L'indépendance belge

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20 October 1916
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s.n. 1916, 20 October. L'indépendance belge. Seen on 13 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/n00zp3wz3h/
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L'INDÉPENDANCE ROYAUME-UNI ï ONE PENNY CONTINENT: 15 CENTIMES (HOLLANDE : 6 CENTS) BELGE. ruDORMIHOu™atudorts?E1Ao™OT:e c 11. placeAde LA BOUÉSE. VENDREDI 20 OCTOBRE 1916. (s mois. 9 shillings.) Aphone: city »S5S.' tel EPH„ j•» E„ ,e„te à mm à 3 h. le jeudi 19 octobre. ■ I; KMSaiar} c™"""™ «" « PEOOBÈS- LA SITUATION. Jeudi, midi. Les troupes alliées ont fait un nouveai bond en avant, hier, en Picardie, tant ai nord qu'au sud de la Somme. Les Anglais, malgré de fortes pluie tombées pendant la nuit, progressèrent au nord de Gueudecourt, dans la direc tion de la Butte de Warlencourt, tandi qu'à leur droite, les Français occupèren les dernières maisons de Sailly-Saillisel ainsi que les hauteurs qui flanquent 1 village au nord-ouest et au nord-est. L'a vanoe des Alliés sur Bapaume se dé veloppe, comme on le voit, le long de deux côtés de l'angle formé par les rou tes Albert>Bapaume et Péronne-Ba paume. Au sud de la Somme, les Français dans un bel élan, ont occupé toute la li gne ennemie entre La Maisonnette e Biaches, soit un front de plus d'un kilo mètre. A la suite de ces progrès, la posi tion des Allemands à Barleux devien sérieuse et dans ce secteur, avec la Som me et toute sa région lacustre dans 1 dos, la retraite des Allemands sera coû teuse. Au cours de ces diverses opérations, le Alliés ont fait un .total de 400 prison niers. Ajoutons que les aviateurs, malgré 1 temps peu favorable, ont été très actifs poursuivant leurs reconnaissances et fai sant la chasse aux avions allemands, qu essayent de survoler nos lignes. Dans le Trentin, les troupes du géné ral Cadorna, brisant la dernière résis tance de l'ennemi, se sont emparées de dernières lignes de défense autrichienne au nord du Mont Pasubio. Les fortes re doutes que l'adversaire avait construite dans la roche ont été prises d'assaut aprè un bombardement violent. Nos amis on capturé, au cours de cette brillante opé ration, des prisonniers, des armes et de munitions et le dernier obstacle entre 1 Cosmagnon et le Roite d'où l'ennem pouvait menacer le Vallarsa, est vaincu Les Autrichiens expulsés des princi pales positions de la chaîne du Pasubic battent en retraite vers le Mont Roite. Les communiqués de Pétrograd signa lent des combats acharnés, tant en Vo] hynie et en Galicie que danà les Car pathes. Les Allemands attaquant ave beaucoup de décision dans tous les sec teurs à la fois, ont évidemment rassem blé d'importantes forces sur le fron d'orient afin de prévenir ou de paralyser selon le cas, l'offensive russe. La lutt est particulièrement vive dans la régioi de Halicz, où les Austro-Allemands, s'i fallait s'en tenir à la version de Berlii et de Vienne, auraient remporté quel ques succès locaux. Mais le bulletin di Pétrograd met les choses au point ei nous apprend que les communications di l'ennemi entre Halicz et Lemberg son menacées, étant donné que 'l'artillerie russe tient sous son feu la ligne de che min de fer qui passe près de Zydaczow Au nord-ouest de Halicz, sur la Gnil: Lipa, nos Alliés ont capturé des poste; avancés ennemis et aux environs de Bols zowce,à six kilomètres au nord de Halicz ils ont repoussé plusieurs contre-attaque; très violentes. Bolszowoe est situé dan l'angle formé par la jonction de h Narajowka et de la Gnila Lipa, et 1< lieu de combat se trouve entre les de UJ voies ferrées qui se dirigent, l'une sui Brzezany (nord) et l'autre sur Zydaczov (nord-ouest). En Volhynie, c'est-à-dire dans le sail