L'indépendance belge

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s.n. 1914, 22 June. L'indépendance belge. Seen on 20 September 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/g44hm53h2v/
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cenmmes EN BELGIQUE ET A FARiS <u 85" ANNEE Lundi 22 juin 19U administration et rédaction 1 '7.. ï-iae de8 &al>ics0 Biruxellet» BUREAUX PARISIENS : 11, placs da la Bcurs» ABONNEMENTS : ÉDITION QUOTIDIENNE BEIGIQUE. Un an 20 fr. 6 util, iO fr. 3 msit. 5 îr. iUXEfrîb'OURSlËr.-D.i " 28 fr * 5 Ir. - 8tr. CÏR1KSER » 40 ir. '» 22 ir. » Sîi'. ÉDITION HEBDOMADAIRE iliiternationais et d'Guira-mori » PAGES, PARAISSANT LE MERCREDI ÏJo an 'iSî franco Sis moia lu fraaci L'INDÉPENDANCE THOIS ÉBIIIGÏ3 2-L& JÛIS* — SIX PAGES BELGE t&KSEZYASIMI VAS. IX PEGGBia X° 113 ^undi 22 juin 1914 Les annonces sont reçues J à BRUXELLES : aux bureaux du jou'aai. À PARIS : il, place de ia Bourse, £ LONDRES : ciiez Mil. ionn-F. Jones <& C®, o» ^ Snow Hiil, E. C.; à l'Agence flavas, n° lijk Cheapsirie E, C. ; ec chez Nevroud <Jc Fila, Ifrl û« 14-18, Queen Victoria Street, et T. B. bvovroZ Ltd. n° 163, Queen Victoria Street. 3 AMSTERDAM : chez Nijgh & Van ûitmar, Rokin, 8^' & ROITERDAM : même lirme, Wynhaven, 413. Sft ALLEMAGNE, EN AUTRICaÉ-HONGRIE et É& SUISSE, aux Agences de la Maison Rudolf Moas^ ft ITALIE : chez MM. Haasenstein & Yogler, à Miiur. Turin et Rome. iSèi'iEW-YOIilx. : T.B. Browae, Ltd, '{, East^1"1 Str-eeW 1 Édition du matin JLujourà'hui L'INUTILE EFFORT, par Roland De Marès. LA TENSION GRECO-TURQUE. — Attitude conciliante de la Turquie. — L'enquête internationale. i,E MEXIQUE ET LES ETATS-UNIS. -La médiation. — Espoir américain. LA QUESTION ALBANAISE. — Les démarchés des parlementaires. Au Portugal. — La prise ministérielle. En Roumanie. — Incidents parlementaires. En Angleterre. — Catastrophe minière i n Colombie britannique. Lettre de Suisse. Notes du jour, par J.-B. Ea France. — Elections sénatoriales. —■ L'attentat contre la baron de Rothschild. En Belgique. — L'es cléricaux et la révision. Les Lettres eu les Arts. Chronique mondaine. « Portraits, Essais et Discours L'Origine de la Triple-Alliance. Le Moine d'Oxford. De Bruxelles à Buenos-Ayres. Revue des revues. Vient de paraître. Les Théâtres à Bruxelles. Informations financières et industrielles. — Nouvelles diverses de nos correspondants.Bulletin hebdomadaire de la Bourse de Bruxelles (6». page)., Les dépêches suivies de la lettre A sont celles qui ont paru d'abord dans notre première édition, publiée à 4 heures de l'après-midi; les dépêches suivies de la lettre B sont celles qui ont paru d'abord dans notre deuxième édition, publiée à e heures du soir; les dépêches suivies de la lettre G sont celles qui ont paru d'abord dans notre troisième édition, publiée le matin. BRUXELLES, 21 juin L'INUTILE EFFORT Les événements qui se sont déroulés flans certaines répons de i'Italie, à la suite de l'échec de la tentative de grève politique, méritent de retenir l'attention à un point de vue général, car il n'est certainement pas banal de voir une poignée d'agitateurs réussir à bouleverser. du jour au lendemain l'ordre de choses établi dans des provinces d'un grand pays moderne et y réaliser, l'ùt-ce pour quelques heures seulement, ce régime communiste qu:on retrouve au fond des rêves, de tout révolutionnaire chez lequel survit.ua peu de l'âme romantique. Les explications qui ont été tournas à la Chambre italienne et les enquêtes laites par les journaux ont jeté la pleine lumière sur ces laits, qui tiennent à la t'ois de la tragédie et du vaudeville, mais qui témoignent aussi de ce que peuvent quelques hommes résolus ayant une vue nette des circonstances et sachant que la l'oule moutonnière s'incline toujours docilement devant les gestes énergiques. Il serait par trop simpie, en vérité, d'admettre que les événements qui se déroulèrent en llomagne et dans les Marches