L'indépendance belge

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s.n. 1914, 23 July. L'indépendance belge. Seen on 26 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/m901z42v21/
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I iO Oo30L-cixM.es EN BELGIQUE ET A PARIS c 85' ANNÉE Jeudi 23 juillet 1914 administration et rédaction lï, rue «les Sables, ïîi-ujteile» BUREAUX PARISIENS : 11, place de la Bourse abonnements : ÉDITION QUOTIDIENNE MOUE. Ur. an 20 fr. S mois. 10 tr. 3 moit, S fr. ilXEMSOUHËlSf.-D.) » 28 fr. » :5fr. » 3 fr. ETRANGER Jiir. » 22 Ir. » 12 fc ÉDITION HEBDOMADAIRE 'Internationale et ifQutre-miri *3 PAGES, PARAISSANT LE MERCREDI Un au 'i;> l'ranci jgix uiola. 1 Zi Irancu L'INDÉPENDANCE IV» »04 Jeudi 23 juillet 1914 Les annonces sont reçues. A BRUXELLES i aux bureaux ciu j'ou'jaC A PARIS : il, piacede la Bour:e. â. LONDRES ; chez MJI. John-F« Jones & C3, ni6 Snow Hill, E. CL; à IAgc»«e Eavas, n° 409^ Cheapsice E, G.; et chez Nevi'ourî & Fils, LtsL noa 14-18, Queen Victoria Street, et ï'„ B, Browacfe Ltd. ii0 163, Queen Victoria Street. AAMST E II DAM ; chez Nijgh & Van Diimar, Piokin, 2m {& ROTTERDAM : même tirme, Wynhaven, i 13. m ALLEMAGNE, ES AUTRICHE-HONGRIE et ÏM SUISSE, au; Agences ùe la»Ii.«,n RudoU Hoos% în ITALIE : chez MM. Haaaeustein & Vogler, à Milsm, Turin et Rome. |&î£EW<»ÏORK : T.B. Browne. Ltd. l. East42nd Strc^ THDIS ÉDTnOîS PAB «ÛTJIL — StZ VXGSS — Édition àu malin — BELGE cûssznvATiûs m ssocBÈa Aujourd'hui : Revue politique. FRANCE ET RUSSIE. — La visite ûo ni. Poincarê. — A Saint-Pétersbourg. — Promenades, visites et réceptions. »- Le retour à Péterhof. Ut. QUESTION Ï>E L'ULSTER. — La confèrent^ — Commentaires. LA QUSSTICN ALBANAISE. — Les conditions des insurgés. En Autriche. — Les relations austro-serbes. — La note de l'Autriche. Au Mexique. — La protection des Fran- S fris- En Turquie. — L'échange de vues tur;o-grec.En Russie. — Le mouvement gréviste. — Manifestations et incidents à' Saint-Pétersbourg. — La situation à Bakou, à Riga. — L'extension d-u mouvement. En Perse. — Le couronnement du Shah. Nos enquêtes. — Dans les profondeurs de l'àme russe.-En France. — Le procès Caillaux. — L'audience de mercredi. — Le document vert. — Vif incident entNe M5 Chenu, et M. Caillaux. En Belgique. — '.a question de ^Université flamande. Chronique mondaine. Aviation. — Fin tragique du meeting île Stockel. — Chute mortelle de M"" Cayat de Castella. Informations financières et industrielles. — Nouvelles diverses de nos correspondants. Les dépêches suivies de la lettre A sont celles qui ont paru d'abord dans notre première édition, publiée à 4 heures de l'après-midi; les dépêches suivies de la lettre B sont celles qui onfeparu d'abord dans notre deuxième édition, publiée à 6 heures du soir; les dépêches suivies de la lettre G sont celles qui ont paru d'abord dans notre troisième édition,. publiée le matin. BRUXELLES, 22 juillet Revue Politique La conférence de conciliation, réunie pour chercher une solution à. la question irlandaise, s'est réunie hier pour la première fois au Palais de Buckin-Sham. Il y avait là M. Asquith et Ai. Lloyd George, représentant le gouvernement; il. John Redmond et M. Dil-lon, représentant les nationalistes irlan-dans; M. Craig et Sir E. Carson, représentant l'opposition de mister; M. Bo-nar Law et lord Lansdowne, représentant le .parti conservateur. Dans le discours qu'il a prononcé, le Roi a expliqué que son intervention peut être regardée comme une procédure nouvelle, mais .qu'elle est justifiée par le caractère exceptionnel des circonstances. Le souverain ne peut croire que l'on ne puisse arriver i enrayer des luttes fratricides à propos de questions qui,selon toutes apparences, sont susceptibles d'être réglées si on les traite dans un espiàt de transaction généreuse. Ce