L'indépendance belge

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24 October 1916
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s.n. 1916, 24 October. L'indépendance belge. Seen on 26 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/7p8tb0zn98/
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ROYAUME-UNI: ONE PENNY CONTINENT: 16 CENTIMES (HOLLANDE : 6 CENTS) ADMINISTRATION ET REDACTION : ITJDOR HOTTSE. TUDOR ST.. LONDON. E.C. TELEPHONE: CITY 3960. BUREAU A PARIS : 11. PLACE DE LA BOURSE. TELEPH!!i238-"75. 6t MARDI 24 OCTOBRE 1916. En vente à Londres à 3 h. le lundi 23 OCt. (3 MOIS. 9 SHILLINGS.) ABONNEMENTS : H MOIS. 17 SHILLINGS, f CONSERVATION PAR LE PROGRES. 11 AN. 32 SHILLINGS. J LA SITUATION. . ♦ . Lundi, midi. Le retour du beau temps a donné un regain d'activité aux opérations en Picardie.Samedi, les Allemands attaquèrent à trois reprises Sailly-Saillisel, mais sans faire broncher les Français, qui restent solidement établis dans le village. Au sud-ouest de Péronne, l'ennemi se montra également très entreprenant et réussit, après une lutte acharnée, au cours de laquelle il fit usage de feu liquide, à s'installer dans quelques tranchées au nord du Bois de Biaise. Ce succès a été acheté au prix de très gros sacrifices, car les cadavres allemands s'entassent par monceaux devant le village de Biaohes, contre lequel était dirigée principalement l'attaque ennemie. Pendant que les Allemands s'usaient ainsi entre la Maisonnette et Biaches, les Français, attaquant à l'extrémité sud du front, s'emparèrent d'un bois qui se trouve au nord de Chaulnes et où nos Alliés firent 250 prisonniers. Quelques heures plus- tard les Allemands contre-attaquèrent, mais ils furent repoussés avec des pertes sérieuses. Néanmoins ils renouvelèrent l'attaque après un bombardement préparatoire, mais ils durent se replier une fois de plus, abandonnant 150 prisonniers. Le débordement de Chaulnes suit ainsi Son cours, mais il est incontestable que l'ennemi réagit plus vigoureusement qu'auparavant. Le front britannique de la Somme a vu également des combats d'une grande intensité, et là aussi, c'est l'ennemi qui fut l'assaillant. Les positions visées, c'est-à-dire les "tranchées anglaises de la fameuse redoute " Schwaben," ne purent être atteintes qu'en deux endroits et, à peine occupées, furent reprises par les " Tommies," qui tuèrent ou firent prisonniers tous les Allemands qui y étaient entrés. Profitant de leur succès, nos Alliés passèrent à leur tour à l'attaque. Bousculant l'ennemi, ils avancèrent leurs lignes de 300 à 500 mètres sur un front de cinq kilomètres, occupant la fameuse tranchée "Regina," qui fut jusqu'ici un sérieux obstacle à toute avance anglaise dans cette région, ainsi que toute une série d'autres tranchées et de postes avancés au nord et au nord-est de la redoute "Schwaben." Au cours de cette brillante opération nos Alliés firent un total de plus de mille prisonniers ! La veille nos amis avaient fait quelques progrès aux environs de la Butte de Warlencourt, sur la route de B a paume. Les journées de samedi et de dimanche furent donc excellentes à tous les points de vue sur la Somme, où notre supériorité est indiscutable. Il n'en est pas de même malheureusement, sur le front roumain où l'ennemi fait de gros sacrifices pour s'assurer un succès sérieux. Dans les Alpes Transylvaines les Roumains n'ont pas été à même de poursuivre les succès locaux de l'autre jour et dans la plupart des passes où lçs deux adversaires sont aux prises, nos Alliés ont dû céder du terrain. Dans la passe de Gyimes (dans le nord), les troupes du général von Fal-kenhayn sont signalées à Goiossa, c'est-à-dire à vingt kilomètres au delà de la frontière (en territoire roumain), où cependant les Roumains opposent la plus vive résistance, repoussant des attaques n et faisant des prisonniers. i- Dans la passe de Tôrzburg (dans le sud) l'ennemi progresse également quoi-à que très lentement, et dans celle de Bu-s zen (à l'est de Brasso) nos Alliés, après t avoir fait dès prisonniers et pris des mitrailleuses, ont cru prudent de se retirer e vers Gura Sirnilui, qui se trouve à près ■t de douze kilomètres en territoire rou-u main. En revanche, dans les Carpathes, à - Bekaz, c'est-à-dire dans