L'indépendance belge

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17 October 1916
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s.n. 1916, 17 October. L'indépendance belge. Seen on 26 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/8p5v69959v/
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L'INDÉPENDANCE ROYAUME-UNI : ONE PENNY BELGE. CONTINENT: !5 CENTIMES (HOLLANDE: 5 CENTS) ADMINISTRATION ET REDACTION : BUREAU A PARIS: naAi-tm *-t r\ r\ rs rntr trur* , „„ TUDOR HOTJSE TUDOR ST LONDON EC H- PLACE DE LA BOURSE. IVBARDI 17 OCTOBRE >916. (3 MOIS. 9 SHILLINGS.) TELFPMDMP' PITV HQRn ' tc< cpu .lit 1-57 et Cr. „ûnto i i loi, i„ ABONNEMENTS 6 MOIS. 17 SHILLINGS. I CONSERVATION TAR LE PROGRÈS. téléphoné: City 3960. (238-75. En vente a Londres a 3 h. le lundi 16 OCt. L an, 32 shillings. ) LA SITUATION. Lundi, midi. La lutte se poursuit avec méthode sur le front de Picardie, et la violence du bombardement allemand trahit la nervosité d'un ennemi menacé par un danger qu'il se sent impuissant à éviter. Les Alliés, de leur côté, apprécient trop les résultats de la tactique suivie jusqu'ici pour l'abandonner ou se laisser divertir par les tentatives plus ou moins sérieuses de l'adversaire. L'artillerie franco-britannique continue d'exécuter un tir meurtrier contre les positions ennemies, et l'infanterie avance par bonds successifs plus ou moins importants. Du côté britannique, des progrès out été faits aux environs de la redoute Schwaben, où nos amis ont fait samedi 200 prisonniers, tout en avançant leurs lignes par le nord et par l'ouest. Dans le même secteur, toujours sur le plateau de Thiepval, les troupes du général Sir D. Haig ont nettoyé les abords septentrionaux de la redoute Stuff, où deux cents mètres de tranchées et une centaine de prisonniers ont été capturés. A ces succès s'ajoute une légère avance britannique ou nord-est de Gueudecourt, point de jonction des lignes franco-britanniques.Les Français, eux, ont été très actifs également et leur avance a été plus marquée encore. Après avoir refoulé les Allemands d'Ablaincourt, où ils avaient repris pied à la suite d'une puissante con-tre-attaque, nos Alliés, attaquant au nord d'Ablaincourt, enlevèrent à l'ennemi le hameau de Genermont et la raffinerie qui se trouvent au sud de Bovent et de Berny-en-Santerre. Au cours de cette opération, nos amis firent 800 prisonniers. Au nord de Berny, une autre attaque, tout aussi heureuse, rendit les Français maîtres de la première ligne allemande sur une distance de deux kilomètres ! L'ennemi déclanclia plusieurs contre-attaques dans l'espoir de reprendre le terrain perdu, mais l'action combinée de l'artillerie et de l'infanterie françaises déjoua ses plans. Non seulement nos Alliés se maintinrent partout dans leurs positions, mais ils portèrent de 800 à 1,100 le total des prisonniers faits dan3 le secteur Belloy-Ablaincourt. Le communiqué français rend un hommage spécial à l'attitude magnifique des aviateurs, qui coopérèrent avec une grande efficacité à ces diverses opérations, quoique gênés par un tir de barrage et un ciel très nuageux. Deux appareils, armés de mitrailleuses, participèrent activement au combat, tirant, d'une faible hauteur, directement dans les tranchées ennemies ! Sur le front italien le général Cadorna est occupé à consolider ses gains des derniers jours sur le Carso, et à reconnaître le terrain en vue des futures opérations. Vienne n'avoue pas encore l'échec des troupes autrichiennes* mais prépare l'opinion publique en faisant ressortir l'importance des attaques italiennes—exécutées prétendument avec seize divisions. Dans le Trentin (Dolomites), où les opérations vont bientôt être arrêtées par la neige, les troupes alpines italiennes ont repoussé des contre-attaques ennemies dirigées contre le Busa Alta et le Mont Pasubio. Dans ce dernier secteur nos Alliés, au cours d'une vigoureuse riposte, progressèrent dans la direction du Mont Roits et furent assez heureux, dans la région de Cosmagnon, de capturer une batterie d'artillerie de montagne autrichienne ainsi qu'un dépôt de munitions. Une nouvelle activité se manifeste sur le front russe. Les troupes du