L'indépendance belge

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28 December 1916
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s.n. 1916, 28 December. L'indépendance belge. Seen on 03 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/bk16m34257/
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E INDÉPENDANCE ROYAUME-UNI : ONE PENNY BELGE. CONTINENT: 15 CENTIMES (HOLLANDE : & CENTS) ADMINISTRATION ET REDACTION : BUREAU A PARIS : sierapirù» OO r\ er e n«s n r> s- ,n<e f, . „„TT T x TT7DOP HOLTSE TUDOR S'11 LONDON EC PLACE DE LA BOURSE. uEîJOa 28 Ot ;ËMuRE 1060. A'Rn'VNTTr'MTr'MT^ • » MOTS, 9 oHILLIImGS.) r»„^«T»î?d -rci cdu (311-57 et „ . a s .. - „ , , ABONNEMENTS : J s M0IS. 17 SHILLINGS, f CONSERVATION PAR LE PROGRÈS, TELEPHONE: CITY 3960. TELEPHl : ] 238-7 5. vente à Londres a 3 h. te mercredi 27 dec. Lan 32 shillings. ) LA SITUATION. Mercredi, midi. Les jours de fête n'ont apporté aucun changement essentiel dans la situation sur les différents fronts. Les communiqués du front occidental ne signalent que des opérations secondaires: raid et attaque de gaz britanniques entre la Somme et Hébuterne, et bombardements français au sud de la Somme. Sur le Carso les Italiens ont progressé légèrement, grâce à une attaque-surprise, et en Macédoine les deux adversaires n'ont pas modifié leurs positions respectives. En Roumanie les troupes allemandes, depuis qu'elles se sont heurtées aux Russes, n'avancent plus qu'avec précaution. Nos alliés ont dû cependant abandonner les villes d'Isaccea et de Tulcea (Dobroudja), ainsi que Filipesti (Moldavie) . La Dobroudja, à l'exception de la boucle du Danube limitée par les têtes de ponts de Matin (rive droite) et Braïla, Galats et Reni (rive gauche), est entièrement aux mains de l'ennemi, qui se trouve dès à présent à proximité de la frontière de Bessarabie et à 200 kilomètres d'Odessa. En Moldavie les Russes in'ont évacué Filipesti qu'après dix jours de lutte, et ce répit aura été mis à profit pour l'évacuation des provisions accumulées à Braïla ainsi que pour la mise en état de défense de la digne dm Sereth, qui va, vraisemblablement, marquer la limite de l'avance allamainde sur lie front sud-oriental, si toutefois il en tue- dans les pians de nos Alliés russes de laisser l'ennemi pénétrer jusque là. Dans les Canpath.es boisées l'a pression allemande a été très forte ces jours derniers, mais l'ennemi n'est parvenu, ni à enfoncer un coin dans les lignes russo-roumaines ?n point de jonction de celles-ci, ni à paralyser complètement les progrès russes dans la vallée de l'Oussa, d'où nos Alliés menacent les lignes de co-mmu n icatio n au stro-allem an de s. Les Turcs vont bientôt regretter d'avoir écouté les conseils intéressés d'En-ver Pacha et de ses maîtres allemands. Pendant que les .soldats turcs renforcent les rangs des Austro-Germano-Bul-gares en Dobroudja, en Macédoine et en Galicie, leurs alliés les laissent se débrouiller seuls en Egypte et en Mésopotamie où l'absence de renforts -appropriés vient de se traduire par des revers turcs assez sérieux. Eu Mésopotamie les troupes du général Maude, poursuivant l'investissement de Ivut-el-Amara, sont sur le point de cerner complètemnt la ville qui, actuellement, n'est libre que du côté septentrional.En Egypte, le succès remporté par la colonne britannique à l'est du Canal de Suez est plus important que ne l'annonçaient les premiers renseignements. Les forces turques qui avaient, il y a quelques jours, évacué El-Arish sans combattre, s'étaient retirées sur Mag-idhaba, une forte position située à une trentaine de kilomètres d'El-Arish, et c'est là qu'elles viennent d'être attaquées et complètement défaites par nos Affiliés. Ceux-ci ont fait 1,350 prisonniers dont 45 officiers, et le butiin comprend sept canons et de grandes quantités de munitions. Les forces