L'indépendance belge

1736 0
close

Why do you want to report this item?

Remarks

Send
s.n. 1915, 24 April. L'indépendance belge. Seen on 26 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/3f4kk95443/
Show text

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

L'INDÉPENDANCE ROYAUME-UNI: ONE PENNY. BELGE. CONTINENT : 15 CENTIMES ADMINISTRATION ET REDACTION: TUDOR HOUSE, TUDOR ST., LONDON, E.C. TELEPHONE: CITY 3960. BUREAU A PARIS : 11. PLACE DE LA BOURSE, -^ir. «rot, < 31 1 -57 et TELEPH.: ( 238-75. LONDRES, SAMEDI 24 AVRIL 1915. i i f 3 MOIS, 9 SHILLINGS. î ABONNEMENTS: î 6 MOIS, 17 SHILLINGS. }-1 AN. 32 SHILLINGS. J Conservation par le Progrès. 5 O M MA IRE. LA SITUATION : Avance allemande en Flandre.—Utilisation de bombes asphyxiantes.—Les derniers crimes teutons. — En décembre l'Allemagne avait fait des offres de paix à la Belgique. — La tension économique en Allemagne. La guerre, creuset d'idées.—K. Z. Qu'on se souvienne !—Camille Roussel. Billet Parisien.—Jean-Bernard. L'Espagne et les Alliés, aujourd'hui. Voix d'Espagne. A Prétoria. Campagne de volontaire. —Alfred de Villenfagne. Pour la constitution de corps volontaires belges d'entraînement en Angleterre.—Henry Segaert. L'emploi des gaz asphyxiants. Lettre du front.—X. X. Armène R~-=Ohanian, danseuse persane.—Marcel Laoureux. La fête de la reconnaissance. En Belgique. Le journal d'une victime. Ventes publiques de guerre. Othon Miller. Notre Roi. Echos. A Weybridge. Rubrique légale. Mariage. Etc. LA SITUATION. Samedi, midi. Les derniers bulletins mentionnent de violents engagements en Belgique, notamment dans la région d'Ypres et de Dixmude. Faisant usage de bombes asphyxiantes, les Allemands parvinrent à déloger les troupes françaises de quelques-unes de leurs positions au nord d'Ypres, ce que obligea les Anglais à évacuer à leur tour quelques tranchées. D'après le bulletin de Berlin, les villages de Langemarck, Steenstraate, Het Sas et Pilken auraient été occupés par les troupes allemandes, qui auraient fait prisonniers plus de 1,600 Anglais et Français et capturé 30 canons, dont 4 pièces anglaises de gros calibre. Bien que le bulletin de Paris assure qu'une partie du terrain a pu être récupérée depuis lors, il n'en reste pas moins établi que les Allemands ont avancé assez sensiblement et qu'ils ont pu passer le canal près de Boesinglie. Il y a lieu de supposer que des contre-attaques des Alliés parviendront à les déloger rapidement de cette position avancée. Le général French, dans son rapport sur cette affaire, accuse formellement les Allemands d'avoir utilisé des bombes interdites par la Convention de La Haye, dont l'Allemagne est signataire, et ceci explique pour quelles raisons les Allemands accusent depuis quelques temps, les Alliés de faire usage de bombes asphyxiantes. Us avaient besoin de préparer l'opinion publique à l'étranger à la nouvelle lâcheté qu'ils préparaient et accusaient d'avance et sans fondement les autres, du crime qu'ils méditaient. Jusqu'à ce jour, l'Allemagne n'a été forte qpe par le crime, toute l'histoire de cette guerre n'est qu'une longue liste de crimes allemands et plus cette guerre se prolongera plus elle prouvera que la nation allemande n'est qu'une bande de criminels et d'assassins de bas-étage. Nous en trouvons une preuve nouvelle dans le fait suivant que nous rapporte un télégramme de Hull: Le chalutier britannique " St-Lawrence " vient d'être attaqué dans la Mer du Nord par un sous-marin allemand qui, pendant une demie-heure, tira sur lui une cinquantaine d'obus. L'équipage finit par se sauver dans un canot, à l'exception de deux hommes qui, n'ayant pu s'embarquer à temps, se jetèrent à l'eau et nagèrent vers le canot. Les pêcheurs se préparaient à les hisser à bord lorsque le sous-marin leur intima l'ordre de s'éloigner. Une seconde tentative