L'indépendance belge

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14 February 1914
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s.n. 1914, 14 February. L'indépendance belge. Seen on 05 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/cf9j38md4g/
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lO Centimes CN B£i.ciaus ST A PARiS " 85' ANNÉE Samedi 14 février 1914 ADMINISTRATION ET RÉDACTION 1 "î'v rue des Sableia BruieHo# BUREAUX PARISIENS : 11, place de ia Bours# ABONNEMENTS ; ÉDITION QUOTIDIENNE 5EL6I0BH. Il» m 20 ft G nois; 10 fr. 3 isats, 5 fr. LliïEMBaUKlSf.-Cj - 28 fr » 5 If. » 8 fr. nrajmsEB » «ir. » 22 ir. » Bfc ÉDITION HEBDOMADAIRE intirn!iio32ie et Mn-sun 10 PAGES, PARAISSAIT LE MERCXIEM Va an.. «K franeâ gll mois,,, 13» IVcuc» L'INDÉPENDANCE 343 ictemedi 14 février 1914 Les annonces sont reçues s A BRUXELLES : ans bureaux <iu jou' jal» a PARIS : il, place de la Bourse, A LONDRES : chez Mil, Jonn-F. Jones'<& C3, no Snow Hiîl, 2, C.-, à ? Agence Havas, n° 113» Cheapside E, C. ; et chez Neyroud <% fils. LfcL n°s 14-18, Queen Victoria Street. ei T. B. Bro^a, Ltd. a» 163, Queen Victoria Street. » AMSTERDAM : chez Nijgh&Van Ditmar, Rokia, 2m &. ROTTERDAM : même rirme, Wynhaveri. 413, j£I ALLEMAGNE, EN AUTRICHE-HONGRIE et £& SUISSE, aui Agences de ia Maison Rudolf 2V ITALIE r chez MM. Haosenstcin & Vogler, à MilaiL. Turin et Rome. ' • tèàSïEW-YORK : T,B, Browne, Ltd, East 42^ Stre&# ïbois ediuobis eah jùol. — six vâcxa BELGE COSSE&vatïûï vas ie peocufa Édition du soir Aujourd'hui : Revue politique. LA QUESTION DES ÎLES ET LA FRONTIERE D'ALBANIE. — Les habitants d'imbros. — Essad paclia s'embarque pour l'Italie. — Appel à l'union des Albanais. — Essad pacha en Italie. En Angleterre. — Les incidents sud-africains aux Communes. — Nouvel attentat des suffragettes. En Russie. — La démission de M. Kokov-tzdîf. — Son successeur. — Autres modifications dans le cabinet. En Turquie. — La. situation financière. — Les réformes en Anatolie. Lettre de Russie. Notes du Jour, par J.-B. En France. — L'Mipût sur le revenu ail Sénat En Belgique. — Les cléricaux et leur programme.Chronique mondaine. Informations financières et industrielles. — Nouvelles diverses de nos correspondants.Les dépêches suivies de la lettre A sont celles qui ont paru d'abord dans notre première édition, publiée à 4 heures de l'après-midi : les dépêches suivies de la lettre B sont celles qui ont paru d'abord dans notre deuxième éditio: publiée à 6 heures du soir; les dépêches suivies de la lettre C sont celles qui pi paxu d'abord dans notre troisième édi tion, publiée le m-a'in. BRUXELLES 13 février Revue Politique Le chancelier de l'empire allemand ■Vient de prononcer à la seance annuelle du conseil de l'agriculture allemand un discours dans lequel il traite spécialement de la politique intérieure cte J'empire. Un ^el discours emprunte une grande importance aux circonstances, puisque les événements qui se sont,produits à la suite des incidents de Saver-i-uei ont prouvé qu'un réel malaise pèse fs\U" les milieux politiques allemands. Les attitudes très différentes que te chancelier de l'empire eut au Heichstag et à la. Chambre' des Seigneurs de Prusse; le tilâme qui lui fut adressé par la majorité du lieichstag, le langage qu'il tint Saprès que le Kaiser l'eût reçu en audience à DonaueSchingeft; enlin, le triomphe absolu de l'autorité militaire sur l'autorité civile, tout a révélé un état d'esprit .assez inquiétant et l'on a pu se .demander si l'Allemagne - démocratique »t l'Allemagne impérialiste n'étaient pas irrémédiablement divisées. M. de Bethmann-Holliveg a posé nettement la question. Il a déclaré qu'il n'essayerait, pas de dissimuler les difficultés de la situation intérieure — difficultés qu'il attribue à l'orgueil de la social-démocratie,orgueil démesurément grandi par les succès électoraux des socialistes. Pour M. de Bethmann-Hollweg, aucune entente.n'est possible avec ce parti parce