L'indépendance belge

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17 February 1914
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lO Centimes E!« SSUGieUS ST A PARIS O S3» ANNÉE Mardi 17 lévrier 1914 ADMINISTRATION ET REDACTION 1 7V rue «les Subies, Bruxeileti BURE&UX PARISIENS : 11, place de la Boursr ABONNEMENTS: ÉDIÎIOÎ* QC0ÎID1ENNE BÎ16MI lia an 20 tr. Sinnit Ulr. S nui», Sfr. IttXEKBOURSiGr-DJ -> 28 ft » 5fr. » 8 If. DHMSl'6 » «If. » 221t. » 9te ÉDITION HEBDOMADAIRE litiroitiamli it d'Oiiiî-nuri 10 PAGES, PARAISSANT LE MERCREDI 1 "ri an....,,,,,..,., Sîî iranc» k,Lx 1 Si fruitcd L'INDÉPENDANCE S» <1S Mardi 17 février 1914 Les annonces sont reçues : A. BRUXELLES : aux bureaux du jou' aai» A PARIS : il, place de ia Bour»ç, A LONDRES t chez Mil, John-F. Jones & G3, B° S, Sno\? Bill, E, C.; à f Agence Bava?, n° làS» Ctieapside E, CL ; et chez Neyroud & fila, Lfci* luot 14-18, Queen Victoria Street, et T. B. iirowïEe^ Ltd. no 103, Queen Victoria Street, h AMSTEKDAil : chez Nijgh & Van Ditmar, Rokin, % ft ROTTERDAM ï mPme Urine, Wynhaven. 113. 4$ ALLEMAGNE, EN ADTR1CHE-D0NGR1E et Efc SUISSE, aux Agences de la Maison Rudolf Moss^ % ITALIE : chez MM. Haasenstein & Vogîer, à iMyn, Turin et Rome. Aôj)ÏEW«\'QRii j T.B, Browne. Ltd, Eâst45ni StreGl» ÏHQIS Kcmass SAH jonu szz PAGES tûSSEETiHûH EJLE l£ ÏRCKaBlS » Édition do matin JLujourd'hui : Revue politique. LA QUESTION DES ILES ET LA FHGK TIERE D'ALBANIE. — La l'épouse de 1< Porte a la note collective. — Commen taires et appréciations. — Le prince Jf Wied. En Kossie. — Autour de la retraite de M liokoïtzoff. — Les tendances réaction naires des nouveaux ministres. Au Japon. — Les scandales dans la mari ne. — Incident ù la Diète. En Allemagne. — La convention franco allemande. En Grèce. — Le retour du Diadoque. — Conseil des ministres. En Turquie. — La situation financière. La Vie à Paris, par Jean-Bernard. En Belgique. — Entre libéraux. Chronique mondaine. Informations financières et industrielles. — Nouvelles diverses de nos correspondants.Revue hebdomadaire de la Bourse de Paris (5' page)'. Les dépêches suivies de la lettre A sont celles qui ont paru d'abord dans notre première édition, publiée à 4 heures de l'après-midi; les dépêches suivies de la lettre B sont celles qui ont paru d'abord dans notre deuxième éditioi publiée à 6 heures du soir; les dépêches suivies de la lettre 0 sont celles.qui on. paru d'abord dans notre troisième édition, publiée le ni3';n. BRUXELLES 16 février Revue Politique Les ambassadeurs des puissances i* Constantinople ont remis samedi à la forte la note collective relative aux 'les de la mer Egée. Cette note rappelle quï la Porte s'est formellement engagée à laisser aux six puissances le soin de de-vider du sort dits iles et elle stipule que, après mùr examen, la Grèce doit restituer à la Turquie les îles d'Imbros et Tenedos, tandis qu'elie entrera définitivement en possession des autres îles qu'elle occupe actuellement. Seulement, les six puissances ont décidé que la Grèce devrait donner des garanties a la Turquie : les iles ne pourront être m fortifiées, ni utilisées au point de vue militaire ou naval; la Turquie pourra prendre des mesures, afin de prévenii la contrebande entre ies îles et le territoire ottoman. Les six puissances déclarent qu'elles useront de leur influence sur le gouvernement grec pour assurer l'exécution et le maintien de ces conditions et- qu'elles exigeront, en outre, do la.Grece des garanties satisfaisantes pour ia protection des minorités musulmanes dans les îles qu'elle acquiert: par contre, les six puissances donnent l'assurance h la Grèce que ces décision; seront loyalement respectées par le gouvernement ottoman. Cette note collective n'a satisfait complètement ni Constantinople ni Athènes. Les Turcs estiment que les puissances auraient dû