L'indépendance belge

1579 0
16 February 1915
close

Why do you want to report this item?

Remarks

Send
s.n. 1915, 16 February. L'indépendance belge. Seen on 26 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/7s7hq3sw82/
Show text

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

86eme année. No. 40. L' INDÉPENDANCE ROYAUME-UNI: ONE PENNY BELGE. CONTINENT : 15 CENTIMES Administration et Rédaction, Tudop, Housa, Tudok Street, E.C. TELEPHONE: CITY 3960. LONDRES, MARDI 16 FEVRIER 1915. REGISTEEED AT THE G.P.O. _ AS A NEWSPAPER. CONSERVATION PAR LE PROGRES. ~ ■ blablTlVIVba Wl ■ ■ SOMMAIRE. LA SITUATION : La retraite russe. — La réponse de l'Allemagne à la Note américaine. — Une proposition naïve. La Libre-Pensée et la Guerre.—Emile Royer. Le Triomphe de l'Immoralité—Camille Roussel. Ayons confiance. Lettre des Etats-Unis. — Victor Yseux. Conseils aux Exilés. — L. Dumont-Wilden Faits menus, menus propos.—Bob. Une Université belge à Amersîoort. * La Question des Brevets. — Jules Tillier. Un Congrès socialiste à Londres. Le Concert Deru=De Greef. — H. S. La Conférence à Londres. Adresses utiles aux Belges. Partie financière. LA SITUATION. Mardi, midi. La retraite russe en Prusse-Orientale a continué, mais il est évident que cette retraite constitue un mouvement stratégique nécessaire. Est-ce la subite arrivée de grands renforcements allemands qui a produit le mouvement actuel? Le manque de nouvelles précises à ce sujet ne permet pas de se faire une idée exacte. La retraite s'est effectuée rapidement, les troupes étant couvertes le long du î^iémen par une série de places fortes, telles que Ko-vno, Olita et Grodna. Un deuxième mouvement, probablement concerté, se dessine vers le sud. Contre une invasion allemande de Prusse-Orientale, les Russes ont établi une ligne de défense solide au nord-est de Varsovie, s'étendan t Je iong.de la rivière Nàrevv jusqu'aux défenses du Niémen. Les forteresses d'è Sierek, Obrvta, Pultusk, Roschan, Ostrolenka, Lomza et Osowiec sont toutes sises le long de cette ligne. Ces redoutes protègent la grande voie de communication de Varsovie à Pétrograd. Celles de Lomza à Ostrolenka son menacées par des mouvements des troupes allemandes débouchant de Prusse-Orientale, via Kolno et Myszniec, mais l'offensive de Osowiec' à Lyck a déjà été arrêtée net. Les attaques autrichienne dans les Carpa-thes, entre les passes de Beskid et de Wvsz-kow, ainsi que dans la section occidentale de Szidnik, ont été victorieusement repoussées par les Russes. Mais l'offensive des Austro-Allemands se poursuit en Bukovine. En Alsace, les tentatives allemandes pour avancer sur les deux rives de la rivière Lauch ont complètement échoué, d'après les bulletins français. Un détachement de skieurs exécuta une brillante contre-attaque, au cours d'une tempête de neige, et brisa l'élan des avant-postes allemands. Des combats isolés continuent à avoir pour théâtre la Lorraine et l'Argoone. De violents bombardements on eu lieu sur l'Aisne et en Belgique. Sur la route de La Bassée-Béthune, les Alliés ont capturé une nouvelle ligne de tranchées allemandes. En Serbie, les troupes serbes ont à faire face à un nouvel adversaire : des bandes albanaises assez nombreuses ont fait irruption dans le pays et des détachements serbes ont été envoyés à leur rencontre, vers le sud. La marine marchande britannique a perdu une nouvelle unité, par le fait des mines flottantes : le vapeur Wavelet de West Hartlepool a sauté la nuit de samedi, au large de Kentish Kncck. Une barque de sauvetage ayant malheureusement chaviré, douze hommes de l'équipage ont péri dans les flots. La question du blocus en est arrivée à son point culminant, et c'est avec une grande surprise que l'on a pris connaissance de la réponse allemande à la Note américaine. L'agence Reuter a fait parvenir à la presse un message d'après lequel le g€Wver-nement ;fllemand serait prêt à renoncer à faire sa guerre de sous-marifïs contre la marine marchande —• mais à une condition ! Cette condition est simple, et paraît quelque peu naïve : les Allemands réclament simplement l'abandon, par la Grande-Bretagne, des mesures que celui-ci a prises pour empêcher le ravitaillement de l'empire du Kaiser ! Le gouvernement de cet empereur, qui a commis les crimes que