discours justifié pleinement l'attitude du Roi, qui logiquement ne peut avoir de plus grand souci que d'éviter la guerre civile et de maintenir la paix intérieure du Royaume-Uni; mais les milieux politiques" ne l'entendent pas ainsi. Ils sont pris entièrement par les passions du moment, et les éléments de gauche voient dans l'intervention du Roi un acte de pouvoir personnel inconciliable avec l'esprit constitutionnel et parlementaire qui domine en Angleterre. Les radicaux, les nationalistes irlandais et les démocrates s'énervent visiblement, parce qu'ils croyaient atteindre le but longtemps poursuivi. Pour eux, la victoire d . « home rule » était complète, puisque la Chambre des communes avait voté par trois fois la réforme et que le gouvernement libéral disposait, par conséquent, des moyens légaux de l'imposer. La conférence de conciliation risque de tout remettre en question, puisqu'i1 n'y a pas de conciliation sans concessions réciproques. Or, l'exclusion de l'Ulster touche au fond même du problème irlandais : les protestants entendant que tous les comtés de cette province soient exclus du régime du « home rule»; les catholiques, au contraire, prétendent que le? comtés de- l'Ulster où la majorité de le population est catholique soient compris dans le nouveau régime irlandais Les deux partis en présence s'en "tiennent jusqu'ici irréductiblement à l.eui manière de voir. La conférence de conciliation déterminera-t-elle une détente', On parait en douter beaucoup, et 1( mouvement qui se dessine à gauchf contre l'intervention du Roi n'est pas fait pour faciliter une solution, ni poui consolider la position du cabinet libéral. En effet, il est à remarquer que 1( Roi n'a agi que sous le couvert des ministres responsables. C'est donc M. As quith et ses collaborateurs qui assumen la responsabilité officielle de celte procédure nouvelle, et c'est par là que 1< mouvement qui se dessine à gauchs pourrait avoir des conséquences politiques assez inattendues. Si la conférencs de conciliation n'abouti! pas très rapidement, le problème de l'Ulster rester; entier et la menace de guerre civile subsistera. Il faudra aller droit- à l'aven, ture ou recourir au suprême moyen, c'est-à-dire à la dissolution du Parle nient et à la consultation du pays. C est à la dissolution que l'on parai marcher. Certaines dépêches s'accordent à dire que conservateurs et libé raux pensent également que de nouvelles élections s'imposent à bref délai. L'opposition, qui tend depuis longtemps à celte un,, comprend que cette idée gagne du terrain, et les libéraux y voient la seule issue normale à une situation pleine de péril. Si le pays approuve leur politique, ils auront l'autorité morale nécessaire pour impeser la réforme du « home rule » dans son ensemble, même en ce qui concerne 1 U. ter; s'ils soin battus, ie gouvernement conservateur qui prendra leur succession aura à dénouer la crise en faisant face au besoin aux nationalistes irlandais, et il devra composer, lui aussi, pour prévenir la guerre civile en Irlande. Tout cela est évidemment très grave, et cette crise pèse lourdement, sur la politique générale de l'Angleterre, à l'intérieur comme à l'extérieur. C'est ce qui explique, l'intervention du roi George, et il est étrange que certains radicaux anglais ne veuillent comprendre et mettent le gouvernement, en demeure de ne faire aucune concession de nature à déplaire aux nationalistes irlandais. I FRANCE ET L» RUSSIE La Visite de M. Poincarê LA JOURNEE DE MARDI M. POïNCAF.É A SAINT-PETERSBOURG A 4 heures, Al. Poincarê a fait en voiture une promenade ù travers les principales rués de la ville au milieu d'une foule compacte, qui pousse de retentissantes acclamations.M. Poincarê se rend au Palais d'Hiver, où il reçoit le corps diplomatique et une délégation de la noblesse de Saint-Pétersbourg. 