land de Lutsk et dans la région de Via dimir-Volynski, les troupes du princ< Léopold de Bavière livrent de non i breuses contre-attaques et font un trè i large usage de gaz asphyxiants sans pa: venir à ébranler le front de nos Alliés, s Enfin ,dans les Carpathes, où la neig , commence à tomber, les troupes de l'ai - chiduc Charles d'Autriche s'usent égal< s ment en vains assauts contre les ligne t russes d'où peut, à chaque instant, s , déclancher une puissante offensive qi & mettrait en danger le flanc gauche d - général von Falkenhayn. Le commandant-en-chef des troupe s austro-allemandes de Transylvanie sen - ble avoir rencontré, tant dans la régio - de la passe de Gyimes que dans les Mont Fogaras, uné vigoureuse résistance qt , a mis fin à son avance en territoire rot - main. b Dans le premier des deux secteur: - . Alpes Transylvaines, les Allemands s - seraient heurtés, dit le correspondant d t " Pesti Hirlap " (hongrois), à de fort - contingents russes qui participent à 1 3 défense des passes, et un autre journa. - hongrois également, " Az Est," annor ce, d'après le service des renseignement s autrichien, la présence de forces russe - " formidables " sur différents points 1 long de la frontière roumano-hongroise. 3 Ces informations coïncident avec de , nouvelles plus rassurantes de Bucarest - Les derniers communiqués, datés de 1 i capitale roumaine, disent que toutes le attaques de l'ennemi ont été repoussée: - tant au nord qu'au sud de la passe d - Gyimes, ainsi que dans la région d s Brasso. Dans ce dernier secteur, de mêm s que dans la vallée de l'Urzul, les Aile - mands ont dû battre en retraite, poui s suivis par les Roumains, qui ont fait s dans la journée, un total de 400 prisor t niers, provenant des différentes régi or - de l'immense front que no.s amis ont s défendre. J Le danger qui menaçait la Roumani i de ce côté, semble donc conjuré. En Dobroudja la situation est des plu - satisfaisantes, et des nouvelles de Rom , parlent de la reprise de l'offensive rot maine et de l'attaque de l'armée d - Mackensen par de nouvelles division - russes. On annonce, d'autre part, l'arrivée c Bucarest, lundi dernier, de la missio ** militaire française présidée par le géne - ral Berthelot qui, en route pour la Rou t manie, a été reçu par le Tsar et a confér , au quartier général russe, avec le géné s ral Alexeieff. i Rien de nouveau n'est signalé d 1 front macédonien. i , La situation en Grèce est stationnais - Les détachements alliés, qui ont été dé 3 barqués pour assurer le maintien d ; l'ordre, occupent toujours Athènes et 1 s Pirée et l'amiral du Fournet a répond t au préfet de police d'Athènes, qui de > mandait des explications, que les me - sures qu'il avait, prises n'admettaien aucune décision. t L'amiral a, entretemps, demandé a s gouvernement de mettre à sa dispositio: - 200 wagons du matériel roulant de 1 , ligne de Larissa. On dit également (coi 3 respondant du " Times ") que sir Fran ï cis Elliot, le ministre britannique i Athènes, aurait, au cours d'un Ion > entretien avec le roi Constantin, soulev : la question de retrait des troupes gree • ques de Larissa. Une démarche fait r par un groupe de Grecs auprès d' ministre des Etats-Unis en vue d'une in - tervention pour "protéger la Grèce,' • aurait abouti à un refus catégoriqu : de la part du diplomate américain. EN RUSSIE. La lecture des journaux. La lecture des journaux se répand de plus en plus dans toutes les classes de la société et jusque dans les villages les plus reculés. Le long des voies ferrées on voit souvent des petits garçons criant : Gazettes ! Les voyageurs se débarrassent naturellement volontiers des journaux qu'ils ont lus et l'on peut voir les enfants s'enfuir avec les feuilles imprimées. Une gravure du supplément