L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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08 November 1917
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s.n. 1917, 08 November. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Seen on 07 July 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/qz22b8wn1b/
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4Cnl* Année : IVe'. IH1 S cents O ©BOîra~*rszrz L'ECHO BELGE L'Union fait la Force. Journal QuoticSiera du rsia.tin paraissant em Hoilarade Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction: N. Z. VOOHBUHCWAL 334-240, AMSTERDAM. Téléphones; 2797 et >775. Rédacteur en Chef : Gustave Jaspaers. „ ... . ( Charles Bernard, Louis Piérard. " CIqniité cSe RAdactilon . ^ «Cfaganrafor'.v.. , IRcraSile g3>^lsTiit>g»g'^. 1 p Abonnemenis : Hollande fl. 1.50 par mois. Etranger f!. 2.00 _par mois. Pour les tntiiiaires au front et les militaires internés, en Hollande il. 0.75 par mois payable par anticipation. Annonces: 15 cents Sa ligne. Réclames: 30 cents la ligne. La France au Maroc. IX Tanger, 30 septembre 1917. L'arrivée à Tanger est un enchantement. !&u fond de sa rade, encadrée de hautes colonnes rougeâtres, la ville s'étage toute blanche au milieu des verdures. Au centre Jas maisons de la Kashba tassées les unes contre les autres ont l'air d'un amas de dés d« craie mais tout autour des villas entou-. roes de jardins lui font comme une ceinture' Manche et verte. Une odeur de fleur et de 'fruit nous monte aux narines. Qu'il doit faire bon vivre ici, loin de la guerre ! Mais nous ne sommes pas venus chercher ici des images voluptueuses ou des promesses de bonheur. Avant la guerre le Maroc a ■failli vingt fois déchaîner la guerre et depuis la guerre s'y poursuit aussi. Les Allemands, qui n'ont jamais renoncé à l'espoir de le conquérir, y ont multiplié les intrigues, il existe un front marocain. C'est le iront que nous sommes venus voir.... Mais Tanger est-ce 'déjà le Maroc? En tout cas oe n'est pas le Protectorat. L acte d'Algésiras a fait de cette ville, placée dans la zone espagnole, une sorte de petit Etat international dont 1© régime spécial est un paradoxe. Le sultan y règne mais toutes les puissances y gouvernent, et la France n'y a théoriquement pas plus d'influence que l'Angleterre ou la Belgique. Pourtant, comme c'est à Tanger que réside le corps diplomatique, comme c'est Tanger qui fut naguère le foyer de toutes les intrigua marocaines, on y est bien placé pour suivre la politique du protectorat. Dès Tanger on peut apprécier l'oeuvre du général Lyautey, qu'un de nos compatriotes, fort au courant des choses d'Afrique, appelait der-inièrement devant moi un paradoxe colonial. Qu'en pleine guerre, au moment où le territoire national était envahi et saccagé, alors qu'un effort surhumain, seul, paraissait capable de sauver la Patrie, la France ait pu non seulement se maintenir dans cet immense empire marocain encore en partie insoumis, mais y poursuivre son oeuvre de pacification et d'organisation, il y a là un miracle de vitalité, d'énergie collective qui autorise pour l'avenir les plus grands espoirs. Ce miracle, sans doute, il a fallu la lucidité, la fermeté, l'imagination créatrice d'un véritable chef comme le général Lyautey pour l'accomplir, mais il n'a été possible que parce que ce chef a su ordonner et galvaniser les forces morales et matérielles qu'il avait à 6a disposition, parce que officiers, soldats, colons, le plus humble comme le plus important, tous ont su accep-ter la discipline intelligente qu'il leur imposait, parce que dans ce Maroc encore h'ostile c'était une France jeune, énergique, organisatrice et civilisatrice, la vraie France de demain qu'il avait à commander. On m'en a fait de différentes parts le récit. Ce furent au Maroc des instants singulièrement tragiques que ceux qui suivirent immédiatement • la déclaration de guerre. Pas un colon qui ne se «sentit menacé. Même à Tanger, que sa situation de ville internationale tenait théoriquement en dehors de la guerre, les pessimistes, les nerveux songeaient à faire leurs malles. Qu'allaient devenir les postes du sud et les colonies