L'indépendance belge

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26 November 1918
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s.n. 1918, 26 November. L'indépendance belge. Seen on 29 September 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/7659c6sv47/
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Mardi 26 novembre 1918. 10 centimes 89* année. L'INDÉPENDANCE BELGE TÉLÉPHONE» Direction » .. « A 2278 Administration .. .. .. B 73 Rédaction. .. .. .. m » B 75 Adresse tflcgrapkiqco : LINDEBEL-BRUXELLES Fondée en 1829 A15 MIN ! S îT R ATI ON ET RÉDACTION : RUE DES SABLES, 17 Bxtreattx parisiens : place de la Bonne, Il ABONNEMENT i BELGIQUE s Ua an, 24 £r. i «r* moi», 12 ft* ? ttm» moi», 6 fraae*. ÉTKAHGEX i Ub an, 40 fr.{ n mo», 22 ff.j troia moi», 12 fruci. Les Dépenses de guerre La Couverture financière il Quels ont été. pendant la guerre mondiale 1914-1918, les procédés financ-crs employés par. les différents gouvernements? Notis ne disposons pas encore de renseignements précis; cependant pour les principaux pays nous pouvons donner cruel-gues indications. Les Etats-Unis, seuls, n'ont pas eu recours, même dans une faible mesure, à l'émission de billets. Ils ont couvert un tiers de 'leurs dépenses par l'impôt et deux tiers oar des emprunts, conclus à peu prés ex-dusivement à l'intérieur du pays. Parmi les .pavs européens, l'Angleterre est le seul nui ait eu recours largement aux ' impôts. Em général, dans tous les autres pays, les nouveaux impôts ne suffisent même pas à couvrir le service de la nouvelle dette. C'est là une tradition anglaise.très ancienne et très saine que de couvrir autant çjue possible les dépenses de guerre par les impôts. C'est spécialement l'impôt sur le revenu, impôt élastique par excellence, qui est utilisé dams ce but. Plusieurs fois, pendant la guerre, les taux de 1' « incorne tax " ont été augmentés, au .point d'atteindre pour les revenus les plus élevés le taux de 42 pour cent. L'augmentation de la 'charge fiscale en Angleterre ressort de ce fait que. pendant 3!année. fiscale ,1913-1914, les impôts oat rapporté 5 milliards de francs, tandis que pour 1917-1918. la prévision budgétaire était de 15 milliards. Cependant, étant donnée l'énormité de &es dépenses, l'Angleterre a été obligée d'émettre des emprunts considérables. La dette publique anglaise qui. avant la guerre. était de 18 milliards de francs, a atteint en juin 1918 le chiffre de 160 milliards. Depuis lors. elle n'a fait qu'augmenter, paro© que le chancelier .de l'échiquier émet constamment de nouveaux bons de trésor. La dette flottante .anglaise doit, être actuellement de 30 milliards de francs environ. -Une des premières' tâches qui incombera au gouvernement sera précisément la consolidation de la dette flottante. Remarquons que la dette' anglaise comprend un© dette extérieure d'environ 25 milliards de francs, contractée surtout aux Etats-Unis. Il est vrai que l'Angleterre a avancé à ses all.és la même somme, ou à peu près. Ceci montre .la puissance financière de i l'Angleterre- Si elle n'avait pas été obligée de venir en aide à sès alliés, spécialement la Russie, la Serbie, même la France, elle aurait pu mener cette guerre formidable sa,os contracter des emprunts extérieurs : —ses-créances sur-l'étranger, son stock de ■ ■ tfafeur étrangère®, les revenus de sa i'iotfë ' marchande, etc., auraient suffit pour, paver ses achats à l'étranger. Enfin, quant a Lémis©ion des billets..cel- ■ le-ci. a. augmenté dans des..proportions. ■ assez- considérables, sans atteindre toute-'. fois des chiffres absolus très élevés. La circulation de la. banque d'Angleterre, qui éta^t de 1 milliard de francs environ, est passée à peu près .à 1.75 milliard. Mais, à . côté de cela, le gouvernement émit lui-mê-me des billets, des « currency notes " dont Ja-circulation actuelle atteint presque 7 milliards de . francs. ' IJ-faut cependant remarquer, qu'en Angleterre comme dans tous lés autres pays, tous' les billets émis pendant la guerre ne servent pas pour le« dépenses du gouvernement. Une grande partie en est. employée pouiT retirer la monnaie, métallique de la circulation ou pour faire des prêts au public.Quant à la France, elle était dans une situation économique et politique difficile. L'appel sous-les armes, dès.le début de la iuerre, d'une très grande partie de la. population masculine v a. ralenti l'activité économique. Il était donc impossible d'augmenter sérieusement la charge fiscale de la population. Le gouvernement, a bien créé 1 quelques nouveaux impôts, mais ils ne suffisent