L'information de Bruxelles

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16 January 1916
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21e Année, N° 3, QUATRE pages — Prix du numéro : 10 centimes Dimanche, 16 Janvier 1916. L'INFORMATION ABONNEMENT : Un an, fr. 5.oo — Six mois. fr. 2.5o Trois mois, fr. 1.25. ©n s'abonne dans tous les bureaux de poste, ainsi j qu'aux bureaux du jpurnal, au prix de 1 fr. 25 ton mark) pour trois mois ou 5 francs (4 marks) à l'année (franco-domicile). DE BRUXELLES? REVUE HEBDOMADAIRE Affilié à l'Union de la Presse Périodique belge Téléphone B 7029 Compte chèques postaux 3856 BUREAUX : 148, Rue Neuve, BRUXELLES-NORD. 1 ' 1 ' " B ANNONCES : La lig«e de 90 m/m de largeur . . . .fr. 1. Nécrologie «t Judiciaire . . . Ialig»e. » 1.5* Sous «Varia» » 2.50 Petites annonces (45 m/m) » 0.35 (hauteur : corps 8. - Lignom. R. M. N° 14) Les annonces sont reçues par les Agences de Publicité et aux bureaux du journal. Toutes 'es communications doivent être exclusivement adressées à M. le directeur de " ('INFORMATION DE BRUXELLES ,, Bruxelles. SOMMAIRE : L'ÉVACUATION DES DARDANELLES MS" Le tour du Monténégro "Sw Au joui* le joui* <Ie la guerre. — Casa Savoia sempie avanti. — L'Italie et le Saint-Siège. — Les Amitiés françaises. — La Haine IPoésie). — La viaie cause de la guerre. — Les relations économiques Anglo-Suédoises pendant la gueire. — Nolje Épiscopat. — "Vers la liquidation de la Bourse. — Le moiatoire des elîets et des Banques. — Bibliographie. — Exploitation de brevet belge. — Bruxelles-Attractions. — Livres nouveaux. | I t L'évacuation des Dardanelles. Après l'abandon plus ou moins volontaire de la baie de Souvla. sur la côte occidentale de la péninsule de Gallipoii, le monde officiel anglais avait essayé de calmer l'impression fâcheuse en annonçant que les positions de l'extrémité de la presqu'île, près de Seddil Bahr, seraient maintenues en tout cas, en vtue de servir de base à une prochaine reprise de l'offensive dans des conditions favorables.Trois semaines ne se sont pas écoulées depuis cette nouvelle promesse, et voilà que les événements se sont chargés de la démentir comme tant d'autres. Il était clair, pour tout observateur calme, que les causes de l'évacuation de SouVla devaient bientôt agir dans le même sens à Seddil Bahr. La grosse artillerie et les munitions abondantes fournie^ à la Turquie par les puissances centrales depuis la percée et l'anéantissement de la Serbie, devaient trouver promptement leur emploi contre les dernières positions anglo-françaises dans cette région. « La retraite a constitué un succès », dit-on dans une partie de la presse des Alliés. « Comme les autres »„ réposd l'écho sceptique. Elle s'est effectuée sans pertes, ajoute-i-on aussi, ce qui est assez peu vraisemblable après la violente canonnade signalée pendant plusieurs jours sur les deux rives des Dardanelles. La vérité est sans doute qu'un désastre grave n'a été évité que par un prompt et nocturne réembarquement. La voilà terminée, après environ un an, cette expédition annoncée avec tant d'assurance, entr'autres par Lord Winston Churchill, auteur également des belles promesses d'Anvers, et auquel ses erreurs ont coûté son portefeuille ministériel. Les premières victoires de Hindenburg avaient barré au « rouleau russe » le chemin direct vers Berlin. Il avait été convenu rîors, pour quic nique pratiquai! le prétendu devoir d'une aveugle confiance, que le chemin de Berlin devait passer par Vienne, et l'occupation de La Galicie par les Russes sembla d'abord leur donner raison. Mais la retraite stratégique, suivie d'une contre-offensive victorieuse. des Ulemands en Pologne en novembre-décembre 191 /i, menaça vivement le flanc droit russe dans sa marche vers le -ud-ouest. La victoire autrichienne de Limanova vint ensuite arrêter cette action russe, tandis que les Car-pathes devenaient plus à l'est le théâtre de combats terribles, qui sauvèrent la Hongrie et exerçèrent une pression sur Je flanc gauche des armées du Tsar : plus tard la percée du Dounaïetz devait refouler celle-ci à six cents kilomètres à l'intérieur de la Russie. Quand celle-ci commença à paraître arrêtée dans ses progrès, il fut proclamé, comme un oracle cette fois infaillible, que le chemin de Berlin passerait par Cons-tantinople. A peine remis de deux guerres désastreuses et d'agitations révolutionnaires, les Turcs, isolés de leurs alliés, ne semblaient pouvoir opposer aucune résistance sérieuse. Ils n'étaient pas à même de renouveler leur artillerie ni leurs grosses .munitions. De nouveaux soulèvements étaient prédits pour Constantinople même ; des conspirateurs y furent d'ailleurs trahis et appréhendés. Que pouvaient faire quelques conseillers et instructeurs allemands dans l'état-major turc, vis-à-vis d'une coalition des Anglais et des Français au sud, et des Russes au nord? Ce ne pouvait être qu'une question de