L'indépendance belge

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02 February 1917
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SSème aante. No 29 L' INDEPENDANCE ROYAUME-UN! : ONE PENNY BELGE. CONTINENT: 15 CENTIMES CHOLLANDE: ft CENTS) ADMINISTRATION ET REDACTION: , 11» PLACE DE LA BOURSE. IICWnDCHI O CPVDIPP 1Q17 f3 MOTS 9 SHILLINGS Ti _ , TUDOR HOUSE. TUDOR ST., LONDON, E.q BUREAU A PARIS • VENDREDI 2 FcVHIcK 1317, ABONNEMENTS J 6 MOIS* 17 SHILL'NG S l CONSERVATION PAR LE PROGRÈS TELEPHONE: CITY 3960. TELEPH ; 11* *;®| ot En vei te à Londres a 3 h. le jeudi 1 fev. '1 : an. m shillings.'| I LA SITUATION. Jeudi, midi. L'Allemagne estime n'avoir ]Das suf fis am m eut écœuré le monde par la cruelle sauvagerie dont elle n'a cessé de. faire preuve, depuis le début de la guerre. L: '.•ste de ses crimes n'est pas encore compléta «b les hommes qui ont charge ck ses destinées déploient-, dans l'imagina lien de forfaits inédits, un esprit de ressource dont personne ne songe à leur con-H' - rester la supériorité. La dernière trouvaille de nos ennemis ,1 élans cet ordre d'idées mérite qu'on s'j ■ arrête, car si les Allemands exécuté®l 1 les menaces qu'ils viennent de proférer, I r -t provoquent les représailles qu'elles ap %peltent, nous allons au-devant cî'bor 1" ••surs dont l'humanité entière aura s F Dans une note a.u gouvernement fcri-f tsnnique, la gouvernement allemancl 1 'affirmant qu'il possède des preuve-•ojivamcanfces que- dans certaines circons-anpes des navires hôpitaux ennemis onf été utilisés pour 1® transport de muni-lions et de troupes, preuves soumises pai \ oie diplomatique aux gouvernement: britannique et français," annonce qu'il < déclaré à cette occasion que la circulatioi des navires-hôpitaux entre Ushan; (Brest) Land's End (extrémité sud-quesi de la côte anglaise), Flamborough Heac (au nord de Hull), et Terschelling (ex trémitc nord-est de la côte hollandaise) c'est-à-dire dans la Manche et dans un* glande partie de la Mer du Nord, serai! dorénavant interdite ! En d'autres ter mes, les Allemands nous avertissent froi dement qu'à l'avenir ils torpilleront le: navires-hôpitaux avec la même absence d< scrupules avec laquelle ils coulent les navires marchands, car an ne voit, pas bien quelle autre sanction ils entendent donner à leur menace. Lès motifs qu'invoque FAl;femagn< pour. essayer d© justifier s*es actes criminels sont, faut-il la dire, inexistante e-jusqu'à présent les cabinets de Lcndr-e ■ et. de Paris n'ont pas reçu la communica tion diplomatique annoncée. Dès à pré sent le gouvernement britannique dénie de la façon la plus formelle que des na vires hôpitaux aient été utilisés pour 1< transport de troupes ou de munitions oi contrairement aux stipulations des Con ventions de La Haye et de Genève suj a guerre maritime. Dans ces conditions, et vu la menace contenue dans la Note allemande, le gou veruement britannique a prié le gouver nement de Washington d'informer qu'ei cas d'exécution de cette menace, les au torités compétentes britanniques exerce ront des représailles. D'autre part, le gouvernement allemand a fait remettre aux représentant: diplomatiques des Puissances Neutres une Note dans laquelle il annonce se volonté de poursuivre une guerre mari tinie "sans restrictions" pour punir le. Alliés d'avior repoussé les offres de pais allemandes ! Avec un bel aplomb, le gouvernement impérial affirme qu'il est obligé, poui auvegarder l'existence cle, l'Allemagne), de continuer la guerre qui lui a été imposée une fois de* plus, en utilisant les armes dont 'elle dispose, et- que, par conséquent, elle est contrainte d'abandonner les restrictions imposées jusqu'à présent à l'usage de ses forces navales. De plus, le gouvernement impérial demande aux Etats-Unis, en vue d'éviter de; acrific-f > humains, de mettre en garde les navires américains de ne pas franchir les zones dangereuses indiquées dans un < I ccume n t-anne s e. Les mesures nouvelles entrent en gueur à la date du 1er février, et sei les navires neutres entrés dans les 7.01 indiquées " avant 1? 