L'indépendance belge

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21 October 1916
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s.n. 1916, 21 October. L'indépendance belge. Seen on 28 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/h707w6862w/
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L'INDEPENDANCE BELGE. ROYAUME-UNI : ONE PENNY CONTINENT: 15 CENTIMES (HOLLANDE: 5 CENTS) ADMINISTRATION ET REDACTION : BUREAU A PARIS : CAMCn! APTADDr irut? /, To „ otttt t tstoo v ÏUDOR H0T7SE TUDOR ST LONDON EC P-kACE DE LA BOURSE. SÂlVIfcDl 21 OCTOBRE 1316. (3 MOIS. 9 SHILLINGS.) --V ' ,.E> EDL1 et ... J ... -i .. ^ ABONNEMENTS :• 6 MOIS. 17 SHILLINGS. r CONSERVATION PAR LE PROGRES TELEPHONE: CITY 3960. EL FPH-: { 238-75. En vente a Londres a 3 h. le vendredi £0 OCt. ( 1 an. 32 SHILLINGS, j LA SITUATION. Vendredi, midi. La pluie est responsable, une fois de plus, du ralentissement dans les opérations sur la Somme. Le général sir Douglas Haig n'a rien de particulier à signaler, exception faite d'une légère avance au nord de Sars, à proximité de la Butte de Warlencourt, sur la route de Bapaume, et d'une contre-attaque allemande repoussée dans la -même région. Le communiqué de Paris de l'après-midi annonçait l'organisation du village de Sailly-^Saillisel et des environs en vue d'une action offensiye de la part de l'en-aemi, qui attache un grand prix à ce village, vu l'influence de cette position sur la résistance allemande au Transloy. La précaution n'était pas inutile, car le communiqué de minuit parle de plusieurs tentatives d'attaques allemandes au nord et à l'est de Sailly-Saillisel, au cours desquelles l'ennemi subit des pertes sensibles sans atteindre le moindre résultat.Au sud de la Somme nos Alliés ont encore progressé légèrement entre Biaches et La Maisonnette. Les communiqués allemands, n'ayant pas de victoires à signaler, s'évertuent à présenter les succès alliés sous un faux jour de façon à faire croire aux lecteurs allemands—car eux seuls sont dupes ck ce jeu—que les Alliés subissent des revers nombreux. Le dernier bulletin de Benlin fait de nouveau allusion à des tentatives britanniques frustrées, à des attaques repousses et à des pertes sanglantes qui, les unes et les autres, n'ont jamais existé que dans l'imagination des rédacteurs de l'état-major boche. Mais ce travestissement plus ou moins habile des faits ne ;hange rien à la situation, et le lecteur allemand qui voit apparaître -toutes les semaines les noms de localités nouvelles doit néanmoins se dire qu'il ne faut pas prendre au pied de la lettre les affirma-lions de l'état-major. Le public se laisse peut-être prendre au piège, pendant quelque temps, mais les soldats savent parfaitement à quoi s'en tenir. Les lettres trouvées sur les prisonnier; sont, à ce point de vue, des plus intéressantes.Alors qu'il y a quelques semaines or ne pouvait ouvrir une correspondance de soldat a,1emand sans y trouver un par s-graphe traitant des effets terribles du bombardement insupportable de l'artillerie des Alliés, toutes font allusion, maintenant, à la panique provoquée dans les tranchées par la participation, de p'us en plus fréquente, des aviateurs alliés dont les mitrailleuses prennent en enfilade les positions allemandes et jettent le troub'e dans les rangs de leurs défenseurs ! Quand donc, écrit l'un d'eux, nos aviateurs regagneront-ils, ne fût-ce que pour une heure,cette suprématie dans les airs qui donne à nos ennemis des avantages si appréciables? C'est sans doute pour répondre à des alarmes du même genre que nos ennemis lancent, depuis quelques jours, le bruit d'après lequel des avions monstres, du même type que ceux utilisés par les Russes, et qui permettent le transport d'une dizaine de passagers et de grandes quantités d'explosifs, seraient bientôt placés en service dans l'armée