L'indépendance belge

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07 January 1916
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87èm© aanée, Ne. 6 L' INDÉPENDANCE BOYAUJVïE-UNf : ONE PEN , BELGE. CONTSNENTï 15 CENTIMES (HOLLANDE: 5 CENTS.) ADMINISTRATION ET REDACTION: BURSAL'A PARIS: ÏUDOR HOUSE, TUDOR ST.. LONDON. B.C. U- PLA0£ DB *£ Bf™_ TELEPHONE: CITY 3960. TELEPH.: {aâg-^S. 3 MOIS 9 SHILLINGS v LONDRES, VENDREDI 7 JANVIER 1916. abonnements: j6 mois! 17 shillings, r- Conservation par le Progrès* ( l an, 32 shillings. j " — • - - — ~ - o €3> i O » | SOMMAIRE. LA SITUATION : Le Service obligatoire passe en première 1ec« Iture à Sa Chambre des Communes avec 298 voix de majorité.—Démis» sion de trois ministres.—Rupture de la Coalition.—L'attitude du Parti Ouvrier.—Progrès russes en Volhynie et en Bukovine.—Succès franco-britanniques sur le Iront occidental.—Calme sur le front balkanique.— L'incident du Persia. Les précurseurs de la " Kultur."—Jules Coucke. Justice mili» taire.—Emile Royer. Lettre de Hollande.—Dr Terwagne. Lettre de Suisse.—Maurice Kufferath. Le discours du chancelier allemand. La pipe du " gros " soldat.—Camille Roussel. En Belgique. Etc. LA SITUATION. Vendredi, midi. Après une séance très mouvementée et qui s'est prolongée tard dans la nuit, la Chambre des Communes a sanctionné par 403 voix contre 105 le dépôt du projet de loi rendant obligatoire le service militaire pour les célibataires reconnus aptes, et qui n'ont pas répondu volontairement à l'appel sous les armes. Le texte exact de la motion sur laquelle le vote a été émis est ainsi conçu: "Que permission soit accordée en vue du dépôt d'un projet de loi traitant du service militaire par rapport à la guerre actuelle." La proclamation du vote fut saluée par des acclamations enthousiastes, et M.. Asquith fut vivement ovationné lorsqu'il s'avança vers le bureau pour y déposer le projet qui fut ensuite passé en première lecture. La minorité comprend 58 Nationalistes (Irlandais), 34 Libéraux, 11 Travaillistes et deux Nationaux-Indépendants. Au cours de la séance, M. Batfour, Pex-premier, a dit que tous les membres du cabinet étaient d'accord pour déclarer que le projet était nécessaire pour gagner la guerre et pour la sécurité du pays. M. Herbert Samuel, ex-miuistre du Commerce, a affirmé que le commerce du pays pouvait, impunément, se passer d'un million d'hommes, et que pour deux hommes mariés qui s'étaient offerts spontanément à faire du service, un célibataire était resté en arrière. Mais c'est surtout l'attitude du parti ouvrier et notamment- celle des trade-unions "qui a donné au débat, hier, un intérêt particulier. On savait qu'une fraction importante du travail organisé était hostile au service obligatoire, non pas par manque de patriotisme, mais parce que quelques " têtes fortes " du parti sont parvenues à convaincre les ouvriers que le service obligatoire est le premier pas vers le travail obligatoire et à prix réduit-, et constitue par ce t'ait une grave menace pour le trade-unionisme. Or, ce sont les délégués ouvriers qui professent cette opinion qui ont triomphé dans la Conférence préparatoire convoquée pour déterminer l'attitude des députés travaillistes à l'égard du projet gouvernemental. Au lieu d'adopter la motion du comité parlementaire qui se bornait à protester contre le principe du service obligatoire, tout en laissant chaque député libre de voter comme il lui convenait, la Conférence s'est prononcée, par une majorité de deux tiers, en faveur d'un amendement enjoignant aux représentants ouvriers de s'opposer au projet ! Ceci rendait déjà très délicate la position des représentants ouvriers membres du cabinet, qui s'étaient rendus solidaires avec le gouvernement, mais elle devait, quelques heures plus tard, leur être rendue impossible par suite de l'a décision prise au meeting tenu à la Chambre par le Comité exécutif du parti du travail et le Comité parlementaire. qui. après une discussion d'une heure et demie, publièrent une note officielle disant "qu'il avait été décidé d'annuler la résolution adoptée au mois de mai dernier en faveur de la participation du parti ouvrier au gouvernement de la coalition." Ce vote important, qui détruit en somme l'union gouvernementale eut pour conséquence immédiate d'obliger MM. Arthur Henderson, William Brace et G. H. Robe