de sauver les deux malheureux fut empêchée de la même façon par les Huns, qui ne s'éloignèrent qu'après avoir vu couler à pic les deux infortunés nageurs ! Ce fait révoltant prouve que les marins allemands sont les dignes frères : d'armes des hordes teutonnes qui, en Belgique comme en France et en Po-i logne, ont lâchement assassiné femmes et • enfants, prêtres et vieillards. *■ Mais l'heure du châtiment approche et ces crimes ne resteront pas toujours l impunis. Us sont, d'ailleurs, la preuve • la plus manifeste de l'impuissance alle- • mande. C'est la rage de voir leurs pro-5 jets de domination mondiale s'écrouler s qui les pousse à commettre crimes sur 5 crimes. Ainsi l'inefficacité de leur blo-j eus maritime n'a jamais été plus évi-j dente qu'aujourd'hui. ^ En effet, le " tableau de chasse " des pirates teutons ue comporte, pour la 5 semaine dernière, qu'un seul navire marchand de 1,519 tonnes et un bateau 3 de pêche de 158 tonnes ! ' C'est sans doute pour pouvoir augmenter leurs chances de prises sur mer que les Allemands annoncent leur intention d'étendre le droit de confiscation à tous les navires transportant de la ^ contrebande de guerre conditionnelle, à destination d'un pays neutre fournissant des produits du même genre à l'une des Puissance: ennemies ! Cette mesure : donnera le coup de grâce au commerce 1 des neutres partout où le pavillon allemand flotte en maître. Ce sont surtout ' les pays Scandinaves ainsi que les Pays-Bas et les Etats-Unis qui subiront de ce fait un préjudice considérable, et il [ faut s'attendre de leur part à de véhé-_ mentes protestations. Aucun renseignement nouveau n'a - transpiré au sujet des opérations dans les [ Dardanelles. Les Allemands semblent ce-^ pendant vouloir profiter de la présence " d'une partie de la flotte anglaise dans la ^ Mer Egée pour tenter une diversion dans a la Mer du Nord et attirer la flotte anglaise dans quelque guet-apens. 3 C'est en vue de cela que les communi-j qués de Berlin parlent de "croisières" faites à différentes reprises ces temps 3 derniers par la flotte allemande de haute j mer qui se serait trouvée plusieurs fois 3 à proximité de la côte britannique. Si la flotte allemande cherche réelle-. ment la flotte ennemie, il ne lui est pas c difficile de la trouver, et ce n'est certes i par l'escadre anglaise qui refusera le t combat. t La situation dans les Carpatlies reste î inchangée. Les Autrichiens parlent d'un } succès à l'est de .la passe d'Uszok. Les - Russes préparent une nouvelle offensive î qui aurait lieu soit en Pologne, soit dans - la plaine de Hongrie, ce qui prouve qu'ils - considèrent leurs positions dans les Carpatlies comme assurées contre toute tea- 3 t.at.ivfi de l'ennemi. LA GUERRE, CREUSET D'IDÉES. Logique et mentalité anglaises* Le début du travail de K.Z. a ete publie dans "l'Indépendance" du 31 mars. Malgré l'aridité inévitable des idées abstraites, il a suscité un vif intérêt qui s'est répercuté jusque sur les champs de batailles. Des soldats nous ont adressé du front des dissertations de haute pensée et de grande érudition rédigées sur les havresacs ! Nous les remercions en attendant que nous puissions publier leur travail. Nous publions l'article suivant à titre documentaire—et comme élément de discussions.Il est fort difficile pour les étrangers de juger convenablement le caractère des Anglais; leur ferme volonté de ne pas s'extérioriser et de ne pas montrer leurs sentiments s'y oppose ; nous nous demandons si l'Anglais n'est pas la réalisation du type rêvé par les Romains de l'antiquité, l'homme à l'âme égale, le stoïque, le citoyen digne et impeccable, préoccupé avant tout de l'honneur et du salut de la République; il n'est dans tous les cas pas douteux que le tempérament anglo-saxon, et peut-èti lui seul, peut arriver â réaliser ce tyf que les