le secteur de Tolgyes, au sud de Dorna-Watra, les s Roumains ont capturé 500 prisonniers, . deux canons, cinq mitrailleuses, ainsi i qu'un matériel considérable. t Dans là région de la passe de Roter . Turm des combats se poursuivent, mais t dans la passe Vulcain et dans le secteur , d'Orsova (Danube), la situation est in-é changée. i En Dobroudja, le général Mackensen, s dans une nouvelle poussée, est parvenu à s refouler les troupes russo-roumaines qui - ont rétrogradé sur presque toute la li-s gne, et doivent occuper, approximativement, la ligne sur laquelle la première of- - fensive de Mackensen les avait obligées - de se retirer. 5 Les communiqués de Sofia annoncent la capture de plus de 3,500 prisonniers, 11 de huit canons, de vingt mitrailleuses, e etc., et aux dernières nouvelles de Sofia t les Bulgares' ne seraient plus qu'à dix kilomètres au sud de Constanza. Le danger de la situation sur ce front ® est, on le sait, de voir l'ennemi atteindre 11 la ligne de chemin de fer de Constanza, qui franchit le Danube sur le fameux s pont de Tchernavoda. On annonce d'Athènes que les Alliés ont présenté une nouvelle note au gou-! vernement du roi Tino, réclapiant le transfert de toutes les forces militaires s grecques actuellement en Thessalie, dans le Péloponèse et la remise aux Alliés de s tout le matériel de guerre destiné à l'armée de Thessalie. S t Entretemps, le gouvernement provi-a soire installé à Salonique a décrété la ~ mobilisation générale de plusieurs clas-3 ses tant en Macédoine et en Crète que l dans les Iles de l'Archipel, et on dit que r le mouvement nationaliste gagne rapidement du terrain en Thessalie. On compte mettre bientôt sur pied j trois divisions, et le " Secolo," de Rome, croit pouvoir annoncer que le gouvernement provisoire est sur le point d'adres-5 ser un ultimatum à la Bulgarie exigeant , l'évacuation immédiate de la Macédoine Orientale. » Les opérations sur les fronts italien et 5 macédonien souffrent du mauvais temps . et la neige commence à faire son apparition un peu partout. Des nouvelles de Vienne annoncent la i fin tragique du chef du cabinet autrichien î comte Stuergkh, tué d'une balle de revolver par le journaliste socialiste Adler, 3 fils du chef socialiste autrichien du même - nom. Le meurtrier aurait déclaré quel-" ques secondes avant l'attentat: "Cet ; homme est un danger, il doit disparaî-s tre. " Le crime est considéré généralement comme le résultat de la tension dangereuse produite dans certains milieux avancés par la sévérité de la censure politique (qui a motivé de violentes protestations dans 1' "Arbeiterzeitung") et le refus de rétablir le régime parlementaire en Autriche. LES SOUFFRANCES DU PEUPLE BELGE. Situation grave Malgré les prodiges accomplis par les administrations publiques et les organisations privées çn vue de l'alimentation de la population, on peut affirmer dès à présent que l'ouvrier et le petit bourgeois se trouvent en pleine dénutrition et dépérissent faute d'une nourriture suffisante. Les riches même qui peuvent encore s'adresser au commerce particulier ne trouvent pas tous les produits indispensables à une alimentation rationnelle suffisante. Les chômeurs et les demi-chômeurs reçoivent bien du pain, de la soupe et des aliments non préparés représentant un second repas ; les enfants ont en plus à l'école une étuvée avec la soupe et les débiVs en plus un plat de viande ou d'œufs. Les enfants débiles forment le tiers de la population des écoles. J'ai eu l'occasion de m'entretenir de la i — En province. s situation avec un médecin spécialement . versé en ces questions. Voici les terrible' 1 constatations que j'ai recueillies de ss , bouche : Les adultes ne reçoivent que h moitié de la ration physiologique de repos. Les enfants non débiles ne reçoi-1 vent que les deux tiers de ce qui leur esl - nécessaire et les débiles que les trois . quarts. r C'est la dénutrition, c'est-à-dire la misère physiologique, la mort lente. Quo: d'étonnant d'apprendre que la tuberculose fait d'énormes ravages et que la forme ganglionnaire se propage chez les - enfants? s Ce qui fait défaut dans l'alimentatior -, chez nous ce sont les composés-azotés, 1 viande, poisson, etc., et les corps gras, graine, huile, beurre, lait, lard, fromages, etc. Les