L'indépendance belge

1292 0
close

Why do you want to report this item?

Remarks

Send
s.n. 1915, 13 July. L'indépendance belge. Seen on 19 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/xd0qr4pv00/
Show text

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

L'INDÉPENDANCE ROYAUME-UNI: ONE PENNY* BELGE. CONTINENT: 15 CENTIME8 ■ ■■■■■■ ADMINISTRATION ET REDACTION : BUREAUX A PARIS : 7 MOTS 9 SITTTTTNOS EUDOR HOU8E. TUDOB ST., LONDON. E.C. »■ PLACE DE, ^ ?°I^SEet LONDRES, MARDI 13 JUILLET 1915. ABONNEMENTS: je MOIS.' 17 SHILLINGS.} CONSERVATION PAR LE PROGRÈS. TELEPHONE: CITY 3960. TELEPH.: '238-75. Il AN, 32 SHILLINGS. f i SOMMAIRE. LA SITUATION : Les Allemands reprennent le cimetière de Souchez.—Situation inchangée sur les autres fronts.—La fin du croiseur " Koenigsberg."—Offres austro-allemandes à la Roumanie.— Bruit de l'arrestation de M. Ghenadieff. Lettre ouverte à Camille Roussel.—Emile Rover. Lettre du Donetz.—P. L'Industrie belge et le marché brésilien. Billet Parisien.— Jean-Bernard. Discours de M. van de Walle. Faits menus, menus propos.—Bob. Relief for Belgian Soldiers in tiermany. Pour nos braves réformés,—Jean Deh-ille. Nos prisonniers en Allemagne. Le concert Beigo-Polonais.—A. V. Echos. Nécrologie. Etc. LA SITUATION. Mardi, midi. Le bulletin d'hier signale la reprise par les Allemands du fameux cimetière de Souchez et de plusieurs tranchée: adjacentes. Une contre-attaque fran çaise n'a réussi qu'à reprendre une partie des tranchées perdues. Le succès allemand est dû, surtout, semble-t-il, 1 l'emploi de bombes asphyxiantes don! un très large usage a-été fait au cours de cette opération. Le cimetière de Souchez fut, on le sait, enlevé de haute lutte par les troupes françaises, le 17 juin, au cours de h grande offensive qui mit nos amis cr possession des hauteurs de Lorette, de Catency, du Labyrinthe et d'autres points importants, puissamment fortifiés par les Teutons en vue de la défense de Lens. Pour tenir en échec la récente offensive française dans ce secteur, les Allemands avaient dû engager lin total de onze divisions, et c'est au cours de leui avance vers Souchez que les Français avaient établi le record de la consommation d'obus: 300,000 en quelques heures,ib'cstt donc permis de supposer que la contre-offensive allemande qui vient d'aboutir à la reprise du cimetière de Souchez a été appuyée par des forces imposantes et qu'une partie des renforts dont on a signalé le passage vers l'ouest ces jours-ci, a trouvé son emploi dans ce secteur.Le communiqué de Berlin parle également d'un succès allemand au sud-est d'Ypres, où les positions britanniques établies à la Colline 60 auraient été complètement détruites au moyen de mines. Sur les autres parties du front occidental les attaques allemandes furent repoussées, notamment en Woevre, en Argonne et dans les Vosges. Sur le front oriental, les Autrichiens ne se sont pas encore remis du double échecque leur a infligé le grand-duc Nicolas. Leur retraite, pourtant, est arrêtée provisoirement, et il est probable que les renforts dont l'armée de l'archiduc Joseph avait un si pressant besoin, lui sont enfin parvenus. Les bulletins de Berlin et de Vienne disent qu'il n'y a rien à signaler, et 'e bulletin de Pétrograd ne rapporte que des actions secondaires et des duels d'artillerie. Sur la rive gauche de la Vistule le calme est rétabli et dans la direction de Lublin les opérations sont suspendues. Les troupes russes occupent maintenant d'excellentes positions sur la rive droite de l'Ourszendovka. Dans la direction de Cholm et de Grabonetz ainsi que sur le Bug, et sur la Lipka les attaques ennemies ont toutes été repoussées. Dans la vallée de l'Isonzo nos alliés italiens ont encore progressé et les attaques autrichiennes ont été .repoussées avec des pertes sérieuses pour l'assaillant.Dans la presqu'île de Gallipoli les trou pes alliées ont gagné un peu de terrain ■ sur l'aile droite et les navires de guerre : ont repris avec succès le bombardement ; des forts turcs. Le croiseur allemand " Koenigsberg" : qui, depuis le mois d'octobre s'était réfu- ■ gié dans les eaux basses de la rivière . Rufigi, dans l'Afrique-Orientale alleman-: de,où il se trouvait hors de portée descroiseurs britanniques, a enfin été mis définitivement