L'indépendance belge

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29 November 1915
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s.n. 1915, 29 November. L'indépendance belge. Seen on 08 July 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/9c6rx94b5h/
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S6ème année. No. 282 L'INDÉPENDANCE ROYAUME-UNI « ONE PENNY Q H>V JH* V MJi JO JLj mï JL&# CONTINENT : 15 CENTIMES (HOLLANDE s 5 CENTS.) p-~ - -■ ■ — - ■ ■ .... • • • administration et redaction: bureau a paris: , ïudor house, tudor st., lokdon. B.C. ^ L E H f jYf 7 et LONDRES, LUNDI 29 NOVEMBRE 1915. abonnements! Je mois! 17 shillings! I Conservation par le Progrès.- TELEPHONE: CITY 3960. TELEPH.: ~ A A ïl. » i AU msHn.T.iNBs ' I SOMMAIRE. LA SITUATION : Nouvelle Note des Alliés remise à Athènes.-— Nouveau conseil de guerre mixte à Paris. — L'Allemagne obligée d'abandonner la campagne de Serbie.—Les Turcs en Thrace.—Suc> cès des aviateurs alliés. La préparation allemande en Turquie.—Henry Segaert. Choses de H Allante.—- T nnîc ï.ôtfrtf». rf 11 HAvre Pi#»rr^ "NT/vIr^nc*** Eta. LA SITUATION. Lundi, midi. lies pourparlers avec la Grèce ne son pas encore terminés. Une nouvelle Not lollective a été remise vendredi à M Hkouloudis, contenant le détail des de mandes que les Puissances de l'Entent considèrent comme nécessaires pour 1 sécurité et la liberté d'action de leur troupes. Les ministres alliés ont deman idé que le gouvernement réponde le plu vite possible à leur Note, vu la natur urgente de la situation militaire en Ma cédoine ! L'initiative de cette nouvelle démar Clie a été prise., dit le correspondant di " Morning Posfc" à Athènes, par le mi nistre de France, et ses collègues ont reçi mission de l'appuyer entièrement. Immédiatement après la remise d) Hocument, M. Skouloudis s'est rendu ai Palais, et peu après un conseil des minis très s'est réuni qui s'est prolongé peu dant plusieurs heures. A l'heure où nous écrivons, on ne con naît pas la réponse du gouvernement hel lénique. On a des raisons sérieuses d croire que celle-ci sera favorable, étan donné la nature des "arguments" qu les représentants des Puissances de l'Eu tente ont pu faire valoir à Athènes. Dans une interview accordée a' " Temps," M. Skouloudis a dit qu'i espérait que tout s'arrangerait d'un manière satisfaisante et que les pour parlera entamés aboutiraient à prouve i aux Puissances alliées que la Grèce es • eb restera digne de leur confiance. H Mais l'heure n'est plus où les Allié I se contentaient de paroles. Il nous fau I des actes, et nous sommes décidés à le [ provoquer. Le temps presse et la se I maine qui s'ouvre promet d'être fert-il en événements. Lord Kitchener, revenant d'Italie I doit passer par Paris, et on attend ave I le plus vif intérêt son rapport sur 1 I situation. Le retour du ministr britannique coïncide avec l'arrivée Paris du général Gilinsky, ex-chef d I l'état-major russe et actuellement aide de-camp du Tsar. A en croire 1 "Times," un nouveau conseil de guerr mixte aura lieu, auquel assisterait égale I ment un général italien. Il est évident que d'importantes déci rions sont sur le point d'être prises. L I situation en Serbie a subi, depuis le dei nier conseil commun, des modification I sérieuses. L'armée du roi Pierre, n'ayan l pu effectuer sa jonction avec les Alliés, I cherché refuge dans les montagnes d I Monténégro et de l'Albanie. A Monastir, le dernier tronçon de l'ai i raée serbe du sud lutte avec une bravour I toujours pareille contre des forces bu] gares supérieures, et sur la Tcherna le I ï'rançais se sont retirés sur la riv I gauche où, probablement, ils resteron I provisoirement sur la défensive. L'arrivée de renforts anglais a per I mis aux Français d'abandonner la ré gioa de Doiran à