L'indépendance belge

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s.n. 1916, 30 May. L'indépendance belge. Seen on 26 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/862b854c29/
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ROYAUME-UNI : ONE PENNY : CONTINENT: 15 CENTIMES (HOLLANDE : 6 CENTS) administration et redaction: bureau a paris: on , fcdok house. tudor st.. london ec u. place de la bourse. MARDI 30 MAI 1916. .t8 mois. 9 shillings. i TCLEPHflWF • riTV oqkn ' t-c. eou (311-57 et „ t. , t -i • nn ■ ABONNEMENTS: ■[ 6 MOIS, 17 SHILLINGS. -- CONSERVATION PAR LE PROGRÈS. C,TY «i960. TELEPH.: <238-75 En vente a Londres a 3 h. le lundi 29 mai. ( 1 an. 32 shillings J LA SITUATION. Lunpi, midi. Le front macédonien vient d'être le théâtre de graves événements. Une force bulgaro-allemande, évaluée à .25,000 hommes, a franchi la frontière grecque dans la région de Serres-Demir Hissar, invitant la garnison du foijt de Rupel à évacuer la place endéans lés deux heures. Le commandant du fort aurait, à ce qu'on annonce, tiré une vingtaine de coups de canon après quoi, agissant selon Jes instructions qu'il venait de recevoir du gouvernement d'Athènes, il évacua le fort. Les Germano-Bulgares exigent, ■paraît-il, l'évacuation de tous les forts de œtte région en vue d'assurer la sécurité de l'aile gauche bulgare. Le gouvernement grec, à en croire le correspondant du "Times," considérant que toute résistance serait inutile et dangereuse," a décidé de permettre l'occupation de ces forts "exclusivement à titre de défense," , ifin de rester en oonformité avec les principes de 1a. neutralité ! ' Le correspondant du "Morning Post" spprend que le commandant du fort de 3upel n'aurait fait aucune résistance, agissant sur les instructions du gouvernement! Si cette information, qui émane paraît-il du général Sarrail, était exacte, il faudrait eu conclure que les Germano-Bulgares agissent en complet accord avec le gouvernement d'Athènes qui, jusqu'ici n'a, que nous sachions, logé au-tune protestation officielle contre le coup de force des Germano-Bulgares. On se trouverait donc en présence d'une rupture de la neutralité grecque au détriment des Alliés et la situation, dès lors, revêt un carac-[ 1ère extrêmement grave, tant au point de vue international qu'au point | de vue grec. Nous ne tarderons pas à savoir comment les gouvernements alliés envisagent la question. En Grèce, l'indignation est générale. I la population macédonienne est conster-1 née. A Salonique, un meeting de protestation a été tenu au cours duquel les | libéraux vénizélistes aussi bien que gouvernementaux dénoncèrent une politique "qui a ouvert toutes grandes les portes de la Macédoine grecque à l'ennemi héréditaire et implacable de la nation."Un cortège, auquel participèrent 10,000 personnes a parcouru hier les rues de Salonique, précédé de drapeaux grecs m berne, afin de protester contre la reddition indigne des forts grecs aux Bulgares.Malheureusement, à côté de ces pro-1 (estations publiques qui, vraisemblablement, ne resteront pas isolées, il y a le fait, indéniable, manifeste, de l'hostilité du gouvernement grec à l'égard des Alliés. Cette hostilité, qui se confond ave'c la haine, la rancune et la jalousie contre M. Vénizélos que le gouvernement et la Couronne savent avoir derrière lui l'im-ïnense majorité du peuple grec, éclate à tout moment. Elle s'est manifestée der-i ïièremeut à propos des déclarations de M. Rhallis au sujet desquelles les représentants diplomatiques des Alliés viennent de demander des explications au gouvernement de M. Skouloudis), elles ont éclaté à nouveau, à la Chambre grecque, à propos du message de protestation russe au sujet du navire-hôpital "Portugal" coulé par les Turcs et au sujet fie la proposition d'un député d'entamer te pourparlers avec 1er- Alliés en vue He faciliter le ravitaillement. Enfin elle se reflète dans le texte du communiqué que la Grèce va adresser aux Alliés pour expliquer son attitude, et dans lequel, si nous en croyons une dépêche Reuter, le gouvernement d'Athènes — qui agit certainement en conformité de vues et d'idées avec le Roi — déclare accorder aux Germano-Bulgares des "facilités" analogues à celles concédées déjà aux Alliés ! Les hommes d'Etat qui détiennent actuellement le pouvoir à Athènes grâce, à une comédie électorale indigne d'une nation démocratique, mettent sur le même pied les Alliés—appelés au secours de la Grèce et de son Alliée serbe—et les Puissances de l'Entente parjures et félones. Ils