L'information de Bruxelles

763 0
27 February 1916
close

Why do you want to report this item?

Remarks

Send
s.n. 1916, 27 February. L'information de Bruxelles. Seen on 16 June 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/bn9x05zf10/
Show text

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

21e Année, N° §. QUATRE pages — Prix du numéro : 10 centimes Dimanche, 27 Février 1916. L'INFORMATION ABONNEMENT : Un an, fr. 5.oo — Six mois. fr. 2.5 Trois mois, fr. 1.25. IOn s'abonne dans tous les bureaux d poste et aux bureaux du journal même DE BRUXELLES REVUE HEBDOMADAIRE Affilié à. l'Union de la Presse Périodique belge tlâphone S 7029 Compte chèques postaux 3853 BUREAUX : 148. Rue Neuve, BRUXELLES-NORD ANNONCES : La ligne de 90m/m de largeur . . . .fr. 1.- Nécrologieet Judiciaire . . . laligne. » 1.50 Sous «Varia» » 2.50 Petites annonces (45 m/m) » 0.35 (hauteur : corps 8. - Lignom. R. M. N" 14) Les annonces sont reçues par les Agences de Publicité et aux bureaux du journal. Toutes las communications doivsnt être exclusivement adressées à M. le directeur do " ('INFORMATION DE BRUXELLES ,, Bruxelles. SOMMAIRE : LE PAPE ET LA PAIX Erzeroum et l'Armenie La coordination des Alliés LES REPRESAILLES SANCTIFIEES? La guerre maritime. — ï*ré<lictioun. — Chronique artistique et littéraire s VI. - La restauration des tableaux anciens (suite). — A propos du Salon d'hiver. — "Variétés : Les rigueurs d' « Anastasie » en France.'—Ce que la censure russe laisse passer.— La lutte contre la littérature malsaine pour la jeunesse. — La situation du cabinet Salandra. — Ce que dit Stryanowitsch ancien ministre serbe. — Les brevets d'invention en temps de guerre — Exploitations de brevet belge. — Les théâtre» — Bruxelles-Attractions. — Livre® recommandés. Le Pape et la Paix. Lorsque, il y a trente ans, Bismarck eût l'heureuse idée tle soumettre à l'arbitrage de Léon XIII le conflit existant entre l'Espagne et l'Allemagne à propos des Iles Carolines, il y eut des sectaires à courtes vues gui cachèrent leur dépit sous de vieilles plaisanteries voltai-riennes. Aujourd'hui l'idée de l'arbitrage pontifical trouve appuis à l'avance dans des milieux qui ne sont pas catholiques du tout. Ainsi l'organe officiel du socialisme italien, \'Avanti de Milan, dans un article du 9 février, tout en combattant ia souveraineté temporelle du Pape, exprime la prévision que « si l'Entente l'emporte, comme l'espère ce journal italien, ce ne sera guère de façon à pouvoir dicter la p'jtix à un adversaire qui tient aujourd'hui déjà tant de gages matériels en mains. Il faut alors, continue-t-il, que quelqu'un intervienne, qui ne soit trop lié avec aucun des belligérants, qui n'ait ni ambitions ni intérêts militaires, et qui dispose du prestige nécessaire pour faire écouter sa parole sérieuse et convaincante. Ce ne peut être que le Pape Benoit XV, qui est resté vraiment neutre jusqu'ici... Ainsi la papauté apparaît parmi les puissances comme la médiatrice toute trouvée, qui peut apporter à l'Europe le rameau d'olivier. » Ces sentiments du grand journal socialiste ne sont pas partagés par l'ex-abbé Loisy ; dans son livre récent : « Guerre et Beligion », le moderniste bien connu en veut au Pape presqu'encore plus qu'aux Allemands : il lui reproche de ne pas prendre position contre ceux-ci, de ne pas apporter son appui aux opprimés et de ne pas aider la vérité à obtenir la victoire ! M. Clemenceau se réjouit de ce que M. Denys-Cochin, lors de son voyage officiel à Piome comme ministre de la République, se soit abstenu, quoique catholique, de rendre visite au Pape, et le < tigre » ajoute, en se léchant les babines, que Benoit XV aurait été péniblement touché de cette abstention. Il constate aussi que le pieux général de Castelnau a observé la même discrétion. 11 regrette ironiquement, pour la philosophie du spectacle, que M. Friand n'aille pas baiser la mule. 11 fait bien une allusion vague à des conversations indirectes, qui peuvent donner matière à des démentis et qui ne sont pas toujours les moins profitables, mais M. Clemenceau, qui écrivait tout cela avant le voyage de M. Briand, se déclare hautement satisfait de ce que ce dernier 11e donne prise à aucun soupçon. Ceci est-il de l'intimidation ? L'homme est un ètie ondoyant et divers, dit Montaigne, qui connaissait particulièrement ses compatriotes. Déjà lors de la discussion, il y a dix ans, de la loi de séparation, dont il était le rapporteur, M. Briand eut, comme on l'a rappelé ici quand il est revenu au pouvoir, des mouvements peut-être irréfléchis qui déplurent aux anticléricaux les plus passionnés. Plus tard des discours de Périgueux et de Saint-Etienne le firent accuser de songer à