de Fez et de Marrakech? Des nouvelles inquiétantes arrivaient de différents cotés, les communications avec l'Algérie étaient menacées, les tribus mal soumises s'agitaient, les tribus les'plus sûres s'inquiétaient. On sentait les mailles de l'intrigue allemande s'étendre partout. Toute l'oeuvre si difficilement accomplie en ces dernières années n'allait-elle pas s'effondrer? Au premier moment, on s'en souvient, la décision du général Lyautey, passant outre ! aux ordres venus de Paris, de maintenir toutes ses positions au Maroc et même de I poursuivre l'occupation et la pacification de certaines régions encore troublées, parut hardie. Mais, — c'eSjfc ici qu'apparaît la vertu d'un commandement ferme — cette population coloniale énergique, mais nerveuse.et impressionnable, comprit aussitôt. La con- : fianoe du chef assura la confiance de tous. Des mesures sévères prises à temps contre les agents de l'ennemi, l'explulsion immédiate des représentants de l'Allemagne et de l'Autriche produisent le meilleur effet sur les indigènes comme sur la population cosmopolite de Tanger. Même dans cette ville internationale, où l'élément espagnol est si nombreux, la prépondérance française s'affirme avec force. Sur les confins, quelque^ opérations militaires vivement menées font sentir aux tribus dissidentes qu'elles sont toujours dominées. Non seulement et malgré la [pierre européenne l'armature militaire du Maroc tient, mais elle se renforce et la colonie reprend le travail. Depuis 1914, ce travail s'est poursuivi avec une si féconde activité que le MaroO français donne aux étrangers qui le visitent une impression de prospérité qu'en ce temps de guerre on ne trouve presque nulle part au monde. Par-bout on a construit des routes, des pistes l'auto, on a fondé des comptoirs, défriché des terrains, construit des hôtels; des villes comme Casablanca et Rabat se sont dévelop- , pées de telle manière qu'on voit leur aspect » modifier de mois en mois. Cela tient du prodige et la foire de Rabat succédant à un m de distance à la foire de Fez apparaît somme le couronnement d'une oeuvre économique qui montre que la France, véritable îéritière de Rome, apporte aux peuples mineurs, derrière la force de ses armées, la evaix féconde de son organisation. Car rien ne répond mieux à la fameuse ;hcse d'Ostwald, revendiquant pour l'Allemagne le privilège du génie organisateur, que l'oeuvre française au Maroc. Administrateur autant que soldat, diplomate et guerrier à la fois, le général Lyautey, oonlme oes proconsuls romains qui jadis, aux confins du monde civilisé, marquèrent sur la ***m barbare la, trac© indélébile génie latin, a su associer les îfcrces indigènes à son oeuvre, de telle manière qu'en se francisant elles pourront croire qu'elles sont demeurées elles-mêmes; ce ne sera pas un des moindres étonnements de notre étonnante époque que le spectacle du vieux Maghreb, cette Chine de l'Occident, ouvrant de plein gré ses portes naguère hermétiquement closes à la civilisation française. ' Dès l'arrivée à Tanger,, cette heurèuse emprise de la France sur le Maroc s'impose à l'esprit. On connaît la situation bizarre de cette ville cosmopolite où l'Orient et l'Occident, la Berbérie et l'Europe, l'Espagne et la France se rencontrent et se confondent. Sur la vieille Kasbah, comme sur ces ruelles espagnoles où grouille un prolétariat pittoresque et misérable, et sur les belles villas européennes qui étalent leurs amples terrasses au milieu des jardins, règne, aussi absolue que le conseil des dix, une commission sanitaire, émanation du corps diplomatique. Nulle part la souveraineté du sultan n'est moins effective. ,,Cette ville, me dit un vieux Tangérois, est une victime de la diplomatie internationale. Sans le régime absurde dont on l'a dotée, elle aurait pris déjà le développement extraordinaire auquel elle est appelée quand il aura pris fin. Porte naturelle du Maroc, étape prédestinée de la grande route des navires, c'est un des points commerciaux les mieux situés du globe, et seul l'anarchie marocaine puis les compétitions des puissances ont pu la maintenir dans l'état de stagnation où elle est aujourd'hui. Et dire que ce