illustré du "Nouveau Temps" montre un groupe de'jeunes villageois groupés autour du plus grand d'entre euV leur lisant le journal. Ainsi la guerre elle-même favorise le développement de l'in-stvnction ou tout au moins pousse à la 'ecture des journaux. Belges, Français, Britons, vivant en Russie attendent eux-mêmes avec impatience les journaux de leurs pays, ,11s ont bien lu les jqurnaux russes, mais ils trouvent dans les journaux belges, français et anglais des nouvelles et des détails que n'ont pas donnés les journaux russes. Pour nous les nouvelles du Pays occupé ont un attrait réel et ce &'est oas sans émotion que nous lisons. les nouvelles de Bruxelles, de Liège, de villes flamandes et wallonnes où no compatriotes, nos chères familles, doi vent supporter le joug allemand depui bientôt deux ans. La lutte économique. A propos de la Conférence économi-que des Alliés à Paris, des flots d'encre ont coulé dans tous les pays, et ici, en core une fois, dams maints journaux, or a pu constater une méconnaissance éton nante des faits les mieux établis. Parfois on n'est pas loin de représenter l'Allemagne comme le pays le plus fort ai pomt de vue économique. Faut-il donc répéter qu'au point de vue absolu dt total des échanges internationaux, l'Angleterre marche en tête des nations el qu'au point de vue relatif, c'est-à-dire en tenant compte de la population, la Belgique marche en tête, suivie de l'Angleterre, leur part étant respectivement trip.le et double 'de celle de l'Allemagne. 11 suffit de reprendre les chiffres des statistiques pour constater la chose. Au point- de vue marine de guerre et marine de commerce, l'Allemagne es: loin d'être au premier rang. La flotte de commerce ne représente encore, comme tonnage, que le cinquième de la flotte l" britannique. Si, par impossible, l'Alle-magne l'emportait sur terre, elle ne pourrait rien, sur mer, contre l'Angleterre.e Mais, au point de vue de la lutte éco-inomique envisagée, l'Allemagne et l'An-gletèrre ne sont pas seules d'ailleurs, s Or, qui voudra soutenir que, sous le rap-e port industrie, commerce, marine, le ii groupe de l'Allemagne, l'Autriche, la u Bulgarie et la Turquie peut être comparé au- groupe allié : Angleterre, France, a Russie, Italie, Belgique, Japon. Le pes-l- simisme, quant à la guerre et quant à n l'après-guerre, n'a donc aucune raison ,s d'être. li Quelle inquiétude pourrait-on. avoir quant au placement du blé, des bois et du lin russes? D'abord les besoins de la i, Russie ont augmenté et s'il reste des e stocks à exporter les -pays alliés les ab-ii sorb-eront aisément puisqu'ils manquera ront eux-mêmes partiellement de blé, de a bois et de lin, sans compter le beurre, ., les œufs, etc. s A redouter. ,s Pourra-t-on craindre une exportation e formidable de l'Allemagne après la guerre? Cela dépendra beaucoup des s conditions et de circonstances, par exem-pie de l'état de sa flotte de commerce (et, a selon les résultats de la guerre, il pourrait s bien ne pas lui en rester beaucoup) des ;, besoins du pays lui-même et des besoins e de ses alliés, l'Autriche, la Bulgarie et 'a e Turquie. e Au-surplus, les statistiques allemandes s- actuelles elles-mêmes démontrent claire-■- ment que la production a beaucoup dimi-1; nué pendant la guerre, dans les indus-- tries principales. Il en aura été infailli-s blement de même dans les autres bran-à ches. Où l'Allemagne aurait-elle trouvé ses millions de sokiàfe', sinon dans sa e classe ouvrière et sa population agricole? La légende des forts stocks à exporter s après la guerre s'évanouira d'elle-même, e Sans doute il faut reconnaître aux Al-_ lemands de fortes qualités, de méthode, e d'organisation, d'application. Ils n'ont s inventé ni le sous-marin ni le ballon dirigeable, mais ils ont apporté à ces inven-à tions des perfectionnements et des dé-Q veloppements d'une ampleur imprévue, même pour beaucoup d'innovateurs. Pré-_ cisément on voit ici la persévérance con-g finet à l'entêtement. Toute qualité, pous-_ sée à l'exagération, devient ou peut devenir un défaut. Au point de vue mili-.j taire, au point de vue résultats de la guerre, sous-marins et Zeppelins n'ont abouti à aucun résultat décisif ; le Teuton têtu s'est entêté. e Comparaison. e De même à Verdun. 