se sont produits spontanément, à la suite des incidents qui marquèrent des manifestations populaires. Les syndicalistes italiens, qu'il importe de distinguer nettement des socialistes proprement dits, s'indignent depuis longtemps du l'ait que, dans la répression des troubles, la force publique lasse usage de ses armes. Ceux qui recourent à la violence pour essayer d'ébranler l'ordre établi ne peuvent admettre que l'on use de violence pour les empêcher de réussir. Toujours on entendra les partis extrêmes soutenir que la force publique ne peut être employée pour le maintien de l'ordre, sa mission étant exclusivement de défendre la nation contre les attaques du dehors. « L'armée contre la nation », c'est là une formule qui tient une large place dans les discours révolutionnaires et qui produit toujours son effet sur les foules. Chaque fois qu'il y a un conflit en Italie entre des manifestants et la force publique et que ce conflit lait des victimes, les syndicalistes organisent, en guise de protestation, une grève générale de vingt-quatre heures. Des manifestations antimilitaristes provoquèrent des rencontres de ce genre et la grève générale fut proclamée. Seulement, elle fut tout à fait partielle, les « ferrovàeri », notamment, n'ayant répondu qu'en très petit nombre à l'appel des meneurs. On assista même à un spectacle curieux : pour la première fois on vit à Rome et dans plusieurs grandes villes les éléments bourgeois protester énergiquement contre ce système de la grève politique, qui paralyse totalement le commerce et l'industrie, et organiser des manifestations publiques qui ne furent pas moins inquiétantes que tes manifestations ouvrières elles-mêmes. On eut ici l'indication d'une organisation bourgeoise supposant, en dehors de tout concours officiel, à l'organisation syndicaliste, et cela donne une idée précise de ce que sera la lutte des classes le jour où l'autorité .établie sgta, impuissante à en atténuer les effets en assurant le maintien de l'ordre par l'intervention de la force publique.C'est alors que se dessina en Roma-gne et dans les .Marches le véritable mouvement révolutionnaire. Dans plu-Sieurs communes, la république lui proclamée; une véritable léuérauon de républiques municipales lut créée; les cimmuiucalions entre ces communes el les autres parties cte l'Italie lurent oou-p-e:. En lait, l'ordre régulier des choses lut aboli en quelques heures et remplacé par une sorte d'organisation spontanée qui, pour se réciameir des formules anarchistes, ne s'en imposa pas moins par la pire contrainte révolutionnaire : isolement total des communes républicaines fédérées, défense de circuler sans un laissez-passer du comité révolutionnaire, obligation pour les producteurs de fournir à des prix dérisoires ce dont le peuple a besoin pour sa consommation. Peut-être l'aut-il regretter que l'expérience n'ait pas été poussée un peu plus loin et que l'on n ait assisté, en somme, qu'à une démonstration faite dans tout i'enthousias-me de la première heure. 11 eût été intéressant'de constater combien il eùt'fallu de jours pour faire crouler un tel régime par sa propre usure et dans quelles conditions il eût subi l'épreuve sérieuse des nécessités de la vie moderne. La fédération des républiques municipales italiennes n'a vécu que quelques heures, et il a suffi au gouvernement italien de prendre des mesures élémentaires pour la faire s'évanouir. Il n'en est pas moins remarquable qu'une telle entreprise révolutionnaire a;4 pu être ébauchée dans un grand pays moderne et l'on conçoit parfaitement que le gouvernement et la représentation nationale s',en soient vivement émus. On admet généralement qu'à notre époque, toute tentative révolutionnaire est téméraire et folle, si l'émeute ne peut compter sur la complicité des forces publiques. Dans aucun de nos pays d'Europe, une révolution ne pourrait plus être le fait des seules masses populaires déchaînées, et