médecins des hôpitaux assistenl impuissants au dépérissement de la race. ■> La tuberculose chirurgicale a triplé, les nouveaux-nés rachitiques étaient en 1914 i relativement oeu nombreux : 4 7 cent ; en 1916 ce pourcentage s'élève à 21.4 pour cent ! La situation s'aggrave chaque jour. es C'est l'agonie lente d'un peuple. Et l'Allemand a réquisitionné tous les je produits nationaux, sucre, pommes de 3;_ terre, etc., dont il'fait débiter ce qu'il u. lui plaît dans les magasins communaux. II jette les hauts cris contre la politi-jj. que du blocus du Royaume-Uni, et lui, er après avoir violé et martyrisé toute une £s nation, il l'affame quand il a l'obliga-u_ tion de la nourrir. Nous avons souvent des nouvelles de province qui nous réchauffent le cœur. r]e Les Allemands exploitent comme ils le es peuvent, pour les besoins de leurs opé-. ' rations militaires, les carrières de Les- ,si sines- Au début, ils ont offert jusqu'à 20 et 25 mark par jour aux ouvriers pour faire cr sauter les mines. La population ou- i vrière de Lessines a presqu'unanimement refusé de travailler pour l'ennemi. On a fait venir des ouvriers flamands et quelques Borains. Les ouvriers leur ont > fait grise mine. Les enfants même s'en ; sont mêlés. Lorsqu'un ouvrier travail-1 lant pour les Allemands demandait son • chemin, les gamins patriotes les en- - voyaient se promener ailleurs. , Partout l'Allemand est profondément ; détesté par la population, et l'on se mon- - tre au doigt les quelques rares individus qui frayent avec eux. Les chansons po- î pulaires contre les Prussiens sont nom-. breuses. On les murmure porte close, ; tous les enfants les connaissent. Il en - est une de la province de Namur qui - n'est pas tendre pour les Barbares. Elle commence par ces mots : "Amis fran- t çais et anglais, mettez vos grands ta-; bliers blancs..." TEAN CLAES. \ sauter les mines. La population ou- | JEAN CLAES. '"SANTÉ À L'ENFANCE! ^ î i M. Hastings Pimbury vient de lancer à la nation anglaise un nouvel et éloquent appel, en faveur, cette fois, des j enfants belges de la partie du pays oc-5 cupé par l'ennemii. Nous ne doutons nul-t lement de l'accueil chaleureux que nos Alliés feront à la demande du dévoué , propagandiste, car c'est un véritable cri 1 de détresse qui jaillit du cœur de ce ' grand ami des Belges en faveur desquels il ne ménage ni son temps,ni ses peines. t Nous pensons intéresser les lecteurs 2 de "l'Indépendance" en leur donnant î des détails précis sur cette œuvre admirable instituée depuis juillet dernier. s But de l'œuvre. Le but de l'oeuvre " Santé à l'enfance" est de procurer aux enfants débilés ' de la partie envahi'- de la Belgique un ' changement d'air et une alimentation appropriée à leur état de santé, alimentation que les ressources de notre pauvre pays ne permettent plus de leur donner.Ce sont, particulièrement, les enfants " qui souffrent le plus de la situation pé-| nible dans laquelle vit, depuis de si nombreux mois, la population restée en territoire envahi. Le manque non seulement d'une nour-' riture suffisante, mais également d'une ' alimentation appropriée à leur âge, a considérablement .anémié notre popula-' tion enfantine et augmenterait dans des ^ proportions effrayantes le nombre des tu-* berculeux si des mesures n'etaient prises pour sauver le plus grand nombre d en-t fants de ce terrible mal. ; Tel est le but que se sont proposé les personnes qui se dévouent a cette œuvie d'un si grand intérêt pour l'avenir de i notre pays. ! L'œuvre "Santé à l'Enfance" fonc- - tionne grâce à deux organismes : l'un , existant en Belgique, 1 autre en Hol-; lande. Organisme de Belgique. [ L'organisme de Belgique comprend " le comité et le bureau médical de Bru-" xelles, les sous-comités et bureaux mé-' dicaux de province. ' Le comité de Bruxelles, hollando-" belge, a la composition suivante: Présidence d'honneur: M. van Vol-: lenhoven, conseiller de légation, chargé 1 d'affaires de S. M. la reine des Pays-Bas, et Mme la comtesse J. d'Oultre-' mont. Comité effectif : Présidente, Mme L. Vandenperre ; vice-présidente, Mme E. de Steurs ; secrétaire, Mlle R. Dossin ; trésorfère, Mme Sedlitz; membres, Mmes Andriesse, P. Graux, Noyons et Wendelen. Délégués médicaux : docteurs Noyons et