L'indépendance belge

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20 January 1917
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s.n. 1917, 20 January. L'indépendance belge. Seen on 02 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/tx3513w54c/
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SSème a«c6e. No 13 L'INDÉPENDANCE ROYAUME-UN! ; ONE PENNY BELGE. CONTINENT: 15 CENTIMES (HOLLANDE: 6 CENTS) ADMINISTRATION ET REDACTION : BUREAU A PARIS • EUDOR HOUSE, TUDOR ST., LONDON. E.G, "• PLACE DE LA BOURSE TELEPHONE: CITY 3960. TELEPH. : j | SAMEDI 20 JANVIER 1917. En vente à Londres à 3 h. le vendredi 19 janv. 1 « abonnements || moïl" 17 shillings j conservation par le progrès. il an, 32 shillings. J —- ■ " " LA SITUATION. Vendredi, midi. Les Allemands sont obligés de reconnaître qu'ils s© trouvent, momentanément, bloqués sur le front roumain où nos Alliés viennent encore de remporter un nouveau succès. Les troupes roumaines, cernant une hauteur que l'ennemi occupait au sud-ouest de Pralea, firent de nombreux prisonniers et capturèrent quatre mitrailleuses. Le dernier communiqué de Berlin mentionne, il est vrai, un succès analogue pour les troupes allemandes, mais cela ne change en rien la situation générale d© nos ennemis qui n'atteignent ni le chemin de fer de la vallée du Trotus ni celui du Sereth. Les correspondants attachés au quartier général allemand en Roumanie décrivent dans leurs dépêches, les circonstances difficiles dans lesquelles les armées austro-allemandes opèrent. Pour la première fois, nos ennemis font état des rigueurs de l'hiver, nous parlant de la sévérité du froid, des fortes chutes de neige et du brouillard qui gênent considérablement les opérations de l'artillerie. Ils décrivent avec force détails les difficultés rencontrées dans les forêts vierges des Carpathes où le transport des munitions, des approvisionnements, du matériel d'ambulance, etc., doit être assuré à dos d'hommes, etc. Mais ces difficultés existent au même degré pour nos Alliés, et le vice-amiral Fcurnier, dans son intéressant exposé publié dans le "Matin" de Paris, attribue précisément à ces difficultés spéciales la lenteur relative de l'arrivée des renforts russes sur le théâtre roumain. Les troupes russes ne peuvent utiliser en général, a dit l'amiral, qu'une seul© voie ferrée ou une seule route carrossable, et dans la zone des armées l'infanterie va la plupart du temps à pied et l'artillerie seule en chemin de fer ! Eu somme les Allemands doivent la plus grande partie de leurs succès passés à l'utilisation des meilleurs moyens de communication qui leur permettent d'amener rapidement leur grosse artillerie à pied d'œuvre. Maintenant que les armées ennemies sont réduites aux moyens de communication ordinaires elles sont paralysées et c'est ici qu'apparaît la sagesse de la stratégie russe, qui a entraîné l'ennemi dans une région défavorable au déploiement de ses moyens et à l'utilisation de son écrasante supériorité en artillerie.Les Austro-Allemands restent solidement accrochés sur la frontière moldave et si le printemps les y surprend, nous assisterons vraisemblablement à une chasse à courre dont nos ennemis seront seuls à faire les frais. Sur les autres fronts il n'y a rien de bien important à signaler. Les troupes britanniques ont fait des progrès au nord de Beaucourt sur Ancre, et le critique militaire de la "Vos-sische Zeitung" est convaincu que le violent bombardement que 1''artillerie britannique maintient sur presque tout le front, est destiné à voiler d'importantes concentrations de taoupes "en vue d'une grande offensive projetée par les Alliés sur cette partie du front." Au sud-est de Verdun, dans le Bois des Chevaliers, les Allemands, après un bombardement de ttfois heures, ont exécuté des reconnaisisances en force qui, toutes, ont été repoussées. Aux