leur assurer la restitution des îles de la mer Egée qu'ils n'ont lias su défendre; les Grecs considèrent qu'un met à leur attribuer défi; nitivement les iles des conditions qui atténuent singulièrement la valeur de ce partage. La réponse fuite par la Porte traduit avec amertume la déception éprouvée. Il y. est constaté que la Turquie a exposé à plusieurs reprises les considérations qui justifiaient, à son avis, le maintien de la domination turque sur lés iles faisant partie de l'Asie-Mineure. Aussi la note ottomane, tout en prenant acte de la décision prise par lftj puissances concernant Imbros-et Tenedos, ajoute que le gouvernement ottoman « cherchera à assurer la réalisation juste et légitime de ses demandes ». La mauvaise humeur turque ne peut se justifier. -La Turquie a été impuissante à défendre les îles de la mer Egée qui toutes lurent effectivement, occupées par la Grèce. Si elle avait, dû traiter directement cette question, avec les nations balkaniques victorieuses, il ne fait aucun doute qu'elle aurait dû céder les îles sans conditions ni réserves. C'est bien pourquoi on préconisa l'idée de s'en remettre totalement aux puissances pour statuer sur le sort des îles. La Grèce seule pouvait perdre cette solution, puisqu'elle était en mesure, par la possession effective, d'imposer ses exigences; la Turquie seule pouvait y gagner quelque chose, puisque, ayant tout perdu, elle ne pouvait qu'escompter un avantage inespéré de la bienveillance des puissances. Et c'est bien là ce qui est advenu : les puissances laissent à la Turquie Imbros et Tenedos, les deux lies qui commandent l'entrée des Dardanelles, parce que la sécurité même du détroit exige que ces îles restent en possession des Turcs. Par contre, toutes les autres îles vont à. la Grèce, qui les à conquises, et parce qu'il est inexact que leur possession importe essentiellement à la défense de l'Asie-Mineure. Encore est-il à remarquer que les puissances ont tenu compte dans unt large mesura de cet argument turc, puisqu'elles stipulent que la Grèce ne pourra fortifier ces îles, ni les utiliseï au point de vue militaire. L'argumen' suivant lequel les Turcs ne peuvent défendre la côte de l'Asie-Mineure s'ils ne possèdent pas les îles tombe donc tout naturellement ,et la Porte est mal venue à dire qu'elle cherchera à assurer * la . réalisation juste et légitime de ses demandes ». , 11 semble, tout au contraire, que c'est la Grèce qui serait en droit d'exiger des garanties puisqu'on ne la laisse pas libre d'organiser par ses propres moyens la défense éventuelle de ses conquêtes. La Grèce ne peut ni fortifier les îles, ni s'en servir comme base militaire et navale mais si la Turquie fait la guerre à la Grèce, comme bien des indices permettent de croire qu'elle en a l'intention, est-ce que les puissances empêcheront efficacement la Turquie de reprendre ces îles, que la Grèce doit laisser sans défense? 11 y a bien l'assurance donnée par les puissances que la Turquie respectera loyalement les décisions prises, mais que vaut cette assurance ? Elle.fut'idonnée également aux Bulgares à propos d'Andrinople — qui n'en fut pas moins reprise par les Turcs. Si la Turquie provoque un conflit à propos des 'iles, se trouvera-t-elle devant la Grèce seule, ou devant h Grèce soutenue par les puissances qui auront le devoir de faire respecter une décision prise par elles et imposée à la Grèce par elles? De même, les puissances exigent des garanties de la Grèce pour la protection des minorités musulmanes dans les îles qu'elle acquiert. C'est fort bien; mais quelles garanties exige-t-on de la Turquie pour la protection des majorités grecques dans les îles qui restent à l'empire ottoman ?Or, toute l'histoire est lit pour nous apprendre qu'il est indispensable d'exiger des garanties des Turcs dans cet ordre d'idées, les populations