1er février serai pour autant qu'il soit possible, protège L'Allemagne inaugure ainsi une ca pagne sous-marine plus rigoureuse) plus inhumaine encore que cél-ie- pra quée jusqu'ici et il est clair qu'elle reculera devant rien, pas même deva une rupture des relations diplomatiqi avec le3 Etats-Unis, pour atteindre but qu'el-e s'est- proposé. Nos ennemis s'imaginent que le soi marin est l'arme, qui leur permettra vaincre, et c'-cst ce qui explique une- ; titude qui frise la folie. Dans nn télégramme officiel daté Berlin, nos ennemis affirment avoir cc lé, depuis le début de la guerre jusqr la fin 1916 des navires ennemis d'un te nage total de 4,021,500 tonnes et des 1 vires neutres d'un tonnage total 537,000 tonnes. Les pertes de la mari marchande britannique seraient-, d'ap ce télégramme, de 3,069,000 tonnes, s 15 p.c. environ du tonnage total de flotte marchande britannique avant guerre. Les naviie3 alliés internés dans ports des Puissances Centrales représ* 1 tent 189,000 tonnes, dont 173,500 s partenant à la marine marchande b tannique. Le- mois de décembre 1916 aurait e s'il faut- en croire la. statistique al . mande, le plus désastreux jusqu'à . jour, le total des navires alliés (nn s chauds) coulés représentant un total s 329,000 tonnes. Rappelons à ce propos que l'Allen gne avait perdu, au 1er janvier 1917, total dè 409 navires, dont 152 détru et 257 capturés et utilisés par les Alli . représentant 1,260,000 tonnes s 5,200,000, ou 24p.c.du tonnage total q , possédait !'Allemagne avant la çuem Depuis la guerre, les chantiers n ritimes du monde entier, travaille - fiévreusement à remplacer le tonnage 1 s truit et l'Allemagne a fait, dans cet ore - d'idées, un effort considérable. Le Bure > Veritas estime que de 1914 à 1916 l'j 1 lemagne a coustruit 676,996 tonnes . qu'elle a sur chantier 900,000 tonnes, • qui équivaudrait à dire que nos enner auront, avant peu, rempli, et au de > les lacunes creusées par la guerre di - leur flotte marchande. Il y a lieu de fa . remarquer que parmi les navires nouv ! lement construits par nos ennemis s' . trouve un de 56,000 tonnes* deux 35,000, un de 32,000, trois de 22,0( neuf de 18,000, cinq de 17,000, deux 16,000 et vingt-quatre de 13,000 > 9,000 tonnes. Nous 11e disposons ] : de chiffres officiels nous permettant d'j diquer exactement- l'effort fait pat-Alliés sur ce terrain qui, au point de v économique, a une si haute portée, m nous savons que ni en Grande-Bretag ni en France cette question n'a été pi due de vue. Les événements militaires peuvent résumer en quelques phrases. Devant Riga, les Allemands ont pi gressé légèrement au prix de pertes : riéuses; dans les C'arpathes, secteur Jacobeni, les Russes ont remporté ■ nouveau succès; les troupes brit&nniqi sur l'Ancre, les Français en Lorraine le; Belges à Het-Sas, ont repoussé des : taques allemandes dirigées contre . tranchées et les avant-postes alliés; dans le Trentin ainsi que sur le Carie froid intense (28 deg. sous zéro) n un frein à l'ardeur des combattants. INTERMÈDE ÉPISTOLAIRE. Bombardement épistolaire — feu croi sé de notes—tels sont dans le secteur diplomatique les événements saillants de la semaine écoulée. La Note des Alliés au Président Wil-son a répondu à ce qu'on en attendait: claire, précise, complète, elle 11e laisse place à aucune équivoque et forme, à cet égard, un contraste saisissant avec la Note des Empires du Centre, fourrée de réticences et