hors-combat par deux canonnières qui sont parvenues à s'appro- 1 cher à portée utile. Le croiseur n'ayant été jusqu'à présent qu'embouteillé, avait immobilisé plusieurs unités de combat britanniques qui, maintenant, seront li-, bérées. La situation politique dans les Bu-kans n'a pas changé. On parle de démarches pressantes faites par les empires du centre à la Roumanie, à qui des . concessions auraient été offertes du côté . de la Bukovine. En Grèce la situation n'est pas très ; claire et dans certains milieux on redoute des complications politiques du fait des efforts des Gounaristes en vue d'empêcher la réunion des Chambres le 20 juillet. Enfin, on parle de l'arrestation de M. Ghenadieff, l'ex-ministre bulgare des Affaires Etrangères, sous l'accusation de participation à un complot politique. Il est significatif que les écrivains militaires allemands commencent à envisager la nécessité d'une guerre de longue durée. Le comte Reventlow va jusqu'à prétendre que pour l'Allemagne et les alliés, seule une guerre de longue durée est garante du-succès ! C'est là du pur bluff et le comte Reventlow est en contradiction flagrante avec les plus célèbres économistes de l'empire qui n'ont cessé de rappeler les dangers qu'une guerre prolongée ferait courir à l'Allemagne. Il n'y a pas que la question du ravitaillement qui se pose et qui peut, à la rig-ueur, être résolue, mais il y a celle, plus délicate, de la résistance financière. Or, aujourd'hui plus que jamais, l'argent, ou plutôt l'or, est le nerf de la guerre et, à ce point de vue, la supériorité des Alliés sur les empires du centre est incontestable. Alors qu'en Allemagne on en est réduit à fondre l'or des bijoux pour augmenter le fonds de garantie de la Reichsbank, qui en est arrivée à publier des bilans tronqués, on commence seulement en France, et cela dans un but conservatoire, à faire rentrer dans les caisses publiques l'or resté en circulation et que certains spéculateurs essayent de drainer au profit de nos ennemis. Quant à la situation financière de nos alliés britanniques, il suffit de contempler le chiffre formidable—près de vingt milliards sans les souscriptions recueillies par la poste—pour se rendre compte que le bas de laine des Alliés réserve en-.core plus d'une surprise désagréable aux Teutons et à leurs complices aux abois. LETTRE OUVERTE À CAMILLE ROUSSEL. Mon cher Roussel, S'il était permis de s'émouvoir en ci temps où chaque minute est marquée di crimes et de deuils, et où la sensibiliti doit être bannie comme une faiblesse c'est avec émotion que j'aurais appri; votre détermination de joindre l'arméi belge. En dehors des anciennes classes d< milice, la loi de notre pays appelle sou: les armes les célibataires âgés de 18 ; 25 ans. Vous en avez 42, et l'un de voi fils, sans avoir attendu ses 18 ans, s'es engagé déjà. Je ne me permettrai pa: d insister sur les raisons que vous pouviez avoir de ne point yous engage] vous-même. Depuis le début de la guerre vou: avez considéré qu'aucun Belge ne de> vait avoir d'autre souci que celui de ser vir son pays suivant ses moyens et dan; toute la mesure de ses forces ou de ses î facultés. : Considérations de famille, d'affections, i d'avenir, il faut que tout cela disparaisse , dans l'unique volonté de contri-; buer à l'effort commun pour la a Liberté et pour le Droit, c'est-à-dire, pour ce qui permet aux hommes d'avoir : foi en eux-mêmes, et de se différencier ; des autres animaux qu'occupe sans i doute uniquement la satisfaction de ; leurs besoins immédiats. Nous nous dé-t fendons contre J'Allemagne, dit Emile ; Verhaeren, " afin que la vie haute ne - périsse point sur la terre." Vos 42 ans, dont les quinze derniers ne connurent d'autre sport que votre ; pèlerinage quotidien à travers les cou-• loirs du Palais de Justice de Bruxelles, - seront-ils au front de quelque utilité? s Les médecins militaires vous ont per mis de. l'espérer, mais je crois fort que votre " gamin " fera un meilleur soldat que vous. C'est ce que vous aviez pensé d'abord, et vous vous étiez imaginé que votre plume et votre cerveau serviraient mieux votre patrie et la cause des Alliés, que ne pourraient le faire vos bras armés d'un fusil. Car, malgré tout, le rôle de la presse est resté considérable. L'épopée que la France a