Kbeme anneo. No. 369. L' INDÉPENDANCE ANGLETERRE: ONE PENNY. BELGE. CONTINENT : 15 CENTIMES Administration et Rédaction, Tudor House, Tudor Street, E.c. TELEPHONE: CITY 3960. LONDRES, JEUDI 23 JANVIER 1915. t r "~~ REGISTERED AT THE G.P.O. r- AS A NEWSPAPEK. CONSERVATION PAR le progres. SOMMAIRE. LA GUERRE: Attaques allemandes repoussées sur le front occidental—La marche turque* contre le canal de Suez— Le rapport du vice=amiral Beatty sur la bataille navale de dimanche—L'emprunt roumain. Faisons le bien. " Union Sacrée." Lettre de Norvège.—Dr. Kristian B. R. Aars. Offres de Paix.—M. K.. Billet Parisien.—Jean Bernard. L'inauguration de la section beige. La Belgique et les accusations allemandes. Echos. Nos ingénieurs à Londres.—H. H. De Pervyse à l'Yser.—Franz Hcllens. Le Xme rapport.—Tim. Théâtres. Naissances, etc. ; LA SITUATION. Jeudi, midi. Les dernières opérations allemandes sur le front occidental sont considérées à Paris comme de vaines tentatives de l'ennemi de découvrir le point faible dans la ligne des Alliés qui se prêterait le mieux à un mouvement offensif de grande envergure. Les efforts déployés à cet effet du côté d'Ypres et de La Bassée, signalés dans les derniers bulletins, sont significatifs. A Ypres, les Français furent attaqués par une brigade entière, et c'est en lignes compactes que les soldats du Kaiser furent envoyés contre les tranchées françaises. Les mitrailleuses et les pièces de 75 de nos amis firent des ravages considérables dans les rangs de l'ennemi, ainsi que dans les réserves qu'il se préparait à envoyer à la rescousse, et on évalue à plus de 1,500 hommes les pertes allemandes dans cette affaire. Les attaques réitérées contre les posi tions anglaises dans la région de La Bassée furent tout aussi meurtrières pour l'assaillant, dont les pertes en tués et blessés ont dû atteindre près de 2,000 hommes, et, loin d'être un succès allemand, comme le bulletin de Berlin voudrait le faire croire, cette action a bien été un brillant succès britannique. A Perthes, les Français repoussèrent quatre attaques successives contre la colline 200. Il en fut de même à Saint-Hubert, en Argonne, où l'ennemi fut repoussé à la baïonnette, et à Saint-Mihiel, où les nouveaux ponts de bateaux établis par les Allemands sur la Meuse furent derechef détruits. Du côté de la Creute, dans la région de Craonne, les Allemands furent plus heureux hier, comme on le verra d'après le dernier communiqué de Paris, mais ils payèrent cher le petit succès dont il s'agit. Comme toujours, le bulletin de Berlin exagère fortement, parlant de nombreuses mitrailleuses et de centaines de prisonniers capturés. Mais le public sait déjà à quoi s'en tenir, au sujet de la véracité des bulletins allemands. Sur le front oriental, on ne signale toujours aucune opération capitale. L'a vance russe en Prusse Orientale devient plus prononcée. Les Allemands ont été chassés à la pointe de la baïonnette de plusieurs de leurs positions, mais en Pologne l'action se borne à des engagements secondaires et à des duels d'artillerie.Plus intéressant est le développement des opérations sur la frontière égyptienne, où les Turcs semblent enfin vouloir dévoiler leurs projets. Une première colonne turque a fait son apparition à Bir Muhadef, à moins de cinquante kilomètres du canal de Suez où une première escarmouche avec une patrouille britannique eut lieu mardi. Les troupes turques avancent d'El Arish le long de la route empruntée par les caravanes, le long du littoral méditerranéen.Cette route présente l'avantage d'être abritée par des dunes contre le feu éventuel des navires de guerre britanniques. Une autre colonne avance, croit-on, par le centre de la péninsule de Sinaï et une troisième n'a pu être encore localisée. La concentration d'importants contingents turcs à Malan, sur la ligne de chemin de fer du Hedjaz, fait supposer qu'une