudra qu'elle se : soumette. Entretemps, sa réunion est - ajournée "sine die." Prisonniers civils allemands relâchés , Un télégramme arrivé à Christiania dit que tout un train de prisonniers civils allemands, spécialement des femmes , et des enfants, sont arrivés de Russie a Haparanda et retournent eji Allemagne. Arrestation de Cadets Lénine a signé un décret annonçant la prochaine arrestation des chefs du ■ parti des cadets qui seront traduits devant les tribunaux révolutionnaires. Ce décret charge le Soviet local de surveiller ce parti accusé de complicité avec les • généraux Korniloff et Kaledin dans une ■ guerre anti-révolutionnaire. La grand'mère de la révolution arrêtée La grand'mère de la Révolution russe, Mme Bresohko Breschkaovskaïa, âgée de 80 ans, qui avait été reçue triomphalement à Pétrograd par Kerensky et par toute la population, a été arrêtée, sur ( l'ordre de Lénine, et de Trotsky, comme ennemie du nouveau régime. Diplomates russes révoqués Trotsky a publié un décret révoquant tous les consuls, envoyés, attachés, etc., de Russie à l'étranger, et les dépouillant de leur droit à la pension pour n'avoir pas répondu aux télégrammes qui leur avaient été envoyés, demandant leur assentiment de reconnaitre la direction et l'autorité des Soviets, en conformité avec les principes du programme du second congrès de toutes les Russies. A Pétrograd le Sénat a été dissous par la force. Des soldats bolshévistes l'ont occupé, ainsi que les, tribunaux militaires et les tribunaux de commerce. Les commissaires du peuple ont lancé un appel aux "frères" cosaques, leur promettrant des terres, et leur demandant d'arrêter les généraux Kaledin, Korniloff, Dutoff, Kanauloff et leurs complices. LE PERIL SOUS-MARIN —— « Sir Eric Geddes, premier lord de l'A-: mirauté, a fait à la Chambre des Communes une importante déclaration sur la ; construction et la réparation des navires, deux des principales armes de défense ; contre la campagne sous-marine. 11 a fait un appel énergique aux hom mes et aux femmes non directement occupés au travail de guerre pour qu'ils aillent travailler dans les chantiers de navire. Il dit que les besoins en navires marchands étaient plus grands qu'ils ne l'avaient été jusqu'ici dans la guerre, car la menace des sous-marins est tenue en échec, mais non pas maîtrisee. Les navires qu'on construit ne compensent pas encore les pertes. Il nous faut plus de navires, encore plus de navires. Nous avons maintenant l'acier, et il nous faut les hommes. LA CATASTROPHE D'HALIFAX On annonce officiellement que le nombre de personnes tuées dans la catastrophe d'Halifax est de 1,226, dont 701 ont été identifiées. Une erreur dans îa transmission de dépêches avait fait dire hier que le nombre des victimes dépassait 10,000. C'est vraisemblablement, 1,000 qu'il fallait lire. AUTOUR de la GUERRE ALLEMAGNE -— Suivant le "Matin" le Kaiser a envoyé une dépêche à l'ex-roi Constantin, disant: "Patientez encore un peu. Vous retournerez bientôt dans une Grèce libérée et agrandie. BELGIQUE — M. Yénizélos, accompagné de M. Romanos, ministre de Grèce en France, a fait une visite hier au Roi des Belges. CUBA —• La Chambre des Représentants cubaine a adopté une résolution déclarant que l'état de guerre existait entre l'Au-triche-Iiongrie et la République de Cuba. ESPAGNE — Le cabinet espagnol a décidé de soumettre prochainement à la signature du Roi un décret ordonnant la dissolution des Cortés et la convocation d'une élection générale. Un projet de loi d'ammistie sera soumis aux nouveaux Cortés. ETATS-UNIS — Le département de la guerre annonce qu'une explosion s'est produite à 1a. Compagnie des Aciéries de Bethléem, à Newcastle (Pennsylvanie). L'explosion s'est produite hier, à 9 heures du matin. On croit qu'il y a des dégâts et des victimes, mais les détails manquent. GRANDE-BRETAGNE —Une convention a été signée entre la Grande-Bretagne et l'Italie prévoyant que les sujets britanniques d'âge militaire en Italie et les sujets italiens d'âge militaire dans le Royaume-Uni devront ou rentrer dans leur pays ou' servir dans l'armée du pays où ils vivent. — La création d'un ministère du recrutement aux Indes a donné de bons résultats. Au cours des quatre derniers mois le nombre des recrues a été triple de celui donné par la période correspondante de l'année précédente. PORTUGAL — Le nouveau cabinet portugais a été constitué comme suit: Président du conseil et ministre de la guerre et des affaires étrangères, le major Sidonio Paes; intérieur, le capitaine Machado Santos; instruction publique, M. Alfredo Magalhaes; justice, M. Moura Pinto; travail, le capitaine Feliciano Costa; marine, M. Aresta Branco; commerce, M. Xavier Esteves; finances, M. Santos Viegas; et colonies, M. Tama-gnini.SUISSE ■— M. le Dr Félix Calonder, conseiller fédéral, qui prononça un discours mémorable sur la neutralité suisse, le 25 novembre dernier, a été élu, hier, Président de la Confédération suisse pour l'année $ prochaine. M. le Dr Millier, conseiller fédéral, a été élu vi(3e-président. M. le Dr Haab a été élu exmseiller fédéral en remplacement de M. le Dr Louis Forrer, qui a pris sa retraite à l'âge de 72 ans. M. Forrer a été nommé directeur du Bureau central pour les transports internationaux par chemin de fer. Son remplaçant au Conseil fédéral, M. Haab, était ministre de Suisse à Berlin depuis février dernier ; il est très compétent eu matière de chemins de fer.

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