11 reçoit des adresses du maire de ' la ville et d'une délégation de zemstvo.s. 11 se rend ensuite à l'hôpital français, aux abords duquel se masse la population ouvrière du quartier qui lui l'ait une chaude ovation. .NE Poincarê a visité les salles et. a-remis les insignes de grand-officier de la Légion d'honneur au docteur Rein, président du conseil sanitaire russe. Il quitte l'hôpital salué des mêmes acclamations qu'à son arrivée.Le Président se .rend à l'ambassade de France, où il donne un dîner en l'honneur des ministres russes, des hauts personnages de la Cour et auquel sont invités les présidents des sociétés françaises de bienfaisance, l'ambassadeur et le personnel de l'ambassade. M. Poincarê à fait remettre 50,000 francs pour les pauvres de la ville, LA SOIRÉE Saint-PètersboLiag, mardi, 21 juillet. L'amirauté a offert ce soir à la Maison du Peuple un dîner ù, (300 marins français qui, à leur arrivée, ont été accueillis par les cris enthousiastes de la foule. La « Marseillaise > et l'hymne national russe ont été joués, puis une représentation théâtrale a suivi. A l'hôtel de ville un banquet de 200 couverts a été servi à 8 heures, en l'honneur de l'amiral Lebris et des officiers de l'escadre, dans la salle des fêtes, décorée ci profusion de drapeaux français et russes t de guirlandes. Au dessert, le maire et l'amiral Lebris ont échangé des toasts cordiaux. Avant >de quitter Saint-Pétersbourg, M. Poincarê 'a tenu à se rendre à l'hôtel de ville, où il a • été reçu par le maire et conduit dans la salle des fêtes. Après avoir entendu quelque-s morceaux russes, M. Poincarê a quitté l'hôtel de ville et au milieu des acclamations . s'est rendu à l'embarcadère. Il s'est embarqué avec sa suite sur 1' « Alexandria », qui a démarré à 11 h. 30, illuminé par les projecteurs du « Standard », au milieu de nouvelles acclamations et des cris de « Vive la France ! Vive Poincarê ! ». LE RETOUR A PETERKOF Péterhof, mardi, 21 juillet. Le trajet de retour de Saint-Pélersboairg à Péterhof s'est effectué sur 1'. « Alexandria » en 1 heure 1 /4. M. Poincarê a regagné immédiatement le palais impérial, où il passera la nuit dans les appartements qui lu: ont été réservés. (a) , le Question de llstsr Bruits de dissolution Londres, mercredi, 22 juillet. Le bruit courrait hier soir avec persistance dans les couloirs de la Chambre des communes que des élections générales étaient imminentes. Les membres libéraux et unionistes He la Chambre s'accordent à penser qu'il y îiura une dissolution du Parlement à une date prochaine. Tous sont d'avis que les deux partis en présence à la conférence au sujet du « home rule » refuseront de céder. (a) Deuxième réunion de la Conférence Londres, mercredi, 22 juillet. La conférence organisée en vue de régler la question du « home rule » s'est réunie à nouveau ce matin, à 11 h. 30, au Palais de Buckingham. (c) Commentaires Londres, mercredi, 22 juillet. Les journaux commentent le discours du Roi ù la conférence des chefs réunis hier pour discuter de la question de l'Ulster. Les organes unionistes parlent avec en- wifu < thousiasme du Roi patriote et déclarent qu'il a rendu au pays un très grand service en appuyant sur la gravité de la crise. Les journaux libéraux, au contraire, qualifient le discours de discours étonnant, ils so montrent particulièrement choqués de cette phrase tombée'des lèvres royales : «Le cri de guerre civile est sur les lèvres de ceux qui parmi mon peuple sont les plus maîtres d'eux-mêmes et les plus modérés.» Les journaux libéraux déclarent que ce sont les unionistes qui poussent le cri de guerre civile. Le discours du Roi, dit le « Dailv Chro-nicle », est extraordinairement imprudent. 