chrétiennes de l'empire,grecques ou autres, n'étant que trop exposées à toutes les persécutions, à toutes les violences. Les Turcs n'ont donc pas-Ci se plaindre de la décision des puissances en ce qui concerne l'attribution des îles de la mer Egée. Celte décision leur est plus favorable qu'ils n'auraient osé l'espérer au moment où, sous l'effet des victoires répétées des nalions balkaniques alliées, ils étaient obligés de négocier 'a paix, à Londres, dans les circonstances les plus lamentables- La |u*sfsoït ies Iles et ia frontière d'Albanie La réponse de la Porte à la démarche collective Constantinople, dimanche, 15 lévrier. Voici la répoase de la Porte à la note des puissances au sujet des lies de la me» Egée ; « Le grand-vézir, ministre des affaire» étrangères de S. M. I. le Sultan, déclaré avoir reçu la note collective le 14 courant, signée par les ambassadeurs d'Autriche-Hongrie, d'Italie et d'Angleterre et les chargés d'affaires de Franoe, d'Alterna-pe et de Russie. » Le gouvernement impérial avant donné mandait à l'Europe de décider du sort 1 des iles a expliqué plusieurs fois les considérations qui exigeaient le maintien il la possession ottomane des lïes a voisinant les Da-rdanelles et des îles qui faisaient partie de l'Asie-Mineure. » Le gouverenement impérial espér.ct aue les grandes puissances profiteraient, de ce mandat de façon à résoudre la question des fies suivant.'les intérêts réels des parties intéressées. "i I.e gouvernement, impérial constate avec regret que les six grandes puissances n'ont pas pris en considération les besoins vitaux de l'Empire et n'ont pas donné à cette question une solution évitant toutes tes graves difficultés. » I.e gouvernement impérial, conscient de ses devoirs et rppréciant à leur haute valeur les bienfaits de la paix, tout en prenant acte de la décision des puissances concernant les lies d'Embros, de Tenedos et de Castelloziro, cherchera & assurer la réalisation juste et légitime de ses demandes. » La réponse a été remise au doyen du corps diplomatique, l'ambassadeur d'Au-triche-Hongrie, à G h. 1/2 du soir. (a) Constantinople, lundi, 10 février. La réponse de la Porte aux puissances n'a été remise à l'ambassade d'Autriche-Hongrie qu'à une heure avancée de la nuit. Les ambassedeurs n'en ont pris connaissance qu'aujourd'hui. (a) Commentaires grecs Athènes, dfmanche, 15 février. La note , des puissances est diversement commentée. La presse remarque que si la Grèce : conserve les lies principales de la mer Egée, eJe perd, par contre, trois Iles du Dodécanèse, et surtout une partie importante de l'Epire, avec 200,000 Grecs. On fait remarquer auasi que si la note montre 1e soucoi de l'avenir des minorités musulmanes qui restent à la Grèce, elle ne souffle pas un mot du sort des chrétiens de l'Epire,- ni de ceux des lies, non plus que de l'évacuation du Dodécanèse, et ne dit pas comment tes puissances obligeront la Turquie ù accepter leurs décisions en ce qui concerne les lies. Dans sa réponse, le gouvernement grec insistera certainement sur ces différents points, qui seront ce soir l'objet dès délibérations du conseil des ministres, convoqué pour se réunir sous la présidence de M. Venizelos, à son arrivée d<i Salonique. Cette note, dit l'.« Athenai », prouve une nouvelle victoire de la Triplice, car .a i Grèce n'est paà nftrne certaine de pouvoir 1 annexer les tlës gl elle évacue l'Epire av lit le délai fixé, La « Nea Iméria » écrit : « La douleur des Epirotes sera partagée par tous les llelte nés, mais i! faut s'incliner devant les né-.vssités politiques. » La <i Patrie dit : « Quelque douloureux que soit, le sacrifice, la Grèce tiendra ses promesses, mais l'évacuation le iEpife rommencera seulement lorsque la Turquie rua connaître qu'elle se soum-t à ia décision des puissances, en ce qui corc-me les Iles. Des