L'indépendance belge

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11 December 1918
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s.n. 1918, 11 December. L'indépendance belge. Seen on 05 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/3t9d50gr9f/
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UE BEL.C3-E INDEPENDANT ADMINISTRATION ET REDACTION : (3 MOIS. 9 SHILLINGS TUDOR HOUSE, TUDOR ST.. E.C. 4. MERCREDI 11 DECEMBRE 1918 ABONNEMENTS< 6 MOIS, 17 SHILLINGS TELEPHONE: CITY 3960 «• (l AN. 32 SHILLINGS Témoignages Le correspondant du "Journal di Genève " lui envoie ce témoignage di sympathie envers la Belgique : Il faut le proclamer bien haut : le; souffrances endurées par la Belgiqui durant les quatre années de l'occupatioi allemande furent infiniment plus cruel les que l'on ne le supposa en dehors dt ses frontières. Il convient de se défier des exagéra' tiens, soit; mais il convient aussi — e' ;ela est important -pour le règlement dt la paix future — de se rendre un compt< exact des réparations dues par l'envahisseur pour les crimes qu'il comrni contre le droit des gens et contre h droit commun. Hélas ! L'enquête est facile à faire Nous sommes arrivé à Bruxelles au moment où les derniers Allemands quittaient cette capitale. Nous y avons recueilli, comme à Bruges, comme ï Gand, comme dans les villages, qui, pai hasard, ne furent pas rasés, des témoignages dont nous avons pu constater nous-même la valeur. Au hasard des rencontres, nous avons interrogé, noté et contrôlé. Nous eûmes le privilège de pouvoir "procéder,' comme on dit à la Basoche, dans les milieux des plus divers. "Il est évident, nous dit l'un des plus grands filateurs de Gand, que nous avons tous pris part à la résistance et que beaucoup d'entre nous le firent en usant de moyens qui les exposaient à toutes les rigueurs de la loi militaire allemande : c'était notre devoir de patriotes. J'ai fait moi-même dix-huit mois d'emprisonnement pour avoir discutt! avec l'autorité au sujet des comptes de mes usines. Il est vrai de dire que les Allemands ne réussirent jamais à découvrir que j'avais pu faire parvenir de l'autre côté de leurs lignes des plans de leurs tranchées ! J'eus donc la vie sauve, mais combien payèrent de leur tête la défense que nous avions organisée à l'intérieur du pays!" Pour parer à la vigueur' de cette défense, on sait que les Allemands se servirent de tous les moyens. La déportation et l'esclavage leur parurent répondre d'une manière particulièrement utile à leur but : en réalité, ces mesures ne réussirent qu'à stimuler le patriotisme belge. Mieux que cela : la mort même suscitait des adeptes à la cause. " Le lendemain du jour où trente des affiliés à notre groupe d'espionnage eurent été fusillés, nous dit M. de L. C., quarante personnes s'inscrivirent pour les remplacer. Arrachée de notre château, ma femme, qui est, comme moi, fort âgée, fut incarcérée durant six rriois pour ne pas avoir approuvé les exactions de ceux qui se croyaient nos maîtrës, ni les déportations que nous constations. A côté des actes de barbarie dont notre population eut à souffrir, il faut relever — car c'est typique — la manière d'être des officiers de l'armée allemande chez ceux qui furent appelés, étant donnée l'importance de leurs demeures, à les héberger. Si d'aucuns se bornèrent à se conduire en maitres, le plus grand nombre y manifesta <4in manque d'éducation invraisemblable. Les détails vraiment orduriers abondent." A Passons... mais retenons. Toutes les conversations font ressortir des souf-fiances physiques et morales. Les gens qui s'abordent dans la rue se content les misères endurées, les pillages d'usines, les vols commis dans les maisons, les emballages auxquels procédaient certains pseudo-vainqueurs, dont les noms sont connus. Les habitants d'Eëcloo, village entre Gand et Bruges, disent la dureté de l'amiral von Schrôder, commandant la base navale allemande. Cet individu n'alla-t-il pas jusqu'à crayacher sur la place un paysan coupable de ne lui avoir point suffisamment vite cédé le pas ? Le chef de gare ne se vit-il pas arrêté parce qu'il se refusait à prendre le service, répétant obstinément : " Jamais ! J'ai prêté serment k mon roi ! " et ce fonctionnaire âgé ne fut-il