L'indépendance belge

1418 0
22 February 1916
close

Why do you want to report this item?

Remarks

Send
s.n. 1916, 22 February. L'indépendance belge. Seen on 09 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/wp9t14vq94/
Show text

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

L'INDÉPENDANCE BELGE. CONTINENT: 15 CENTIMES (HOLLANDE : 6 CENTS.) ROYAUME-UNI : ONE PENNY ADMINISTRATION ET REDACTION-TUDOIi HûUSS, TUDOR ST.. LÔNDON, E.C. TELEPHONE: CîTY 3960. BUREAU A PARIS: tl, PLACE DE LA BOURSE. TELEPH, {Hi-Vs." LON'DRES, MARDI 22 FEVRIER 1916. ,3 MOIS, 9 SHILLINGS. ) ABONNEMENTS: J6 MOIS. 17 SHILLINGS, f CONSERVATION PAR LE PROGRÈS. 11 AN. 32 SHILLINGS. S O M MAI R E> LA SITUATION: Nombreux raids et combats aériens. — Un Zeppelin abattu en France.—Attaque allemande au sud de la Somme repousgée.—Exploits d'un sous=marin allié dans le Bosphore.—Nou= veaux succès russes en Arménie.—Nouveau crédits pour la guerre en Grande-Bretagne et en Allemagne. Justice militaire.—Emile Rover. Lettre des Etats*Unis. Billet Oo.Ioion T3„ 17..„ LA SITUATION. Mardi, midi. La journée d'hier a été la journée de* aviateurs, et plus particulièrement celte des aviateurs alliés. A signaler, parmi leurs principaux exploits, un raid de 26 aviateurs britanniques sur Don, au sud de Lille; un autre, exécuté par 17 aéroplanes français sut l'aérodrome de Habsheim et la gare de Mulhouse; un troisième effectué par une escadrille française de 28 appareils contre la fabrique de 'munitions, allemande à Pagny-les-Metz. Par ailleurs, les aviateurs français combattirent des aviateurs ennemis, qui tentèrent de survoler les lignes alliées, et il en est résulté do multiples combats aériens d'où nos intrépides pilotes sont-, sans exception aucune, sortis vainqueurs. C'est ainsi que dans la région de Vi-gneulles-Hattoncîiatel, sept appareils français attaquèrent quatre avions allemands. dont deux furent obligés de descendre, ip? deux'autres devant chercher leur saint dans la fuite. D'autres combat aériens eurent lieu, l'un à l'est d'AItkirch, en Alsace, l'autre clans la région d'Epinal, un troisième au noid de la Forêt de Parroy. Au cours de ces duels isolés, les aviateurs I français descendirent, l'un un Fokker, deux autres un Albatros, tandis que l'artillerie de nos Alliés en abattit un troisième.. Mais l'exploit le'plus remarquable est dû à la section des autos-canons de Re-"igty, qtfi est parvenue à toucher,"d'une bombe incendiaire, un Zeppelin qui évoluait au sud de Ste-Menehould. Le-mastodonte des airs, en flammes, est tombé aux environs de Brabant-le-Rot. Cet exploit magnifique est de la plus haute importance en ce sens qu'il prouve que nous possédons une arme efficace contre les cuirassés de l'air qui pouvaient, jusqu'à présent, se croire invulnérables. C'est, en effet, à part le Zeppelin abattu par le regçetté lieutenant Wameford, le seul dirigeable frappé à mort au cours d'un raid et il est permis d'espérer que dès maintenant des ordres seront donnés pour multiplier le nombre d'autos-canons dans les zones susceptibles de recevoir la visite des aéronefs ennemis.Signalons à ce propos qu'on parle beaucoup d'un obus incendiaire nonvex-plosible qui \ûendrait d'être inventé et qui; visible la nuit au cours de tonte sa trajectoire, dégagerait une telle chaleur <fi il mettrait inévitablement le feu au dirigeable qu'il toucherait. Quoiqu'il en soit, on peut être convaincu qu'il en sera de la terreur des Zeppelins comme de celle des sous-ma-rills> le génie des Alliés trouvera le moyen de combattre efficacement le3 uns comme il a déjà trouvé le moyen d'en-rayer l'action des autres, et nos ennemis devront trouver autre chose pour frapper feî imaginations. Sur une partie du front occidental, le* aviateurs boches