L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1918, 14 March. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Seen on 05 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/xk84j0c90c/
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4ème Annee No 11237 <5 cenîs *ïe&»cfâ 14- mars ï©ïS5 L'ECHO BELGE L'Union fait la Force, Journal Quotidien du matin paraissant en Hollande Belae est notre nom de F £ nulle. Toutes les lettres doivent Être adressées au tiiit*eau de rédaction: N. Z. VOORBURGWAL 234-240, . «ncTRKPOAM. Téïéohooes: 2797 et 1775. (Rédacteur en Chef : Gustave Jaspaers. de Rédaction-^ Charles Bernard, René Chambry, Comité de Kftflaction., Emile Painoaré. Abonnements: Hollande fl. 1.50 par mois. Etranger fl. 2.00 par meis. Pour les militaires au front et les militaires internés en Hollande fl. 0.75 par mois payable par anticipation. Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. »"■— —5MMM3—««—m—MM—■—ea—— Hommage aux Belges du Pays occupé. La manifestation patriotique de La Haye, Discours prononcé par M. Ch. Bernard. Compatriotes, mes chers amis. La semaine dernière les Allemands ont atta-cjuc nos limite. Us ont ete battus. •}o "vous demande d'acclamer l'armée victorieuse do l'Yser. Nos soldats ont fait cent prisonniers. On nous les décrit, comme de jeunes brutes spécialement <Jre««ées pour l'assaut. L'Allemagne économise los "meilleurs produits de ses haras pour la grands offensive. Elle pent venir. Ils ne passe- ront pas. , , , Ils ne passeront pas plus eu 1918 qu'ils n'ont ■passé en 1914. Alors c'était toute la jeunesse intellectuelle de l'Allemagne, animée de l'esprit do Heeel et de Ficlite, exaltée atfx chants d'Hoffmann von Fallersleben, dont les plialan-Vcs profondes allaient s'écrouler sous notre mitraille. Demain nos soldats briseront l'assaut de l'Allemagne barbare comme ils ont brisé, lier l'élan de l'Allemagne mystique. Aucune Allemagne no /peut rien sur ces gardiens indomptables du dernier lambeau de notre patrie. J)o ce côté nous sommes tranquilles. Encore une fois, ils ne passeront pas. Mais notre patrie, oè n'est pas seulement cette boue de l'Yser, rougie du sang de nos héros, si précieuse soit-elile. Notre patrie, c'est aussi cette âme collective, née d'une communauté millénaire de gloire et de malheurs, toute fécondée par l'esprit d'une longue lignee de morts de même que la terre que. nous aimons est fa.îte avec leurs cendres. Eb voyez maintenant l'astuce du boche. N'ayant pas réussi a lous prendre notre terre, notre patrie physique, il veut nous ravir notre patrie morale. Mjv :andiis qu'en pue d'un dernier effort il exerce \ l'art de tuer ses paysans, ses bûcherons, ses bouviers, l'éternelle bande de loups voraces que :1e puis le commencement des siècles la Germanie a toujours vomis sur l'Occident civilise, il i reformé les débris de la première armee vain- ^ :ue de l'Yser pour une autre offensive. Ces jeunes gens de Bonn et d'Iéna se sont souvenus qu'une fois déjà ce Hoffmann yon J< allers-leben, dont ils chantaient le Deutsahland ueber [illes en so niant contre nos redoutes de llams-■■apelle et de Dixmude, avait tent3 de debau-■lior les Flamands de Belgique. Il n avait pas réussi. Quand cet Allemand découvrit enfin sa rentable âme d'Allemand et qu'il parla d absorber dans la grande communauté teutonne cette race flamande, si fière, si individualiste, si indépendante, il se heurta au refus hautain de Flamands que nul Flamand d'aujourd hui no reousera, et qui s'appelaient alors 'J. F. Wil-lems et Conscience. Hélas ! le fils de von Bis-sing, de sinistre mémoire, a eu plus de veine. Des Flamands l'ont accompagné au sabbat où Jos sorcières du Rhin préparent leur cuisine empoisonnée. Ces Flamands, il est vrai, ne s'appellent que Tack, ou Bonus, ou Verniouwe, âmes basses de petits commis dévorés par l'ambition do prendre la place du maître. Mais ne s'appe!a$scnt-ils que Van deri Broeck, ou'\er-huist, ou Meert, nous avons conclu la honte de voir des Bcilges s'en-'aller à Berlin recevoir des g.'iges d'une main toute dégouttante encore dih sang de six mille do nos martyrs, de voir des Belges à ce monstrueux -«festin de Thyeste chez e sous-secrétaire d'Etat Zimmermann, où, ■o-mme dans les mythes de la vieille Allemagne, 1 nou-; semblait qu'ils buvaient la bière ele 'assassin dans les têtes coupées de nos soldats. 