garanties devront être données Jgalement aux populations du Dodér-'iiièst (a) Le prince de Wied à Berlin Berlin, dimanche, 15 février. Le prince et la princesse Guillaume de Wied ont pris part au déjeuner donné aujourd'hui par l'Empereur et l'Impératrice. M. de Jagow, secrétaire d'Etat à l'Office des affaires étrangères, y assistait également. . (a) • * * Londres, lundi, 16 février. Une note officieuse annonce que le prince Guillaume de Wied viendra à Londre$, où il a l'intention de présenter ses hommages au Roi et de s'entretenir avec Sir Edward Grey. Un déjeuner sera offert en son honneur lu palais de Buckingham. (b) Nouvelles de l'Étranger ALLEMAGNE Signature de la convention franco-allemande Berlin, dimanche, 15 février. l^?s journaux ne font aucun commentaire au sujet du projet de convention franco-aliemande sur laquelle on ne sait rien ici de précis, les deux parties s'étant entendues pour ne communiquer aucun renseignement avant que l'accord soit définitivement étahii. Seule, la « Deutsche Tages Zeitung » dit qu'on peut en tout cas admettre que le chemin de 1er de Bagdad sera désormais une entreprise exclusivement allemande, mais elle demande ce que la France a pu obtenir en retour et elle s'inquiète déjà de savoir si l'Allemagne a des garanties complètes et suffisantes contre une concurrence possible de la part des futures .lignes françaises. (a) Indisposition du prince héritier Berlin, dimanche, 15 février. Le Kronprinz souffre d'une inflammation des amygdales. (a) Berlin, lundi, 1C février. La fièvre dont souffre le prince impérial a diminué cette nuit. On, constate une amélioration générale de l'état du malade. La princesse impériale qui avait l'intention de revenir à Beriin a ajourné son retour. (a) — La princesse' Guillaume de.Bade est décédée lundi matin- vers 5 heures, à Carls-ruhe.. (a) ARGENTINE Le nouveau ministère Buenos-Ayres, dimanche, 15 février. La .<( Nacion » annonce que le nouveau-cabinet est. ainsi constitué: M. Miguel Ortiz, intérieur; • M.. Iîenri-que Carbo, finances; M. José Luiz Mui'a-tore, affaires étrangères; .\I. José Malbran, agriculture; AL Munuel Moyano, travaux publics; le général Vêtirez, guerre; M. Ho-racio Caîderon, justice et instruction publique; M. Sa.cnz Valiente, marine. Les décrets nommaM les ministres paraîtront. demain. M. Murai or e était jits-qu'ici rédacteur en chef de la « Nacion ».• (a) ETATS-UN iS Suicide d'un haut îonctionnaire Buffalo, dimanche, 15 février. M. John Kennedy, trésorier de l'Etat de. New-York, s'est suicidé en se coupait la gorge. Il devait être entendu lundi comme témoin dans une enquête ouverte au- sujet d'une affaire de corruption. (a) GRECE Le retour dn diadoque Salonique, dimanche, 15 -février. A sa descente du train; le diadoque a été salué par les autorités, les chefs des communautés et la muncipalité. Une foule considérable, massée aux abords de la gare et sur le trajet qu'a suivi 1e prince pour se rendre à son hôtel, l'a frénétiquement acclamé. La ville était illuminée et la population en fête. (a) Conseil des ministres Athènes, dimanche, 15 février. Le conseil des ministres s'est réuni aujourd'hui sous la présidence du Roi. Le ministre des affaires étrangères, indisposé, était absent, .\L Yenizelos a exposé les impressions qu'il a rapportées de son voyage. De conseil- a discuté, ensuite, diverses questions, notamment le renforcement' immédiat de la, marine. M. Venizelos a déclaré qu'il considérait comme certaine, une amélioration de la ligne frontière do l'Epire. Il a confirmé que l'entente intime qui existe entre la Grèce, la Roumanie et la Serbie assure le main-tin du «statu-quo» balkanique et écarte toute crainte de complications gréco-tùrqces. (a) 1TALÎE La maladie ôs la Reine-i ère Rome, dimanche, K> février. Le bulletin de santé de la Reine-mère, constate une amélioration