régime a failli devenir définitif! Vous savez que des arrangements passés entre l'Angleterre, la France et l'Espagne prévoyaient qu'un statut spécial réglerait le sort de Tanger. Le projet était déjà rédigé quand apparut son caractère impraticable. La question financière, entre autres, empêcha sa ratification. Tout demeura donc en question et la commission sanitaire internationale continue à administrer la ville avec des pouvoirs absolus et... aucun moyen de les exercer!'' — Mais alors quel régime souhaitez-vous pour%Tanger, ai-je demandé à ce notable? — Il faut que Tanger devienne français. C'est indispensable pour Tanger, pour le Maroc français, poux l'Europe entière. — Mais les Espagnols ! Que disent les Espagnols qui, à Tanger, constituent la majorité européenne ? — Au fond, ceux de Tanger, ceux du moins qui représentent quelque chose, le demandent aussi. Ils voient trop bien à quel lamentable échec la politique espagnole a abouti malgré l'effort et l'argent dépensé dans la zone qu'elle s'est réservée. En Espagne même, où la poursuite de la politique marocaine n'est qu'une question d'amour-propre, le parti qui songe à l'abandonner est d'ailleurs de plus en plus important. ' Vous connaissez le discours du général Primo de Rivera. Cet Espagnol, qui n'a rien ; abdiqué de l'orgueil castillan, pense qu'il est h 'en plus important pour l'Espagne de réci ter le rocher de Gibraltar, véritable tache à ëon blason, que de conserver sur la terre africaine des territoires qui lui coûtent très cher et ne lui rapportent jamais rien. Il propose d'échanger Gibraltar contre Ceuta d'où l'Angleterre surveillerait tout aussi bien, sinon mieux, la route de la Mé-diterannée. Quant à la zone espagnole, ajoute-t-il, elle serait ,,à qui la désire", A la France par conséquent. Naturellement, ! ce programme rencontre quelqu'opposition de la part du parti militaire espagnol dont les germanophiles continuent à se servir, mais il est tellement dans la force des choses qu'il finira par s'imposer. ,,Tanger doit être à la France. Il n'y a pas t un Tangérois, quelque soit son origine, qui, quand il est sincère, n'arrive à le reconnaître".Ainsi, parla ce notable de Tanger, tandis que sur la blanche terrasse noUs prenions le thé à la menthe en regardant les navires se balancer, dans la rade. C'est le voeu unanime de tous les Européens qui vivent à Tanger et c'est aussi les voeu des autochtones.,,Le Marocain a compris que la France est sa véritable, sa seule protectrice, me disait le chérif Abdel Akim, un ami fidèle du sultan détrôné Abdel Aziz, avec qui j'ai pu causer longuement, et depuis qu'il a compris il lui a donné son coeur". Faites la part de ce que, dans une telle déclaration, il faut attribuer à la politesse orientale, il reste tout de même que ce peuple intelligent et énergique, ou du moins les notables de ce peuple, ont le sentiment très net que l'unité du protectorat est nécessaire à l'avenir du pays. Le colon et l'indigène sont d'accord. L'internationalisation est pratiquement morte: l'heure de la France a sonné. c* L. Dumont-Wilden. ( •c c Pour Ses orphelins de Sa guerre s De la part de Mme Van Geld&r Amersfciort 5.00 fl. . _ I r Pour Ses prisonniers russes Peu mais de bon. ooeur; de la -part ^ d'une Anversoùe 0.50 fl. c Pour que le nom maudit de boche c soit désormais écrit sans lettre majuscule; de la part d'une An-ver sois e 0.50 ,, -y I I Il y a un an l q S novembre 1916: Dans le secteur du r Lamuntelu les Pusses atteignent la vaUée du Bester ce depuis BeUor jusqu'à }loUot s En Belgique. A Bruxelles Les Jours de Toussaint et des Morts il r eut foule dans tous les cimetières de la apitale. Pour que les morts ne soient pas 'objet de démonstrations de patriotisme trop irdent nos ennemis ont interdit dans les cimetières 'tout emblème ou drapeau. Il fut léfendu de prononcer des discours. Les Boches craignent toutes le6 occasions iffertes aux Belges de manifester leur indéfectible patriotisme. * * * Les automobiles allemands roulent à traders la ville à toute vitesse, comme si le entre de la capitale était un énorme aéro-irome. Peu importe aux conducteurs les ues en pente, les rues tortueuses. Ils font