'jt nous nous sommes demandés avec angbisse n voyant ainsi se développer l'offensive paner m aniste à l'arrière de notre front: ,,Est-co ue, cette fois, ils passeraient?" Ils n'ont pas assc.' • Les Flamands se font mis en travers. Ils se mt mis en travers des plans de ces bâtisseurs u Mittel-Europa auxquels ils devaient fournil* n même temps que l'accès à la Mer du Nord i clef de l'Occident. Ils se sont mis en travers vec toute leur force, avec tout leur poids, anime le tronc d'un chêne en travers de la ueule du- crocodile. Ah ! non, les Flamands 'ont pas démérité depuis le temps de Jan 'rans "Willems et do Conscience, bien au con-raire. Ce n'est plus aux sollicitations d'un ïoffmann von Fallersleben qu'ils ont affaire ujourd'hui, mais à la contrainte d'urne formi-abto nation de proie, qui. dans l'Est dé l'Eu-Dpe, vient de mettre le pied sur la nuque de tniït peuples conquis. Ils lui ont tenu tête ^pendant, et c'est ainsi que, grâce à la magni-que obstination de leur loyalisme, l'histoire ra un jour comment six millions de Belges ît sauvé tout ensemble leur liberté et la xrté du monde, tandis que cent cinquante iliions do Russes déposaient les armes et se ndaient à merci. Voilà im contraste. L'Allemagne peut le mé-ter à l'aise dans le double sentiment de son Lompho. et de sa défaite. C'est le sentiment i la defaite qui l'emporte. Est-ce que nous avons pas vu récemment l'officieuse ,,Gazette i l'Allemagne du Nord'1 inviter le peuple alle-and à montrer un peu plus de joie à propos la paix glorieuse de Bresvlitovsk ? Car le uple allemand est triste. Il n'attachait à ttre la Russie qu'une importance secondaire, 'est-il pas issu lui-même de ces forces qui -mentent dans le creuset oriental d'où sont rties les grandes migrations barbares? Arrêté y a quinze cents ans, il avait repris sa arche. Il a été do nouveau arrêté sur la M*ne, dans ces mêmes champs catalanniques i virent la faite d'Atilla, il a été arrêté sur rser, à Verdun et sur la Piave. L'Occident, urce de lumière, l'Occident source de puis-ace, lui échappe parce que l'Occident est s si uno source de liberté. Et ses faciles triom-es sur la Russie esclave no sauvent pas plus llemagne des universités, l'Allemagne des > tendus grands philosophes, des prétendus tnds historiens, des prétendus grands sait s, que l'Allemagne do la scihlague, que l'Al-iagne de la piraterie souç-marine, que l'Aile-■eue des assassins de miss Cavell, de l'humi-tion de n'avoir rien su entreprendre ni. con-lo génie de là France, ni contre la force de ngletorre, ni contre l'âme de la Belgique. Notre pays joue un grand rôle dans le monde. ; peintres, ses écrivains, ses savants ont itribué pour une large part à la formation cette civilisation occidentale que «f>~s soldats / toujours été appelés à défendre. Le destin •digue nous a donné la gloire; il nous a aussi irgés de la plus lourde, de la plus terrible ponsabiHté. Le peuple belge ne s'y est sous-it a aucun moment de son histoire ; il ne ivait pas s'y soustraire aujourd'hui où l'his-re encore une fois se reforge et où va se déminer une ère nouvelle dont il dépendra de us si ce sera une ère de barbarie et do service ou une ère de progrès et de clarté. St puisque cela dépendra do nous, c'est-à-"e des soWats qui montent la garde st>r ser domine _ des citoyens qui assument la udû m^us gérilskuse. de dQfençiro contre les usurpations insolentes du pouvoir occupant nos institutions lés plus sacrées, lo triompho n'est pas douteux. Ah! je n'ignore pas que parmi nous, après trois années et demi de séjoiir dans un pays neutre, doublement exposés comme nous sommes aux misères de l'exil et aux suggestions des mauvais bergers, le défaitisme a pu faire des ravages funestes. Ce découragement et cet abandon provoquent l'étonnement de ces Belges qui, parfois s'échappc-ut du pays, qui bravent les balles eles sentinelles boches et la mort soumise, cent fois plus atroce, du fil électrique, simplement pour respirer un peu plus à l'aise. ,,Quelle différence chez nous, disent-ils: On souffre, on a faim, on crève de privations et de maladies mais on espère quand même parce qu'on lutte". Nous, nous ne luttons pas assez, voilà' le mal; nous, nous ne voyons pas le boche d'assez près, voilà le plus grand inaly Mais si l'exemple de cette admirable constance do nos compatriotes au pays occupé est bien fait pour hausser le niveau do notre moral, quelles magnifiques raisons d'espérer ne doivent pas nous donner alors les résultats qu'ils ont déjà obtenus. Nous sommes des révoltés. Beaucoup de peuples en Europe ont appris à nous connaître comme des révoltés. Si c'est être des réyoltés que de ne souffrir ni l'injustiôe, ni la servitude, oui nous sommes des révoltés et nous sommes fiers de l'être. Il faut croire que l'Allemagne, malgré sa science, ses professeurs à lunettes et son amour du document historique, n'avait pas encore appris à nous connaître. Comment aurait-elle eu, sinon, le front-de nous envoyer l'insolent ultimatum du 2 août 1914 ? Et ni la réponse que nous avons faite à cet ultimatum, ni notre glorieuse résistance à ,Liège, à Anvers et .sur l'Yser n'avaient encore rien appris à l'Allemagne puisque nous voyons von Bissing dans son fameux testament préconiser l'an-^-nexioin pure et simple de la Belgique et, comme pour-'mettre au bas de ce document sa véritable signature, réclamer l'assassinat <ri Roi Albert. Ah ! oui, les Allemands sont des têtes dures et il est difficile d'y. faire entrer un pea de lu. nuière. Nous l'y avons fait entrer routant. Pour la première fois, depuis trois ans, un chancelier allemand a déclaré sans ambages • Nous ne voulons pas annexer la Belgique. Et croyez-vo'ùs vraiment, comme il y a en de bonnes âmes ici pour le croire, que ce soit p.tr pur désintéressement, par. un sentiment; naturel de ce qui est bonnêti et juste, tiue l'Allemagne ait renoncé à 'auo de !a IvJgique " i simple •pa^s d'empire? In on pas. L'expérience lui avait déjà si mal réussi avec l'Alsace-Lorraine et elle s'est» aperçue petit à , petit que le peuple belge serait plus intraitable encore. Les. boches sont un organisme s'"is cerveau, sans coeur mais avec un énorme estomac,s timme ces boas qui avalent des proies plus grosses qu'eux. Hé bien, ils ont assez d'estomac pour avaler la Courlande, la Lithuaare. 