L INDEPENDANCE CONSERVATION FAR LE PROGRÈS BELGE ROYAUME-UNI: 1 PENNY LE NUMERO j CONTINENT. . 15 CENTIMES HOLLANDE. ..... 5 CENTS / ADMINISTRATION ET REDACTION : BUREAU A PARIS: VENDlïËDi 21 .IL9SM fS18 ( & MOIS, 9 SHILLINGS TUDOR HOUSE TUDOR ST., E.C. 4 11, PLACE DE LA BOURSE & _ ABONNEMENTS J 6 MOIS, 17 SHILLINGS TÉLÉPHONE: CITY 3968» TÉL.: 311-57 ot 238-75 ' En V8!îte à Londl'eS à 3 h la jeudi 20 jUÏîî AN j2 SHILLINGS LA SITUATION Jeudi midi. Les nouvelles de la guerre restent favorables aux armées alliées. En France, l'attaque sur Reims s'est déclenchée et .s'est transformée en une défaite incontestable; en Italie, les Autrichiens se dépensent en vains efforts, et leurs ofli-i ers capturés reconnaissent que l'offensive est vouée à un échec certain. C'est *> là une impression que nous avons tous, mais il est bon de ne pas anticiper sur les événements. Berlin, qui a pris l'initia-lire de cette manoeuvre, pourrait bien en effet, s'entêter à la voir aboutir, et, pour n'en point avoir le démenti, envoyer des hommes et des chefs sur le front méridional. Mais aujourd'hui l'armée italienne se trouve dans des conditions bien différentes de celles qui l'affaiblissaient l'année dernière, sur l'Isonzo, et est.de taille à tenir tête aux légions germaniques elles-mêmes. Depuis cinq jours les Autrichiens se sont battus sans répit, mettant en ligne toutes leurs forces valides. Ces forces sont loin d'être à bout et rien ne permet de croire qu'elles sont toutes prêtes à suivre l'exemple des bataillons bohémiens, dont la reddition était attendue, sinon prévue. La lecture comparée cWfc bulliitins.<je Rome et de Vienne est des plii,?WCD6'ura-geânte. Elle montre que non seulement l'ennemi n'a pas atteint ses objectifs, mais encore qu'il n'a pas réalisé le moindre progrès pour s'en rapprocher. Le haut commandement atistro-'hbngrois avait espéré pouvoir occuper Trévise, le premier jour de son» avance, et' de s'emparer de Mestrè et d'isoler Venise, dès le second. Or ses troupes se battent toujours1 sur les versants méridionaux du Montello, et elles sont solidement contenues, pour'ne pas dire pressées, sur la rive droite de la Piave, où des inondations soudaines rendent leur situation particulièrement dangereuse. Sur le plateau d'Asiago la bataille, un moment apaisée lundi, a repris mardi, mais à l'initiative des troupes alliées,.qui s'assurèrent des succès. Sur le Montello, position d'une extrême importance, l'ennemi es't néanmoins parvenu à masser trois ou quatre divisions, et à avancer à un bon kilomètre au-delà'du chemin de^fer à voie étroite, 'au sud de la crête, mais sur un front peu étendu. Toutefois, il est fermement arrêté ici et a vainement tenté à déboucher, soit sur Montebelluna, soit dans la plaine. Nos alliés annoncent avoir fait jusqu'à présent 9,000 prisonniers, dont un bon millier a été capturé par fcs troupes britanniques et avoir pris un butin considérable, comprenant un grand nombre de.canons et de mitrailleuses. Le communiqué autrichien affirme que les troupes du maréchal von Boroevic ont traversé le canal de Fossétta en quelques points, mais il est clair que.si elles avaient progressé de ce côté, ce bulletin aurait mentionné à quels endroits. D'autre part, le communiqué italien signale qu'ici, comme au nord de Capo Sile, jusqu'à la mer, la lutte, a'été d'mne extrême violence, mais que toutes les tentatives des troupes autrichiennes ont été contenues.Les troupes du Kronprinz impérial n ont pas été plus heureuses et> France, et leur attaque surprise (?) sur Reims js'est lamentablement terminée par une défaite. Mardi, à 6 h. du soir, les Allemands commençaient une préparation d'artillerie sur tout le front, encerclant à demi la ville martyre, de la région de Vrigny, a l'ouest, jusqu'au fort de La' Pompélle a l'est. A 9 h. 