le la vitesse pour le plaisir. Non sans'occa-ionner des accidents d'ailleurs. Récemment yncore, lyille Nathalie Bockstaele a été ren-rersée par un des bolides boches ,et 'tuée sur e coup. * * * L'arrêt a été rendu dans l'affaire Carbon-Lelle par la cour d'appel, après un coup de héâtre que les journaux de Bruxelles rappor-ent ainsi : Me Des Cressonnières, qui avait admirable-lent plaidé depuis le matin pour Louis Car-onnelle, avait terminé, et Me Van Grombrug-;he défendait sa cliente, Jeanne-Eulalie Louël, orsque soudain le président, M. Carré, impa-ienté, l'interrompit, s'écriant: — Maître, jo n'entends pas trois fois la aême chose! Maître Dumont, vous plaiderez >our Clarence Denis?... C'est inutile. Et laitre Dupré de Courtray polp Bertrand?.... J'est inutile. La Cour se retire pour délibé-er."Stupeur au banc de la défense et dans le rétoire. Me Des Cressonnières se précipite ers l'avocat général, qui paraît abasourdi; mis veut s'entretenir avec le président, qui 'est retiré dans son cabinet avec les asses-;eurs — mais la porte de communication reste lose... , Durant la suspension d'audience, la femme /ouël narre à des auditeurs des incidents amu-ants, paraît-il, de sa vie, à Tournai et à Bru-:elles; Louis Carbonnelle est angoissé et s'en-,retient avec un garde bourgeois. Et pendant lue des ,,chers maîtres'' racontent, dans un ;roupe animé, des histoires diverses, le chroniqueur judiciaire ressent un immense crève-:oeùr de ne pouvoir-même résumer le plus suc-inctement possible la remarquable plaidoirie le Me Des Cressonnières. Quel beau morceau l'éloquence! Du- tact, de la concision, de la courtoisie, une argumentation réellement ma-hématique, qui dut faire une grande impres-ion sur la Cour. A quoi bon résumer! L'arrêt , été rendu, qui seul, désormais, intéresse. Il ail ut à la Cour une heure et demie pour le ■édiger. En voici la substance : la Cour disoint d'abord l'affaire Dehem, qui n'a pas lomparu, et confirme ensuite l'acquittement le Clarence Denis et de Claire Bertrand. Pour Louis Carbonnelle et Louel, la Cour >carte les faux Dubart, et estime que c'est à ort que les premiers juges ont condamné Car->onnelle à 1 mois de prison pour détourne-uent d'une somme de 115 francs au préjudice e la Ville de Tournai. Tous les autres faits estant établis, la Cour, en conséquence, con-lamne Louis Carbonnelle à 18 m'ois de prison >t à quinze amendes de 26 francs, et la femme jouel à 1 an et quinze amendes de 26 francs. Louis Carbonnelle, debout, a d'abord penché a tête. A la fin de l'arrêt, il tombe, écroulé, iur son banc. Il sanglote éperdument, le vi-age erffoui dans un mouchoir... Celui qu'un le ses avocats appela ,,un amoral" commence me expiation qui doit être atroce... La femme iouël a l'expiation plus légère et plus aisé, lemble-t-iL... * * * Certain journal paraissant à Bruxelles îe se console pas de la nouvelle qu'une ex-)csition internationale s'ouvrira dans la apitale en 1921. ,,Malgré la guerre, lit-on, es faiseurs de plans n'ont pas entièrement énoncé à élaborer des projets grandioses, lont ils espèrent voir la réalisation dès le etour de la paix". Evidemme^i, le papier en question est mnuyé qu'il y ait des gens qui pensent à tonner à la Belgique, aussitôt que possible, ette existence brillante — enviée de cer-ains voisins — qui amenait jadis dans no-re pays des milliers de touristes. Ceux-ci eviendront, épurés de Boches. * * * Une heureuse nouvelle pour les Bruxel-ois: 130.000 kilos de harèngs frais et 80.000 ilos de moules viennent.d'arriver au Mar-hé au Poisson. A Anvers. Les employés et ouvriers communaux re-oivent de l'administration un supplément t'appointements de 75 à 100 francs à cause le la cherté des vivres. A Borgerhout la omumune accorde de 125 à 250 francs de ratification à,ses employés et ouvriers. *.* #. On apprend la mort à Dael, à l'âge de 3 ans, de M. Léon Gilliot, sénateur sup-léant.