rte, membres ouvriers du cabinet, à donner leur démission comme ministres. Avec M. J. Simon, qui s'est retiré il y a quelques jours, cela fait quatre portefeuilles vacants. Quel sera le résultat de cette situation nouvelle '? On parle d'un remaniement complet du cabinet, d'élections générales, de scission dans le parti ouvrier, etc, etc. La vérité est que la situation parlementaire est sérieuse. Les Unionistes ont déjà constitué un Comité présidé par sir Edward Carson, "en vue d'assurer la poursuite vigoureuse de la guerre," et on croit que ce comité fera rapidement boule de neige et groupera bientôt tous ceux qui sont partisans d'une politique plus énergique. Les nouvelles des différents théâtres de la guerre sont maigres. En Volhynie, les Russes ont occupé le cimetière de Chartorysk et, solidement établis sur la rive occidentale du Styr, ils refoulent graduellement les troupes ennemies. C'est cîe ce secteur que nos Alliés avancent vers Kovel, située à une soixantaine de kilomètres à l'ouest. En Galici-e et en Bukovine les troupes du général Ivanoff se bornent pour le( moment à fortifier les positions conquises. Une forte offensive autrichienne du côté de Bojan, à proximité de la frontière roumaine, a été arrêtée par l'artillerie russe; Dans le secteur de Riga un détachement allemand envoyé en reconnaissance au sud de Jakobstadt a dû rebrousser chemin en présence de forces russes supérieures.En Champagne, les Français ont réussi à détruire des tranchées ennemies et une installation complète pour l'émission de gaz asphyxiants. Une escadrille d'aviateurs britanniques a bombardé avec succès les dépôts militaires allemands établis au Sars (nord-est d'Albert). De Salonique on dément les prétendues concentrations de troupes germano-bulgares signalées la veille. Les seuls détachements bulgares qui ont pu être localisés sont considérés comme insuffisants poru une offensive qui devient de plus en plus problématique. L'incident du "Persia" fait encore toujours l'objet d'investigations officielles de la part du gouvernement américain, qui doit se rendre compte à l'heure qu'il est que le jeu des petites notes ne produit pas de résultats bien brillants. Entretemps on nous informe que le chiffre total des victimes qu'on disait d'abord n'être que de 200 atteint en réalité 335 dont 119 passagers. Les PRÉCURSEURS de la 'KULTUR' il. i Les historiens dont nous nous sommes < occupés précédemment — surtout Nie- j buhr et Ranke —. appartiennent à l'Aile- t magne d'hier, dont le visage grave, mé- i ditatif et réfléchi n'a rien de commun ; avec la physionomie convulsée de la Ger- 1 mania d'aujourd'hui. Ils sont de la li- < gnée de penseurs qui font passer dans ( leurs œuvres le souffle vivifiant des idée, ! impérissables de liberté, de progrès, de f morale. Certes, ils entrevoient l'avenir i de l'Allemagne dans la'formation de son 1 unité politique, mais ils ne si: font point t les protagonistes des thèses de \ iolence c et de force au mépris du droit. î Vers la seconde moitié du XIXe siè- i cle se manifestent des tendances sinon £ essen? leraent nouvelles, du moins nota- < bleiii.,,r accentuées, que caractérise une < oi militante «on seulement dans l'avenir le la Prusse, mais aussi dans la mission >rovidentielle qui lui est dévolue par la éalisation de l'unité germanique. On -oit se former une véritable école prus-lienne, à laquelle on peut rattacher déjà e maître de Treitschke, Dahlmann, bien jue celui-ci soit à vrai dire le représen-ant d'une époque de transition, car il se )orne à appeler de" tous se? vœux la créa-ion d'un empire libéral sous l'hégémo-iie de la Prusse. Partisan du régime de a monarchie constitutionnelle, il est l'au-eur de la constitution mort-née de 1848 ; m a pu l'appeler le père de la nationalité illemande, tant il s'employa toute sa vie i Ja défense et au triomphe des intérêts germaniques, notamment dans le fameux :onflit. relatif aux duchés, qu'il fut un ks gremiecs à soulever en revendiquant le principe des droits de la Prusse à Rencontre de ceux du Danemark. Aussi est-ce à juste titre que les Danois lui ont reproché d'avoir :nventé la question du Schleswig-Holstein, et il est hors de doute que son activité n'est pas demeurée étrangère à la succession des événements qui devaient aboutir aux annexions de 1864. Un contemporain de Dahlmann, moins connu