l'on sait, en Belgique, et qui a violé la première loi d'honneur (celle de la parole donnée et de la signature des traités), déclare que la Grande-Bretagne viole les lois de la guerre en empêchant les vivres de parvenir jusqu'en Allemagne, où la population civile peut souffrir de cet état de chose... L'empereur a la mémoire courte : il oublie que le moindre de ses soucis, c'est la population civile dans les pays qu'il a attaqués. Et le souvenir des raids aériens qu'il accomplit, et au cours desquels il fit tuer tant de civils innocents, est toujours vivant. En ce qui concerne la situation actuelle de la Belgique, on lira avec intérêt dans le compte-rendu de la séance d'hier de la Chambre des Communes, la déclaration de M. Churchill : " Nous devons faire en sorte, a-t-il dit, que la Belgique ne souffre pas jusqu'à œ que la période de restauration et de coopération s'ouvre pour elle." LA LIBRE-PENSEE et la GUERRE Je viens de recevoir un document qui ne porte pas de date, mais dont le texte indique que c'est la traduction d'un libelle qui a été rédigé en espagnol au mois d'octobre dernier. Il est intitulé: Manifeste de la Libre-Pensée Internationale, section de l'Espagne, du Portugal et de l'Amérique. Il débute ainsi : Lés armées allemandes occupent Bruxelles; elles ont ainsi violé le siège social de la Fédéra-" tion internationale des libres-penseurs, dont le conseil-général est dispersé. Dans ces conjonctures la section espagnole de la Fédération se fait un devoir d'élever la voix.. Le manifeste rappelle le crime que fut la violation du territoire belge au mépris des traités, et, s'adressant aux gouvernants allemands, il dit : Là où siégera le gouvernement belge, se trouvât-il caché dans une cave, afin d'échapper i votre furie criminelle, là se trouvera la justice.Les hommes conscients de tous les pays n'ont aucun doute sur ce fait, et le bruit de vos canons n'arrivera pas à éteindre la conscience universelle, qui en présence du grand massacre que vous avez fait de ce bon et pacifique pays, le plus juste de la terre, et qui ne vous avait rien fait, peut vous crier avec indignation : " Bandits, assassins ! ' Et l'un des pays qui crie le plus fort, est eette noble et généreuse Espagne, où la presse libérale tout entière est contre vous. Il ne vous reste, ce qui est ignominieux pour vous, d'autres défenseurs que les partisans de l'Inquisition qui brûla tant de luthériens . Je respecte le texte que j'ai sous les yeux, dans son hyperbolique senteur du Midi, que n'atténue aucune élégance de traduction. Et je me réjouis de pouvoir reproduire ces phrases un peu baroques, desquelles, tout de même, les libres-penseurs de tous les pays, en dehors de l'Allemagne et de l'Autriche, peuvent tirer quelque fierté. Dans les circonstances présentes, un congrès de la Libre-Pensée n'a pu être réuni ; le conseil général de la Fédération internationale des libres-penseurs est dispersé, comme le dit notre document ; mais une section de cette fédération .a cru pouvoir parler au nom de celle-ci, et elle s'est énergiquement prononcée pour la justice. Des trois grandes institutions internationales agissant plus ou moins publiquement, à savoir : l'Eglise, l'Internationale ouvrière et la Fédération internationale des libres-penseurs, cette dernière est ainsi la seule qui se soit rangée sans ambages du côté du Droit. Encore faut-il noter, parmi les tristesses de l'heure présente, que le manifeste des intellectuels allemands, si vide et si nul, en même temps que si odieux, a été signé par l'illustre Haec-kel.Mais du moins, hors d'Allemagne, les représentants de la libre-pensée clament leur sympathie pour les Alliés, dont la cause leur paraît être celle même des Droits de l'Homme et du Citoyen, tandis que le pape se refuse à se prononcer entre "ses fils" et se confine en une peu honorable neutralité, et que les socialistes des pays neutres, réunis à Copenhague, tout en condamnant l'occupation de la Belgique par les Allemands, ont cherché aux crimes de ceux-ci d'inadmissibles excuses dans de vagues et théoriques généralités. Le manifeste dçs libres-penseurs porte encore : Qu'importait aux familles belges que les bandes de forcenés, qui prenaient à l'assaut leur maison et attaquaient leur vie fussent formées par des bandits ou par