L'information de Bruxelles

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s.n. 1916, 02 April. L'information de Bruxelles. Seen on 26 June 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/sn00z7294k/
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21e Année, N° 14. QUATRE pages — Prix du numéro : 10 centimes Dimanche, 2 Avril 1916. L'INFORMATION ABONNEMENT : Un an. fr. 5.oo — Six mois. fr. 2.5o Trois mois, fr. 1.25. On s'abonne da is tous les bureaux de ■postfl et aux bureaux du journal même. 1 DE BRUXELLES REVUE HEBDOMADAIRE Affilié à l'Union de la Presse Périodique belge tléphone B 7029 Compte chèques postaux 3866 BUREAUX : 148 Rue Neuve, BRUXEL3.E5-NORD ANNONCES : La ligne d_ 90 m/m de largeur . . . .fr. 1.-Nécrologie et Judiciaire . . . la ligne. » 1.50 Sous «Varia» > 2.50 Petites annonces (-45 m/m) » 0.35 (hauteur : corps 8. - Ugnom. R. M. N* 14) Les annonces sont reçues par les Agences de Publicité et aux boréaux du journal. Toutes les o3mmanloatl«iii doivent être exclusivement adressées à M. le directeur de " I ' IN FORMATION DE BRUXELLES ,, Bruxelles. SOMMAIRE : « SIGNES DES TEMPS » Les conférences. — Gris d'alarme an France. — Un général à part. — Doléances, récriminations et réticence» anglaises. — En Italie. — Pertes russes. — L'emprunt allemand : Une scission socialiste et impôts. — La guerre économique. — Le martyre des jeunes serbes. La retraite du ministre de la guerre en Russie • • • Le commerce après la guerre ■sr CIVILISATION ET MORALITÉ -au Correspondance. — Errata. — La lortune des nations belligérantes. — Chronique artistique et littéraire : XI. La critique. — Le* théâtres. — Bruxelles-Attractions. Vers l'Avenir, pour la Paix la Vérité, la Justice et le respect des droits de tous. L'Information de Bruxelles. Signes des temps. Les conférences. — Cris d'alarme en France. — Un général à part. — Doléances, récriminations et ré-tiœnces anglaises. — En Italie. — Pertes russes. — L'emprunt allemand : une scission socialiste et impôts. — La guerre économique. — Le martyre des jeunes Serbes. * » * La «onféiencc des Alliés à Paris avait à abattre un programme tellement chargé et relatif à des intérêts tellement inconciliables, qu elle doit évidemment se borner à enregistrer des décisions déjà à peu près arrêtées par correspondance, et par les conversations diplomatiques Ce qu'on en publie manque absolument de précision : on se borne à annoncer l'unité de bras, sans quoi on ferait supposer une rupture, et la persistance « jusqu'à la victoire de la cause commune », sans quoi on devrait conclure à la paix immédiate. On donnera à ces décisions le caractère d'un succès éclatant : c'est dans l'ordre, comme les manifestations organisées pour la réception des délégués .On continuera ensuite ces entretiens à Paris et à Rome, où MM. Briand et consorts avaient commencé ces palabres il y a six semaines. Ils furent interrompus par Le canon de Verdun, où, d'après le colonel Rousset, la situation des Français ne s'est pas aggravée, mais oelle des Allemands s'est améliorée. L'opinion française paraît réellement défiante et alarmée. M. Clé nenceau continua ses attaques contre le Gouvernement et le commandement : on répète qu'il serait réconcilié avec MM. Barthou et Gaillaux. M. Barthou s«erail brouillé avec le Président de la République et aurait ainsi refusé le portefeuille de la guerre. Le général Lvaute\ également. M. Clemenceau jouit d'une grande autorité : il est président de» deux plus importantes commissions du Sénat, celle des affaires étrangères et celle de la guerre : naturellement le public admet que ses attaques sont basées sur les renseignements confidentiels les plus certains-Les mesures prises contre son journal ont évidemment augmenté le crédit de celui-ci : on en conclut qu'il dit la vérité et que cette vérité est gênante. Le sénateur Iiumbert pousse de véritables cris de détresse : il déplore l'appel des classes de 1888 et de 1917, « est-à-dire de ce qu'il appelle des vieillards et des enfants, en réalité des hommes qui 'entrent dans leur quarante-neuvième année et des jeunes gens qui arrivent à peine à leur dix-huitième. Il proclame que les réserves en hommes, de la France, touchent à leur fin. La Croix constate que des recrues de 17 à 18 ans sont déjà au front et n'ont aucun dimanche l'occasion de remplir leurs devoirs religieux : elle se plaint en général de 1 anticléricalisme qui se renforce dans ce pays, où les paroisses n'ont plus que le quart de leurs prêtres : les autres ont dû marcher. Le sénateur Henry Bérenger, dans Paris-Midi, tient le même langage que M. Humbert. Le journal L'Heure, qui est radical, supplie aussi les Alliés, l'Angleterre et l'Italie, d envoyer de leurs troupes aux fronts français où l'on se bat, et non pas seulement des appuis indirects : tous ces organes français disent avec raison qu'aucun pays n a fait de sacrifices comparables à ceux de la France : celle-ci n'a plus d'hommes