allemande. Constatons à ce propos combien nos adversaires se montrent impressionnables. Pendant plus de 18 mois, les Alliés ont supporté, sans se plaindre, bien que grinçant des dents, la supériorité, combien souvent écrasante, de l'artillerie, ennemie, et les Français, dans la défense de Verdun, ont atteint probablement, dans cet ordre d'idées, les limites di: stoïcisme humain, et voilà que les Allemands, soumis à leur tour à la dure épreuve, gémissent et se lamentent comme des femmelettes. Il faut pourtant que les Teutons s'habituent à subir graduellement, sur tous les théâtres des opérations, la supériorité du matériel et du génie alliés. Le bombardement intense, l'emploi de "tanks,' la supériorité des aviateurs, la coopération de jour en jour plus étroite, l'unjor de jour en jour plus intime des Alliés, tout cela ne peut encore donner qu'une faible ielée de ce que sera la puissance militaire des Alliés lorsque toutes leurs ressources seront rationnellement mise; en œuvre et exploitées. La " diversion " créée sur le fronl roumain, qui a permis à l'état-majoi allemand de détourner pendant quelque: semaines les régards élu champ de bataille de Picardie, ne semble plus devoir, pendant bien longtemps, servir à ces fins. Depuis deux jours nos alliés roumains, renforcés par les Russes, résistent au* assauts de l'armée du général von Fal-kenhayn, qui ne parvient pas à exploite! le double succès qu'il a remporté dans les passes de Gyirnes et de Torzburg, Dans la première, nos Alliés, attaquant de flanc les forces ennemies qui venaienl de traverser l'étroit goulot, l'obligèrent à battre en retraite après lui avoir détruit 12 canons et pris 600 prisonniers Un peu pilus au sud, les Roumains, grâce à un heureux coup de main, capturèrenl 300 prisonniers ainsi que quelques mitrailleuses.Dans les passes de Tôrzburg et de Predeal nos'amis ont gagné du terrain et sur tout le restant du front la lutte se poursuit, très vive, et apparemment à l'avantage de nos Alliés. On dit que le général von Falkenhayn blessé à la jambe, est obligé d'abandonner son commandement, ce qui sera peut-être le prétexte d'un changement brusque dans les opérations en Transylvanie, Sur le front russe la bataille bat toujours son plein. Les Autrichiens, redoutant une rupture de leur front dans il région de Brzezany, envoient dans ce ! secteur d'importants renforts; les Aile-[ mands se chargent, eux, de la défense du secteur de Vladimir Volynsk, par oè I les Russes menacent également Lcm-berg.Dans les Carpathes l'objectif austrei allemand : séparer les troupes russo-roumaines à leur point de jonction, j lamentablement échoué, et il est douteux que l'ennemi dispose de réserves suffisantes pour renouveler des tentatives aussi coûteuses. En Macédoine, les Serbes ont oblige les Bulgares d'évacuer Brorl, sur la Trherna, et dans la région de Doiran les Anglais ont repoussé une violente attaque ennemie. Les pauvres Autrichiens, pressés de-tous les côtés, ne savent plus où donner de la tête. L'avance italienne, tant sur le Carso que dans le Trentin, rend nécessaires de nouveaux efforts mai', poules faire il faut des soldats, encore des soldats et toujours des so'dats, et ceux-ci vont bientôt devenir aussi rares que: ! les vivres et l'argent. Ce sera le com.men-J cernent de la fin. LA SITUATION EN ORIENT. L'offensive des Alliés. Si on classe par importance relative les théâtres de la guerre mondiale, en raison des forces belligérantes opposées sur chacun d'eux, les premiers sont incontestablement ceux de France et de Russie; celui de l'Italjp vient ensuite, puis celui des Balkans, et en dernier lieu celui d'Asie Mineure. Ceci, bien entendu, ne signifie pas que les opérations soient moins intéres'santes sur un de ces théâtres que sur un autre, mais seulement que leur répercussion sur l'ensemble, leurs conséquences