L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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06 November 1917
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s.n. 1917, 06 November. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Seen on 06 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/0g3gx45q3m/
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ijêffle Année ïVo. 1I09 5 cents Mardi <S> novemnre 1917 L'ECHO BELGE L'Union fait la Force. Journal quotidien du matin paraissant en Hollande Belge est notre nom de Famille. ^ ^ I K^a-tcur e„ Chef: Gustave piérartJ ï.ai.™L7^rt IW*1 ' ' ComitédeBêdactlon: Sené ChaS? ÈmSe'pa/nS^é! par anticipation. Annonces: 15 cents la ligne. Redames: 30 cents la hgne. Regardsns pins loin. Ne nous hypnotisons pas sur le revers subi par les années italiennes. Etablissons la balance, et puis, regardons plus loin. Les Austro-Allemands ont provisoirement ■niia fin à la poussée italienne vers Trieste. Ils ont pénétré en Italiei et augmenté leur «aoe de 4.000 kilomètres carrés de bonnes tente. Ils ont fait 200.000 prisonniers — qu'il leur faudra nourrir — et capturé un formidable matériel de guerre qu'ils emploieront contre nous. Enfin, nous ne tenons pas pour le bénéfice le plus négligeable le raffermissement du moral, surtout en Autriche, où le moral était très bas. D'ici quelque temps il ne sera plus question pour la double Monarchie de faire une paix séparée. Mais que visait l'Austi'o-Allemagne ? L'écrasement de l'Italie et sa^ mise hors cause comme puissance belligérante. Le calcul a porté une fois de plus à faux. Devant le danger l'Italie, jusqu'ici assez flottante et désunie, s'est ressaisie magnifiquement. Il s'agit cette fois pour les Italiens de défendre le patrimoine national. Ils donneront tout leur argent, tout leur san°\ Il n'est pas exagéré de dire qu'à l'abri de la barrière du Tagliamento l'Italie peut lever deux millions de nouveaux soldats. Dix hommes prendront la place d'un homme disparu. Au printemps prochain les Centraux trouveront devant eux une armée italienne J>lus nombreuse, mieux outillée — les alliés soigneront pour cela —, plus résolue à vaincre que cette belle armée dont à Gorizia et sur les plateaux du Carso les Autrichiens avaient appris à connaître la valeur. Au surplus, instruite paT une douloureuse expérience, l'Italie s'obstinera moins à vouloir suivre une voie qui s'écarte de celle que l'on suit à Paris et à Londres. Le secours qu'elle trouve dans l'appui français et anglais cimentera l'.uni&n morale en même temps qu'elle établira l'unité de vues indispensable au triomphe entre les grandes puissances de l'occident.Et voilà qui rétablit la balance en notre faveur. J'entends l'objection: Si... En effet. Le tout est de savoir si le Tagliamento, ou au besoin le Piave, constituera une barrière assez solide pour maintenir la front de l'envahisseur. Nous n'en doutons pas, cependant. Après leur foudroyante campagne en Valachie, il y a exactement un an, les armées combinées de Falketfhayn et de Mackensen, une combinaison austro-allemande où il entrait aussi des Turcs et des Bulgares, butèrent devant les collines du Sereth. Pourtant la petite armée roumaine était réduite à quelques brigades et le secours des Russes fort limité. Derrière le Tagliamento, au contraire, Cadorna dispose de nombreuses réserves, de corps d'armée entiers qui n'ont pas été entamés par la débâcle. Quant au secours des Français et des Anglais no-us savons qu'il existe. Il sera aussi efficace qu'il aura été prompt. Ramenons un instant nos regards sur le front dte l'Ouest. Les Français viennent d'y remporter une grande victoire, ou, poui mieux dire, ils viennent de couronner par un succès décisif une bataille qui dure depuis plus de six mois. Quand, le 16. avril dernier, le général Nivelle donna le signal de la grande offensive, il avait fixé comme objectif la* conquête des massifs et des plateaux qui constituent la ligne de démarcation entre les vallées de l'Aisne et de l'Ailette. Le premier élan conduisit les Français jusqu'au rebord de ces