L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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09 October 1918
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s.n. 1918, 09 October. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Seen on 10 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/736m03zw31/
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^cino Annee ftl0 1446 p censs. m«5rerêm w ©ciprare sssï® L'ECHO BELGE L'Union fait la Force. »IoM5°rBaî «aacstîsâien du matin paraissant ers Hollande Belso est notre nom de Famstm. Toutes fies lettres cfloiverat être adressées oia hjire£5ta cfle r^ciactiosT - rsi. X. VOOSÎBUKGWAL 234-240, AMSTERDAM. Téîéphowes: et 17*7.=5. Rédacteur en Chef: Gustave •ïfasjpcaers. »-a ( Charîes lîeriniÊircS, Reiné Cfaca raifort» Oom.tfe de R^iI«»cî»orj :} Errl}Se pa|,,paf^. Abonnements: Hollande fl. 1.50 par mois. Eirsnger (I. 2.GO par mois. Psur Isa militaires au front et los militaires internés en Hollande fi. 0.75 par ir.ô.'a parafa par anticipation. Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. at~*~r? n-jjim«BWct—a—wwm—.mw >!■■■ -w J«"*Ji*.'nn«.raitT]>iwaiii mi—uni »i n» .«',.jrsgga Les quatorze artieles. Que va répondre M. Wilson? Il suffit d< faire remarquer tout de suite que le pro gramme wilsonien, dit des quatorze articles n'a pas été présenté par 6c<n auteur commi une simplebase de discussion. C'est, ou, plu tôt, c'était un programme ne varietur, z prendre ou à laisser. Jusqu'ici l'Allemagne avait _ toujours refusé do le prendre on considération." Elle prétendail l'ignorer. Ce sont les victoires du ma réchal Eocli qui l'ont amenée à reconnaître son existence. C'est déjà quelque chose Nous ne doutons pas qu'avant très peu de jours de nouvelles victoires n'amènent l'Ai îemagne à l'accepter dans soh intégralité ^ Ce 6ora mieux. L'Allemagne a déjà franch beaucoup d'étapes. Elle franchira auss: oelle-ci. La capitulation de la Turquie, qu: paraît imminente, un nouvel effort conjugué des armées alliées sur le front d'occident, seront de nature à lui faire accélérei le pas. Mais voilà qui est pour demain. Occupons-nous d'aujourd'hui. Si, dans l'ensemble, le prince Max de Bade, le nouveau chancelier de l'Empire Allemand, déclare être prêt à discuter les conditions do la paix aur le programme établi par M. Wilson, nous relevons cependant dans -son discours du S^ectobre des peinte de -vue qui sont absolument inconciliables avec l'un des quatorze articles formulés par lo président des Etats-Unis. Examinons-les rapidement. Les quatre premiers renferment des stipulations générales sur la suppression des traitée secrets, sur la liberté des mers, la liberte économique ét la réduction*des armements. Ils se prêtent peut-être mieux à des développements académiques qu'à une réalisation pratique mais ce n'est point là que nous voyons l'obstacle. L'article 5 est relatif à la politique coloniale et stipule qu'il devra être tenu compte de la volonté et des intérêts des populations indigènes Ces intérêts commandent de ne pas replacer les peuplades africaines du Cameroun et de l'Est Africain sous le jong allemand. Telle est la conception des alliés; telle n'est pas — n est pas encor# ls conception allemande. L'article 7, concernant l'autonomie de la Belgique, son intégrité territoriale et la réparation des dommagets qu'elle a subis, a été admis en principe. Il n'y a plus entre son teste et les termes -dont s'est servi le chancelier que des nuances de rédaction. Par exemple il n'en est pas de même de l'article 8. Il est ainsi oonçu: ,,Le territoire français doit être libéré; les parties occupées doivent être restaurées. L'injustice commise envers la France par la Prusse, en 1871, et qui a rendu la paix précaire pendant près de cinquante ans, doit être réparée peur que la paix soit établie d'une manière durable dans l'intérêt de tous". Il n'est pas possible d'interpréter autrement ce texte que par une rétrocession inconditionnelle de l'Alsace-Lorraine à la France. Ôr, le prince Max de Bade n'en est encoro qu'à la concession d'une autonomie aux deux provinces dans le cadre de la Confédération de l'Empire Allemand. Voilà deux points de vue inconciliables. Et}< certainement.