'l'Esthonie, la Livonie et l'Ukraine, des pays grands comme trois fois l'Allemagne, ils n'ont pais assez d'estomac pour avaler la petite Belgique, parce que dans cette Belgique, Flamands "ni .Wallons, il y a des Bei-ges. i " Mais M. de Hertling, après avoir dit que l'Allemagne ne voulait pas annexer la Belgique, a ajouté encore : nous ne voulons pas, cependant, que la Belgique serve de ' tête de pont à la France et à la Grande-Bretagne. Hé bien, nous ne voulons pas, nous, que la Belgique serve do tête de pont à l'Allemagne contre la Grande-Bretagne et la France. Nous ne voulons pas plus d'une vassalité déguisée sous un régime activiste que d'une annexion pure et, simple. Il faut que l'Allemagne apprenne à connaître les révoltés que nous" sommes jusqu'au bout. Il faut que demain, ou après-demain, ou dans six moiâ, M. de Hertling rempnte à la tribune du Reiblistag et déclare solennellement: Nous renonçons à la Belgique sans conditions". Il ne nous restera plus alors qu'à discuter le montant des indemnités que l'Allemagne nous doit pour ses meurtres et ses vols. Et ce n'est pas seulement vers la glorieuse année- de l'Yser que vont on ce moment nos voeux et nos espérances. C'est vers cette admirable population du pays occupé qui, elle aussi, fait front Vers l'agresseur et que toute la perfidie et l'astuce boches servies par la trahison d'une bande de misérables qui n'appartiennent pas à la nation belge parce qu'ils n'appartiennent mémo plus àl'liumanité n'a pas réussi à entamer. Saluons ces révoltés, en qui revivent si magnifiquement toutes les révoltes de notre passé. Saluons les depuis Max, JPirenne, Paul Frédéric, Alphonse Sevens, Maurice Lemon-nier, tant d'autres encore, et aussi œs derniers venus parmi eux, les mains chargées des chaînes do la servitude, le front tout rayonnant de la liberté que nous promettent leurs âmes indomptables, Strauss et Louis Franck. Saluons tous ces bourgmestres, ces éclievins, ces conseillers communaux, dont le poète eût dit qu'ils sont: Couchés dans leur serment com^o dans une armure. Oui, les boches pourront briser l'armure mais jamais le serment. Ce serment, ils ne l'ont pas seulement fait à la loi et au Roi, :1s l'ont fait aux mânes de ces grands communiers du quatorzième siècle dont la fierté illumine comme d'une durore toujours nouvelle les moignons de nos beffrois à demi écroulés sous le canon des barbares. Ils ont de quoi tenir eb ils tiendront. Eb saluons enfin nos magistrats. Une règle inflexible leur interdit d'obéir aux entraînements les j)lus généreux du coeur. Seulement le jour où l'ennemi a ose fracturer -ce temple de la loi dont ris onb la garde, nulle considération humaine, non plus, ne les a détournés de leur rigoureux deivoir. Et dans notre imagination exaltée, sur le senil de ce magnifique Palais de justice do Bruxelles, notre Ca-pitole qui porte en cimier la couronne du Roi, notre hommage unanime monte vers ces magistrats dont les arrêts, devançant l'arrêt de l'histoire, ont tout ensemble condamné les traîtres, libéré nos consciences et rétabli le Droit, discours prononcé par M. le chanoine Heynssens^ Mesdames et Messieurs, C'est en ma qualité do catholique et prêtre flamand, que je viens à mon tour rendre hommage à l'héroïque loyalisme de nos compatriotes restés en Belgique, et protester contre l'autonomie que l'envahisseur, secondé par quelques bandes do traîtres et d'égarés, prétend imposer au pays flamand. Je préférerais, en cette qualité, m'exprimer en flamand. Mais Pégalité de nos deux langues nationales demande que la même part soit f^ite l'honneur do parler ma langue maternelle aux deux prateurs inscrits à cet effet, .et qui en [ sont trop bien maîtres pour que j'ose leur disputer ce privilège. 1 Honneur dono aux Belges, Flamands et Wallons, dont l'intrépide résistance à l'ennemi le déconcerte lui-mêmo et donne au monde étonné un spectacle, comme l'histoire en offre peu do pareils ! Honneur au Peuple belge, dont l'indomptable énergie, en attendant lo jour certain do la revanche et de la réparation, — le jour do Dieu. Mesdames et Messieurs, — assure dès maintenant à la justice et au bon droit la plus éclatante des victoires sur uno force brutale inouïe, colosse, qui dans le délire de son orgueil' se flattait déjà do tout emporter et d'obtenir, comm^ Alexandre, que la terre se tût devant lui ! ^ Honneur en particulier à nos populations flamandes, qui, belges avant tout, non seulement ne veuLent rien devoir à l'oppresseur, niais répudient avec horreur uno autonomie, ou