'l'infanterie ennemie, forte d'au moins trois divisions, avançait à l'attaque des positions alliées entre ces deux points, mais- nos troupes faisaient bonne garde et résistèrent avec un succès complet aux assauts répétés de l'ennemi, qu'un feu de contre-préparation avait sévèrement éprouvé. Entre ^ rigny et Ormes les troupes de choc teutonnes, arrêtées par le feu de batte-nes françaises, furent obligées à diverses reprises de battre en retraite sûr leurs lignes de départ, et ne parvinrent pas finalement à atteindre les positions alliées. Dans la périphérie de Reims de violents combats eurent lieu, au cours desquels l'ennemi subit de lourdes pertes et fut partout repoussé. A l'est de 'a ville la lutte se termina également a iiotre avantage. Les Allemands, qui P' » "■ avaient réussi à se glisser dans un bois au nord-est de Sillery, en furent rejetés sur-le-champ par de vigoureuses contre-attaques.Suivant des prisonniers capturés, Reims devait être emporté dans la nuit même «de l'attaque. Néanmoins le communiqué de Berlin ne signale ce mouvement qu'en' -, ne révélant en rien ni soi, .nportartcé,'" ni s.urtout son effondrement. Cependant, si le coup " dynastique " du Chemin des Dames s'était renouvelé ici, là manoeuvre allemande aurait été exploitée à lond. C'est dire que les troupes coloniales qui combattirent ici, avec une bravoure admirable, a une fois de plus mérité de la Mère-Patrie. Sftir le reste du front occidental il n'y a rien de réellement saillant à signaler, en dehors d'actions de patrouilles et de coups de mains, au cours desquelles les troupes américaines, françaises, britanniques et bePges se sont emparées de prisonniers et de matériels ennemis. Il est cependant intéressant de souligner l'insistance que mettent les Allemands à bombarder, à l'aide d'obus toxiques, de nombreux secteurs en Wœvre et en Lorraine, dont plusieurs sont b/avement défendus par les Américains. •Ludendorff chercherait-il sa prochaine surprise de ce côté? Les troupes du général Pershing, qui viennent de s'établir en Alsace, en "ter* ritoire allemand," suivant une dépêche de Washington, sauront dans ce cas prouver une fois de plus que la valeur est line \ ertu américaine. En Macédoine l'activité de l'artillerie m maintient toujours, principalement à l'ouest du lae Doiran et sur les deux, ri e- du Varclar, et au nord de Monastir les troupes françaises ont repoussé une attaque surprise bulgare. En Sibérie occidentale la " contre-révolution " a renversé le gouvernement des Soviets, et la ville de Tomsk a été prise par les " contre-révolutionnaires "' en conjonction avec les troupes tchécoslovaques, qui ont également attaqué les Gardes Rouges à Omsk, à Ekaterinburg et à Oufa. C'est le réveil russe qui commence à se faire sentir; puisse-t-il obtenir un concours efficace pour mettre fin à la tyrannie germâno-bolshéviste. x % • Nous avons toujours, pensé que nous verrions la fin de la guerre soit par la famine, soit par une dislocation politique en 'Autriche. Les nouvelles qui arrivent de Vienne montrent que la portion de pain a été réduite de moitié et qu'elle n'est plus que de 90 grammes par tète et par jour. (Par comparaison, nos soldats belges reçoivent 500 grammes de pain par jour.) Avec 90 grammes de pain par jour, pas de viande, pas d'oeufs, pas de lait, pàs de beurre, c'est la famine atroce. Ce n'est pas 1 livre et demie de pommes de terre par semaine qui peut suppléer au manque de pain. Le Dr Paul, chef du ministère de l'alimentation, a reconnu que ce que la. Roumanie avait pu fournir a été consommé et que la' Bessarabie ne peut rien donner. Le conseil communal de Vienne a protesté contfe la réduction de la ration de pain et le conseil du travail, lui, a renouvelé sa demande d'une paix immédiate.On Comprend dès lors les démarches à Berlin du chancelier Burian et du ministre Dr Paul, mais comme les Allemands ont dû, eux aussi, réduire leur ration de pain, les ministres autrichiens ont dû rentrer les mains vides. La situation de l'Autriche est donc très grave. Des