L'indépendance belge

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06 October 1915
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L'INDÉPENDANCE RQYAUME-UN! * ONE PENNY! BELGE* CONTINENT : 15 CENTIMES. (HOLLANDE : 5 CENTS.) ADMINISTRATION ET REDACTION: BUREAU A PARIS : „m<1 . cmT7T^« « rUDOR house. todor st LOOT B.c. Ej31 1 -57 et LONDRES, MERCREDI 6 OCTOBRE 1915. abonnements: 6 mo 1:17 ES Conservation par le Progrès. TELEPHONE. CiTY 3960. TELEPH.. ,238-75. 11 an. 32 shillings. > SOMMAIRE. LA SITUATION : La Chambre grecque approuve la politique de M. Vénizélos. — Les Jeunes-Turcs ont vendu Constantinople aux Bul» gares. — Progrès russes au sud de Vilna. — Violentes canonnades sur le front occidental. — L'Allemagne fait des excuses aux Etats-Unis. La Belgique et le problème monétaire: II. — Jules Coucke. Les leçons de l'ennemi. — Emile Royer. L'armée britannique sur le Conti= nent. — R. P. Etc. LA SITUATION. Mercredi, midi. La Chambre grecque, après un débat très mouvementé, a, par 142 voix contre 102 et 13 abstentions, approuvé la politique de M. Vénizélos; c'est-à-dire l'appui à la Serbie et l'entente avec les Puissances Alliées. Au cours de cette séance qui s'est prolongée jusqu'à cinq heures du matin, M. Rallis a protesté contre la violation de la neutralité grecque par les troupes débarquées à Salonique. M. Théotokis a exprimé l'opinion qu'à la suite des propositions faites par les Alliés à la Bulgarie, le traité greco-serbe était devenu caduc et M. Gounaris, l'ex-premier, a préconisé le maintien de la neutralité, estimant qu'il serait imprudent de la part de la Grèce de provoquer, par son attitude, l'hostilité des Puissances Centrales. M. Vénizélos a rencontré toutes ces objections et a fait observer que le traité d'alliancô conclu avec la Serbie, ainsi que les intérêts vitaux de la Grèce, imposaient au pays le devoir de venir au secours de la Serbie sans attendre une déclaration de guerre de là part des Puissances centrales. M. Vénizélos a rappelé, à l'appui de sa thèse le précédent de l'Italie et a montré les dangers qui résulteraient pour la Grèce d'un agrandissement territorial de la Bul-garie.Lt> okerf -de cabinet, n'avait aucune peine à rétorquer les arguments de MM. Rallis et Théotokis, armé, comme il l'était, de la déclaration des gouvernements alliés que les offres territoriales faites à la Bulgarie avaient été retirées et devaient être considérées comme nulles et non avenues. M. Vénizélos a dit encore qu'il comptait, d'accord avec le gouvernement serbe, soumettre à la Chambre, dans un jour ou deux le texte officiel du traité greco-serbe. Celui-ci, a dit le premier ministre, est conclu pour une durée de dix ans, et stipule entre autres que chacun des deux Etats doit prêter assistance à l'autre en cas d'agression de la part d'une tierce Puissance. La Grèce aurait dû venir au secours de la Serbie dès après la déclaration de guerre de l'Autriche, et ce n'est que par suite d'une entente mutuelle que la Grèce fut dispensée de son concours militaire, M. Pashitcli estimant qu'elle pourrait rendre de plus grands services en maintenant sa neutralité, en gardant les communications serbes et en se tenant hors du conflit, afin d'écarter une attaque de la part de la Bulgarie ! En ce qui concerne le débarquement de troupes alliées, on annonce que, jusqu'à présent, une seule division de troupes françaises a été débarquée. Ce contingent sera chargé, dit-on, de la garde de la ligne de Salonique-Uskub jusqu'à hauteur de Veles, afin d'empêcher les Bulgares de se saisir, comme ils le firent lors de la seconde guerre balkanique, de la gare de Gevgeli, située à quelques kilomètres seulement de la frontière gréco-bulgare. C'est par erreur qu'on avait annoncé que l'ultimatum russe à la Bulgarie avait été remis dimanche. Il ne le fut que lundi, et le délai expira hier sans qu'une réponse de la Bulgarie ait été reçue. Les Allemands, qui sont d'ores et déjà les maîtres à Sofia, répondront au nom de la Bulgarie, et ce sera, comme, dit le "Lokal Anzeiger" de Berlin, à coups de canons austro-hongrois sur le Danube ! On nous apprend que le ministre de France à Sofia a annoncé qu'il quitterait la capitale bulgare avec son collègue russe, et il est probable qu'il en sera de même des- ministres britannique et italien. En Bulgarie la situation est grave. Plus de 4,000 déserteurs ont