d'ambiguités. Après avoir rappelé les rétroactes de la guerre et souligné la volonté d'agression de l'Allemagne et de l'Autriche, "pour assurer leur hégémonie sur l'Europe et leur domination économique sur le monde," la • Note de l'Entente aborde avec une franchise absolue la question posée par le Président Wilson sur les "buts de guerre" des belligérants et qui embarrasse si fort le bloc central. Les développements de la Note sur ce point, dépourvus de tout artifice, sont- conformes aux prévisions et constituent la paraphrase de la formule lapidaire de Lloyd George : Sanctions, réparations, garanties. Nous pouvons relever avec satisfacti le passage concernant la Belgique c figure en tête du programme de- revf dication dfes Alliés: "Le monde civil sait, dit la Nate, que nos buts de guei impliquent de toute nécessité et en pi mière ligne, la restauration d« la Belj que, de la Serbie, et du Monténégro les dédommagements que leur sont dus Vient ensuite un c*posé succinct : plan; de réorganisation de- l'Europe bi sur "la restitution des provinces ou ti ritoire autrefois arrachés aux Alliés p la force ou contre 1© vœu des pepù tions; la libération des Italiens, c Slavs, des Roumains et des Tchéco-S vaques de la domination étrangère; 1'; franchisse-ment des populations sou mi: à la sanglante tyrannie des Turcs; le 1 jet hors d'Europe de l'empire ottoma décidément étranger à la civilisation e ci-dentale.", La Note exclut formellement, de part- des Alliés, tout dessein de "po.i suivre, comme on l'a prétendu, l'exti mination de® peuples allemands et le disparition polilique," et elle témoigne 'du souci "d'assumer la paix sur les principes de liberté e t de justice et sur- la fidélité inviolable aux obligations internationales.La Note spéciale rédigée par le gouvernement belge est, en même temps qu'un rappel eh douloureux calvaire gravi par notre nation infortunée, un licmmage ému à a générosité du peuple américain qui, "liepuis le commencement de la guerre, a marqué au peuple belge opprimé sa symjathie la plus ardente." Ce témoignage public de gratitude s'applique particulièrement au comité américain, la "Commission for Relief in Bel-gium," dont on 119 saurait trop louer l'activité bienfaisante en vue d'assurer le ravitaillement de nus malheureux compatriotes.La remise de ce document diplomatique coïncide, à quarante-huit heures près, avec le dépôt d'une nouvelle Note des gouvernements allemand et autrichien qui a été communiquée aux représentants des Etats neutres à Berlin et à Vienne. L'Allemagne essaie, une fois de plus, en travestissant les faits, de rejeter sur les Alliés la responsabilité d'avoir déchaîné la guerre et d'en vouloir la prolongation. Reprenant un des thèmes favoris sur lesquels elle a, depuis quelque temps, exécuté le plus grand nombre de variations, elle affirme n'avoir pris les armes que "pour la défense do sa, liberte et de son existence." Tandis que les méchants Alliés veulent son "anéantissement," elle ne poursuit epie des buts purement défensif-s, et ces buta, dit-elle, "sont atteints." L'occasion est belle, pour le président Wilson, de prendre acte de cette déclaration et d'en tirer la conclusion qui s'impose eu invitant l'Allemagne à prouver la sincérité de ses in! tentions par l'évacuation des territoires qu'elle occupe; ce seraib-le moyen vraiment décisif d'ouvrir la porte aux pourparlers de paix. La Belgiqi. a, une fois encore, leg u uit v ,- a; _> . àï. t.a Violation de la neutralité belge, tenue par le chancelier lui-même, dont- l'histoire a enregistré l'aveu, pour "un acte contraire au droit des gens" dont il est dû réparation, comment désormais la justifier ? C'est décidément la tache de sang de Macbeth que rien ne parvient à effacer. Ah ! l'Allemagne sait bien où le bât la blesse, elle ee-nt monter autour d'elle le flot grossissant cîo la réprobation du monde civilisé, elle n'ignore pas qu'ellee-st condamnée sans rémission par le verdict de la conscience universelle... 