pas astreint à des tnvaux sur la voie jusqu'au jour où un médecin qui avait, lui, des sentiments d'humanité, eut consenti à prendre la responsabilité de le libérer? Autres détails : à Bruges — où les amendes de mille marks atteignaient îi>ute personne consommant de la viande, du beurre ou des œufs — l'exposition de tout livre français était interdite chez leg libraires. " On prétendait nous ) obliger, me dit l'un d'eux, à nous procurer des livres allémands à l'exception de tout autre. Avec cela, ceux qui en-' tendaient nous "fournir en papeterie nous faisaient des prix exorbitants : la plume-i réservoir nous était offerte pour î Fr. 150." : A Bruxelles même, que de récits poi-1 gnants ! La colonie suisse, qui vécut • toutes les douleurs de la Belgique, et - qui — chose impardonnable aussi bien vis-à-vis d'elle que vis-à-vis de ce pays " — n'avait aucun ministre,accrédité, fut, comme les Belges, astreinte aux réquisitions. Celles-ci sévirent avec rigueur, mais furent souvent déjouées par l'habileté des persécutés, -qui usèrent de mille stratagèmes pour dissimuler leurs cui-: vres," leurs bronzes, et leurs laines. Les .louables efforts de M. Deucher, consul suisse, en ce qui concerne nos confédé-" rés, ne purent toujours parer à des actes ■ qu'une véritable action diplomatique ' aurait dû empêcher. Que dire des trois fléaux qui guettèrent le peuple dans la misère : la famine, ' la tuberçulose et le séparatisme? La famine put être évitéé grâce à la solidarité des Belges.. Le comité natio-1 nal de secours, à la tête duquel se trou-1 vaient MM. Wouters et Solvay, recueillit des sommes considérables que des ' Belges, plus fortunés que d'autres, consacrèrent à l'acquisition des marchandises introduites sous les auspices des Etats-Unis; ces marchandises étaient réparties à des prix réduits. Le comité obtint, d'autre part, que 'les produits du soi belge ne fussent pas exportés. Malheureusement, des paysans, spéculant sur les événements, profitèrent de la situation et se firent d'importantes fortunes au détriment des citadins. Les uns et les autres, d'ailleurs, furent décimés par la tuberculose. Le défaut de nourriture, les conditions précaires de la vie développèrent avec rapidité la terrible maladie. La proportion de ceux qui furent atteints est énorme. Il est certains villages et certaines villes' dans lesquels elle causa de véritables désastres. Là grippe espagnole ajoute encore, aujourd'hui, à cette situation douloureuse.Troisième fléau : le séparatisme. Il n'y eut qu'une voix pour acclamer le Roi lorsque, dans son discours du 22 novembre, il déclara qu'il n'y aurait aucune amnistie' pour oeux qui avaient trahi la Belgique souffrante. On sait trop qui le souverain entendait vfeer. A l'heure où, plus que jamais, il fallait maintenir la cohésion dans le pays, les Allemands s'employèrent à dresser Flamands contre Wallons et Wallons contre Flamands.Nous connaissons le jeu, nous autres Suisses. 11 est des individus qui, chez nous aussi, avec astuce ou avec bêtise, embouchent la trompette que les Allemands tentèrent de faire résonner en ' -Belgique. Tentèrent, disons-nous, car ils n'y réussirent pas. Flamands et Wa!-lons, la dure épreuve passée, se trouvent plus unis que jamais. Spontanément, des mesures ont été prises, dès le jour de la glorieuse rentrée, pour assurer aux deux éléments qui constituent la nation belge la part de chacune dans la tâchs admirable qui attend l'ensemble du pays. Cela est juste, car tous deux contri buèrent à sauvegarder l'indépendance de la Belgique et son honneur. L'histoire a déjà inscrit sur son tableau d'honneur, avec tant d'autres, mais à leur tête, M. Adolphe Max, bourgmestre de Bruxelles, chef-lieu du Brabant, et M. Schramme, échevin de Bruges, chef-lieu de la Flandre occidentale, déporté pou* avoir protesté contre la réquisition des ouvriers civils. Associés dans le martyre, Wallons et Flamands le demeureront indissolublement pour favoriser l'essor magnifique que va prendre, du double point de vue politique et économique,- leur noble nation. Bruxelles, 23 novembre 1918. Ed. Ch. NOTES D'UNE PARISIENNE "La Parisienne" d'Henri Beeque, que reprend la Comédie Française, est en train de soulever un débat qui n'est pas sans intérêt au point