les conditions de la vie moderne sont telles que tout bouleversement politique ne peut être déterminé que par une minorité agissante dans les milieux mêmes où s'exerce le pouvoir. L'émeute n'est plus là quie comme moyen secondaire de créer des circonstances favorables en entretenant le trouble dans les esprits et en intimidan' les éléments modérés. La minorité agissante qui accomplit un coup- cte force contre le régime existant sait parfaitement qu'en cas de succès, elle ne pourra réaliser totalement la formule nouvelle qu'elle préconise, qu'elle devra combattr l'émeute qu'elle a déchaînée, qu'elle devra tenir compte des conditions générales d'existence d'une nation et prendre la suite du régime qu'elle a renversé en se contentant de modifier sagement et par prudentes étapes les institutions qu'elle condamna en bloc. Toute révolution est inutile parce qu'elle doit toujours,' en tin de compte, être ramenée aux modestes proportions d'une évolution, car il est de toute impossibilité de modifier radicalement clu jour au lendemain les bases essentielles de la vie nat.onale. Le socialisme organisé, qui a eom-i-jncé par être farouchement révolutionnaire, l'a parfaitemnt compris et, comme il tend avant tout à l'amélioration du sort des classes laborieuses, il est devenu franchement éyolutionniste, s'accommodant de tout régime compatible avec l'action parlementaire soutenue en faveur des réformes démocratiques. if y a bien encore un peu de romantisme dans les formules; on fait encore à l'esprit révolutionna,ire les concessions de pure forme indispensables pour entretenir l'enthousiasme des masses, mais, en réalité, l'organisation pratique du socialisme, ! ~ résultats acquis par lui sur le terrain parlementaire, la voie définitivement ouverte à une législation sociale plus juste; enfin, la prospérité même des oeuvres ouvrières, tout cela est trop précieux à maintenir el à développer pour que le socialisme risque de le compromettre clans une aventure dangereuse. Le véritable esprit révolutionnaire se retrouve bien en arrière du socialisme, et il se manifeste par des moyens d'action que les socialistes, qui ont acquis le sens de la conservation, grâce au succès da leurs propres efforts, sont naturellement portés à désavouer. Dans son aspect moderne, l'esprit révolutionnaire est essentiellement libertaire, avec la haine profonde de toute organisation conventionnelle. Au fond, il a le mépris des foules comme il a le mépris du pouvoir; la méthode lui répugne et il veut tout ignorer au delà de l'heure qui son-ire. Toute sa force réside dans l'orgueil du geste — du geste qui résume toute la révolte et cjui s'accomplit dans la brutale affirmation de l'instinct. C'est' par là que ce qui vient de se passer en Italie est essentiellement révolutionnaire. Ceux qui provoquèrent ce mouvement n'ont pas cru un instant qu'ils faisaient œuvre durable. Ils n'ont pas eu un instant le souci de l'amélioration du sort de ceux qu'ils poussaient dans cette aventure. Créer du trouble; ébranler la confiance dans l'ordre de choses établi: démontrer l'impuissance relative de tout gouvernement et do toute éducation politique à comprimer l'esprit révolutionnaire, cela leur a suffi. Quel que soit le degré de perfection que l'organisation démocratique puisse atteindre un jour, l'esprit révolutionnaire ne disparaîtra jamais totalement, et toujours il aura prise sur les faibles et les malheureux, sur ceux qu; n'attendent plus rien de la vie et qui, pourtant ne savent se résigner à ne plus rêver à JljCiltiOïl I l'impossible bonheur. Quand les "semeurs de révolte sont passés, la vie des peuples reprend son aspect normal et seul subsiste un peu plus d'amertume au cœur de ceux qui crurent à l'inutile effort, ROLAND DE MARÈS. LA ÏMSIOIjm-TIODE L'enquête internationale Constantinople, ' samedi, 20 juin. Les chefs des missions étrangères ont Jé-cidié de prévenir le grand-vézir que les premiers