ennemies n'ayant pas dépassé 2,000 hommes, le coup dt 1 main de Magtdlhaba signifie probable 1 ment l'a destruction de toute la colonint turque chargée de la défense de la fron 1 tière syrienne. D'après les dernières nouvelles, les - troupes britanniques poursuivent leui t avance, et la presqu'île de Sinaïa sert a. bientôt complètement purgée d'ennemis C'est à la fois la fin du rêve tureo-alle é niand relatif au Canal de Suez et à l'E - gypte, et la réalisation de la menace - contre la Syrie et le chemin de fer di s Bagdad. Ce double danger aura sa répercus i sioti tant en Mésopotamie et en Arabit * (où le Shériff de la Mecque est soumi: " à une violente pression), qu'à Constan- - tinople, où les Jeunes-Turcs s'aperce 1 vront, un peu tard, qu'ils n'ont été qin - les jouets de chefs ambitieux et d'al liés sans scrupules. La seule opération navale qui ait éti c signalée a eu lieu dans le golfe d'Otran j to, oii une escadrille autrichienne a atta- - qué les na\ ires-patrouilles postés dan: e ces parages. Le communiqué autrichiei 1 parle de deux bateaux-patrouilleurs cou - lés et de contre-torpilleurs endommagés mais le communiqué italien ne men é tionne que de très légères avaries occa t sionnées à l'un des navires-patrouilleur: - et à un contre-torpilleur, sans parle; à d'aucun navire coulé. e Après les Etats-Unis, la Suisse vient , d'adresser aux belligérants une note et e faveur de la paix, et on dit que le gou - vernerrient'suédois a l'intention d'imité: s cet exemple. Entretemps, l'Allemagne, népondan à la note américaine, propose " la réu a nion immédiate de délégués chargés pa: •«, les belligérants de «discuter la paix." Oi ;t constatera que nos adversaires ont hât< . de voir s'ouvrir les négociations, mai: _ ji- : " prurfr-inment de répond;. . à l'invitation du Président Wijson d'in ^ diquer les termes auxquels ils seraien e prêts à entrer en négociations. Or c'est là, s'il faut en croire les der - nières informations de Washington, 1< - but principal poursuivi par M. Wijson . qui se défend d'avoir voulu faire le jei - des Allemands. Le Président voudrai - voir les belligérants s'engager à partiel t per—après la guerre—à une ligue de: - nations, destinée à faire respecter la pab - et fournir l'occasion aux Puissances et - guerre, particulièrement à l'Allemagne s de faire connaître leurs vues sur les pos sibilités d'un arrangement. Aux déclarations faites précédem t ment du côté des Alliés sont venues s'a. s jouter les paroles prononcées par M. - Pokrovski, ministre russe des affaire: - étrangères, et MM. Henderson et Van dervelde. r Le premier a affirmé la consolidatior ! de l'alliance anglo-franco-russe par une - union économique étroite et une guern • à outrance jusqu'à la victoire; les deu> a autres ont rappelé la nécessité d'écar-s ter, une fois pour toutes, la menace di militarisme prussien. 2 Ceci n'empêche du reste pas les Al-t liés de définir les conditions qu'ils met- - tent à l'ouverture de pourparlers de pais s et la convocation de la Conférence Im-s périale pour le mois de février, à laquelle :1 sont invités les premiers ministres des e colonies britanniques est, sans doute, ur t premier pas dans cette voie. LE PRIX NOBEL À M. ROMAIN ROLLAND. L'Académie suédoise vient donc d'octroyer le prix Nobel pour 1915 à l'écrivain français Romain Rolland. A qui cette liaute faveur s'adresse-t-elle, à l'auteur de l'admirable série de dix romans chantant sous le titre: " Jean Christophe" ou à celui de "Au-dessus de la Mêlée" ? Car il faut distinguer. "Jean Christophe" occupe dans le roman français contemporain une place tout-à-fait à part. Il lance de délicieuses clartés d'âme. Il rajeunit les choses les plus anciennes sous une lumière nouvelle. La nuit a lavé le paysage et voici l'aube, un peu trouble encore mais si fraîche, si pure ! La rosée tremble