à faire tuer et se trouve dans une situation économique impossible : elle manque d'ouvriers pour ses chemins de fer, ses navires, ses ports, ses ateliers, ses munitions. L'Echo de Paris, conservateur-nationaliste, rappelle à l'Italie que Cavour envoya il y a plus de soixante ans un contingent piémontais en Crimée au secours de l'Angleterre et de la France, et créa ainsi des titres à son pays en vue de la réalisation de l'unité italienne. Le Rappel, radical, et la Patrie, socialiste, supplient directement les Alliés d'intervenir. Bref, ce ne sont que des appels désespérés que l'or entend du côté français : sans cette intervention effectivt des Alliés aux points menacés, on doute de la victoire et même de la résistance : si des journaux impriment des choses pareilles, quel doit être le langage des populations atteintes ? II suffit de le demander à ceux qui nous reviennent ici par la Hollande ou par la Suisse. Le colonel Ramollot a eu de l'avancement : il s'appelle maintenant le général de Bazelaire. C'est lui qui a fait à des troupes françaises l'injure, sans doute en général imméritée, de les menacer de canonnade et de mitraille de la part de leurs compatriotes, si elles venaient à reculer. Ce général vient de s'illustrer 'définitivement par deux nouveaux ordres du jour : le premier reproche à des commandants de se préoccuper des forces die l'ennemi : « on ne compte l'ennemi que quand il est à terre. » Léonidas n'avait pas trouvé cela. « On 11e calcule pas son nombre, quand il se dispose au combat. » Une telle stratégie paraîtrait tout de même parfois imprudente. « On ne peut abandonner des mitrailleuses que quand tout Leur personnel est tué. » Vous verrez que la fois prochaine les morts devront continuer a défendre le matériel ! Ce général constate l'opiniâtre bravoure des Allemands qui résistent, dit-il, même cernés, jusqu'à la mort, et infligeant alors encore des pertes sérieuses à leurs adversaires ; il interdit cependant de traiter ces héros d'une manière humaine et chevaleresque lorsqu'ils sont faits prisonniers : sous des peines sévères comminées contre les chefs responsables, il est interdit de donner aux prisonniers, quel que soit leur épuisement, aucune nourriture, ni même de l'eau ; quelle que soit la température, aucun abri, ni couvre-chef, ni couverture, ni vêtement, ni même de la paille, avant qu'ils n'aient été transférés au « quartier-général de Bazelaire ». On apprend du moins avec satisfaction par cet ordre du jour qu'il y a des combattants français animés de bonté envers leurs prisonniers : on n'en doutait pas, on regrette seulement qu'il se trouve un Ramollot pour le leur interdire dans le style des pires satires dirigées, par Courteline et d'autres, contre l'armée française. Quant aux résultats, les appréciations neutres et même françaises, quand elles peuvent se produire avec indépendance, ainsi que l'organe officiel militaire d'Italie L'Esercito Ilaliano, estiment en général que la pression allemande s accentue méthodiquement autour de Verdun, suivant un plan patiemment réalisé, par le moyen de l'artillerie et en ménageant les hommes. Les cris d'angoisse qu'on laisse publier, sont des signes du temps. En Angleterre, le Manchester Guardian estime aussi que le pays approche de la limite de ce qu'il peut fournir en fait d'hommes. On recourra peut-être au service obligatoire universel jusqu'à 45 ans pour mettre fin aux récriminations des volontaires mariés contre les célibataires « embusqués » ou « indispensables » dans l'industrie. Mais la situation économique, financière et industrielle du pays s'en ressentira. Les doléances de la presse anglaise sont générales contre les demi-mesures et les hésitations du gouvernement et du commandement, qui ont pratiqué toujours la politique des Curiaces et ont échoué sur tous les terrains : ils n'ont pu faire partir une offensive de l'Egypte ; ils se sont fait battre en Mésopotamie par suite d'une organisation qu'on qualifie dans le Times de scandaleuse, notamment vis-à-vis des blessés, dont les neuf-dixièmes sont restés sans secours. Ils se sont fait chasser de Gallipoli; ils ne font rien à Salonique. Ils n'ont pu tenir parole à la Serbie ni au Monténégro, ni empêcher la conquête de la Macédoine ni de l'Albanie, ni surtout aider pratiquement la France. Avec cela, le Labour Leader continue à réclamer la paix, sans qu'il faille attacher beaucoup d'importance à son influence en Angleterre. En Irlande, le gouvernement a fait saisir des journaux antianglais, mais parait hésiter vis-à-vis de certaines résistances à Dublin même, où nous revoyons un fort Chabrol irlandais. Aux Etats-Unis, les Irlandais multiplient leurs manifestations antianglaises : des prélats comme Mgr. Brann, des magistrats comme M. Goff, président de la Cour suprême de New-York, les président. M. Oliver, dans une nouvelle édition de son livre Ordeal by batt'le, proclame la « paralysie de la nation ». En même