qu'il tend à saper les fondements jde l'empire et .de la monarchie. Aussi le chancelier a-t-il posé cette question : « Devons-nous essayer de lutter contre les tendances démocratiques en ravivant les vieilles passions particularist.es? » A cette question il n'a pas répondu directement, mais il a fait observer que ceux qui firent l'empire y ont.précisément introduit ces tendances démocratiques pour balancer l'inlluence du particularisme.Il n'est guère probable que cette explication satisfasse l'opinion publique allemande qui lut fortement impressionnée par' les derniers événements. Contrairement à ce que semble indiquer le chancelier de l'empire, ce sont les éléments militaires et réactionnaires qui contribuent fortement au réveil du particularisme en exaltant sans cesse l'esprit prussien et en prétendant imposer la prédominance absolue de la Prusse. Un sait quel malaise profond fut provoqué à ce propos en Bavière et ailleurs. La vérité est qu'il y a opposition abso-' lue entre les traditions gouvernementales allemandes et les aspirations démocratiques de la nation. Cette opposition-là n'ira qu'en s'aggravant aussi long, temps qu'il n'y aura pas en Allemagne un véritable régime parlementaire, impliquant- la responsabilité des ministres devant la représentation nationale. Il n'y a pas d'autre solution à cette crise de" croissance que la réforme politique, dans le sens démocratique à laquelle la Prusse réactionnaire seule résiste encore de' toute la force de ses traditions conservatrices et a'grariennes. Le remaniement, partiel du cabinet anglais nécessité par la retraite de lord Gladstone comme gouverneur de l'Afrique du Sud n'a pas une véritable portée politique. La démission de lord Gladstone se produisant, au lendemain du grave conflit, dont l'Afrique du Sud a été le théS-tre, il est certain qu'on est amené à en, conclure qu'il n'a pas réussi complètement dans sa mission.Pourtant cette retraite ne paraît pas se. rattacher directement à la crise du travail, car on assure que le secrétaire d'Etat aux colonies savait, depuis quelque temps déjà, que lord Gladstone désirait se retirer pour des motifs d'ordre privé. Ce ne fut que sur les instances du gouvernement qu'il consentit à rester à son poste au début de l'année dernière, 11 y a quel ques semaines, lord Gladstone manifesta de nouveau le désir de s'en aller et le secrétaire d'Etat aux colonies'ne différa t'annonce de sa retraite que pour bien montrer qu'elle n'avait aucun rapport avec les violents incidents de grève qui ont si profondément- troublé l'Afrique du Sud. ' ' ' Comme c'est M. Sydney Buxton, président du Board of Trade. qui est désigné pour remplacer lord Gladstone en qualité de gouverneur de l'Afrique du Sud, il a fallu procéder à une attribution:, nouvelle de certains portefeuilles ministériels. M. John Burns, qui dirigeait jusqu'ici le « Local Government Board », prendra la présidence du Board of Trade; M. Herbert Samuel, secrétaire d'Etat aux postés, remplacera M. John Burns au « Local Government Board». M. Hobhouse sera nommé secrétaire d'Etat aux postes et M. Wasterman de-viendra chancelier du duché de Lan-caster.On le voit, le remaniement porte uniquement sur des personnalités et n'a aucun caractère politique. Ce n'est pas d'ailleurs au moment où le cabinet Asr quith se trouve devant la- tâche politique grave entre, toutes de résoudre définitivement le problème du «home rule ». qu'il pourrait songer à procéder à un remaniement politique. Le débat engagé^actuellement devant la Chambre des Communes sur l'amendement Long, qui tend, on le sait, à ajourner la solution de la question du « home rule », après la consultation. du pays prouve suffisamment, que l'opposition est irréductible sur ce point. Le gouvernement se trouve donc dans l'alternative ou bien d'aller de l'avant et d'imposer le « home rule », ou bien de manquer aux engagements pris envers les nationalistes irlandais et de voir s'écrouler sa majorité à la Chambre des Communes. Tout, flottement dans son attitude le perdrait irrémédiablement. nMiiijirn'11 rmmsam—a—a ia des Mes et la frontière d'âlbanie Les habitants d'imbros Athènes, jeudi, 12 février. Une délégation des habitants d'imbros s'est présentée aujourd'hui devant M. Rac-Uvofûy- président-dû conseil pœ> intérim. Los délégués ont deinandèj au cas où leur ite serait définitivement.