11 croit aussi 1 naïvement que, seul, il peut être entêté. Iil ne parvient pas à s'imaginer que les ~ Anglais, les Belges, les Français, les Russes, les Italiens peuvent l'être aussi ; le devenir, le seront certes autant que -1 lui et même davantage, puisque le résui-1 tat de la guerre paraît en dépendre. a Sans doute, au point de vue industriel, la Belgique, le Nord de la France et la Pologne ont beaucoup souffert. Mais 1 nous pensons qu'en un an ou deux ans ? au plus, grâce aux efforts communs et à e j,'aide des autres AlMés, toutes les hles- sures seront cicatrisées. e II ne faut pas oublier que, pour beau-1 coup de matières premières : le manga-~ nèse, le^cuivre, le nickel, l'aluminium, le platiné, la jute, etc., les Alliés ont net-6 ternent la supériorité sur les empires centraux. Pour l'or aussi. Les Allemands ont dû certains de leurs progrès à leur goût pour la spécialisation. Mais nous tenons à redire encore ce que nous avons déjà signalé. Au cours de nos séjours en Amérique, en Afrique, en Russie et de nos voyages dans la plupart des pays d'Europe, nous avons 5 rencontré, comme directeurs et ingénieurs d'entreprises industrielles, bien plus d'ingéniejurs de Liège, Louvain, Bruxelles, Gand et Mons que d'ingénieurs allemands. Mais nous avons rencontré par contre . beaucoup plus de commerçants, repré-! sentants et voyageurs allemands que des . Belges et des Français. Sousce rapport il est évident que les Allemands devenaient . des concurrents très sérieux pour les Anglais dans la plupart- des pays. On ■ n'ignore pas d'ailleurs que beaucoup de maisons d'importation et d'exportation de Paris, Londres et Anvers étaient des créations allemandes. .En Russie les Allemands avaient fait, sous ce rapport, un effort considérable. Tout en nous efforçant de développer encore notre production industrielle, il faut donc surtout songer à l'organisation commerciale, tant intérieure qu'extérieure, et aux moyens de transports par mer. Pour y arriver, Belges et Alliés : disposent de tous les 'éléments et ont en main les meilleurs atouts, mais no; compatriotes devront naturellement trou ver, surtout au début, l'appui du monde baneaire, qui n'a jamais fait défaut au> Allemands. Libre=échange et protection. Tous les arguments des deux camps 'auront été exposés aux lecteurs de 1' "Indépendance Belge.'' Libre-échangistes et protectionnistes auront pu examiner la question sous toutes ses faces. Tous, nous en sommes convaincus, n'ont en vue évidemment que le bien-être matériel de notre chère patrie. Tous les Belges en Russie ont suivi avec un vif intérêt les plaidoyers remarquables de collaborateurs distingués, ex>mpétents et avisés, se plaçant, les uns, au point de vue de l'industrie, les autres, envisageant l'avenir de notre grand port national.Nous pensons que les résultats de la guerre terrible, qui aura causé tant de ravages dans notre cher pays, décideront du sort de son industrie et de^ son commerce, décideront du régime auxquels seront soumis ses échanges internationaux.Le libre-échange sera-t-il absolu ou partiel? Les droits protecteurs seront-ils élevés ou modérés? Toute solution anticipée serait prématurée. Il faut donc attendre la. fin des événements. Mais à propos d'industries nationales, nous connaissons beaucoup de bons