simplement une séparation administrative, qui serait le déchirement de la Patrie belge. AJh, qu'il fait ,beau, qu'il fait bon voir nos vieilles cités flamandes, en qui s'est réveillé l'esprit de nos rudes communiers d'autrefois, s'insurger fièrement contre la prétention d'un occupant éphémère de leur imposer le régime de son choix! Qu'il fait beau, qu'il fait bon les vois dans un soubresaut de dégoût balayer de leurs mes les quelques centaines do vendus et do pauvres fanatisés qui ne rougissent pas de se faire les instruments de ses machiavéliques desseins ! / Comment, nous, Flamands de la dispersion, ne joindrions-nous pas avec transport nos protestations indignées à celles des Flamands demeurés au pays? Oui, nous aussi, nous repoussons du pied les dons de l'ennemi. Si fort q'ue nous' tenions à un enseignement supérieur flamand, nous ne l'accepterons jamais de ses, maina. Quant au partage de la Belgique en deux tronçons mort-nés, nous le maudissons, non seulement parce qu'il est son oeuvre et, celle de ces traîtres, qui nous sont plus odieux encore que l'ennemi. lui-même, mais parce, que c'est une oeuvre maudissable en soi, néfaste d'abord et' également funeste aux deux groupes de provinces violemment arrachées les un^s aux autres, impie ensuite parce que ce serait le premier pas vers la dislocation de la Patrie belge! Mais je me hâte de me placer au point de vue spécial que je vous ai indiqué en prenant la parole. Pourquoi les Flamands catholiques et leurs prêtres ne veulent-ils pas en tant que catholiques et quo prêtres du morcellement de la Belgique? Je tiens d'autant plus à le proclamer ici hautement, qu'un grand journal catholique allemand, auquel certains activistes emboîtèrent aussitôt le pas, a essayé d'intéresser au séparetisme nos sentiments religieux. Auto-, nomes, disent-ils, ou administres à part, les catholiques 'flamands n'ont\ plius^ rien à craindre pour leurs libertés confessionnellies, tant leur majorité aux élections est asisiurée désormais.C'est bien "malgré moi, Mesdames et Messieurs, que je touche à cette question délicate. Je ne voudrais pour rien au monde rouvrii, si peu que ce fût, une plaie heureusement cicatrisée et, en voie, j'espère, de guérison radicale. Mais vous comprenez assez dans quel esprit j'abordo cette question. Si je suis un instant l'ennemi sur ce terrain choisi, il faut l'avouer, avec une perfide habileté, c'est qu'il importe de l'en déloger. Permettez-moi donc de lo déclarer franchement. Dans l'hypothèse,, absolument invraisemblable pour moi. remarquez-le bien, que nos luttes politico-religieuses pussent venir à reprendre un jour, ce serait pour nous, catholiques flamands, une insigne lâcheté de songer à abandonner nos coreligionnaires -wallons à leur triste sort. Nous avons lutté trop longtemps ensemble pour ne pas défendre, ensemble aussi, nos droits jusqu'au bout. Ce serait en outre le comble de l'ingratitude. Sans parler du puissant coucou,rs que nous ont prête les catholiques wallons depuis 1815 notamment, nous n'avons pas oublié qu' à eux surtout revient l'honneur d'avoir, au XVIme Siècle, sauvé la Foi du peuple belge. Alors que le zèle aveugle de Philippe II et son odieux despotisme avaient provoqué dans nos provinces la triomphante réaction de la Réforme ot y mettaient l'Eglise catholique à deux doigts de sa perte, le Hainaut, le JNamurois et le Luxembourg formèrent avec la Flandre française et l'Artois cette Ligue des Malcontents qui conjura le péril calviniste, en attendant que Philippe II, enfin mieux inspiré, nous accordât notre indépendance sous le règne réparateur d'Albert et d'Isabelle. Ce règne ne fut qu'une courte éclaircie, hélas. Nos archiducs moururent trop tôt et sans laisser d'héritiers. La Belgique, tombée en déshérence, retourna au régime espagnol si justement détesté. Mais elle s'était ressaisie et garda sa foi traditionnelle avec son ardent amour de la liberté. Voila ce que les catholiques flamands doivent aux catholiques wallons. Ils ne l'oublieront jamais. Les autels flamands et les autels wallons sont pour toujours solidaires. Mais venons-en aux principes. On ne saurait trop le redire, l'autonomie ou simplement la séparation administrative do la -^Flandre et de la Wallonie ne serait pas seulement pour la Bcïgieiue un lamentable affaiblissement à tous les points de vue. Co serait un principe de dissolution et de ruine. Ce serait le coîn enfoncé dans l'arbre pour le frapper au coeur. Ce serait en particulier le pays flamand immédiatement inféodé à l'Allemagne, en attendant, soit l'annexion directe, soit l'absorption par le Pan-Néerlandisme, qui n'est que le Pan-Germanisme déguisé. Do toute façon ce serait la fin cle la Belgique. Ce n'est pas apparemment par amour pour les Belges que l'ennemi s'inspire à leur égard du fameux principe de Machiavel, diviser poun réqner. Quant aux activistes, l'absorption do la Flandre par le Pàn-Néerlandisme est leur but certain, ouvertement avoué par les enfants perdus du parti. Et nous irions, nous, catholiques flamands, nous associer