que celui-ci, mais dont le nom mérite d'être tiré de l'oubli, est l'écrivain Gervinus, en qui l'on peut voir un précurseur authentique du pangermanisme passionné et un ancêtre intellectuel des Treitschke et des Bern-hardi. Gervinus est un fervent admirateur de Machiavel : il en loue sans réserve les théories politiques dont le moins qu'on puisse dire est qu'elles ne s'embarrassent pas de considérations de moralité et qu'elles contiennent déjà le germe des principes chers >aux professeurs de'" Realpolitik." " Le Prince " est son livre de chevet, et il regrette qu'un génie aussi souple que l'astucieux Florentin n'ait pas vu le jour dans l'Allemagne réformée par Luther où, sur une scène à la mesure de ses brillantes facultés, il aurait pu exercer sur le cours des événements une influence décisive. Gervinus, dans son " Esquisse générale de l'art d'écrire l'histoire " et dans 1' " Introduction à l'histoire du XIXe Siècle," exprime dès 1845 quelques idées qui seront reprises plus tard avec éclat par Nietzsche et par Treitschke. Il déclare que le règne du sentiment a pris fin : la période de la littérature et de la poésie est terminée, dit-il, celle de la politique commence. Il dénonce comme débilitante la doctrine de la mansuétude chrétienne, et fait l'apologie de ,l'action qui est le seul moteur du progrès national. U suffira de développer quelque peu cette thèse, d'en affiler les angles, d'en aiguiser les pointes, pour éii faire sortir la théorie ofe la force, avec toutes les conséquences qui en découlent. Aussi la voit-on apparaître chez Duncker à qui Dahlmann et Gervinus ont préparé les voies et dont les tendances sont plus nettement définies. A ses yeux, le problème de l'unité allemande doit se résoudre non par la liberté, mais par la force. On comprend combien la politique du prince de Bismarck, qui n'est que l'illustration pratique de cette théorie, devait avoir les sympathies de Duncker. Aussi fut-il toute sa vie un ferme soutien du futur chancelier, qu'il appuya notamment dans sa lutte contre le Parlement — au contraire de Mommsen, qui voyait dans le développement des libertés constitutionnelles un facteur et une garantie de développement interne de la nation, et qui 1 ne cessa de combattre /les menées bis- j marckiennes. Même après 1870, il de- i meura l'adversaire résolu des institutions prussiennes et du parti des Junkers — tout en se révélant un expansionniste convaincu au point de vue de la politique extérieure de l'Allemagne. Rien de plus s'gnificatif à cet égard que l'esprit qui imprègne son Histoire de l'Antiquité romaine. Tandis que Niebuhr estime que l'ère républicaine est en même temps oelle qui marque l'apogée de la grandeur de Rome, Mommsen, au contraire, enseigne que le début de sa splendeur date de la constitution de l'Empire. Quand les fils de la Louve latine ont-iis accompli pleinement leur destin? Est-ce à l'époque de la République, après que fut achevée l'œuvre d'unification de l'Italie — ou est-ce sous l'Empire, quand les aigles romaines eurent, à la suite des légton-nairès, couvert de leurs ailes éplovées les confins du monde civilisé? Les grands citoyens sont-ils, comme 3c croît Niebuhr, ces républicains à l'âme forte, aux mœurs simples et au* vertus antiques, sont-ce les Gaton, les Brutus, les Cioe-ron — ou serait-ce, comme îe pense Mommsen, les Césars ambitieux et conquérants, revêtus de la pourpre impériale, et tourmentés de rêves de domination universelle? Rappelez-vous les paroles de mépris et de sarcasme de l'historien allemand à l'adresse de Caton, qu'il appelle un "fou dangereux," de Ci-ceron, qu'il traite de vil folliculaire — et, d'autre part, son dithyrambe de César, -le protagoniste du pouvoir fort et personnel, qui s'appuya sur la démagogie pour établir le despotisme et en qui Mommsen voit l'homme doué de" toutes les vertus politiques, "l'homme complet et parfait." Différence profonde dans l'interprétation de l'histoire, provenant de ce que Niebuhr se place au point de vue strict du sentiment national, tandis que Mommsen est déjà tout pénétré de l'esprit césarien et impérialiste. Il y a, entre les deux conceptions, un abîme qui marque la distance séparant ,l'école historique nationale de l'école pangerma-niste.JULES COUCKE, JUSTICE MILITAIRE. Nous avons reçu, hier matin, à Londres, le Moniteur Belge, daté des 25-31 