esprits qui ne tiennent pas autrement au maintien d'anciennes industries qui peu-vënt faire place à d'autres. Tous ceux qui ont vu, à la superbe Exposition de Bruxelles de 1910, au Palais des Arts de la Panne, de pauvres femmes, jeunes et vieilles, courbaturées, se fatiguant la vue à travailler douze heures par jour pour un salaire de cinquante centimes ou un franc, ont été profondément émus. Quel homme raisonnable, quelle femme de cœur pourrait désirer le maintien d'un pareil système de travail pour un salaire de famine, alors que tant d'industries, y compris l'agriculture et les branches qui en dérivent, réclament des bras. Sans doute ce travail affligeant est exercé en hiver, généralement pendant les veillées. Mais nous voudrions qu'un contrôle sévère fût exercé sur ce travail à domicile et que tout le profit de la vente de ces dentelles fines n'allât pas aux intermédiaires. Les journaux. Nous parlerons d'une autre industrie. Elle est toute différente de l'industrie mécanique ou de celle des verres à vitres, de celle des produits chimiques, de celle des ti^us, etc. Il s'agit d'une branche spéciale de notre activité nationale. Nous l'appelons industrie, parce que, au point de vue où nous nous plaçons, c'est le terme qui lui convient le mieux. Nous voulons parler de nos journaux et des œuvres de nos écrivains Que ceux-ci nous pardonnent le terme "industrie" appliqué aux œuvres de l'esprit et de la pensée! Nous plaçant au point de vue débouchés, exportation, expansion, le mot est admissible. Aussi bien les journaux comme les livres peuvent œntribuer, et cxxmbien ! au bon renom de notre chère patrie à l'étranger et au développement de son expansion économique. Le Jivre littéraire rentre évidemment dans la rubriqu/e " Art " comme la peinture, la sculpture; mais nous envisageons ici le livre en général; par exemple, celui qui contribue à faire connaître notre pays, ses LA VIE DE PARIS. L'évêque de Châlons. Paris, 15 octobre 1916. Nous voici aujourd'hui, non en polémique, mais en termes d'explications avec l'évêque de Châ'ons. Qu'on me permette tout de suite de dire que la conduite de ce prélat au début de la guerre, et depuis, a été tout simplement admirable. Je ne marchande pas le mot, il le mérité. Il a donné à tout ^on clergé, qui a été digne de lui, un magnifique exemple de courage civique, de fiert' et de patriotisme. C'est sur le diocèse de Châ'ons que s'est livrée la plus grande partie de la bataille de la Marne, pendant laquelle de nombreux prêtres se sont montrés superbes de courage : quelques-uns ont été des martyrs et d'autres ,des héros. Je leur rends ce témoignage parce que c'est la vérité. Pour les chapitres de mon " Histoire Générale et Anecdotique de la Guerre," dont le premier volume vie nt de paraître chez Berger-Levrault, j'ai dû coordonner des milliers de faits et j'ai trouvé le clergé du diocèse de Châlons toujours au devoir ; sur trois cents curés, une centaine ont été mobilisés, les autres sont restés au milieu des populations envahies. luttant contre les Allemands. A Châlons, l'évêque tenait tête aux mili-laires et aux généraux ennemis avec une calme intrépidité. Aussi, quelques jours après la bataille de la Marne, dans le cabinet du général Foch, à la préfecture de Châlons, M. Léon Bourgeois, qui n'est pas suspect, s'adres=ant à Mgr Tissier, lui disait textuellement ; — Je vous félicît", vous et votre clergé de la belle attitude que vous venez de montrer en ces tragiques événements. Vous avez donne là un bel exemple de patriotisme. Ceci dit, on ne nous accusera pas de sentiments prévenus contre cet évêque. v Les causes du désaccas-te. Cependant, nous sommes en désaccord et tout d'abord voici une lettre dans laquelle ce prélat répond à un passage d'un de mes derniers