* * * Les fabricants de chaussures né peuvent •osséder que oinq kilos do cuir. Quatre paies sur cinq paires, fabriquées sent réquisi-ionnées.A Gand Un groupe de philanthropes, ayant à sa s te M. Max Trenteseau, a décidé de fon-er une école pour invalides dans la ville .'Artevelde. * * # Nos ennemis de la 4e armée ont fait enir une troupe d'opérette d'outre-Rhin, /es cabotins boches ont débuté par „Die 'ledermaus". Ils se promettent une agréa-le saison, si les aviateurs alliés leur prê-ent vie. • Car Gand est un point important ue nos hommes-oiseaux survolent fréquemment.Est-ce que le chef de l'Etapen-Gebiet 'imagine la Flandre définitivement con quise qu'il fait venir des artistes d'Allemagne pour une saison de six mois ? A CStïÊarSeroi Les Carolorégiens n'ont pas oublié le procès du père Dbr, plus connu sous le surnom de Christ. Or, après des tribulations sans nombre, pour répondre à toutes les accusations dont il prétend être la patiente victime, le père Dor vient de restituer sa maison à la personne qui l'avait accusé avec le plus de violeuoe. En outre, il a vendu pour 16.800 francs la petite propriété qu'il possédait à Roux, en versant l'excédent — soit 800 francs — à l'Ecole des Estropiés de Charleroi. Le Christ est généreux. Ce n'est pas pour moi ,dit-il,, que j'ai fait cette donation pour qu'on ne me traite plus de fripouille et d'escroc, mais pour mies adeptes qui souffraient de me voir ainsi malmené. Oasis Ses fS^fiTasSres Belges tués et blessés au cours d'attaques d'aviateurs anglais et de bombardements par l'artillerie anglaise: I. Liahtervelde (Flandre occidentale); raid aérien du 25 septembre 1917: a) Tuée: Àdrienne Demeûlenaere, 4 ans. b) Blessés: 1. Henri Deseyne, 61 ans; Al-seyne, 11 ans. II. Gentbrugge-lez-Gand (Flandre orientale); raid aérien du 25 septembre 1917: Blessés: Godefroid Van Gisbergen, 62 ans; Marie De Velder, 23 ans; 3. Jules Van de Putte, 18 ans; 4. Maurice Wever, 27 ans. III., Ostende (Flandre occidentale); bombardement par les moniteurs anglais (le 25 septembre 1917): a) Grièvement blessés: 1. Louis Meyer, 15 ans; 2. Joséphine Claeys, 16 ans; 3. An-gèle Pauwels, 19 ans: b) Légèrement blessée: Germaine Vermeu-len, 9 ans. IV. Ostende (Flandre occidentale); bombardement par l'artillerie anglaise de terre (25-26 septembre 1917): a. Tués: Marguerite Tournoyé, 4 ans ; 2. Marie Tournoyé, 2b ans; 3. Georges Van-denberghe, 33 ans; 4. Irène Versluys, 29 ans; b. Louise Vandenberghe, 2 ans; 6. Elise Zwaenepoel, 62 ans; 7. Elise Corne-lis, 52 ans; 8. Emile Demulder, 32 ans; 9. Anna Demulder, 30 ans; 10. Alphonse Elleboudt, 89 ans ; 11. Louise Desmet, 79 ans (épouse d'Alphonse Elleboudt); 12. Joseph Elleboudt, 58 ans (fils d'Elleboudt); 13. Romanie Deboucke, 51 ans; 14. Camille Maertens, 16 ans; 15. Camille Piera, 62 ans; 16. Arthur Botermann, 15 ans. b) Grièvement blessés: 1. Clémentine Demulder, 27 ans; 2. Casimir Spiekaert, 56 ans. c) Légèrement blessés: 1. Louise Lauwers/ 37 ans; 2. Charlotte Nassel, 49 ans; 3. Régina Degryse, 31 ans; 4. Rachel De-clerck, 17 ans; 5. Robert Weyne, 14 ans; 6. Désiré Kimpe, 60 ans; 7. Gustave De-leu, 42 ans; 8. Marie Nicaise, 47 ans; 9. Joséphine Tournoyé, 17 ans; 10. Constant Tournoyé, 26 ans; 10. Zuima Devos, 40 ans. V. Courtrai (Flandre occidentale); raid aérien du 26 septembre 1917: Blessés: 1. Adolphe Polfliet, 28 ans; 2. Georges Polfliet, 25 ans; 3. Gabrielle Polfliet, 23 ans; 4. Pierre Polfliet, 17 ans. * * * Belges tués et blessés au cours d'attaques d'aviateurs anglais: I. Wingone (Flandre occidentale); raid aérien du 29 septembre 1917: a) Grièvement blessée: Madeleine Mat-thys, 17 ans. b) Blessés légèrement: 1. Auguste Spriet 50 ans; 2. Marguerite Spriet, 16 ans. II. Lichtervelde (Flandre- occidentale); raid' aérien du 29 septembre 1917: a) Tuée: Sidonie Cool, 25 ans. b) Blessés: 1. Camille Popelier, 22 ans; 2. Antoine Houthuys, 6 ans; 3. Victor Brou- okaert, 30 ans; 4 Achille Debaillie, 21 ans. * * * Les mouvements de troupes sont considérables en Flandre. Gand est traversée par de nouvelles troupes venues du front russe. On croit ici à une offensive prochaine de nos ennemis contre le front franco-anglais. * * * Six champs d'aviation se trouvent autour de Bruges. * * * Les habitants de Stroobrugge ont été obligés de travailler derrière le front. Am Orjalbarait Les cultivateurs de toutes les provinces ont unt> mauvaise, très mauvaise presse. On les accuse, tout le monde les accuse de vouloir