-remise à la Turquie,-que le gouvernement hellénique agisse pàar obtenir des garanties pour la v:e et les biens des insulaires. M. Ractivan a répondu que le gouvernement agirait en conséquence. (a) Essad pacha s'embarque pour l'Italie Un appel à l'union des Albanais Durazzo, jaudi, 12 février. Dans 1e discours qu'il a prononcé avan.i de s'embarquer pour l'Italie, Essad pacha a dit que l'Albanie est ressuscitée après des siècles d'esclavage à la suite de l'intervention des grandes puissances. Des agitateurs ont essayé de diviser l'union nationale et d'empêcher la venue du prince,tou jours souhaitée ici, mais le départ d'ismaïl paclia a ramené le calme. Il faudra maintenant cimenter la fraternité éntro les chrétiens et les musulmans. Tout le monde, a-t-il ajouté, devra prêter serment d'obéissance au prinpe qui va réorganiser le pays. Tout le monde devra étire prêt à sacrifier sa vie lorsque le prince ordonnera une guerre. Le Hodja de Dibra a répondu à Essad. pacha en déclarant que tout" le peuple albanais accompagnait de ses voeux le voyage de ses délégués. Après la revue de la compagnie d'honneur, Essad pacifia s'est embarqué avec le consul d'Italie sur la barque du vapeur a Adriatioo », qui a arboré les drapeaux italien et albanais. Les navires mouillés dans le port ont arboré le drapeau albanais. * * * I.a commission de contrôle internationale,à laquelle Essad paclia a remis ses fonctions de président du Sénat et ses pouvoirs,. aseiarama la direction des affaires jusqu'à l'arrivée du prince de Wied. Les autres. membres du Sénat conservent, leurs fonctions. : ■». * ; Essad pacha et la délégation albanaise, sont arrivés ce soir, à 11 heures, à Bari. Us ont oontinué leur voyage sur Rome pa;' train spécial. taveîles ds l'Etranger ANGLETERRE Chronique suîîragisîe Birmingham, jeudi, 12 février. On a essayé, sans succès, de faire sauter l'ancienne résidence de M. Arthur Chamberlain, qui est séparée seulement par une rue étroite des jardins de la résidence de M. Joseph Chamberlain. Le concierge a remarqué dans la matinée un tuyau « gaz rempli de poudre et muni d'une mèche qui avait été allumée, mais qui s'était éîeinte.Le concierge a également trouvé sur les lieux une carte postale que l'un croit avoir été déposée par les suffragettes et qui était adressée au ministre de l'intériew.Cette carte'affirmait que le parti de l'action sufîragiste n'était pas mort (a) chambre des communes Répondant à la question de savoir si le gouvernement participera à l'Exposition de San-Francisco, M. Asquith dit que le gouvernement, bien qu'il ait de nouveau exa--mini la question, ne salirait modifier sa décision antérieures, La Chambre discute un amendement travailliste tendant à ajourner la sanction royale du projet d'indemnité en faveur du sud de l'Afrique. M. Ramsay Mac Donald, chef du parti tiavailiiiste parlementaire, déclare que l'acte du gouvernement sud-al'ricain a été In-consatutionnel et que rien ne justifiait la prôc-am'ation de l'état de siège, 'car les troubles du sud de l'Afrique ne sont que des disputes 'du' syndicalisme et devraient- être traités par la méthode ordinaire. Répondant à une question,- Si Harcourt, ministre des çoloni-s, rappelle que les colories britanniqu 's autonomes jouissent de la liberté 1a plus complète. ' Elites- font les lois qui leur plaisent. Tout ressortissant qui va s'installer dans ces coionies doit se soumettre a ces lois,- y compris le service militaire obligatoire si ta colonie a jugé bon de l'établir chez elle. Le ministre des colonies commettrait une grave indiscrétion s'il donnait son opinion sur l'administration des colonies autonomes. Ni un homme, ni une colonie n'est infaillible. Nous ne pouvons pas nous immiscer dans les affaires des colonies toutes les fois que la conduite d'une colonie ne correspondrait pas à notre façon de voir en matière législative et administrative. D'aitleurs, la situation au Transvàsl diffère totalement de cellc de l'Europe. 