plateaux, depuis Laffaux jusqu'à l'est de Craonne. Au cours de six mois d'âpres luttes, brisant les violentes contre-attaques d'un adversaire obstiné et décidé à. reprendre le teirain à n'importe quel prix, les Français, piecl à pied, progressèrent sur ces plateaux jusqu'à atteindre en certains points ce fameux Chemin des Dames qui serpente au milieu. Le 23 octobre dernier, les troupes du général Maistre emportaient d'assaut le bastidn de la Malmaison, écrasaient la 5me division de la garde et la 13me division, réputée invincible, et pénétraient jusqu'à Chavignon. Los Allemands étaient rejetés au delà du canal de l'Oise à l'Aisne; sur un front de bataille de huit kilomètres les Français faisaient 11.000 prisonniers et s'emparaient de 200 canons. La maîtrise du massif Pi-non—Chavignon—Filain, le plus formidable» bastion que les Allemands possédaient à l'Ouest, permettait aux Français de contre-battri de leurs feux toute la vallée de l'Ailette. Les Allemands se replièrent sur l'autre rive. La bataille du Chemin des Dames, au creuset de laquelle en six mois avait fondu l'élite de l'armée allemande, était gagnée par les Français. Ramenons ses conséquences aux événej ments qui se développent sut le front italien. On peut lire une phrase assez significative dans le commentaire ïïavas des opérations de samedi dernier. La possession des plateaux, y est-il dit, permet aux Français de diminuer notablement les effectifs engagés sur cette partie du front. En effet, et il ne faut pas être grand stratège pour le comprendre. Etablis sur le versant septentrional de la vallée de l'Ailette où ils sont dominés par le versant méridional du Chemin des Dames, plus élevé de plusieurs dizaines de mètres, et que tiennent les Français, les Allemands doivent renoncer à toute idée d'offensive. Sans doute il est inutile et même assez sot de faire des hypothèses sur les projets du général Pétain. Mais il est possible que la conquête du plateau de Laon ne constitue pas un objectif immédiat. En ce cas, la sixième armée française, composée de corps d'élite, devient en grande partie disponible. Et l'on imagine l'apparition de ces divisions toutes frémissantes de la victoire qu'ils viennent de remporter sur le et la gardç prussienne/ dans cette plaine de la Vénétie que souillent de Autrichiens et des Wurtembergeods. Si le Tagliamento est franchi un jour, c ne sera peut-être pas du côté qu'on s'ima gine... Charles Bernard. mi § f Encore une manoeuvre, Ceux qui croient encore à la moindre parcelle de bonne intention de l'Allemagne à L'égard de la Belgique ou qui s'imaginent que quelque crédit puisse être accordé aux déclaration: allemandes, liront avec intérêt cet extrait d'une lettre de Munir pacha, ancien ambassadeur de Turquie à Paris, à Monsieur Mouthon, rédacteur du ,,Journal de Paris", à la suite d'une enquête faite auprès d'officiels allemands. ,,Sur les accords spéciaux qui pourraient être la condition ou la conséquence de cette paix je suis par contre tenu à la plus grande réserve. J'ai l'impression qu'ils consisteraient dans l'attribution à la France d'une partie de la Belgique et peut-être dans certains avantages accordés à l'Alsace-Lorraine, avantages qui reraient susceptibles d'atténuer votre blessure et vos regrets." Inutile de dire que pas un Français n'a jamais songé à se laisser tenter par un marc-he aussi honteux. L'Allemagne, pour diviser les Alliés et obtenir une paix séparée, offrirait donc une partie de son butin... la Belgique Payement en monnaie de singe... car elle sait qu'elle sera obligé bientôt de lâcher sa proie. 