même pas à couvrir le service de la nouvelle dette. La France émit donc aussi des emprunts, mais une partie du territoire étant, .envahie, la populaion thésaurisait beaucoup et les emprunts ont rapporté re-■lat vement moins-qu'à l'étranger, La dette, publique française, qui était de 34 milliards •avant la guerre, est passée ;à 138 milliards, i au 31-août 1918. Mais oe dernier chiffre comprend les avances de la Baraque de France, s'élevant à peu près à 20 milliards. Les emprunts proprement dits n'avaient donc rapporté à la dette mentionnée que 84 milliards. Notons que ce dernier chiffre, comprend «ne dette extérieure de 25 milliards, con-. tractée spécialement en Angleterre et aux EtatS-Uiuis.et compensée en partie par quelques milliards d'avances aux alliés. Nous venons de mentionner dans cruelle mesure le gouvernement a dû recourir aux services de la Baraque de France. La circulation fiduciaire a donc subi une augmentation considérable; elle est passée de 6 à 30 milliards. . . Grâoe au. changement radical de la situation militaire et politique la situation financière va aussi se modifier. Le gouvernement émet actuellement un emprunt qui ob: tiendra certainement un grand succès et qui permettra probablement, de consolider la dette ■ flottante, en partie tout au moins. Peut-être même lé gouvernement pourra-t-il pochainememt commencer à rembourser sa dette à la Banque de.France. Etaint don-néei eh outre, ^indemnité de guerre consi-. déràble que la France recevra, la situation financière peut être envisagée avec tranquillité. ' Tout naturellement, une évolution mver-,, se s"eàt faite en Allemagne. ] Pendant près de 'quatre ans la situation militaire ' a été, éh rpparence. tout au moins excellente. La population avait une confiance ' absolue dans l'issue favorable de la guerre. Aussi souscrivaient-elles largement aux emprunts du gouvernement.' La dette consolidée de l'empire, qui était de 6 milliards de francs avant la guerre, est passée à' 108 milliards en avril 1918; il faut v • ajouter la dette flottante, qui doit dépasser largement 25 milliards. En outre. .1 faut ternir compte des emprunts des Etats par-ciculiers. spécialement de la Prusse, pour tequels noiis n'avons pas de chiffres.. Cependant, étant donnée l'énormité de ses dépenses, le gouvernem_ent allemand s'est vu obligé d'utiliser l'émission de billets. La circulation fiduciaire a été constamment en augmentant depuis le .début de la guerre. Mais cette ' augmentation a été surtout rapide depuis les'revers militaires et encore plus depuis là révolution. La circulation, qui était avant là guerre de 2.S-nnlliacds de francs, a atteint vers la mi-oc tobre 1918 33 milliards, en v comprenant j toutes les catégories de billets, notamment , les fameux Darleketiskassenscheine. De- ( puU lors, l'augmentation a dû être consi- -dérable, mais les chiffres nous font défaut. Quant aux nouveaux impôts, jusqu'à 1 présent, ils ne suffisent pas en Allemagne non plus à assurer le service de la nouvelle i dette. . s Si à ces éléments an ajoute encore l'im* j demnité de guerre énorme qui 6era imposée à. l'Allemagne, on sa rendra compte des difficultés financières dans lesquelles î elle va se débattre. Sans nous arrêter en détail sur les autres • pavs. mentionnons que la Russie, peu développée économiquement et politiquement. a dû avoir largement recours à la fabrication d<e billets. . , j La circulation fiduciaire, oui était avant j la guerre de 3,2 milliards de francs, a dé- j passé 50 milliards vers la fin de 1917. De- , puis lors, l'augmentation a été fantastique, j mais les chiffres ne sont plus publiés- _ D'autre part, la Russie a dû faire à 1'é-; ' tranger des emprunts considérables, oui , s'élèvent à plus de 22 milliards de francs. ; La dette extérieure d'avant la guerre étant . de 17 milliards, on arrive à un chiffre to- ' ta! de 39 milliards, chiffre énorme, surtout pour un pays dont le développement écono- ' mique est si faible. Cette dette extérieure est une des questions le^ plus graves pour l'avenir écono- ! mique de la Russie. Mentionnons enfin que la Belgique, srur laquelle nous aurons à. revenir, a été dans , une situation très spéciale; à part les trois premiers mois de guerre, elle a dû couvrir ses dépenses militaires uniquement par \ des emprunts extérieurs. Nous n'avons ce- ' pendant pas à nous en inquiéter, puisque notre indemnité devra évidemment suffire , nom seulement à réparer tous les torts eau- 1 ses par les Allemands, mais encore à rem- 1 bourser toutes nos dépenses de guerre. C. J LE PRIX DE LA VIE La guerre, qui a fait