semaines. L'enjeu était énorme : l'anéantissement de la Turquie al' àt livrer de vastes et profitables territoires aux Alliés, satisfaire et surexciter les ambitions russes par la prise de Constantinople, permettre à la Russie d'exporter ses produits naturels, gages d'un emprunt anglais, et d'importer du matériel de guerre. Les neutres balkaniques devaient être « nécessairement » entraînés à la suite des Alliés par cette évolution « inévitable » et la Roumanie notamment devait se précipiter sur l'Autriche. Or, rien de tout cela ne se produisit. La flotte anglaise subit des désastres inouïs dans sa tentative de forcer le détroit : comme par un fait exprès, ses navires aux noms les plus pompeux y succombèrent : 1' « Irrésistible », le < Goliath », 1' « Océan », le « Majestic », le « Triumph », etc.; le « Roi Edouard VII » vient de les rejoindre, comme po»r compléter l'effet moral de cette série vraiment frap pante d'humiliations de l'esprit orgueilleux et agressif qui a provoqué la guerre. Le chemin de Constantinople a été plus long que celui, tant célébré, de Tipperary : il est même abandonné aujourd'hui comme étant sans issue. Les pertes anglaise^ totales y dépassèrent deux cent mille hommes : on évalue au même chiffre le nombre des Anglais, Français, Indous et Australiens qui perdirent la vie. Cinq milliards ont été dépensés sans résultats autre qu'une atteinte profonde au prestige des vaincus dans tout l'Orient, et que la consolidation de la Turquie que l'on croyait abattue. La Bulgarie s'est associée victorieusement aux puissances centrales et les a aidées à écraser la Serbie pour établir leur jonction avec Constantinople, où arrivent aujourd'hui les trains directs de Berlin. La Grèce et la Roumanie restent neutres ; celle-ci approvisionne les puissances centrales, tandis que la Russie demeure bloquée, économiquement, financièrement et militairement, après être restée, dans toute cette campagne qui devait accomplir ses rêves, dans une inaction expliquée, mais jusqu'ici insuffisamment, par ses défaites de Pologne et par le manque de munitions. On ne sait au juste actuellement ce qui se passe en Russie : des ministres eux-mêmes, notamment M. Khwostoff, expriment des inquiétude. La désillusion doit être profonde. La résistance victorieuse, pendant un an, de la Turquie isolée, dans des circonstances apparemment aussi défavorables, est un des phénomènes les plus extraordinaires de l'histoire militaire. La guerre va seulement commencer pour l'Empire ottoman et ses deux millions d'hommes susceptibles de combattre, disent Enver Pacha et Zekki Pacha, chef d'une mission turque en Allemagne. La vigueur de la Turquie ne s'explique pas seulement par la valeur du commandement et par la bravoure des troupes. Il faut en signaler une cause qui n'a guère encore été mise en lumière. Le motif principal peut-être, qui a donné du temps pour rendre invincibles les défenses naturelles de la Turquie, c'est le retard subi par les flottes des Alliés à la poursuite de l'escadre allemande du Pacifique. Celle-ci a trouvé une i'in héroïque dans le combat des îles Falkland, au sud de l'Atlantique, avec son chef le comte Spee. Elle avait à l'avance vengé sa perte inéluctable, lors de sa victoire de Coronel, sur les côtes du Chili, où elle infligea à une flotte anglaise un désastre équivalent, si l'on tient compte notamment de l'effet moral. Mais le sacrifice de ces croiseurs allemands a eu comme résultat pratique de sauver la Turquie. Ce n'est qu'après avoir mis un terme aux exploits inquiétants de ces hardis marins que les Alliés osèrent concentrer leurs forces d'attaque devant les Dardanelles, pour y subir les déceptions navales et puis militaires les plus profondes. Il ne faut pas oublier la connexion de ces faits, lorsque l'on veut apprécier la portée de l'action maritime des Allemands.Les conséquences immédiates de la cessation des hostilités dans les Dardanelles sont la stabilisation des relations ! entre l'Europe centrale et l'Asie, la facilité plus grande des transports de troupes, de munitions ét de ravitaillements, la possibilité pour la Turquie de disposer sur d'autres fronts de ses troupes aguerries, et surtout, de donner i à son gouvernement et à ses peuples une confiance jus- I tifiée par un succès d'autant plus frappant qu'il paraissait ! impossible aux yeux des Alliés. Ceux-ci avaient tellement proclamé que l'issue de la guerre serait déterminée par leur triomphe dans cette région, que leur échec doit être envisagé nécessairement aussi comme une grande importance au point de vue de la stratégie générale de la guerre mondiale. Les menaces des puissances centrales du côté de Suez, de Salonique, transformeront, à ce qu'il semble aujourd'hui du moins, en une défensive bien caractérisée la position d'abord offensive des Alliés dans ces parages. La situation paraît renversée. Dans l'Irak, la position des Anglais à Kout-el-Amara continue à