11 donne cette idée que le Roi se solidarise avec les unionistes. Il avertit le souverain qu'il y a danger pour lui1 à suivre l'exemple de George III. Le « Daily News » estime qu'il est impossible de cacher le sentiment de méfiance qu'a fait naître l'intention formelle et si précise de la Couronne. Il est du devoir des démocrates, dit le journal, de faire face à d'aussi graves événements qui touchent aux libertés inviolables du peuple. L'un et l'autre de ces journaux déclarent que le gouvernement doit partager la responsabilité d'avoir transporté les luttes constitutionnelles actuelles du Parlement au Palais. (a) WWUM U L. A Question Albanaise L'appel aux puissancej Durazzo, mercredi, 22 sillet. Le gouvernement albanais a décidé de faire une démarche auprès de la commission de contrôle pour l'aire appel à l'aide financière des grandej puissances en faveur des. réfugiés albanais qui se trouvent actuellement aux alentours de Durazzo dans le plus grand éta'- de détresse.La commission internationale serait chargée de recueillir les fonds et d'organiser des secours. . (a) Volontaires roumains Durazzo, mardi, 21 juillet. Aujourd'hui sont arrivés 240 volontares. ioiiveies ds FËtranger AUTR'îCHE-HONQRiE LES RELATIONS AUSTRO-SERSES La démarche autrichienne à Jcseigrade Vienne, mardi, 21 juillet. La « Ne-u-e Freie Presse » apprend d'Ischl que la démarche de l'Autriche à Belgrade aurait lieu dans le courant dé la semaine. Elle serait très polie dans la forme, mais décidée dans son contenu. Le gouvernement austro-hongrois demanderait en outre qu'une réponse soit donnée dans un très court laps de temps, peut-être quarante-huit heures. (a) Vienne, mercredi, 22 juillet. La « N'eue Wiener Tageblalt » apprend de source autorisée que les informations, d'après lesquelles les décisions soumises hier à l'Empereur par le comte Berclitold auraient reçu la sanction de l'Empereur, sont exactes. Le comte Tisza, présidant du conseil, des ministres, ferait aujourd'hui même des communications à ce sujet à la Chambre hongroise. Les différentes versions qui circulèrent hier relatives à la date, à la nature et à la forme de la démarche à faire à Belgrade, ainsi qu'aiu délai à fixer pour la réponse de la Serbie, ne reposent sur aucun fondement sérieux. (c) COLOMBIE Le congrès Bogota, mardi, 21 juillet. Le Congrès vient de se réunir pour les trois sessions ordinaires annuelles. Ont été élus président du Sénat, M. Marco Sidel Suarcx, président de la Chambre; M. Miguel Abadia Mandez. Siir la p'ace du Ca'pitole une foule immense a acclamé le président Rostrope pendant l'allocution qu'il a prononcée,'entouré du corps diplomatique et des hautes autorités colombiennes. Le président s'est avancé sur le balcon du palais pour assister au défilé de l'armée, des collèges électoraux et d'une mul-titud» d'amis. (a) HAÏTI Intervention des Etats-Unis Washington, mercredi, 22 juillet. On a discuté la possibilité d'une intervention dans les troubles survenus à. Haïti en raison des pertes subies de ce chef par les Etats-Unis. Bien qu'aucune mesure n'ait encore été prise, on croit cependant que la situation est arrivée .'à un point où l'intervention des puissances européennes peut devenir nécessaire. En conséquence l'infanterie de marine déjà mobilisée à Guaiitanamo n'attend plus que l'ordre de se transporter à Haïti. (c) ITALIE La grève des cheminots Rome, mercredi, 22 juillet. On attend d'un moment à l'autre la publication à Milan de la décision du conseil du- syndicat des cheminots. On croit que la décision serait favorable à la grève,- mais on assure généralement que le mouvement est voué à l'insuccès. (c) MEXIQUE La situation à Mexico Les ministres de Grande-Bretagne et d'Allemagne ont fait une tournée dans la banlieue pour recommander à leurs natio- jtjtAtia-jijii ■ naux de se concentrer dans la capitale par craiûte d'une attaque d>u général Zapata. (c) La protection des Français Washington, mardi, 21 