drogmans dçs ambassades de France et de Russie ainsi que les premiers drogmans des ambassades d'Autriche, d'Italie, d'Allemagne et d'Angleterre partiront demain pour Smyrne où ils rejoindront Ta-laat bey, ministre de l'intérieur. Talaat bey télégraphie que le calme continue à régner à Bourani et Aivali. Six mille Grecs'qui s'étaient rassemblés à Sighi, sur la côte de Marmara, pour émigrer ont été réinstallés dans leurs villages par la gendarmerie. Les bestiaux volés aux Grecs <se Artaki leur ont été rendus. L'émigration dans le sandjak d'Andrinople est complè-tementrarrêtée. Une attaque tentée par"uj}§-bande venant de Zobeir contre la côtf /jQ Bassora a été repoussée et un détachemb// de troupes réoccupé Zobeir, où Ivtviï* a été rétabli. (a) Constantinople, dimanche, 21 juin. Les dinogmans des ambassades partent aujourd'hui pour Smyrne, où ils doivent rejoindre Taiaa-t bey, ministre de l'intérieur. Ils ne forment pas une commission spéciale et conservent chacun leur initiative personnelle pour mener l'enquête sur les causes de l'émigration. L'intervention austro-italienne Rome, samedi^ 20 juin. Aucun communiqué n'a été fait au sujet de l'ordre donné aux navires italiens et autrichiens à Durazzo de tirer si le prince et les légations étaient en danger. Les journaux reproduisent seulement le communiqué publié à Vienne à ce sujet. (a) L'émigration des musulmans. Athènes, dimanche, 21 juin.. Le commandant d'un vapeur arrivé de Myl&ène et venant précédemment d'AivnJi annonce que des familles • musulmanes ■ d'Aivali sont parties pour Constantinople et que les archives de l'administration ont été transférées dans l'intérieur. (c) Un démenti. Athènes, dimanche, 21 juin. On déclare ici dénuée de tout fondement l'information du «Jeune Turc» suivant laquelle la Grèce et la Serbie auraient demandé à la Bulgarie de rester neutre en cas de guerre contre la Turquie. Le Mexique et les Etats-Unis LA MEDIATION Washington, samedi, 20 juin. M. W-ilson déci-are que son espoir dans le succàs de la médiation augmente. (a) Niagara Faits, samedi, 20 juin. L'ambassade de la République Argentine prétend que les travaux de la conférence dé médiation dureront une quinzaine de jours.; (a) tsuMwe——MMwmn n ■ —HIIB !■ iiimuimi ii_HIII. L_ A Question Albanaise Les démarches des parlementaires. Durazzo, samedi, 20 juin, 11 h. 30 soir. On donne aujourd'hui les rens éTgnem en ts suivants sur les démarches des parlementaires qui se sont rendus hier auprès des insurgés :• Tout en étant d'accord avec le gouvernement, les parlementaires se sont présentés au nom de la ville de Durazzo pour réclamer la paix Ils ont demandé aux .rebelles de reconnaître le drapeau albanais et l'autorité du prince et ont déclaré qu'ils étaient près à transiger sur les questions secondaires. Les insurgés, tout en se montrant disposés à entrer en négociations, ont demandé un délai de trois jours pour se mettre d'accord avec les insurgés des autres régions. Ils ont déclaré de nouveau qu'ils entendaient être exemptés du service miiliitaâjre' et d'impôts pendant dix ans et qu'ils voulaient recevoir satisfaction sur les diverses autres demandes moins, importantes qu'ils ont déjà fait connaître. Les insurgés ont consenti à ce qvue deux parlementaires se rendissent auprès du gouvernement albanais pour le mettre au courant de la situation. Le gouvernement a. renvoyé ce matin les deux parlementaires auprès des insurgés avec mission de leur confirmer qu'il ne leur était accordé qu'un délai de 24 heures. Les insurgés ont maintenu leurs exigences. Il a alors été convenu que si une réponse n'était pas donnée aujourd'hui avant 5 h. 30 de l'après-midi, toute? négociations seraient rompues. Les panflemen-t.nires sont alors rentrés h Durazzo, pour Ports francs Rome, samedi, 20 juin. Les journaux, officieux italiens avant,à diverses reprises, affirmé que la situation des côtes albanaises est la seule question sur laquelle l'Italie