33, . Le bataille des Flandres Dans le communiqué Havas, daté de Paris le 27 octobre, on lisait ceci : „Les Français pénétrèrent profondément dans la forêt ele Hout-hulst, qui est devenue un endroit moins sûr pour les Allemands. L'ennemi y a déjà enlevé une partie de son matériel." Voici co qu'écrivait, il y a uno dizaine le jours, au sujet de cette même forêt, le général von Ardenno dans le ,,Berliner Tageblatt": ,,Les attaques anglaises continuent méthexïi-quement. Aussi longtemps que la forêt d'Hout-liulst et le front Gheluvelt-Zandvoorde-Holle-beke seront en possession des forces allemandes nous pourrons tenir, bien que nous n'ayons repoussé que sur une. faible profondeur lo coin que l'ennemi avait enfoncé dans notre centre, aussi longtemps que le fr°nt d'attaque anglaise ne s'étendra pas et que nos deux ailes ne seront pas refoulées." Le rapprochement de ces textes indique clairement que la situation des Allemands en Flandre devient de plus en plus précaire, et ce .,nous pourrons tenir" est bien loin du fameux ,,Nach Calais" hurlé par les Boches, lors de la victoire belge do l'Yser! Le Buiëitje ielge et nos soldais k front Nou& avons eu le grand plaisir ele pouvoii annoncer dernièrement au public l'accuei] favorable qui a été réservé à l'oeuvre du Dub-beltje Belge (section du Comité National de Secours et d'Alimentation) parmi nos chers soldats qui, là-bas, sur cette terre humide et dénudée des bords de l'Yser, luttent pour la conservation de nos libertés les plus chères. Déjà nous avons fait savoir que cette oeuvre, appelée en Belgique libre „les cinq sous", avait obtenu la présidence d'honneur de Mr le Ministre Vandervelde et que le comité direo-teur du Havro avait principalement pour membres actifs: l'intendant do Ire classe edione! Van Driessche, Président du comité et cheville ouvrière ele l'oeuvre, et Mr Prosper Ver-baere, rédacteur au ,,Courrier de l'Armée", qu: s'est chargé des fonctions laborieuses de secré taire général. Aujourd'hui nous pouvons envisager avec satisfaction le résultat obtenu parmi nos chers soldats et faire savoir que plus de 8000 membres, militaires gradés et non gradés, Se sont engagés à verser à l'oeuvre un minimum de 1.50 franc par mois. A la fin septembre de cetto année oO.OCO fr. ont été réunis de la sorte, expédiés en Hollande au comité du Dub-beltje Belge et convertis en 20.000 florins. Ces chiffres montrent, mieux que toute explication, combien cetto oeuvre a été la bienvenue parmi ne>s soldats. Mais qui n'a pas aperçu tout de suite ce que ce geste contient à notre égard de leçons de générosité et de charité: le soldat au front passe plusieurs jours consécutifs aux tranchées, il est là dans la boue jusqu'aux genoux, dans le froid, parfois dans la tempête, il est exposé à un danger presque constant et son attention est sans relâche en éveil; il doit faire appel à toute son énergie et à tout son courage pour rester fort, brave et résistant. Après ces dures épreuves, il est conduit pour quelques jours, pemt-être pour quelques heures seulement, vers le cantonnement où il trouvera provisoirement un repos si bien mérité. Vous croiriez qUe là notre brave piotte va employer ses maigres ressources au soulagement de sa situation et à l'obtention d'un peu de bien-être? Non, il songe avant tout aux Belcres opprimés qui souffrent sous le joug de l'envahisseur. Avant de penser à lui, il donne son obole au Dubbel-tje Belge. C'est qu'il a souvent là-bas, bien loin, de l'autre côté de la ligne de bataille, une femme, des enfants, des parents qui lui sont chers. Notre situation n'est-elle pas, malgré les difficultés de la vie actuelle, bien enviable en comparaison de celle de nos soldats ? Et cependant chacun de nous peut-il se dire qu'il a accompli son devoir envers ses compatriotes opprimés ? Certes, nous avons l'obligation de proclamer que le résultat des efforts accomplis en Hollande par les deux oeuvres qui soutiennent le Comité National de Secours et d'Alimentatiem (la Section pour la Collecte et le Dubbeltje Belge) a été merveilleux ; mais il faut le dire aussi avec toute la franchise nécessaire, nous avons parfois rencontré de l'indifférence, voire même de l'opposition. Que les personnes qui ont refusé au Dubbeltje Belge le don minime de un florin par mois songent à l'esprit de charité et d'abnégation qui anime ces soldats dont on peut admirer avec émotion les deux caractères du combattant chevaleresque : la bravoure et la pitié. A. R. Dupont. // y a un m G novembre 1916. — Les Français réalisent des ■progrès entre Lesboeufs et Sailly Saillisel et dans la partie nord