1 million '20U,000 blancs, par exemple, sont en présence de plus de 5 millions de noirs. Il y avait des attentats h la djniamite, des agitateurs armés, qui menaçaient et privaient les habitants de lumière et de vivres. Les principaux services publics étaient ou allaient, être désorganisés par les grèves. Il y avait le danger d'un soulèvement des indigènes. La Chambre des Communes a repoussé l'amendement Mac Donald par 214 voix contre 8U. (a) CHAMBRE DES LORDS La Chambre vote l'amendement Middie-ton par'243 voix contre 55. (a) bulgarie Incident bulgaro-roumaln Sofia, jeudi, 12 février. Un journal du matin, 1' ic l_'tro », publie une information au sujet d'un conflit qui se serait produit sur un point de ia frontière dans la,région de Dob.roudja. Quat".-^ soldats roumains auraient été tués pa. des Bulgares. On n'a, dans les milieux officiels, reçu encore confirmation d'un semblablë incident. (a) CHILI — On mande de Saïuiago-du-Ckili Il y a actuediement 2,205 kilomètres de voies ferrées en cours de conètructiûn, représentant 316,750,562 francs dépensés. 1,100 kilomètres du. chemin de fer longi-tudinad, unissant' lé centre du pays avec la région salpétrière du' nord, ont été livrés à l'exploitation. (a) colombie Les élections Bogota, jeudi, 12 février. Le résultat des élections a été une victoire poUr M. Concha, qui l'emporte d'environ 2,000 voix sur M. Espuerra. L'armée et la polios se sont abstenues de voter dans tout le pays. Les journaux conservateurs félicitent le gouvernement de la neutralité absolue observée par le pouvoir exécuUl', bien que les candidats conservateurs aient attaqué violemment le. gouvernement pendant la dernière période de la législature. (c) - japon Les scandales dans la marine Tokio, jeudi, 12 février. . La Chambre Basse de la Diète a voté le budget, en conformité des décisions de .la commission du budget, c'est-à-dire avec des réductions s'élevànt au total, à 7,600,000 liv. st. Les troubles causés hier à Osaka par les scandales navals ont été immédiatement réprimés. (a) pérou Gouvernement reconnu Washington, jeudi, 12 février. Les Etats-Unis reconnaissent le nouveau gouvernement provisoire du Pérou, (a) russie LA DEMISSION DE M. KOHOVTZOFF Note officielle Saint-Pétersbourg, jeudi, .12 février. La ci Gazette de la Bourse » donné ce soir les explications suivantes, qui ne laissent pas d'avoir une apparence officielle, sur la retraite de M. Kokovtzofl' i Officiellement, la démission de M. Iîo-kovtzoff est motivée par la considération due ces dernières années la vie industrielle de la Russie a pris un essor si large qu'elle n'admet plus la. réunion dans la même main des fonctions de ministre et de président du conseil. C'est pourquoi le pouvoir suprême, ayant le souci des besoins de la vie industrielle de l'Etat, reconnut, nécessaire do séparer les deux fonctions. En outre, la décision fut prise dé'mettre à la tête du département des finances un homme plus jeune et plus énergique. C'est ainsi que M. Barck a été choisi. I.e poste de président du conseil sera complètement indépendant et la nomination à ce poste du sous-secrétaire d'Etat M Go-rernikine a été jugée nécessaire pour unifier les hautes directions du pays. La « Gazette » ajoute : On a exprimé a M. Kokovizoff une reconnaissance particulière par les travaux qu'il a accomplis comme ministre des finances. Demain, jour du rapport habituel hebdomadaire, M. Kokovtzoff se rendra à Tsar-koê-Selo sur une invitation spéciale. Suivant la «. Yetcherme Vremia » la lettre du Tsar, que reçut hier M. Kokovtzoff, constatait «ju.'