articles : Châlons, le G octobre 1916. " Monsieur le Directeur, " On me communique un article de votre journal (No du 28 septembre), sous la signature de Jean-Bernard, dans lequel on a complètement dénaturé ma pensée et si vous voulez re-lire le chapitre de mon livre " La Guerre en ChiupDaene." d'au vaius a.vaz extrait la phraM ; merveilles d'art, son industrie, son com-. merce. ■ Eh bien ! Dans cette vaste Russie, nous ne manquons pas seulement de moteurs, de Tnachines, de divers engins et produits, mais nous manquons aussi de nourriture intellectuelle. Si, à Pétrograd et à Moscou (et à Varsovie avant l'occupation boche) on trouve encore • facilement des journaux belges, des 'livres de nos auteurs, dans toutes les autres villes et dans le reste du vaste empire, on trouve malaisément un journal ou un livre belge. Certes on peut prendre un abonnement à un journal. Nous pensons que beaucoup de compatriotes se sont abonnés aux journaux belges paraissant à Londres, en Franœ, en Hollande — en Russie il n'en existe pas— il ne paraît à Pétrograd qu'un journal français d'informations seulement. Les livres. Mais la question de transfert, celle de change, commencent à compliquer la chose. En ce qui concerne les livres, par exemple, des libraires de Pétrograd nous ont dit qu'ils ont renoncé à faire venir des livres à cause de ces difficultés et de l'aléa de la vente. Nous savons cependant de source sûre que lès livres sur la guerre des regrettés Waxweiler et Som-vidle — deux victimes civiles — de No-thomb et d'autres se sont vendus avec facilité. Mais il semble que peu de libraires tiennent à vendre des journaux et livres belges. Il y a cependant des milliers de Belges en Russie, mais la plupart vivent dans le Donetz. Or, il faut, de là, aller à Kharkof ou Ekatérinoslav —à trois cents kilomètres—pour trouver un journal ou un livre belge. Et encore ! On en trouve parfois à la gare ou chez un libraire^ plus ou moins connu, mais l'écoulement en est presque nul. / Nous voudrions, précisément parce que notre pauvre pays gémit sous'ie joug étranger, que partout le Belge pût se procurer un journal ou un livre belge. Plus que jamais il faut être patriote. Et il faut aussi faire lire à nos alliés nos journaux, nos livres, tout ce qui se publie à propos desiotre pays. Mais nous devons malheureusement reconnaître que le Belge, en général, lit peu. Si on ne lui prête pas un livre, il y a des chances pour qu'il ne le lise jamais. Nous nous rappelons que, il y a quelques années déjà, nous avions livré à l'impression des notes de voyage sur l'Amérique, au point de vue expansion belge, vocable en faveur à l'époque. L'édition fut, croyons-nous, de 2,000 exemplaires. C'était écrit sans prétention littéraire, mais cela ne manquait pas d'intérêt au point de vue national. Des félicitations nous vinrent de divers côtés, mais il fallut trois ans pour écouler les 2,000 volumes. Si nous passons en France, on peut dire que le regretté Jules Huret a publié d'intéressants livres sur l'Allemagne, l'Amérique. Leur édition fut-elle de 5,000, 10,000 volumes? Nous l'ig'norons, mais on peut dire qu'en résumé, un Belge sur 4,000, un Français sur 4,000 ou 5,000, se donnèrent la peine de lire des ouvrages pouvant les intéresser au point de vue voyages, affaires, etc. On hésite à débourser quelques francs pour un livre, un abonnement de journal, mais on dépense des centaines et des milliers de francs ou de roubles en apéritifs, fumée, vains plaisirs et d'autres choses inutiles. 87ème annéi y No 24S

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This item is a publication of the title L'indépendance belge belonging to the category Oorlogspers, published in Londres from 1914 to 1918.

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