vécue depuis près d'un an, aurait-elle été possible sans que le souffle ■en fût soutenu par les articles de Lavisse, de Clemenceau, du feu coin te de Mun, de Maurice Barrés, de Gustave Hervé, de Gabriel Séailles et de bien d'autres, encore que ces articles fussent souvent autre chose que l'expression d'une admiration sans bornes pour les dirigeants de la République. Même les "blancs" que ménageaient dans ces écrits les ciseaux de la censure, avaient leur éloquence, car ils précisaient des responsabilités du pouvoir et amenaient ses détenteurs à réfléchir .sur ce qu'ils ne croyaient pouvoir laisser ■ dire. En Angleterre, où, pour les journaux anglais, la censure s'est confinée dans le domaine militaire, ou plus Exactement, dans celui des nouvelles militaires, il est indéniable que la Presse a rendu d'énormes services, et que l'on a fait droit à des critiques dont on avait commencé par se fâcher. Vous avez cru, mon cher Roussel, qu'un journaliste belge pourrait aussi, sans que ce fût tout a fait inutile, écrire librement. Des grands quotidiens de Belgique, trois seulement paraissent en exil : le "XXe Siècle," journal officieux, au Hâvre; la ci-devant catholique "Métropole" et la ci-devant libérale "Indépendance," à Londres. Nos Chambres ne sont pas réunies ; actuellement elles ne sauraient l'être;, et le Gouvernement belge est privé de ce -contrôle parlementaire don' les gouvernements, tl'Angleterre et de France ont depuis le début de la guerre, si souvent réclamé le concours et proclamé la nécessité. Bien plus : nos .alliés ont des gouvernements de concentration ou de coalition nationale, et les circonstances empêchent qu'il puisse en aller de même pour nous. '' De tout quoi il résulte que la mission de la Presse qui nous reste est plus essentielle encore qu'en temps ordinaire. Elle doit suppléer certains rouages qu'exige le fonctionnement du régime constitutionnel. Aussi noblement qu'il soit exercé, le pouvoir personnel est en lui-même un mal, et notre gouvernement, "privé" de l'opposition parlementaire, n'a d'autre point d'appui—je le dis sans ironie— que la presse qu'on appellerait d'opposition, si "l'union sacrée" ne rendait ce terme impropre. Mais cette union peut se concevoir diversement. Hier matin je lisais un article de journal anglais où l'on se fondait sur un mot de Chamberlain pour réclamer un dictateur. Hier après-midi j'entendais un des ministres anglais célébrer dans un speech les mérites de la démocratie. Article et speech préconisaient pareillement l'union. A votre avis, l'union n'exige ni abolition, ni abdication de pensée, mais un respect réciproque des opinions d'avant la guyerre, 'La suspension des luttes et des rivalités où se complaisaient les citoyens en temps de paix, la discussion courtoise, amicale, fraternelle de tout ce qui peut augmenter ou diminuer matériellement ou moralement notre force, ou influer sur les destinées de la Belgique après ila. guerre. Cette union ne doit contraindre personne à courber le front. Elle s'accommode mal du mensonge. Elle redoute les artifices de Presse, les manœuvres obliques, les papiers à tendances inavouées. Elle ne peut se nourrir que de franchise et de vérité. EMe n'admet pas plus en cet instant le prosélytisme philosophique ou religieux, que les odieux profits de guerre. Elle ne saurait s'accorder avec aucune ambition personnelle. Elle exige de tous et de chacun "Je sacrifice sans mesure et sans réserve." C'est dans cet esprit que. sans avoir seulement approché les parlementaires "ministrables," et sans avoir délibéré vos articles avec les autres parlementaires qui vous approchaient, vous avez réclamé pour la Belgique,un gouvernement national. On vous a répondu que le moment de réaliser cette idée n'était pas venu, l'on vous a combattu tout en admettant et en démontrant qu'en principe vous aviez raison. Et au nom de l'union sacrée, .Ton.. a attribué des mobiles de basse politique à votre attitude qui s'inspirait uniquement de votre attachement à la justice et aux intérêts de votre pays. Votre réponse, mon cher Roussel, est simple et commande le respect. Vous n'avez qu'une certitude en ce moment, c'est qu'il faut vaincre l'affreuse nation qui nous a tout volé, depuis nos pendules -.jusqu'à notre droit de penser librement. Et vous