peuples latins peuvent avo conçu du temps de César mais n'atteii dront jamais parce qu'il est contraire leur tempérament et au génie de la rao Dans tous les cas la réflexion mûrie, ! calme et l'opiniâtreté invincibles dar l'action une fois décidés, sont parmi 1( caractéristiques du peuple anglais ; 1< caractéristiques ne sont pas seulemei dues au tempérament primitif de la raci qui a dû en avoir les germes, mais encoi à la volonté et à l'éducation ; on inculqi aux enfants tout jeunes non seulement stoïcisme et le calme, mais la diseiplim l'esprit du devoir, la responsabilité, 1< sentiments d'honneur et de dignité, l'ei fant déjà doit réagir contre les sent ments violents qui pourraient fausse son jugement ; on se trouve dbnc actue lement en présence de qualités atavique et voulues, de qualités d'entraînemer tellement répandues qu'elles constitue! une ambiance ou mieux une atmosphèt spéciale à laquelle personne, ni homm< ni femme, ne peut se soustraire ; cetl atmosphère donne à chacun un jugement, un bon sens et une logique qu'aucune autre nation ne pourrait atteindre. Les Latins ont un génie en sens inverse; les Américains composés de tant de races différentes, avouent eux-mêmes qu'ils ne pourraient en approcher ; les Belges ne consentiraient à aucun prix à modifier leur âme, résultat du contact de deux races ; les Allemands auxquels il faut laisser l'énergie de travail soutenu et l'application se distinguent par leur manque de jugement des hommes et la puérilité de leurs sentiments grâce auxquels ils se plaisent à s'aveugler eux-mêmes; quant aux Slaves, dont la mentalité a pour nous le plus grand intérêt, nous laissons à d'autres, ayant vécu parmi eux, le soin de les caractériser. Les considérations de mentalités raciales expliquent comment les Anglais ,es peuvent avoir une logique de bon sens Bn bien supérieure à celle des autres nations, leur permettant de réaliser des progrès ej. en dehors des méthodes scientifiques. Un de leurs grands romanciers, Dic- k kens, a su intéresser l'opinion publique à l'amélioration de l'administration et 1xs » . . de la justice; grâce à son impulsion pen-dant les vingt-cinq dernières années, ces deux institutions ultra-conservatrices ont pu réaliser, sous la pression de l'opinion publique, maints progrès très logiques o inspirés uniquement par le bon sens bri-tannique. Il convient de tenir compte que les Anglais, pour faire progresser la — justice, ont sous la main des hommes '®s disposés par atavisme à être les meilleurs juges du monde. le L'éducation anglaise est, comme nous au l'avons dit, pour beaucoup dans la formation des caractères; par contre, l'ins-g- truction est négligée, sous l'influence de er la boutade qu'il est inutile qu'un An-n" glais perde son temps à apprendre ce 011 qu'un dictionnaire renseigne plus aisé-ment ; la préoccupation de produire des a énergies etdes caractères, domine celle nt de faire des savants. L'esprit de devoir, 'es de resoonsabilitf d'Hit»*jtiy «nc»?'-re qué à la jeunesse permet de trouver 'es ce hommes nécessaires dans toutes les cir-Ie" constances, tant pour la guerre et les colonies que pour les affaires et les pro-rs" fessions libérales. d® Bien que la Belgique, n'ayant pas , les mêmes aspirations politiques que ie" l'Angleterre, n'a pas lieu de former les caractères dans la même direction, nous 'a pensons qu'au point de vue industriel et les au point de vue national en général, elle >e- aurait raison de tenir compte dans unî ce certaine mesure des tendances anglaises : la fortifier l'éducation et simplifier l'instruc-ns tion avec la préoccupation d'apprendre n- à penser et à réfléchir. Si de l'éducation nous passons au li- domaine religieux, intéressant la plu-" part des étrangers, ne sachant s'expli-ps quer l'écart du sentiment religieux de ite l'Angleterre au Continent, nous y