étpiiî donné l'état de santé 1 «14 —"——— plus déUçat du président il serait difficit a calui-ci de continuer à réaliser un travai utile comme chef de la politique russe. M. Kokovtzoff avait l'intention de parti peur ses propriétés du ' Caucase, mais li désir lui a'été exprimé de le voir reste, pour le jour du jubilé de ses dix années di ministère, le 18 février. Les journaux considèrent que l'airivéi au pouvoir de M. Goremikine marque uni évolution vers la droite. C'est à cette conclusion qu'arrivent le; leaders de ('OSPOsition. Suivant la u Yetcherme Vremia » il es probable que la nomination <ie M. Goremi kine sera accueillie avec satisfaction pai la droite du conseil de l'Empire, dont k leader, M. Dournovo, est en étroite commu uauté d'idées aveç.-le nouveau président di conseil. (a) M. Goremikine nommé chef de cabinet Saint-Pétersbourg, jeudi, 12 février. M. Goremikine, membre du conseil d< l'Empire, ancien ministre-président, es nommé ministre-président (a) M. Kokovtzoff créé comte Saint-Péiarsbourg, vendredi, 13 février. Le re3crit relevant M. Kokovtzoff de se: fonctions mentionne, les services rendus par lui en ussurwit.au Trésor un constan' excédent de .recettes, même pendant les pé riodes les plus troublées. I.e Tsar lui confère le titre de comte e ajoute, en l'assurant de sa reconnaissance qu'il espère pouvoir profiter encore de sor expérience. . Un autre rescrit nomme M Barck mi nistre des finances. Le. 'l'sar y déclare qui ses récents voyages lui ayant fait consta ter la profonde pauvreté du peuple résul tant de l'ivrognerie et de l'absence de tou' crédit régulier accessibie à tous, il estim« ndispeiisable d'accomplir les réformes nécessaires et économiques. M. Barck devre (Jonc réaliser les réformes radicales nécessaires pour parer aux maux susindiqués. (a) serb:e M. Venizelos à Belgrade Belgrade, jeudi, 12 février. M. Venizelos a été salué à son arrivée i la gare par l'aide de camp du Roi. Ce ma tin, à 11 heures, il a été reçu en audienc solennelle par le roi Pierre. M. Picïiitcl a offert, à midi, un déjeuner en l'honUeu. du président du conseil de Grèce. Ce soir a 8 heures, un grand dîner de gala seri égaiemeat donné en son honneur. M. Ve nizélos repartira dans la soirée pour Aihè nés. Le prince héritier de Grèce arriver! ce Soir à Belgrade. Il sera reçu solennelle ment à la gare. (c) turquie La situation financière Paris, jeudi, 12 février. Le correspondant du « Temps » à Con stiintinople télégraphie ; « Je liens d'avoir un entretien avec uni haute personnalité du monde financier su; là situation financière à ce jour. Les négo dations avec la Deutsche Orient Bank, qu avaient pour bu-t le placement de. 8 mil lions de bons du Trésor, n'ont pas eu di suite, le gouvernement y avant renoue* sur l'avis du conseiller financier anglais Sir Oawford. Après le 14 févriet viennen à échéance les paiements de la 05 mensua li-té due aux fonctionnaires.' Le gouverne ment tient absolument à y faire face, cai la situation dévient intolérable; 7 million.' de francs sont nécessaires. Le gouverne ment s'est adressé à Paris pour obtenii une avance de 5 millions de francs, à va loir sur l'emprunt. S'il ne reçoit pas di réponse favorable, la situation du gouver nement deviendra très pénible. La suspen sion des versements faits à l'administra tion de la dette deviendrait difficile à évi ter. Actuellement lés fonds déposés à 1: Banque ottomane et constituant la provi sion pour servir au remboursement de bons du Trésor et au paiement des cou pons. des différents emprunts at-teignen 30 millions de francs, mais le gouverne ment n'en dispose pas. Une provisioi analogue d'un million de livres existe i l'administration de la dette et une troisiè me moins importante à la Deutsche Bank : Tous les revenus sont donc absorbés pai les services de la dette. L'emprunt de Pa ris sera une pure opération de liquidatior et rien ne restera à la disposition du gou • vernement. Si l'emprunt de Paris n'eSt pa: consenti très promptement, le gouverne ment devra suspendre ses versements à li dette et accepter les offres très onéreuce-faites de divers cités. Le conseil d'admi nistration de la dette viént d'écarter com me inopportun le projet suivant élabori par la commission des réformes- financiè < res : Un groupe avancerait au gouverne ment 3 millions de livres turques garantis sur las revenus des forêts, qui auraien' été .administrés et perçus par l'administra tion de la dette. Cette somme aurait étt destinée à l'installation d'immigrants, mu sulmar.s dans le vilavet d'Andrinople. i (c) Les réformes en Anatolie Constantinople, jeudi, 12 février. On assura que la Porte a adressé à ses représentants auprès des six grandes puissances une circulaire annonçant l'accord définitif au sujet dés réformes dans l'est de l'Anatolie et les invitant à demander aux puissances une liste de candidats pris dans i?s Etats neutres pour les postes de deux inspecteurs généraux. (a) Complot contre le gouvernement Constantinople, jeudi, 12 février. La cour martiale a condamné à mort par contumace l'ex-cotonet Sa-dik, reconnu coupable d'avoir formé à l'étranger une ligue secrète dons le but de fomenter la révolution générale en Turquie, de renverser le gouvernement actuel et d'assassiner quelques hauts personnages, ei aussi d'avoir préparé l'attentat contre Mahmoud Chef-,, ket pacha. s Les anciens députés Hodja Fabri et Bas-1 ri ont été condamnés, le premier par contumace, le second contradictoirement, aux ' travaux forcés à perpétuité. (a) m m ■ ■—HBCToxat Lettre de Russie !De notre correspondant.) LE BUDGET 1S14-1915 SAINT-PÉTERSBOURG, 7 février- Le budget devant être examiné et discuté à la Douma en séance plénière vers la nn février, il est utile d'en donner un très rapide aperçu, étant Jonné surtout, que son examen prête, dès maintenant, dans les commissions, à des discussions qui. montrent quelles divergences d'opinions existent entre le Parie-. ment et le cabinet dans le sein même duquel la mésintelligence est à l'état latent. Depuis six ans que le budget russe, pour être définitivement établi, doit avoir reçu la sanction parlementaire, constitutionnelle en quelque sorte, il n'a cessé d'augmenter en des proportions plus fortes chaque année. Il est passé de 2,658 millions en 1908 à 3,124 millions en 1912, soit une augmentation de 468 millions pour une période de cinq années, autrement dit une augmentation annuelle de S3.G millions. JVexa-men des différents budgets de cette période montre une certaine gêne vers 1903-1909, alors que les bonnes récoltes de 1909 et les nouveaux impôts firent affluer un excédent dans les caisses de l'Etat pour la période 1910-1911. Il est de plus intéressant de noter que, pour une période de cinq années (1911-1912 notapiment), les dépenses générales ont dépassé de 515 millions de roubles, ce qui avait été prévu par les ministères et voté par les Chambres; ces sommes ont été prises par le gouvernement aux fonds disponibles dit Trésor en vertu de l'article 17 qui donne aux ministres le . droit de prendre, avec 1'assèntiment t de ses collègues, l'argent nécessaire aux «dépenses qui, en cas d'urgence, ne l peuvent être soumises aux Chambres et '. votées par elles ». ' La budget de 1914 dépasse assez sensiblement ceux des périodes précédentes, l'année 1013 marquait déjà une 1 augmentation millions de rou- " blfs. sans que l'on y ait fait entrer les crédits extraordinaires et- ceux pris par 1 les ministres en vertu de l'article cité. L'ensemble se monte,-pour l'année qui vient de se terminer, à 3,375 millions de roubles. Un- croissance aussi rapide n'est pas sans étonner le ministre lui-même qui, pour 1913, prévoyait 3,050 millions et 3,109 millions pour 1914. On voit que l'année passée a dépassé de 323 millions, ce qui avait été prévu, augmentation qui se renouvellera sans doute pour 1914, mais dont il serait aujourd'hui difficile de prévoir 1-e montant. Le bilan de 1914 