dans ces pages largement émues. Art un peu mystérieux, qui procède de la musique, qui s'élève en symphonies au lieu de se brosser en tableaux. Subissant des influences germaniques, slaves, Scandinaves, mais pourtant bien lui-même, "Jean Christophe" s'oppose également aux romans si brillamment traditionalistes de Henri de Régnier, ce fils direct de l'exquis dix-huitième siècle, et à ceux si puissamment modernes de Paul Adam, ce continuateur des Balzac et des Zola. Si 011 a couronné " Jean Christophe," il convient d'applaudir avec joio. Mais c'est visiblement à l'auteur de "Au-dessus de la Mêlée" qu'est allé l'éloge des neutres suédeois. Depuis deux ans, M. Romain Rolland a cessé d'être un écrivain pour devenir un cas de conscience. Abandonnant sa patrie, il est passé en Suisse où il est monté sur un glacier pour contempler de haut la gigantesque bataille. Et il n'a vu, là-bas, dans la plaine, que des hommes s'entretuant. Comment distinguer d'où il s'est placé ceux qui se sont jetés sur les autres ? Il les embrasse tous dans la même pensée attristée et il salue leur héroïsme à chacun : "Vous tous, jeunes hommes de toutes les nations, qu'un commun idéal met tragiquement aux prises, jeunes frères ennemis — Slaves qui courez à l'aide de votre race, Anglais qui combattez pour l'Honneur et le Droit, peuple belge intrépide, qui osas tenir tête au colosse germanique et défendis contre lui les Thermopyles de l'Occident, Allemands qui luttez 'pour défendre la ■pensée et la ville de liant contre le torrent des cavaliers cosaques, et vous surtout, mes jeunes compagnons français, qui depuis des années me confiez vos rêves et qui m'avez envoyé, en partant po^r le feiij vos sublimes adieux, vous en qui refleurit la lignée des héros de la Révolution — comme vous m'êtes chers, vous qui allez mourir!" : Et en note — comment l'auteur 11e . sent-il pas tout le reproche qu'il : s'adresse à lui - même ? — ces mots . lourds: "A l'heure même où nous écrivons ces lignes, Charles Péguy mou-. rait." Péguy et Rellar 1 étaient amis. Ils avaient une égale influence sur la jeunesse. Ils étaient deux semeurs ■ d'idées, deux apôtres. Ils précédaient ■ une époque terrible, qu'ils presssn-: taient, et ils s'efforçaient de réchauffer ' par la ferveur le troupeau humain sur lequel s'accumulaient les nuées menaçantes. Jamais écrivains ne prirent plus ' au sérieux leur rôle. 11e furent brûlants 1 de 2>lus de fci. Péguy est mort sur la ' Marne en héros. ' Les paroles qu'on a lues seraiept permises à un neutre. De la part d'un citoyen français, qui sait que sa patrie est libre de tout reproche, elles constituent un manque révoltant de solidarité nationale. Elles donnent assez bien la ' note générale du livre, dont la lecture est attachante par les qualités d'âme de l'auteur mais aussi, parfois, vraiment douloureuse, je ne dis même pas pour 1 notre patriotisme — sentiment respectable s'il ein fut! — mais simplement pour notre esprit de justice. Et cepen-| dant, on le sent, c'est à force de vouloir tendre vers l'équité que Romain Rolland est arrivé à d'aussi fausses conclusions. Curieux cas psychologique qu'il serait intéressant de disséquer —■ mais il faudrait pour cela une atmosphère sereine, et ce sera l'œuvre de demain. Disons, sans appuyer, que le romantisme, le christianisme, la socialisme sont les bases d'une telle construction. Mais si t elle ést fragile, la faute en est évidem-, m^nt à l'ouvrier. ; L'octroi de ce pris littéraire à M. Romain RoUtn-1 ; comme un symbole . de la neutralité suédoise. De quoi les ; Alliés se plaindraient-ils? On couronne un Français. Mais les Allemands de rire en criant: "Kamarade!" à celui qui se , vante d'avoir gardé chez eux tant d'amis. ! L'Académie suédoise avait une belle ; occasion de prouver son indépendance. . Que n'octroyait-elle son prix à Verhae-; ren ou à