renais controns un des exemples les plus surprenants de la logique britannique. L'é-le- tranger d'ailleurs ignore en général que ias les Anglais ont évolué, au point de vue ;es philosophique, en sens inverse du Con-le tinent pendant la dernière trentaine d'années ; l'Angleterre évoulait vers le spiri-ite tualisme' pendant que le Continent évo-an luait vers le matérialisme. Les Anglicans j6s attribuent aux interprétations erronées ve des religions continentales,et notamment ns à l'antagonisme qu'elles ont laissé naître ils entre religion et raison, l'affaiblissement lr_ du sentiment religieux qu'on a essayé Q_ d'expliquer aussi par la prédominance du dogme sur la morale. Les prêtes an-■_ glicans ont, avant tout, la conviction que la religion ne peut aller sans la rai-J son; pour eux, toute vérité émane le '• Dieu, et ils doivent rendre grâce à Dieu pour toute vérité nouvelle scientifique ou autre révélée à l'humanité. La loi de l'évolution leur a révélé que la religion aussi doit évoluer, et l'histoire les a con-:re firmés dans cette conviction ; la religion Pe ne peut imposer à l'esprit une idée qui >ir serait contraire à la raison ; elle ne peut in" former dans le cerveau humain une case a spéciale séparée de l'ensemble des con-:e- naissances et des croyances des hom-le mes ; aucune chose matérielle ne peut ns entraver la religion qui est toute spiri-'es tuelle. C'est de la logique de bon sens es qu'il serait difficile de contredire. Quant nt au cycle, religion, politique, finances, :e, intérêts privés, il ne pourrait même pas fre en être question ici. ue Si nous voulons encore aborder deux le objets d'actualité: la colonisation et le >e, socialisme, avant de tirer une conclusion es générale du système de la logique de •n- sens commun, nous pouvons observer à ti- nouveau une règle de. bon sens à la base er du principe anglais de colonisation. Ce el- principe est très bien exposé dans le livre es de belle envergure, de Cramb, " Ger-nt many and England," actuellement dans nt toutes les mains : faire des coloniaux des ;re Anglais, tout en respectant les croy-te, ances, les coutumes et les libertés des te peuples soumis. L'attitude étonnante du - Transvaal dans la guerre actuelle, après - une conquête si récente, témoigne de . l'excellence du système. ; Les idées fondamentales du Labour s Party, tout à fait différentes de celles du s socialisme, sont trop connues pour de-s voir insister ; les principes du Labour r Party, essentiellement pratiques et pour-i suivant des buts pratiques, n'ont rien t de commun comme origine avec les idées t du socialisme continental, ni principale-r ment des conceptions théoriques de l'Al-i lemagne, celles-ci n'ont rien de scienti- - fique, c'est-à-dire que ces théories n'ont - pas été passées pour contrôle, au crible - serré des méthodes habituelles aux 5 sciences ; cela n'empêche que la Presse i socialiste a écrit depuis la guerre d'excellentes choses dénotant beaucoup de _ bon sens, de logique et de morale ; mais s nous leur objecterons toujours les théo-s ries de base, dangereuses si elles sont ; fausses. Même fausses, elles pourraient s être utiles cependant à condition de pouvoir être soumises à un examen appro-_ fondi, car la démonstration d'une erreur e implique souvent la découverte d'une vé-t "té- Conclusion : La simple méthode du s bon sens, qui forme une des bases de la t vie anglaise, est évidemment celle qui n offre la solution la plus sûre et la plus s facile des questions qui concernent les _ branches de l'activité humaine ne repo-e sant pas encore sur des bases scientifi-a ques ; telles la sociologie, la politique, le s gouvernement, etc; c'est-à-dire les do-s maines se trouvant encore dans la période de l'expérience ou de l'empirisme; s la médecine, actuellement assez scienti-fique ou tout au moins reposant