de vue social. La pièce de M. Henri Beeque qui met en scène un de ces ménages à trois où la femme, le mari et l'amant vivent eu bonne intelligence, a soulevé des proies tations méritées. M. Benoit-Levy, 1 président si zélé des "Amis de Paris,' demande pourquoi englober toutes k Parisiennes dans une exception, pour quoi les cataloguer* en quelque sorte sous l'étiquette "adultère" alors • qu Paris, tout autant que les autres villes d province ou de l'étranger, compte d pures jeunes filles, de braves mères de "a mille et d'excellentes épouses. Les femmes se sont rangées aux côté de M. Benoit-Lévy et elles se proposen de manifester leurs sentiments à la repré sentation de la pièce de M. Henri Bec que. Elles n'ont pas tout à fait tort, i me semble. " Là-dessus' quelques journalistes trou vent plaisant de se livrer à des commen ta,ires d'une^ironie facile. Eh quoi ! s'écrient-ils, les femmes s révoltent et protestent parce que Herir Beeque met à la scène une épouse adul tère, cas pendable et rarissime san dout-e, et que nous n'avons jamais ren contré en notre bonne ville de Paris. Vit un pal posthume pour l'auteur dramati que qui a osé porter un tel jugement su la plus gente moitié du genre humain. Des phrases, tout cela, des mots creux la vraie querelle n'est point là, et vouî 1 savez bien, messieurs. Les femmes qui trompent leur mari n sont malheureusement pas aussi rare qu'il le faudrait, mais on peut tout d même affirmer qu'elles sont l'exceptioi par rapport à la majorité. Quant aux ménages à trois, comm celui dans lequel nous fait pénétrer M Henri Beequë, ils ne-sont pas si com muns que cela; et il est tout à fait in juste d'étiqueter la principale héroïne d cette comédie de ce nom de "parisienne' qui paraît spécialiser la tare de cett épouse légère. Parisienne ! deviendrait le synonyî:i de femme volage, dont le cœur est tou jours à louer;"quand la vérité est tout 1 contraire. Certes, elle est un peu déconoertant cette Parisienne fine, spirituelle, élé gante, dont la province envie les charme et, la grâce native ; mais sous son appa r-ence parfois frivole, je le concède, c'es à d& rares exceptions près, une brav-femme, une lutteuse qui vit courageuse ment des jours souvent rudes. Il faudrait que ses détracteurs pus seùt la voir, cette sémillante Parisienne lorsque rentrée au logis elle a dépouilL les colifichets élégants, le costume "chic' qui la rend si pimpante, et qu'elle a re vêtu sa tenue de ménagère : aucune be sogne ne la rebute, elle s'active ave< bonne humeur, cuisine, ravaude, lav< elle-même ces blouses légères, et c--»: col charmants qui la parent si bien; d'ui tour de main elle donne à son "home' un aspect aimable, coquet, elle sait l'éco nomie et la pratique âprement; elle a L secret de réaliser avec peu de l'élégance presque du luxe. Et je ne parle ici que 'de la Parisiens qui vit bourgeoisement avec de petite rentes, mais si vous descendez dans lî couche ouvrière, parmi les travailleuses inclinez-vous, car chez celles-là, il fau' plus que de la vertu pour demeurer hon nête au milieu des tentations de la grandi ville; pourtant on rencontre plus d< bonnes mères et de braves épouses que d< gourgandines.. Il est donc bien injuste de catalogue; la femme de Paris, la "Parisienne," sou: l'infâmante étiquette de la "femme adul tère." Qu'on appelle la 'pièce de M Henri Beeque, comme le propose M Benoit-Lévy, "Une Parisienne," c'est à-dirè, une entre dix, cent, ou mille, um silhouette vue, étudiée et croquée au pas sage bien qu'au demeurant il n'est guèr< utile de se vanter de ses tares et d'étalei ses verrues, mais pas "la," ce "la" qu: unifie en déterminant d'une façon spé ciale. "La Parisienne," oe petit être per vers et malhonnête, mis à la scène entre son mari et son amant; jamais une Parisienne si l'on veut. Et qu'on ne vienne pas nous parler du chef-d'œuvre sacro-saint auquel il ne faut pas toucher, on ne profane point la prose de M. Henri Beeque, par un changement de titre qui n!altère en rien sa pièce mais qui répare une injustice qui, plus que jamais en a besoin. A l'heure où toutes les nations tournent leurs regards vers la France et vers Paris, .il n'est guère opportun d'étaler des laideurs sociales individuelles aux yeux d'ennemis déjà trop