voilà soldat. Plutôt que d'accepter l'uniforme pour votre plume, vous l'avez vous-même revêtu. Il eût diminué votre plume, mais il vous grandit. Votre amour de la justice y trouve au surplus son compte. Quoique l'on fasse dans la vie civile, on sent peser sur' soi l'iniquité dés jeunes existences que la guerre dévore, tandis' que lui survivront des hommes à qui la vie a presque fini d'accorder leur part de joies et de chagrins. L'apaisement moral ne peut actuellement 'se trouver qu'au front. Vous y rejoindrez des soldats admirables, qui après dix mois de compagne, luttent toujours avec la même vaillance qu'au mois d'août dernier devant Liège. Ils combattront jusqu'au bout pour leur pays, pour leurs foyers, pour leurs idées. Vous allez faire de même. Eux auront bien gagné le suffrage universel ; vous aurez gagné de pouvoir vous comporter toujours en chevalier du Droit, sans provoquer la moquerie ni l'injure. Nos vœux vous accompagnent, mon cher Roussel. Au revoir. EMILE ROVER, député. LETTRE DU DON ETZ. ' Au nord de Tourievka se trouve A. mazriaï, siège des charbonnages e . fours à coke de la Société Belge d . Centre du Donetz et ceux de la Sociét t nous l'avons dit, par la Société Dnieprc - vienne, qui a fait construire deux hauts ; fourneaux près de la gare, sur la lign - de Débaltsévo à Koupiansk-Ivharkov. ; Les charbonnages sont assez non' breux dans la région. Outre ceux d. Centre du Donetz et ceux de laN Sociét d'Alexiéévka (ces derniers repris par 1 société du Donetz-Touriévka, on trouv ceux de la Société de Briansk ; ceux d Varvaropol, qui ont repris ceux d ' Pétro-Marievka ; ceux de Goloubovka d'Irmino, Gorieniev et Chipilov, etc. ; La plupart de ces charbonnages soul frent du manque de bras. Ici ce ne son , ni les ingénieurs, ni les spécialistes qu manquent, mais la main-d'œuvre ord ■ naire, surtout pour l'extraction. O i cherche à recruter des ouvriers dans 1 centre, l'est et le nord, mais, bien qu ■ les salaires soient assez bons et que 1 voyage soit payé, il arrive peu d'hom ; mes. Les travailleurs des champs, habi : tués à la vie au grand air, ne descenden ■ pas volontiers dans les mines. On n : transforme pas aisément des laboureur en mineurs et, de tous temps, les char bonnages du Donetz ont perdu un grani ; nombre d'ouvriers à l'époque des mois : sons. Par contre les prix de vente son élevés et très rémunérateurs. Ils varier ' de 12 à 17 kopeks le poud ; les charbon • de forage et les qualités spéciales arri - vent à 20 et 22 kopeks et plus. " Nous t voici loin des prix de misère de 5, 6 et 7 n kopeks d'il y a dix ou quinze ans. é Plus au nord encore, à l'extrémité ;- nord-est du gouvernement d'Ekatérinos- - lav, près de la rivière " le Donetz," on e rencontre les vastes établissements Lou- bimov, Solvay et Cic. - A l'ouest et au nord-ouest du centre j du Donetz se trouvent les charbonnages é de Gorlovka, dont la production est a considérable; ceux de Nikitoyka, de e Tcherbinovka, de Gossoudariev-Baïak, e puis on arrive à Konstantinovka, la pe-e tite capitale belge, avec les usines si , actives des Tôleries du Donetz, des Verreries du Donetz et des Glaceries du _ Midi de la Russie, trois entreprises bel- t ges très prospères. Bien conçues, bien ; installées, bien dirigées, ces trois af- _ faires sont en excellente posture. Le Ver-reries, qui ont repris les Bouteilleries, Ê ont dû ralentir considérablement l'acti- e vité de cette division depuis la fermeture e des établissements du monopole de la . vodka ; par contre la division des pro- . duits chimiques a progressé et l'on t parle de forts agrandissements pour e faire face à l'aftluence des commandes, s La philanthropie a trouvé ici aussi des - adeptes convaincus. Un lazaret pour j blessés a été organisé en commun par - les trois sociétés et les dames des directeurs se sont occupées activement de j- son fonctionnement et de collectes en t faveur des victimes de la guerre, s Au nord de Konstantinovka se trouve - Droujkovka avec l'importante usine mé- - tallurgique de la société française des Forges ' et Aciéries du Donetz et les - usines actives de la société belge des î Aciéries de Toretzkoïe. t Puis, plus au nord encore, Krama-torskaïa, avec une importante usine métallurgique, filiale de la firme Pitzner et Gamper de