décembre 1915. I! porte notamment ce qui suit : MINISTÈRE DE LA GUERRE ET MINSSTÈRE DE LA JUSTICE. Procédure pénale mili.are. — Appel. RAPPORT AU KOI. Le Havre, Te 24 décembre 1915. SIEE, La Gom: militaire a décidé à plusieurs reprises que, dans l'état présent de la législation, les jugements rendus par les conseils de guerre sont susceptibles d'appel en temps de guerre comme en temps de pair. Les impérieuses nécessités, unanimement reconnues,de l'état de guerre ne permettent pas le maintien de ce régime légal. I! importe, si l'on rsut éviter que la discipline soit mise en péril, de permettre !a suspension temporaire de cette faculté, lorsque les circonstances l'imposent. Tel est l'objet de l'arrête-loi que nous avons l'honneur ds soumettre à la- signature de Votre Majesté. • Il permet au Roi de suspendre temporairement la faculté d'appeler, par un arrêté délibéré eu conseil des ministres, dans tous les cas où la situation militaire nécessiterait cette mesure. U donne le même pouvoir au commandant d'une place investie ou d'une fraction de l'armée dont les communications sont interrompues.Nous avons l'honneur d'être, siee, de Votre Majesté, les très respectueux et très fidèles serviteurs. Le Ministre de la Guerre, OH. DE BEOQVEVITjLE. Le Ministre de la Justice. H. Carton de Wiart. ARRÊTÉ-LOI. ALBERT, Roi des Belges, A tous, présents et à venir, salut. Vu l'article 26 de la Constitution, qui cc-nîère • l'exercice du pouvoir législatif au Roi, à'la Chambre des Représentants èt au Sénat ; ^ Vu l'impossibilité de réunir les Chambres législatives ; Sur la proposition de Nos Ministres de la Guerre et de la Justice; Nous avons arrêté et arrêtons : Article 1er. La faculté d'appeler des jugements rendus par les oonseiis de guerre en campagne oïl par certains d'entre eux peut être temporairement suspendue en tout ou en partie, en raison de nécessités militaires, par un arrêté royal délibéré en conseil des ministres. Le commandant d'une place investie ou d'une fraction de l'armée dont les communications sont interrompues par l'ennemi ou par força majeure a toujours le droit d'ordonner cette suspension. Art. 2. Le présent arrêté aura force de loi dès le jour de sa publication au "Moniteur belge." Promulguons le présent arrêté-loi, ordonnons qu'il soit revêtu du sceau de l'Etat et publié par le "Moniteur." Donné en Notre quartier général, le 28 décembre 1915. ALBERT. Par le Roi : Le Ministre de la Guerre. Ch. de Bbqqueville. Le Ministre de la Justice, H. CARTON DE WlART. Vu et scellé du sceau de l'Etat ï Le Ministre de la Justice, H. Carton de Wiart, Ainsi que je le rappelais dans mon ar- i ticle de mardi dernier: "Pour la justice dans la justice militaire," un arrêté-loi ' en date du 18 décembre 1915 a supprimé le recours en cassation contre les arrêts et jugements rendus par la juridiction militaire en temps de guerre. Voici qu'un nouvel arrêté-loi permeS au conseil des ministres de suspendre la faculté d'appeler des jugements rendus par les conseils de guerre eu campagne,. La Cour militaire, dans son arrêt du 11 décembre 1915, faisait sienne cette appréciation de la Chambre des Représentants : "Nos mœurs, pas plus qua les principes du droit criminel, ne sain raient admettre l'abandon des garanties légales, même au milieu des camps et de la pression des événements militaires." Le même arrêt rappelait le principe de ' ' la séparation absolue des pouvoirs qui est à la base de nos institutions" et ajoutait que "si la justic® militaire devait s'exercer sans contrôle, ni unité et s'il fallait qu'une erreur manifeste, due peut-être à des renseignements erronés ou à des faux témoignages, devînt irréparable, ce serait tomber dans l'arbitraire plus fatal encore (q.ue le défaut d'une répressionl prompte et énergique) pour le maintien de l'ordre dans l'armée —car, en entravant le. droit de la défense, l'on provoquerait le découragement et peut-être la méfiance des hommes envers leurs chefs. " L'arrêt portait ce dernier attendu : " Attendu que vainement l'on invoque le retard possible dans l'exécution, des peines qui devraient être immédiatement appliquées, puisqu'on cas d'-urgence et à moins de circonstances exceptionnelles qu'une loi .devrait prévoir, la Cour, dont le siège est au Grand. Quartier Général, et qui peut juger sur pièces, pourrait, étant assurée du 'concours des autorités