hausser les prix de i toutes choses, n'en a fait baisser qu'un; c'est - le prix de la vie. Pour les soldats, c'est évident. Que vaut 1 une chose exposée sans cesse, de l'aube au soir et du soir au matin, à la destruction, à . l'émiettement? Que vaut un souffle que l'ins-i tant qui vient verra peut-être s'exhaler? : Mais les civils eux-mêmes étaient menacés : , exposés aux bombardements aériens et ter- * restres, exposés aux torpillages S'ils se ris-; quaient en mer, persécutés et traqués par ^ des ennemis sans scrupule, condamnés à, la t prison ou à la déportation, fusillés pour des 3 crimes imaginaires, à tout le moins con-5 traints au travail, dans les pires conditions : hygiéniques, si tel était l'intérêt de l'occu-l en ;Ou^e mal^oi^Tis^ Tprj#4s$tt néoea?r ^ saire, livrés sans défense à tous 1 es- assauts des maladies, et surtout de l'implacable , tuberculose. s Pour eux aussi, que valait une vie que tant - d'autres perdaient à tout moment, à leurs 7 côtés? Làrbas-, au front,.c'était, durant quatre } années, le carnage permanent, la formidable ^ hécatombe. Ici, c'était la mortalité accrue _ dans des proportions inouïes. C'était l'insé-t curité de toutes les heures. — « Nous y passerons tous, disait-on couramment. De qui sera-ce lé tour demain? » Ce ne fut pas le nôtre. 2s dus avons échappé • au fléau. Nous avons salué avec une joie frénétique, dionysiaque la fin du sombre j cauchemar. Elle est sauvée, cette vie dont, î intérieurement, nous avions fait le sacrifice - et dont, sur nos faces amaigries et pâlies, nous semblions déjà porter le deuil... 5 Elle est sauvée. Mais reprend-elle tout le prix qu'elle avait pour nous avant le cataclysme?Si nous nous en croyons, il ne le parait pas. Interrogez-vous plutôt vous-mêmes*. Ne donneriez-.vous pas plus facilement votre vie aujourd'hui que vous ne l'eussiez fait autrefois? L'exemple de tant de héros, militaires et civils, tombés pour le pays* ne vous a-t-il pas appris qu'il y a des choses qui valent l plus que la vie, et notamment le souci de - l'Honneur et le respect du Devoir? îl Vous le saviez, dites-vous. Certes, vous 5 - le saviez,, mais d'une science en. quelque sorte livresque. Vous n'en étiez pas convaincus. * Il vous manquait la condition « sine qua non r> de toute science véritable : l'expérience : Et cette expérience, la guerre vous l'a j apportée en vous montrant chaque jour. pendant d'interminables mois, comment on l meurt, comment on doit savoir mourir. " Et depuis vous savez mieux, plus profon-^ dément, que la vie, que votre vie ne valait pas le prix que vous lui attachiez jadis. » Ah ! que l'on se croyait utile, nécessaire, : indispensable î Comme on eût reculé devant - un acte qui eût pu mettre en péril la pré-" cieuse petite existence dont on disposait! Ce n'était plus de l'égoïsme, c'était de l'égo-lâtrie!Ce sentiment bas n'est plus possible dans l'atmosphère nouvelle que la guerre a créée. Autour de nous flottent,comme un vent subtil, les millions de souffles confondus qui se sont exhalés pour une noble Cause. Malgré nous, il faut que nous cédions à leur influence exaltante. D'eux à. nous, des morts aux vivants, se propage une magnifique et funèbre ivresse. Puisqu'ils ont su si alertement, si joyeusement sacrifier au profit de tous, le bien réputé le plus précieux, comment pourrions-nous hésiter à nous rendre dignes d'eux? Bien moins jaloux de leur survivre Que de partager leur cercueil, Nous avons le sublime orgueil De les venger ou de les suivre ! H ne s'agit plus de tuer ou de se faire tuer. La guerre est finie. Toutes les guerres sont finies, à jamais, espérons-le. Mais il .est d'autres tâches qui exigent également • l'esprit de sacrifice et d'abnégation, le don ; complet et sans réserve de soi-même. Où que l'on soit placé dans la société, quelque mission que l'on ait assumée, quelques fonctions que l'on remplisse, il est possible d'agir à tout moment comme agissait le soldat dans la tranchée, c'est-à-dire . de n'écouter que les conseils du Devoir. 