du bois de Saint Pierre -Kaasi où Us font, 600. prison? niersy En Belgique. Le régime de ia terreur. M. l'avocat René Paillot, de Bruxelles, qui 1 avait été déporté il y a quelques.mois au camp de Sennelager, près de Paderborn, vient de succomber aux tortures morales et aux privations en captivité. Les Allemands avaient condamné cet ardent patriote à ia déportation parce qu'ils l'accu ! saient de collaborer à la „Libre Belgique." A Bruxelles Toutes les administrations communales de l'agglomération bruxelloise ont augmenté le barême des salaires de 25 pour cent. Pour empêcher que les patrons oublient de frayer cette augmentation, il a été décidé qu'il sera obligatoire d'afficher les nouveaux barèmes dans tous les ateliers. D'autre part, les patrons ne pourront employer des jeunes gens de 14 à 18 ans et des vieillards de plus de 60 ans que dans une proportion moindre que 20 pour cent du nombre total des ouvriers. Ceci afin d'éviter qu'on enrôle trop de personnel auquel un salaire de famine est alloué. * * * Par voie d'affiche nos ennemis ont fait savoir que la réquisition du cuivre englobe également les instruments de musique et les ornements sacerdotaux. ' Les Bexhes finiront par ! descendra la statue de St. Michel qui décore la tour de l'hôtel de ville. A Anvers Dimanche dernier un meeting en faveur de la-paix allemande à été tenu par les Aktivistes en la salle Apollon. Les nommés Schevencls et Samson étaient inscrits comme orateurs. Sche-veneis esc un jeune dévoyé qui s'est'nus au service de nos ennemis, en compagnie d'un juif hollandais du nom Samson. Pourquoi ce métèque se mêle-t-il de nos affaires? Les deux j ,,orateurs" crièrent en quittant la salle de mee-! ting: ,,Bas les Armes!" Oh comprend, que ces malheureux civils, qui n'ont jamais vu le front qu'en photographie, veuillent voir finir les horreurs de la guerre. Même cas poiir les orateurs aktivistes qui prirent la parole à Lierre, au local ,,Nieuwe Kongo" : Augusteyns-pacha et le dépendu de Péra, Edouard Joris, en compagnie d'une femme, uno certaine Anna Mortelmans. Ce trio a prêché la paix devant des paysans qui gagnent, grâce à la guerre, des sommes énormes. L'argent allemand ne sert donc pas qu'à payer Almereyda et Turmely. * * * L'aktiviste Richard De Cneudt, chef de divi-i sion au ministère boche, est nommé président do la ,,Soepkommissie." A ses côtés 6C sont assis l'inspecteur communal Demeyer,'d'Anvers, , 1 Goris Thees, instituteur pensionné à Contich, < t J. Schaeps, instituteur aux écoles communales de la ville. Boau trio. * p * ' Nous apprenons la mort du notaire Edmond | Batkin, ancien conseiller provincial et communal, président du conseil d'église de St. André. : Le notaire Batkin était président du conseil d'administration des journaux ,,La Presse" et ,,De Gazet van Antwerpen". C'était une puissance occulte — car M. Batkin ne se montrait pas dans les réunions publiques — qui, grâce au très fort tirage de la ,.Gazet van Antwer-pen", notamment répandue à des milliers ; d'exemp^ires dans les campagnes, tenait les fils i de la politique catholique de la métropole. Lo défunt, no en 1836, était chevalier de l'Ordre de Léopold. i •» * * Les rations pour la première quinzaine de novembre sont fixées par pérsonne à cent grammes de saindoux (à raison de 4 frs. le kilo) et à deux cents grammes de riz (à raison de 1.20 frs. le kilo). Les rations supplémentaires de pain sont fixées à 700 grammes par jour. Le pain de 980 grammes vaut 61 œntimes. Au Marché au Poisson est organisée la vente des anguilles fraîches, au théâtre Royal la vente des légumes exyfcés: Carottes, fr. 0,80 le kilo; poireaux, fr. 1.35 le kilo1; choux-raves, fr. 0,35 le kilo; choux-fleurs, fr. 0.25, fr. 0.50, fr. 0.85 fr. 1.