prostituent leur pays par dépit et pour assouvir leur haine, leur jalousie. Us 11e craignent pas de déchaîner sur leur patrie les pires calamités, et entraînent la nation grecque à la plus lamentable déchéance morale et politique dans laquelle une nation puisse tomber. L'heure est venue pour le peuple grec de dire s'il entend prendre en mains ses propres destinées ou s'il consent à laisser le Roi et le gouvernement précipiter la nation dans l'abîme, au fond duquel il n'y a que déshonneur et humiliation. Les plans de nos ennemis apparaissent clairement. Ils comptent s'emparer de Kavalla et les concentrations signalées du côté de Xhanti et sur la Mesta le prouvent surabondamment. Bref, le général Sarrail pourra bientôt montrer de quel bois il se chauffe. La situation sur le front italien, dont les événements en Macédoine sont un peu l'écho, est plus favorable pour nos Alliés. Les Autrichiens.-11'ont plus^que de légers progrès à enregistrer dans le centre, c'est-à-dire dans le bassin de la Po-sina et l'Astico, sur les autres parties du front ils ont même subi d'assez sérieux échecs locaux. A Verdun les Français ont réussi à reprendre aux Allemands des tranchées à l'est et au nord-ouest de Cumières, faisant une centaine de prisonniers. Escarmouches sur les fronts britannique, russe et albanais. Dans la Mer du Nord et dans la Baltique 011 signale le bruit de canonnades, mais aucun détail ne nous- est parvenu sur une action navale quelconque. M. Sazonoff a fait au correspondant spécial du "Times" d'intéressantes déclarations relatives à l'accord complet conclu entre les empires britannique et russe sur les questions orientales. L'alliance actuelle, née de la guerre, sera, a-t-il dit, maintenue dans l'avenir, basée sur des intérêts communs et une entente mutuelle. En Chine les événements se précipitent. On dit que Yuan Chi Kai est gravement malade. U aurait été empoisonné. Les sudistes auraient proclamé Nankin capitale et siège du gouvernement. Au Japon le comte Okuma a annoncé sa retraite, désignant comme successeur probable le baron Kato. La France est en deuil par suite de la mort du général Galliéni, qui a succombé samedi à l'opération à laquelle il avait dû se soumettre. C'est une grande perte pour l'armée de nos Alliés. Le gouvernement français a- accepté en, principe le projet d'une session se crête de la Chambre, à condition que la procédure eu soit réglée strictement et d'avance. LA CONFÉRENCE ÉCONOMIQUE. Les ''deux Belgiques." La Belgique de demain ! En a-t-on assez parlé... On ne voit même plus'très tien ce que devient-, dans cette controverse, la Belgique d'aujourd'hui—celle Ide là-bas—dont il serait pourtant in-, Pressant de connaître l'opinion. Mais e'le est malade, d'un mal qui ne permet Pas qu'on l'entende. Et les docteurs de 'aticiner à distance sur ce qu'il lui contiendra de faire dès qu'elle sera rendue a la santé. Evidemment, il vaudrait toieux aller au plus pressé, n'avoir en vue lue l'odieux microbe* qui la ronge et 'épuise. Mais dans cette voie, il n'est Pas possible d'aller plus vite qu'on ne Va maintenant. Alors, 011 prend pour thème l'avenir, un thème sur lequel -, toujours facile d'épiloguer, puisque y est hypothétique, et l'on disserte, ; °n disserte.. Si c'est sur le point de Savoir ce qu'il faudra que fasse la Belgique tout court au lendemain de sa délivrance, inutile, semble-t-il, de se donner ai|t de mal. Elle n'aura tout uniment à, reprendre sa place au soleil, celle de jadis, telle quelle, sans y rien cnanger, car oncques nation ne fut plus prospère, 1 plus heureuse et plus considérée. : Nonobstant, après ce qui s'est passé, < cette proposition paraît simpliste. Les 1 unsx sur qui l'esprit qu'ils reprochent à 1 l'envahisseur teuton semble avoir déteint, ne rêvent qu'annexion, accroisse- 1 meut de territoire; ils entrevoient déjà ( une Belgique plus grande; les autres ! la voudraient plus unie; d'autres encore < estiment qu'il lui faudra ouvrir sa porte au trafic de tous les peuples, y inclus les ] ennemis de la veille ; la plupart, que i cette opinion fait bondir, affirment, au : contraire, qu'elle a pour devoir de la -fermer à ces derniers ou du moins de ne -la leur ouvrir qu'à moitié ; On voit par là comme 011 est près de s'entendre et combien ont raison ceux qui assurent qu'il n'y aura plus, après la 1 guerre, qu'un seul parti en Belgique. 