1 L'homme qui, demain, vivra pour lui et : pour lui seul, pour ses intérêts, pour sa va-' nitè, pour sa jouissance, méritera la haine et le mépris- publics. Celui-là n'aura rien compris au drame immense qui vient do se jouer* On s'est battu pour qu'un monde nou- ^ veau, plus heureux, fût fondé. Les morts ? ont donné leur sang pour en cimenter les" 1 bases. Il appartient aux vivants, aux survi- ^ vants, d'apporter chacun sa pierre. ^ La vie a perdu de son prix en tant que t: vie individuelle, mais elle regagne toute n sa valeur quand elle est mise au service de a la collectivité. ri C LesMémoiresdeM.BrandWithlock M. Brand Whitlock a publié, dans un magazine américain, ses mémoires sur l'occupration allemande en Belgique, &ur Tabominable régime dont il fut pendant plus de deux ans le témoin, et dont il tenta souvent d'atténuer les féroces rigueurs.Lè ministre des Etats-Unis est, nous l'avons dit, un écrivain de grand talent qui sait dire son indignation et qui Sd.it aussi manier la vengeresse ironie. Ses mémoirels sont pJeios dUntérêt, par leur documentation précise et leur ton généreux.Nous en reproduisons ici quelques passages : La "justice., allemande Les procès étaient souvent de simples farces. Dans les cas importants, ils étaient jugés dans la salie du Sénat, devant un tii-buinal d'officieirs s-ufiérieura auprès de qui, parfois, s'asseyait le gouverneur générai lui-môme. Le ministère public exposait ses conclusions et demandait une peine qui était généralement accordée. En de nomhreux oas, il n'était pas partais aus accusés d'avoir uin conseil, et quand ils obtenaient cette permission, les avocats ne: pouvaient pas communiquer avec leurs clients avant l'audience, ni être, informés des oharges formulées contre eux! Les avocats n'intervenaient qu'au tribunal même; ils faisaient là ce qu'ils pouvaient; ce n'était pas beaucoup, helas! car une défense énergique était dans cette singulière justice considérée comme "un manque de respect à l'éga,rd du tribunal ou bien envers l'uniforme allemand 1 Le procès du comte et de la comtesse de Mérode constitua une de ces comédies. La comtesse était accusée d'avoir porté des lettres, je crois. Après que leur vieil hôtel eat été bouleverse par les agents de la Kommandantur, les époux fuirent confinés chez eux, des sentinelles placées à la porte pendant des semaines. On sait que ce nom des de Mérode est un des plus anciens et des plus aristocratiques de Belgique, et la statue qui se dresse place des Martyrs rappelle ta va'l-taice de celui qui se comporta si hêro:--qffemeïiï «n-lS3Ô. ' $»v«ïiemé'fit allemand à Bi-useUôl. voulut, étant donnée La haute situation dtfc prévenus, honorer de sa présence la comédie judiciaire et le jugement qui s'ensuivit. Le ministère public avait' harcelé et déconcerté tous les témoins, mais, chose étrange, le tribunal acquitta à l'unanimité ! Aussitôt le général von Bissing intervint ! Et, dans une longue harangue, il déclara que, en dépii de l'acquittement à l'unanimité, son devoir à lui était de condamner les gccusés! La peine maximum pour leur délit était la mort et la peine minimum, l'emprisonnement dans une forteresse, mais «attendu que de Mérode. portait un des anciens noms de Belgique, et que le comte de Mérode était grand maréchal de la Cour, attendu que de plus, lui, van Bissing connaissait la reine dés Belges {!), il voulait faire grâce « ! Ayant ainsi, en quelques minute^, été acquittés, condamnés, puis grâcié» et libérés, les accusés crurent que la 'arcs était finie. Mais non ! Le gouverneur annonça qu'il leur imposait néanmoins une amende de 300 francs! Un mot à la mode Le mot « cochon » jouissait d'une vogue extraordinaire parmi les Allemands. TJn gentleman boche le prononça un jour, etourdiment en présence du cardinal Mercier, mais aussitôt il s'excusa. La figure expressive du cardinal s'était éclairée de ce charmant soutire plein d'humour qu'on lui connaît, et il dit : — C'est un mot qui vole de bouche en bouche maintenant, et tout le mande s'en sert 1 Entre les Allemands et M. Hoover Au cours d'une entrevue avec un certain capitaine de la Pass-Zentraie, cet officier boche dit à M. Hoover: — Je voudrais savoir ce que vous avet à gagner à tout ceci, vous autres Américains?M. Hoover le regarda un instant, ses yeux eurent un éclair, mais il répondit seulement : — Il est absolument impossible pour vous, Allemands, de comprendre que l'on fasse quelque chose pour de purs notifs humains; aussi je n'essayerai pas de vous l'expliquer. , Les passe ports Les ennuis au sujet des passeports semblaient ne devoir finir jamais, et un des membres de la C. R. B., ayant l'occasion de rencontrer le gouverneur général, en profita pour aborder le sujet, disant que les passeports qu'on lui donnait n'étaient souvent pas respectés par d'autre autorités.Le vieux général Èe moqua de lui, déclarant que cela n'était pas possible, que nsesi) passeports devaient être et étaient respectés. — Très bien, répondit. l'Américain, je vais demain à Berg-op-Zoom. Si Votre Excellence veut me faire accompagner gar un de ses hommes, celui-ci sera édi- Son Excellence boche accepta ©t ua savant Herr