des colonnes partira de là vers l'Egypte. On disait que Djemal pacha, l'ex-mini.stre de la Marine, était commandant de ce corps expéditionnaire, mais à en croire le " New-York Herald " ce serait Hourit Houme pacha qui aurait été nommé à ce poste. On lira avec intérêt le rapport du vice-amiral Beatty sur les péripéties de la bataille navale de dimanche et les raisons pour lesquelles la victoire n'a pas été plus complète pour nos amis anglais. L'emprunt de 125 millions de francs qui vient d'être garanti par le gouvernement britannique à la Roumanie est une nouvelle preuve de l'imminence de l'intervention de ce pays du côté des Alliés. C'est à cet événement, si impatiemment attendu, qu'il faut rattacher également les visites faites hier au Foreign Office par M. Augagneur, ministre français de la Marine et les ministres de Grèce et de Roumanie. FAISONS LE BIEN! Aidons=nous les usas les autres. Les représentants du Kaiser en Belgique, qui sont des outils entre les mains des grands chefs du militarisme, et qui ne connaissent que la force matérielle— i c'est-à-dire, le fumier de la vie—sans | connaître les beautés de l'humanité, sont occupés à mettre la Belgique en coupe réglée. Ces représentants du Kaiser, sous l'impulsion des sentiments autocratiques que leur suggère l'égoïsme brutal de la race, viennent de décider que les " Belges absents " devront payer des sommes considérables parce que ces Belges ont quitté la Belgique ! Les envahisseurs se rendent compte que le mépris que l'on a pour eux, et aussi le désir que des Belges ont eu de ne pas s'expbser à leurs outrages (n'y étant pas obligés par un devoir immédiat) constitue un outrage " en retour " à leur égard : et ils désirent se venger. Comment se vengent-ils? En créant une taxe sur les absents. Les Belges qui ont quitté la Belgique, s'exposant aux aventures douloureuses de l'exil, devront payer, ou se résigner à la vente de leurs biens par ces voleurs. Ils s'y attendaient un peu, les Belges exilés, et ils ne s'étonneront pas! Les envahisseurs qui, par tous les moyens, se sont efforcés et s'efforcent de ramener dans leur pays le plus grand nombre de Belges, pour faire croire à l'étranger que ceux-ci ne sont pas mécontents de la domination teutonne, ont cru que le désir de sauver quelques biens matériels serait plus fort, dans le cœur des exilés volontaires que le respect de leurs convictions à l'égard des brutes qui assassinèrent des prêtres, qui violèrent des femmes, qui martyrisèrent des enfants ! Ils se sont trompés, nous én sommes convaincus. Les Belges qui ont quitté leur sol par suite de sentiments que leur dictaient des situations particulières et des préoccupations morales, ne rentreront pas sous la menace matérielle qui leur est adressée. Ils ont mieux à faire ! * * * Qu'ont-ils à faire? Ils ont à aider, de toutes leurs forces, leurs compatriotes restés en Belgique qui ont obéi, eux aussi, à des sentiments de devoir très nobles dictés par leur position sociale, par les mandats officiels qu'ils avaient reçus, ou par leur pauvreté paralysante. Et comment les exilés volontaires pourront-ils aider ces compatriotes? Un de nos collaborateurs, M. Georges Hulin, nous adresse à ce sujet la communication suivante sur laquelle nous attirons toute l'attention de nos lecteurs favorisés par la fortune : La situation pénible que traverse la Belgique s'aggrave do jour en jour. Malgré la vaillant© soli-citud-o dont, quotodiennement, font preuve les comités do secours et d'alimentation, quantité de communes eont à la veille do se trouver dan3 une détresse profonde. Parmi les quelques notabilités qui se sont attelées à la réconfortante besogne de subvenir aux besoins do la population quasiment affamée, il importo de signaler l'effort, en Hollande et en Angleterre, des personnalités qui viennent d'arriver à Londres. inondant la guerre et jusqu'à l'invasion