passé la frontière roumaine et plusieurs d'entre eux affirment que le pays est à la veille d'une guerre civile. On dit qu'aucun général bulgare ne veut assumer la responsabilité de commandant en chef des forces bulgares sous la direction des Alle-! mands, et ce serait pour cette raison que le roi Ferdinand prendrait lui-même le commandement de ses troupes. Les mauvaises langues ajouteront que c'est surtout pour se mettre à l'abri, le chef du parti agrarien lui ayant dit, sans ambages, qu'il sera rendu responsable ;le l'issue du conflit et qu'il y risque sa tête. Chérif Pacha publie dans le "Matin" de Paris un intéressant article qui expose les termes du marché conclu entre les Jeunes-Turcs et le Tsar. Il en résulte que Constantinople aurait été promis au roi Ferdinand en échange de l'appui de son armée. A titre de dédommagement", la Turquie reiivrerait -eu possession de l'Egypte et le règne de l'Islam serait restauré dans tout le nord de l'Afrique et dans certaines parties de l'Asie. Les opérations militaires sur les différents fronts se poursuivent avec succès pour les troupes alliées. En France, la canonnade continue avec une grande violence en Artois et en Champagne et a gagné successivement l'Argonne et les Vosges. Dans ce dernier secteur, une attaque-surprise de la part des Allemands a complètement échoué. Il ne faudrait pas croire cependant que le ralentissement relatif des opérations signifie l'abandon du mouvement offensif. Les Allemands le savent mieux que personne et de nombreux indices prouvent que l'état-major ennemi envisage dès à présent la nécessité d'unè retraite —partielle ou totale—sur le front occidental.On annonce que des experts militaires sont arrivés de Berlin au quartier général allemand établi à Thielt en vue de discuter les moyens de faire face à la situation nouvelle créée par l'avance franco-britannique. Sur le front russe nos Alliés ont enlevé plusieurs villages et de nombreuses tranchées aux Allemands dans le secteur Swenziany-Smorgon et leur mouvement offensif gagne de jour en jour en ampleur. L'incident de 1' "Arabie," qui a menacé si longtemps les rapports germano-américains, a enfin reçu une solution. Signe des temps : l'Allemagne cède sur tous les points, désavouant le capitaine du soug-marin et se disant prête à payer une indemnité aux victimes! Nous voilà bien loin des notes arrogantes d'il y a quelques semaines, alors que l'Allemagne se croyait triomphante en Russie et en France. LA BELGIQUE ET LE PROBLÈME MONÉTAIRE. il Nous avons essayé de montrer, dans notre précédent article, que le principe de la convertibilité des billets en espèces subit en fait, même en Angleterre où il est entouré du maximum de garanties, de si importantes dérogations et de tels fléchissements qu'il perd dans la pratique une grande partie de son efficacité. Il y a plus : il est même complètement abandonné dans tous les pays (et c'est la grande majorité) qui décrètent le cours forcé des billets durant les phases critiques., La France^ l'Allemagne, la Bel gique ont en recours à cette mesure dès le début de la guerre. Or, si l'on songe que les demandes de conversion des billets en numéraire sont quantité .négligeable en temps habituel où le papier suffit, dans chaque pays, pour les besoins de la circulation intérieure, on en arrive à cette conclusion que la règle de la convertibilité, qui n'offre guère d'utilité pendant les périodes normales, ne résiste pas à l'épreuve des crises économiques ■en prévision desquelles elle a été précisément instituée. Ce n'est d'ailleurs pas le seul reproche à dirige!*contre le système qui, en vue de faire "jouer" le principe de la convertibilité, fixe empiriquement un rapport arbitraire entre le montant de l'encaisse métallique et l'émission des billets. En contenant celle-ci dans des limites rigides, on ne tient pas compte, en effet, des nécessités de la circulation et notamment d'un accroissement éventuel de demande de monnaie corrélatif au développement des transactions commerciales. Il v a là un manque évident d'adaptation corrigé dans la pratique par l'augmentation de la circulation fiduciaire. Pour répondre enfin pleinement au principe sur lequel il repose, le système de la convertibilité implique une équivalence parfaite e:nre la couverture métallique et le montant des billets qui se trouvent dans la circulation. C est la conséquence