général Kaledin, attaquant l'ennemi à Koryt-nitsa, au sud-ouest de Lutsk, parvinrent à occuper des tranchées allemandes et s'y maintinrent en dépit des contre-attaques répétées de l'ennemi. En Galicie, des attaques ennemies ont été repousées de même que dans les Car-pathes (régions de Kirlibaba et de Dorna Watra). A Kirlibaba les Austro-Hongrois disent avoir fait 444 prisonniers. Les opérations dans ce secteur sont intimement liées à l'offensive du général von Falken-hayn en Transylvanie, car les Austro-Allemands ne pourront s'aventurer au delà des passes transylvaines, comme ils semblent vouloir le faire, que s'ils sont assurés de ne pas être attaqués de flanc par les Russes, qui occupent en force une des portes d'entrée de la plaine hongroise.Il résulte des derniers communiqués que l'armée roumaine du nord a rétrogradé jusqu'à proximité de la frontière. Le groupe opérant au sud-ouest de Bras-so, dans les Monts Fogaras, a même dû abandonner la passe de Tôrzburg, et l'ennemi, de ce côté se trouve à quelques kilomètres au delà de la frontière roumaine, à Rucar. Ce point de la frontière occidentale roumaine est le plus rapproché de Bucarest, environ 120 kilomètres. En revanche nos Alliés résistent avec succès dans les passes de Predeal et de Vulcain. Le général Falkenhayn est tellement sûr du succès que le Kaiser a invité les attachés militaires des pays neutres à suivre les opérations sur le front roumain.Sur le- front macédonien les troupes alliées poursuivent leur marche sur Sérès et sur Monastir, mais les derniers communiqués ne signalent aucun changement essentiel dans ia situation. La situation politique en Grèce est des plus bizarres. Le gouvernement d'Athènes continue de négocier avec les Alliés et on dit que les ministres accrédités auprès des gouvernements alliés ont reçu pour instruction de s'enquérir des conditions qu'ils feraient à la Grèce en cas d'abandon de sa neutralité. Cela fera toujours gagner du temps, et c'est là évidemment tout ce que le roi Constantin peut espérer gagner encore. De nouveaux détails publiés par les journaux montrent combien urgente était la mesure des Alliés d'assumer le contrôle des chemins de fer et de la police. Entretemps, le cabinet provisoire de Salonique s'est constitué, et une dépêche Reuter de la Canée assure que le consul de France en cette ville, ayant reçu des ordres en ce sens, a reconnu le gouvernement provisoire. Il en résulterait que les Alliés, ou tout au moins la France, reconnaissent les deux gouvernement-! grecs, avec lesquels des négociations sont en cours. Le cas est assez extraordinaire pour mériter d'être signalé. Une nouvelle de Pétrograd annonce la capture, dans la Mer Noire, par le sous-marin russe "Tuilen," du croiseur auxiliaire turc "Rodosto," 6,000 tonnes, qui a été amené dans le port de Sebasto-pol. Or, le "Rodosto" était commande* par des officiers allemands et sa capture a été effectuée après un combat qui n'a pas duré moins d'une heure. LE DÉSASTRE ÉCONOMIQUE. La grandeur du désastre. On se doute depuis longtemps de ce que coûte à l'Europe au point de vue âconomique le criminel attentat de l'Allemagne contre la prospérité du monde. Mais on n'avait que des indications vagues sur l'amplitude du désastre occasionné. La publication par le gouvernement américain des statistiques douanières du 3C<juini914au30juinl915 permet de déterminer les pertes subies pendant la première année de la grande guerre. Tout au moins on peut se faire une idée de la situation relative des divers pays européens. Le commerce total de l'Europe avec la République étoilée a été réduit de 1913-1914 à 1914-1915 de Fr. 4,639,222,356 à Fr. 3,182,357,062. poit une diminution de Fr.1,456,865,794 ou 31.39 p.c. Si l'on recherche le montant de la diminution subie nar chacun des navs européens on arrive à formuler le tableau suivant: Frs. AHpmagne 510 470,487 France 333.009,311 Grande-Bretagne 193.763.877 Belgique 159 609,641 Russie d'Enrope 94.891 399 Autriche-Hongrie 53 438.955 Espagne' 34,350 522 Puisse 31 050.039 Pays Bas 19.555,121 Turquie d'Europe 13.587,928 Serbie 7,958.975 Italie 7,426,799 Portugal , 5,403,393 Roumanie 2,029,208 Danemark 564,807 