sont parvenus à tromper la vigilance des Alliés et ont pu bombarder Furnee, Poperinghe, Amiens, Lunéyille, Dombasle et Nancy. Sur les autres fronts également, les aviateurs ont été très actifs. Sur le front italien, une escadrille d'aviateurs autrichiens a bombardé certains points des provinces de Brescia et de Milan, te i que Desenzano, Salo, Trezzo et Gargn; : no, faisant plusieurs victimes et n'épai gnant pas même les hôpitaux, dont ui ■ celui de Feltvenelli, fut touché. En Galicie, les appareils russes bon bardèrent la gare et la ville de Bucza< 1 et de Monasterpisko, au moyen de bon i bes incendiaires qui provoquèrent d : multiples incendies. Sur le front égyptien, un aviateur br , tannique à détruit, au moyen d'un bombe, d'importants établissements m i ti ta ires turcs situés à El Hassana, k un ; centaine de kilomètres à l'est de Suez. Les opérations militaires propremer dites n'ont pas chômé non plus. E France, les Allemands, dans le secteur cl Lihons, au sud de la Somme, tentèrer une attaque précédée d'une émission d gaz asphyxiants. Le front d'attaque s'( tendait sur huit kilomètres, mais l'intei sité du feu d'artillerie et d'infanteri français fut telle que l'ennemi ne pt quitter ses tranchées et l'attaque échou complètement. D'autres alertes eurent lieu en Artoi mais sans résultat et dans d'autres se* teurs seule l'artillerie est intervenue. En Alsace, on signale de fortes iuor dations qui gênent considérablement I< opérations. Altkirch et Illfurth, a in; qu'une grandie partie de la vallée d côté de C'olmar sont sous l'eau. Dans 1 Sundgau la grosse artillerie ne cess de tonner et on s'attend toujours à de t-vonements do ce côte. A Strasbourg u incendie, dont les causes sont inconnue: a détruit les établissements frigorifique qui contenaient les stocks de viande d 15e corps d'armée. Tous les stocks, d'un valeur de plusieurs millions de mark ont été détruits. En Arménie, les Russes, au cours d leur poursuite, ont encore capturé troi batteries de campagne turques et plu sieurs centaines d'Askaris. > Au sud-et d'Erzeroum, les cosaques ont repris con tact avec î'arrière-garde turquç. Un en gagement eut lieu, au cours duquel le Turcs perdirent beaucoup de monde tant en tués qu'en prisonniers. Dans l'Est Africain, sur la frontièr de l'Uganda, les troupes du généra Smuts repoussèrent une attaque aile mande au cours cîe laquelle l'ennem perdit 53 hommes. On annonce de Salonique qu'un sous marin des Alliés, entrant dans le Bos phore, y a torpillé, la semaine dernière un bateau français, le " Rhône,' amarré sous les fenêtres du palai de Dolma Bagtche ainsi que six voilier turcs chargés de munitions. Le "Rhône' avait été capturé par les Turcs au cîébu des hostilités. La Chambre des Communes a été sai sie hier d'une demande de crédits di 420 millions de livres pour poursuivre 1; guerre, portant le total des crédits de mandés à ce jour à £2,082,000.000. On annonce également pour la fin d ce mois ou les premiers jours du moi cîe mars, un nouvel emprunt allemand ei vue duquel nos ennemis font d'impor tant s préparatifs dans les pays neutres dans l'espoir d'y recueillir des souscrip tions. Mais la baisse du mark n'est guèn faite pour engager les neutres à entre: dans cette voie. JUSTICE MILITAIRE. Indépendance Belge" du 11 ft 'ier a reproduit in extenso un arrêt royal du 27 janvier achevant de régie 15 question des recours contre les jtig< l!,cnts rendus par les conseils de guéri f lî campagne, et le Rapport au Roi, s: goe de MM, de Broqueviile et Carto oe Wiart, dont le "Moniteur Belge" de janvier-4 février le fait précéder. Cet arrête tend à concilier les deu «ndances qui depuis un certain temp cijusaient les agents de la justice ôrgani f-e sau front: juges civils et militaires