Péchère. Le bureau médical comprend les som-t mités ci-après : docteurs Péchère, Nau-; welaers, Cordier, Smeesters, Henrotin i et Meunier. i Le comité a invité tous les établisse- - ments d'instruction, sans distinction - d'opinion, de religion, etc., à désigner t les enfants qui leur semblent avoir le ; plus besoin de jouir des avantages de l'œuvre. Une première sélection est faite . par le médecin adjoint à l'établissement, i Les enfants ainsi désignés sont sou-. mis à un examen minutieux par les mem-i bres du bureau médical, qui les classe en s trois catégories : (1) Enfants dont l'état de santé ne i nécessite pas un changement d'air im-, médiat; (2) Enfants rachitiques, scrofuleux et . prétubercu'.eux qu'un séjour en Hollande d'un mois à six semaines peut sauver. (3) Enfants atteints de la tuberculose auxquels un séjour de trois mois dans ; un sanatorium en Hollande fera le plus \ grand bien. Les sous-conûtés et bureaux médicaux de prov'nce agissent comme le comité et le bureau médical de Bruxelles. Les enfants des 2e et 3e catégories étant désignés, les sous-comités envoient leurs listes au comité de Bruxelles, qui se charge d'obtenir les passeports pour la Hollande ainsi que les moyens de transport nécessaires. Organisme de Hollande. L'organisme de Hollande comprend le comité de La Haye et des sous-comités. Le comité de La Haye, belgo-hollan-dais, a la composition suivante : Comité d'honneur: Présidentes, S. A.S. la princesse A. de Ligne et Mme van Vollenhoven ; membres, comtesse Ph. d'Oultremont, comtesse de Kerk-hove de Denterghem, lieutenant-général Dossin, vicomte A. Simonis, baronne Taets van Amerongen, Mme van Alphen, Mlle de Steurs, comte van Bylandt, baron van Tuyll van Serooskerke, M. Roo-denburg.Comité effectif : Président, Me van de Werve ; vice-président, M. de Bueger ; secrétaire trésorier, M. de Potter d'In-doye ; membre, Me Pisard. Conseillers médicaux : docteurs Dalle-magne et Leconte. La mission du comité de La Haye consiste à placer les enfants (a) tuberculeux, dans des sanatoria ; (b) anémiés, soit dans des familles lorsque "es parents le désirent, soit dans des établissements situés à proximité de la mer ou à la campagne suivant les décisions des docteurs des bureaux médicaux de Belgique. Les sous-comités sont chargés de la surveillance des enfants pendant leur séjour en Hollande. Les tuberculeux et les anémiés placés dans des familles constituent en réalité des seotions spéciales sous la direction de Mlle Rollin et de Mme Nérickx. Le séjour en Hollande. Seules, trois personnes du comité de Bruxelles jouissent de l'autorisation de franchir la frontière néerlandaise pour accompagner les enfants : ce sont Mme la comtesse J. d'Oultremont, Mme L. Vandenperre et Mlle R. Dossin, qui peiive.at ainsi, à chaque voyage, se mettre en relation avec le comité de La Haye en vue de solutionner les questions qui doivent être réglées en commun. La grande majorité des enfants sont embarqués à Bruxelles pour les Pays-Bas; ceux atteints de tuberculose voyagent isolément. A l'arrivée du train à Roosendael, se trouvent des délégués, dames et messieurs, du comité et des sous-comités de Hollande, chargés de conduire les enfants à destination. Dans les divers établissements, les enfants sont soumis à un régime alimentaire spécial prescrit par les conseillers médicaux du comité de La Haye. Des bains réguliers sont imposés ainsi que des promenades journalières. Chaque semaine, les établissements adressent un bulletin de santé de leurs pensionnaires au comité de La Haye ; tous ces bulletins sont transmis au comité de Bruxelles, puis, par ce dernier, aux sous-comités de provinces et aux parents des enfants intéressés. De bonnes chaussures et des vêtements chauds sont, autant que possible, fournis gratuitement aux enfants à leur arrivée. Merveilleux résultats. La première arrivée d'enfants belges en Hollande a eu lieu le 10 août. Ce transport, qui ne constituait en réalité qu'une épreuve, ne comprenait que 62 enfants. Le 2e transport, qui se fi{: le 2 septembre, en comptait 620, et le 3e, qui a eu lieu le 3 octobre, 925. Le 18 octobre. 