-jc& n'est pàs M. Wilson qui changera le sien. Sans doute il y a loin du „ Jamais I" de M. de Kuhlmann, qui ne souffrait pas que la question de l'Alsaoe-Lorraine fût même effleurée dans un débat international, à la déclaration du nouveau chancelier, mais, ici, le chemin parcouru est encore bien minime en comparaison du chemin à faire. Encore une fois, on y Viendra. L'article 9 constitue, pour ce qui concerne l'Autriche-Hongrie, le pendant de ce qu'est l'article 8 pour l'Allemagne. Il stipula que les frontières italiennes doivent être rectifiées en tenant compte du principe des nationalités. Voilà qui décide du sort du Trèntin et de Trieste dans un sens qui n'e3t pas pour plaire à Vienne. L'article 10, qui réclame l'autonomie pour tous lc3 peuples réunis sous le soeptre des Habsbourg, ne peut certes pas être interprété dans lo sens où l'entend M. Hussarek. Lç reconnaissance des Tchéco-Slo vaques comme belligérants, qui a eu lieu depuis, ainsi que les assurances données à Londres, à Paris et à Rome aux Yougo-Slaves, ne laissent aucun doute sur la façon dont les Alliés entendent réaliser cette autonomie qui paraît de moins en ^moins couciliable avec l'existence d'un Etat austro-hongrois. L'article 11 est relatif au règlement des questions balkaniques, règlement Compliqué s'il en fut, et qui promet de beaux jours au futur congrès. L'article 12 exige des garanties pour la liberté et le libre développement des peuples qui vivent actuellement sous la domination turque. Il stipule que le passage des Dardanelles sera garanti sous cpntrôle international. Sans doute on ne verra pas, à Berlin, beaucoup d'inconvénients à réconnaître l'existence d'une Arabie et d'une Arménie indépendantes. Il en sera autrement do la Pologne, dont s'occupe l'article 13, et d'après lequel le nouve ! Etat polonais onglobera tous les territoires occupés par une population polonaise. Il s'agit ici des injustices commises par la Prusse à l'égard de laJPologne et qu'il s'agira de réparer, de même que l'injustice de 1871. Enfin l'article 14 concerne la société des nations. Il résulte de cet examen rapide qu'entre ta point de vue allemand et le point de vue wilsonien il existe dés écarts qui les rendent provisoirement inconciliables. Or, aussi longtemps que l'Allemagne et ses accolytes n'auront pas cède sur toute la ligne, dans le cadre du programme des quatorze articles, la parole restera au canon. C'est celui-ci, en fin de compte, qui décidera de tout et ûous savons maintenant dans quel sens. ftWarlas R&rnard, En Belgique. ; Le bourgmestre Max. Des habitants de Bruxelles évadés de Bel-> 1 gique occupée, ayant quitté la capitale le 11 septembre i91&, rapportent que suivant ren-, seignements dignes de foi le bourgmestre Max serait actuellement souffrant. Malgré cela, les autorités allemandes ne relâchent pas les rigueurs envers lui, dans l'espoir d'abattre le courago indomptable de ce grand citoyen. Les Belges du pays envahi se demandent si les Alliés ne de-, vraient pas se concentrer pour obliger les autorités allemandes à plus d'humanité en instituant do justes réprésailles sur des prisonniers allemands de marque. Il serait urgent d'intervenir si on ne veut pas exposer l'existence du courageux patriote bruxellois. Les cités mertyreo de Belgique- La destruction de Ledeg'nem. Le gros villago de Ledeghem, dans l'arrondissement de Roulers (Flandre occidentale), a été particulièrement éprouvé. Entièrement évacué et détruit, il a ,de plus, été soumis par les Allemands à un pillage en règle. L'église est