porte, dès maintenant, 3,558 millions pour les dépenses; son examen fait remarquer une augmentation de 9.6 p.c. pour ces dernières et une autre de 8.7 p. c. dans les recettes, c'est-à-dire un léger déficit qui se manifestait déjà en 1912 et a été couvert par 149 millions d'emprunts et 33 millions pris au Trésor.11 me semble intéressant de porter ici quelgues chiffres tirés de l'exposé remis par le ministère aux commissions de la Douma : Recettes en millions de roubles Impôts directs 264.5 Impôts indirects 709.2 Douanes 232.4 Régie (monopole des alcools) 1,069.4 Domaines et capitaux de l'Etat 1,111.-8 Soit au total avec quelques autres i— chiffres non portés ici 3,521.7 de ressources ordinaires. Ressources extraordinaires 13.4 3,535 1 Dépenses en millions de roubles Ministère die la Cour 10.3 Synode ..., 52.9 Institutions d'Eiat 8.6 Ministère de l'intérieur '. 200.8 Ministère des finances 494.5 Ministère de la justice- 1(6.1 Ministère des affaires étrangères... 7.7 Ministère de l'instruction publique 161.6 Min. des voies et communications 739.9 Eaux et forêts 157.6 Ministère de la guerre i........ 599.1 Ministère de la marine 230.4 Amortissement des emprunts 402.8 Dépenses non prévues 10 Total des dépenses ordinaires 3.302.7 Dépenses extraordinaires y 255.5 Soit 3,558.2 L'équi-libra se fait en prenant 23 millions aux fonds libres du Trésor. L'examen des recettes des différents budgets de ces dernières années permet de constater, pour 1914, une augmentation de 154 millions, soit 4.2 p. c. «ur 1913; en 1912, cette augmentation était de 8-2 p. c. -sur 1911; pour 1913 sur 1912 on a 250 millions, soit 8 p. c., ce qui indique une décroissance très sensible dans l'augmentation des recettes. 11 faut aussi noter à c,e sujet qu'une extrême prudence, qui est un vrai système, a toujours présidé à l'évaluation des recettes, qui. ont, surtout pour ces cinq dernières années, été de beaucoup supérieures au chiffre prévu et sont arrivées, pour 1912, à le dépasser do 250 millions. Pour cinq années de budget constitutionnel, cet excédent, sur les recettes prévues a été de 927 millions (olus de deux milliards de francs). Les commissions parlementaires n'ont corrigé l'erreur au'eu une très faible mesure (174 millions), et l'accroissement effeeti des recettes se chiffre à 156 millions. Il n'est pas surprenant qu'une évalua tion aussi modeste , des recettes, qui est je le répète, toute une politique> aitper mis d'augmenter considérablement le, fonds d'argent liquide; il n'est pas noi plus dénué d'intérêt d'en montrer, l'ac croissement en millions de roubles pou, la période 1908-1912 ; 190 8 8.9 190 9 1.8 191 0 107.4 1911. 333.0 1912 473.4 Néanmoins, devant l'accroissemen considérable des dépenses, on a résoli de renoncer à ce système et de porte: au budget lensemble des recettes, o qui n'avait pas encore été fait, et on ; porté au budget 3,525 millions auxquel; ont encore été ajoutés 23 millions pri: aux fonds libres pour balancer les dé penses. Au budget de-1914, le total des imDêt indirects et directs avec les douanes e le monopole des alcools constitue 2,141.1 millions. Ijës impôts constituent dom 60 p.. c. du total des recettes. Les im pôts indirecte forment une plus forts proportion que les autres, avec 76.8 p. c de.la somme totale pour les impôts in directs et 13.7 pour les impôts directs chose qui se remarque seulement ei Russie. 