à pareil attentat! , L'amour de la patrie est uno des bases de la société. C'est donc une vertu morale, dont la pratique est un strict et impérieux devoir de conscience. Il y a la piété patriotique, aussi bien que Ja piété filiale, dit tyaint Thomas, lo prince de la théologie; et on peut manquer gravement à la première non moins qu'à la seconde. C'est ce qu'a mis si bien en luminiero notre grand cardinal Mercier dans cette réunion des directeurs de ses collèges, qui a déchaîné naguère dans le camp activiste la furieuse tempête que l'on sait. Cela étant, nous nous rendrions gravement coupables devant Dieu en nous prêtant à la manoeuvre séparatiste, ce coup mortel porté à la Patrie. Rien que do ne pas nous y opposer serait un crime. L'abstention équivaudrait ici à la complicité. Il y va du salut de la Belgique, que nous avons le devoir rigoureux de défendre au prix do tous les sacrifices. C'est d'ailleurs un axiome de morale chrétienne, «nutant que de droit naturel, qu'il n'est pas permis de faire le mal pour obtenir le bien. Non liçet lacère, malwn ut sequa_tvA\ bomm. | Philosophes et théologiens s'accordent à répudier cet autre principe de Machiavel, quo la fin justifie, les moyens. Ce serait donc une religion bien mal entendue quo de trahir la Patrie pour mettre nos intérêts. religieux en sûreté. Une fois encore, il n'est pas permis de ' faire le mal pour obtenir quelque bien que co soit. Non, la fin ne saurait justifier les moyens. Et ce serait Un abominable fanatisme quo de vouloir placer l'Eglise sous l'égide de la félonie. Coûte que coûtfe, il faut faire son devoir. Fais co que dois, advienne quo pourra! Voilà notre maxime. Nous ne nous en départirons jamais. Mais qui ne le voit? D'avoir fait notre devoir de Belges, il no saurait nous advenir de mal aucun. La Providence et la justice immanente de3 choses nous en sont toutes deux de sûrs garants. La Providence se mentirait à elle-même, si pour prix de ce patriotisme, dont elle a fait une des assises de la Société, elle ne nous ménageait lias une Belgique pacifiée, à l'intérieur aussi bien qu'à l'extérieur, où "l'esprit do 1830, retrempé dans l'épreuve commune, maintienne désormais l'Union qui fait la Force. Qui ne so rappelle ici la promesse évangélique: Cherchez d'abord le royaume de Dieu et sa justice et tout le reste vous sera donné par sweroît? Oui, soyons fidèles à la Patrie et Dieu ne saurait permettre que la Patuie nous devienne jamais une marâtre. D'autre part, comment croire que, rendus enfin à eux-mêmes, après avoir si longuement communié dans les larmes et dans lé sang, les Belges puissent encore se retourner les uns contre les autres et déchirer le pacte fraternel qui les aura sauvés une seconde fois? Inutile d'insister ! C'est parce que, en toutes circonstances et quoi qu'il arrive, l'amour de la Patrie est pour nous un devoir inviolable sacré que, même persécutés, les catholiques demeurent loyalistes. Le précepte du Christ est toujours là, il reste à /jamais en vigueur : Rendez à César ce qui est à César, comme à Dieu ce qui est à Dieu. Au fort des persécutions, les Apôtres et leurs successeurs recommandaient instamment aux chrétiens la soumission et la fidélité quand même aux autorités établies. Aussi, quelque fût devenu leur nombre, les chrétiens im se révoltèrent-ils jamais contre l'Empire persécuteur. A la fin du lime siècle Testullien pouvait s'écrier fièrement: Nous ne sommes que d'hier. Et déjà nous remplissons vos villes, vos bourgades, vos armées, vos prétoires, vos écoles, vos palais et jusqu'à la cour do vos Césars ! Et pourtant les chrétiens baissaient la tête sous lo glaive qui les frappait. Du lime au Mme iSiècle, il tomba des millions de martyrs; et la caractéristique du martyr, c'est précisément d'accepter les tortures et la mort même en témoignage de sa foi. Bien des légions recrutées dans les provinces, converties les première^, étaient en très grande partie chrétiennes. Telle la légion Mélitène, enveloppée avec toute une armée romiane par les Quades, barbares du Danube, sous Mai'c-Aurole, dans la seconde moitié par conséquent du lime Siècle. Les Romains allaient succomber à la soif, lorsque la Légion Mélitène tomba /à genoux et invoqua à grands cris le Dieu des chrétiens. Un orage jur-vint, qui permit aux Romains de se désaltérer et mit les Quades en fuite à coups de foudre ; à la suite do quoi les Mélitènes reçurent le titre de Légion .Fulminaufce et la persécution cessa, au moins temporairement. Plus tard il- y eût des légions chrétiennes entièrement. Telle la Légion Thébaine, qui à la fin du IIIme Siècle, sous Maximin Hercules, refusa de sacrifier aux dieux et. sanè se révolter, se laissa d'abord décimer deux fois, et puis massacrer jusqu'au dernier homme. Et l'espric. de l'Eglise demeura toujours le même. Jamais les droits de, Dieu, pour reprendre la mot de l'Evangile, ne firent oublier les droits de César, c'est-à-dire, des gouvernements établis. Il serait facile d'en multiplier les exemples. J'en citerai deux ^ encore, dont on ne contestera pas