la garde de leurs frère 'l'armes et de renforcer l'aile gauche e: I prévision d'attaques bulgares. Dans un long communiqué récapitula I iîf, les Allemands se vantent d'avoi i "vaincu" l'armée serbe, dont ils prêtée I dfcnh îl.vnïî1 fa if, i-irîçnn ni Arç nlnq rl 100,000 hommes? Le chiffre, manifeste' b ment faux, sert de paravent à l'aver s candide que les opérations militaires cou . tre la Serbie sont arrivées à leur fin - Elles finissent non par une victoire, mai: s par l'abandon de la poursuite. Dans cet i te chasse à courre ce n'est pas le cerl s traqué qui abandonne la lutte, mais h - meute harassée qui sent l'inutilité sinor s le danger d'une plus longue poursuite a Ce que le communiqué piteux d< - Berlin ne dit pas, c'est que le fameux corps expéditionnaire d'Egyp - te est réclamé d'urgence par von Linsin \ gen et von Hindenburg, qui ne parvien - nent pas à résister plus longtemps à 1î i poussée russe en Courlande et en Galicie et que la concentration d'une armée russ< i à la frontière de Roumanie rend né i cessaire un changement de tactique ra - pide et parfaitement involontaire. La ruse allemande de garnir les tran chées avec des mannequins ne trompi - plus les Russes sur la faiblesse réelle de: - contingents ennemis et la menace du cuti e de la frontière roumaine nécessite un< t action immédiate de leur part. e II est probable que la concentration - de quatre divisions turques en Thrace constitue déjà une première mesun i de sauvegarde en prévision d< 1 l'intervention russe, à moins qu'i a ne s'agisse, comme certains le préten - dent, de la réoccupation définitivt r par les Turcs d'une partie des terri t toires perdus lors de la première guerr* balkanique. Il serait amusant de voii s les Allemands payer leurs alliés turc; t sur le dos de leurs alliés bulgares qu s seraient indemnisés par la Macédoini - serbe et peut-être par l'une ou l'a airs e partie du littoral grec. Sur le front occidental, il y a eu uni i, certaine activité de la part des aviateurs c Ceux-ci, opérant dans la région du litto a ral belge, ont "descendu" trois avion e allemands dont un, tombant dans la moi à à hauteur de Westende, donna lieu î e une tentative de sauvetage qui per - mit à nos batteries de terre de couler uni e barque ennemie. e D'autre part, une escadrille d'avion - français a bombardé les baraquement: militaires allemands à Habsheim, à l'es - de Mulhouse ainsi que la gare de Noyon a En Artois, les Allemands ont bombar ■- dé les positions françaises et ont fait ex s ploser une mine au nord du Labyrinthe t Du côté de Bethincourt, une attaque al à lemande au moyen de gaa asphyxiant: i est restée sans résultat. A Lucerne, à Rome et à Washington - les Allemands, par l'entremise directe s ou indirecte du prince de Biilow, di - cardinal Hartmann et de M. Ford, foni s des efforts désespérés pour créer ur b mouvement d'opinion en faveur d'um t paix qui, pour nos ennemis, devient d; plus en plus urgente s'ils veulent) échap - per au juste châtiment qui les attend - Inutile de dire que ces efforts sont con s damnés d'avance à un échec complet i les Alliés étant résolus à ne déposer les armes que lorsque la puissance militaire - allemande, cause des effroyables héca r tombes auxquelles nous assistons, serf - définitivement et irrémédiablemeni pi v*.