juillet. Le chargé d'affaires de France a rendu visite au président Wilson auquel il a déclaré que les deux Français de l'école chrétienne tués à Zacatocas l'avaient été sur l'ordre du général Villa. Le gouvernement français, très èmu par l'assassinat des deux Français et l'emprisonnement de onze autres, désire vivement que des démarches actives soient faites pour en obtenir réparation. Le général Carranza, après enquête, a donné comme raison que les deux Français tués avaient protégé des fédéraux, mais 'l'ambassadeur de France à Washington est informé qu'ils ont été tués parce qu'ils avaient refusé de donner de l'argent. Le chargé d'affaires a demandé que tes responsabilités soient définitivement établies. Beaucoup de religieux au Mexique sont français et il faut qu'ils soient protégés.Jusqu'à nouvel 'ordre, les pourparlers avec les c.onstitu-tioniialisles passeront par le gouvernement des Etats-Unis. (a) PERSE Le Shah prèle serment Téhéran, mardi, 21 juillet. Les fêtes du couronnement du Shah cuit eu lieu- aujourd'hui à Téhéran et dans toute la Perse au milieu d'un enthousiasme populaire énorme. Après avoir prêté le serment d'usage au Parlement et avoir assisté à un service religieux le Shah a reçu à la mosquée te corps diplomatique et tous les dignitaires, qui lui ont'été présentés par le régent. L'ordre règne partout. (a) ROUMANIE L'incident bulgare-roumain Bukurest-, mercredi, 22 juillet. On dément de source officieuse qu'il se soit produit, un incident à la frontière rou-mano-bulgure depuis le 1er de ce mois. La note portant ce démenti à la connaissance du public invite la presse des deux pays a ne pas entraver la bonne volonté réciproque dont les deux gouvernements sont an;-:nés pour régler les suites d'incidents d'un al et commun accord. (c) RUSSIE LE MOUVEMENT GREVISTE A Saint-Pétersbourg Saint-Pétersbourg, mardi, 21 juillet. I.a grève a pris aujourd'hui une plus grande extension encore. Environ ICO,000 ouvriers sont en grève. On a fait appel à de grandes forces de police, de gendarmerie et à des détachements importants de cosaques. Des mesures de précaution particulière avaient été prises sur l'itinéraire que devait suivre M. Poincarê ainsi que dans le voisinage de la Douma, où avait lieu le raout en l'honneur des officiers français. ® Malgré cela les grévistes ont réussi a renversër plusieurs tramways. Les cosaques ont tiré sur la foule. Plusieurs personnes ont été blessées. (a) Saint-Pétersbourg, mercredi, 22 juillet. ■ La circulation des tramways est suspendue par suite de la grève des ouvriers de la station centrale. (cj A Riga Riga, mercredi, 22 juillet. Treize mille ouvriers' de fabrique sont en grève. (c) La situation à Bakou Bakou, mardi, 21 juillet. Les employés des stations qui fournissent à la ville la force électrique et le personnel des fosses de filtrage municipal ont cessé le travail et se sont mis en grève. La ville est menacée de manquer d'eau potable. On a fait appel aux troupes du génie pour parer à la situation. (a) — On mande de Saint-Pétersbourg : En marge du discours subversif prononcé à.la Doiu-ma par le député Tçh-eidze, qui devait à cette occasion comparaître devant la Cour suprême, l'Empereur a écrit l'annotation suivante : « J'espère que désormais le président de la Douma ne tolérera plus des" déclarations contraires à la loi et au serment des députés. Qu'on cesse les poursuites. » (a) TURQUIE La mise en accusation des anciens cabinets Constanlinople, mercredi, 22 juillet, La Chambre discutera aujourd'hui le rapport du quatrième bureau concluant à la mise en accusation des cabinets Mouktir pacha et Kiamil pacha. . (c) Conslantinople, -mercredi, 22 juillet. Le quatrième bureau de la Chambre s'est prononcé à la presque unanimité pour la mise en jugement des anciens ministres. Il a soumis à minuit son rapport