étrangler les citadins en profitant de la situation et de réaliser des bénéfices scandaleux. Le chanoine Lutgaerens, secrétaire de la puissante société de ,,Boeren-bonden". publie une brochure à la fin de laquelle il supplie les paysans de comprendre leur devoir social et de ne pas exagérer leurs prétentions. Ceci part d'un grand coeur, mais il y a gros à parier que les bons villageois, plus préoccupés de s'emplir les poches que des malheurs de leurs prochains, liront avec intérêt ces objurgations,... mais ne les suivront pas. Voici un passage caractéristique de la brochure du chanoine Lutgaerens: ,,Notre population est dans la détresse. Des milliers d'hommes dépérissent à la campagne comme en ville; des enfants ne reçoivent plus qu'une alimentation insuffisante et sont destinés à former une génération débile, qui, pendant toute une existence, portera les stigmates de la misère actuelle. Dans ces conditions, n'est-ce pas pour nous un devoir sacré de venir en aiçle à nos compatriotes? Le commandement de la charité vous défend de demander des prix usuraires; vous devez réduire davantage vos prix, à moins... que vous n'ayez affaire à des revendeurs ou à des gens riches qui peuvent se permettre toutes les dépenses. 1 Qu'il serait beau de voir tous les cultivateurs et maraîchers unir leurs efforts pour assurer la vie de notre peuple et, de cette façon, donner l'exemple du patriotisme et de la charité chrétienne! Serait-ce , trop attendre de vous, qui êtes nos membres.? Laisserez-vous mourir de faim les petits enfants sans les secourir? Auriez-vous le coeur d'amasser de grosser fortunes, alors que des parents voient dépérir leurs enfants faute d'une alimentation suffisante, et que des familles sont exposées à perdre leur père ou leur mère à la suite d'épuisement, de tuberculose ou d'autres maladies? Agissez comme il convient à de vrais chrétiens et, 1 au lieu de la haine qui couve dans le ooeur | de tant d'infortunés à l'égard de leurs exploiteurs vous vous attirerez les bénédictions de vos compatriotes. Oui, vous serez plus heureux qu'en souillant vos mains par l'usure, dont le produit ne saurait vous porter bonheur". Tous les membres des ,,Boerenbonden" ont reçu un exemplaire.de cette utile brochure. Pourvu qu'ils la lisent avec recueillement et appliquent les sages pensées émises par l'auteur. * * * L'aérodrome d'Assche est l'un des plus importants du pays. Le nombre de machines garées dans les hangars atteint la centaine. On compte près de trois cents aviateurs ou élèves pilotes. * * * On signale que le tramway vicinal Bruxelles-Ninove ne roule plus que jusqu'à mi-chemin. Les rails du reste du parcours ont «^ré réquisitionnés comme en beaucoup d'autres endroits du Brabant, de la Flandre orientale — autour ; de Ninove, Grammont et Hal, notamment, — ; du Hainaut et de la province de Namur. C'est la „restauration" à la von Bissing qui continue. A Tirlemont La paisible ville de Tirlemont vient d'être mise en émoi par un affreux attentat criminel commis dans des conditions tragi- i ques. Une jeune fille de 18 ans, Mlle X..., d'une très grande beauté, avait quitté le soir l'école industrielle qu'elle fréquente et s'en retournait chez elle, lorsqu'elle fut attaquée par un jeune homme qui la suivait. L'individu, tel un nouveau Jack the Rip-per, sortit tout à coup un poignard et, ' s'élançant sur la jeune fille, la frappa cruellement dans le bas ventre, lui occasionnant une terrible blessure dont s'échappaient les intestins. Son coup fait, le meurtrier disparut. La victime, se traînant le long des maisons, parvint à gagner la rue Delporte où elle habite. Arrivée chez elle, la malheureuse s'affaissa et rendit le dernier soupir. Le parquet de Louvain, prévenu immédiatement, a ouvert une enquête. On présume que le meurtrier est un soupirant éconduit, bien qu'on ne connaisse à la victime aucune relation en ville. Elle était, d'ailleurs, d'une conduite exemplaire. La population tirlemontoise souhaite que la justice parvienne à mettre la main sur ce misérable éventreur de femmes. * * * La campagne sucrière vient de commencer et elle s'annonce sous d'heureux auspices. La betterave sucrière a donné, à