Maeterlinck dont on avait parlé : comme lauréats possibles avant la guerre ? t Ainsi, en un tout-à-fait grand poète 011 en un pur artiste et noble penseur, elle ■ aurait honoré un héroïque petit peuple dont la neutralité fut violée au mépris . du droit des gens, selon l'expression des . violateurs eux-mêmes, et dont l'admirable attitude est proclamée par l'univers ; entier ? C'était une façon très haute, de la part de neutres, d'honorer le martyre de la neutralité. M. Romain Rolland lui-même leur montrait la voie, car à propos de la Belgique, il faut souligner, il a laissé jaillir ses plus belles lumières inté-, rieures. Il l'a appelée le "peuple qui souffre pour la justice'" et dans le "Livre du roi Albert" du "Daily ïele-graph" a écrit sur elle une page définitive où il dit notamment: "C'est de lui (son sol) qu'est sortie la superbe floraison poétique d'aujourd'hui ; et les deux écrivains qui représentent à présent avec le plus d'éclat les lettres françaises dans l'univers, Maeterlinck et Verliae-ren, sont Belges." ! Il ne faut d'ailleurs point exagérer : il y a, dans "Au-dessus de la Mêlée," des pages éloquemment accusatrices et des paroles sages. On a été dur, trop dur pour M. Romain Rolland .(que ce pré-s nom lui convient peu !) qui est un grand ; cœur faible, une sorte de Tolstoï, apôtre i illuminé de l'internationalisme, à qui i la vue du sang a tourné la tête. Ce n'est ; pas à lui que Nietzsche aurait pu tenaces propos, que Mme de Noailles a ■ pris comme épigraphe dans " Les , Eblouissements" : "Tu fus toujours ainsi, tu t'es toujours approchée des ; choses terribles en souriant." Non seulement il ne s'en approche pas, mais il les ■ regarde de loin en tremblant, ce qui lui enlève toute lucidité visuelle. MARCEL LOUMAYE. P.S. — La mort brutale et doulou-1 reuse de notre si grand et cher Verhae-ren, que j'apprends à l'instant, rend singulièrement poignant le regret que nous éprouvons que ce ne soit pas à lui qu'ait été l'éloge qu'il avait si magistralement mérité. M. Romain Rolland a eu un beau geste : il a décidé d'affecter entièrement l'important prix qui lui est octroyé à des œuvres de bienfaisance. On voudrait de lui un second geste, très haut: c'est qu'il écrive lui-même qu'on aurait dû couronner Verliaeren... Je le renvoie à l'admirable pièce de Henry Bataille, "Les Flambeaux," où une action exactement pareille est accomplie. LETTRE DE LAUSANNE. [De noire correspondant.) Verhaerem en Su! s se. La mort tragique d'Emile Verliaeren a eu le plus douloureux écho en Suisse, où le poète était non, seulement admiré, mais personnellement connu et aimé. Il n'y a guère plus de trois mois qu'il vint faire à Lausanne, en compagnie du comédien de Max, une conférence sur la Jeune Belgique qui suscita d'enthousiastes acclamations. Dans l'hommage éclatant rendu au poète il y eut aussi—j'eus l'occasion d'en faire alors la remarque— une manifestation d'ardente sympathie 1 envers le pays qu'il célébra passionné-1 ment dans ses livres et dont il était la ' vivante incarnation. Dans l'opinion universelle, Verliaeren était plus qu'un, poète national. Il symbolisait l'esprit même de la patrie, sa soif ' d'indépendance, sa haine incoercible. Ses vers semblaient pétris de notre glèbe, 1 sculptés dans notre sol. Après avoir commémoré nos cités et nos campagnes, ' exalté les énergies de 2a pensée et. du ' travail qui ont élevé si haut la Belgique, ; ils clamaient depuis deux ans l'horreur de l'invasion, l'orgueil de la résistance, ■ l'infamie des procédés germaniques. La puissance de sa parole, qui sonnait claire à travers le brouhaha des combats, va- ' lait une armée. On a senti en Suisse la grandeur de • la perte. Les journaux ont dit avec justesse ce qu'il y avait à dire. Et la compréhension de chacun—j'en juge par nombre ■ de témoignages personnels—fut à la hau- ■ teur