Bulgarie 145,015 Trois pays seulement ont- vu leurs exportations vers l'Amérique du Nord améliorées durant la période considérée: F1-8. Norvège -, 7,612 523 G'èce 1,861 738 Suède 368,967 La Suisse, les Pavs-Bts. et même l'Italie, pendant la première année de la guerré^ ont plus que probablement trouvé des compensations, aux pertes signalées plus haut-, grâce à l'intensification de leurs échanges avec les empires centraux. Mais pour les autres pays la diminution relevés indique certainement quels ont été les effets du vaste conflit sur leurs relations commerciales extérieures. Mais les chiffres absolus que nous avonsi reproduits plus haut ne donnent pas une évaluation exacte des pertes éprouvées; il faut les mettre en rapport avec le montant des importations d'une année normale, et nous avons pensé que le mieux était de prendre pour base de nos calculs l'exercice 1913-1914—exercice immédiatement antérieur à l'année fatale. Nous avons ainsi établi le pourcentage de perte pour chacun des pays considérés, et nous avons abouti au tableau suivant : Pourcentage de pertes. Russie d'Europe .v 87.93 p.c. Roumanie 80 00 u.c. Ser -ie 78 89 u.c. Belgique 75 08 p.c. Allemagne 51.88 p.c. Autriche-Hongrie 51.29 p.c. France 45.45 u.c. Turquie d'Europe 31 61 p.c. Kspague 26 80 p.c. Sui-se 23.66 p.c. Portugal 16.92 p.c. Gran-le-Bretague 12 70 p c. Vay.--Bas 10 40 îj.c. Bulgarie 9.06 p.c. Danemark 3.33 p.c. Italie 2,54 p.c. Ce taH?au ne fournit cependant que des renseignements approximatifs sur la situation comparée ■ des divers pays exportateurs. li est clair., en effet, que la perte de 87.93 p.c. subie par la Russie sur un chiffre d'affaires de 107,905,533 francs et répartie sur une population de 175,000,000 d'habitants, ne peut être comparée à celle de 75.08 p.c. infligée à la Belgique sur un c-1 iffre d'affaires de Fr. 212 564 055, et mise à charge d'u'13 population de 7,500,000 habitants. C'est ce qui nous a amenés à recherch-T la perte par tête d'habitant et à rlngftr les pays dans l'ordre des réductions survenues dans leur commerce avec >s Etat=-Unis d'Amérique. En voici le résultat: Par tête d'habitant. Fr. Belgique 21 28 France 8/2 Suisse 8 17 Allemagne 7 85 Grande-Bretagne 4.04 Pays Bas 3.43 Serbij 2.45 Esnagne 1.72 Autriche-Hongrie 1 04 Portugal 0.90 Turquie d'Europe.. 0.66 Russie d'Europe 0,55 Roumanie 0.27 Italie 0.21 Danemark 0.20 Bulgarie 0.03 Est-il nécessaire d'ajouter un commentaire à cette nouvelle constatation irréfutable des souffrances imméritées de la Belgique, dont la situation économique se révèle ici plus lamentable que m lie de n'importe lequel des pays impliqués dans la lutte gigantesque contre 1 impérialisme teutonique ? Et quelles détresses révéleraient sans nul doute les statistiques de l'année 1915-1916 si elles pouvaient être publiées à bref délai. Combien grave sera la responsabilité de cou v qui auront à veiller à ce que 'a Belgique ne soit pas la victime des politiciens mal avisés, qui, pour écraser les empires centraux au point de vue économique après qu'ils auront été vaincus sur les champs de bataille, préféreront recourir au moyen facile mais périlleux des tarifs prohibitifs au lieu d'entamer la lutte franchement sur le terrain commercial comme les Alliés l'ont poursuivie sur le terrain militaire. Malheur vraiment à la Belgique si, après avoir été privée de ses relations internationales pendant plusieurs années, après avoir été dépouillée en grande partie de ses moyens de transport et de son outillage industriel, elle, qui n'a pas hésité à s'attaquer avec succès à ses plus puissants compétiteurs sans s'entourer de barrières douanières, se trouvait, par la faute de ceux qui prétendent la. ressusciter, voués sans rémission à la décadence économique qui est la cause réelle de la famine .qui l'ét-reint à l'heure actuelle. J L'importation belge. On s'étonnera sans doute que pendant la première année de la guerre la Belgique a été capable d'exporter, malgré toutes les difficultés, pour Fr.52,954,414 de produits divers par delà l'Atlantique. Mais il y a lieu de remarquer que le port d'Anvers est resté accessible pendant une durée relativement longue, et aue beaucoup de nos