—, la pièce; céléris, fr. 0.70 le kilo; choux-verts, fr. 0-30 le kilo. * * * Pour alarmer la population, les Boches et les aktivistes ont fait courir le bruit que l'Angleterre avait envoyé un ultimatum à la Hollande à la 6uite du transport de gravier, destiné aux ouvrages militaires allemands, par territoire hollandais. L'inquiétude — faut-il insister? — fut grande. Privé de nouvelles comme on lîest à Anvers, çettesinformation devint bientôt l'objet de toutes les conversations. Il est peu d'An-versois qui n'aient- pas un parent ou des amis parmi les nombreux réfugiés belges en Hollande. L'émotion fut même si vive que M. van den Bergh, consul-général des Pays-Bas dans notre ville, dut faire publier un démenti. Cette manoeuvre est cousue de fil boche. Nos ennemis essaient, par tous les moyens que dom Basile eût aimé employer, à 6emer la panique. Ils ont essayé à Amsterdam il y a environ une année du même procédé. Un libraire de la ville, à leur dévotion du reste, eut le front d'afficher la nouvelle d'un débarquement anglais en Zélande. L'affiche provocatrice ne tint pas longtemps l'étalage. La'police obligea le trop zélé serviteur de l'Allemagne à décrocher le séditieux placard et l'individu qui avait manigancé la comédie crut prudent d'aller respirer l'air pur de la grande Allemagne d'où il venait et qu'il n'aurait jamais dû quitter. Tous ces moyens méprisables font partie de l'offensive de l'ennemi. Grâce à des millions voilés dans le nord des la France et en Belique — il suffit de lire les comptes rendus de l'affaire Lenoir dans les journaux parisiens pour s'en convaincre — nos ennemis ont acheté la conscience de traîtres et d'aktivistes qui seraient le déshonneur d'un pays si celui-ci n'avait montré un sentiment j.ei élevé de l'honneur que cette? petite» tache de boue ne peut l'atteindre. Campagne de dénigrement entreprise par les-Verhulst et consorts contre le gouvernement et les institutions belges, tentatives désespérées pour jeter les uns contre les autres Wallons et Flamands, campagne de découragement-, campagne pacifiste, fausses nouvelles, les Aktivistes — plus méprisables que le plus odieux Boche — jouent leurs derniers at-touts. Leur petite information relative à un ultimatum de la Grande-Bretagne ,à la Hollande — dont la perfidie n'échappera à personne — a été renforcé par la série d'articles publiés au lendemain du raid aérien sur Anvers. Et c'est là aussi un des moyens préférés de nos ennemis qui ne répugnent pas aux actes les plus atroces et les plus sanguinaires. ' • „ * * * A l'occasion des fêtes de la Toussaint une foule nombreuse et recueillie se rendit aux cimetières du Kiel et dé Sclioonselhof. Toutes les églises regorgèrent de monde. Comme on sait, à la mémoire de nos soldats tombés au champ d'honneur il y a des services religieux tous les lundis dans les églises du St. Esprit,' St. Georges et St. André, tous les mercredis à l'église St. Michel et Pierre, tous les jeudis en l'église St. Paul, les vendredis en l'église St. Augustine et les samedis dans les églises Notre-Dame, St. Charles Borrcmée et St. Antoine. A M.aiS3îaes Le Cardinal Mercier, au nom des évêques de Belgique, a remercié le Pape dans les termes suivants, que nous lisons dans l',,Os-servatore Romano" : Nous prions respectueusement Votre Sainteté d'agréer l'hommage de notre gratitude pour .sa magnifique et si touchante encyclique Humani Generis sur la prédiction de la parole de Dieu. Nous nous y (informons en tous points et avec un empressement d'autant plu3 spontané que les instructions et exhortations de , Votre Sainteté répondent pleinement à nos sentiments les plus intimes sur la grandeur et sur le caractère de la prédication apostolique.Nous erraindrions de sortir de notre rôle si nous nous arrogions le droit d'apprécier l'objet du conflit qui déchire et ensanglante le inonde depuis plus de trois années. Mais nous éprouvons le besoin de dire à Votre Sainteté la doueïe émotion que nous avons ressentie en présence du nouveau témoignage de votre prédilection paternelle pour la Belgique, contenue dans votre message de paix aux nations belligérantes. Déjà, dès le début de la guerre, Votre Sainteté a proclamé à la face du monde qu'elle réprouvait l'injustice et a daigné assurer à notre gouvernement qu'en formulant cette réprobation c'est principalement notre chère patrie qu'elle avait en vue. Cette fois encore, obéissant à un sentiment d'égale compassion pour toutes les nations que la guerre fait souffrir et à un même éternel désir de faire à tous, sans exception de personne, ni distinction de nationalité; ou de religion, le plus de bien possible, elle a néanmoins, dans l'accomplissement de sa haute mission pacificatrice, un regard spécial pour notre malheureux pays, .