Doktor acoompagna l'Américain. Tous deux furent munis de fous les passeports possibles;mais près de la 'rentière, ils furent arrêtés par des soldats. Ceux-ci leur ordonnèrent de sortir de leur voiture pendant qu'ils les fouillaient. Le Herr Doktor protesta, montra le passeport, mais on lui ordonna en allemand : « Taisez-vous ! » Il protesta plus énergiquement, expliqua sa situation. Le seul effet fut qu un officier allemand le frappa d'un coup de poing' Et' ce pauvre « Herr a fut arrêté pair surcrottl A la Kommandantur, où on le conduisit. on refusa ds l'écouter, puis on lui cria : ic Sortez ! ïv.. Il fut envoyé à Anvers, d'où, après de nouvelles explications et de nouvelles insultes, on le dirigea sur Bruxelles. Là, enfin, il put s'expliquer. Le gouverneur général fut très en colère à la suite de cette aventure; il menaça les coupables de poursuites en cours martiale, etc. Je n'ai jamais su si les cours martiales opérèrent ou non ni ce qu'on fit a,ux féroces officiers, mais, après certte pénible aventure, les choses allèrent mieux. Chacun fut dès lors dans la C. R. B.,pourvu des grands passeports du gouverneur général lui-même, appelés les «G. G's»,et très recherchés à cause des effets adoucissants qu'ils produisaient sur les sentinelles. Les troupes françaises à Bruxelles Aujourd'hui mardi, vers io heures du matin, des troupes françaises qui ont constitué avec lès troupes belges et les troupes anglaises l'armée de Belgique, placée sous le commandement du roi Albert, traverseront la capitale. Elles arriveront par la porto de îîinove, suivront la ligne des boulevards extérieurs, par les portes de Hal, Louise et de Louvain, où elles prendront la chaussée de Louvain. Ces troupes sont commandées par le général Massenet, chef du septième corps d'armée, devant qui elles défileront, au boulevard du Régent, à hauteur de la légation de France, devant la rue Joseph II. Notre Ravitaillement On Sait que sous le régime de l'oocupant fonctionnaient à Bruxelles de multiples centrales. .. Elles n'ont pas toutes disparu. Il en est qui se sont métamorphosées. Elles ont été reprises par la fédération intercommunale des Magasins communaux de Belgique, qui est en quelque sorte une émanation du Comité national. Cette fédération est placée sous la direction de MM. Beckers et Gaspart. On a pu constater, par les divers arrêtés pris par M. le Gouverneur Beco, que l'on a attribué à cette puissante organisation des pouvoirs assez étendus, en ce qui concerne certaines denrées, les pommes de terre, le Sucre, etc. Est-ce la seule modification que notre ravitaillement ait subi? Nous avons posé la question à un de nos dirigeants les plus actifs de la coopérative bruxelloise et voici ce qu'il nous a répondu : — « Pendant l'occupation, les Allemands avaient exigé que les marchandises indigènes fussent vendues dans des magasins spéciaux et non pas aux mêmes magasins que les marchandises émanant de la Commission for Relief in Belgium. On avait dû s'incliner et l'on avait créé des magasins spéciaux; mais il en résulta des frais considérables pour le budget des magasins communaux ét des inconvénients pour la population. Aussi la fédération des coopératives communales viennent-elles de proposer au Comité national de fusionner leurs services de vente et de vendre aux mêmes magasins et los marchandises exotiques et les marchandises indigènes. Nous espérons une réponse satisfaisante... » Souhaftons-là. Car, en effet, il y aura double avantage à en tirer d'heureux effets. D'abord, un profit budgétaire : le nombre, des employés pourra être considérablement réduit et Ce sera d'autant plus nécessaire que plusieurs d'entre eux, qui étaient employés communaux, ont été rappelés à l'activité; il serait donc absurde de les remplacer. D'autre part, cette fusion des services éviterait à la population de devoir se déranger deux fois au lieu d'une. Notre population se félicitera de se voir débarasser d'une station dans les magasins communaux ; nous somme convaincus qu'elle comprendra l'avantage qu'elle tirera de cette modification aux habitudes, elle qui est si facilement disposée à se plaindre;.; — Et les; prix? avons,-nous. demandé à notre interlocuteur. — Ah ! les prix, nous a-t-il répondu, les prix, jusqu'ici ils ne se modifieront guère. Nous faisons, aux magasins communaux, des efforts inouïs pour maintenir nos prix. Mercredi dernier, la viande subit une hausse de deux francs au kilo, sur pied. Nous n'avons cependant pas augmenté nos prix. Nous faisons, dans cet ordre d'idées, des sacrifices considérables, mais nous ne pouvons pas