logique à laquelle aboutit X. Y. dans la controverse qu'il a engagée avec M. R. Billiard et au sujet de laquelle il m'a fait l'honneur de solliciter mon avis. " Le cours légal, écrit-il, et la force libératoire du papier-monnaie ou billet de banque n ont un caractère licite que si le papier est représenté par une encaisse métallique " équivalente " et s'il est toujours remboursable à vue." Il n'y a rien à reprendre à la rigueur de cette conclusion, si l'on s'en tient aux principes que sont actuellement à la base de l'émission des billets. Mais, en fait, cet équilibre ne se réalise jamais : il y a toujours un écart considérable entre le montant ries billets en circulation et l'encaisse métallique. De plus, pareille accumulation de stocks improductifs d'or et d'argent, outre qu'elle se heurte à une impossibilité matérielle .absolue, irait à l'encontre de l'évolution sociale qui tend spontanément à aHéger la circulation du poids de la monnaie métallique et à remplacer celle-ci par tous les " substitutes " (titres de crédit, méthodes de compensation et de virements de} compte) qui permettent d'en faire utilement i'éc irr . \ Il en résulte que l'appareil circulatoire des sociétés modernes revêt un caractère de plus en plus fiduciaire, et ne repose plus que sur une pointe métallique qui s'amincit chaque jour davantage. 1,1 reste maintenant à résoudre ce problème : comment, sans crainte de compromettre la stabilité du crédit public, peut-on organiser ,l'émission de billets de banque inconvertibles? Il y a, sans doute, un danger redoutable à éviter, celui qui est inhérent à l'a création de tout papier-monnaie et qui consiste dans le risque d'avilissement de l'instrument monétaire. L'exemple historique le plus fameux est celui des assignats créés sous la convention et le directoire et qui avaient pour gage les biens nationaux. D'abord accueillis avec faveur par le public, ils furent au bout de peu de temps émis en quantité telle — pour la somme fabuleuse de quarante-cinq milliards ! —• qu'ils subirent une dépréciation complète, au point qu'en février 1796 un assignat de cent francs ne valait plus que six centimes et qu'une paire de bottes se payait des milliers de francs en billets ! L'Angleterre a connu également le régime du papier-monnaie avec des fortunes diverses, pendant une période de plus de vingt ans. En 1796, les événements politiques, la guerre européenne, les craintes d'une invasion ennemie engendrèrent un malaise général dans le domaine économique; d'autre part les avances énormes consenties au Gouvernement anglais jointes à une balance commerciale défavorable affaiblirent sensiblement les ressources financières de la Banque d'Angleterre ; si bien qu'au commencement de 1797, à la suite du krach de plusieurs banques de province, la panique gagna la place de Londres elle-même, et l'on vit le publique assiéger les guichets de la Banque pour obtenir le remboursement des billets en espèces. Il arriva alors ce qui se produit fatalement en pareille occurrence : la Banque ne put faire face à ses engagements, et en vertu du " Restriction Act " les paiements en numéraire furent obligatoirement suspendus. Avant que cette mesure fût prise, on croyait communément que des billets non convertibles en espèces n'avaient aucune chance d'être admis dans la circulation. L'événement démontra que ces craintes étaient chimériques : bien que le cours forcé n'eût point été décrété, les bank-notes inconvertibles de la Banque furent reçus dans les caisses publiques et acceptés en paiement par la généralité des particuliers, de telle sorte qu'ils ne tardèrent pas à être unanimement considérés comme monnaie légale. Bien plus, pendant les trois premières années, l'émission fut si modérée que non seulement les billets se maintinrent au pair, mais qu'ils firent même légèrement prime sur l'or. Mais en 1801, 1802 et 1803 ils se trouvèrent en excès par rapport aux besoins et perdirent de 8 à 10 le pour cent de leur valeur ; en 1804 on le retrouve au pair, et jusqu'en 1808 1 't baisse, ne dépassa pas 2£ pour cent; <c partir de ce moment, l'émission s'accru n sans qu'il y eût un développement cor 's respondant des affaires, et la déprécia t, tion atteignit 16 pour cent en 1810, 21 i- pour cent en 1813, et le maximum, 21 > pour cent, en 1814. Alors, en vue d'en )- rayer ce mouvement de baisse, le gou 