l'analyse, un excellent rendement oomme poids — 30.000 kilos par hectare — et en saccharine 17 degrés environ. Ëïî CSstr p Sra e A Rethy, le transport, le séchage et la cuisson des chataignes et des faînes est strictement interdit sous peine d'un> année de prison et de 10.000 marks d'amende, — ou dés deux peines à la fois. i * * * A Esschen toute la laine a été réquisitionnée.,Aas Psisrss WalSon Au début d'août 1917 il n'y avait pas encore eu de déportations ni à Feluy, ni à Arquennes. Il y a très peu de Boches cantonnés dans ces localités: quelques-uns pour la garde du canal et de la gare. Une gendarmerie est établie dans l'ancienne maison Ladière à Winokel (Feluy): elle j dessert un poste situé à la limite de la ! zone des étapes entre Ecaussines et Feluy (ferme du Bègne). Tout est calme. Le moral reste élevé malgré la vie chère. Les al-locations sont régulièrement payées aux familles des militaires. Feluysiens et Ar-quennais attendent leurs petits soldats avec confiance. Décès à Arquennes.. — Aimé Rousseau, échevin; Max Gilleaux. Décès à Feluy. — Louis Straunard (Piona); Eugène Sampoux fils, mort d'apoplexie; Marie Vanalse (Jamin); Zénon Darquennes fils; Joseph Guillaume (Djo) ; Derideau (Quitch) ; Jules Pèlerin, mort fou (ses deux soeurs, Rosa et Léa, sont également devenues folles). Ernest Va/n der Elst, des carabiniers, est tombé au champ d'honneur en septembre 1917. * * * Nous apprenons la mort de M. Gustave Houze, docteur en médecine, né à Thuin le 2 juin 1856, décédé à Binche le 24 septembre 1917. * * * Nous apprenons le décès de M. L. Van ; Brabant, ancien échevin de la commune de Webbecom. * * * De nombreux aliénés, hospitalisés chez des particuliers à C'hecl, ont dû être dirigés sur des établissement par suite de la pénurie , des vivres.. La crise alirrieotaire m Belgique occupée. Un Belge des plus honorables, particulièrement informé do ce qui regarde le ravitaillement des régions occupées et qui a quitté la Belgique en juin 1917, a fait de navrantes déclarations au sujet des conditions d'existence dans le pays envahi. ,,L'accentuation de la crise alimentaire, a-t-il dit, date de l'hiver 1916. D.o pénible qu'elle était, elle devint angoissante. ,,La base de l'alimentation populaire, en Belgique, c'est le pain, les pommes de tc-rre et la viande. Or, ces trois éléments furent atteints ensemble. Le pata. ' ,,Lorsque, pour la première fois, la disetto de pommes de terre se fit sentir, on fixa la ration quotidienne de pain à 400 gr. par tête. En juin 1917, alors que le ravitaillement en tubercules était très mauvais, cette ration de pain fut réduite à 225 gr. ! ,,Et combien la qualité du pain a baissé! Il est fabriqué, à l'aide de farine blutée à 97 p. c., c'est-à-dire que le son y est complètement incorporé. Aussi le produit obtenu par la panification est-il détestable! Lorsqu'il est frais, le pain cède sous les doigts oomme du mastic; si on tente de le conserver quelques jours, dans l'espoir de lo rendre moins indigeste, il moisit et ne vaut pas mémo d'être jeté aux pourceaux. Il ne faut pas s'étonner, dès lors, des nombreux cas d'entérite que constatent les médecins. Pour rendre ce pain assimilable, on en est réduit à le couper en tranches que l'on fait griller. „J'ai eu l'occasion de manger du pain K.K. en Allemagne ; certes, il n'est pas bon, mais il est bien moins mauvais quo le pain belge. Les pommes cTo terre. ,,Lo chapitre des pommes de terre n'est pas plus brillant que celui du painj au contraire. ,,Au début de l'hiver de 1916, les commissions locales d'alimentation croyaient pouvoir assurer un ravitaillement régulier en pommes de terre. Malheureusement, il y eut do l'accaparement et on dut remplacer les tubercules par le rutabaga, ce navet suédois dont la vale'ur nutritive est infime, puisqu'il contient 80 p. c. d'eau. L'approvisionnement fut tout à fait insuffisant. A cette époque-là, on vendit clandestinement les pommes de terre jusqu'à 3 fr. 50 le kilogr. ! ,,Au début de la saison d'es pommes de terre hâtives, en 1917, les premières récoltes' se vendirent sur la base de 7 fr. le kilogr. ! ,,Vers la fin juin 1917, le ravitaillement en pommes de terre paraissait