l'opportunité. Ici, en Hollande, l'an 1672, Vannée de med-hewr comme l'appellent les historiens hollandais, Louis XIV appela vainement les catholiques à La révolte. Une invasion foudroyante l'avait rendu maître en quelques jours du Lim-bourg et du Brabant. Il occupa Utreclit et lança de là une proclamation aux catholiques, leur annonçant qu'il leur apportait la liberté. S'ils n'étaient plus persécutés connue précédemment, ils ne jouissaient cependant que d'une tolérance plus que précaire, parias plutôt c^u'enfants de la patrie commune. Ils demeuraient exclus de tous les emplois publics et, toujours privés de leurs églises, ils en étaient réduits à célébrer leur culte dans des locaux privés et retirés. Défense, sous peine des plus lourdes amendes, de lui donner la moindre publicité. Encore ces timides réunions n'obtènaient-elles trop souvent qu'à prix, d'argent de n'être pas inquiétées. Néanmoins l'appel de Louis XIV demeura sans écho. C'est ainsi, entre autres traits remarquables, qVauoun Hollandais n'assista à la messe, qu'il fit célébrer avec une pompe inouïp par son propre chapelain, au dôme .d'Utrecht, rendu à ses coreligionnaires. Les catholiques hollandais ne voulaient pas devoir à l'ennemi cette égalité devant la loi, si •juste pourtant et si ardemment désiiee. Mais quel meilleur exemple que celui des catholiques français contemporains ? Que n'ont-ils pas souffert, non parfois sans leur faute peut-être, do leurs fâcheux malentendus avec le gouvernement de la République? N'importe! Us n'en sont pas moins patriotes, et quels patriotes ! Les curés, sac au dos, sont dte ces éléments, a pu dire le général Gallieni, que Napoléon appelait lo sel de l'armée française. Quelle phalange' de héros l'exil même a fournie de tous les points du monde à la France en danger! Des milliers de missionnaires affluèrent à son cri de détresse. Ils n'ont pas dit comme autrefois Thémistocle : ingrate patrie, tu n'aura pas mes os! Oubliant lo passé, laissant là' à la garde de Dieu leurs jeunes chrétientés, fondées au prix do si grands sacrifices et cultivées avec tant d'amour, ils accoururent au poste, et à l'appel de la République ils répondirent: Présents, heureux de faire do leurs mâles poitrines un impénétrable rempart à la Patrie, toujours leur mère! Y a-t-il de meilleurs soldats que les catholiques dans les armées françaises, que leurs prêtres notamment et leurs religieux? Les journaux les moins suspects de cléricalisme no sont pas les derniers à leur rendre hommage. On a calculé que, proportionnellement, nulle classe de la société ne compte plus de décorés militaires de ces trois dernières années que les deux clergés, séculier et régulier, si on y comprend les clercs et les religieux non prêtres. Aussi les préjugés anticléricaux tombent-ils partout. Un esprit nouveau se fait jour de plus en plus. On sent comme se purifier l'atmosphère politique. 11 semble qu'on respire plus à l'aise, à ce souffle de large et mutuelle tolérance, seul digne de la grande nation quj a donné la liberté au monde. Mesdames et Messieurs, les catholiques bel ges, les catholiques flamands ne sont pas d'une autre trompe que leurs coreligionnaires français. Quoi qu'il puisse arriver, la Patrie belge pourra toujours compter sur eux ! Voilà notre profession de foi à tous et à nous, prêtres flamands en particulier, notre évangile sur la matière. Qu'importe après cela qu'ici ou ailleurs il puisse se rencontrer quelques exceptions? Partout et'toujours, dans tous les corps un peu nombreux,, il se trouve des traîtres ot des détraqués. C'est l'inévitable tribut payé à la faiblesse humaine. . Mais un Judas n'a pas entaché l'honneur du Collège apostolique. Or, grâce à Dieu, nous sommes loin, bien loin, d'avoir un traître sur douze des nôtres. Quant au clergé, je cède la parole au Cardinal Mercier, qui ne craignait pas d'écrire dernièrement dans une lettre aux doyens de l'arehi-diocèse, livrée à la publicité: ,,Les égarés qu'il peut y avoir parmi nous ne sont que l'ombre ; qui fait ressortir la lumière; et je puis les compter non pas sur mes dix doigts, mais sur moins quo les cinq doigts de ma^nain gauche." Arrière donc l'odieuse suggestion séparatiste \ L'amour de l'Eglise et l'amour do la l'atrio partent d'un m£mo principe, l'esprit du devoir. Loin do se combattre, ils so fortifient mutuellement. A eux- deux, ils sont pour nous comme ce feu sacré, symbole eb gage de la vie des nations, que Rome gardait avec une si pieuso et si sévère vigilance. Nous y veillons avec non moins de piété et d'amour. Laisser éteindre l'un ou l'autre, ce serait à nos yeiix séparer .ce que Dieu même à uni. Pro aris e.t focis, pour nos Autels et pour nos Foyers, voilà liO'cre devise. Et nous identifions nos foyers au grand foyer do la Famille belge. P. S. — Nous publierons les autres discours ainsi que le compte rendu de cet'te manifestation grandiose dans notre numéro de demain. En Belgique. A ££ïP-ïLE:s:<eï!ies Un court-circuit s'est produit dans la voiture motrice d'un tramway él.ectrique de la ligne n. 50, au moment où il passait rue Saint-Denis, à Forest. Les flammes mirent le feu à la voiture. Une panique se produisit parmi les voyageurs, dont_ deux furent assez grièvement brûlés. Heureusement le wattman put stopper. Lés personnes atteintes par les flammes ont reçu les soins d'un médecin. Le feu a été rapidement éteint. ■ Au Pays die Les seules usines qui travaillent encore sont celles occupées par les Allemands et entretenues par eux. Les anciens Etablissements Pieper, dont l'usine toute neuve s'élève à 250 mètres do la gare de Herstal, marquée par sa haute cheminée à réservoir d'eau, est placée sous contrôle militaire et dirigée par des civils allemands. On y fabrique des baïonettes, des pistolets et des çartouches. 