dernières nouvelles, un duel d'artillerie très intense se poursuivait dans le secteur de Soissons, en Lorraine et dans les Vosges. Cette dernière région retient nlus par ticulièrement, l'attention par le fait des bruits ' qui continuent de courir au sujet de projets allemands dirigés contre la Suisse, en vue, soit de tourner le flanc droit français, soit le flanc gauche italien, appuyés tous deux sur la troutière helvétique. Ces bruits trouvent un aliment dans les vastes concentrations de troupes allemandes signalées tant du côté do Bâle que du côté du lac de Constance, et, à en cfoire certaines informations, qu'il convient d'ailleurs de n'accepter que sous réserve, l'état-major suisse serait convaincu qu'une invasion de la Suisse est projetée, et que les Allemands ont l'intention de faire un effort immense dans le but de chasser les Français d'Alsace.Evidemment il faut s'attendre à tout de la part d'un ennemi poussé dans ses derniers retranchements, et oe ne sont certainement pas les scrupules qui empêcheraient l'Allemagne d'envahir la Suisse si cette violation était reconnue nécessaire. Car l'Allemagne n'a pas, que nous sachions, renié le principe du " Not Kennt Kein Gebot," et il est certain que, si des nécessités militaires l'y obligent, elle piétinera la Suisse comme elle se jettera demain sur la Hollande si la faim l'y pousse. Mais l'Allemagne, malgré les fanfaronnades de quelques cha.uvinist.es dans le genre du Dr von Heydebrancl et du fougueux amiral von Tirpitz, n'est plus eu situation de pouvoir se mettre sur le dos de nouveaux adversaires bien que, pour elle, sa perte étant certaine, la chose n'ait qu'une importance secondaire. L'Allemagne se sent si bien perdue qu'elle n'a plus confiance que dans ses 1 sous-marins. Ceux-ci, il faut le reconnaître, redoublent d'activité depuis quelque temps et si les pirates teutons n'en sont pas encore à atteindre le maximum que le Dr Stresemann estime pouvoir être atteint, c'est-à-dire, la destruction mensuelle de 400,000 tonnes, le mois de janvier s'annonce néanmois comme devant constituer à c,e point de vue un record. D'après les chiffres publiés par Lloyd's, la liste des victimes s'est allongée hier de sept navires, d'un tonnage global de plus de 20,000 tonnes, et dont six battaient pavillon britannique. Cette liste va sans doute s'accroître encore du fait de l'intervention du mystérieux corsaire signalé dans l'Atlantique et qui continuera ses exploits concurremment avec les sous-marins et le " Saint-Théodore," converti par les Allemands en corsaire. Ce sont par conséquent deux navires armés en course qu'il s'agira pour les Alliés de pourchasser à travers les mers et la tâche est, comme on sait, loin d'être aisée. Aux Etats-Unis, l'audacieux exploit du corsaire fait l'objet d'une enquête officieuse qui a pour but de déterminer si le "raider" n'a pas violé les lois internationales relatives à la protection des vies des équipages des navires coulés ou. capturés.Jusqu'à présent 441 hommes manquent à l'appel, mais on attend leur arrivée à bord du "Yarrowidale" qui doit être eu route pour un port sud-américain . Il se confirme que le cabinet d'Athènes a ordonné la mise en liberté des Vénizélistes emprisonnés. Celle-ci n'a donné lieu à aucune manifestation, et les autorités policières ont promis de les protéger efficacement contre toute insulte éventuelle de la part de la populace. VERS LE KATANGA. in. À Johannesburg. Ce matin, par un soleil radieux, je m( suis embarqué sur l'impériale d'ur tramwiay électrique couduisant vers l'ur des " suburbs " de Johannesburg. Lé ville, aux rues perpendiculaires bordées de grands magasins aux étalages somp tueux, n'est pas très étendue et, sitôl dépassées ses limites, on sort du domar ne de la banalité. La cité, plate et recti ligne dans toutes ses voies de circulation lait place à un cirque de montagnes