11 n'importe ! à tout prix elle entend sa décharger de cette responsabilité qui l'enveloppe et l'étreint comme une ■tunique de Ne s su s, et avec une tranquille audace elle affirme que c'est l'agneau qui a provoqué le loup. Elis réédite la fable absurde, imaginée poulies besoins d'une cause indéfendable, de la Belgique violant sa propre neutralité en concluant une convention militaire avec l'Angleterre et la France. Cent fois déjà la calomnie a été percée à jour. On sait en effet que non seulement pareille convention n'a existé, mais qu'elle n'a même pas été envisagée et que. tout se. réduit à des conversations, amorcées par l'attaché militaire anglais, sur l'éventualité de mesures protectrices à prendre en cas de violation du territoire belge. C'est la-dessus que l'Allemagne a bâti une sombre histoire de trahison, dans le but de discréditer sinon de déshonorer la Belgique" aux yeux des neutres. Ceux-ci à l'usage desquels sout rédigées toutes ces formules retentissantes: guerre "imposée" à l'Allemagne dont on projette "l'anéantissement," Belgique coupable et punie— ceux-ci, même les moins clairvoyants et les plus rebelles à l'évidence, 11e finiront-ils pas par se dire: "qui trompe-t-on ici ? C'est pourquoi la Note spéciale du gouvernement belge-, se référant simplement à la vérité historique, n'est pas un document superflu. On ne saurait trop le répéter : la Belgique, forte d® sa conscience pure, fidèle jusqu'au sacrifice à ses obligations internationales, incarne le droit outragé et apparaît comme la protestation vivante contre les abus de la force. A la face du monde civilisé et pour l'édification des neutres, elle atteste une fois de plus et la justice, de sa cause et l'iniquité dont elle est victime. «£• •* Le message du Président Wilson. Le message adressé par le Président Wilson au Sénat américain est un document d'ordre à la fois juridique, philosophique et politique appelé à susciter les commentaires les plus divers et 'es plus passionné?. Il était à prévoir que le Président Wilson 11e renoncerait pas û son intervention eu faveur de la «paix, et que !?s Notes de l'Entente et des Puissances centrales ne clôtureraient pas la d'scus ion; i semble, au contraire, qu'elles 11'aieni fait que l'amorcer et qu'il faille s'atten dre à voir se dérouler le débat dans tout* son ampleur. Cette fois, sans interpelle] directement les belligérants, M. Wilsoi expose devant la Haute A. semblée amé ricaine des projets pacifistes dont- la portée dépasse de beaucoup l'enceinte où il: ont été développés et dont le retentisse ment ne peut manquer d'être considéra ble. En persévérant dans ses initiative: pacifistes, en voulant mettre un terme ; la guerre qui ensanglante le monde de puis deux ans et demi, nul doute qu'i 11'obéisse aux mobiles les plus élevés e. aux préoccupations les plus nobles, san même qu'il y ait à rechercher s'il fait faire une part au désir, d'ailleurs légi time, d'attacher son nom à l'œuvre gran diose de la pacification de l'Europe. Si, parmi les idées maîtresses qui for ment la trame du message présidentiel quelques-uns appellent les réserves le, plus formelles, il en est beaucoup d'au très, par contre, qui doivent recueilli] l'adhésion de tous les esprits libéraux : c'est ainsi notamment que l'on s'accor dera avec M. Wilson pour réclamer l'éga lité des droits pour toutes le nations petites ou grandes — la liberté des com muiiications'et des débouchés sur la mei pour tous les Etats—la limitation géné raie des armements—le droit absolu de: peuples de