auditeurs et avocats. Certains d'en 1 eux désiraient la suppression de tou ],'00urs contre les jugements des conseil u guerre en campagne, et s'étaien ' [.leurs efforcés de la réaliser. Les au notamment la plupart des jeune ariàrTftjfr1' de-- i 7 et 12 jai i t ■ i '—— - avocats qui, se trouvant dans les ran; é de l'armée, sont choisis ou désignés d'o r fice pour défendre les prévenus devai - les juridictions militaires, soutenaie? e que le droit d'appel existait toujou - pour les condamnés, de même que eeli i de se pourvoir ensuite en cassation. s Ce conflit avait abouti à un arrêt c la Cour militaire que j'ai inséré dm ï mon article du 4 janvier, et qui porta s notamment les "considérants" qi - voici : » Attendu que sans donte le souci de maint - nir parmi les troupes de campagne nne dise fc pline abso!u& et sévère s'impose dans l'intér 3 et pour le saint, même rie l'armée; que toi i le monde est d'aeoôrd pour affirmer ta nécc sité (l'àne répression prompte et énevgiqi des fautes graves, du manquement à'ia di ? cipline; Mais que s'il faflâit ên induire Que la justîi militaire devrai!, s'éxerctr sans contrôle, i •» unité, qu'une erreur manifeste, due peut-être à des renseignements erronés ou à des faux témoignages, deviendrait irréparable, ce serait tomber dans i'arbitraire plus fatal encore pour le maintien de l'ordre dans l'armée — car en entravant les droits de la défense, l'on provoquerait te découragement et peut-être la méfiance des hommes envers leurs chefs: Attendu que vainement l'on invoque lo retard possible dans l'exécution des peines qui devraient 6tre immédiateixient appliquées, ■■ puisqu'en cas d'urgence et à moins de circonstances exceptionnelles qu'une loi devrait prévoir, la conr, dont lo siège est au grand quartier général et qui peut juger snr pièces, pourrait, étant assurée du concours des autorités militaires et judiciaires, se réunir et statuer ,j quelques heures après le prononcé do le première décision; a" Par ces motifs r- La, Cour reçoit l'appel. iij Ainsi les partisans du maintien des recours ordinaires l'avaient emporté. Et non seulement la conr militaire avait dé-os cidé que la loi belge n'avait pas supprimé n~ ces recours pour le temps de guerre, mais ;'-e elle avait eu outre .-roclamé, dans les termes les plu° >--?• ®$^lee raisons de prin-"i- cipo qui ^ ,^on .'nt à cette suppression, i® Malheureusement, un arrêté-loi, daté du 18 décembre ?915, supprima pure-ie ment et simplement le recours en cassation. Un autre arrêté-loi, en date du 28 ?t décembre, décida que la faculté d'appe-'n 1er des jugements rendus par les conseils >3 de guerre en campagne ou par certains nt d'entre eux, peut être temporairement Ie suspendu, en tout ou en partie, par un e* arrêté royal délibéré en conseil des mi-<}' nistres. is Et l'arrêté royal du 29 janvier 1916, -ït délibéré dans ces conditions, porte que n "l'appel contre les jugements rendus par les conseils do guerre en campagne n'est reçu que si le jugement contient c* quelque contravention expresse à la loi ou est rendu sur une procédure dans la-quelle les formes soit substantielles, soit e~ prescrites à peine de nullité, ont été vio-83 lées." Il ajoute que "l'appel est réputé u nul et non-avenu, si, dans le délai >e fixé pour la déclaration, la partie appe-s0 lante n'a pas déposé au greffe un mé-es moire indiquant ! «.moyens sur lesquels in est fondé son recours." s> Enfin, un arrêté-loi, de même dato. ps donne au prévenu trois jours à compter :XÎ du jugement pour faire sa déclaration îe d'appel au greffe du conseil de guerre. La transaction ainsi intervenue est assez ingénieuse. II faut bien reconnaître [c qu'elle n'est pas entièrement conforme à 13 la pensée de la cour militaire. Celle-ci J- considérait que l'accueil d'un appel, en cas d'erreur de fait aussi bien que d'er-1_ reur cîe droit, ne saurait porter atteinte à la discipline, au contraire. Toutefois la 53 possibilité d'un recours et partant d'un 3> contrôle, telle qu'elle résulte de la législa-toin précitée, est d'importance considê-"® rable. 