1 Pour qu'il en fût ainsi, il faudrait que lés sept millions de Belges, y compris les : deux ou trois cent mille qui errent en ce moment à l'étranger, n'eussent plus qu'une tête, qu'un cerveau et qu'ils pensassent tous de même, ce qui, déjà maintenait que l'union s'impose, 11'est pas le cas. O11 s'en aperçoit. Et comment empêcher d'ailleurs que des idées naissent, que des courants d'opinions se forment, se heurtent, se brisent ou l'emportent- sur d'autres ?...Dg.ns un article précédent, nou; avons déjà dit— sans avoir, bien entendu, la prétention de convaincre personne—que^ce n'était pas un mal. L'effort de chacun, répé-tous-le, profite à tous et de ces divergences, de ces heurts, de ces antagonismes qui engendrent ou stimulent les énergies, produisent la lumière, sort finalement le progrès général. Libre échange et protectionnisme. Encore faut-il cependant, pour eu arriver là, que le jeu régulier du mécanisme social ne soit pas entravé. Or, aux maux incalculables que la guerre accumule sur le monde et bien qu'une partie des belligérants lui donnent pour objet la 'défense du droit, semble devoir s'ajouter le naufrage tout au moins partiel de plus d'une de nos libertés. De ce nombre, celle qui préside aux échanges chez les peuples où la solidarité universelle des intérêts est le plus hautement comprise, est sérieusement menacée. Et il est pénible de constater que c'est précisément du pays où cette liberté à pris naissance, de la patrie des St-uart Mil], des Ricardo, des sir Robert Peel, de l'Angleterre, enfin que part cette menace. La doctrine libre-échangiste laisse la porte ouverte aux Allemands sur les marchés étrangers, donc elle est condamnable. Peu importe si elle repose sur te liberté individuelle et sur la notion même de la propriété, si elle est toute à l'avantage du consommateur: on lui substituera , le système prohibitif qui subordonne l'intérêt public à quelques industriels ou commerçants, augmente les frais de l'Etat dans une proportion énorme mais en revancl«o pçrmet à celui-ci de disposer à sa guise du rouage économique d'un pays en faisant, si cela lui plaît, œuvre de favoritisme. Le danger est d'autant plus grand ici qu'il s'agit d'une législation prohibitive uniforme, du moins par le principe, qu'il s'agit de faire adopter en commun par plusieurs nations. N'est-on pas en droit de se demander si ce qui paraîtra équitable aux unes ne s'établira pas au détriment des autres? N'oublions pas au surplus, que, dans les unions de ce genre,la suprématie industrielle ou commerciale du plus fort met généralement en cause l'autonomie politique du plus faibje.C'est c6 qui aurait déterminé, d'après M. Luz-zatti, l'ancien ministre du trésor en Italie, qui, dans un article récent du "Corriere délia Sera" sur "Gl' inconve-nienti délia conferenza economica," (' 'Les inconvénients de la conférence économique,") étudiait la question, c'est ce qui aurait déterminé, disons-nous, l'Autriche à écarter l'idée d'un "Zollve-rein" avec l'Allemagne. On y aurait substitué une simple union douanière, mais à laquelle participeraient aussi la Bulgarie et la Turquie. Les Allemands sur le marché mondial. Les Allemands occupaient donc sur la plupart des marchés du monde une place prépondérante. Mais n'y a-t-il pas quelque exagération à prétendra qu'ils lté la devaient qu'au libre-échange? D'abord, cette place ils l'avaient- conquise tout aussi bien dans les pays protectionnistes, comme la France, que dans ceux où dominaient: plutôt les idées opposées, comme la Belgique. Inutile de rappeler la situation formidable qu'ils se sont créée aux Etats-Unis où, cependant, depuis quelques années, la doctrine de Monroe, si l'on jseut s'exprimer ainsi, relevait singulièrement la tête; leurs émigrants devaient en savoir quelque chose. Maisces succès des Allemands >ur le terrain économique 11e seraient-ils "pas attribuables aussi à ces qualités théoriques et pratiques qu'ils déploient maintenant sur le terrain guerrier et qui les rendent si redoutables ? Le rôle des Allemands à Anvers avant la guerre inspire à la "Métropole," à qui les théories de Quesnay et de Richard Cobden ne disent rien qui vaille en ce moment, les lignes suivantes : "Môme espionnage de la part des employés innombrables qui se trouvaient dans nos firmes belges. La presse anver-soise s'est assez occupée de ces cas et du système — libre-échangiste évidemment — qui consiste à envoyer des employés allemands à l'étranger, à leur fournir les moyens de travailler gratuitement, pour le plus grand profit de la guerre commerciale de l'Allemagne, et de les établir ensuite en concurrence avec leurs anciens patrons avec des ' fo.nds de guerre.' " C'est