resusciter la politique de « l'esprit nouveau » d'il y a bientôt vingt-cinq ans. C'était de l'exagération : tout au plus M. Briand pensait-il se servir lemporairement de certains courants, et il peut en être de même aujourd'hui. Ses ennemis si nombreux l'accusent plus ou moins ouvertement d'aspirer à la dictature et, d'autre part, il serait téméraire de se fier à n'importe quoi quand il s'agit de certains hommes d'Etat. La Libre Parole du 8 février a d'ailleurs, par la plume de son correspondant romain, fait de vifs reproches à la France officielle pour son manque d'égards envers le Pape : le gouvernement allemand, dit-elle, ne manque au contraire jamais une occasion d'adresser ses remerciements à Benoit XV, par exemple pour ses interventions en'faveur des invalides. Etant donné la position de la Libre Parole, il parait difficile d'admettre que ces reproches constituent un « travail fait sur commande ». L'hostilité la plus vive contre le Pape réside toujours ^ians l'organisation maçonnique franco-italienne. Le grand- maître Ettore Ferrari, dans une circulaire récente, dit que « l'internationalisme du Pape est une menace continuelle pour l'existence et l'efflorescence de la nation ... la Papauté est une institution contre nature, qui porte le trouble dans la conscience des fidèles, avec un redoublement d'hostilité contre l'autorité et la dignité de la patrie. » Il est certain, et l'Ossèrvatore Romano l'a rappelé récemment, que le Pape ne prendra jamais parti contre personne et qu'il n'interviendra jamais s'il n'en est pas sollicité de part et d'autre. Mais ses efforts tendent à préparer partout un état d'esprit favorable à la paix, qu'il déclare désirée par toutes les nations. Mais pour qu'elle soit juste et durable, il faut, dit-il, qu'elle ne paraisse pas être utile uniquement à un seul des camps (non quae alterutri tantum parti prodesse videatur). Comme on le voit, l'Avanti se rapproche du Pape même quant au fond du débat. Benoit XV conseille que chacun rentre en soi-même, qu'on évite des polémiques irritantes, et que l'on s'achemine vers la conciliation et la transaction en abandonnant de part et d'autre quelque peu de ses prétentions et de ses espérances, si l'on ne veut pas être accusé plus tard, devant Dieu et devant les hommes, d'avoir prolongé encore l'horreur sanglante de ce conflit inouï jusqu'à nos jours. (Si nolint id coram Deo et hominibus sibi noxae futurum, quod ista tam cruenta praeliandi imma-nitas, ad hune diem inaudita, adeo producatur.) Il se plaint aussi de manquer de liberté et de renseignements d'un côté, parce que les ambassadeurs d'un parti ont été contraints de le quitter par souci de leur prérogative et de leur dignité (sui muneris ac dignitatis tuendae caussâ, abire compulsos esse); ce qui a privé le Saint-Siège d'un droit propre et natif et nécessaire, et d'un moyen accoutumé et le plus apte pour traiter avec ces puissances, et ce qui l'expose de ce côté à être suspect de partialité en faveur de leurs adversaires. Le Pape proteste évidemment contre tout soupçon de ce genre, d'où qu'il vienne. Dans la revue les Etudes des Jésuites français, Yves de la Brière démontre courageusement le bien-fondé des plaintes de Benoît XV, et le journal La Croix lui fait écho. C'est déjà quelque chose. Mais l'obstacle aux vues pacifiques du Pape réside notamment dans la prétention d'un parti d'écraser complètement l'autre, ce qui parait actuellement peu probable, est certainement peu chrétien, et n'est sans doute pas durable, comme l'expérience des siècles le montre et comme Benoît XV le rappelle. Comme la Saturday Review l'écrivait déjà en septembre 1897, comme une longue campagne de presse a ancré cette idée dans tant de têtes depuis lors, comme Georges Ohnet le répète encore le i4 février dans le Gaulois, comme des chefs d'Etat et des ministres le répèlent constamment, on prétend « anéantir l'adversaire ». M. R. B. Sheridan, dans la Nireteenth Century, prêche aux catholiques le schisme : il proteste contre la prière pour la paix : en l'imposant aux fidèles de tous les pays, le Pape, dit-il, travaille plutôt dans le sens des puissances centrales. Evidemment si l'on ne veut pas, contrairement à l'allocution consistoriale du 6 décembre dernier, d'autre solu-lion que leur destruction complète. L'au-teur de cet article prêche donc le schisme, notamment en faveur de l'orthodoxie russe, au moment où les Polonais et les Ruthènes libérés s'empressent de se rattacher librement à Rome et de profiter de la rentrée des moines bénédictins, salésiens, franciscains et basiliens, auxquels les Allemands et les Autrichiens rendent des monastères confisqués depuis un siècle par la Russie. Le Novoïe Vremia, en présence