des soldats allemands? Elles auraient plutôt préféré que ce fussent de vrais bandits, car ceux-ci auraient volé et assassiné, c'est vrai, mais ils auraient respecté leurs maisons, leurs églises, leurs monuments, tandis que les soldats allemands ont tout dévasté, tout incendié, s'acharnant contre les pierres même des bâtiments, où se conservaient les souvenirs aimés et glorieux légués de génération en génération par leurs ancêtres, et s'adonnant à une telle furie de terrorisme qu'elle dépasse tous les autres terrorismes qui ont épouvanté le monde. Voilà qui est bien. La libre-pensée doit être essentiellement tolérante. Sans même souligner - l'expression de leur sentiment à cet égard, comprenant que l'union de^vBelges dans un commun effort pour la restauration de leur pays, suppose le respect des convictions de chacun d'eux, les libres-penseurs espagnols, après -avoir écrit qu'en outrageant Bruxelles, capitale de l'Internationalisme, les Allemands ont outragé les libres-penseurs et les socialistes de tous les pays, disent le plus simplement du monde leur indignation à l'égard des soldats teutons qui, ne respectant rien, ont été jusqu'à détruire les églises. Pourquoi faut-il-que d'autre part, l'un des, plus admirables documents dont fera mention l'histoire de la Grande "Guerre, et dont la beauté se double d'un acte de courage, soit entaché de cette page outrageante pour la Libre-Pensée : Ah! raison superbe, tu croyais pouvoir te passer de Dieu! Tu ricanais quand par son Christ et par son Eglise, il prononçait les paroles graves de l'expiation et de la pénitence. Enivré de tes succès éphémères, homme frivole, repu d'or et de plaisir, tu te suffisais insolemment à toi-même! Et le vrai Dieu était relégué dans l'oubli, méconnu, blaspnémé, avec éclat parfois, par ceux que leur situation chargeait de donner à autrui l'exemple du respect de l'ordre et -de ses assises. L'anarchie pénétrait les couches inférieures; les consciences droites se sentaient tentées de scandale: jusques à quand, pensaient-elles, jusques à quand, seigneur, tolérerez-vous l'orgueil de l'iniquité? Où êtes-vous, Maître, et donnerez-vous donc finalement raison à l'impie qui proclame que vous vous désintéressez de votre œuvre? Un coup de foudre, et voici tous les calculs humains bouleversés. L'Europe entière tremble sur un volcan. La crainte du Seigneur est le principe de la sagesse. Les émotions se pressent dans les âmes. Mais | il en est une qui domine, c'est le sentiment que Dieu se révèle le Maître. ******* * Même ceux qui murmurent et ne se sentent pas le courage de courber le front sous la main qui nous frappe et nous sauve, reconnaissent implicitement que Dieu est le maître suprême, car ils ne le blasphèment que parce qu'il se hâte trop peu, à leur gré, de s'accommoder à leurs désirs. Quelle singulière aberration de se représenter celui " dont la raison se suffit à elle-même," le rationaliste, le libre-penseur, comme étant " un homme frivole, repu d'or et de plaisir " ! Soucieux, dans le malheur commun où nous sommes, de ne froisser per- i sonne, nous nous abstiendrons de faire : à ces lignes la réponse trop facile ; qu'elles appe'leraient. j Mais que l'on sache bien qu'ils sont ■ nombreux encore ceux qui sont décidés à ne pas "courber le front," et qui, en dépit de toutes les réactions, atten- < dent de la continuité de l'évolution sociale le triomphe du libre examen. Il était de ceux-là, le brave Désiré De > Paepe, fils de feu l'illustre socialiste et , libre-penseur César De Paepe. S'étant J engagé, malgré que son fils et son gen- ( dre fussent à l'armée et que lui-même : eût près de 50 ans, sa bravoure lui j avait valu d^être décoré sur le champ de bataille. Peu de temps après, il était j frappé de quatre balles en pleine poi- i trine. Des amis m'ont raconté l'avoir J trouvé, à Bruxelles, dans une ambu- ; lance allemande qu'on les avait admis ; à visiter. Désiré De Paepe n'avait pu | encore faire savoir aux siens qu'il était i là, seul et blessé, aux mains des Aile- , mands. Et comme les visiteurs amis, arrêtés devant sa couchette, lui deman- ! daient comment il allait : — Oh ! répondit-il en ayant encore < la force de sourire, cela ne va pas. Mais ! cela ne fait rien ! Il entendait par là que l'honneur de la Belgique