continue. Le catarrhe et l'influenza persistent, La température est normale. (c) JAPON Tumulte à la Chambre l'okio, dimanche, 15 février Il y a eu aujourd'hui à la Chambre, une séance orageuse à l'occasion d'un amendement du purti Seryukaï accepté par le gouvernement devant la commission, amende-tLrc-nt. au projet comportant une réduction de 18 millions de yens dans les impûts. A l'ouverture de la séance de la Chambre, l'opposition a déclaré que les questions qu'elle avait posées n'avaient pas reçu de réponse et a .demandé le renvoi de l'amendement à la commission. Des protestations s ; sont élevées et ont dégénéré en tumulte. I.es urnes ont été brisées et la Chambre, après une discussion infructueuse, s'est ajournée à minuit, (a) Les scandales dans la marine 'l'okio, lundi, 10 février. Le ministre de la marine a annoncé aujourd'hui il la Chambre des Pairs que l'amiral l'iiju et le capitaine Sawasika, accusés de corruption, seraient traduits en Conseil de guérit. Répondant à la question de savoir pourquoi le-président du conseil et le ministre de la marine n'ont pas démissionné, le président du conseil a déclaré qu'il faut attendre la décision du Conseil de guerre, parce qu'on ignore actuellement si le chantage , st général ou s'il s'agit de cas isolés. (a) Un emprunt Tokio, lundi, 1C février. Le département des finances annonce qu'un emprunt de 2,500,000 liv. st. à i .'■/■! p. c. sera émis à Londres pour les chemins de fer. (a) ROUMANIE Les élections législatives Bukarest, lundi* 10 février. Dimanche ont eu iieu les élections à le Çiainbbe par le premier collège électoral, Ont été élus : 5G libéraux, 5 conservateurs et 5 démocrates. Il y a 13 ballottages, (a; RUSSIE ta retraite ue ai. i».okovt3oïï (De notre correspondant) La décision <ie l'Empereur relativement t la retraite de .M. Kokuvtzof'f a été assez inattendue pour ce dernier, qui avait assur< à plusieurs reprises que ies bruits qui n< irisaient de circuler a çe sujet etaien sans-fondements/ La retraite du président du conseil, qti reste membre du conseil de l'Empire, bier que prévue partout, n'a cessé de faire l'ob jet de nombreux commentaires. Les per sonnes les pi ils impartiales rendent hum mage à la bonne gestion qu'il fit pendan dix ans de finances. L'opinion du députi cadet Chiugarielf, membre permanent d< la commission du budget et plusieurs foij rapporteur, est. particulièrement significati ve, le député cadet étant impliqué chaqu< année dans une énergique polémique avei l'ancien ministre au sujet du budget; cetti opinion reflète de plus celles des par;is le plus intéressants de la Douma : « Je ne puis, en tout cas, dire aucun ma de lui, assure M. Chiugarielf. C'était ui très honnête homme et un travailleur' trè-expérimenté, et connaissant les affaires ' 'alheureusement son horizon poliiiqui était trop restreint, et il semblait plus par ticulièremerit doué pour être trésoriej qu'homme d'Etat, En ressentant le besoit personnel de, certifier la haute considéra tion que j'ai pour celui qui fut un des rare: hommes politiques, irréprochables, je doi: ajouter qu'il ne comprenait, pas la nécessiti impérieuse du développement des force: du pays; il était, en outre, optimiste pa: profession. » M. Clnugarieff ajoute ensuiti qu'il, est difficile de prévoir quelque cliosi pour l'avenir. La nomination comme successeur de M Kokovt2off aux finances do M. Ban-: an rien adjoint du ministre de l'agriculture et ex-direck-jr d'une grande banque, con naissait lien les questions financières, semble assez ■ heureuse, si le nouveau rni nistre ne remet pas en question son anciei projet de nationalisation du crédit qu'i avait' élaboré sous Stolypine. La désignation à la présidence de M. Go rémvkine, qui occupait le ministère d< l'intérieur avant Stolypine, est. saluée pa les partis de la droite avec enthousiasme Le centre, les octobristes et les cadets, c ;n sidérant cette nomination comme soc cès dé la campagne nationaliste, ne la con sidèrent que comme privisoire. De plus étant donnés le grand Age du titulaire ans), l'inactivité et 'le peu l'i'i'érf qu'il a porté depuis sa retraite aux ques fions politiques, on ne doute pas que la po litique générale ne doive rester entière ment aux mains des ministres <!