industriels et de nos commerçants avaient des marchandises sur quai à Rotterdam. D'autre part, les statistiques américaines n'enregistrent les produits importés qu'à la date de leur arrivée et par suite, des marchandises, parties des ports d'Europe au cours du mois de juin, ont été comprises parmi les importations de l'année fiscale américaine 1913-1914. Nous avons cru qu'il était intéressant de rechercher les produits dont l'importation belge a été principalement composée au cours de l'année normale 1913-1914, et de déterminer les fléchissements occasionnés, pour chacun de ces produits, par la survenanoe de la guerre. Voici quel a été le résultat de l'examen auquel nous nous sommes livrés: Lo fléchissement de nos produits. Pertes Produits 1913/1914 1914/1915 subies 1. Diamants . 49,355.39 5.060 333 44 295.009 2 Caoutchouc 3».706 311 5 098.563 29.607 746 3. Peaux 20,793,197 5,425,439 15,372,758 4. Lin et pro duits ...... 11,943,044 2,983,942 8,959,102 5. L a i n e et produits.. 11,602,184 9,052.319 2 549,865 6. Ve'rre et S'ac. s ... 10.833 2"8 2.472.735 8 360 473 7. Fourrures.. 6,959 983 4 019,689 2,940,294 8. P a p i e r et produits... 5.861,449 1 532,685 4,328 764 9. Produits agri coles ... 5,247,371 722,646 4,524,725 10. Fer et pro duits 4.140 700 2.783.773 1,356.927 11. Engrais ... 3,666,606 577,772 3,088,334 12. Su e artificielle 3.548 953 2,137 786 1,411,'67 13. Ivoire ...... 2 733 035 2.783,035 14. Nickel .... 2,526,384 446 931 2,079,433 15. Chevaux ... 2 49^,403 238,619 2,203,784 16. Plantes et bulbes ... 2,-119.345 1,819,288 600,057 17. Coton et pro duits 2,180,863 1.143,236 1 037.647 18 Glycerine ... 1,814 093 353,225 1,460.868 19. Cuivre et produits.. 1,460 869 19 560 1,441,309 20. Créosote ... 1,459,030 406,195 1,052,835 21. Saucisses,etc.l,274,964 108,81.» 1,168,148 22. Hudes 1,235,735 170,313 1,065,422 23. Couleurs d'aniline.. 1,124,998 178,669 946,329 24. Films ciné- matograph 1,088,888 104 621 984,267 25. Cotai 1,000,092 261,144 838,948 La Belgique et les Etats-Unis. On constate que le commerce belge avec les Etats-Unis d'Amérique consiste, pour une large part (20 p.c. environ), en ventes de trois produits exotiques : caoutchouc, ivoire et copal. Le commerce des diamants forme, d'autre part, presque le quart des transactions de la Belgique avec la grande république, et il est probable que beaucoup de nos diamantaires se trouvent en Hollande, bien que l'importation de diamants de ci pays ait diminué de dix millions environ en 1914-1915. Les relations d'affaires en ce qui concerne ces produits pourront sans doute se rétablir aisément après la guerre. Mais pour tous les autres produits industriels qui réclament un outillage important et une habileté manuelle ouvrière, fortement compromise par une inaction prolongée et par la disparition et l'invalidation d'un grand nombre d'ouvriers, il n'en sera pas de même. Il n'en est que plus impérieusement nécessaire de songer dès maintenant à organiser la reprise du travail normal. Certes les exigences de la lutte imposent déjà une tâche gigantesque à nos gouvernants, mais il faut absolument qu'ils trouvent le moyen de créer ce que j'appellerais volontiers un état-major industriel et commercial, chargé de dresser les plans de la campagne à poursuivre dès que la guerre aura pris fin. Ce sera, elle aussi, une lutte pour l'existence et une lutte à vie et à mort. H. LA FONTAINE, Sénateur. ENCORE UNE ODIEUSE MANŒUVRE BOCHE La neutralité des socialistes suisses. Un complice des Boches. Le citoyen Grimm est l'un des principaux chefs du mouvement socialiste dans la Sui.s-se allemande. Il est aussi le -directeur de la " Berner Tagwacht," qui ne s'est pas toujours distinguée par une façon parfaite de concevoir la neutralité. Or, voici que la " Berner Tagwacht " récidive. Reprenant une histoire de brigands publiée en Amérique par les soins de la propagande allemande, elle insère ce qui suit :"Le journal "Call" a reçu une correspondance de France d'après laquelle la police française a fait des recherches pour s'emparer des .papiers de Jaurès, car, d'après 1''Homme Enchaîné,' il se trouve parmi ces papiers des documents qui jettent une lumière quelque