ne saurait transiger; en admet dans certains milieux l'idée quô les-ports de la côte albanaise pourraient être érigés en ports francs, c'est-à-dire, sous le contrôle des grandes puissances. (a) du matin faire leur rapport au gouvernement, qui n'; ,pas encore pris de décision. La journée s'es passée tranquillement. tavelles de l'Étranger ALLEMAGNE Le lancement du « Bismarck » Hambourg, samedi, 20 juin. L'Empereur a assisté au lancement du troisième navire du, type « Imperator », Conformément à la décision impériale, 1< 'navire a reçu le nom dç' « Bismarck ». (a; ANGLETERRE AU CANADA La catastrophe minière Calgary, samedi, 20 juin. Les derriiçrs chiffres donnés au sujet de la.catastrophe d'hier sont les suivants- : 236 mineurs ont été ensevelis sur lesquels 41 seulement ont pu être-sauvés". On a l'ort peu d'espoir de sauver les 195 autres, dont 3C p. c. sont des étrangers. (a] Lethbridge, samedi, 20 juin. L'incendie a obligé ce matin les sauveteurs '■ abandonner le travail dans la mine de Hill Crcst. 11 faudra probablement at-( tend-ré plusieurs jours avant de pouvoir '^retirer, la -plupart (tes cadavres. L'explosion > surpris les ouvriers en plein travail. On a trouvé; en effet, plu-sieurs cadavres debout, les «utils de travaït à la main. Us avaient été lancés contre les parois de la mine. (a) ITALIE L'ingérence autrichienne Rome, dimanche, 21 juin. Le ci Mattino » publie en première page une longue lettre d'une personnalité de Fiume, tendant à prouver l'ingérence autrichienne dans les événements des Marches et de la Romagne. (c) PORTUGAL La situation ministérielle Lisbonne, samedi, 20 juin. Le cabinet restera composé comme actuellement, sauf les ministres de la justice et des travaux M. Bern-ardino Machado, prendra le' portefeuille par intérim de la justice et M. Lisboa Lima, celui dés travaux.« L'Officiel » publiera lundi un décret rendant sans effets la concession des chutes d'eau de Sodam. (a) Lisbonne, samedi, 20 juin. M. Bernardin-o Machado organisera un nouveau ministère hors des parties et où seront représentés l'industrie, l'agri oui tore et le commerce. 11 a demandé à l'association commerciale de Lisbonne d'indiquer un nom. Celle-ci a indiqué le docteur Fréjao, président de l'association de l'agriculture, qj'i a réfusé. Les chemins de îer de l'Angola Li-sbonne, dimanche, 21 juin. Une commission offleiefe portugaise, qui va étudier le réseau de chemins de fer de l'Angola au sud du H- parallèle, est partie pour Mosliamédès. • La téte de ligne du réseau sera le port maritime de Moshainédès. (c) ROUMANIE Incidents parlementaires Bukarest, samedi, 20 jiiin. Au cours de la séance du Sénat d'aujourd'hui, consticrée à la vérification des élections, la majorité ministérielle et les conservateurs sont de nouveau entrés en collision. Des scènes tumultueuses se sont produites. L'assemblée a réélu président M. Pherekyde. (a) TURQUIE — Le stalionnaire français de Constantinople va faire une tournée le long des eûtes de la mer de Marmara,. (c) Lettre de Suisse (De notre correspondant.) An Conseil National. — Notre hospitalité. L'Exposition nationale suisse. Loin du vacarme de la foule qui se presse vers les portos de l'Exposition, les mandataires du peuple suisse ont repris, au commencement de juin, leurs travaux législatifs interrompus depuis le mois d'avril. Las deux premières semaines de la session ont été fort calmes, pourtant elle a abordé une question qui commence à devenir brûlante chez'-nous : celle? des étrangers établis da-ns le pays. La Suisse est une terre heureuse et hospitalière. Ses portes s'ouvrent toutes grandes à tous et l'on ne fait nulle difficulté à qui veut bien y entrer. Aux Etats-Unis, « pays de liberté », les passagers des paquebots entrant dans le port sont examinés un par un rigoureusement et l'on renvoie impitoyablement ceux qui ne satisfont pas à un règlement draconien. Et dans la plupart des pays les étrangers ne sont pas