■> ' ''.lté rieur et do la justice, MM. Maklakoff e Chîgloviloff, dont les sentiments réaction naires sont assez connus. (a) Au ministère des finances Saint-Pétersbourg, lundi, 1G février. La démission des trois adjoints du mi nistre des finances MM. Pokiovsky, We lier et Novitzky a été acceptée. On attem également la démission du directeur de ii chancellerie particulière de crédit, M. Da vydof: du gouverneur deJa Banque de l'E tat, M. Konschine, et du directeur de 1; chancellerie générale. M. T.vof. (b) SERBEE Départ du prince-héritier de Grèce Belgrade, dimanche, 15 février. I.e prince héritier de Grèce est parti, hie soir, a 11 heures, par train spécial. Il a ét salué A la gare, au nom du gouve.rnemttii par |o prince héritier (te Serbie et l'aide de-camp général du Roi; M. Pacldtch, pW side.nt dn conseil des ministres. Les ffiinis très de la guerre, des finances, des travail publics rit ciu commerce; te maréchal de 1 Cour; les aides-de-ceihp du Psoi et du prio ce héritier; le ministre de Grèce & Belgrade; le personnel et de nombreux membres de la légation et la colonie grecques", le maire de Belgntderplùsieurs officiers supérieurs, ainsi que ies hauts fonctionnaires du ministère des affaires étrangères et les autorités civiles assistaient au départ. Le prince de Grèce, avant, de monter en wagon, a passé en revue une compagnie d'honneur avec drapeau et musique. 11 est accompagné jusqu'à la frontière par 1e colonel Tou-fegdchitch, attaché à sa personne, et par 1e secrétaire au ministère des affaires étrangères. (a) Le budget Belgrade, dimanche, 15 février. Le budget de 1914 a été soumis hier à ia SkoLipchtiria. Les dépenses atteignent 213,806,807 dinars. Les dépenses militaires sont de 54,300,000 dinars, soit une augmentation de. "24 millions sur le budget de l'année précédente.Les reoettes sont évaluées à 213,900,000 dinars. (a) Belgrade, lundi,. 16 février. M. Patchou,ministre des finances, a soumis à. la Skoupchtina le projet de budget pour 1914. Les dépenses ordinaires sont évaluées ti 207,882,090 dinars, les recettes ordinaires à 207,483,53S dinars, tes dépenses extraordinaires Ji 10,978,771 dinars et les recettes extraordinaires à 0,452,440 dinars. Le budget de l'année est de 54 millions 335,159 dinars. (a) — On mande de Belgrade : La commission, composée d'esperts serbes et. roumains, chargée d'étudier l'établissement d'un pont sur le Danube a approuvé les plans qui lui ont été soumis. La construction du pont commencera au mois d'avril. (a) TURQUIE Les finances Constantinople, dimanche, 15 février. En réponse à des informations pessimistes publiées a l'étranger sur les finances de la Turquie, le « Tanine» constate que 1e budget sera équilibré l'an prochain grâce il l'augmentution projetée de l'impût immobilier et de l'impôt sur le revenu mobilier.Selon 1e « Jeune-Turc », Djavid bey négocierait à Palis un deuxième emprunt [ d'un milliard,, qui'serait émis en tranches successives et serait affecté à la mise en valeur dé l'Empire. (a) Lss relations gréco-turques i Constantinople, lundi, 10 février, i Le grand-vézir a rendu ce matin Ci 11 heures à M.