1j& lecture du budget montri que pour cette année les impôts seron de 12 roubles 24 cop^ks (33 francs) pa.: tête:, en 1908, ce chiffre était de 10 rou blés 50 copeks, ce qui donne un accrois sement de 1 touble 75 (16 p. c.) pou: cinq ans; en d'autres termes, une ' fa mille ordinaire de paysan paie annuel lement 8 roubles 65 de plus qu'en 1908 I r. des chapitres du budget au suje duquel la presse, le-Parlement et l'opi mon-se montrent des plus pointilleu; est celui du monopole des alcools. Li salle du conseil d'Etat conserve encori les échos d;-s récentes discussions qu y trouvèrent lieu à ce sujet, et je pro fite de 1 occasion que m'offre l'exposi budgétaire remis aux commissions pour voir que la consommation.d© l'ai cool est passée à 91 millions de védro, (1,120 mille hectolitres) en 1911 à'IOi millions de védros (1,329 mille hectoli très) prévus pour 1914. et devant rap porter ; 5 millions de roubles. Cett conse-mmâtica se répand sur tout 1 pays et affecta en plus grande partie le. masses populaires. Les conséquence; sur les conditions sociales et morale: de la population font trouver un pei cher le fort appoint apporté par là ai budget, appoint qui pourrait être rem placé par une exploitation et un© or ganisation rationnelle et bien étudié des biens de l'Etat, les forêts, par exem pie (500 m il lion s'd'hectares), qui ne rap portent actuellement que 15 à 20 copeck (35.50 cent.) par hectare. Voici, en grands traits, ce qui inté resse les recettes, pour ce qui est de: dépenses, leur chiffre atteint 3,202 mil lions de dépenses ordinaires et 255 mil lions de dépenses extraordinaires. Cetti division du budget en recettes et dépen ses extraordinaires et ordinaires, qui a se -répète chaque année, n'est pas la cho se la moins typique que l'on y rencon tre;-cest aussi, au dire de biens des dé pures, la plus archaïque et la plus stu penante; elle permet, en effet, au minis tre d écrire dans la balance des dépen ses et recettes ordinaires que celles-c dépassent celles-là, alors que quelque: lignes plus bas les dépenses et ressour tes extraordinaires une fois ajoutées les totaux accusent toujours un lége; déficit de 20 à 30 millions qui est doubh généralement par les dépenses non pré vues au budget et que les députés on le droit d'effectuer sans consulter le; Chambres en vertu de l'article 17. I faudra sans doute parvenir un jour oi l'autre à unifier le budget et à le rendn plus logique en le débarrassant de ce; contrastes sur lesquels viennent se bro dor des considérations que la ligne suivante anéantit. C'est ainsi que, sur le; 290.4 millions de plus portés aux dé penses ordinaires, 69.3 sont portés à k défense nationale et 23.6 à l'instruotior publique, ce qui permet au ministre d établir que les 'sommes affectées à K culture intellectuelle égalent 17.4 p. c alors qu'elles n'étaient que de 16.6 p. c. en 1913, tandis que la guerre, qui avail 23.7 p. c., a maintenant 23.5 p. c. Le tableau change du tout au tout-, si l'on prend en considération les dépenses extraordinaires et leur augmentation sui 1913 de 17.3 millions, se rapportant exclusivement à la guerre. Les dépen~ef totales des départements de la guerre ti de la marine pour 1913 égalaient 8G£ millions, ' soit 23.6 p. c. du budget; jn prévoit pour 1914 974 millions, son 27.4 p. c. du budget total, donc augmentation de 105 millions ou 2-S p. c. II n'est pas sans intérêt, avant de ter-miner, de faire remarquer que les dépenses affectées à la marine croissent en Russie extrêmement rapidement elles ont pour la période 1907-1908— 1913-1914 augmenté en de plus fortes proportions ' que partout ailleurs- Cette augmentation, qui est pour la Grande-Bretagne 4S.1 p c.i pour l'Allemagne 61.9 p. c-, pour la France 67.0 p. c., pour l'Italie 79.4 p. c., pour l'Autriche -143 p. c.. monte pour la Russie à 173.9 p c La renaissance de la flotte,pour laquelle la Douma a roté au printemps plu= d'un milliard de francs, na laisse pas prévoir une plus modeste fraction pour l'avenir. Ces dépenses, dont la nécessité peut sans doute paraître incontestable, n en sont pas moins, dans lc-s milieux parlementaires avancés, mises en face des besoins moraux de la population et des sommés qui y sont affectées, pour constituer, dans l'ensemble du budget, une éclatante contradiction, a. s.

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This item is a publication of the title L'indépendance belge belonging to the category Oorlogspers, published in Londres from 1914 to 1918.

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