de ce mouvement, a demandé que les populations non orthodoxes déportées par force en Russie orientale et en Sibérie soient privées de leurs pasteurs et que ceux-ci soient internés. Ce n'est pas par les moyens extrêmes, ni par la poli tique de violence et de persécution, ni par l'entêtement à poursuivre des buts démesurés, qu'aucun des partis n'arrivera à abréger la guerre, ni à se concilier les neuf très, ni à rendre possible un arbitrage quelconque. Faut-il donc ruiner entièrement l'Europe avant de voir clair ? Attendre de l'épuisement général un apaisement désormais stérile ? C'est à cela que l'on court. Erzeroum et l'Arménie. Un axiome de la politique britannique a consisté longtemps, et notamment encore, pour beaucoup d'Anglais, lors de la dernière guerre balkanique, à soutenir que les Ottomans mahométans sont le seul peuple décent et convenable de l'Orient : the only gentlemen in the Balkan. Il fallait être un idéaliste généreux comme Gladstone pour avoir une opinion divergente, et encore pour lui s'agissait-il surtout des Bulgares, généralement considérés comme une nation plus sérieuse et plus estimable que certaines autres. Mais lorsque le vent eût tourné, le Turc se trouva, de la part de l'opinion dominante en Angleterre, aussi honni qu'il avait été loué"; on ne pouvait même plus prononcer son nom : il était devenu « the unspeakable Turh ». Cette censure avait surtout trait aux événements d'Arménie. Sans doute la politique du sultan Abdul-Itamid n'a trouvé à cet égard de défenseurs nulle part, et c'est là une des circonstances qui ont contribué à faire approuver partout sa déposition. Malheureusement les guerres et les agitations des années suivantes ont été tellement peu favorables à la cause des Arméniens, que le Pape Benoît XV a élevé la voix spécialement pour signaler leur infortune, qui les conduit, dit-il, presque à leur extermination : « prope ad interitum ». Ce langage a rencontré une approbation générale dans la presse des puissances centrales. A Vienne, les Arméniens catholiques romains, qui ne sont qu'une petite minorité dans l'ensemble de la nation, ont un monastère célèbre, dit des Méchitaristes, qui est un des principaux centres des études arméniennes et un foyer de propagande en faveur des intérêts de ce peuple infortuné. Cependant beaucoup d'Arméniens sont « fortunés », au contraire : ce sont d'habiles commerçants. On dit qu'un Arménien vaut deux Juifs. La jalousie suivant fréquemment le travail et le succès, on a mal parlé d'eux, et peut-être ont-ils eu certains torts qui leur ont fait des ennemis. Les progroms dirigés contre les Juifs de Russie ont été motivés par 'des prétextes analogues aussi injustes dans leurs généralisations que cruels" dans leurs épouvantables conséquences. En tout cas, la population agricole des montagnes arméniennes doit être sans doute bien innocente de ce qu'on a reproché à quelques négociants des centres urbains, et c'est cependant cette masse rurale, noyau du peuple, qui a le plus souffert, et plus encore de la part de leurs voisins immédiats, les Kourdes, que du côté des Turcs. Pour démentir une fois de plus des généralisations faciles, il faut rappeler que, si les Turcs sont originaires de l'Asie centrale, les Kourdes sont au contraire de race européenne, comme les Arméniens eux-mêmes ; ils sont cousins des Persans et, à un degré plus éloigné, des Grecs. Ils sont les véritables descendants des anciennes populations ariennes de l'Asie-Mineure. D'après le duc d'ArgylI, oncle du roi d'Angleterre (il avait épousé la princesse Louise, fille de la Reine Victoria), une partie des malheurs des Arméniens sont dûs aux excitations étrangères qui les ont poussés à répondre à l'oppression par des attentats criminels. Le noble pair écossais a même qualifié à ce sujet d'une façon très sévère les agissements et les motifs des émissaires anglais. « L'Angleterre, dit-il, a agi pour les Arméniens pour des motifs détestables, et son action a eu pour eux des résultats désastreux. » Les promesses britanniques ont sans doute, comme celles faites le 28 septembre dernier par Sir Edward Grey à la Serbie, été déclarées après coup n'avoir qu'une portée diplomatique et non pas une importance militaire. La propagande protestante a joué un rôle dans ces intrigues dangereuses. Comme les Arméniens sont en grande majorité schis-matiques, les Russes devenus leurs voisins par l'assu-

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
This item is a publication of the title L'information de Bruxelles belonging to the category Oorlogspers, published in Bruxelles from 1915 to 1918.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Add to collection

Location

Subjects

Periods