là une preuve de plus de la savante préparation et du travail de taupe des Allemands pendant cette période préliminaire. Cette concurrence aura évidemment contribué à diminuer le nombre des firmes belges qui graduellement s'effaceraient dévant les firmes allemandes. Toutefois, le vice d'éducation commun chez nous et qui fait que le fils continue rarement les affaires du père mais se jette dans les carrières libérales ou dans la politique, quand il ne se contente pas de vivre de ses rentes, y est bien pour quelque chose aussi. L'institut supérieur de commerce d'Anvers, à l'enseignement duquel nous avons eu l'honneur d'appartenir pendant vingt-sis; années, a été sous ce rapport, pour nous, une source d'observations topiques. Petit peuple comme nous le sommes, notre mouvement d'expansion mondiale a été admirable.Le Congo que nous avons policé, transformé, outillé le prouve. Mais les Allemands étaient plus habiles et plus puissants que nous, voilà tout. Quant à ce que vient faire le libre-échange dans cette question, franchement nous ne le voyons pas. Anvers et l'"hinterland'j allemand. Les lignes, qu'on vient de lire sont extraites d'un article en réponse à une série de trois articles parus ces jours der niers dans 1'"Indépendance Belge." Très? documentée, cette étude était scientifiquement irréfutable. On pourrait ajouter en ce qui concerne le port d'Anvers, puisque nous en parlons, que nous ne croyons pas le moins du monde qui 1 "hinterland" allemand soit pour lui une question de vie ou de mort. Anvers dessert nos régions industrielle.-, celles du nord et de l'est de la France, et même pour la Suisse le transit de ce- côté, dans certains cas, est plus avantageux que par n'importe quel port français, voire par Rotterdam. Là cependant n'est pas encore le nœud de la question. Si l'on veut tendre à Anvers sa prospérité, faire en sorte qu'elle dépasse même celle que la ville a connue jusqu-ici, que l'on donne suite à un projet qui remonte à trente ans peut-être et- qui revient périodiquement amené par des circonstances très variables: nous voulons parler de l'appropriation de la rive gauche. Qu'on établisse entre les deux rives des communications faciles, que'l'on crée là où s'étendent maintenant des mares à grenouilles, un graild ceaitre d'industrie maritime : forges, chantiers, bassins, cales, magasins, etc. Quand les charbonnages de la Cam-pine seront en exploitation ils auront là leurs dépôts. Notre grande métropole ; commerciale et maritime reprendra alors une vie nouvelle telle que l'on-ne regrettera certainement pas ni les Allemands ni leur "hinterland." Mais justement l'exécution de ce projet pour qu'il ait toute sa portée comporte des ramifications internationales et il faudra être prudent: "Libre-échange? écrit encore la "Métropole." Voilà cependant le régime antinational auquel ' l'Indépendance' nous cônvie à retourner au plus vite." Ce qui serait antinational, n'en déplaise à notre vaillant confrère, ce serait d'embarquer le pays clans une politique qui, en le ligotant, c'est-à-dire le rendant solidaire d'autres intérêts,paralysât son activité. Après- la ruine sous toutes ses formes que lui a apportée la guerre, ce serait, pour lui, la ruine économique. Représailles? L'idée de représailles aura-t-elle Une part dans les délibérations de la Conférence? Naturellement, nous 11e le savons pas. Mais en fût-il ainsi que cette idée, contingente au surplus des conditions de la paix, nous paraît sans' valeur. Des mesures fiscales ne sont jias une vengeance.D'ailleurs, le mot vengeance est- ici impropre. On 11e se venge pas d'un malfaiteur, d'un criminel, 011 le châtie. Et les forfaits des Allemands sont tellement monstrueux, la guerre qu'ils ont déchai-née sur le monde, sans raison, sans nécessité, sans motif autre que leur rapace orgueil, aura coûté tant de sang, tant de larmes, aura semé tant de ruines qu'ils s'en tireraient vraiment à trop bon marché avec l'application qui leur serait faite de quelques droits prohibitifs. Ce qui doit peser sur eux désormais, c'est l'exécratiou qui s'attache aux races maudites. Tous les «peuples qui n'ont pas été leurs complices la leur feront sentir. Mais c'est plus tard, quand, épuisés, les belligérants auront enfin déposé les armes, que commencera l'expiation. L'heure où la paix renaîtra sera pour les Allemands l'aurore du châtiment. E. HEINZMAN-SAVINO. LETTRE DE RUSSIE. (De notre correspondant.) Les dividendes des banques. Dans une de nos dernières correspondances nous avons donné quelques