des manifestations collectives. Peu sensible dans les circonstances habituel- : les de la vie, ila population helvétique se révèle lorsqu'un événement .grave sur- ■ vient. Toujours elle trouve alors le geste , à faire, la parole à prononcer. D'être peu fréquente, cette communion des âmes s acquiert une spécialevaleui. Uni service funèbre. , Le matin même (30 novembre) où ( l'on célébrait solennellement à Rouen les funérailles du poète, la colonie belge de Lausanne faisait chanter à l'église , paroissiale catholique de cette ville un service funèbre à la mémoire des officiers et soldats glorieusement tombés ; sur nos champs de bataille. Rapproche-, ment douloureux que l'éloquence du R. P. de Munnynek, chargé de prononcer l'allocution de circonstance, eût peut-être bien fait de signaler à l'audi-\ toire. , L'orateur se borna à exalter l'héroïsme de nos morts, entrés dans l'éternité non seulement pour avoir disputé à l'ennemi nos champs, nos forêts et nos villes, mais pour s'être faits les champions de la justice et de l'honneur. La présence des représentants officiels de la Légation de Belgique, des | consulats de France, d'Angleterre, de Portugal, des autorités militaires suisses—celle aussi de très nombreux officiers de tous grades, beiges, français et' anglais, mêlée à une foule compacte, donna à la cérémonie un caractère particulièrement imposant. Faut-il ajouter que les habitants de Lausanne 11c manquèrent pas, en très grand nombre, de saisir, une fois de plus en assistant au service, l'occasion de prouver leur attachement à notre pays si cruellement éprouvé? Au jubé, Mme Emma Bcauck, accompagnée à l'orgue par son mari, chanta ; d'une voix expressive un Pie Jésu expres-; sèment composé pour la circonstance par ce dernier. La-belle sonorité du violon de M. Delflasse,unie à l'accent émouvant de celui de sa femme, donna du Largo de Moszkowski une remarquable interprétation. Décorée de drapeaux ; belges tranchant sur les teintures de deuil, ornée de feuillages et d'emblèmes, ■ l'église du Valentin formait un cadre di-; gne de la cérémonie patriotique qui, pour ! la deuxième fois, s'y déroula. Les emants belges en Suisse. ; La semaine précédente, les Belges résidant à Lausanne avaient vu arriver un nouveau convoi de cinquante enfants, venus des Flandres, et que l'inépuisable dévouement des membres du comité suisse de Secours aux Réfugiés belges amena de Paris en Suisse, où ils demeureront hospitalisés jusqu'à la fin de la guerre. Ce fut, comme toujours, l'empressement des membres du comité vers le quai de la gare, les bras fraternellement tendus aux petits Flamands un peu ahuris de leur long voyage, la marche en cortège vers les voitures du tramway pavoisées aux couleurs belges, le bain réparateur, le déjeuner, l'habillage complet, puis, vers le soir, le départ en chemin de fer pour Fribourg, qui les abri-' tera désormais. Spectacle identique, vingt fois répété et dont ne se lassent nas de s'émouvoir tous ceux qui y assistent partagés entre la pitié et la reconnaissance. Peut-être n'est-il pas inutile de rappe-n 1er ici que l'hospitalisation des enfants l' belges en Suisse est et demeure l'œuvre ' du comité central de Secours aux Réfugiés que préside avec une inlassable ac« tivité AÏme Widmer-Curtat. Une heu-\ reuse circonstance a permis récemment tl à cet organisme de développer cetto branche de son programme et de l'étendre à un plus grand nombre d'enfant^ s qu'il n'en avait été prévu au début. Par convention passée le 28 juillet der-> 0 nier entre le bureau du comité central suisse de Secours aux Réfugiés belges,. ll à Lausanne, et la Fondation Rockefel* 1er, à New-York, représentée par M. 11 Warwick Green, celle-ci a, en effet, ga-"r ranti au comité suisse les fonds néce-saires a l'entretien et à l'éducation de 5 500 enfants belges provenant de la zona ' de