continuer dans cette voie, car ce serait désastreux... — Alors ? — Alors nous avons un ministre qni a le ravitaillement dans ses attributions. C'est à lui d'examiner ce gros, très gros problème. Lui seul pourra prendre des décisions efficaces, car. il faudrait arriver à renforcer leé importations du bétail et de la viande congelée, pour obvier, dans une mesure sérieuse, à la pénurie qui va se faire cruellement sentir. La parole est donc à M. Wauters... La Poste et les Chemins de fer : Doucement, maisrégulièrementjesemce de la poste et le service des trains reprend; et il se passera peu de temps avant qu'il ne soit complet, tout au moins aussi complet que le permettront : les moyens réduits dont on dispose. Au point de ] vue postal, les communications sont rétablies, ^ grâce à des automobiles, entre Gand, Bruges et Anvers. Tout l'est du Brabant, au delà de Lou- i vain, est maintenant desservi tout comme la ré- 1 gion de Hal. Voici les autres localités où ont * lieu régulièrement des distributions quotidiennes: < Bièrges, Braine-Ie-Château. Braine-l'Alleud, Bo- neyde, Castres, Enghien, Hombeeck, Lembecq, i Malines, Muysen, Nivelles, Oetingen, Pepinghen, < Quenast, Rebecq, Reymenam, Putte, Saintes, Tu- ] bize, Vollezeele, Wavre-Sainte-Gatherine, Wavre- < Notre-Dame, Wauthier^Braine. Dans deux ou t trois jours, les bureaux de postes des faubourgs seront rouverts et, pourvus de nouveaux timbres, ] ils pourront fonctionner comme par le passé. j Quant aux chemins de fer, depuis lundi matin. ] des trains quittent Bruxelles, le matin à 6 h- 20 pour. Ostende, à 8 h. 10 pour Ans (Liège) et à S b. 30' pour Anvers. Ces trains sont organisés 1 pour les besoins militaires, mais les voyageurs ci- j vils y sont admis à concurrence des places disponibles. Ils devront cependant être munis d'un passe port, délivré par le bureau installé dans les locaux qu'occupèrent si longtemps, place Royale, 7, la » Pass-Zentral » allemande... Ceux qui s'y présenteront seront plus aimablement reçus que ne le furent nos compatriotes qui, naguère, pour tant de raisons différentes, désiraient se rendre en province ou à l'étranger et que, après de longues attentes, des sous-officiers teutons éconduisaient grossièrement, avec des airs soupçonneux. Ces temp6-là sont déjà loins. et on se retrouve enfin entre gens civilisés. ECHOS C- « La reine des Pays-Bas vient d'adresser le télégramme suivant à l'adminietration communale de Bruxelles en réponse aux remerciements que toi avait adressés la ville. « Monsieur Maurice Lemormier, bourgmestre ff. de Bruxelles. » Très sensible an bon soutenir que la ' ville de Bruixellee a conservé à mon peuple et à moi. Je'tiens à lui réitérer, an ce moment historique, l'assurance que mon péulple a été sincèrement heureoix d'aecw- ! der 1'hospitàlité fraternelle que les Belges ' ont trouvé en Hollande. a (Signé)) WILHELMINE. a Avis asix évacués et réfugiés français en Belgique: Des divers renseignements parvenus à la légation de France, il résulte que la situation du ravitaillement dans la région libérée du nord de la France, notamment dans la région de Lille, Douai, Valencian-nee et Cambrai, est loin d'être assurée par suite du manque de moyens de communication; l'état sanitaire daps ces régions serait également peu satiefaisant : Les évacués et réfugiés français doivent donc prendre patience pendant quelques : jours encore jusqu'à ce que les moycis ' de communication soient rétablis et que les mesures nécessaires puissent être pri- 1 ses pour leur rapatriement et leur ravitatl- ' lement ultérieur. Il seront prévenus le ' plus tôt possible de la date à partir de laquelle leur retour pourra s'effectuer dans des conditions satisfaisantes; ceux qui .»e ' mettraient en route sans attendre cet av's, s'exposeraient à de graves inconvénients. ; Le président d«i la iConfédération helvétique a adressé au roi des Belges, à l'occa- : sion de so© entrée triomphale dans Bruxel- ; les. un télégramme de félicitations où. au i nom du peuple suisse, il déclare s'associer • aux témoigna ses de sympathie aue tous les peuples du. monde ont adressés à Albert . 