directes, sont moins immédiates. Sur le théâtre franco-belge, l'offensive des Alliés est couronnée de succès. La supériorité de nos armées sur celles de l'ennemi est un fait démontré, incontestable, et il n'y a plus de raison aujourd'hui pour que cette supériorité ne s'affirme pas chaque jour avec plus de force, ^ur le théâtre russe, l'ennemi a éprouvé de sanglantes défaites, depuis que nos Alliés ont enfin possédé le matériel d'artillerie, les munitions, les fusils même, W— ( qui leur faisaient défaut. Les Allemands luttent avec énergie, ils ralentissent l'of- j fensive russe, mais il leur faut pour œla [ tout mettre en œuvre, jusqu'à appeler à f leur secours les Turcs, qui sont cepen- ( dant fort occupés ailleurs à défendre leur < propre pays. Mais malgré leurs efforts, t ils ne briseront pas l'offensive russe, et ( ils ne renverseront plus les rôles. Là, < comme en France, l'équilibre s'est établi d'abord, puis il a été rompu contre eux. < L'offensive autrichienne dans le Tren- < tin, très vigoureusement menée, a été j contenue, puis elle a tourné à la défen- ; sive, et maintenant cette défensive perd < du terrain. En outre, l'armée italienne a t remporté une grande victoire sur le front ( de l'Isonzo, et elle en poursuit les consé- ( quences en dépit des difficultés qu'elle t rencontre dans le terrain même, si favo- ; rabie à la défense. L'ennemi s'y crarn- • ponne, mais peu à peu il cède. ( En Asie Mineure, les Russes ont pris ; Erzeroum et Trébizonde, et leur cam- 1 pacne offensive se développe avec mé- 1 thode. Enfin, l'armée de Salonique, après c avoir repoussé les attaques des Bulgares, a, elle aussi retourné la situation. Par ce rapide résumé de la situation générale, je ne prétends rien apprendre à personne, mais seulement jeter un coup-d'œil sur l'ensemble et en œnstater la tournure très favorable. Il m'a paru nécessaire de bien l'établir, avant d'examiner l'état de choses sur le théâtre des Balkans, afin de faire ressortir que si cet état n'est pas absolument ce que nous pourrions souhaiter, nous devons l'analyser avec calme «t sang-froid. Il nous est permis de le critiquer même, sans qu'on y voie de tendance à une impression pessimiste cjue la conduite générale de la guerre serait loin de justifier. L'unité d'action. La Roumanie est entrée en scène avec une conception inexacte, à mon avis, du rôle qu'elle doit jouer. Elle n'a pas compris que ses aspirations spéciales devaient passer au second rang et qu'elle devait d'abord coopérer à l'unité d'action. Elle a prétendu poursuivre son but à elle, et elle l'a fait d'une façon défectueuse et contraire aux vrais principes de la guerre. Je l'ai dit dès le premier jour, en usant de toutes les réserves et circonlocutions nécessaires pour obtenir que .la censure laissât passer mon opinion.Les Roumains sont entrés en Transylvanie partout à la fois, en franchissant toutes les passes des montagnes, en employant toutes les routes, depuis la Bu-kovine jusqu'au Danube. Or, de la région de Dorna-Watra à celle d'Orsova la frontière austro-roumaine mesure 600 kilom. La frontière bulgare est aussi longue sur le Danube et ensuite jusqu'à la Mer Noire, au sud de la Dobroudia. Douze cents kilomètres de frontière face à l'ennemi, c'est là, pour un Etat dont la puissance est aussi limitée que celle de la Roumanie, une condition fâcheuse, et qui doit dès l'abord fixer l'attention et inviter à la prudence. La Bulgarie n'avait pas déclaré la guerre, ;1 e t vai mais rett^ déclaration était superflue, la Bulgarie obéissant à l'Allemagne. Son attitude à venir ne pouvait pas laisser de doute. Quel est l'effectif de l'armée roumaine au total? Nous ne le savons pas exactement, toutefois nous ne devons pas être l'oin de compte en l'évaluant au maximum à 600,000 combattants. C'est un gros chiffre; et à l'époque où nous sommes des hostilités, c'est