1.500 ouvriers y travaillent en 2 équipes, dont près de la moitié sont des femmes. La production hebdomadaire est d'environ 1.000 baïonnettes, 1.000 pistolets automatiques système Bayard (genre Browning) et 50.000 cartouches pour pistolets. On y produit aussi chaque semaine quelques centaines do grenades à main qui sont achevées chez Max Knoll, rue des Anges, à Liège, où une vingtaine d'ouvriers sont occupés et d'où elles sont expédiées à Spandau. C'est à Spandau également que sont expédiés le^ baïonnettes et les pistolets. Les anciens Établissements Pieper fabriquent en outre* une cinquantaine do fusils do chasso par semaine. L'usine achè.te les mèches hélicoïdales partout où elle peut et à n'importe quel prix; on lés emploie juseju'au (bout et, quand elles cassent, on tâche de réemployer les morceaux tant ces mèches deviennent rares. Le moment est proche où l'usine n'en trouvera plus et où elle devra, de ce fait, réduire sa production. Des mesures ont été prises pour produire à l'usine môme les mèches hélicoïdale, mais tla qualité en sera très inférieure aux produits dans le commerce eb datant de l'îtfvant-guerre. L'acier fait terriblement défaut actuellement, surtout l'acier ordinaire. Co qui manque aussi, co sont les pierres à aiguiser d'Amérique. L'huile employée aux Etablissements Pieper est noire, à peine verdâtre. On ne use avec beaucoup de parcimonie. Les courroies des machines ne sont plus en cuir, mais en lin et coton; elles s'allongent facilement, surtout par l'action do l'huile. On les répare à temps xier_ du entre 7 et 9 h. du soir; ou bien le dimanche, jour où les usines chôment. Les ouvriers qui travaillent à ces usines sont bien i ravitaillés. Ils obtiennent par semaine en plus du ravitaillement, pour o marks : 4 kg. de pommes de terre, 1/2 Ivg. graisse, 1 kg. miel artificiel, 1/2 kg. farine et un pain de 1.000 gr. Aux usines de La Meuse et St-Léonard-Outils, occupées par l'ennemi également, on répare les locomotives. La première travaille avec 600 ouvriers, la seconde avec 300 environ., La Société anonyme d'Eleotricibé du Pays de Liège et la eentralo do Jonfosse sont occupées par l'ennemi depuis six mois. La Fabrique Nationale do Herstal occupe 1000 à 1200 ouvriers, dont peu de femmes. On s'y occupe surtout des châssis et de la carrosserie pour automobiles. Il en sort constamment des voitures sans bandages. Aux Ateliers Sépulcre, toutes les pièces non montées ont été réquisitionnées oes jours-ci sans bons de réquisition. Des vastes usines Cockerill à Seraing et Ougrée-Marihaye à Ougrée il ne reste plus que les murs. Le jiillage a été systématique et général. Tout a été enlevé, y coin-pris les' plans, dessins, secrets de fabrication, archives, etc. Les réquisitions vont bon train aussi chez les particuliers. Lo 'Grand Bazar de Liège, les firmes Vaxelaire-Claes, Vierge Xoire, 'etc. liquident par défaut do marchandises et vont fermer leurs portes. Il,y a du reste déjà, de par la ville, do nombreux magasins, et même parmi les plus importants, qui ont baissé leurs volets et cessé tout commerce. Les chapelleries (feutres et casquettes) out reçu ordre de four, nir à l'ennemi une liste détaillée des fournitures existant en magasin. » * * La misère règne de plus" on plus et les actes de bricrandage, dont elle est la cause, augmentent. en nombre et en hardiesse. La semaine dernière, à Liège, en plein jour, à 4 heures de l'après-midi, quatre individus ont assailli à l'angle du boulevard Piercot et de la rue des Prémontrés un honorable habitant do la rue Hors-Château, l'ont à moitié assommé et se sont sauvés à toutes jambes après lui avoir dérobé son portefeuille renfermant 2.060 francs. A Nous avons raoonté qu'au village de Meux un terrible crime a été commis. On se rappelle que Léon 'Beaulain, âgé de 45 ans, avait convolé en secondes noces, il y a trois ans, avec Marie Mahaux, veuve également âgée d'une cinquantaine d'années. Le ménage n'était pas heureux, de fréquentes disputes surgissaient continuellement entre Beaulain et sa femme efc entre le fils de cette dernière, nommé Fernand Mahaux, âgé d'environ 20 ans. Un vol de 3000 francs fut commis il y a une huitaine de jours au préjudice de Léon Be'aulain, et des perquisitions pratiquées immédiatement firent découvrir sur le fils Ma-hau:* uue somme de 450 francs dont il ne put