'd La Cour militaire est appelée à faire office de Cour de cassation enmême temps d que de Conr d'appel. On pourrait objecter qu'il est assez singulier de charger 3- essentiellement une juridiction où do-3- mine l'élément militaire, de trancher des -> questions juridiques. L'arrêt du 11 dé-' cembra 1915 serait pourtant de nature à is non s rassurer, s'il était permis de faire "3 confiance à un teste législatif en considé-" ration de la juridiction qui doit l'appli-it quer. Mais la loi peut durer un certain temps, et la composition des cours et i- tribunaux varie d'un jour à l'autre. Es-e pérons toutefois que notre cour militaire a continuera de s'inspirer des idées qui lui i- ont dicté son bel arrêt du 11 décembre. Quoi qu'il en soit, les jugements des e conseils de guerre seront 1e plus souvent définitifs, mais nos législateurs de for-n tune —■' qu'on veuille croire que je n'em-■- ploie pas cette expression dans un sens î, péjoratif—entendent qu'ils ne soient ren-i- dus que sur une procédure absolument e régulière. r Bien que mes précédents articles sur la matière aient été pour I' " Indépen-? dance " l'occasion d'une saisie — contre laquelle je veux nr abstenir de récriminer 0 — j'ai cru cependant devoir y revenir, d'abord parce qu'il est bon d'attirer l'attention des justiciables sur les lois nouvelles qu'ils " sont censés ne pas igno- 3 rer," ensuite parce qu'en l'occurrence il . est des mesures à prendre dans l'intérêt t d'une bonne justice. La gratitude de t tous les Belges pour ceux qui dans les s tranchées ont défendu et continuent de j défendre la patrie, est profonde. Les civils en exil s'efforoent, chacun dans la s mesure de ses moyens, de leur procurer s des chaussettes, du tabac et des douceurs. ; L'intendance va faire l'objet de toutes 3 les préoccupations du premier ministre socialiste qu'ait eu la Belgique. Des _ soins intelligents, prompts et dévoués en . cas de blessure ou dô maladie; une aide t fraternelle à ceux qui ne sont plus aptes t au service de campagne ; des garanties de - scrupuleuse justice en cas de poursuites e devant les tribunaux militaires, tout cela rentro dans notre dette envers' eux. e Elles seraient particulièrement odieu- 1 ses, les erreurs judiciaires dont sersient victimes les héros de Liège, de Haelei: d'Anvers ou de l'Yser. Tout doit êtr tenté pour les éviter. Ne prenons pas ii: justement l'honneur à des hommes qr étaient prêts à donner pour nous leu vit. M. Carton de Wiart a, j'en suis cor vaincu, le souci d'y veiller. Or, les garanties de justice militair résultant des arrêtés-lois et des arrêté royaux qu'il a contre-signés, seraiers illusoires si la défense des prévenus de vant les conseils de guerre n'était pa sérieusement organisée. Un simulacre d défense n'a jamais satisfait au vœu d la loi; il y satisferait moins que jamai dans les corconstance3 présentes. En effet, la combinaison adoptée ponr but d'assurer 1e respect de toute les formes légales de procédure, y com pris celles qui sont relatives à la foi mation des conseils de guerre; en cas d violation de la loi, un recours est ouvor aux intéressés. Mais ce recours doit êtr exercé dans les trois jours du jugement et il doit être, dans le même délai, ap puyé d'un mémoire. C'est-à-dire que 1 droit d'appel du prévenu est subordon né à la vigiîanoe, à la science et à I. conscience, comme également à l'indé pendance de son défenseur. U faut en core que celui-ci ait le temps de faire 