1" à l'occasion de la libération de son pavs. «Dans les premiers jours de juillet 1914,dit 1 l<3 téM«rartwn<;. lê oeuiie buisse set mi gouvernement eurent le grand honneur d'a--vaHr Comme'-hêt>He roi des^Belses. ce <nii <teitteitra chez, nous eomme une preuve pré- < cieuse d'amitié. Trois semaines après, la loyale Belgique était attacjuée. Depuis lors, le roi des Belges, en supportant avec vaillance toutes les épreuves d'un véritable martyre, a réuni en sa personne le symbole de l'honneur et de la justice- .Vous représentez dans l'éclat de la gloire la justice i \«ngée- Notre coeur bat avec le vôtre. La ioi.e des Belges est aussi la joie du peuple suisse. " ] , Les gauches libérales de la Chambre et ■ du Sénat se réuniront en séance pléniàre, i jeudi matin, à 10 heures, au Palais de la ' Nation. ] Immédiatement après cette séance, les ' groupes politiques de la gauche se réuniront séparément. Notre c Premier » et M. le baron de ( Broqueville ont été reçus en audience par ' le Roi, lundi après-midi. II s'agissait, pa-ratt-il, de convaincre l'ancien chef de cabinet d'accepter le portefeuille de l'intérieur qui lui avait été octroyé san6 qu'il eût été pressenti. M. de Broqueville n'a pas encore donné de réponse définitive... Aux termes d'un arrêté du 16 octobre 1918, il est «réé, auprès du service de la , navigation entre la Belgique et Paiia, un ! service spécial qui sera chargé d'assurer les approvisionnement de matériaux et J d'Outillages nécessaires à la remise en état des voies navigables libérées. Ce ser- f vice est confié à AÎM. Vinck, ingénieur , en chef, et Ttenerelle, ingénieui; des ponts ; et chaussées. c L'administration communale de Bruxei- î les vient de recevoir de M. Brand With- ; ltfck, ministre d'Amérique, le télégramme J suivant en réponse aux félicitations que la r ville de Bruxelles kii a adressées, le 17 po-vembre, à l'occasion de la délivrance de son territoire : n Monsieur Maurice Leanonnier, bourgmestre ff. de Bruxelles. » Votre télégramme qui m'annonce la i libération de votre chère ville de Bruxelles, m'apporte la plus grande joie et je vous en exprime toute ma gratitude. » Je salue et félicite Bruxelles délivrée, ' et je vous prie d'ôfre mon interprête au- s près de vos collègues et de la population c tout entière pour leur exprimer le senti- r ment ému de mon inaltérable dévouement. ï » Mon cœur est resté avec vous tous 1 pendant cette longue absence et il me tar- J de de vous voir. <■ « Mme Brand Withlock me prie de vous 1 faire part de sa gratitude pour l'honneur J que vous lui avez fait, elle 6e réjouit avec r moi de vous revoir. t » (Signé) Withlock, l u ministre d'Amérique. » ^ ta fête continue, et cela est, bien bru- ® xallois, cela e6t bien belge plutôt. Nous se- J rons toujours des affamés de kenmesses V et de cortèges populaires. J Derruis vendredi, nous nous en donnons ^ à cœur joie. C'est aussi qu'il y avait si ® longtemps que l'allégresse était absente 1 de nos cœurs; nous avions tant d'arriérés, que nous mettons les bouchées doubles. * Et puis, il y a la fraternisation avec les ^ soldats de France, d'Angleterre, d'Améri- P que, la grande fraternisation qui jette les » peuples sur le cœur de6 peuples, qui fait e de Bruxelles le creuset où s'élabore la " société de demain. e Va bene! Rions, chantons, dansons'. Les • peuples qui connaissent les vertus de la f" joie sont aussi les plus énergiques, capa- c bles des destinées les plus hautes. t A quelque chose malheur est bon. Le c tabac est rare, la cigarette est hors de a pris. Il faut être presque fortuné pour se paver encore de teaips en temps na ! quet de ces petites fées blondes dont S» i chevelure bleue dispense au fumew le rêv» et l'illusion... • Tant mieux, tant mifiŒs! car, pendant i tout ce temps, les enfante n'auront, pce fumé, «i si peu que cela ne vaut guère ia , peine d'en parler. Et c'est tout profit cour ! la race que l'abus précoce dti taba£ énerve et affaiblit. On n'a jamais osé, chez cous, xtrenii»» contre les fumeurs précoces les mesure» qui ont été prises ailleurs, en Angîéterï®, en Suède, par exemple. On craignait sans doute de rrt£«mtaD« ter le petit commerce. Eh bien, la guerre s'est chargée de déshabituer la, jeunesse du tabac. L® plus fort est fait. C'est le 1 moment d'agir et d'interdire la vente de* cigarettes, des cigares et du tabac a»x «n* fants en dessous de quinze ans. Les amateur d'huîtres vont être daine t» ravissement : Des négociations «ont ouvertes par le gouvernement belge avec 1» Hollande, afin de permettre l'impartafe» d ces mollusques. Ces négociations sont sur le point d'à-, boutir et bientôt les bateaux de Zélande entremit librement chez nous avec de» cargaisons de ces délicieuses huitres, dont les Belges en général et les Bruxellois «a particulier sont ei friands. Ajoutons que les moules aussi arriv®. ront bientôt en grande quantité. Dimanche soir, sur les boulevard* d» centre, la joie déferle. On organise ds» bals populaires. La jeunesse s'aifeie es rondes, entraînant dans sa cohue des uniformes