justifier _ la provenance. Devant ce fait Léon Beaulain prit la décision de se séparer de sa peu commode moitié et de son bandit de fils. Lundi sedr ,après plusieurs démarches faites dans ce but, Léon Beaulain alla jouer aux cartes chez ses voisins, les époux Louis Duchêne, puis rentra chez lui vers 10 heures du soir. A peine avait-il ouvert la. porto qu'un grand cri retentit dans la nuit aussitôt suivi d'un silence absolu. Redoutant un malheur, Duchêne alla qué« rir lo garde dhaimjpêtre, qui arriva rapidement sur les lieux avec des parents et voisins.; Malgré plusieurs sommations, la femme Ma-, haux et son fils refusèrent d'ouvrir et ré-poncfîrent par la fenêtre de l'étage que Léon Beaulain n'était pas rentré. Une forte odeur de brûlé 6e dégageait de l'habitation. Comme le garde champêtre se préparait à enfoncer la porte, les époux Duchêne, qui surveillaient le derrière de la maison, annoncèrent que Fernand Mahaux venait de sauter de la fenêtre et qu'il avait" fui dans la campagne. La poursuite, immédiatement entreprise, fut vaine. Le garde cham-petre et plusieurs hommes pénétrèrent alors dans la maison et tout *de suite le frqre de Léon, Jean-Baptiste Beaulain, découvrit le cadavre de l'infortuné cultivateur, étendu les jambes liées, une corde serrée autour du cou. Le corps était enveloppé dans un sac, prêt à être transporté. A l'étage, Mairie Mahaux était au lit, et aux accusations que l'on formula contre elle elle répondit par des protestations d'innocence. On trouva dans ses vêtements quelques pièces de» monnaie, dont l'une fut formellement reconnue par les époux Duchêne comme ayant été gagnée le soir même par la victime en jouant aux cartes. Dans le poêle brûlaient Encore les restes d'un vieux tapis, vraisemblablement ensanglanté, et que les assassins ont sans doute voulu faire disparaître. On examina ensuite le cadavre qui, outre plusieurs blessures au côté gauche de la tête, avait la tempe droite'profondément défoncée par un coup violent, qui avait dû causer une mort instantanée. Ce Coup devait avoir été asséné au moyen d'un instrument contondant. La montre de la victime avait été volée, de même que le peu d'argent qu'il devait posséder sur lui. Le bourgmestre de Meux a fait proQeder à l'arrestation çle Marie Mahaux; quant à l'assassin, Fernf.ridr Mahaux, il court encore. Les meilleurs limiers de la brigade judiciaire sont lancés sur ses traces et ils ne tarderont sans doute pas à le découvrir. Ce sombre drame a, -faut-il l'ajouter, causé une émotion profonde dans toute la' région, où Léon Beaulain était unanime-, ment estimé. Oeaîiss les L'une de ces dernières nuits une brusqué alerte 'réveilla les troupes allemandes canton* nées à Ei'tvelde, où plusieurs centaines do malheureux civiLs belges, sont oooiipés à exécuter des travaux de terrasseraetnt : on signalait l'arrivée d'un avion anglais. Pendant quelques minutes la confusion fut à son conibile: les Allemands ,siirprip dans leur sommeil, se mirent à tirer dans toutes les directions. Quand l'ordre fut rétabli, on s'aperçut, que les seules victimes qu'avaient pu faire les shràpnells boches étaient trois jeunes Belges, lesquels étaient sérieusement blessés: R. Mils, 22 ans, et Mattis, 18 ans, tous deux d'Evergem, et Georges Gerzant,. 21 ans, dont la famille habite Sleidinge. A as IL* mx errais ©m s* g Un cultivateur, François Thiry, demeurant à Séviscourt (Bras), n'étant pas Centré chez lui un do ce3 derniers soirs, des recherches eurent lieu et aboutirent à'la découverte, non loin du village, du cadavre du malheureux. Il portait à la tête trois blessures assez profondes, faites avec un instrument tranchant, une hache probablement. Se9 ■ poches avaient été . fouillées, eb l'on en avait enlevé son porte-feuille qui devait renferifier uno somme assez important, car Thiry avait l'habitude de porter sur lui tout son argentret avait, précisé-mentj peu do temps avant le jour du crime, vendu du bétail. n * * Un vieillard do Stockholm. (Hcinsch) M. François Weilcr, s'était rendu, -il y & quelque temps, dans un des bois environnants. Le soir venu il ne regagna pas son domicile. La famille éploréo fit des recherches qui n'aboutirent d'a/bord aucunement. On se perdait en conjectures sur la disparition de M. Weiler, quand une battue faite par des» habitants et des soldats fit décourir- le cadavre" do l'infortuné du côté du champ de tir. M. Weiler, qui était âgé de '78 ans, s'était sans doute égaré et était mort do froid et de faim. Lo décès remontait à deux jours. - n H y ® un m IJf. mars 1017 : Les Français occupen t là jerme Romaànville .au sud de Saiitt Mihicl„ Les Britanniques 2?ro9ressen^ sur un front de 2000 mi ires ' au sùd d'Achiet-le-Petit et occupait 1000. mètres de tranchées, au sifd'oziest d'JSssaMj

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This item is a publication of the title L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam belonging to the category Oorlogspers, published in Amsterdam from 1914 to 1918.

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