-' n seulement elle demande à ceux qui dirigent à cette heure les tragiques déclinées 'dès nations belligérantes l'évacuation totale de la Belgique avec garantie de sa pleine indépendance politique, militaire et économique, vis-à-vis de n'importe quelle puissance. Mais un commentaire autorisé nous a fait entendre que l'alinéa du message de Votre Sainteté qui entrevoit l'éventualité d'une indemnisation pour des raisons de justice et d'équité vise très particulièrement la Belgique. \ Nous manquerions à notre devoir et serions sourds à la voix de notre piété filiale si, en retour de tant d'attentions délicates, nous n'offrions à Votre Sainteté, au nom des fidèles et du clergé de nos diocèses respectifs et en notre nom personnel, l'hommage, de notre vive et religieuse gratitude. * * * L'administration communale vient d'émettre du papier-monnaie pour fairo face à la pénurie do monnaie en métal. * * * L'administration communale a décidé de louer plusieurs grandes caves pour y mettre les stocks de pommes de terre qu'elle vient d'acheter. » — A L*oasv£îisii A Londres un fonds a été institué pour que la bibliothèque de l'Université ele Louvain puisse être réouverte dès après la signature de la paix. Déjà des sommes importantes ont été versées et. de nombreux volumes ont été triés et seront prêts à être envoyés en Belgique, aussitôt le moment, venu. A ces collections, spontanément offertes par la générosité anglaise, il faut ajouter la collection d'œuvres théo-logiques do feu le professeur Swate, de Cambridge.* * * Un consortium de Bruxellois a été constitué poyr construire un théâtre à Louvain. Le terrain vient d'être acheté rûe de la Station. Oaîis les Flandres Le docteur Dumont, de Bruges, le ,,zotte van Brugge" comme on surnomme cet ak* tiviste retour de Berlin, est condamné à tine amende de cent mille marks pour avou vendu du tabac et des cigares à des prix trop élevés à des soldats de marine' boches. Le comte Harrach est un peu compromis,.... lui qui avait posé au centre du groupe du ,,Raad van Vlaanderen", le jour du célèbre Bieravond de Berlin, à côté du fameux docteur. C'est égal. Le zotte van Brugge est dégQmmé... Et d'un... Les •ooéraflons mil if a ires. Combats locaux à l'Ouest. Les Français et les Anglais repoussent plusieurs attaques allemandes et font de nombreux raids réussis sur les positions ennemies. La situation sur les autres fronts. Sur le front occidental. Communiqué officiel belge du 27 octobre au 3 novembre 1917. Au cours de la semaine écoulée l'activité des artilleries s'est accrue sur tout le front de notre armée. Les ' tirs ont acquis par moments une grande violence, notamment sur les organisations ennemies de la borne 19,501 de l'Yser, de Beenst, de Bleet, de Dixmude, du Château, de la borne 19 et sur la route de Dixmude à Woumen. Parfaitement soutenus par l'artillerie, nos fantassins ont pénétré dans les tranchées ennemies de première ligne et de soutien et ont ramené plus de 30 prisonniers, 3 mitrailleuses et un nombreux matériel; quelques minnen-werfer, ont été détruits sur place. Nos pertes, au cours de ces attaques, furent peu importantes; au contraire celles subies par l'adversaire furent sensibles. Dans la région de Vijfhuizen un détachement belge, opérant en liaison avec le>s troupes françaises, a procédé au nettoyage du terrain compris entre l'étang du Blankaert et l'Yser et a ramené une trentaine de prisonniers ainsi que des armes et des engins de toutes espèces. Malgré les circonstances atmosphériques déplorables, notre aviation a été très active et a rempli notamment le rôle qui lui avait été désigné dans les opérations précitées. Notre aviation de chasse a déplové un effort considérable en exécutant de nombreuses patrouilles offensives. Vaine tentative