ro cheuses et abruptes, couvertes d'une vé gétation touffue dont les feuillages soin hres resscrtent en arabesques foncées suj le rouge sanglant de la terre d'Afrique Sous les ombrages verts foncés, cachée dans les replis du terrain ou perchée; 'ur la cime d'une colline escarpée, le: .1 c>iies maisons coloniales basses et larges avec leurs vérandas à colonnes, mettent eurs taches claires dans le paysage co-■oré sur lequel l'écharpe bleue du oie' étend sa soie étincelante. Un bon quarl d heure cla trajet mène aux portes di Zoo de Johannesburg, parc public taillé en plein veld, qui par lui-même serait s banal, s'il n'abritait dans des cages élégantes une forte belle collection de spécimens choisis de la faune africaine et quelques superbes exemplaires d'animaux étrangers. Il y a là toutes les bêtes que nous rencontrons dans les ménageries européennes, mais avec cette différence immédiatement sensible que, vivant dans leur climat natal, elles n'ont pas cet air mélancolique et malheureux, ce pelage terne et mort qui les dépare dans les cages du continent. Les lions à l'épaisse crinière ou au poil ras sont d'un • lustre admirable, d'une vigueur et d'une vivacité étonnantes; les léopards parais-, sent dans leur peau souple et mobile des . bêtes d'or niellé, et la hideuse, hyène . elle-même arbore une toisen d'un brun noirâtre, fournie et lustrée comme celle-d'un chien de prix.. Quant aux oiseaux multicolores ils ont des plumages féeriques, où se combinent et se marient, sans , se heurter d'ailleurs, toutes les couleurs . de l'arc.-eji-ciel..,. Si la collection est i»»" m ibviiuiuo a v» lia ic vwiiui uui i jw moins étendue que celles que l'on peut admirer à Londres, à Amsterdam, ou à Anvers, la qualité du moins déjîasse et compense largement la quantité. Au Rand Club. Rentré en ville pour midi, je fus ensuit® déjeuner au Rand Club, l'établissement du genre le plus fameux de tout© 1 ' Af ri que-Australe, où mes hôtes me signalèrent au passage les rois de l'or dont la fortune heureuse fit celle de Johannesburg. Lorsque l'on entend raconter que cette ville étonnante, d'où plus aucune élégance moderne n'est bannie, était encore, il y a 25 ails, une modeste station de caravanes africaines où, devant l'unique auberge en planches et en tôle, les voyageurs devaient, le souvenu, sortir leur chaise pliante pour avoir uni siège convenable, on reste confondu devant le spectacle du bâtiment et de l'installation d'un luxe incroyable dont les multimillionnaires ont fait leur lieu die réunion. Au bar énorme où se presse avant le repas la foule des amateurs d'apéritifs, en me montre tels personnages à l'allure quelconque, au modeste veston négligé qui, présidents d'un syndicat minier ou propriétaires du Reef, voient leur fortune se chiffrer en un nombre étonnant de millions de livres. Ce qui frappe le plus, au milieu de l'allure grandiose des escaliers monumentaux, des galeries imposantes et des salles majestueuses, c'est la simplicité bon enfant, le sans-façon, le bon gar-çonnisme de tous ces magnats de l'or ou du diamant... A une table voisine de la nôtre huit personnages, après déjeuner, sirotent des liqueurs fuies en fumant des cigares de prix. Ils causent avec calme et flegme et mon hôte m'affirme qu'il se traite en ce moment même entre ces huit hommes, qui représentent les comjia-gnies les plus considérables du pays, une affaire de trust dont les bénéfices se chiffreront sans doute pas des sommes incalculables.En entrant au club, nous avons eu. la chanoe de rencontrer le général manager des Rand Mines, l'exploitation cl'or la plus voisine de Johannesburg... J'ai profité de l'occasion pour solliciter l'autorisation de visiter une mine d'or et sitôt après le déjeuner je saute en auto pour me faire conduire à Deep Village Mine. Deep Village Mine. La mine est située à dix minutes à peine, presque