guerre de la Belgique demeurée libre* La direction effective de l'entreprise, pla* '' cé sous le contrôle de la Fondation u Rockefeller, a été confiée au comité cen-:> tral suisse, lequel en a chargé à son tour 1 le comité cantonal de Fribourg. Celui-•» ci a assumé la tâche et la responsabilité a de recevoir, d'installer et d'instruire les e enfants dans des instituts spécialement organisés pour eux par les soins de la baronne de Montenach et de Mlle Clé-e ment, La Reine et nos eniaujts, e S.M. la reine Elisabeth s'occupe personnellement de l'Œuvre des enfants u belges en Suisse. C'est sous son haut patronage que Miss Fyfe, de la Croix-e Rouge, admirablement secondée par les officiers du Grand Quartier Général de e l'armée belge, recueille avec une infati-^ gable ardeur les enfants sans asile ou en q danger dans .les villages du front. Grâce a'ux ressources que lui fournit lu générosité de quelques donateurs, pour la plupart anglais, Miss Fyfe réalise à cet ù égard des prodiges. Et c'est de ce con-n cours d'efforts désintéressés qu'est née e l'une des plus touchantes et des plus e belles initiatives prises pendant la n guerre. 1- La munificence des représentants de s la Fondation Rockefeller a permis au :- comité central suisse d'augmenter do u 500 le nombre de ses petits protégés '- dont 800 environ sont recueillis depuis t plus d'un an dans des familles et des - institutions suisses. Un nouvel accord, conclu le mois dernier avec quelques amis de la Belgique habitant la Suède, - va élargir encore son champ d'action, à Cet accord lui assure, en effet, le capital s nécessaire à l'hospitalisation de 50 en-1- fants, à choisir de préférence dans la. Belgique occupée et qui seront groupés i- à Lausanne dans une villa spécialement s aménagée pour les recevoir. Ainsi s ac-e croit de jour en jour notre dette de rc-:- connaissance envers la Suisse, qui s cf-1- force avec tant de générosité^ et de per- 1 •t sévérance à secourir les victimes de la :, guerre. Les internés. :r Parmi celles-ci, les internes continuent à jouir d'une sympathique popularité. Ils c font désormais partie du paysage u-r-u bain, qu'ils "étoffent" de lleurs uniformes chamarrés, et déjà l'on aurait quel-'t que peine à se figurer la place Saint-François ou la rue de Bourg dépouillées de leur va-et-vient multicolore. On a créé a pour ceux d'entre eux qui suivent les cours des Facultés universitaires et des e écoles techniques spéciales un foyer où ils trouvent une bibliothèque alimentée par des dons particuliers, des journaux, u des rafraîchissements, etc. Un comité de patronage, composé en majorité de pro-x fesseurs de 1'.université et plaoé sous la e présidence du recteur, M. Chavau, veille à la bonne administration de ce club, ap-pelé à resserrer l'union des internés al-1 liés et à les mettre en contact avec les étudiants suisses. Des foyers analogues ont été créés à Genève, Neuchâtel, Berne, etc. n D'autre part, des groupements se for-ment parmi les internés universitaires e en vue de constituer une association théâ-;- traie, un cercle sportif, une phalange ins-;- trumentale, que sais-je? Divers projets t naissent, dont quelques-uns peut-être a aboutiront... Pour le moment les préparatifs de la ?- fête de Noël occupent les esprits et en-e fiam.ment les imaginations. Un comité ît spécial, patronné par les autorités con-1- sulaires britannique, belge et française, n offrira au Casino de Montbenon, le 28 y et, une soirée dramatique et musicale n à laquelle seront conviés les internés 1- universitaires des trois pays amis. Une matinée du même genre réunira, le 27, i- pour la troisième fois, autour de l'arbre symbolique, les réfugiés belges, invités :é par le comité suisse de secours et aux-ir aueis seront cordialement appelés à / E7ène année, No 301

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