3. vernement remboursa à la banque d'An n gleterre une partie des avances que celle i- ci lui avait faites ; cette opération permi le retrait de la circulation d'une certaim :s quantité de bank-notes, si bien que 'a a valeur de ceux qui restèrent remonta à g-raduellement jusqu'à atteindre de nou- it veau le pair en 1821. Ce qu'il faut re- "- tenir de cette expérience sociale qui s'est i- prolongée pendant un quart de siècle, 3 c'est que des billets inconvertibles peu- 5 vent remplir exactement les mêmes fonc- î- tions que la monnaie métallique comme i- instruments intermédiaires des échanges î- et qu'ils ne risquent d'être dépréciés que si leur émission dépasse les limites it des besoins réels de la circulation, e TULES COUCKE. LES LEÇONS DE L'ENNEMI. Sous ce titre, M. F. Neuray, dans le " XXe Siècle," reproduit avec délices un article d'un journal boche, où il souligne les phrases que voici : " On ne s'entend plus fort bien dans le palais du ministère belge... Déjà il y a quelques semaines, lorsque 1' " Jndé-pendance Belge," qui paraît à Londres, faisait de la propagande pour un ministère national, on remarquait des discordances... Le député socialiste de Tournai, Emile Royer, parle dans le journal cité plus haut d'un gouvernement mutilé... voilà un signe qu'il y a assez bien de Belges qui ne sont plus d'accord pour que le gouvernement du Havre devienne le vassal absolu des Anglais et des Français."Peut-on imaginer déduction plus fausse et plus grotesque^ Du fait que notre gouvernement est mutilé, résulte-t-il le moins du monde qu'il soit le vassal de l'Angleterre et de la France? M. Neuray nous invite cependant à tirer une leçon de ce germanique galimatias : pour que les Allemands ne puis-scat plus écrire " qu';l y a des discordances dans le palais du ministère belge," nous devrions abdiquer tous les droits de la pensée et nous abstenir de toute constatation susceptible de déplaire au " XXe Siècle" et à ses patrons, car jusqu'ici nous n'avons rien critiqué. M. Neuray nous permettra de prendre des leçons autre part. Un article de journaliste allemand, où notre opinion se trouve dénaturée, comme veut bien le recopnaître incidemment le directeur du " XXe Siècle," ne saurait nous émouvoir. Quant à la population demeurée au pays, toute uine année de mensonges allemands ne l'a pas émue davantage. C'est dlonc bien, à tort que M. Neurày craint pour elle l'effet d'un écho falsifié d.e ma prose. J',ajoute qu'à mon sens l'union sacrée n'aurait rien à perdre à la collaboration, que des parlementaires, dans la mesure du possible, apporteraient à nos ministres., et dans la confiance que ceux-ci témoigneraient àeesparlementaires de tous les partis. Pour grand m.agister que soit M. Neuray, je dois lui dire que le goût n.e m'est point encore venu de me sàu-miettre à sa férulte, dût-il voir là de ma part un. manque de patriotisme. J'avoue même que le concours des députés et des sénateurs présentement établis en. France, en Angleterre et en Hollande, continue dfe rne paraître plus indiqué pour le gouvernement belge, que celui' du " XXe Siècle,'' et dte M. Neuray lui* mêmie. EMILE ROYER, Député de Touirnai-AtK. * « * Voicî, au surplus, un extrait de l'artî» cle du " XXe Siècle " auquel notre collaborateur et ami fait allusion ; Hélas ! si ce raisonnement est simplement boi« teux, c'est que M. Royer et nos confrères de T "Indépendance" lui ont fourni un pied. Il serait, sans la collaboration de ces messieurs, tout à fait cul de jatte. Oh ! nous ne doutons pas du patriotisme de ces messieurs. C'est avec les meilleures intentions du monde qu'ils ont mené campagne, il y a quelques mois, en vue d'obtenir un remaniement ministériel qui n'était désiré ni par l'opinion publique, ni par les chefs des deux partis d'opposition. C'est encore dans des intentions excellentes qu'ils exhortent aujourd'hui le gouvernement à faire appel au concours des députés et sénateurs présentement établis en France, en Angleterre et en Hollande. Mais on voit le parti que l'ennemi tire de leur9 critiques et de leurs récriminations. l'ennemi les exagère, le3 gonfle, les dénature. Fait plus grave, 6es journaux désolent et découragent la population bruxelloise en représentant des critiques inspirées par l'aigreur de l'exil comme l'indice des plus profondes, de3 plus irréparables divisions. Nous sommes persuadé que M. Royer et 