ennemie vers Passchendaele. (Gommwniqu é offi cielJ LONDRES, 3 novembre. Ce matin, de bonne heure, nos troupes repôiissèrent à l'issue d'une âpre lutte des attaques ennemies au sud et à l'ouest de Passchendaele. L'ennemi réussit à occuper temporairement un poste avancé aux environs de la voie ferrée d'Ypres à Roulers. Dans l'après-midi nous reconquîmes le poste où nous fîmes quelques prisonniers. Nous avons repoussé également une attaque à coups de bombes contre un de nos postes à l'est de Gouzeaucourt. Pondant la journée l'artillerie ennemie fut très active au nord d'Ypres. Hier, le mauvais temps entrava l'action de nos aviateurs. Les Anglais font un raid réussi à l'est de Gavrelle et repoussent une attaque allemande dans la contrée d'Epehy. f Communiqué officiel ) LONDRES, 4 novembre. (Reuter.)' Sir Douglas Haig annonce: Cet après-midi nous entreprîmes un raid réussi au cours duquel nous fîmes quelques prisonniers. Cette attaque eut lieu à l'est de Gavrelle. i Au cours de la nuit l'ennemi attaqua nos ! tranchées au sud-est d'Epehy après un violent . | bombardement. Deux do- nos hommps man-! quent. | Une tentative ennemie pour s'emparer d'un i do nos postes au nord du Bois du Polygone fut i repoussée. Pendant toute la journée, de part et d'autre, i de violentes actions el'nrtillerie se produisirent. ' Dfms le secteur de Nieuport l'artillerie ennemie déploya plus d'activité que d'habitude. Pas d'opérations de grande envergure. (Communiqué effioid.) LONDRES, 4 novembre. (Reuter.) Au cours de la nuit dernière des fusiliers irlandais firent un raid réussi au sud-oue=t d'Ha-vrincourt. Deux raids 'ennemis près de Monchy-le-Preux furent repoussés. Sur le front de bataille de petits détachements britanniques s'emparèrent de deux points d'appui ennemis, à l'est de Broodseinde et au sud-est de Poelcapelle. Les opérations des avions de la marine britannique. (Communiqué officiel.) LONDRES, 5 novembre. Hier les avions ] de patrouille de la marine britannique montrèrent une activité particulière. Un avion allemand fut abattu sur mer, un autre dut atterrir désemparé. L'aérodrome d'Engel fut bombardé; les projectiles tombèrent au milieu des hangars et des cabines. Deux avions allemands qui attaquèrent nos appalreil6 furent abattus. Tous les appareils britanniques rentrèrent indemnes. Les Français s'organisent sur leurs nouvelles lignes. (Comvniwtviqué officiel. J PARIS, 3 novembre. Sur le front de l'Ailette les Français s'organisèrent sur le terrain conquis depuis le canal de l'Oise jusqu'à Corbeny. Assez vive activité d'artillerie dans plusieurs secteurs du Chemin des Dames, toute la journée durant. Deux attaques allemandes sur de petits postes français au sud d'Anizy échouèrent. Au cours de la bataille de Malmaison les aviateurs français ont brillamment, attaqué avec leurs mitrailleuses les troupes ennemies et bombardèrent les gares et les points de concentration. Ils livrèrent 611 combats aériens, abattirent 76 avions allemands, incendièrent 3 ballons captifs. Au surplus, 50 avions allemands, la plupart détruits, tombèrent dans les lignes allemandes. En Champagne les Français réussirent une attaque sur un fort à l'ouest de la, Butte de Mesnil où ils firent des prisonniers. Sur la rive droite de la Meuse l'action d'artillerie acquit à partir d'aujourd'hui vers 4 h. de l'après-midi un caractère très violent sur 1e front du bois du Chaume* Bezonvaux. Sur le reste du front feu d'artillerie intermittent. Canonnades. (Communiqué officiel.) PARIS, 4 novembre. (Havas.) A part quelques actions d'artillerie au nord du Chemin des Dames, au bord-ouest de Reims et dans la HaAte Alsace on ne signala aucun événement important. Actions d'artillerie locales. ( C ommuniqu é offici el. ) PAEIS, 4 novembre. (Reuter.) Des actions d'artillerîo locales se produisirent. Hier soir eles bombes furent lancées sur Dunkerque. On ne signale pas do victimes. Va*nés attaques allemandes vers le bois de Chaume. (ComaibU-niqiU officiel. ) PJÊRIS, 4 novembre. Au nord du Chemin des Dame^ l'action d'artillerie se maintient très violente sur la