militaires et judiciaires, se réunir et statuer quelques heures iaprès le prononcé de la première décision." Le gouvernement a répondu à cet arrêté éu> supprimant le .recours en cassa-» tion, en conférant au conseil des ministres Je droit de suspendre la faculté d'appeler, et en accordant la même faculté au commandant d'une place investie ou d'une fraction dte l'armée dont les communications sont interrompues par l'ennemi ou par force majeure. Cette dernière hypothèse me semblé prévue en termes trop peu précis. S'agit-il d'une interruption des communications între une fraction de l'armée et îc Grand Quartier Général que suit la Cour militaire? Est-il bien entendu que l'impossibilité de conduire lés appelants éventuels devant la Cour militaire devra être absolue?Mais ce qui est tout à fait inadmissible, c'est la faculté donnée au Pouvoir Exécutif de supprimer des garanties légales dans des cas qui ne sont pas même spécifiés. Le gouvernement, débarrassé du contrôle du Parlement, se moque des arrêts de justice. La Cour militaire a rendu un arrêt qui ne lui convient pas. Il l'annule au moyen d'un arrêté-loi, c'est-à-1 ire de sa seule volonté. Que le Conseil des Ministres, répons 3ant à l'invitation des ministres de la guerre et de la justice, suspende la faculté d'appeler des jugements rendus par es conseils de guerre, et ce ne sera ni blus ni moins qu'un coup d'Etat. En sommes-nous là? EMILE ROYER, député de Tournai-Ath. LETTRE DE HOLLANDE. — —«-•— DEUX CONFERENCES. Le Dr Félix Somary qui a été membre de l'administration civile en Belgique et a ... "collaboré (écoutez-moi ça !) dans le département des banques au relèvement de la vie économique anéantie" a donné une conférence à Berlin. Rassurez-vous, je ne vous accablerai pas de ses jacasseries, mais on doit lire la fin de sa causerie : I*es partes causées à la Belgique par la- guerre et les inconvénients que subissent ees financer eont -relativement beaucoup moindres que celles subies par n'imparte lequel clés Etats belligérants. Les destructions atteignent certes de® maisons de campagne dans Îe3 zones de combat, les villes ont moins souffert et les fabriques encore moins. Les Eelges ont conservé beaucoup de jeunes gens (jun-ges Men-schenmate rial ), que les autres belligérants ont été obligés de sacrifier. Vous voyez bien que les Belges ont encore de la veine ! Ces messieurs de Berlin finiront par nous reprocher de ne pas les remercier. Les Belges sont vraiment des ingrats, car "vous leur fîtes seigneurs, en les croquant, beaucoup d'honneur. " * * ♦ L'autre conférence est du Dr R. Jan-nasch...c'est presque "ganache"... et celle-ci est £lus sérieuse et £lus imj>or- tante. C'est une indication et un symptôme.L'auteur examine les craintes que l'on) ressent pour l'expansion du commerce d'exportation de l'Allemagne après la guerre. Il paf.se en revu© les pays qui pourraient nuire aux relations commerciales allemandes avea l'étranger, surtout les Etats-Unis, l'Angleterre et la, France, et encore de petits pays tels Que la Suisse. l'Italie, 1 a. > Scandinavie, la Hollande, etc. Pour la- Russie, il' s'arrête moins à la force d<» coincu-urence industrielle qu'aux produits naturels.Les manières premières et les denrées alimentaires de l'Amérique du Nord continueront à être demandées sur le marché mondial. Nous pourrons leur opposer une concurrence efficaco dans la- même mesure minime que précédemment, de même qu'aux produits fabriqués pour lesquels les Américains ont obtenu de meilleurs résultats que les Allemands. Mais les Américains pourront tout aussi peu refouler du marché ceux de nos produits qui eont meilleurs. Cela s'applique aussi particulièrement à l'Amérique d-u Sud. L'Angleterre peut nuire à nos intérêts en retenant les matières premières, en refusant du cré. dit, en aggravant les transports et la navigation allemands, en créant des industries dans les paya neutres. Nous devons prendre les contre-mesureg suivantes : (a) Procurer et acheter de3 matière;? premières dans des régions que les Anglais ne dominent {>a®A et verg l?s<iuell<?)? nous ayons de bonnes

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This item is a publication of the title L'indépendance belge belonging to the category Liberale pers, published in Bruxelles from 1843 to 1940.

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