transformée en un repaire de pillards, et, comme lo temple catholique de Dadizeele, dépouillée de ses ornements et partiellement détruite. Les prêtres se sont beaucoup dévoués, surtout M. l'abbé Lagae. Il eut le courage de stigmatiser publiquement les envahisseurs ; : aussi a-t-il été puni d'un mois de prison et de 500 M. d'amende. . La gare de Ledeghem est devenue le plus grand dépôt de la Flandre occidentale; sur des dizaines d'hectares s'étend, maintenant, un immense paro du génie. Les Belges délivrés. Du grand quartier général belge. Front belge, 5 octobre (témoin ocul.) J'ai vu aujourd'hui une famille, originaire d'Oost-nieuwkerke, la mère De Brabander, 70 ans; son fils Gustave ; ses filles Léonie et Mar c délivrés par les Beiges lors de la prise du village.et ramenés dan3 nos lignes. — Voici le dialogue qui s'engage: Etes-vous contents de la délivrance? — Oh ! combien ! — , Connaissiez-voiis l'attaque? — Les Alle-| mànds logés chez nous disaient, que les An-1 glais a aqueraient, mais quand les Belges arrivèrent nous leur sautâmes au. cou. — Mais où étaient les Allemands? — Des cavaliers faisaient ordinairement le transport à la gare de Slyhage. — Ils liaient chez nous quand le bombardement nous atteignit. — Ils fuirent abandonnant leurs équipements. — Un sous-officier laissa même ses bottes. Et vous, que fîtes-vous pendant co temps? — Nous attendîmes la déli vrance. — Comment- les Allemands vous traitaient-ils? Ils étaient très arrogants au début, mais ils étaient devenus plus accommodants depuis les derniers temps. — Et la nourriture? — Nous recevions chaque semaine du comité^ huit pains pour quatre. Nous devions remettre tout notre grain aux Allemands, mais -nous en cachions une parte., La nuit nous passions au mojjlm à café quelques poignées de froment pour cuire des pains supplémentaires en cachette. — Les Allemands étaient-ils bien nourris? '— Ils prenaient tout chez nous ; chez eux on devait avoir faim car ils envoyaient du pain dans des boîtes en fer blanc à leur famille en Allemagne. — Etes-voûs heureux maintenant? Notre bonheur est inexprimable : si nous avions su les misères épouvantables que nous avons eu à souffrir sous le j<îug allemand nous aurions fui avec nos compatriotes lors de l'invasion de 1914. A Brjjselles (D'un correspondant -particulier.) Nous connaissons la marche heureuse des événements ici à Bruxelles. Aussi il règne ici partout un enthousiasme indescriptible tandis que les officiers boches continuent à j plastronner et à crâner. On escompte le ! prochain retour de nos petits soldats. Les ! préoccupations journalières, les combinai- | sons de tous genres, les recettes ménagères ' que l'on se communique, tout' cela fait s'en- | fuir les jours et rapproche do l'heure si désirée du jour où finira cet affreux cauchemar que tout coeur vraiment belge supporte avec calme et résignation. Les • campagnards font fortune : ils , gagnent des marks à ne savoir qu'en faire, j Ils no parviennettt même pas à les compter i ; Le3 uns les calculent au poids, d'autre3 à la mesure: Autant de kilogr., autant de seaux: Il y en a qui les enterrent dans des bouteilles et qui se gardent bien de faire" des achats de terre, de maisons, de fonds, etc., de crainte des contributions futures sur les bénéfices de guerre. En visitant une de ces fermes, mon correspondant dit que rien n'y manque, Kermesse tous les jours; los filles ont des blouses de soie, de couleurs j criardes, et vont en ces toilettes traire les ' vaches! Los hommes Cont des bagues d'or, ; et des chaînes de montre grosses fornme ie doigt: le dimanche, bals dans tous les cabarets ! Dans un villago des environs de ITeyst op den Borg j'ai entendu, de mes oreilles entendu, jouer dans une salle de danse le Noël d'Adam sur un temps de valse. La mentalité paysanne a bien -changé : dans les villes, les préoccupations, les chagrins, les