un poids capable ^entraîner fortement le plateau de la balance dans lequel il est mis. Mais, si au lieu d'employer cet effoétif par masses -concentré 's sur un ou deux points favorables, on prétend le faire agir partout sur un développement de 1,200 kilomètres, en bonne arithmétique on ne dispose que d'un homme pour deux mètres courants et au lieu d'une armée solide et redoutable .intervenant sur un champ de bataille déterminé, on n'a plus qu'une ligne sans consistance, un cordon de troupes. L'éparpillé ment de forces. L'ennemi n'aura aucune peine à briser un pareil dispositif et à le culbuter là où il voudra, même avec des forces très inférieures, réunies sur le point d attaque dé son choix. Il me semble qu'il n'existe pas un esprit ayant le sens commun qui puisse contester cela. D'ailleurs, en le faisant remarquer, je me borne à rappeler un principe essentiel établi par tous les grands maîtres de la science militaire, qui tous,' de tous temps, ont condamné l'éparpillé ment des forces. Il n'y a aucun, rapport entrj l'extension du front roumain et celle des fronts russes et français, cette dernière est en proportion de, l'énormité des masses mobilisées, qui n'existe pas en Roumanie. Et le front des Alpes de Transylvanie, de la Buko-vine au Danube, est aussi long à lui seul que le front du théâtre occidental, entre Nieuport et la frontière suisse. Les Roumains ont donc commis une première faute, ce'l" d'éparni1 er leurs forces. Elle a été suivie d'une autre, aussi grave et aussi cornue et condamnée d'avance, çelle de prétendre opérer la concentration de leurs arme'es en territoire ennemi, ce qui n'est admissible que dans un cas, celui où les forces ennemies sont hors d'état d'intervenir à temps. D'abord, quand j'ai vu les Roumains s'emparer vivement de tous les défilés des montagnes, agissant par surprise et prévenant les Autrichiens, j'ai cru comprendre qu'ils voulaient fermer les portes sur ieur propre pays, les occuper, les fortifier et les armer, pour en irterdire l'accès. J'ai pensé qu'ils se réservaient d'agir ensuite offensivement par certaines d'entre elles. Mais peu après, c'est avec peine oue je les ai vus s'ensrao-er à la fois dans les hautes vallées de l'Oltu et du Maros, occuper Brasso et pousser au delà, et, en même temps, occuper Hermannstadt et le dépasser, traverser Vulcain et pousser leur offensive ius-nu'à Orsova. Il ne fallait nas oue l'offen sive dépassât vers l'ouest la région de u Brasso et de Fogaras, et cela en gardant c vers Fogaras une armée d'observation et I de protection du flanc gauche. d Légères critiques. ^ Qu'est-il arrivé? Les forces qui atta-quaient entre le Danube et les passes du £ Vulcain ont été arrêtées d'abord sur la ligne de la Chrna,petit affluent de gauche du Danube parallèle à la frontière.Cependant, celles qui avaient franchi le Vulcain n'en ont pa,s moins continué à se e porter en avant. D'où il est résulté que 11 leur gauche n'a plus été appuyée, qu'elle ® s'est trouvée " en l'air," selon l'expres- ' sion usitée en pareil cas, et que l'ennemi n menaçant de se glisser entre cette gau- s che et les passes, il a fallu rétrograder. " Alors, la même chose s'est produite pour l'armée opérant au delà d'Her- P mannstadt. A son tour, elle a été débor- e , ' T dee sur la gauche, elle a vu ses commu- 1 nications menacées et elle n'a eu que le temps de se replier surledéfilé de la Tour >' Rouge, qu'elle a malheureusement per- t du. Cet échec imposait aux armées opé- ' rant en avant de Brasso l'obligation de v prendre sur leur gauche de très solides n dispositions de défense, afin d'éviter une g nouvelle répétition de la même rnanœu- c vre de l'ennemi, et afin de pouvoir pour- p suivre leur action offensive combinée 'i dans deux dîrections à angle droit, con- c juguée avec l'action des Russes de Bu- d kovine sur la