1' ''Indépendance" refuseront désormais cette joie aux ennemis, aux oppresseurs de notre pays. Ils savent aussi bien que nous que la tTève des partis dure toujours, que le3 ,chefâ de nos partis politiques 6ÇV-+- yrs d'accord le ç^nvemertient, qv'o^ 11W trouverait pas un seul pour ee séparer, même par la pensée, du gouvernement et du Roi. Nul doute que cette conviction ne leur rende facile le devoir, qui s'impose à tous les Belges, de ne pas écrire une ligne, de n» pas dire un mot dont puissent ee réjouir les Allemands, dont pui^îe s'affliger, là-bas, derrière le mur qu'on entend craquer sous les coups de nos Alliés, notre peuple héroïque. F. N. •* m Nous ajouterons deux mots : nous savions qui;, dans ces temps troublés, il faut s'attendre à tout. Que dans -notre tâche nous soyons exposés à des critiques, à des blâmes, à des horions, voire même à de petites perfidies, jésuitiq.uement distillées, soit ï on ne change pas le caractère des hommes même en ces temps d'apaisement! politique. Mais voir démontrer que la proposition d'un gouvernement réunissant des représentants de tous les les partis va à l'encontre de l'union sacrée, voilà qui est déjà vraiment paradoxal. Plus fort encore : voir représenter une demande de contrôle par'nos députés et Sénateurs, élus dans ce but, de l'emploi et de la destination des nombreux millions aujourd'hui largement dépensés et être pour cela accusé de fournir par là des armes à l'ennemi, voilà qui est ahurissant. Enfin voir le " XXème Siècle " donner des leçons et des conseils patriotiques à! 1' " Indépendiance Belge," et rompre l'Union Sacrée au nom de l'Union Sacrée. ca c'est le comble. B ILL ET PARISIEN. Quand ou nous raconte les horreurs que commettent les Allemands, nous ne voulons les accepter que lorsque des preuves officielles nous sont fournies-; sur chaque cas douteux, nous faisons une enquête personnelle et nous rejetons tout ce qui est suspect ou incertain. On a répété de divers côtés que des enfants et des jeunes filles avaient eu les mains coupées. C'est possible, car oes bandits, quand ils sont ivres, ont des accès de sadisme incroyables; mais, malgré de sérieuses recherches, je n'ai pu obtenir la preuve de ces faits nulle part. On m'avait dit qu'une jeune réfugiée aux mains coupées se trouvait à l'hôpital de Cahors, dans le Lot; le directeur m'a assuré qu'il n'y avait aucune mutilée de ce genre dans ses services. La semaine passée, les journaux publiaient une courte information ainsi conçue : On a trouvé, au Val-de-Grâce, dans la poche d'un bleseé allemand, une main d'enfant. Après avoir été interrogé et avoir reçu les eoins que comportait son état, le misérable a été conduit en prison. Il sera traduit devant le conseil de guerre. Le directeur du Val-de-Grâce, consulté, m'a répondu que "cette allégation a été reconnue inexacte." D'autres cas analogues sont signalés et je poursuis mon enquête avec le désir F—» de ne pas rencontrer parmi les sauvageries des barbares des actes aussi odieux de cruauté. Mais voici des faits précis, prouvés, et contre lesquels on ne peut opposer aucun démenti. Vous les trouverez dans un volume publié par les soins du ministère des Affaires Etrangères chez Berger-Levrault, sous le titre " Les violations des lois de la guerre par l'Allemagne." On trouve réunies là des dépositions de témoins rigoureusement exactes, les fac-similés des carnets allemands contenant des aveux, ou les photographies des balles dum-dum par eux employées, contrairement aux lois de la guerre. C'est le plus terrible réquisitoire, dans sa brièveté, qu'on puisse imaginer. Dans la mesure d'une simple note, il est impossible de tout résumer, mais, pour ne prendre que le premier mois do la guerre, le mois d'août 1914, nous v trouvons rassemblés — et amplement prouvés — quatre ordres de faits : les blessés maltraités, les prisonniers fusillés, les femmes et les enfants massacrés et l'emploi des balles dum-dum. Eu ce qui concerne d'abord les blessés, quoiqu'ils fussent protégés par la Croix-Rouge, nous lisons : "Le 24 août, devant Oudrigny, près de Virton (Belgique), on avait installé |6ème annéc4 No. 236

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This item is a publication of the title L'indépendance belge belonging to the category Oorlogspers, published in Londres from 1914 to 1918.

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