1 nécessaire. Voilà sur quoi je demande à M. Car ton dô Wiart de réfléchir encore. La défense des prévenus est-elle orga nisée devant les conseils de guerre ei campagne, comme il serait désirabl qu'elle le fût ? Je n'en déciderai point, le fron m'ayant été interdit. Mais les renseignements qui me par viennent me laissent à cet égard quel que inquiétude. Récemment, aux ordre cîe l'armée, a paru ceci: " Le fait qu'un militaire est admis < plaider devant un conseil de guerre o-, devant la cour militaire lui assure la li bertc et Vindépendance dont jouit tou è&ocat en pareille circonstance, mais il n m cnleîië'nuTlcmeM son caractère miT> taire et ne le dispense pas du respect e des égards qu'il doit à ses supérieurs. " Il peut donc être appelé par les né cessilés de la défense à discuter les avi ou faits allégués par un officier, mai cette discussion doit se faire en terme respectueux et toute infraction à ce de , voir doit être immédiatement arrêtée par b le président. "Cela ne peut diminuer en rien, du i reste, la liberté de la défense; tout avocat r qui a de l'éducation et quelque, maîtrise de la parole, saura toujours exprimer et - faire comprendre ce qu'il veut dire sans s'écarter des règles de la convenance et de 3 la courtoisie." s J'ai vu parfois de vieux avocats tenir fc plus ou moins tête à un président de - cour ou de tribunal. Et encore se gar-s daient-ils, dans l'intérêt d© leur client, 5 d'indisposer les juges. Mais j'ai toujours s observé chez mes jeunes confrères qu'un s magistrat interpellait, un respect confinant à la crainte. Je crois qu'il est vrai- t ment bien inutile de leur tenir miïitaire-3 ment des propos d'intimidation. Car . c'est une erreur de leur attribuer à tous . une " maîtrise de la parole" qui leur 3 permettrait de contredire un supérieur t, sans risquer de lui paraître discourtois. 3 Sous la robe, et sauf les droits de police du président de l'audience, l'avocat est . l'égal du juge. U le faut, non pas dans 3 son intérêt, mais dans l'intérêt de la . justice. Puisque <fette égalité est impos-l sible sous l'uniforme, le soldat ou Je . gradé inférieur devrait être envoyé* en . congé et être, dans toute la mesure du , possible, assimilé à un civil, quand il est chargé de la défense d'un prévenu, pour tout le temps nécessaire à l'accomplissement de sa mission, y compris les trois jours du délai d'appel. Et une toge devrait être mise à sa disposition pour 1 plaider. 5 Car si l'habit ne fait pas le moine, c'est pourtant à son habit qu'on 1e re-: connaît ordinairement. Et lui-même, pour faire Aun bon - moine, ne doit-il pas être sous sa robe de - bure 2 s De même, à moins que les juges eux-mêmes ne soient habillés comme tout le j monde, il faut se sentir en robe pour être , un bon avocat. Souvent cela seul peut . donner cette liberté de parole sans quoi > la défense d'un prévenu n'est qu'une » parodie. . ""Il est vrai çjue Napoléon aurait voulu ; couper la langue à tous les avocats. Mais nous comptons sur M. Carton de Wiart pour qu'en Belgique non occupée on ne puisse même temporairement leur couper le sifflet. EMILE ROYER, Député de Tournai-Ath. LETTRE DES ETATS-UNIS. Le Parlement de M. Melichros. (De noire torvespondant.) >s Charlestown, février. Ntôre colonie grecqne. r La question greoqu-e va-t-elle se n 'soudre enfin à la satisfaction des hoi 'S J' nêtes gens? Beaucoup de nos journau; ^ parmi lesquels îe "Washington Times e et le "New-Y«rk Warfkl, ' ' qui, depu: i- le second renvoi de M. Vènizélos, n'or [- cessé de prédire la chute prochaine d n Constantin, nous assurent que le ma: ^ de Sophie de Prusse n'en a plus pou 1 longtemps et qu'il ira bientôt rejoindr j son beau-frère, â côté duquel il fen du reste, bonne figure, car, n'ont-ils pa s montré