la porte de la ville, et son approche s'annonce par les tourbillons de poussière grise enlevée aux énormes montagnes blanches constituées par l'amas des résidus cla l'exploitation de l'or, tels les terrils de nos charbonnages. Dans les bureaux sommairement installés dans une longue baraque en tôle à l'entrée de la mine, le directeur m'accueille fort aimablement et fait appeler un de ses ingénieurs pour me guider dans ma visite. Nous passons en premier lieu dans les ateliers où se remettent en état les foreuses pneumatiques qui servent à désagréger la couche rocheuse du minerais précieux. Le reef, le roc d'or, pour le désigner plus clairement, est constitué par une couche minérale de trois pieds d'épaisseur au maximum qui s'enfonce obliquement dans la terre jusqu'à une profondeur inconnue. Il s'ensuit que la première découverte ayant été celle de l'extrémité supérieure de la tranche oblique, les galeries ont dû la suivre en profondeur à mesure de l'avancement de l'exploitation, et l'on en est arrivé maintenant à creuser et à exploiter par des puits absolument analogues à ceux de nos charbonnages, forés perpendiculairement dans le sol et atteignant le gisement précieux à des profondeurs différentes dont la plus forte est de 800 pieds. Les foreuses mécaniques manœuvrées par les mineurs dans les galeries souterraines désagrègent le reef en blocs gros en moyenne comme les deux poings, qui sont chargés dans des wagonnets, montés à la surface par le puits d'exploitation et déversés. sur d'immenses courroies sans fin le long desquelles deux rangs de nègres dépenaillés opèrent au passage un triage méticuleux, retirant les blocs qui s'avèrent à l'œil nu trop pauvres en matière précieuse. La "pierre à or" se présente comme un amalgame de parcelles reluisantes gris foncé et blanc laiteux piqué d'une infinité de points microscopiques d'un jaune métallique. Les courroies sans fin portent le minerai aux broyeurs; dans une salle énorme, au milieu d'un tapage assourdissant, d'innombrables pièces d'acier hautes de plusieurs mètres retombent sans cesse de tout leur poids sur le minerais qu'elles réduisent eu une sorte de bouillie liquide. Ainsi pulvérisé il est ensuite passé sur de larges plaques garnies de mercure, où l'or s'amalgame avec ce métal tandis que les sables, pierres et autres impuretés sont entraînées par un courant d'eau continu. Les plaques d'amal£ame sont retirées k des in-. ■ w * u an, 32 shillin 1 ervalles fixes et pontées au laboratoire où une opération chimique sépare du mercure l'or, qui est fondu en un bloc com-paot. Cette opération permet de recueillir 65 pour cent de l'or contenu dans 19 minerai. Les résidus de minerai qui ont été soumis à ce premier traitement passent ensuite clans d'énormes cuves où ils sont traités au cyanure, puis, après des bains et des réductions successives en une poussière grise presqu'impalpa-ble, ils sont traités dans des filtres spéciaux à la paille de zinc, où l'on recueille 1 encore trente pour cent du précieux mé- 1 ta!. On arrive ainsi à extraire du mine- 1 rai 95 pour cent de sa valeur métalli- ! que. La seule mine de Village Deep trai- : te mensuellement 55,000 tonnes de minerai, dont elle retire dans le même laps 1 de temps 8,000 livres d'or pur. Le tiers de cette production représente le bénéfice net de l'exploitation. U faut noter que cette compagnie minière est consti- ' tuée au capital nominal d'un million de livres sterling, et que le double de cette somme a couvert à peine les frais de première installation. Ces quelques chiffres, 1 qui se répètent pour chacune des exploi- ' tarions faisant ceinture à Johannesburg, 1 donent une idée nette de l'importance ' fantasmagorique de l'extraction de l'or qui, avec celle du diamant à Kimberley, a fait la fortune des pays sud-africains. Les chemins de fer africains. Jeud' 17 août (en chemin de