portés à mal juger la collectivité. JEAN-BERNARD. A LA CHAMBR Séance du 28 novembre 1918 La salle de séances a gardé sa décoi tion du jour de la rentrée triomphale Roi. Les huissiers n'ont plus leur ha à boutons d'argent barré d'un coll doré ou argenté, un brassard tricolc les distingue. A part cela, la Chamt a immédiatement repris l'aspect qu'e présentait à ses séances d'antan. A 2 h. 15 M. Mullendorf, doyen d'âj; monte à la tribune présidentielle, et c vre la séance. M. Delacroix, chef cabinet, monte immédiatement à la t bune et annonce La libération du territoire On tire en ce moment, dit-il, les c quante coups de canon annonçant la bération complète du territoire. (Long ovation.) A cette heure, il n'y a plus seul soldat allemand sur le sol de la B gique. (Nouvelle salve d'applaudis: ments.) Je propose de saluer Dien b; à quelque rang qu'ils appartienne! tous ceux qui ont contribué à ce grande œuvre. (Applaudissements pi longés.) Suspension de séance Pour permettre aux commissions no mées à cet effet d'examiner les pouvo des députés-suppléants appelés à re placer les députés morts pendant guerre, la séance est suspendue. P« dant cette suspension, dans les grouf se livrant à des conversations particul res, nous remarquons M. Masson, am gri certes, mais dont la physionomie r rien perdu de son expression de volor goguenarde ; M. Hymans, dont les cl vaux ont blanchi à Londres; M. T wagne, dont la corpulence n'a pas < atteinte par la guerre, au contraire, rait-on ; M. Woeste, toujours vert; M' Vandervelde et Carton de Wiart, de la calvitie s'est prononcée pendant c quatre dernières années ; M. Lémonnii qui avait beaucoup'souffert de sa déte tion en Allemagne, mais qui s'en reme M. Demblon, qui a encore trouvé moy de maigrir ; M. Helleputte, au sourire aigre-doux, etc. A la reprise, à 3 h. 20, la Chamt s'occupe de la Validation des pouvoirs de MM. Verdure, Houtart, Ernest, Se plit, Plancquaert, Winandy, Terlinde Vekemans, Braffort, Foucart, Roby Rahlenbeek, Feulien, Defaux, Cai waerts, Pussemiers, Van Cauteren et '\ lain. Les pouvoirs de ces messieurs se reconnus valables, sauf ceux de I Plancquaert, qui, avec les autres " ac vistest" a gagné l'étranger au mome où ses compatriotes rentraient vai queurs dans la patrie commune. La Ji tice a à se prononcer sur son cas. Quand ceux des nouveaux membr qui sont présents ont prêté sermei la Chambre procède à la Nomination du bureau Par dérogation au règlement unanirr ment approuvée, il est décidé que Chambre, par exception, nommera tr< vice-présidents au lieu de deux qu'e avait jadis. Par acclamation sont nommés, pe dant qu'on procède au dépouillement < scrutin de l'élection présidentielle: 1 vice-président,' M. Mechelynck ; 2e vie président, M. Bertrand, et 3b vice-pré dent, M. Tibbaut. Les secrétaires s ront : MM. Huyshauwer, Borboux, Kerckhove, Mansart et' Crick. Les que teurs seront : MM. Debue, Léon Joure Troclet et Pirmez. La présidence est décernée à M. Poi let, par 130 voix contre 1 à M. Mech lynck, Mullendorf et Carton de Wiart. M. Poullet monte au fauteuil, don l'accolade à M. Mullendorf (applaudiss ments) et prononce son Discours présidentiel Après avoir rendu hommage à feu ? Schollaert, -il dit : » Après quatre années, la parole est re due aux représentants de la nation. I réponse au discours du Trône lui pe mettra de dire à nos soldats ce que reconnaissance de la nation leur doit, nos soldats et à leur chef le Roi, qui i les quitta pas au milieu des périls, à Reine qui fut la mère de ses blessés ; nos alliés, à l'Angleterre et la Franc qui ont enrichi un patrimoine de gloi et d'héroïsme qui semblait ne pouve être grandi ; à notre armée héroïque, nos représentants du pouvoir civil, à ni magistrats, à notre peuple qui a prou' ^ la vérité des paroles prononcées par M. _j de Broqueville en la séance du 4 août 1914 : La Belgique peut être vaincue, mais soumise jamais. Notre reconnaissance doit encore s'é-lever jusqu'aux ministres d'Espagne et '.u de Hollande ; à ceux qui moururent dans 11 l'exil: Verhaegen, Delaileux, Hoyois. -1 Aucun pays n'a souffert aussi long-c temps, de tortures raffinées, que la Bel-e gique. C'est la réparation complète et 'e rapide de ses ruines cjue le pays attend de nous. La tâche .est