grèves et des' démonstrations. populaires se produisent, et quand le peuple se rendra compte que l'offensive générale contre"le front italien que les dirigeante escomptaient, a échoué, ce sera l'approche de la catastrophe finale. Menacés ainsi par une révolution probable en Autriche, et constatant l'arrivée constante, continue, des troupes américaines, les Allemands,'confiant encore dans leurs forces, sont donc acculés à une nouvelle offensive, qui sera le coup de désespoir. Ayons confiance que les?, Alliés tiendront ferme, car nous approchons des moments qui décideront de notre sort. Mais à propos des forces allemandes signalons qu'une curieuse déclaration A NOS LECTEURS Nos lecteurs ont été avertis qu'à partir du 24 juin les vendeurs ne pourraient plus retourner les numéros non vendus. Nous le:> prévenons que bon nombre de vendeurs anglais nous avertissent Je réduire considérablement nos envois ou même de les supprimer. Si donc nos lecteurs veulent continuer à recevoir leur journal, qu'ils s'enten» dent avec les vendeurs, ou plutôt qu'ils s'abonnent: Un mois, 3 shillings. LA SITUATION Suite • vient d'être faite au Sénat américain. Nous avions déjà'dit ici que, malgré les difficultés qii'ime falsification des statistiques avait dû' présenter, c'était pourtant la seule explication possible de la supériorité en nombre des armeés allemandes.Or, le Dr George Usher, qui.a résidé pendant de longues années en Aile-' magne, et dont les tilles étaient très intimes avec celles du Feld-Maréchal von Hindenburg, a déclaré au Sénat Américain que pendant les \ingt années qui ont précédé la guerre," des statistiques erronées furent publiées, donnant à croire que la population de l'empire allemand était en 1914 de 68 •millions d'habitants, alors que le nombre réel était de 90 millions. C'est flindenburg lui-même qui a. donné ce renseignement aux demoiselles Usher,' lorsqu'elles étaient en visite chez le maréchal en 1913. D'après le Dr Usher, les fausses statistiques expliquent naturellement la réserve d'hommes imprévue de l'Allemagne,, qui pouvait dès lors mettrt sur pied 9 millions de soldats, alors eue l'on estimait le nombre de ses combattants à 7 millions au plus. SUR 11 FBOHT OCCIDENTAL SUR LE FRONT BELGE Heureux coups=de=main Le communiqué du G.Q.G. belge du 19 juin signale que dans la nuit de mardi à mercredi plusieurs de nos détachements ont exécuté d'heureux'coups de main dans les lignes ennemies, dans les régions de Boesinghe et- de Merckèm. Us ont ramené une vingtaine de prisonniers appartenant à divers régiments. Depuis deux jours l'activité de l'artillerie est plus marquée vers Nieuport et devant Dixmude. SUR LE FRONT MERIDIONAL L'OFFENSIVE AUTRICHIENNE Les défections bohémiennes Les nouvelles les plus significatives qui nous parviennent du front méridional sont celles relatives à la reddition de plusieurs détachements bohémiens aux troupes italiennes. Ceux-ci expliquent que leur conduite a été inspirée par les proclamations jetées par les aviateurs italiens, lesquelles annoncent que l'Italie s'est ralliée à l'indépendance des Tchécoslovaques et invitent ceux-ci à réaliser leur idéal n'ational en se joignant à elle. Dimanche encore, M. Orlando a renouvelé sa promesse aux peuples opprimés de l'empire dualiste et- leur -a assuré que la victoire de l'Entente garantirait la réalisation de leurs aspirations. Il y a d'autres nationalités opprimées par les Anstro-Hongrois en dehors» des Bohémiens. Elles aussi ont été assurées de la chaleureuse sympathie des Alliés. OPÉRATIONS AERIENNES L'activité britannique Le 18 juin. Temps nuageux; observations d'artillerie et combats aériens: 15 appareils allemands détruits; 5 abattus désemparés; 8 appareils britanniques sont manquants;1 19 tonnes de bombes ont été lancées par nous pendant la. journée. 