fer). i Nous nous sommes embarqués, hier ! soir, un magistrat de notre colonie et moi, dans le train qui doit nous conduire 1 en cinq jours et six nuits de Johannesburg à Elisabethville. Les voitures des ; chemins d.e fer de l'Afrique du Sud sont confortables et bien appropriées à ces trajets de longue haleine. Partis cle Jo- j hannesburg hier à 7 heures du soir, nous • avons passés une bonne nuit dans notre : \Vfegoii-lit, et nous nous sommes réveillés au matin en gare de Mafeking, où nous rejoignons la voie directe du Cap vers la Rhodésie. Tandis que l'on manœuvre pour accrocher nos wagons au ' train du Cap, qui amène un fort contingent de Belges arrivés par le " Walmer 1 Casfcle," paquebot qui suivait celui sur , lequel j'ai fait la traversée, nous arpentons le quai de la gare, encombré de noirs toujours eu loques européennes passablement dépenaillées. Sur une v'oie de garage nous nous trouvons soudain face à face avec deux splendides lions... d'ailleurs prudemment enfermés dans une cage solide, expédiée à l'adresse du jardin zoologique de Prétioria ! Bientôt le convoi se remet en route, lentement, à travers une région de montagnes jaunes et brunes où les arbres, revêtus d'un feuillage automnal malgré le merveilleux soleil, s'espacent parmi les herbes desséchées qui font un tapis d'or jeté sur le sol rougeoyant. De temps à autre nous arrêtons à clés villages pittoresques où des maisons en tôle ou en pisé s'alignent le long des voies, voisinant avec quelques agglomérations de paillettes indigènes... Vers le soir, à l'une de ces 1 stations, des nègres et des négresses en pagnes multicolores envahissent la voie, offrant aux voyageurs des peaux d'animaux sauvages et mille objets curieux en bois et racines taillées. Je fais, pour , quelques shillings, l'acquisition d'une sjïlendid© peau d'antilope que je destine à garnir mon futur home africain. C'est ainsi que l'en se crée d'avance des trophées de chasse!... Puis, le soir tombe. C'est l'heure de noter ses impressions gs. ) lu jour et de clôturer la soirée au di-ning car, après le repas du soir, par un bridge qui nous mènera doucement jus-pi'.&u moment raisonnable do regagner nos couchettes roulantes... A Bulawayo. Vendredi 18 août, vers Livingstone (Rhodésie du Nord). Nous sommes arrivés ce matin vers dix leures en gare de Bulawayo, capitale do a Rhodésie du Sud. Nous avons ici à •hanger dç train et à prendre les voitures jui nous conduiront jusqu'à la frontière lu Congo Belge. Grâce à l'excellente organisation du railway,nos places sont déjà retenues dans -le nouveau convoi et nous l'avons qu'à confier au boy cle service ;e ioin do transférer nos bagages d'une voilure dans l'autre pour nous réserver 'it> ilaisir d'une excursion en ville. A trois, nous affrétons une vieille Victoria attelée le deux mules et nous partons par les :outes poussiéreuses bordées d'arbustes malingres qui sont les rues do l'endroit. I!inq ou six voies se coupent ainsi à angle Iroit, daus lesquelles se succèdent quel-pies bâtiments publics sans grand cachet spécial et quelques magasins à vitrines et étalages assez fournis. Nous poussons une points jusqu'au parc où clans un carré cle 31-ousse jaune sont disséminées des cages .'enfermant deux ou trois léopards, quel-pies lions et quelques singes arrachés sans loute à la nature toute voisine... Au îroisement de deux rues se dresse sur un ;ocle élevé de granit une statue de Ceci! Rhodes, le créateur de la colonie, bien îampé avec sa figure énergique et son oetit veston négligé, tel qu'il était de son vivant paraît-il. Devant le Town Hall, sur un autre socle de pierre, une mitrailleuse, d'un modèle ancien déjà, >st offerte à l'admiration populaire. C'est a machine terrible qui servit en 1896 à réprimer la révolution des Matabele. Ces ndigènes rebelles avaient massacré dans e pays plus de 257 colons, parmi