lourde. Devan-çant Iç pays, le gouvernement nous in- • vite à une évolution démocratiqué, ar-due,: mais basée sur la bonne volonté ré-l" cjproque. C'est un gouvernement national qui travaillera avec'les représentants de la nation, dans une atmosphère pa-1. triotique. Aussi marchons-nous avec j. confiance dans la voie qui s'ouvre devant 10 nous. Depuis 1830, nous n'avons, en [n matière démocratique, été que des.de-j_ vanciers. L'union que vous allez con-e_ tresigner sera la grandeur et la prospé-s rité du pays. t" Je déclare la Chambre constituée ; il en te sera donné connaissance au Roi et au > Sénat. Ce discours est fréquemment interrompue par-des applaudissements, et applaudi vivement aussi à son exorde. La parole est au chef du Cabinet, 'p i- M. Delacroix la Dans un accord patriotique nous i- avons eu l'impression nette que l'union ;s est absolument nécessaire. Et nous è- croyons arriver devant vous en consti-i- tuant une photographie en réduction de 'a la nation entière. Quant aux solutions té que nous allons vous proposer, ce sônt > les faits qui les ont imposées. Tout r- d'abord, nous devons consulter le pays; té et était-il possible que la consultation ne i- se fît pas avec le suffrage universel à 21 1. ans? Nous avons tous souffert de it même, l'endurance a été magnifique, i.s comme l'élan patriotique. Nos soldats et r, nos officiers se sont confondus dans le i- même héroïsme, et je leur adresse l'ad-; ; miration, le respect et le salut de la n Chambre. si Que dire des jeunes gens du sud de la Belgique, qui n'ont pu rejoindre l'ar- v e mée? Ils ne se sont rendus ni aux promesses ni aux menaces de l'occupant ; ils ont résisté, ils ont donc acquis des droits 1 ; que nul ne peut songer à leur refuser, i pas plus à eux qu'à ceux qui ont rejoint ' l'armée. (Applaudissements.) Et ceux ' qui ont été déportés en Allemagne pour avoir refusé de travailler pour l'ennemi? L'héroïsme a confondu tous les Belges |- en une seule classe. Certes, et malheu-reusement, il y a eu des traîtres, mais :a grande masse des Belges a prouve qu'elle avait conscience de ses devoirs et qu'elle méritait l'exercice de ses droits. ' Il ne peut être question -'de violer la | ' Constitution dans sa forme ou dans son ' esprit. Mais quand le bien de la nation est en jeu, et que l'accord unanime se réalise, les difficultés s'évanouissent. Et. i- le gouvernement est décidé à faire appel a à cet accord. (" Très bien !") Nous pénis sons que nous sommes à une époque ou e il faut appeler l'ouvrier à collaborer à de grandes œuvres nationales. Etait-il pos-î- sible de laisser l'ouvrier seul devant des u coalitions d'intérêts qui seront nécessai-•r res? La politique de violence est déplo-rabîfe pour tous les intérêts. Pour con-i- quérir un jour économique dans le monde, il faut que les mains se tendent, e que les dissidences entre patrons et ou-vriers rte se trahissent plus par des con-flits dans la rue. Nous arrivons à une heure où une alliance de toutes les forces 1- économiques est nécessaire, alliance que :- réaliserait un conseil supérieur, qui serait à l'abri de toute suspicion, et qui r.é-e glerait les conflits entre le capital et le travail. Le gouvernement a, aussi à résoudre la question des langues. Si son application est douteuse, son principe ne peut l'être. " Les Flamands eux aussi ont tenu tête à l'ennemi, ils lui ont répondu: "Nous - sommes Belges avant tout " ; ce sont les a Flamands eux-mêmes qui ont fait l'effon- - drement de l'activisme. (Applaudisse a ments.) Leurs droits, nul ne songe à les à contester ; ils ont droit à l'égalité ; l'excr-e cice de ce droit doit être reconnu absolu-a ment. Je §ais que, dans l'application de à ce principe il y a des questions épineu-, ses, voilà pourquoi notre politique doit e être de prendre les points sur lesquels r l'accord est établi, et laisser provisoire-a ment les autres, en attendant que l'expé-s lience vienne à notre aide. Le gouver-é nement se bornera donc à l'application LE NUMERO t PENHY Mo 14

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This item is a publication of the title L'indépendance belge belonging to the category Oorlogspers, published in Londres from 1914 to 1918.

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