- Panas, ministre pténipoten-■ tiaire de Grèce, la visite officielle que sa maladie l'avait obligé de retarder jusqu'à t ce jour. (b) : — La Porte a reçu l'agrémc-nt de la Rus- i sie à la nomination de Hakki pacha, ancien - grand-vézir, comme ambassadeur à Saint i Pétersbours. (a) FRANCE I La Vie à Paris ; (De notre correspondant.) LES BALS DE L'ÊLYSÉE. — DU TEMPS DE M. FALLIERES. - LES DOUZE FRANCS DE FÉLIX , FAURE. — M. EMILE FACUET ET M. BERC- SON. — LES DAMES ET L'ACADÉMIE. — LE , C1ERCE DE LA DUCHESSE ET LE CROS MOT . DE LA PRINCESSE. — PHILOSOPHIE DE TH. ' CAUTIER. — LA SAISIE D'HENRY FOUQU1ER. . — TH. CAUTIER ÉTAIT-IL SPIRITE? — LE , MONUMENT DE JULES VALLÈS. — AUTOUR DE LA COLONNE VENDOME. Les bals de l'Elysée obtiennent un tel succès qu'on a dû ajouter une rallonge et organiser une troisième soirée pour répondre aux nombreuses demandes ' d'invitation. Je ne vois pas bien le plaisir qu'on peut prendre dans ces cohues mondaines — ou à peu près — où des milliers de Parisiens, qui ne se connais-[ sent pas pour la plupart, se pressent les uns contre les autres et se ruent aux buffets avec un empressement qui manque de discrétion — oh I combien. E'nfn, c'est un engouement et, en présence de cet empressement, de cet éclat, on est surpris quand on songe aux soirées ternes et monotones de ce pauvTe M. Pallières, dont l'entourage faisait, il est vrai, tout ce qu'il pouvait pour ennuyer le public. Il est convenu qu'on ne doit aller aux soirées officielles qu'en tenue de soirée, ce qui implique pou. les dames le corsage décolleté ; mais où s'arrête et où commence la robe ouverte? Il est évident que les toutes jeunes filles et les dames d'un certain âge ont droit à une certaine tolérai., j de coupe afin de ne pas montrer ce qu'elles n'ont pas encore ou ce qu'elles n'ont plus. Des maîtres de cérémonies de M. Fallières avaient décidé que les corsages devaient être largement échancrés en dépit de l'âge et il nous | souvient avoir vu des invitées à qui on refusait l'entrée des salons parce que 1 les robes étaient soi-disant trop fermées.A la fin on avait installé un petit 1 atelier de couture dans la loge du concierge, où deux couturières agiles, en deux coups de ciseaux et quelques points vivement piqués, pratiquaient des ouvertures convenables répondant aux conceptions du décolletage officiel. !' Moyennant une pièce blanche et un ^e-' tit retard, on se mettait à l'ordonnance. > C'était un peu puéril. Les familiers de - l'Elysée qui avaient le langage un peu trivial avaient surnommé la loge du " concierge, ainsi transformée : « Le pe-• tit. salon du déballage ». A coup sûr, 1 le Président ignorait tous ces détails qui ■ irritaient inutilement de braves gens ; car enfin un corsage ayant un travers de doigt de plus ou de moins, ce n'est pas ça qui aurait mis la République en danger. Si, encore, une fois entrées, tes dames qui montraient leur poitrine avaient pu se rafraîchir à l'aise; mais conquérir une coupe de Champagne était un problème difficile à résoudre et dans la conversation habituelle quand on parlait des soirées de l'Elysée, on se demandait, par manière de plaisanterie : — Et avez-vous pu approcher du bul'-fet?— Mais oui, j'ai môme enlevé de haute lutte une coupe de Champagne. — Vous vous vantez ! Et. on affectait de considérer cette prouesse comme une chose tout à fait impossible. On exagérait à coup sûr, mais c'était le ton du moment. Tout est changé. Les soirées sont des plus animées, il y a même trop de monde, on se montre assez facile sur l'échancrure des corsages et les buffets sont devenus pour ainsi dire permanents. On pourrait même dire qu'il y a exagération et un Parisien railleur disait hier en riant: — Décidément, on est maintenant nourri aux bals de l'Elysée. Ce rie sont que de simples détails, mais le public les souligne de ses réflexions et de ses plaisanteries.M.Pallières n'a jamais voulu comprendre que la probité dont il était le type accompli ne suffit pas quand on est à la tète de l'Etat et qu'il y faut une aisance de manières, une certaine générosité. Un président de la République qui donne l'impression de partager les sous en quatre provoque un sentiment