lesquels .a plupart des fondateurs de Bulawayo, Dourgade naissante seulement à cette îpoque. La ville compte maintenant une copulation de près de 6,000 blancs, ce pii n'est- pas mal pour une cité neuve située à quelque 1,400 milles de Cape-rown.Un peu après midi le train repart à travers d'immenses étendues solitaires. Rien n'est plus curieux sous ce climat, pii est celui du plein été chaud chez nous, que de voir tous les arbres dépouil-es de verdure ou portant seulement un feuillage mort comme on n'en voit en Europe qu'au cœur de nos hivers... Parfois le long cles voies on aperçoit un iraal de quelques huttes, toujours sem-olables à des ruches d'abeilles, ou une ferme basse et blanche le long de laquel-e s'étagent en piles énormes les tas de sacs de maïs que l'on charge sur d'énor-nes chariots devant lesquels somnolent attelés quatorze paires de bœufs. Devant .'une de ces fermes nous voyons, vers le soir, un blanc accompagné d'une fillette le quatorze ans au plus, partir au plein ïalop cle son cheval à travers la brousse sans limite. La voilà la vraie vie coloniale, celle du gentleman fariner, dans ■es plaines aux horizons infinis... Quel lommage que là-bas, dans ce Katanga dù nous arriverons bientôt, on en soit î.ncore à chercher les moyens d'acclima-jer et de préserver de la mouche tsé-tsé es chevaux et le bétail qui font l'une les richesses de la Rhodésie ! H. S. LETTRE CONGOLAISE. (De noire correspondant.) le poisson des eaux pour le faire man- Le lac Albert. ger à ses clients, mais ce n'est là qu'un Le lac Albert impassible étale à perte prêté Poui H11 rendu, Ie P°isso» de vues ses eaux tranquilles, de loin en retourne doU d ,vient< «deviendra pois- loin un pic grisâtre arrête l'œil, se diffère son Poul" de nouveau péché, Int. à peine des nuages variés comme ceux mangé et digéré. Ainsi se venfie une fois qu'on voit dans les vieux cours de phy- î? plu* Ie grand pnncipe de Bfrthelot : sique, à côté des jolis cristaux de neige, Dans. la "at"rene" ne se Pel'd. nen ne des aurores boréales, arcs-en-ciel et se cloe--' tout Ieciec- autres "phénomènes" aussi peu nour- Le poste de Mahagi. rissants. Le petit bateau anglais en 6 £n face du te ,ais de Boutiaba heures a vite fa.t de traverser le lac dans se trouve le poste belge de Mahagi où toute la longueur, le capitaine, très jovial, Honoré ]e bd un aimab]e Bans la< brûlé du soleil, nourrit ses passagers de surveille les allées et venues VJS la façon frugale et delicate, un gros pois- côte. L>Etat est bien prévenant pour les son blanc pèche extemporanément four- contrebandiers de leur indiquer par un n.t le matin les côtelettes a midi les joli dra tricolore le seul point du beefsteaks, le soir un souper léger, varié. lac où ila r;squeraient de sc faire pincer La nuit on monte les lits sur le pont, en dfchargeant leurs marchandises, parce que les cabines trop, chaudes vous Panout ailleurs> ,a côte est ]ib ycu.ncz a letouftéeetpu.s on dérangerait de tout douanicr et ïcs jolics messieurs les cancrelats qu. voient d un "aIures» du littoraI Iacustre d>Albert mauvais œil 1 intrusion de passagers n-0Dt 1)lêmc a chantcr ,c ch dans leur domaine, je soupçonne fort le Célébre • — capitaine Rpynolds d'être "Quaker" ou membre influent de la Société protectrice Quand au douanier, c'est notre affaire." des animaux. Il se fâche tout rouge, Vous lisez bien, un douanier, Honoré, passe du brique au homard cuit, quand le gabelou bangala, surveille à lui tout on veut lui tuer un de ses cancrelats seul le trafic commercial du lac. chéris. Vous me diriez an'il retire bieu Plus loin, des R. P. blancs ont iusulM

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This item is a publication of the title L'indépendance belge belonging to the category Liberale pers, published in Bruxelles from 1843 to 1940.

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