'L'activité française Le 18 juin; 6 aéroplanes ennemis détruits ou abattus; un ballon incendié; 10 tonnes de projectiles lancées sur les gares, cantonnements, bivouacs ennemis dans la région de Villers-Frariqueux, Favrolles et Fismes. Une " lumineuse " initiative Le Gouvernement fédéral suisse-a fait installer une croix suisse de 45 mètres d° dimensions, éclairée la nuit à la lumière électrique, sur un plateau situé près château de Porrent-ruy, à proximité ae la frontière franco-helvético-allemande, afin de guider les aviateurs belligérants. La croix a été éclairée la première fois dimanche soir. NOTRE REMANIEMENT MINISTERIEL ET L'ALLEMAGNE • Les Allemands se sont vivement intéressés à la retraite du baron de Broque-ville et à son remplacement par M. Coo-reman.Un télégramme de Berlin à la "Gazette de Cologne" dit que ce changement de gouvernement doit avoir "une signification p'rofonde," mais il ajoute que le temps seul montrera "quelle est cette signification." En tout cas, "la dépendance économique de la Belgique vis-à-vis de l'Entente est beaucoup trop grande pour que le Gouvernement belge puisse se permettre d'inaugurer une politique économique qui constituerait une rupture avec l'Entente." ' La "Frankfurter Zeitung" a publié presqu'une colonne de commentaires hystériques, déclarant que le remaiiie-ment constitue un triomphe pour le projet allemand de séparation administrative en Belgique et montre que la Belgique n'a plus foi dans une politique économique anti-allemande. "Dorénavant," dit la "Frankfiirter Zeitung," "le Gouvernement belge tiendra compte du mécontentement flamand, parce que ce mécontentement pourra l'emporter sur la crainte d'être accusé de germanisme' ou de trahison envers le pays. Avec l'ap-. parition du calme et clairvoyant M. Cco-reman, on peut, dire que la politique d'annexion et là guerre économique après la guerre sent abandonnées par la Belgique."On peut dire que le gouvernement de M. de Broqueveille est le premier des gouvernements de l'Entente à être balayé par l'offensive allemande. La nomination de M. Cooreman constitue, en effet, un nouveau renforcement de l'élément purement clérical au sein 'du Gouvernement belge, et on peut s'attendre à de vives attaques de la part des groupes socialistes et libéraux, aussi bien que des groupes anti-flamands." N. d. 1. R. -— On voit par ce qui précède que les Allemands ne sont pas du tout au courant de nos affaires intérieures, ce qui est un bon "symptôrïle. LES PORTS BRITANNIQUES INTERDITS A M. TROELSTRA M. Trcelst^a, le leader socialiste hollandais, n'assistera pas à la conférence du Labour Party à Londres la semaine prochaine. Le Gouvernement britannique lui a m'ait interdit de débarquer dans un port du Royaume-Uni. Le point de vue du gouvernement paraît être que si l'attitude générale de Trcelstra pendant la guerre né justifiait peut-être pas le refus de l'admettre dans le pays, en présence de l'invitation du Labour party, ses procédés préparatoires a sa venue, et notamment son interview récente avec Scheidemann, ont fait de lui un visiteur indésirable. — (Times.) LES EVENEMENTS EN RUSSIE La Finlande et l'Entente On mande de Stockholm à la "Gazette de Francfort"; "L'Aftenbladet" annonce qu'une intense propagande éntentiste se poursuit en Finlande, d'après le modèle suédois. Un nouveau bureau télégraphique doit être créé avec relations directes -avec l'Angleterre. A Helsingfors, un nouveau journal, ami de l'Entente, doit être fondé., En Suède également, l'Entente redouble actuellement d'efforts." , Paris, 11 jui'i M. Kilkmann, délégué du gouvernement finlandais en France, a déclaré 'ai "Petit Journal" que la Finlande tient essentiellement à entretenir de bonnes relations avec la France et ses alliés." Elle ne tentera rien contre la Russie .