traités comme les nationaux, c'est-à-dire qu'ils n'en ont pas les droits tandis qu'ils ont à s'acquitter des mêmes devoirs. La Suisse, elle, accorde à ,ses immigrés des avantages qu'ils ne trouveraient nulle part ailleurs. Aussi la plus grande partie ne se font-ils pas naturaliser, puisque, à bien des égards,, ils ont une situation plus favorable que les indigènes. Un des privilèges dont ils jouissent est l'exemption de la taxe militaire; non seulement ils ne contribuent en aucune manière à la défense du pays, mais encore ils pren. nent souvent les places occupées par les Suisses qui font leur service. Tout- cela serait fort beau si, dans d'autres pays, on accordait tes mêmes faveurs aux Suisses ■ IHIIBMII I H | I llllllll 1—1 IIMIIIir»MHlT t immigrés. Mais il n'en est rien. L'Allema- t gne, malgré les dispositions du traité ger-mano-sui-sse, oblige les Suisses domiciliés chez elle ù payer une contribution militaire. Le nouvel impôt militaire allemajid et les prétentions des fonctionnaires fiscaux allemands ont soulevé une vive irritation parmi nos compatriotes habitant l'Allemagne. De nombreux échos en sont parvenus jusqu'au sein de l'Assemblée Nationale. Mais il ne s'agit pas seulement des imp6ts militaires. En Suisse il est très facile aux étrangers, grâce h une application trop large des dispositions concernant le libre établissement, de s'affranchir de toute contribution aux charges communes. Par contre ils jouissent des mêmes droits que les nationaux, par exemple de la gratuité entière des écoles, ils profitent de toutes nos institutions de bienfaisance et d'assistance, qui imposent chaque année une dépense de 800,000 francs rien que pour les indigents étrangers; ils participent à l'assurance'maladie et à l'assurance contre les aocldents professionnels. Ils ont donc tous les droits, sauf celui de vote, et seulement le mini-nium de devoirs. Dans ces circonstances on comprend que les étrangers ne tiennent pas à se faire naturaliser et que de ce fait la situation devienne de plus en plus anormale. Car il y a aujourd'hui, sur 3,756,000 habitants, 000,000 étrangers établis en Suisse. Et le moment est venu, comme le dit fort bien le « Journal de Genève », sans vouloir verser le moins du monde dans une politique xénophobe, qui serait contraire à toutes nos traditions, d'établir tout simplement l'égalité de traitement, si nous ne voulons pas être chassés de chez nous par des hôtes qui s'y trouvent trop bien. Ceoi serait d'autant plus fatal que, dans les autres pays, nous ne sommes pas assez chez nous, tandis que chez nous certains autres sont chez eux, et 1-e font voir bien souvent un peu trop. Si nous n'y prenons garde et ne réagissons à temps, sans brusquerie ni violence, mais avec fermeté, nous nous réveillerons, un vilain matin, sans que pour cela la force ni les armes n'aient été employés, tributaires d'un de nos grands voisins. La naturalisation obligatoire que l'on considère en général comme le remède serait aussi un danger pour notre pays. Car quoique devenus Suisses de nom, les immigrés ne le seraient pas de fait ni d'esprit surtout, et, dans le cas qui nous occupe, une nationalité étrangère ayant pris le parmi les' ét. angèiis établis chez nous, il serait fort à craindre qu'une influence contraire à l'esprit national se fasse trop fortement sentir et ait une influence néfaste sur les destinées du pays. Et vienne le jour où les immigrés auraient à opter entre leur pays d'origine et celui que leur intérêt les oblige à habiter, leur choix ne serait pas douteux. L'infiltration germanique est un danger pour la Suisse. A Zurich et à Bâle, la colonie allemande compte plus de 00,000 habitants. Une grande partie de la Banque est entre leurs mains et d'énormes capitaux allemands sont engagés dans nos usines. La pénétration allemande se fait également dans 1-e commerce et l'industrie. Le petit commerce indigène est étouffé peu à peu par la concurrence