ligne Pinon-Vàuxaillon. Au nord-ouest de Reims un coup de main allemand échoua. Sur la rive droite de la Meuse les Allemands entreprirent après le violent bombardement déjà signalé deux attaques successives sur le front français au nord du bais de Chaume. Le feu français dispersa les assaillants. Près de Damloup un coup de main allemand demeura sans 6uccès. Les patrouilles françaises firent des prisonniers. La bataille du Chemin des Dames. LONDRES, ^3 novembre. Le correspon-, dant de Reuter au front écrit : La retraite des Allemands sur le Chemin des Dames constitue la fin d'une des plus grandes batailles de la guerre, qui commença le 19 avril, lorsque les Français conquirent la crête qui donne vue sur les anciennes positions allemandes jusqu'à l'Aisne et sur les voies de communication de l'adversaire élans la vallée de l'Ailette. Aj>rès six mois de combats presque ininterrompus la lutte s'est terminée hier. Elle dura plus longtemps et coûta plus de vie3 humaines que celle de Verdun. Au cours du premier trimestre la bataille comporta un caractère d'un acharnement extrême et les divisions ennemies furent relevées plus promptement que dans la première phase de la bataille de Verdun; aucune des divisions retirées ne fut jamais renvoyée sur ce front. Sans doute, les Allemands diront qu'ils ont évacué le. terrain volontairement pour épargner des vies humaines. Le fait est que I les Allemands, depuis la conquête du fort de Malmaison par les Zouaves, ont perdu ou i cédé 20 milles de la ligne Iîindenburg. Pour réconquérir ce secteur depuis Laffaux jusqu'à Craonne, les Allemands entre-i prirent vingt grandes réactions, sans comp-j ter les nombreuses contre-attaques, moins puissantes où ils subirent des pertes évaluées à dès centaines de mille hommes. Comme résultat de leurs efforts les Allemands avaient déjà reconquis graduellement la majeure partie de la ligne sur la crête, et ils avaient déjà fait des préparatifs pour s'y installer commodément pendant l'hiver. Le cemimandant français examina la situation avec calme et prit des mesures pour la trancher d'un coup au lieu de gaspiller ses hommes dans d'innombrables petite© attaques.Lorsqu'il déclencha son action, le 23 octobre, les Allemands occupaient à peu près les deux tiers de la crête. Au soir, quatre divisions d'élite allemandes furent mises hors clo combat et délogées partout du plateau, sauf vers les Bcvettes. Par la chute de ce dernier point ils perdirent leur dernier point sur la crête. Hier ils évacuèrent leurs lignes sur la I pente septentrioanle, soumises au feu d'enfilade des batteries françaises. Dans le silence le plus complet leur aile droite se retira sur la rive opposée de la rivière. Les premières pertes américaines. WASHINGTON, 5 novembre. (Reuter.) Le général Pershing annonce que trois Américains ont été tués et cinq blessés au cours du raid allemand de samedi. Douze Américains ont été faits prisonniers. Sur te front italien Actions d'artillerie sur le Tagliamento. I (Communiqué officiel.) ROME, 4 novembre. (Agence Stefani.) Le long du Taglia mento, de part et d'autre, des actions d'artillerie se proeluisirent. A la violente poussée sur notre aile gauche nous ripos-; tâmes par des coups de feu et des contre-: attaqués. i Dans la contrée de Judicarie des forces ennemies importantes, qui, après un violent bombardement préparatoire, attaquèrent nos positions avancées dans les vallées de Daone et de Guimella, furent repoussées après un combat acharné au cours duquel nous fîmes quelques prisonniers. Dans la nuit du 3 novembre nos avions sur-1 volèrent la rive gauche du Tagliamento et dé-f truisirent quelques dépôts de munitions qui, au ! cours de la retraite, n'avaient pu êtro empor- i ^es- i Près el'Oderzo et de Cadroisso deux avions | allemands furent abattus.

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This item is a publication of the title L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam belonging to the category Oorlogspers, published in Amsterdam from 1914 to 1918.

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