au président de ja Chambre, qui a inscrit la discussion à l'ordre du jour d'aujourd'hui. '/') L'échange de vues gréco-turc Constantinople, mardi, 21 juillet. C'est dans le courant de la semaine prochaine que le grand-vézir se rencontrera avec M. Venizeios à Bruxelles ou à Lausanne pour échanger des vues sur la question des îles et sur l'émigration. Dans les milieux officiels on espère qu'une entente interviendra entre les deux chefs de. gouvernement afin de rétablir l'ordre et :a tranquillité et ramener une situation économique normale ainsi que de bonnes relations entre les deux Etats. Pendant l'absence du grand-vézir le c-heik U1 Islam fera l'intérim du grand-yézirat et Talaat bey, ministre de l'intérieur, celui des affaires étrangères. (a) A LA CHAMBRE Crédits extraordinaires pour la défense nationale La Chambre a voté un crédit extraordinaire de 5 1/2 millions de livres torques au ministre de la guerre et de S millions de livres au ministre de la marine pour la couverture desquels le ministre des finances est autorisé à conclure une opération financière spéciale. La Chambre a voté également l'article 5 de la loi des finances autorisant une émission de 5 millions de livres de bons du trésor et rétablissement d'une majoration douanière de 4 p. c. applicable à l'expiration des traites avec les puissances. La Chambre a terminé le vote du budget. La séance s'est prolongée après minuit. Aujourd'hui aura lieu la séance de dû-ture. (c) NOS ENQUÊTES DANS LES PROFONDEURS DE L'AME RUSSE Le voyage de M. Poincarê en Russie attire de nouveau l'attention du grand public européen sur cette question : « Quelle est la valeur pour la France de l'alliance russe ? .. C'est co problème que je voudrais tâcher d'étudier pour les lecteurs de l'Indépendance avec beaucoup de détail et que je m'efforcerai d'éclairer à la lumière des informations précises que j'ai pu recueillir lors de mon dernier voyage en Russie, voyage^ au cours duquel ii m'a été possible d'entrer en relations avec les personnalités les plus influentes et les plus représentatives de l'empire russe. On entend souvent dire en France dans les mi-lieux que préoccupe la défense nationale : « La Russie est une entité militaire. Son régime politique nous est indifférent. Que dans cet empire qui est notre allié la masse du peuple n'ait pas tous les droits auxquels elle aspire, que certains individus isolés comme les socialistes, ou certaines nationalités non assimilées, comme les Finlandais, les Polonais, les Lithuaniens, les Géorgiens, soient soumis à un régime d'exception, cela ne nous regarde pas. U? gouvernement du tsar est plus compétent que nous pour juger des mesures qu'il doit prendre en vue de la sûreté de l'Etat. Quant à nous, nous ne devons voir qu'une chose : la Russie constitue une puissance militaire de tout premier ordre, Les ressources en hommes sont illimitées.Nous devons lui accorder toute notre confiance et nous appuyer sur elle sans nous préoccuper de sa situation intérieure. » Dès mon arrivée à Saint-Pétersbourg, je demandai à M. Briant-Chaninoff, l'un des meilleurs connaisseurs de la Russie, ce qu'il pensait de cette opinion, qui est, paraît-il, celle d'un ancien ambassadeur de France à Saint-Pétersbourg. M. Briant-Chaninoff est un homme jeune encore, débordant d'activité, d'une intelligence vive et alerte, qui a su enrichir par une large culture ses dons naturels. Son mariage avec la princesse Gortchakoff, la petite-fille du célèbre diplomate représentant de la Russie au congrès de Berlin, ses nombreux voyages dans tous les pays d'Europe, sa connaissance parfaite de plusieurs langues étrangères, ses relations personnelles avec la plupart des hommes politiques et des diplomates de tous les pays lui ont permis de jeter plus d'un regard dans les coulisses de la politique internationale. Sa