sur des _ bases scientifiques, était autrefois un art empirique. Cette distinction de l'empirisme opposé à la science peut ne pas e être familière à tout le monde ; pour ceux auxquels cette idée pourrait paraître ab-s straite, nous voulons donner un exemple ' presque puéril pour être bien compris. . Supposons que l'humanité n'ait pas en-' epre de bases scientifiques certaines pour g construire païui. ; que iCra-t-elle V Elle procédera par empirisme, c'est-à-g dire, elle imitera les ponts existants, ^ ayant faits leurs preuves, en modifiant suivant les circonstances sous l'impres-sion du tact ou du sens commun. C'est le seul système possible et probablement il réussira. Mais faisons une autre supposition : l'humanité a admis à la légère et sans contrôle absolument certain, une théorie scientifique fausse pour le calcjl ® des ponts; qu'arrivera-t-il dans ce cas? * Quand on s'appuie sur la science la con- * fiance est absolue et le bon sens n'a pas " à intervenir ; on construira donc en toute e confiance le pont d'après une base erronée et on aboutira à la catastrophe. Si nous appliquons ces idées à la poli- finiio Ko!rrn nnnc c les bases de nos partis politiques sont non seulement sans consistance, mais même dangereuses, puisque nous faisons créance aveugle à des principes théoriques dont nous ignorons absolument le bien fondé. Les enseignements puisés chez d'autres peuples nous apprennent aussi que la dignité, la morale et le souci de conserver aux reliques la haute situation spirituelle qui leur convient en dehors des amitiés et des inimitiés mesquines ou compromettantes, ne permettent pas de faire d'un culte la base d'un parti politique.'Les sentiments moraux devant être nécessairement une base des Etats, il ne peut être admis de détruire dans un pays aucune idée génératrice de moralité, pour permettre à chacune de puiser des opinions morales suivant sa conscience.Pour accepter ces idées il faut profiter du recul de vision que donnent la guerre et l'arrachement des préoccupations de la vie normale. Aujourd'hui l'horizon est plus vaste ; la Belgique, sans partis politiques, est uniquement sur les champs de bataille où se décide le sort de l'Europe. La vision est momentanément plus nette et plus sûre, parce que tous les détails ont disparu et seulement les plus grands contours et les grandes idées sont encore perceptibles ; la Belgique, glorieuse par les combats et un idéalisme élevé, inspirée par un Roi illustre, a 'a dette vis-à-vis du noble sang versé pour la patrie, d'élargir son horizon politique pour ne plus voir que les grandes questions d'équilibre et de justice en-deçà et au-delà des frontières. Problèmes à résondre. Le progrès des branches conductrices de l'humanité ne peut être réalisé que par le concours de milliers d'intelligences, tout comme le progrès technique n'est obtenu que grâce aux milliers de cerveaux constamment occupés de la solution des problèmes nouveaux chaque jour renaissants. Comment, pra-t.isrroiwit, prat-o". :nt''rt..istr l'îju-iiu.n ■ aux progrès de la sociologie, de l'économie politique, de la justice et de la pensée? Comment, en Europe et dans le monde entier, tout en reconnaissant le principe de la solidarité mondiale par la répercussion des idées, peut-on créer pour celles-ci ce qui existe déjà pour les sciences, la communion des savants utilisant les différents génies de toutes les races que la guerre doit reconnaître et affranchir? Nous dédions notre thèse : "En dehors du domaine scientifique, l'humanité n'a pas appris à penser avec méthode et logique," et les problèmes à ré-" soudre, aux savants belges exilés dans les centres universitaires anglais, où les ■ groupements constituent déjà un premier : élément de puissance. K. Z. QU'ON SE SOUVIENNE! » m ■ Leursgaz... Samedi.