temps, M. Trevelyan, le témoin des causes occasionnelles de la guerre dans le ministère, qu'il quitta i I le 5 août 191 \ avec le vicomte Morlev et John Burns, pour ne pas en partager les responsabilités, renouvelle à la Chambre des Communes ses attaques et y relit les articles du Times et de la Morning Post, qui avouent que ce n'est pas pour la Belgique que le gouvernement anglais a pris part à la guerre : on s'était engagé à l'avance en promettant appui à la Russie, comme l'a révélé aussi le rapport de notre chargé d'affaire6 belge à Pétrograd, pour soutenir la cause des assassins serbes contre une enquête contradictoire sérieuse. On rappelle en outre la réponse de Sir Edward Grey : « l'Angleterre ne veut pas se lier les mains », comme l'avoue le Elue Blook, quand le prince Lichnowsky, au nom de l'Allemagne, offrait la confirmation de la neutralité, de l'intégrité et de l'inviolabilité de la Belgique moyennant la garantie, de la part, de l'Angleterre, d'un engagement correspondant : c'est-à-dire l'assurance que l'Allemagne ne serait pas attaquée de flanc à travers notre pays. La confiance vient d'être ébranlée en Angleterre par une nouvelle réticence de l'Amirauté : elle a tenu cachée pendant quatre semaines, du 39 février au 2 5 mars, la perte du croiseur auxiliaire Alcantara. de quinze mille tonnes, coulé dans la mer du Nord par le petit croiseur auxiliaire allemand Greif de onze cents tonnes : cerné, ce petit navire s'est fait sauté lui-même. Il a fallu que l'événement fût connu et publié en Allemagne pour que l'Angleterre se décida à l'avouer. L'effet est désastreux au point de vue de la crédibilité du Gouvernement, et les nombreux torpillages, même dans la Manche, de navires marchands armés, augmentent la nervosité et l'inquiétude au sujet d'un blocus relatif de la Grande-Bre-tagne et de la famine qui en résulterait. M. Hervé, dans sa Victoire, devenue cependant très officieuse, paraît admettre la possibilité d'un tel blocus. A ce sujet, l'on peut constater les procédés de journaux qui n'ont pas coutume de publier les bulletins de l'adversaire : ifs citent le bulletin allemand avouant que le Greif portait les couleurs norvégiennes : mais on coupe la citation là ou elle ajoute que ce navire allemand a arbore son pavillon national pour combattre. C'est ainsi qu'on fausse l'opinion. L'Angleterre a du reste recommandé officiellement il y a quinze mois à ses navires marchands d'emprunter les pavillons de pays neutres, qu'elle a exposés ainsi à de graves dangers contre lesquels ils ont protesté en vain, comme contre la saisie persistante de leur poste et de leurs valeurs. M. Trevelyan signale aussi qu'en trompant le peuple par la véritable situation, on prépare une secousse violente pour le moment où elle éclatera à tous les yeux. L'exemple de la Commune de Paris est là : on y publiait aussi tous les jours de « bonnes nouvelles », des « révolutions à Berlin », des luttes intestines entre Prussiens et 'Bavarois, etc., comme l'ouvrage de M. Cahn sur Paris assiégé est venu le rappeler opportunément. En Italie, 011 parait encore en majorité d'avis que les ressources en hommes sont insuffisantes pour aider pratiquement la France sur le front ouest. D'ailleurs ici c'est la famine aussi, le manque de charbon, de munitions, d'argent et de bras ; les échecs répétés sur l'Isonzo. l'humiliation d'Albanie, la fuite de Valona sur Bari de l'ad-ministration civile italienne et des civils, et, malgré Les réserves expresses de l'Entente, l'annexion de l'Epire septentrionale à la Grèce, qui proteste au nom du principe des nationalités contre l'occupation italienne du Dodéca-nèse grec, confirmée par les Alliés. Enfin la Banque d'Italie a supprimé sa succursale de Tripoli. Si on ne sort de cette impasse, s écrie le Secoio de Milan, si on ne réussit pas aux conférences de Paris et de Rome, si on ne déclare pas la guerre à l'Allemagne, 1 il sera temps de songer à la paix à tout prix. Il ne faut pas encore prendre à la lettre cet accès de mauvaise humeur, que le journal parait d'ailleurs regretter aussitôt après l'avoir publié. Mais c'est encore un signe des temps. Ijes assauts jusqu'ici inutiles des Russes contre les armées de Hindenburg paraissent leur coûter de fortes pertes. En combinant des sources françaises (le Matin de Paris), suédoises (Dagens Nyheter) et russes, on évalue au 1e1' mars les Russes tués à deux millions et demi, les invalides incurables à un million et demi, les prisonniers à un million et demi ; en outre deux à trois millions de malades et de blessés guérissables. La Russie a certes d'immenses ressources ; un spécialiste allemand, le Dr. Schwartz, dans une conférence toute récente à Celogne,

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This item is a publication of the title L'information de Bruxelles belonging to the category Oorlogspers, published in Bruxelles from 1915 to 1918.

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