disposer de leurs destinées— la création d'une Ligue des Nations er vue de garantir la paix et la justice dam le monde. Quand il préconise une paix "digne d'être garantie et préservée, une paix qu recueillera l'approbation de toute l'hu inanité," ce sont là de sages paroles cii gues d'être méditées; quand il proclame que cette paix "doit reconnaître et accep ter le principe que-les gouvernements re çoivent tous leurs pouvoirs du consente ment des peuples gouvernés et qu'i n'existe nulle part aucun droit qui permette de transférer les peuples cle poten tat à potentat comme s'ils étaient uni propriété," comment ne pas souscrire pleinement à un vœu aussi conforme l l'idéal démocratique qu'à la justice 111 ternationale ? Quand enfin il demande "qu'une puissance soit créée qui garan tisse la durée des arrangements et qu soit plus forte qu'aucune nation mainte liant engagée dans la guerre, ou qu'au cune alliance déjà formée ou projetée, de telle sorte qu'aucune nation ou qu'aucui groupe de nations 11e puisse la domine! ou y faire échec," nous ne pouvons qu: nous rallier à cette suggestion, encore que la formule qui l'enveloppe soit biei vague et demande à et-re prccisee; ca I quelle serait la puissance internationale assez forte pour rappeler et surtout pour contraindre au respect de leurs engagements les nations qui jusqu'ici les ont impunément violés ; sans même qu'une voix autorisée sa soit fait entendre pour élever la pret"-talion de la conscience universelle-1 Le silence- observé par le président Wilson lui-même lors de l'agression dont la Belgique a été la victime, n'est-il pas 5 à cet ég-ard . singulièrement démons-' t r-atif ? I Tout ffen reconnaissant qu'il appartient aux belligérants seuls de régler' ; les clauses du traité de paix et que l'intervention cka Etats-Unis ire devra se produire que pour élaborer le futur-statut pacifique du monde, M. Wilson essaie de dégager les éléments d'un arrangement durable et, à son sens, la première condition est qu'il n'y ait ni ' vainqueurs, ni vaincus. "La paix, cïit-il, deit être une paix sans victoire." . C'est, à coup sur, la partie du message que sera le plus vivement discutée et la plus froidement accueillie par l'opinion publique européenne. Un coup nul, une, paix boiteuse, une cote mal taillée ' entre les frénésies pangermanistes et les . aspirations de l'Entente, est-ce vraiment le moyen que M. Wilso-n croit , efficace pour atteindre le but qu'il poursuit ? Une paix blanche ne se-t rait pas la paix organisée dont il sou-, haite voir établir les assises durables. L'impérialisme germanique botté, cuirassé et casqué 110 désarmerait pas et continuerait à couvrir l'Europe et. le monde de son ombre menaçante. D'autre pari, comment une paix sans victoire apporterait-elle les jusies réparations dues aux pays ravagés et rançonnés comme le nôtre ? Qui dédommagerait la Belgique des ruines matérielles qui.s'y accumulent depuis deux ans et demi ? Qui panserait nos blessurés industrielles et commerciales ? Sans indemnité, comment restaurer notre vie économique -et relever note1* crédit? Lors donc que l'on tente d'adapter les modalités théoriques de la paix, telles qu© les conçoit le Président Wilson, aux conditions positives de la guerre actuelle, 011 mesure toute la distance qui sépare le domaine purement spéculatif du rude terrain de la réalité. La partie la' plus curieuse du message et peut-être même la seule vraiment originale réside dans le projet d'extension de la doctrine Monroe aux relations mutuelles cle tous les Etats du monde. Si le lecteur veut bien nous suivre, nous eu ferons prochainement l'objet d'un examen spécial. JULES ' COUCKE. LETTRE DE RUSSIE. KDe notre correspondant.) Pour les victimes de la guerre. Le "Cri de