allemande une somme d'environ 700,000 francs avait pu être recueillie; mais la ebaritë épuisait les fonds en .Belgique. Il fut décidé d'orienter à l'étranger la jra.ide œuvre philanlîiropiquo. Los personnalités qui viennent d'arriver à Londres, se-virent confier la mission de recueillir le montant de3 souscriptions et un premier effort se fit en Hollande. L'accueil fut des plus enthousiastes. Tous et tous s'empressèrent d'apporter leur collaboration, leur obole, à l'œuvre de secours et un comité belge de secours pour l'alimentation lut créé à la Haye sous la présidence d'honneur do M. le Ministre de Belgique, le baron B'allon et sous la présidence du prince de Ligne, secrétaire de l'Ambassade. Depuis lundi, ces personnalités sont en Angleterre, dans le but de propager leur œuvre dans les principales villes du Royaume-Uni à Folke-stone, à Londres, à Birmingham, à Liverpool, partout ils se proposent de solliciter: Un noyau de collaborations s'est déjà joint aux initiateurs. Ne verrait-on pas avec un réel bonheur, une joie infinie, la charité consolider, une fois de plus, les liens d'étroite union qui enserrent si fidèlement les cœurs do tous les Belges, aussi bien ceux qui subissent le joug de l'envahisseur que ceux qui ont cherché une situation à l'étranger?Plus que jamais la noble solidarité doit couron ner la devise patriotique: " l'union " dans h chanté. Oui, voilà l'œuvre à accomplir par tous ceux, Anglais et Belges, dont la situation de fortune est bonne et qui se trouvent actuellement en Angleterre : recueillir et donner encore à l'œuvre d'alimentation belge — et soutenir aussi les Belges ruinés qui se trouvent exilés. Rappelons à ce sujet la circulaire du Comité national de secours : Nous estimons que tout Belge doit contribue] à celle-ci et nous adressons notre appel à cous qui jouissent d'une hospitalité amie; ils ne voudront pas laisser a leurs seuls compatriotes restés en Belgique le devoir et l'honneur de soutenir de tous leurs moyens cette œuvre de solidarité na-t on aie. Nous sommes convaincus que votre Concoure nous sera acquis. De généreuses contributions nous viennent de l'étranger; montrons tous et malgré tout que les Belges peuvent faire plus encore et méritons ainsi, tout en l'encourageant, 1 aide spontané© que nous recevons des pays émus de nos malheurs. Les fonds seront recueillis par le Comité National de Secours et d'Alimentation, bureau de Londres, 3, London Wall Buildings, Londres, E.C., et ils peuvent également être versés à son crédit à la Banque Belge pour l'Etranger, 2, Bishopsgate, à Londres. Au cas où vous, n'auriez des fonds disponibles qu'en Belgique, il vous suffira de nous remettre un chèque à notre ordre sur votre banquier ou de remplir 'a formule incluse que nous nous chargerons de faire parvenir dès que vous nous l'aurez retournée. M. l'avocat Jules Coucke, dont nos lecteurs ont déjà pu apprécier ici îa plume élégante et la largeur de vues, écrit sur ce même sujet, s'adressant à tous : Songez à ceux qui sont restés là-bas, plongés dans le dénûment, à vos frères de la Wallonie et des Flandres que guettent la famine et le froid ; songez à nos villas et à nos villages rançonnés, épuisés par l'ennemi, et qui succombent sous le poids do contributions de guerre et de réquisitions formidables ; songez aux pauvres êtres chassés de leurs foyers détruits, errant sans feu ni lieu; songez aux navrantes misères et aux détresses indicibles qu'il faut soulager sans retard; et faite; complètement, loyalement, simplement votre devoir. s Ceux qui nous reçoivent sur cette terre hospitalière ont l'âme si haute et si chevaleresque que nous ne pouvons, je l'atteste, mieux reconnaître la générosité de leur accueil qu'en portant secours, nous Belges, à d'autres Belges infortunés, que dis-jo?, à tout un peuple menacé dans son existence mémo par les pires calamités. Ce n'est