conversation est une source inépuisable d'idées, de renseignements et d'anecdotes intéressantes. Son salon à Saint-Pétersbourg est le rendez-vous d'un grand nombre d'hommes politiques de tous les partis qu'anime lo sincère désir de contribuer aux progrès de la Russie.On y entend les opinions les plus diverses, mais on n'y rencontre que des gens d'une irréprochable honnêteté. Il n'y a pas un étranger de marque de passage à Saint-Pétersbourg qui ne tienne à honneur d'y être introduit. M. Briant-Chaninoff, enfin, publie une revue hebdomadaire dont les articles sont assez souvent frappés de'500 roubles d'amende, mais qui n'en a pas moins une large influence. a la délicate question que je lui ai posée, voici ce qu'il a très franchement répondu : — Les hommes politiques et les diplomates français ne devraient pas oublier deux choses qui n'en font qu'une. On ne peut pas séparer la politique extérieure d'un pays de sa politique intérieure. On ne peut pas juger de la valeur d'une armée sans connaître le sentiment qui l'anime. En Russie, comme partout ailleurs en Europe, l'armée est une émanation du peuple. On ne peut pas se rendre compte de la valeur de l'armée russe'sans se préoccuper des sentiments, des désirs, des aspirations de. la grande masse populaire dont elle est issue. Je crains bien qu'en faisant aveuglement état de l'esprit de soumission illimités du peuple russe et de l'énorme puissance de répression dont le gouvernement dispose actuellement les Français ne se préparent des surprises. En temps de paix, tout marche tant-bien que mal. Mais que le choc vienne à se produire, qui sait si l'édifice tiendra? C'est le point d'interrogation que tout le monde se pose. » Je ne veux pas jouer au prophète. Je ne veux pas prédire une révolution intérieure en cas de guerre. Je ne sais pas s'il se produira de révolution : mais ce qui est fâcheux et inquiétant, c'est oue toute manifestation de la pensée publique soit tenue ici sous le boisseau et qu'il soit impossible de savoir, en réalité, ce qui germe dans ce que j'ap-petllerai u le sous-sol de l'âme- russe ». » Une chose cependant est certaine : c'est que le peuple russe n'a jamais été, contrairement à ce que l'on croit en Europe, un peuple animé de l'esprit autocratique. C'est peut-être le plus démocrate de tous les peuples. N'oubliez pas que da.ns les communes la propriété du sol, ie «mir», était indivise. L'autocratie nous fut apportée par les Tar-tures. Elle lut acceptée comme un mat nécessaire devant la menace perpétuelle de l'invasion étrangère. Avant l'arrivée, des Tartares, les Russes n'avaient jamais eu des princes autocrates, mais des princes libéraux qui étaient invités à gouverner le pays d'accord avec les assemblées populai.res S'ils ne respectaient pas les décisions de ces assemblées, ils étaient chassés tout simplement,» Voilà la vraie formule politique qui correspond aux sentiments profonds de l'âme russe. Quand l'immense majorité, de notre peuple demande une constitution, il n'est pas révolutionnaire. 11 veut seulement le retour à un passé lointain. Lorsqu'il réclame une politique plus libérale, il ne fait pas acte- d'anarchie comme on le lui reproche; il ne s'élève pas contre l'autorité, il veut n'avoir à s'incliner que devant l'autorité sacrée de la loi et il veut substituer cette autorité au caprice individuel. » Que les dirigeants do la Russie fassent bien en s'opposant d'une façon systématique à cette tendance démocratique du peuple russe, j'en doute. En tout cas, à présent nous vivons à peu près sous le régime du bon plaisir. En droit, nous avons une Constitution, une Douma, des libertés civiles et politiques. En fait nous sommes revenus à la situation où nous étions avant 1905. Notre position même est aggravée, car,, suivant l'exemple do Sfolypine, de Ir'slo mémoire, on s'est