renseignements sur les dividendes des grandes banques russes. Ceux qui nous parviennent maintenant des banques de province sont excessivement favorables. Les bénéfices de plusieurs d'entre elle3 furent de beaucoup supérieurs à ceux de 1914. Ainsi la Banque de Rostov-sur-Don a terminé son année d'opérations avec un bénéfice net de 781,123 roubles contre 505,940 roubles l'année précédente. Cette banque paiera un dividende de 8 p.c. La Banque d'Es-sompte d'Odessa donnera un dividende de 5 p.c., et celle du Commerce de Nijni-Novgorod 10 p.c. Les renseignements reçus ctés banques de Bakou et d'autres provinces accusent également une situation prospère. U est intéressant de noter que les banques de province commencent à prendre une part très active dans la réalisation du nouvel emprunt de guerre et dans le placement de plusieurs valeurs parmi leur clientèle. Cette activité émissiomiaire des banques de province prend de jour en jour plus d'extension. Plusieurs entreprises commerciales et industrielles augmentant leur capital ont annoncé l'émission prochaine-d'ac-Lions, de grandes compagnies nouvelles sout également en voie déformation, et ce sont les banques de province gui se chargent du placement de ces nouvelles valeurs. Sa tendance d'augmenter leur capital est observée maintenant surtout parmi les industries métallurgiques,, mécaniques et d9 construction. C'est ainsi que la très ancienne société anonyme "-G. A. Less-ner," la Cartoucherie de Toula, la Société des Urines de'Pachkov, l'Lrsine de Pétrograd de Construction de Wagons, la Société Métallurgique Dnieprovienne, et- d'autres vont augmenter leur capital social. D'immenses capitaux sont' donc nécessaires pour élargir l'activité des grandes usines russes. En considération du cours bas de la valute russe on pourrait compter sur une grande affluence des capitaux étrangers dans l'industrie russe. Malheureusement, dans certains cercles, 011 mène actuellement une grande campagne eontre l'admission des capitaux étrangers dans l'industrie. Les dé fenseurs de ce protectionnisme à outrance et les adversaires de l'affluence des capitaux étrangers ne se rendent pas compte qu'en défendant notre industrie contre les capntaux étrangers en réalité ils augmentent I3. dépendance de l'industrie russe de l'étranger, car sans l'aide de la puissance financière de l'étranger, l'industrie russe ne pourra concurrencer l'industrie étrangère dont les produits inonderont le marché russe. Toutefois, cette campagne est contrebalancée par le vif intérêt que les Alliés et les neutres montrent maintenant pour nos entreprises industrielles, et dont 011 peu£ juger par la grande activité, sur les principales Bourses européennes, des valeurs russes. Malgré la gravité de la situation présente, les valeurs russes sur les Bourses de Paris et de Londres continuent d'être très fermes. Publicité cinématographique. Nous avons dit plus- haut que les banques de province prennent une part très active dans le placement du nouvel emprunt de guerre. Pour lancer cet emprunt le gouvernement russe a eu recours, comme l'avait fait le gouvernement fran çais, à la publicité cinématographique, et il a employé pour cela un procédé très spirituel. Le gouvernement s'est adressé aux hommes' politiques, aux. écrivains, aux artistes lès plus pojmlaires en Russie et qui, presque tous, sont du côté de l'op-positiou. Il leur a demandé de se "porter garant" de l'emprunt devant la société et peuple. Ou a donc ciuématogra-pliié ces personnages, prononçant, en quelques phrases, leur opinion favorable à l'emprunt, et ce sont eux qui paraissent sur l'écran, et, en même temps, dans leur autographe, les mots qu'ils prononcent. Voici quelques exemples : Le chef de l'opposition à la Douma, le leader du parti des cadets, M. Miliou- khoff, récemment en Grande-Bretame, © paraît sur l'écran et dit: "Le gouvernement ne remplit pas toujours ses devoirs envers ses sujets, mais cela 11e nous donne pas le droit de 11e pas remplir notre devoir envers la patrie. Souscrivez à l'emprunt !" M. Roditchev : "Vous voulez voir votre, patrie libre, fière, heureuse, pour cela vous devez faire tout ce qui est nécessaire, tout ce que vous pouvez et même davantage. Pour la délivrauce de la patrie, les J7ème année.. No. 126

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This item is a publication of the title L'indépendance belge belonging to the category Oorlogspers, published in Londres from 1914 to 1918.

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