pas une charité qu'on nous demande; c'est un devoir impérieux d'humanité qui s'impose à notre conscience ou, pour mieux dire, c'est une dette sacrée que nous aurons tous à cœur d'acquitter.On ne peut mieux dire. Chacun doit faire appel, à l'heure actuelle, à toutes ses ressources, de manière à soulager toutes les souffrances selon les moyens dont on dispose. Et c'est pourquoi, plus que jamais, c'est le moment de reprendre les vieilles paroles, toujours si belles dans leur simplicité: "Faisons le Bien! Aidons-nous les uns les autres !" CAMILLE ROUSSEL. "UNION SACRÉE." Du " Temps," ces lignes qui méritent d'être méditées : : " Tout bon Français se réjouit en son cœur de l'admirable élan fraternel dont notre peuple a donné l'exemple; il n'y a plus qu'une seule passion au cœur des soldats qui souffrent et luttent ensemble dans les tranchées : l'amour de la patrie ; et chacun d'eux a fait d'avance, à ce noble culte qui les rapproche tous, le sacrifice de sa vie. Eh bien, malgré la leçon grandiose que nous donne notre armée, au moment où l'union, la tolérance, la modération sont les sources indispensables de notre force morale, un écrivain conservateur, M. Pierre Jay, dans le " Salut public," de Lyon, n'hésite pas à propager des idées qui, si elles étaient écoutées, ne tarderaient pas à créer, au sein des Français, la désunion, et bientôt une véritable guerre religieuse." Son étrange procédé consiste à assimiler germanisme et protestantisme, barbarie teutonne et messianisme luthérien. Ce n'est pas par ambition démesurée et fol orgueil que Guillaume II (comme nous le croyions tous) s'est jeté sur la malheureuse Belgique et, en lui passant sur le corps, a lancé ses armées sur nos riches campagnes françaises. Non, c'est une croisade qu'il poursuit : l'anéantissement des nations catholiques ; et la preuve en est que ses canons visent les édifices religieux. Si cette thèse avait la moindre apparence de vérité, il faudrait dire à M. Pierre Jay qu'il a oublié quelques détails dans sa démonstration : par exemple, que le très catholique empereur François-Joseph est le fidèle allié de Guillaume II ; que la Belgique catholique a vu accourir à son secours l'Angleterre protestante (tandis que le Saint-Siège gardait un silence diplomatique après la destruction de Louvain et le massacre de 28 prêtres belges) ; que des peuples neutres et protestants : la Suisse française ayant à sa tête Genève, métropole du calvinisme, et au-delà des mers, les Etats-Unis, ont donné toute leur sympathie aux opprimés et aux victimes du germanisme dévastateur." LETTRE DE NORVEGh. La neutralité de la Belgique et l'ere de îa paix. Nous ne comprenons pas ! Dans tous les pays du monde on exprime la sympathie la plus intense pour la cause de la Belgique et celle-ci continue pourtant à être torturée, pressurée et volée sans que personne ne proteste hautement et efficacement. Comment tous les pays neutres ne trouvent-ils donc pas le moyen de venir en aide à ce pays neutre? — Nous, qui avons le bonheur de rester neutres et qui pouvons juger les événements avec sérénité et impartialité, nous nous efforçons de comprendre nos amis allemands lorsqu'ils prétendent que ce sont les Belges qui, les premiers, ont violé leur neutralité. Mais nous n'y parvenons pas ! Et nous nous demandons aussi, tout aussi vainement, pourquoi la conservation PAR LE JrROGRES. Nous donnons ci-dessous la huitième section des itinéraires de la London Général Motor - bus actuellement en service à Londres, les faubourgs et la campagne. . jjj! MITCHAM & ACTON GREEN. . " 0 Touies ies 8 mins. Tarif 8d. (103 rnms.) Via London Rd., Miteham Ed., Balham Hkh Ed. i lapham Ed., Sout.li Lambeth Kd., après comme Route No. 20 à Goldhawk Ed., ensuite via Bath Ed., et South Parade (Bedford P.irtO. SERVICE TOUTE LA NUIT. Excepté les ' samedis. 