être assez difficile. Peut-être y sont-ils encerclés : du moins des renforts ont été certainement repoussés par les Turcs, plus au sud-est. Les événements peu clairs de l'imbroglio persan préparent-ils aussi la transformation de l'offensive britannique de Mésopotamie en une défensive des approches de l'Inde ? Dans cette région sub-tropicale, l'été vient trop vite pour que cette hypo thèse soit vraisemblable avant le mois de novembre prochain. Et d'ici là que ne verrons-nous pas ? Le Temps de Paris, et divers journaux anglais, reconnaissent aujourd'hui que l'expédition des Dardanelles, convaincue aujourd'hui d'avoir été une faute navale et militaire, a été également une maladresse diplomatique. Nous l'avons dit et répéter : loin de rallier les Etats balkaniques, comme on l'espérait, elle les a mis en défiance; elle a menacé les relations commerciales futures de la Roumanie et sa possession des bouches du Danube ; elle a surtout froissé la Bulgarie par le danger de l'occupation russe de Constantinople ; la même perspective semblait anéantir aussi « la grande idée » hellénique, les souvenirs et les x-êves des Grecs, qui peuvent maintenir leur nationalité dans la Turquie, où 0s forment un Etat dans l'Etat grâce aux privilèges nationaux laissés au Phanar. Si des journaux des Alliés voient clair tardivement à cet égard, ils s'entretiennent d'autre part dans l'espoir que l'Expédition de Salonique se présente plus favorablement. Il est permis toutefois de se demander si la Grèce préfère, à la menace dirigée contre de simples espérances et contre une situation plus ou moins tolérable à Constantinople, le fait actuel de se voir envahie, occupée, bravée dans sa souveraineté. Aux faits cités dimanche dernier, il faut en ajouter d'autres : l'arrestation à Mity-lène de consuls, dont un représentant de la Hollande , l'installation de bases des Alliés dans les îles importantes de Milos et de Corfou ; enfin, la destruction du pont die la Strouma, qui isole du centre du Royaume les troupes grecques cantonnées au nord-est, du côté de Seres et de Kavalla. j Le tour du Monténégro. Il est superflu d'aligner ici de longues considérations sur le sort qui paraît réservé maintenant au petit royaume de la Montagne Noire. Les Alliés paraissent aussi peu soucieux de venir en aide actuellement à cet Etat qu'à d'autres, sacrifiés aussi à leurs « plans »... L'occupation du mont Lovtchen par l'Autriche est importante. C'est la sécurité de son port de Cattaro, extra-ordinai rement défendu du côté de la mer, mais dominé absolument par cette montagne fortifiée. Pendant toute une première période de la guerre, l'Autriche s'est trouvée obligée de ménager l'Italie, qui n'avait pas encore accompli son évolution, mais qui déclarait que la possession du Lovtchen par son alliée d'alors troublerait l'équilibre de l'Adriatique. Après l'entrée en guerre de l'Italie, l'Autriche a dû faire face à celle-ci et poursuivre la délivrance de la Galicie et son invasion en Russie ; elie s'y défend d'ailleurs encore vigoureusement aux confins de la Bessarabie contre de nouvelles tentatives répétées de la part des Russes. Enfin, l'expédition de Serbie a du précéder les opérations contre le Monténégro. Les Alliés pouvaient se douter du sort qui attendait le roi Nikita. Celui-ci multipliait les appels au secours. Faul-il croire, avec des journaux anglais, que les visées de l'Italie sur la rive orientale de l'Adriatique lui font souhaiter l'humiliation des Etats slaves des Balkans ? Le langage de la presse italienne vis-à-vis de la Serbie vaincue porte à le croire : on lui signifie qu'elle ne pourra revivre que dans une situation de subordination envers l'Italie et sans posséder les rivages maritimes espérés. La même attitude serait-elle adoptée à l'égard du Monténégro malgré les liens dynastiques ? Le calcul pourrait bien être faux. L'Italie n'a abouti à rien contre les frontières alpines de l'Autriche, sinon à perdre 600,000 hommes ; elle voit, dans des conditions au moins aussi difficiles, cette même Autriche réussir au contraire à escalader la Montagne Noire (qui est d'ailleurs blanche au Lovtchen), et s'y installer de manière à y être plus difficile à déloger qu'un petit Etat. La prise de Berane au nord-est et d'autres points de la Tchernagora menace d'ailleurs ce pays d'un encerclement complet. Cettignie vient d'être prise. * * * Un télégramme de Vienne, du 14 Janvier, annonce : La capitale du Monténégro est tombée en notre pouvoir. A la poursuite de l'ennemi battu, nos troupes sont entrées, hier après-midi, à Cettignie, la résidence du roi du Monténégro. La ville n'a pas souffert. — La population est calme. # # #

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This item is a publication of the title L'information de Bruxelles belonging to the category Oorlogspers, published in Bruxelles from 1915 to 1918.

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