-ur la côte mourmane. La monarchie finlandaise Le gouvernement finlandais en soumettant à la Diète le projet de réfon.iè constitutionnelle et d'établissement d'une mouarchie, a fait valoir que seule une monarchie pouvait constituer le gouvernement fort qui était néeessaire dans les çirconstances actuelles, pour défendre l'indépendance nouvellement . acquise, affirmer les droits au pays, dominer Içs passions soulevées par la guerre civiles et les dissensions basées sur la diversité de races et de langues, s'imposer à la confiance publique et inspirer le respect' à l'intérieur comme à l'extérieur. Après une discussion de deux jours, il est apparu évident que le projet n'obtiendrait pas la majorité requise, l'opposition demandant que la question soit tranchée, par un référendum populaire. On ignore ce que fera le gouvernement. La révolution en Sibérie Nous avons annoncé d'autre part que la Sibérie occidentale s'était libérée de la tyranie des Soviets. Les commandants dès Gardes Rouges, colonels lva-noff et Lasliovitch, ont télégraphié a, Lenine que le règne des Soviets était menacé dans toute la Sibérie et que la Douma sibérienne s'était, emparée du gouvernement et préparait la convocation d'une assemblée constituante pour arrêter la forme du gouvernement. La Douma sibérienne offre de ravitailler en pain le reste de la Rpssie à condition que les commissariats des Sovie. s s'engagent à ne plus prendre à l'avenit des mesures militaires cpntre la Sibérie. Lénine aurait .répondu que le gouvernement de Moscou refusait d'entrer en négociations avec les rebelles (sic) sibériens ! Des ordres ont été donnés pour la mobilisation de_.cinq classes dans les districts de la Volga, de'l'Oural et de la Sibérie. Un corps du génie et d'artillerie a. déjà été envoyé en Sibérie. Le Japon et l'intervention Le' correspondant du "Times" à To-kio signale qu'il y a eu une forte baisse à la Bourse de cette ville,^samedi dernier, due au bruit' qu'une session spéciale de la Diète avait été convoquée afin de décider si le Japon devait prendre toutes les mesures nécessaires pour s'opposer aux efforts allemands. AUTOUR de la GUERRE AUTRICHE-HONGRIE — Le ministre de l'Intérieur a fait publier des manifestes dans tout l'empire, disant que le gouvernement a été informé de 'préparatifs pour une insurrection, et avertissant la population que toute tentative 'serait réprimée par la force des armes. D'autre part, si le gouvernement n'a pas réussi-à se concilier le parlement, le parlement n'a pas réussi à renverser le gouvernement ; il ne reste au gouvernement, dit la "Fremdenblatt," qu'à dissoudre le -parlement. On dit que Herr Seidler, le chef du cabinet, envisage la reconstruction du cabinet par l'introduction des principaux députés allemands^ et adopterait une politique vigoureuse, gouvernant au besoin sans parlement. BULGARIE -— M. Malinoff, leader démocrate, a été chargé par le roi de former un nouveau ministère. Il aura l'appui de la plus grande partie des députés de l'opposition dans l'ancien cabinet. Les journaux allemands disent qu'avant la guerre M.. Malinoff était rugsophile, mais qu'il est peu probable que son opinion n'ait pas changé, l'importance des intérêts communs de l'Allemagne e*; de la Bulgarie- devant assurer la continuation de la politique bulgare. DERNIÈRE HEURE Le communiqué britannique Jeudi, 10 h. 38, matin. Un certain nombre de raids ont été exécutés par-nous la nuit dernière dans le voisinage de Boyelles, Lens et Given- • chy, ainsi que dans les secteurs de Stra-zeele et Ypres. Certaines de ces entreprises ont amené de vifs, combats, . au cours desquels l'ennemi a subi des pertes nombreuses. Nous avons capturé 18 prisonniers et 3 mitrailleuses. Dans le voisinage de Morlancourt, un raid tenté par lin détachement ennemi fut arrêté, par notre feu d'artillerie et d'infanterie. L'artillerie ennemie a été active entre la Somme et l'Ancre et une considérable activité d'artillerie s'est développée du- . rant la nuit, de part et 'd'autre, au nord d'Albert et dans le secteur du Canal de La Bassée. 89e année Ha 14ÈT

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