détresse" de Maeterlinck publié dans le "Figaro," et les appel: parus dans 1' "Indépendance Belge" et faveur des enfants belges ont vivemen ému nos compatriotes de Russie. La durée inattendue de la guerre e le régime cruel auquel les occupants on soumis notre malheureuse patrie son réellement pour la Belgique une epreuv 1 imméritée. De plus l'avenir du pays, 1: jeunesse, l'enfance courent un grane péril. Il est temps que ces appels soient en tendus. Sans doute les comités de ravi taillement belges, américains et autre: et le gouvernement belge ont fait beau coup pour soulager les infortunes de tan de nos compatriotes et sauvegarder h santé publique. De tous les pav: sont venues des souscriptions nombreuses, importantes. Nos cornpa triotes de Russie ne sont pas restés ei arrière. Des souscriptions ont été cen tralisées à Pctrograd par un comité spécial en faveur des Victimes civiles de 1.' guerre. Le cercle belge de la même ville a recueilli d'importantes souscrip tions pour les prisonniers belges, soldat: et civils, en Allemagne. Dans d'autre: centres de l'empire, de fortes somme: ont été recueillies. Nous avons pi juger, d'après des listes publiées par le cercle belge de Pétrograd, que beau coup de nos compatriotes ont fait leui devoir. . L'enfance belge. A présent que de nouveaux appel: sont lancées c «.faveur de l'enfance belge il faut faire un nouvel effort. Il y a er Russie (comme au Canada* aux Etats Unis d'Amérique, en Argentine, ai Transvaal, en Egypte, et en d'autre: pays encore) de nombreux Belges arrivés à de belles situations. Quelques uns ont acquis d'honnêtes fortunes d'autres une large aisance. Nous pensons que le meilleur moyet est de créer de nombreux comités Iocau> clans les principaux centres où résiden les Belges et surtout dans les diverses agglomérations industrielles où la population belge est importante. C'est le plus ' sûr moyen d'attendre tous nos compatriotes. Mais tous les comités locaux t devraient envoyer les souscriptions recueillies, avec listes justificatives, au Comité central de Pétrograd, qui, grâce L à l'intervention de la Légation de ; Belgique. peut obtenir de la L chancellerie des Opérations de : Crédit du Ministère des Finances des 1 transferts de roubles au pair pour l'é-' trang-er, c'est-à-dire sans perte cle change. C'est là un signe décisif de la bienveillance du gouvernement impérial -à l'égard des Belges. Le Comité central publierait ensuite les listes cle souscriptions.Les premières souscriptions émanaient des Russes- et d'étrangers aussi bien que des Belges. Nous pensons qu'étant donné le grand nombre de réfugiés et les infortunes à charge des Russes, des Polonais, des Arméniens, il faut éviter de s'adresser à ceux-ci. Mais, dans diverses entreprises russo-belges, il y a des étrangers qui doivent toute leur fortune aux Belges, les uns ayant fait leurs études en Belgique, d'autres occupant dans des entreprises belges des situations lucratives largement rémunérées et dotées de jolis tantièmes. Si ces étrangers reçoivent un appel, une circulaire, nous pensons qu'ils 11e pourront pas ne pas participer à une pareille œuvre de bienfaisance; ce sera, au fond, de leur part, témoigner un peu de reconnaissance à la Belgique pour le bien qu'elle leur a ; fait. Xous disons qu'il ne faut plus s'adresser aux Russes. C'est qu'il y a en Russie tant de réfugiés des provinces occidentales (Pologne, Lithuanie, etc.), et surtout d'Arménie. Sans doute il y a, parmi eux, des hommes pouvant travailler, mais il y a tant de vieillards, de , femmes, d'enfants. L'Arménie turque a particulièrement souffert. Ici le meur-1 tre et le pillage ont été systématiquement organisés. Nous avons deiià dit que le nom

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