Goldene-Bistvitz et Dorna g Watra. Cette précaution indispensable d n'a pas été prise. L'armée de Brasso a I continué à progresser vers le Nord ; elle t a occupé Fogaras, près Bejokten, se di- c rigeant sur Strassbourg. L'ennemi s'est n présenté une fois de plus dans le flanc cl gauche de cette armée, comme il l'avait 1 fait au nord du Vulcain et au nord de la A Tour Rouge, et il a fallu battre en retraï- n te partout, sous la menace de perdre les d communications avec la Roumanie. • i La retraite a pu s'opérer à temps, et ] c'est fort heureux. Car, si les Allemands avaient laissé les Roumains avancer d'u- 1' ne cinquantaine de kilomètres de plus p vers le Nord, l'armée de Brasso eût été c perdue sans ressource et son échec de- S venait un désastre. ]' Aujourd'hui les Roumains en sont re- c venus, sur la plus grande longueur, à n garder les défilés de leur frontière, ce c qu'ils auraient dû faire pour commencer, j, Espérons qu'ils y réussiront et qu'ils ont e eu tout au moins la prévoyance de les f fortifier et de les armer à tout événe- c ment, pendant qu'ils se portaient en avant. La partie n'est pas perdue, elle n'est même pas compromise, si le temps ]■ a été ainsi mis à profit. Mais elle devient ]t autre que les Roumains ne l'avaient s conçue. La pensée de la Roumanie. s La pensée de la Roumanie, elle ne l'a v pas cachée, était de sortir de la neutralité niquement pour sauver du joug autri-hien les populations roumaines de 'ransylvanie. C'était là, selon sa propre éclaration, sa raison de faire la guerre, t il en résulta que l'invasion de la Tran-ylvanie était la seule opération qui ré-ondît au sentiment public roumain, .e but à atteindre reste toujours le îême, et il est généreux et louable, sans ontred't. Mais on ne conduit pas les pérations de guerre avec des sentiments, t le moyen de réaliser les aspirations rou-îaines n'est pas celui qu'on a cru devoir mployer. Aller directement et par toutes :s routes tendre la main aux frères rou-lains de Transylvanie, c'est un geste impie et chevaleresque. Malheureuse-îent, à le considérer au point de vue de i froide stratégie, ce geste est faux. On ouvait en prévenir les Roumains, peut-tre l'a-t-on essayé mais-sans succès? 1 a fallu l'expérience. On peut délivrer la Transylvanie sans aller, en agissant ailleurs. Il est encore mips de le faire, et rien n'est perdu. ,'opération capitale, à laquelle nous pou-ions nous attendre sur la foi des infor-îations annonçant la présence d'une randa armée russe en Bessarabie, c'était elle de la Dobroudja. Elle a été entre-rise avec des tnoyens insuffisants : au eu d'une armée russe, il n'y avait qu'un orps expéditionnaire. Ce corps, joint à es forces roumaines et à des continents de réfugiés serbes, s'est avancé 'abord jusque dans la région de Varna. I a failli être coupé de ses communica-ons par l'ennemi, prenant coup sur oup Turtukai et Silistrie. Heureuse-îent encore, il a pu se retirer. Depuis, es renforts sont arrivés sur ce front de )obroudja, l'offensive a été reprise; lackensen a été battu et a reculé. Cela e suffit pas. La solution est dans la estruction de l'armée de Mackensen et jut doit être mis en œuvre pour obtenir. L'armée de Mackensen détruite, c'est armée bulgare du front de Salonique rise dans un étau et détruite à son tour ; 'est la Bulgarie hors de cause; c'est la erbie et le Monténégro reconquis ; c'est arrivée des Russes à Constantinople et elle de l'armée de Salonique sur le Daube. Je ne pousserai pas l'examen des onséquen'ces plus loin, mais chacun peut ; faire sans grand effort de ponceptîon t la conquête d ■ la Transylvanie par les Loumains fait évidemment partie de ces onséquences. \ mon sens, voilà la marche à suivre ; eut-être, trop tard pour cette année, car hiver approche. I! faut la préparer pour ■ printemps, avec des rnovens aussi puisants que possible; plus