ît7fvnf>_ LA PRÉPARATION ALLEMANDE EN TURQUIE. L'axe s'est déplacé. Il semble que, momentanément, î'axe | des opérations de la grande guerre s'est j déplacé: dans les tranchées du front occidental les rigueurs d'un hiver précoce imposent aux adversaires un calme relatif; en Russie, les armées du Tsar après avoir endigué l'invasion, reprennent un ascendant marqué sur un ennemi dont 1 effort paraît s'épuiser chaque jour. Sur les sommets alpins, dans les vallées autrichiennes, l'armée italienne progresse pas à pas... Tout l'intérêt de la lutte s'est maintenant transporté dans les Balkans, | Sur cette route d'Orient, où le destin [ va ?e,'ûus œux dont l'ambition aspire à ' hégémonie mondiale. En Belgique, dans le nord de la France, sur les frontières polonaises ou dans «s marches italiennes, partout où l'effort germanique vers un succès définitif a Pieusement échoué, nous avons vu suc-'■'"ssivement se dévoiler les rouages d'une g t garation- savante gui axait mis en ceu* vre pour ouvrir la route: aux troupe; d'invasion toutes les ressources di temps de paix, et nous som mes restés confondus devan l'action subitement entrevue de ce; armées d'espions, de pionniers de h "Kultur," qui avaient semé les route: de leurs signaux indicateurs, dressé de vant les places fortes des terrassements bétonnés, patiemment sondé le terirair et les consoiences, afin de trouver sans délai, l'heure venue, le point stratégique ou l'âme vile dont la possession ou le concours devait mener au succès immé' diat. Il est peu probable que les plans caressés par l'empereur allemand er juillet 1914 aient comporté la marche sur Constantinople, la descente er Egypte à travers l'a Syrie et ï'intentior d'atteindre l'empire des Indes par deli le Tigre et l'Euphrate. On ne prenc pour aller à Rome, à Paris où à Londres la route la plus 'longue^ que quand Jes autres sont irrévocablement barrées.. I n'en est pas moins vrai que, souis le ne: d'une Europe aveuglée par un pacifisme incurable et béat, les commis-voyageur, du militarisme allemand sfinfiltraien depuis de longues années en Turquie comme partout ailleurs, et que le Voya, geur les y rencontrait ,sous les aspect: les plus inoffensii'fs comme les plus offi ciels, s'ingéniant, en dépit des droit: les mieux acquis, à évincer l'étrange concurrent : l'ennemi. Partout l'Allemand. J'ai parcouru, trois mois avant 3; guerre, les principaux centres d ! la Méditerranée Orientale, partou j'y ai rencontré l'Allemand, f'em ! preint allemand, le geste germanique ! et, si rien ne faisait présager alors l'im minence de la catastrophe européenne 1 il n'en est pas moins vrai que l'obsessioi 1 teutonne laissait une impression d'indé finissable malaise à ceux qui prati * quaient fréquemment ces régions. ' Je me revois sur la dunette du paque bot français qui m'amenait à Constan tinople, emplissant mes yeux pour L première fois du panorama merveilleu: ' de Byzance : le Bosphore fourmillant d ' navires, de barques, de vapeurs, sou * de longues écharpes de fumées ondu lantes dorées par le soleil couchant; î mystère des mosquées roses, des mina rets étincelants et des cyprès funèbre du Vieux Séraî; l'entassement des ma s sures sinistres et des palais décrépits d Galata... et, tout en haut de la colline : dominant de sa masse l'étonnante cité ! un bâtiment cubique, vaste, lourd aux fenêtres larges et multiples ' ouverts comme de grands yeux su 1 la ville qu'il écrase : il accrochait l'œil ! ce bâtiment, imposait irrésistiblement s i colossale laideur au milieu de l'exotism ambiant : "Ça, me dit le capitaine du na vire, c'est l'ambassade d'Allemagne Oh î ils ont fait grand, les gaillards ; il savent frapper l'esprit oriental; ils on le plus formidable palace pour leur am bassadeur... C'est sont "les plu forts, les plus grands, n'est-ce pas? Ce gens-là sont en train de manger la Tur quie ; vous les rencontrerez, encore ! ' ' La germanisation de la Turquie. Ce ne fut pas long. Le lendemain, de vant la splendide mosquée du sulta Achmed, aux six minarets de marbr pur, mon guide me mena au milieu d'u vague square, devant un monument a dôme surmonté d'une couronne impt riale : c'était une fontaine aux mosaïque de laquelle alternaient la croix de fer e le croissant, et dont les parois se cou vraient de W couronnés : présent du Ka; ser au sultan de Turquie, ce cadeau util entretenait en plein Stamboul la mémoir du grand empereur de l'Occident. Plus loin, sur une place, des guerrier à l'uniforme véreux, le chef surmont de l'extraordinaire turban-capuchon de réguliers turcs, faisaient l'exercioe àve ces. mouvements d'un automatisme sae cadé de la plus pure importation berl: noise... Au départ, comme la malle-pos te emportait avec nous vers la côte d'A sie, le ministre des communications d Sa Hautesse, une foule de dignitaires e d'officiers avait envahi le pont du navire Parmi les reitres au poil d'ébène, au ne en bec d'aigle, combien comptâmes nou d'élégants officiers trop blonds, arboran d'impeccables monocles sous le tarbou che d'astrakan?... Quelques jours après, nous touchion à Smyrne.C'était le Vendredi saint.Dan la rade quatre magnifiques croiseurs au trichiens stationnaient, pavillon en bei ne, ainsi qu'il est de mode pour les na vires chrétiens ce jour-là, dans les port d'Orient. Au milieu du golfe, dans 1 matinée, nous avions rencontré solitaire le " Brouix," stationnaire français. Sous l'œil goguenard des Musulman le croiseur français avait pris le larg pour n'avoir pas à célébrer, selon l'u sage, l'anniversaire religieux, laissant la flotte germanique le privilège du ges te concrétisant aux yeux des Musulman la protection des intérêts chrétiens. Cà et là. A Beyrouth» il me fallut descendre l'hôtel "Deutscher Hoff"... Un "Grass mann's Hôtel" d'origine non moins cet taine lui faisait seule concurrence, d'ail leurs v Au hasard de promenades à tra vers les rues que l'on eût dit bâties d méringue rose ou blanc, au milieu de jat dins d'orangers et de néfliers d'or, j dénombrai cinq banques allemandes trois médecins allemands, sans compte ' les hôpitaux de l'ordre prussien d Saint-Jean, les orphelinats et les colle ; ges de diaconesses. Près de Jaffa, c fut une colonie teutonne complètemen : organisée que l'on m'exhiba comme 1 principale curiosité du pays. Dans le vallées fertiles de la Palestine, la sect allemande du Temple, fondée en 1860 pa Charles Hoffmann* dans le Wurtem , berg, n'a cessé depuis cinquante ans d ; développer l'immigration de Juifs aik ! mands de la bonne souche. Sous coule* ; de rétablir dans la Terre promise ui ; communauté selon l'esprit de l'ancie ; Testament, quelque douze cents Boch< t bon teint se sont ainsi groupés en quat; , colonies, d'où l'influence allemane - rayonne sur les contrées environnante > Et comme si cela ne suffisait pas, ce soi - des noms allemands encore qui domine: ; sur les méchantes enseignes branlanti r des antiques constructions du viei Jaffa : les Harvegg, les Benzinger, 1< Lorch, les Wolferet Cie, hôteliers, pha ^ maciens, médecins ou banquiers y repi ^ sentent avantageusement l'avant-gare I de la kultur germanique. Comment pourrait-on s'étonner e core dans ces conditions qu'à Jérusâfe ' où abondent aussi les Bâcher, les In berger, les Tanchwauger, les Maste ^ main® et les Brummerloh, exerçai dignement en temps de paix les profe sions les plus variées, on puisse voir e ce moment tes .soldats turcs s'exercer a tir sur le Golgotha, sous la survei.llam d'officiers allemands, et des milliers < t paysans creuser sous leur surveillant des tranchées le long des positions str: tégiques de terre sainte : Gageons qu " n'a pas fallu chercher bien loin 1< ' cadres germaniques de troupes case * nées dans les couvents de Jérusalen Gargotiers et médicastres auront vi fait de sortir un rutilant uniforme d'ofî oier cfe réserve du tréfonds de 1er * garde-robe. ( Le chemin de fer de Bgdaad. , Mais il y a mieux encore : on ,sa , avec quelle opiniâtre ténacité l'Ail j magne a dirigé et poursuivi à trave r les plus grandes difficultés l'établis® , ment de la ligne du chemin de fer t a