de gêne même parmi ceux qui apprécient par ailleurs ses incontestables qualités. Si on avait un reproche à adresser à M. Poinearé, ce serait de pécher par un excès contraire. Cela nous change. - * -V. Félix Faure, qu'on avait surnommé « le Magiljtlque », sans être prodigue, avait habitué la présidence à une sorts de train sans mesquinerie. Il aimait la représentation large; en .son privé, c'était cependant un homme fort ordonné et Charavez a vendu récemment une lettre datée du 1S mars 1883, quand il était simple député, dans laqxielle M. Félix Faure réclamait à un journal una somme de douze francs peur le rem* boursement d'un abonnement que sou domestique avait payé sans ordre et qu'il n'avait pas souscrit. C'était évidemment son droit, mais on ne voit pas bien Louis XIV, qu'il prenait volontiers comme modèle, se livrant' à ces petits exercices du doit et de l'avoir. . « *-•* * Ah I les petits papiers des collectionneurs, comme ils complètent et rectifient les portraits des personnages. C'est un petit papier qui nous fait connaître l'opinion de ceux qui, à la dernière élection académique, ont voté contre le-philosophe à la mode Henri Bergson. Une Revue a demandé à M. Emile Fa-guet, un académicien de date ancienne» son opinion sur son nouveau collègue,; et M. Faguet a répondu par ces quelques lignes qui, si elles sont sincères, ne sont guère aimables. J'ai bien des fois lu et relu les ouvrages de M. Bergson; m 's, faute d'éducation philosophique suffisante, je n'en ai jamais compris une seule page. II m'est donc impossible, il mon grand regret, de répondra à votre enquête. Emile Faguet. C'est court, mais. significatif. Après cela est-il bien nécessaire de comprendre les gens pouir voter pour eux ? A l'Académie on se détermine surtout par relations mondaines, par opinions politiques, plutôt que par affinité intellectuelle. Les dames jouent elles-mêmes un certain rôle, et on cite une duchesse de petit rang qui a fait brûler plusieurs gros cierges à Notre-Dame des Victoires pour, remercier le ciel de l'échec de M. Bourgeois aux idées fourchues. Ln rôi publicain, qui a été, il y a longtemps, plus ou moins franc-maçon, songea donc quelle horreur ! M. Alfred Captis, qui écrit des pièces de théâtre, jeu pourtant anathématisé par l'Eglise, à la bonne heure. Quelles singulières inconséquences.t " * Ce. n'est pas d'hier que les grandes dames se passioiment avec- un zèle nerveux pour ou contre des candidats à l'Académie; on a récemment raconté que la princesse Mathilde s'était employée de toute son influence, qui était alors considérable, en faveur de Théophile Gautier, qui se présentait et avait pour concurrent le poète Barbier, fauteurs des « Ïambes », qui est celui qui a été peut-être le plus - violent, contre Napoléon 1"'. Le jour de l'élection, la, princesse ne put attendre chez elle le résultat du scrutin, elle vint s'installer sur j.ine simple chaise dans la loge du concierge, et c'est, là qu'elle apprit l'échec de son protégé, Théophile Gautier.« Alors, a raconté l'auteur de « Ce que je tiens à dire », elle quitta la loge du concierge, se campa sous la voûte d'entrée du palais et, chaque fois que passait devant, elle un de ceux qu'elle, croyait avoir voté pour Barbier, elle lui lançait, à pleine voix cette injure ;« Cochon ! » Nous ne le croirions pas, si ce n'était in témoin qui le raconte. Le soir même, ajoute M. Maurice Dreyfons, comme je parlais à Gautier de son échec, il me répondit très simplement.— J'aurais mieux aimé passer, puisque j'étais en question, mais ce qui TO'arrive est un tout Detit .malheur, car,

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This item is a publication of the title L'indépendance belge belonging to the category Oorlogspers, published in Londres from 1914 to 1918.

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