étant sauf, et l'espoir d'une prochaine libération de son pays étant vivace en son cœur, qu'il le payât de sa vie, "cela ne faisait rien !" Quelques jours plus tard, ainsi qu'Aug. Dewinne l'a raconté dans "l'Humanité," la population bruxelloise faisait à Désiré De Paepe de silencieuses mais imposantes funérailles. Un de ses compagnons d'arrhes fut porté en terre en même temps que lui. Celui-là était un chrétien. Et tandis qu'on disait, son corps présent, la messe des morts, d'autre part, sur la place, devant l'église, le cercueil de Désiré De Paepe attendait. Et après tant de guerres de religion qui' ont ensanglanté le monde, je ne sais rien de plus grand que ne dut l'être ce spectacle. Au milieu des horreurs du gigantesque conflit dont nous sommes les contemporains, la tolérance demeure, du côté des Alliés, comme une intangible conquête de la civilisation. A ces funérailles grandioses,, le chrétien et le libre-penseur étaient confondus dans l'admiration et la reconnaissance de leurs concitoyens. Ceux-ci entouraient leurs dépouilles d'un égal respect. Et tandis que pieusement les amis de l'un priaient pour le repos de son âme, les amis de l'autre veillaient au respect de ses convictions philosophiques, et les uns et les autres reformaient bientôt un seul cortège, communiant dans un même sentiment de patriotisme et dans une même volonté de protestation courageuse contre l'inique invasion. Vision majestueuse, qui restera comme l'une des plus caractéristiques de la Grande Guerre, où précisément les Al"iés combattent pour le Droit et pour la Liberté.! EMILE ROYER. LE TRIOMPHE DE L'IMMORALITE. Pour certain Ami anglais—et certains Amis " neutres." Les Allemands sont des hommes d'honneur et très doux... Les Belges sont de misérables assas-sins.Les Allemands n'ont fait que se défendre...Les Belges les ont odieusement attaqués.Vous ignoriez cela, Belges, dont les fils sont étendus dans les tombes anonymes, dont les filles portent en elles de vivantes souffrances, dont les biens sont pillés, et dont îés bijoux et l'argent servent à satisfaire les désirs des Allemandes?Si vous ignoriez cela, il ne laut plus l'ignorer aujourd'hui. Vous avez à faire votre "mea culpa." L'Allemagne a violé les traités qui garantissaient la neutralité? Peccadille ! Violer les traités, ce n'est qu'une faute contre l'honneur. C'est moins que rien. Qu'est l'honneur? Moins que rien aussi. Attendre son voisin au coin d'un bois, l'étouffer et le voler? C'est aussi jeu de bons anp-=s. Qui donc peut récriminer, puisque l'étouffeur est le plus fort? Donc, résumons : manquer à sa signature, assassiner, violer, voler, ' tout cela ne constitue que de petits plaisirs, auxquels les Forts ont droit, et qu'on ne peut leur reprocher... Le crime, ce sont les protestations des faibles.Pour un peu, les Belges et la Be'gique seraient mis en accusation. Et tels les ancêtres qui donnaient leurs esclaves en pâture aux animaux—pour s'amuser—tels les Allemands peuvent s'écrier aujourd'hui : — Ils avaient le tort d'être trop faibles, trop honnêtes et trop confiants !... * * *■ Vous croyez que je badine? Non, je me le reprocherais comme une fa,ute grave, dans les moments actuels. Je n'exprime, hélas ! que des vérités. Avez-vous lu, en effet, ce que publient des organes allemands édités en Hollande, et même certaines personnalités' anglaises et " neutres "? Lisez ! Il y a tout un courant d'idées, dont la source est évidemment germaine, nais qui s'est étendue, on ne sait par suite de quelle aberration d'esprit, usque dans les rangs de ceux qui—dé-à—oublient pourquoi le sang belg'e fut /ersé. Voici, par exemple, ce que publie " La i oix de l'Humanité," sous la signature l'un anglais : ( " Dans mon opinion,^ l'usage qu'on fait du mot atrocités" est très, répréhensible. A commencer >ar l'evidence qui a éve admise par les commis-nons beiges et françaises et qui n'est pas du oufc 1 évidence. Au milieu d'expériences horribles, juand les_ nerfs sont excités et que la faculté 1 observation minutieuse et positive est détruite. 