04 LIVERPOOL STREET & J* CRICKLEWOOD. Toutes les 30 mms. Tarif 5d. 046 mins.) Via Bank, Cannon St., Fleet St.. Charing S.. Eege.it St., Oxford St., Marble Arch, Edgwaro Ed., Maida Vale Kiib im High Rd. SEEVICE TOUTE LA NUIT. Excepté les samedis, Q/IA LIVERPOOL STREET & WI3.LESDEN (Pound Lane). Toutes les 30 mins. 'larii .d. (b4 mins.) Via Bank, Cannon St., Ludgate tlill, Fleet St„ Charing X., Haymarket., Eegent St., Oxford St. Harrow Itd.. Ciaven Pk. ttd , Chuïch Rd. Liverpool -it. et Eléphant et Castle. Tariff lid. Toutes les 30 mins Comme le No. 34 entre ces de' x stations. Qfil LIVERPOOL STREET & PUTNEY STATION. Toutes- les 5 mins. Tarif bd. (50 mins.) Via Old Broad St., Bauk, ensuite comme le No. 15 à Putncy Bdg. m_ NORTH WOOLWICH & WANSTEAD. Toutes les 9 à 10 mins- Tarif aid. (40 mins.) Via Manor Way, Bigh St. (South), High St. iNorth , S ation Ed. (Manor Park), Aldersbrook Rii.. Hlake > ail Ed.. Cambridge Park. I no POPLAR & CUBITT TOWN. I V J l Toutes les 9 à 10 mins. Tarif ld. (16 mins.) \ia East Iudia Dock Ed., Cotton St., Man-chester Ed. WALTHAM5ÏOW & CUBJTT IUJ TOWN. Toutes les 12 mins. Tarit 5d- (61 mins.) Via High Rd (Leyion), Angel Lane. West Ham Lane, Plaistow Ed., Barkmg Ed., ensuite comme les jour» de semaine. inç EALING (Argyle Road) & IUJ SUKUITON STATION. Toutss les 9 à 10 mins. Tarif 6d. (72 min..) Via Eton Ri e, St Wary's Kd., Ealing Ed., Brcntfor i High t., Kcw Ed.. Petersham Ed , Eichmond Ed. Klngsti u. den M., Penrhyn R.l. IftÇa* EALîNG (Argvle Road) & IUJ* LEATHERHEAU Toutes les 17 mins. larn lOd. (116 mins.) Comme les jours de semaine à Pen liyn Ed., ensuite via Victoria Ed., Hook Ed., Chessington, Asntead Commun, Leatherhead Common. iftli CLAPHAM COMMON& IUi DCRKING (via Epsom) Toutes les 21 m ns. i. rit 1s. tlzb mins,) Via Baiham Higb iîoad, Merfcon, Morden Eoad, Cheam, E,iell, Ep om Ashtead, Leatherhead, Mickl ham, i-toxhiil. 1AO POPLAR & WOOLWICH ROAD I"® (Blackwall fane). Tontes les 8 mins. Tarif '/id. (i6inins.) Via Blackw 11 Tunnel, Tunnel Avenue. B1 ckv/all Lane. t Les jours de semaine seulement. * Les dimanches seulement. Une liste complète de tous les itinéraires en service < st euvoyée sur demande à L'Advertising Dept., Tha London General Omnibus Co., Ltd., Electric Railway Houso, Broaoway, Westminster, S.W. 94 Belgique est considérée, par les neutres, comme un Etat belligérant à l'égard duquel on doit être circonspect et pour lequel on ne peut— sans sortir de la neutralité — prendre parti. Tous ceux qui s'intéressent au Droit des Peuples ont tourné leurs regards vers l'Amérique du Nord. M. Clunet a exprimé, dans le "Temps," l'espoir d'une action américaine ; il l'a fait dans les termes les plus énergiques. Sir Gardner, de Washington, a appelé son pays aux armes pour châtier la violation évidente de la neutralité belge, et M. Th. Roose-velt a fait de même, avec plus d'énergie encore. Et cependant, même la Hollande n'est pas parvenue à venir en aide à sa voisine, quoiqu'il lui eût peut-être suffi pour cela de tenir ouverte, en temps utile, l'embouchure de l'Escaut occidental. La Belgique n'était plus considérée comme une puissance-sœur, à laquelle les neutres devaient, à tout prix, — et au risque même de sortir de leur neutralité, qui n'est pas obligatoire comme l'était celle de la Belgique — devaient à tout prix porter toute l'assistance possible ! Si la situation n'était pas aussi profondément douloureuse, nous dirions que c'est une véritable comédie qui se joue de ce côté-là. • • * La guerre cessera. L'intégrité de la Belgique sera rétablie. Une ère nouvelle de paix sourira à tous les Etats européens. Mais il faut s'arranger de telle sortG que les terreurs et les crimes actuels ne puissent plus se perpétrer. Il faut que l'autorité des traités soit désormais assurée, et que toute neutralité soit inviolable.Pour cela il suffirait d'une alliance des

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