le même mépris pour les chiffon t de papier? La colonie grecque de notre ville < ~ des environs est en effervescence. Eil n'a guère connu ni le repos ni la pai ^ depuis un an et demi, mais depuis un co-uple de .semaines, sa condition s'es aggravée et, en ce moment, ce n'est plu de l'effervescence, c'est de l'ébullitior e Je parle de nos Grecs bien connus, éta r blis dans .les affaires et, pour la plupart tré j respectes. Je ne parle pas des Grec ' qui ne viennent ici que pour y accumule une petite isamime et retourner ensuit iiams leur pays. Ceux-ci, très nombreu' j 'avant la guerre, ont presqu 'entière f- ment disparu de nos charbonnages, o 5 ils abondaient. Ils ont été rappelés sou s les drapeaux, et je sais personnellemen 3 qu'en s'en allant, ils étaient convaincu _ que c'était du même côté que les Ita n, liens qu'ils allaient combattre. Ils se r ront bien désappointés s'il n'en est ainsi Les Grecs et les Italiens, dans nos char s bonnages, s'entendent si bien ensembl 3 qu'on les confond souvent les uns ave s les autres. i Aujourd'hui, mon intention est de par 3 1er des Grecs qui sont trop solidemen 3 ancrés en Amérique pour songer jamai 5 à rentrer au pays natal. Je parlerai auss s des Arméniens et des Syriens, ancien i sujets du Sultan, dont il y a une coloni-très considérable dans cette région. Il - ne vont pas travailler dans les mines :■ Ce sont des colporteurs, marchands ri- fruits, boutiquiers, hôteliers, restaurateurs et fabricants de tapis. Nos italiens. Je vous présenterai en outre une . classe d'Italiens trop peu nombreuse, parmi laquelle on trouve surtout des , maçons, tailleurs de pierre, peintres, menuisiers et entrepreneurs. Ils pro-' viennent surtout du nord de l'Italie. Ce f sont les Piémontais, des lombards, î des Vénitiens qui ont abandonné toute i idée de retour. Avec eux se confondent - beaucoup de citoyens suisses qui por-» tent des noms italiens et parlent la langue italienne. Un nombre assez consi-' dérable de ces hommes parlent fran-! çais, ayant travaillé en France et en ; Belgique avant de venir en Amérique. Ces gens ne vont jamais travailler dans les mines. Il n'y en a peut-être pas un parmi eux qui, travaillant à la journée, gagne moins de 4 dollars par journée de huit heures. La plupart réussissent très bien dans les entreprises de travaux publics et particuliers. Ils sont très recherchés comme entrepreneurs, car ils travaillent à très bon compte, .sont ennemis de la chicane et savent toujours trouver des bras, même quand la main-d'œuvre est rare, comme actuellement. Si on veut avoir un travail bien fait et à bon marché, sans procès et avec rapidité, on s'entend avec un Minotti, un Capellari ou un Crivelli. Si ceux-ci sont trop occupés et ne peuvent entreprendre votre besogne, ils vous procureront quelqu'ami dont ils répondront comme d'eux-mêmes, non point par des paroles seulement, mais en versant, s'il le faut, toute caution demandée. Bref, ce sont des Italiens très sérieux, très recherchés et très utiles. Beaucoup d'entre eux sont ce qu'en Amérique on ap"»Hè des "prominent citizens," c'est-à-dire des citoyens très importants. En attendant [es nouvelles. Avant la guerre, tout ce monde que je viens de décrire : Grecs, Arméniens' Italiens, Syriens, se connaissaient, mais ne se fréquentaient guère. Chacun poursuivait le dollar américain avec toute l'énergie dont il était capable, et, le soir \ emij avait trop de hâte de trouver son 87èrtîe année* No. 45

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
This item is a publication of the title L'indépendance belge belonging to the category Oorlogspers, published in Londres from 1914 to 1918.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Add to collection

Location

Subjects

Periods