Bagdad. De Constantinople par Ka e Htesar et Adana, la voie atteint Killiîs, - lia frontière de Syrie. De cette ville un .. ligne parallèle à ta côté descend pi s Alep et Damas jusqu'à Pétra, sous t mer Morte, où elle atteint la route d - pèlerins vers la Mecque et d'où rayot s tient les routes et caravanes permettai: s de gagner l'Isthme de Suez et l'Egyp - à travers le désert du Sinaï. Ce soi cette voie et ses divers embranchemen vens les villes du littoral méditerrai néen que surveillaient, que gardent a jourd'hui, les colonies et les agents ail e mands de Palestine et de Syrie. La irou ^ de l'Egypte valait bien, n'est-ce pas, 1 frais de quelques postes avancés ? C'est à Killis également que se d ^ tache de la voie de Constantinople, t ligne de Bagdad proprement dite qi passant aux pieds des premiers contr forts du Taurus, rejoint et longe la v<-e lée du Tigre jusqu'à la métropole d Califes, puis passe .dans la vallée ( îr l'Euphrate pour gagner ensuite par te Bassorah, E' Kuneit, au fond du golfe :n Persique. :s Or, longtemps,avant l'achèvement de 'e la ligne les éclaireurs allemands avaiem !e installé aux points les plus sensibles s. des régions quasi-inexplorées qu'elle it devait traverser, leurs postes d •observait tion : A Urfa, presqu'aux sources cl-;s l'Euphrate, à côté d'une fabrique dt; ix tapis dirigée par un sieur Franz Er-:s kart, le Dr Johann Leipsius présidait r- avant la guerre une institution de la. s- " German Oriental Mission" qui, tout le en s'intéressant au sort dd quelque trois cents jeunes Arméniens, ne manque pa> i- sans doute de ménager les sympathies il de leurs parents à la plus grande Alk-î- magne. Le Dr Naal dirige une autre r- station de la même mission à Djarberk, ît en plein Kurdistan, sur le Tigre supé-s- rieur : A qui fera-t-on croire que h •n seul amour de la philanthropie a dicté u l'installation de ces postes de secours ie allemands dans ces régions perdues de le la Turquie d'Asie? :e Ca continue ! Sans doute, faudra-t-il s'attendre ù ''' voir un de ces jours tous ces agents plus s ou moins officieux de la Wilhelmstrâss.- r" se transformer en chefs de partisans. Lt s 1 ' événements dont la Perse est actuelle- *;c ment le théâtre nous démontrent péremp-toirement de quelle utilité peut, devenir à !,r un moment donné un individu énergique et dépourvu de scrupules pour autant qu'il ait pu préparer à l'aise le terrain, it dans les pays orientaux. e- N'a-t-on pas vu le consul allemand de rs Kermancha assiéger littéralement la ville e- à la tête d'une troupe indigène préparée le dès longtemps, et exiger des autorités lo- ra cales sous la menace des mitrailleuses, à l'expulsion de ses collègues russes et te britanniques? ' ir La vpilà la véritable mission de tous la les " herr docktor" d'Outre-Rhin, qui 2s bien longtemps avant la guerre prépu-i- raient en Turquie,comme partout, la rouit te triomphale de la deftoination german:-te que. lit Heureusement, du côté de la Mésopots tamie, l'Angleterre a prévu ce coup, et i" les troupes du major-général sir John > Nixon, qui avancent victorieusement e- vers Bagdad, ont déjà infligé quelques te sévères leçons aux hordes du Padischâ, 2s engageant les agitateurs allemands de ces parages à plus de circonspection, é- Sans doute, verrons-nous jouer bien- la tôt à découvert toute l'organisation alle- li, mande d'Anatolie, de Syrie, et de Pales- c- tme, si vraiment l'entrée du Kaiser à d- Constantinople doit être'le prélude d'une es campagne orientale... le • HENRY SEGAERT. CHOSES DE HOLLANDE. 