des grands ci Warenhauser » qui nous débitent la camelote allemande. D'autre part, en étudiant la question de la législation pour les immigrés, il importe de ne pas oublier que nous avons besoin de la main-d'œuvre étrangère, conséquence naturelle de la loi de l'offre et de la demande, et que celte main-d'œuvre nous est nécessaire pour compenser l'émigration. On le voit, la question est des plus complexes et demande beaucoup de réflexion et d'étude pour être résolue sans préjudice pour l'avenir de la"'Suisse. Elle fait l'objet dé travaux d'une,commission qui a élucidé le problème sous toutes ses faces et qui présentera prochainement Un rapport et un projet à l'Assemblée Nationale . Je vous ai parié dans une de mes dernières lettres de la réorganisation du département politique qui va entrer en vigueur le 1er janvier prochain. Les débats qui viennent d'avoir lieu au Conseil National à propos de la question des étrangers ont montré combien il est nécessaire que toutes nos relations extérieures soient soumises à une direction unique. Le 11 juin, pour se délasser de leurs travaux, les députés furent les hôtes el les convives de l'Exposition nationale de Berne. Après -avoir visité différents pavillons du Vierafeld, les députés, le conseil fédéral et la presse parlementaire se réunirent en un banquet, à la fin duquel de fort beaux discours furent prononcés, en français par M. Richard, président du conseil des Etats; au allemand par M. Moser, membre du gouvernement de Berne, président de l'Exposition.Et puisque nous voici arrivés ù l'Exposition je vous dirai- en passant, quitte à y revenir plus longuement dans une de mes prochaines lettres, qu'elle est un gros succès. Dimanche passé les entrées furent de 64,000, chiffre qui n'a jamais été atteint dans aucune de nos expositions, et la moyenne des entrées dépasse déjà 20,000. Il s'y donne chaque semaine, dons la salle des fêtes, des conférences qui attirent un nombreux public. Les conférenciers sont choisis dans les différents pays parmi les écrivains, les savants et les hommes politiques connus et appréciés ; MM. Léon Bourgeois, Marcel Sembat, Marconi, le professeur Enrico Ferri et d'autres. L'avant-dernière conférence, sur la « Science du Bonheur », était donnée par M. Jean Finot, l'éminenit directeur de la ci Revue », le pro. phète dé l'optimisme et du bonheur. On remarquait dans l'assistance très nombreuse, à côté des représentants des autorités suisses, l'ambassadeur de France, plusieurs membres du corps diplomatique et des notabilités intellectuelles venues de tous les coins de la Suisse. La semaine passée, le conseiller national Btlhl-mann a exposé, par- la parole et par l'image — de ..-(««nue, wu, «jiKiow-iv—aiXQW wr.^aiiw.'wrMiaiTffTBKMiiir mu fort belles projections en couleurs — les merveilles du nouveau Parc National du Val-Gliuoza, dans la Haute-Engadine. M.m FRANCE Notes du Jour (De notre correspondant.) Si la lemme de César vivait de uoi jours, où on a le soupçon facile, on 1 accuserait de bien des choses; nos conseillers municipaux ne sont pas comme la lemme de César et on leur impute; bien des méfaits dont ils ne sont sûrement pas coupables. A propos des effondrements de Paris, des trous où les passants s'engouffrent, des égouts mai construits, des travaux du Métropolitain mal lauts, on inédit et on glose. Le « Figaro » imprimait, dans son article, de tête de. ce matin- « On aperçoit à 1 origine de tous ces travaux entrepris au hasard, et sans ordre, la bêtise et peut-être la vénalité. » Quand on peut imprimer sans provoquer de protestation de si graves suppositions, vous de-Muez ce que sont les conversations particulières où l'on peut tout dire sans rien prouver d'ailleurs. Le respect que l'on avait pour les assemblées communales de l'Hôtel de Ville d il y a un quart, de siècle est parti. A cette époque lointaine, un électeur sa serait fait hacher même pour soutenir 1 incorruptibilijfté