—Ils continuent, les Barbares ! Leur lâcheté en ce qui concerne l'écrasement des faibles n'ayant pas réussi, ils essayent aujourd'hui l'emploi de moyens criminels, défendus par les lois de la guerre. Espérons que les Alliés, qui connaissent maintenant la valeur barbares-que des ennemis, ont pris leurs précautions...Le rapport du général French est significatif : — Nous comprenons aujourd'hui, dit-il, pourquoi les Allemands nous accusaient d'employer des gaz asphyxiants : ils préparaient l'attaque actuelle et voulaient, par avance, diminuer les critiques des neutres... Ah ! qu'on n'oublie pas ce que les Barbares ont fait depuis le début de la guerre !... Nous avons déjà publié beaucoup de témoignages au sujet de ces atrocités. Le "Times" d'aujourd'hui en publie un nouveau, au sujet du sac de Dînant : On en trouvera un extrait plus loin. Qu'on n'oublie jamais !... Qu'on n'oublie pas que tous les actes commis l'ont été consciemment, comme maintenant, l'emploi des gaz asphyxiants. Les Barbares ne reculeront devant aucun moyen. Ils l'ont dit, et répété d'ailleurs. Rappelez-vous, notamment, ces lignes du journaliste allemand, Max-Harden, qui montrent la mentalité gouvernementale prussienne : Est-ce que lo droit existe? Est-cc que les nobles idées valent quelque chose? Quelles chimères allez-vous défendre? Un principe seul compte, un seul, qui résume et qui confient tous les autres : la force. Kéclamez-vous d'Mle et nargue au* billevesées. La force, voilà qui sonne haut et clair voilà qui a du style et de l'aJlure. La force ; un poing, c'est tout. Pour la. vieille Rome malade à mort, les Germains qui creusaient sa foaso éta-ient. des barbares. Votre civilisation,, compères! n'envoie pas de bonnes odeurs. Haltiez-vous à l'idée qu'en terre allemande vivent des barbares et des guer riers qui n'ont pas le temps de oonter sornettes. Quand Tanger et Toulon, Anvers et Calais seront assujettis à la barbaresque Puissance, alors nous converserons quelques fois gracieusement avec vous.. Et que dit le Kaiser à ses esclaves? Rappelez-vous ses paroles à Potsdam : Aujourd'hTii l'incrédulité et lo mécontentement rampent ci ai f 1© pays à un degré inconnu jusqu'alors. E-n conséquence, vous pouvez être appelés d'un momeni à l'autre à tirer sur lies membres de votre propre faonille où à sabrer père, mère, frères ou sœurs. Mes ordres à ce sujet doivent être exécutés avec entrain et sans murmurer, comme tout ordre quo je donne.. Les esclaves écoutent cela sans murmurer !... Aujourd'hui les "tueurs" d'en haut de l'échelle allemande emploient les gaa asphyxiants... Que leur importe! Il leur faut la mort de tout ce qui est sur leur passage, à quelque prix criminel que ce soit. Les lois de la guerre ? Que leur un-porte? Ne l'ont-il pas expressément déclaré: "Est-ce que le droit existe?" On voit que, plus que jamais, l'énergie des peuples alliés doit se fortifier. 11 s'agit de lutter contre un ennemi puissant, qui est sans foi ni loi. Plus que jamais il faut penser à la nécessité de la victoire. Aujourd'hui, les Barbares ont obtenu une légère avance sur l'Yser. Qu'on y pense. Ils sont forts encore — et leurs armes sont traîtres... Et que toute la population qui n'est pas à même de tenir les armes se dise : — La mentalité des Allemands est faite de militarisme et d'autocratie. Usons toutes nos forces morales à lutter contre le poison militariste et le poison de l'autocratie, civile ou religieuse. Ces poisons-là constituent les gaz asphyxiant la civilisation, le progrès ! fp cAfl.1 Îpc cra7. asnhvviîint ïf* Iwvnt-io.itr' S6ème année, Nd. 96

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
This item is a publication of the title L'indépendance belge belonging to the category Oorlogspers, published in Londres from 1914 to 1918.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Add to collection

Location

Subjects

Periods