5 a , i , , l La nostalgie de la guerre. Ce qu'un grand Hollandais pense de la neutralité. Hollandais et Moffen. (De notrô correspondant particulier.) e La Haye, 22 novembre, t On a beau être un surneutre et tom- * ber en pâmoison en entendant de sté-z rile bêlements pacifistes ; il y a des mo~ s ments où ceux qui ont la vocation de t la neutralité et qui, bien au chaud, dé- * clament contre les horreurs de Ja guerre, se refusant à voir qui les a déchaînées, s ont comme la nostalgie de la bataille et s semblent avoir honte de ne point pren- * dre leur part de l'universelle douleur. - Depuis quelques jours on lit à la der-" nière page des journaux de La Haye, s une annonce savoureuse, engageant le î public à visiter au parc Zorgviliet des > traneJiées-abris construites par la section de pionniers du 1er bataillon de s grenadiers. Le prix d'entrée est de 25 2 cents (60 centimes par personne), au - profit d'une œuvre destinée à soutenir i les miliciens sous les drapeaux. Il y eut - à certains jours jusqu'à 2,414 visiteurs, s On arrive à la ligne des tranchées "exposées " par un chemin où les soldats ont dessiné toute sorte de mono- îj grammes et de motifs de fantaisie avec . des branchages, de la verdure et des . drapeaux. On lit aussi sur une grande . banderolle: " Qui veut la paix doit se . préparer à la guerre." e " On songe, assurent les journaux, . à demander aux autorités militaires e l'autorisation de faire voler des avions , militaires au-dessus des tranchées, de r façon à donner une idée plus fidèle en- e core de la guerre moderne. Il va de soi - que les bombes qui éventuellement se-e ront jetées de ces aéroplanes seront t remplies de matières explosives non dan-a gereuses. On tâchera d'ailleurs de rap-s peler le caractère pacifique du spectacle e en faisant jouer des musiques militaires r aux environs." Que dites-vous de ces quelques lignes e où il semble que pareils à l'âne de - Buridan^ les braves Hollandais hésitent entre les sentiments belliqueux et un pacifisme de tout repos. On pourrait croire à .une manifestationi dta l'ironie d'Ouitre-Moerdijk qui sait être fine à l'occasion; maiis non : nous avons affaire ici à un oomimsuniiqué... Que voulez-vous ? Les soldats de lia reine WiilhelmAne mobilisés depuis le 1er août 1914 s'ennuient à mourir. L'inaction leur pèse. N'allez pas croire pourtant que le lia ut commandement et le gouvernement soient restés inacttifs. L'application de la loi sur l'ex-tensi om die la Landisturm, votée il y a trois mois, se poursuit et semble donner des résultats encourageants. La portée de cette loi e,s.t considérable. Eiiie ramasse, en effet, les hommes des classes anciennes qui m'ont pas été touchés par les lois militaires. C'est, à le bien.' prendre, le service général avec effets (rétroactifs. On estime que cette loi, quand elle donnera ses pleins effets (sans doute avant la fin de cette guerrre), portera l'effectif de l'armée hollandaise à plus de 500,000 hommes. Il est des Hollandais pourtant que ia neutralité exaspère. Ces hommes se souviennent du grand rôle que leur pays a joué autrefois, en un temps où le caractère national ne souffrait pas d'anémie. Ils laissent parler leur cœur généreux, crier leur conscience révoltée par la barbarie allemande et... " les zachte oorlogswinstjes " les doux bénéfices que tirent de la guerre nombre de leurs compatriotes en fricotant ave:c l'Allemagne. Voici comment l'un d'eux, Frederik van Eeden, qui est un des plus grands écrivains de ce pays, s'exprimait récemment dans un article de 1' " Am-sterdammer " : "Je ne puis ressentir aucun respect pour _ ce pacifisme hollandais. Cette pression en1 faveur de la paix dans un pays qui jusqu'ici a eu si peu à souffrir, où même des millions de florins qnt été. £'3£tiés grâce à la guerre, cela me paraît

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This item is a publication of the title L'indépendance belge belonging to the category Liberale pers, published in Bruxelles from 1843 to 1940.

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