peu autre sur le glorieux 4 août et sur l'amour du gouvernement français pour la paix. 11 y a peu de temps, un haut fonctionnaire de la police, accompagné de tout un bataillon de détectives, s'est présenté au domicile de Jaurès pour réclamer lesdits documents. Mais comme ledit fonctionnaire n'avait pas sur lui de pièces d'identité, un refus formel a été opposé à sa demande. Une heure plus tard, on n'a plus rien retrouvé et le correspondant affirme qu'on les a .mis en sûreté, car, à l'heure actuelle, ils se trouvent en Suisse. Les souvenirs du grand patriote ont donc dû être transportés hors de France pour échapper à la soldatesque. Pour indiquer l'importance des documents recherchés, le correspondant du "Call" écrit que, dans les papiers de Jaurès, se trouvait notamment une des dernières lettres écrites par Jaurès, le 30 juillet 1914, et adressée à Emile Vandervelde, dans laquelle on lit : 'Ici en France, on travaille par tous les moyens en faveur de la guerre qui doit être déclarée pour satisfaire des envies répugnantes et paroe que les Bourses de Paris et de Londres ont spéculé à Pétersbourg. Je dois maintenant m'a-dresser aux Français. Je dois aller de réunion en réunion. Peut-être devrai-ie avoir recours à la grève générale : une grève générale imminente empêcherait en France la mobilisation. Vous aussi vous devez employer tous les moyens pour maintenir la paix.' Grossiers mensonges. Le correspondant rappelle encore que le gouvernement français a offert Fr. 500,000 à la famille de Jaurès pour obtenir les documents en question, mais a dû essuyer un refus." Fait plus grave, alors que son devoir était de s'enquérir auprès de ses camarades français de l'exactitude des faits rapportés, le rédacteur de la "Tagwacht" aioute: 1 "Lorsque l'on sait cela, on comprend aussi pourquoi le procès contre le meurtrier de Jaurès a été ajourné d'accord avec les dirigeants français." L'organe socialiste suisse s'est fait ainsi 'e complice conscient de la propagande boche, et celle-ci a fait immédiatement té'égraphier de Nauen aux quatre coins du monde l'information et la ré» flexion de la "Berner Tagwacht." Démenti absolu. Xotre Ministre de l'Intendance a compris la nécessité de couper court une fois . pour toutes aux racontars allemands et il a adressé au journal socialiste bernois la réponse ci-après. Espérons que Grimm fera amende honorable : Le Havre, le 11 octobre 1916. Mon cher Citoyen, La "Gazette de Francfort" du 6 octobre 1916 annonce que vous auriez publié récemment une information d'un corres» pondant du "Call" d'après laquelle le gouvernement français ferait de grands efforts pour entrer en possession de papiers ayant appartenu à Jaurès. Pour indiquer l'importance des documents recherchés, vous auriez affirmé, en outre, sur la foi de ce correspondant, que dans les papiers de Jaurès se trouvait, notamment, une des dernières lettres écrites par Jaurès, le 30 juillet 1914, et adressée à Emile Vandervelde, dans laquelle on lit : "Ici, en France, on travaille par tous les moyens en faveur de la guerre, qui d->it être déclarée pour satisfaire des envies répugnantes et parce que les Bourses de Paris et de Londres ont spéculé à Saint-Pétersbourg. Je dois maintenant m'adresser aux Français. Je dois aller «'ç réunion en réunion. Peut-être devrai-je avoir recours à la grève générale ; une grève générale imminente empêcherait en F-anee la mobilisation. Vous aussi, vous devez employer tous les moyens pour maintenir la paix." Je ne sais s'il est exact que le gouvernement français a'pu faire des démarches pour être mis en possession des papiers de Jaurès, mais je puis affirmer de science personnelle : (1) Qu'en juillet ou en août 1914, je n'ai reçu aucune lettre de Jaurès. (2) Que le 30 juillet, veille de sa mort, Jaurès était à Bruxelles ; que nous sommes restés ensemble, jusqu'au moment de son départ, dans l'après-midi; qu'il n'a cessé d'affirmer, soit en réunion du Bureau socialiste international, soit dans nos conversations intimes, la volonté résolument pacifique du gouvernement français. (3) Que la veille, d'ailleurs, dans sua 87ème année; Ho 246

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