assuré; les comités loôaux avaient passé des contrats avec les cultivateurs et se croyaient en mesure d'assurer une ration journalière de 300 gr. par tête. Or, au lieu de cela, le mauvais temps ayant compromis la récolte, on s'estimera heureux si l'on peut donner 900 grammes de tubercules par tête et par semaine 1 Nous voilà loin des 2 k. 100 gr. escomptés ! ..Les Allemands, qui n'ont rien donné pour préserver le peuple belge de la famine se sont mis en tête d'organiser une centrale des pommes de terre, mais cette institution a fait fiasco. Viaaide, graisse et beurre. ,,Ce dont le peuple souffre le plus, peut-être, c'est de la disette effroyable de graisse. En juin 1917, la vipde était vendue couramment 14 fr. le kilog. 1 Depuis lors, ce prix s'est encore élevé; il doit atteindre aujourd'hui les 20 fr., c'est-à-dire un taux absolument prohibitif. Les millionnaires 6euls, dans de telles conditions, peuvent encore se payer un peu de mauvaise viande. ,,J'ai dit mauvaise viande, parpe que sa valeur nutritive est très inférieure ; c'est que l'on n'abat que du bétail maigre; la nourriture faisant défaut, les éleveurs ne parviennent plus à fournir le marché des belles bêtes ' grasses que l'on y voyait jadis. „Mais si la viande est chère, le saindoux l'est bien davantage; en juin dernier, il se vendait couramment 18 fr. la livre. ,.Quant au beurre, il a disparu de la circulation ; clandestinement, en apportant à la chasse ail beurre des ruses d'apache, on parvient ^encore, parfois, à s'en procurer au prix de 30 a 35 fr. le kilog. Rien d'étonnant, dans ces conditions, si le plus grand nombre des citoyens se résignent à manger le pain sec- Pour remédier à une telle crise, on a imaginé de constituer une Centrale des beurres, administrée par la fédération des marchand-de beurre, mais cette entreprise-là, comme les autres, a pitoyablement avorté. Lorsque fur constituée cette' Centrale, les citoyens furen' invités à opter entre une carte de graisse ci une carte de beurre. Le très petit nombic < ceux qui choisirent la carte de beurre n eurent pas à se féliciter, car ils no reçurent çiue tr rarement une toute petite portion de 1 al ri"" désiré. Les Comités locaux de ravitaillement. ,,Maintenant, il faut dire quelques mots de, difficultés qui se dressent devant les comité.-. locaux de ravitaillement. „Jusque dans le courant de l'hiver 1916-17. les'Comités fournirent, ,à dès prix assez ne» maux, du lard, du saindoux, des pâtes alimentaires, du riz, du gruau d'avoine, des produ.t'-destinés à remplacer le café, des pommes de terre, des rutabagas, etc. Les rations étaient sinon tout à fait suffisantes, au moins acccp tables .Hélas! en raison du manque de ton nage, par suite des torpillages et des autres difficultés résultant de l'insécurité des mers les Comités ont dû diminuer les rations et même supprimer la répartition de certains produits. ,,Tandis que les Comités réduisaient ainsi le ravitaillement, les commerçants, pour les même-motifs, augmentaient toujours les prix qui atteignirent "les taux fantastiques déjà indiqués ,,Les conséquences physiologiques d'un te' état de choses sont effroyables. Il ne faut pn> perdre de vue que la plupart des habitants son' dans l'impossibilité à peu près complète de r nourrir suffisamment; il faut ajouter à cela cette circonstance agsrravante qup presque tor ont vu leurs ressources considérablement rédiv tes.' Les propriétaires, par exemple, ne ton ohent pas leurs loyers, les détenteurs de titre ne perçoivent pas le montant de leurs coupon? les affaires, sauf pour quelques catégories d'n^ capareurs, sont rares et difficiles, l'industrie est réduite à néant à la su$te des saisies de matières premières, de l'enlèvement des machines et des déportations. ,,Sans les secours supplémentaires qu'ils reçoivent en vivres, les chômeurs et les indigents seraient littéralement affamés. Malheureuse-

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This item is a publication of the title L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam belonging to the category Oorlogspers, published in Amsterdam from 1914 to 1918.

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