de son conseiller municipal. Aujourd'hui, on est toujours sous 1 impression de cette exclamation,, après un banquet, d'un conseiller mort aujourd'hui et qui s'écria'.t : — Un siège â l'Hôtel de. Ville, quand on n'est pas un imbécile, cela vaut quatre-vingt mille francs par an au bas mot. Cette déclaration, t,ui n'était peut-être qu'une plaissnterie déplacée, après 1-ê Champagne, fut souvent reproché/ à M. Grébauval, qui ne la démentit jamais. D'ailleurs, cet honorable représentant des intérêts municipaux est mort l'an passé, et ses collègues ont proposé do donner son nom à. une ruei — ; peut-être à l'heure actuelle, est-ce chose faite. C'est avec cet esprit prévenu que ie public voit In nouvelle commission d'enquête inaugurer ses travaux et rechercher la responsabilité. Soyez tranquille, cette responsabilité,, on ne loi trouvera pas; ils sont trop. L'administration supérieure répond:«je m'en suis rapporté à mes ingénieurs, des savants et des spécialistes, n , Les ingénieurs s'excusent : « Nous avons fait notre devoir, mais une fraude est toujours "possible, el les coupables savent déjouer tous les calculs. » Les entrepreneurs accusent les ouvriers de sabotage; les ouvrière ripostent en signalant de nombreuses et profitables malfaçons. Le public est simpliste et se dit que des désordres pareils ne se produisent pas par la faute d'un seul. H faut de nombreux concours pour arriver à une pare.ille anarchie industrielle, et ceux qui ferment volontiers les yeux, par un mouvement reflexe, ouvrent. volontiers la main. C'est le public qui dit ça; il doit se tromper, il se trompe sûrement, mais il n'en est -pas moins obstiné dans son opinion. 11 y a un homme qui a pris la question au sérieux, c'est le procureur de la République, M. Lescouvé, qui a mis ses juges d'instruction et ses experts en campagne. Celui-là, on le sait, ne plaisante pas avec son devoir, même quand les coquins sont les plus puissants. H serait bien homme à découvrir les coupables, à les frapper et à les punir; aussi parle-t-on de le révoquer ou, tout au moins de lui enlever ses fonctions actives pour l'envoyer somnoler sur quelque fauteuil de la Cour de cassation. Ça lui apprendra de l'aire son devoir et de prendre ses fonctions au sérieux. J.-B. M. Viviani et l'alliance franco-russe Interviewé par la « Novoie Vremia », M., Viviani a affirmé son absolue confiance dans l'efficacité, de l'alliance franco-russe et de la Triple-Entente. (a) Elections sénatoriales M. Dron, radical, est élu sénateur du Nord, en reni.placernent de M. Sculfort, décédé. M. Magny, radical indépendant, est élu sénateur de la Seine, en remplacement de M. Meujon, décédé. (c) Attentat contre le baron Henri de Rothschild Cette nuit, à la sortie des l'Opéra, au moment où M.Henri de Rothschild regagnait son hôtel à pied et arrivait à l'angle de la rue Edouard VII et du boulevard des Capucines, un individu d'une soixantaine d'années lui a tiré cinq coups d,e revolver, le blessant légèrement à la hanche. Le blessé,: -rentré dans son automobile chez lui, a reçu les soins du docteur Zadock Kahn. Conduit au poste de 3a rue de Choiseul, le meurtrier, que la. foide avait fortement malmené, a déclaré se nom-mer Prudhon, ancien laitier, ruiné par des œuvres de laiterie philanthropiques La balle qui a atteint M. de Rothschild m pénétré dans la hanche droite, glissant sur l'os iliaque, formant un séton. La blessure est sans gravité. M. de Rothschild avait reçu des lettres de Prudhon disant qu'il lui ferait son affaire. (a) Au domicile de M. de Rothschild, oïl-donnait dimanche matin des nouvelles très rassurantes. Le blessé avait passé une nuit relativement borne, malgré uu léger accè»

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This item is a publication of the title L'indépendance belge belonging to the category Oorlogspers, published in Londres from 1914 to 1918.

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