200 nouveaux enfants I ■ des provinces de Liège et du Limbourg arriveront par Maestricht. Les résultats obtenus après les deux premiers séjours ont été merveilleux : les enfants avaient gagné, en moyenne, de 4 à 5 kilogs. Aussi la joie des parents au retour de leurs chers petits en Belgique est-elle impossible à décrire. Ce résultat, absolument concluant, prouve la nécessité de l'œuvre "Santé à l'Enfance." De l'avis des médecins belges, il y a dans le pays occupé des milliers d'enfants dont l'état d'affaiblissement exige, si l'on veut les sauver de la terrible maladie, qu'ils puissent venir en Hollande recouvrer les forces qui leur manquent. Dans l'intérêt de l'avenir de la Belgique, il est hautement désirable que l'œuvre puisse fonctionner jusqu'à la fin de la guerre, ou, tout au moins, jusqu'au moment où la libération du territoire permettra d'assurer, d'une manière con-Ivenable, la vie matérielle de tant de jeunes et innocentes victimes. Mais, pour cela, il faut qu'elle dispose de ressources financières très grandes, étant donné non seulement la chèreté actuelle des vivres, mais en outre le ré gime spécial imposé et, enfin, la nécessité de fournir de bonnes chaussures et certains vêtements aux enfants. Le séjour d'un mois d'un enfant en Hollande entraîne une dépense supérieure à Fr. 100. Jusqu'à ce jour, les frais de séjour ont été payés à l'aide d'une petite subvention donnée à titre d'essai par le gouvernement belge et de dons recueillis en Belgique et en Hollande. # • » S'il appartient à un Anglais tel M. Hastings Pimbury de faire appel à la générosité de ses compatriotes, il est du devoir des Belges résidant à l'étranger de songer à soulager, dans la mesure de leurs moyens, la misère de la population restée en Belgique : ils n'ont point failli à ce devoir, c'est vrai, mais ils comprendront qu'aucun geste ne peut être plus précieux au cœur de leurs concitoyens que celui fait en faveur de leurs enfants, sauvés, grâce à leur concours, de la maladie et peut-être de la mort. G. LA VIE DE PARIS. Le premier poteau-frontière d'Alsace snr la tombe de Paul Déroulède. — La mort du colonel du Paty de Clam. — Un testament militaire. — Le respect de la croix. — Un paquet de lettres de tirailleurs noirs. — Les jalousies lointaines. Paris, octobre. Qui dira le plaisir éprouvé par les voyageurs arrachant des pierres des monuments publics qu'ils visitent? C'est une manie ; on la constate un peu partout. On vient d'être obligé de protéger le poteau-frontière qu'on avait placé sur 'a tombe de Paul Déroulède. Par une pensée touchante, on avait eu l'idée ingénieuse de planter au chevet de la tombe du poète des "Chants du Soldat," à 'a Celle-Saint-Cloud, le premier poteau-frontière que nos soldats avaient arraché au moment de leur entrée en Alsace, en août 1914. - Les touristes, qui se rendent assez nombreux en pèlerinage à la tombe de Paul Déroulède, tailladaient, à coups de canifs, le bois du poteau désormais historique et en emportaient des morceaux comme souvenirs, au point qu'il aurait complètement disparu si on n'avait préservé ce qui reste. La petite histoire vit surtout par les menus souvenirs des hommes et des choses. Le lieutenant-colonel du Paty de Clam, mort il y a quelques jours à Versailles, laissera son nom attaché aux incidents les plus dramatiques de l'Affaire, qui divisa la France en deux. C'est lui, qui, en 1894, fut chargé de l'enquête contre le capitaine Dreyfus ; après le second procès il fut mis en réforme et quand, pour tenir une promesse donnée, en vue de l'apaisement des esprits, M. Millerand, peu suspect cependant de tendresse pour les adversaires de la Révision, voulut réintégrer cet officier dans l'armée, dix-sept ans après, l'émotion fut telle dans certains milieux parlementaires que M. Millerand dut donner sa démission. C'était trois jours avant la réunion du congrès de Versailles qui allait élire M. Poincaré président de la République. Si le ministre de la guerre était resté à son poste, l'élection aurait peut-être été différente, tant les passions politiques savent profiter des motifs les plus variés pour créer des diversions. Quand la pruerre fut déclarée, le lieutenant-colonel du Paty deClam demanda un commandement au front; il avait 61 ans ; on voulut le maintenir à l'arrière ; l'officier supérieur démissionna, s'enera- 87ème années 4-v iVNo 252'

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