Sosnovice. En revoyant cette région que nous vîmes naître à la vie industrielle, il y a près de vingt ans, nous avons pu constater que, à côté d'insuccès et d'échecs dûs en partie au manque d'étude approfondie ou de préparation, en partie à l'insuffisance des capitaux pour franchir le cap de la mise en marche, de nombreuses entreprises belges, françaises et russes se sont développées et ont rapidement prospéré. L'industrie métallurgique, grâce à la création du syndicat Pr.odaméta, a pu grandir sans accroc. Actuellement, aux prix auxquels peuvent être vendus la plupart des produits, sauf les rails normaux dont le prix a été ; maintenu à R. 1.12 le poud, cette industrie pourrait prospérer sans syndicat, tant la demande est forte. Les charbonniers qui voient, quant : aux prix, arriver l'âge d'or, s'intéres-. sent peu au maintien ou à la disparition de leur syndicat Prodougol. La plupart des autres branches d'industrie sont également prospères. Les clients ne discutent plus les prix, ni les conditions de paiement. Actuellement même, le paiement au comptant, parfois en partie d'avance, devient presque la' règle. Tout arriv e, même en Russie ; mais il faut néanmoins toujours prendre ses précautions quant au crédit à accorder à de bonnes firmes, réputées solides, mais qui, pour des raisons diverses, se sont trouvées dans de grands embarras, parce que leur système avait toujours été de vendre à crédit assez long à la moyenne et petite clientèle. Nous avons dit que nos vaillants compatriotes' avaient ■ fait preuve de beaux sentiments de philanthropie. On nous a signalé des exceptions, mais très rares. L'une d'elles consiste en ce qu'un ingénieur belge aurait interdit l'entrée d'une usine à des compatriotes venant trouver d'autres Belgesavec des listes de souscriptions.. Il y avait probablement là une question de discipline à faire respecter par toute personne n'appartenant pas à la société. D'autre part, un administrateur belge d'une société belge aurait chargé un compatriote de faire des démarches auprès'des hautes autorités russes dans le but d'obtenir l'élargissement du directeur de cette société, un Allemand, officier de réserve, arrêté pour des raisons que nous ignorons. En temps normal cela eût été admissible ; mais après cette guerre, après l'affreuse conduite des Allemands envers notre cher petit pays, si pacifique, si hospitalier, cette démarohe était étrange, d'autant plus queles sujets allemands sont, en Russie, sous ia protection des représentants d'une Puissance neutre. Aussi s'cxplique-t-on la réponse du du haut fonctionnaire russe à notre compatriote : " Vous, Belge, demander 1a libération d'un Allemand ! Je ne vous comprends pas." P. L'INDUSTRIE BELGE ET LE MARCHÉ BRESILIEN. Ce qu'il faut faire —ce que faisaient les Allemands. (Suite.) Rro de Janeiro, le 5 décembre 1914. M. le Sénateur, J'ai le plaisir de vous faire savoir que nous venons de fonder à Rio de Janeiro une association belgo-brésilienne dans le but de débarrasser la Belgique dé 1a tutuelle du courtier teuton et de la banque teutonne et d'assurer la représentation de nos industries par des Belges et des Brésiliens. Nous avons élu président M. Joào Teiyeira Soares, l'homme qui a importé au .Brésil le plus de capitaux belges, et comme vice-président brésilien, Carlos Sampaio, ex-administrateur des affaires Farquhar, qui paraît évoluer franchement vers nous. A Sao Paulo, M. Paternot, chef-comptable de la Brésil Railway Co, et notre consul-général, M. le Vionnois, se sont mis à la tête d'un mouvement analogue et j'ai fait signe aux .Belges de Rio Grande do Sul dont j'attends des nouvelles. Comme vous le savez, M. le Sénateur, la Belgique a été jusqu'à ce jour, au point de vue économique, une nation vassale, mi-souveraine, nous ne sommes pas représentés par nous-mêmes sur les marchés lointains, et nos industriels sont sous la coupe du courtier étranger {du courtier teuton en particulier). Les deux grands coupables de cet état 86ême année. Ho. 163

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
This item is a publication of the title L'indépendance belge belonging to the category Oorlogspers, published in Londres from 1914 to 1918.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Add to collection

Location

Subjects

Periods