1 est absolument impossible de dire exactement :e qui ee passe. Une mort horrible devient une itrocité et l'imagination prend la place de l'observation. Je sais que si moi-même j'avais dû supporter et passer par ce que ce pauvre peuple à souffert, ma déposition des faits ne serait pas >bjectivement digine de confiance. Elle ne serait lue l'exposé de l'effet des horreurs sur mon pro->re esprit. En outre nous avons eu tant de cas iffirmés par des témoignages apparemment in-liscutables, qui ont été, ou bien des pures inventions, ou bien ont été susceptibles d'explica-.ions satisfaisantes, que même les assertions qui >arurent les plus dignes - de foi ne purent êter tamises. Il est absolument surprenant que des lutorités officielles belges et françaises (et peut-itre telles ou telles autorités anglaises), peuvent ligner des rapports d'atrocités rédigés dans des îonditions telles qu'une Cour de Justice ne les icoepterait pas. " Qu'il y ait eu des atrocités eb des brutalités.» sela va sans dire. Que de la plupart de celles-ci 'armée allemande fût responsable, cela _ va sans lire, en partie évidemment pour la raison que >ela se passait en territoire ennemi. Mais faire isage de ces choses, qui sont toujours associées i la guerre et qui sont inhérentes aux armées en ïampagne, et cela dans le but d'exciter la haine ïntre les peuples, et d'entretenir la guerre, est létestablement diabolique et devrait soulever la lésapprobation de tout homme ou femme raison-îable."Cela est signé par M. Ramsay Mac-ionald, sujet britannique, membre de la Chambre des Communes. "L'Indépendance Belge" a l'habitude l'exposer les idées de tout le monde— ;ar elle aime la liberté d'opinion par-iessus tout : c'est pourquoi elle publie ;es lignes. Mais on nous permettra de répondre à VI. Macdonald : — Lorsque la paix sera revenue, si un apache, ayant contracté et signé la reconnaissance d'une dette à l'égard de ;et honorable membre de la Chambre des Communes,vient chez lui, refuse de s'acquitter,lui arrache violemment des mains la reconnaissance signée, puis, en plus, lui arrache les yeux, lui vole ses biens, [e calomnie ensuite—nous ne dirons pas que M. Macdonald a été victime d'une atrocité. Au contraire, nous dirons quo la lutte pour la vie—le struggle for life— excuse bien des choses... Et si M. Macdonald nous montre ses paupières sanglantes, ses biens dévastés, nous lui di-ronsencore : "Mais,Monsieur, s'ilestvrai * que des témoins ont vu entrer chez vous le brave apache, s'il est vrai qu'on vous a entendu crier, et s'il est vrai que vous êtes tout sanglant, cela ne prouve rien : il y a tant de cas affirmés par des témoignages apparemment indiscutables, q\i ont été, ou bien de pures inventions, ou bien ont été susceptibles d'explications satisfaisantes... Et l'honorable gentleman pourra s'en aller laver ses plaies en se disant : — Ce n'est pas une " atrocité " dont j'ai été victime, mais l'exemple de la nécessité, ■ pour un apache, de se défendre : c'est le " struggle for life " qui le veut...Il ne faut pas abuser du mot " atrocité. " Il est regrettable que toutes les forces morales du monde ne se liguent pas, au nom de la civilisation, contre les opinions qui se font jour actuellement dans certains journaux (là où l'influence barbare se fait sentir), et que l'âme humaine ne trouve pas l'énergie suffisante pour défendre et conserver le trésor sacré que constituent les règles de respect à l'égard des faibles et en faveur des sentiments d'honneur issuS de la signature de Traités. CAMILLE ROUSSEL. AYONS CONFIANCE. La guerre se prolongeant, des Belges perdent courage ; l'avenir leur semble sombre, et ils s'efforcent de faire partager leur pessimisme à leurs compatriotes réfugiés en Angleterre. C'est là une preuve de faiblesse. Le gouvernement belge possède des éléments d'appréciation qui lui donnent confiance. M. Helleputte, l'honorable ministre des Travaux Publics, qui vient de passer quelques jours à Londres, nous a tenu une lang'age très réconfortant sur les actes futurs de la grande guerre. Certes, nul ne peut prédire à quelle date notre pays sera libéré, mais il le sera. Toute désespérance ne trouverait pas d'excuse. 11 n'y a aucun doute à avoir sur l'issue du gigantesque-

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
This item is a publication of the title L'indépendance belge belonging to the category Liberale pers, published in Bruxelles from 1843 to 1940.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Add to collection

Location

Subjects

Periods