habitué en haut lieu à se moquer de la loi écrite.: La première loi présentée à l'approba-tlon de la Douma fut une demande da subvention de 500 roubles pour améliorer les blanchisseries de l'Université de Dorpat. Ce l'ait est symbolique du mépris que les . sphères dirigeantes ont pour la Douma. Après avoir dissous trois fois cette Chambre, un ministre; trouvant ce simulacre cte représentation populaire encore trop peu docile, déclara : « Nous leur jetterons une bombe » en or. » lit i! accorda aux députés, en remplacement des jetons de présence qu'ils touchaient pour chaque séance,, une indemniîé fixe de 4,200 roubles,' payable au mois de janvier. De la sorte les députés pouvaient s'octroyer de longues vacances, ne pas assister aux longues séances; le quorum était difficilement atteint et l'œuvre législative de- la Douma était entravée. Si, d'ailleurs, la "Douma arrivait à voter une loi, elle serait rejetée par le Conseil d'Empire, dont l'aile droite, toute à la dévotion du gouvernement, ne fa't qu'une législation Réactionnaire. Il s'est même .produit une fois ce fait inouï que le texte d'une loi votée par la Douma ayant été modifié par le Conseil d'Empire, c'est- le texte du Conseil d'Empire qui a été soumis à la signature du Tsar sans avoir été de nouveau présente à l'approbation de la Douma. Lorsque des protestations se sont l'ait entendre, le gouvernement a déclaré qu'il y avait seulement là une erreur d'un bureaucrate; mais le coupable n'a pas .t'té puni que je sache. » Au fond, les sphères dirigeantes se moquent de la Douma. Elles .la gardent comme une sorte de paravent par, crainte de l'Europe. Mais derrière ce Irompe-l'œil elles sont en train de rétablir dans toute sa complète hideur le régime policier qu-i étouffe toutes les manifestations de la pensée libre. Les journaux vivent sous la perpétuelle menace d'une amende de 500 roubles appliquée sans explications et sans re-, cours. Il arrive même parfois qu'un journal est frappé de deux amendes. Il n'y a pas de raison pour qu'on s'arrête en si beau chemin et qu'on ne punisse pas de la sorte tous les paragraphes de la même feuille. » Cet étouffement systématique de la pensée publique va si loin que la police empêche même toute manifestation en Russie du sentiment patriotique slave, sentiment qui mériterait cependant d'être encouragé dans l'intérêt de la préparation militaire et do la défensé' nationale. L'idéal d'un bon gouvernement ne doit pas être, en effet, de réduire les hommes à l'état de simples machines. Depuis deux ans, il est défendu d'écrire sur tous les sujets touchant à l'armée et à la politique, dont la discussion pourrait nuire' aux intérêts généraux de l'Etat. Aussi sommes-nous retombés dans l'obscurité d'avant la guerre ayee le Japon. Sans doute, uous savons que le .haut personnel militaire jusqu'au grade de colonel a fait, depuis nos derniers désastres un effort magistral et que son zèle, son activité et son esprit de.sacrifice sont au-dessus de tout éloge; mais nous ne savons pas si on peut en clii'e de même des généraux.» Ce que nous ignorons aussi, c'est si les sommes énormes que vote la Douma pour la défense nationale vont bien où elles doivent aller. Peut-être que ces crédits sont dépensés d'une l'àçon régulière et au mieux des intérêts de la patrie. Peut-être que les bruits qui circulent, d'après lesquels certaines dépenses se feraient dans des conditions de. prévarication des plus condamnables, ne sont que des calomnies. Mais tout se passant dans le plus, grand secret, le pubtte n'a pas confiance. Il se méfie sur-

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This item is a publication of the title L'indépendance belge belonging to the category Liberale pers, published in Bruxelles from 1843 to 1940.

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