ils seront puisants, plus facilement et plus vite le ré-ultat pour a être obtenu. Et alors, nous erron<s de grandes choses ! GENERAL BERTHAUT. LETTRE D'ITALIE. . , Les desiderata de l'Italie. àl i- [De notre correspondant.) Les comités jugo=slaves. j'j Rome, octobre, le Une assez vive émotion règne en Italie > à propos de l'agitation et de la propa-is garnie. des comités jugo-slaves de Lon-;, dres et de Paris, qui dirigent leur action ié contre l'Italie en exposant tout un plan n, de revendications qui embrasse une éten-i- due de territoires immenses et dévoile i- des ambitions dont l'opinion italienne ne le, peut faire moins que de se préoccuper. ii Ces ambitions sont vastes et attribuent it au futur royaume de Serbie des limites > qui vont, sur le littoral de l'Adriatique, ii jusqu'au sud de la Dalmatie, et, au nord 1, de la terre ferme, jusqu'au voisinage de Udine, capitale du Frioul, et compren- ie nent même Gorizia, que les troupes ita- •s Tiennes ont arrachée aux Autrichiens au si prix d'héroïques efforts. On n'ignore pas •e ici que ces ce>mités, à l'insu de quelques ia personnalités qui sont de bonne foi et i- qu'aveugle un chauvinisme inconscient, ie sont secrètement inspirés par la diplô- :s matie autrichienne, qui a un grand intérêt à alimenter les sujets île défiance et is de controverse entre l'élément italien et •s l'élément slave. Il n'y a pas lieu d'in- ;t sister sur l'inopportunité d'une agitation i- de ce genre, au moment même où la lutte :s est encore ouverte et où l'ennemi com- r- mun, l'Autriche, se défend avec un > acharnement qui devrait conseiller non it seulement un peu plus de prudence, mais r- aussi un plus grand esprit d'union et de st concorde entre ceux qui combattent pour :r la même cause et contre cet ennemi com-u mun. C'est précisément le caractère in-;r tenipestif ce cette agitation oui la rend :r suspecte. ;r II est certain que tous les débats qui s- portent sur le partage éventuel et sur la i- part à faire à chacun après la victoire ' sont prématurés ; mais la presse italienne n'a pas voulu laisser passer sans protester l'affirmation de certaines prétentions auxquelles le silence aurait pu donner une apparence de légitimité. Le silence pourrait avoir, en certains cas, toute la signification d'un acquiescement tacite. Or, on a quelque raison de rappeler aux Serbes qui font cette mauvaise besogne au large et à l'abri de tout danger, que l'armée du prince Alexandre qui combat vaillamment, en ce moment, pour la récupération de la patrie mutilée et ; opprimée doit son salut à l'armée et à la marine italiennes qui ont opéré son sauvetage, avec le concours de la marine : française au moment du désastre. Une observation juste. D'autre part, un journal, qui est un des organes les plus modérés de la presse pé-> ninsulaire, fait remarquer qu'une bonne 1 moitié de'la population iugo-slave combat encore en ce moment dans les rangs de l'armée aut i.,1 ienne contre les soldats itaiienj, tandis qu'un" autre partie de cett popula'ion poursuit la propagande dont je viens de parler et qui constitue un acte d'hostilité ouverte conftp • le sentiment et le droit italien. Et on t ap-1 pelle aussi que c'est cet élément jugo-' slave qui, jusqu'à hier, a été,un instrument docile de la politique habsbour-1 geoise dan l'œuvre d'écrasement et de 1 démo''tion qu'elle poursuivait avec un i acharnement féroce contre les popula-' tions d'origine italienne encore soumise au joug autrichien sur la rive orientale ■ de l'Adriatique, et surtout en Dalmatie. Les jugo-slaves ont été, jusqu'à ' la veille de la déclaration de guerre, les ennemis acharnés de l'élément italien dans toute cette région. Puisque les vi-cissitildes de la pe»litique européenne ont rendu leurs intérêts solidaires avec les 87ème année, No 250

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