kaki, des uniformes bleus. Il y » là des Anglais, des Français, des Ecossais, des Belges, fraternellement mêlée. Et sui' cette foule cosmopolite, quels soat lés chants qui plaisent? Les vieilles chansons presque oubliées, les anciens refrain» de jours de carnaval et de soirées électo' raies:— « On 6'en fout, la digue digue! u — « A bas Guillaume, il faut le pendre! n Oh! souvenirs! Attendrissants retours' Il semble que tout est oublié des quatre longues années de souffrance, et qu'aujour-■ d'hui s'aijoute à hier, sans interruption. Le brait court dans te petit monde de» enfants sages que la hotte de Saint-Nicolas, dont la fête set prochaine, sera cette année amplement pouirvuè d'oranges et même de bananes. Renseignements pris chez un des fournisseurs du populaire patron des écoliers, il se pourrait fort bien que cette nouvelle se confirmât,. des arrivages étant, parait» il, en coure de reute. Un prix de 25,000 francs vient d'êtee institué pour récompenser l'auteur ■ do meilleur projet de mise en valeur des terres belges actuellement inexploitées. Les coiocùmat» devront adressai- ï«u» travaux au ministre de ragrionlture din»' des formes et à une date wii'seitwit indiquées au « Moniteur » en terme opportun.Le théâtre de la Monnaie, durant l'occupation. a servi à des trout>es sltemandee d'opéra, oui venaient fréquemment donner des représentations. Les frais, notamment en ce oui concert» l'éclairage et le chauffage, ont toujours été liquidés ponctuellement, sinon de bonne grâce. Survint l'armistice: les chanteurs allemands continuèrent à exploiter notais première scène lyrique jusou'à levacuà-tiou totale de Bruxelles: mais dès ce moment ils laissèrent pour eompte à la ViJl» les fournitures de combustible et, d'clectri-cité, ainsi crue le salaire des ouvriers- Cette spirituelle plaisanterie, ieutoïme va nécessiter un recours de l'administration communal lors du règlement général de» comptes. *** Le théâtre de la Monnaie pourra, e*p»-re-t-on, rouvrir ses portes le 9 décemià».: Ce sera une grande solennité. La Bourse officielle des fonds p-ubEe* s'ouvrira, demain, mercredi. La nécrologie des journaux nous apporte, depuis deux ou trois jours, une moisson funèbre et glorieuse : les noms dee derniers morts tombés pendant la grande offensive... La nouvelle officielle de leur décès atteint donc leurs parents, leur famille eu plein mEieu des fêtes du retour. La, joie ambiante doit rendre ce coup plus jwel Cependant que les parents affligés ne s» révoltent pas contre cette joie. Elle n'ff rien d'égoïste. Elle n'a rien qui insulte à leur douleur. En fêtant ceux qui nou» reviennent, nous n'oublions pas csux qeà ne reviendront plue! ♦ -r ' THÉM1S EN FÊTE L'audience royale à la Coxir de cassation Une grande séance réunissait, lundi matin, les magistrats et le barreœa dans la salle des audiences solennelles de la Cour de cassation. Notre tribunal suprême ss réinstallait, en présence du Roi. On notait de nombreux invités, une «réputation de la Cour d'appel de Douai; de» membres de la Cour des comptes; M. Lévi-Morelle, premier président ft. d"e, to Cour d'appel, et de nombreux oanseS-lers, ainsi que le procureur général. M-Jottrand; M. le président Benoidt et tas membres du tribunal de première Insi&tt-ce; le procureur du Roi, M. Holvoet, et les membres do Parquet; M«* Eugène Hanssens et Théodor, respeotiivement bâtonniers de Cassation et d'Appel; M" Bod-son, ancien bâtonnier; M" Devèje et Crick, en uniforme d'officiers d'artillerie, des avocats et substituts en uniforme d'auditeurs militaires; M* Létm Henne-bicq, en uniforme de marine; Paul Errera, M»* Ballet, Braun, Pierre Graux, Desprct, Picard, Frick, etc. Deux ministre» d'biar, ministres d'Etat, aujourd'hui; MM. Levie et. Carton ds Wiart. Le gouvernement était représenta, par son chet, M. Delacroix, le-ministre <3i fa justice, M. Vandeivelde, le ministre des affaires étrangères,M. Hyman®, MM. Har-rrùgnies et Jaspar, ministres des «sciences et arts et des affaires étrangères. M. Adolphe Max a paru, «a robe, et en lui • fait, comme à M. Théodor, avant la séance, une discrète ovation... I>î Rci,introduit par le procureur général de la Ceur d? Cassation et le premier président de e-aj'e ei, s'est placé sous 1s dais qui lui était ev' servé, puas la séance a commencé- - Eîie se râRiane trras discours, M. Kg

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This item is a publication of the title L'indépendance belge belonging to the category Liberale pers, published in Bruxelles from 1843 to 1940.

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