deuils : chez eux le plaisir, le-rire, les beuveries. Pourtant en ville, on éprouve de temps en temps le besoin d'une distraction, çe qui fait quo théâtres et cinémas font d'excellentes affaires. . • Les'ûpérstiorïs militaires. ! >«■ -—-—-—— i Les ,,Poilus" remportent des succès locaux au nord-est de St. Quentin et franchissent la Suippe près d'Aumensnaourt-le-ftetit. Nouveaux progrès des Américains et des Britanniaue.s. L'offsrisive das aSîiés. Les Français occupent Bcrry au Bac, (Communiqué officiel.) PARIS, 7 octobre. Dans la -région au nord-est de Saint Quentin nos troupes exé- ! cutèrent plusieurs opérations locales en vuo | de rectifier notre front. Les opérations fournirent dé bons résultats. Le nombre des prisonniers, faits les 24 heures dernières dépasse 700. Sur le front de la Suippe et de l'Arne, la ' résistanoe des Allemands ne s'est pas affai- j blio. Sur l'Arne l'ennemi pénétra tempo- 1 rairement par une contre-attaque dans le , village de Saint Etienne mais les Français reprirent aussitôt le village et frient une centaine de prisonniers. Plus vers, l'ouest les Français enlevèrent, à l'issue «d'une âpre lutte, un système de retranchoments qui défendait les abords méridionaux d'Isle sur Suippe. Ils atteignirent tout en combattant la lisière de Saint Etienne sur Suippe. Des détachements français forcèrent le passage de la rivière en deux endroits vers Aumenancourt le Petit. Les Français, 6ur l'aile gauche, sempa-rèrent de Berry au Bao. Les Britanniques prennent Ciache et Oppy (Communiqué officiel.) LONDRES, 7 cctcbre. Dans des attaques locales bien réussies nous avançamss ce matin notre front au nord de la Scarpe de 4 milles. Nous conquîmes .Biâche—St.-Vaast, Oppy, fîmes une bonne centaino de prison-j nie-rs et capturâmes des mirtailleuses. Au nord-est de Rinay et au nord d'Au-bencheul-auls-Bois in signale des combats de patrouille, où nos troupes firent quelques progrès sur les deux points. La lutte'aérienne fut entravée par le mauvais temps. Le 6 octobre nous lançâmes plus de 7 tonnes de bombes à l'arrière des lignes ennemies. Les avions allemands montrèrent très peu d'activité. Nous détruisîmes uu ballon ennemi. Cinq 'appareils britanniques ne rentrèrent pas au camp. Favorisées par une petite amélioration du temps, no3 escadrilles de nuit lancèrent 16i tonnes de bombes sur des b furetions et lignes de communication impor tantes do l'ennemi. Plusieurs projectiles atteignirent les voies ferrées. Les Américains enlèvent Cfcates-Gherchery et atteignent les hauteurs h l'est de l'Aire (Communique officiel.) PARIS, 7 octobre. Les Américains délogèrent l'ennemi de 'Chatel-Cherchery et atteignirent les hauteurs importantes à l'est de l'Aire, après avoir brisé la résistance désespéré de l'ennemi. * Rien à signaler sur le reste du front. La retraite allemande sur le front occidental. PARIS, 7 octobre. (Havas.) La défaite que viennent de subir les armées allemandes sur le front occidental n'est évidemment pas étrangère à la proposition de paix formulée par les empires centraux. En Champagne, sur un front de 45 km., les Allemands battent en retraite, évacuant non seulement le massif de Mcronvilliers qui leïir avait été abandonné le 15 juillet, mais encore des positions puissamment organisées sur lesquelles ils se défendaient avec acharnement depuis quatre années. Les massifs fortifiés de Brimont, de Borru, de Nogent l'Abbesse, d'où les batteries allemandes bom-, bardèrent si fréquemment la ville de Reims, sont entre les mains des Français. Les Allemands, dans vleur retraite précipitée, ont abandonné un énorme matériel et'des approvisionnements considérables. Les casemates du fort de Brimont étaient bourrées de grenades, d'o.bus et d\rmes que l'ennemi, dans sa hâte d'échapper à un désastre, n'a pas eu le temps de faire sauter. D'autro part, entre lo Catelet et Cambrai, une nouvelle retraite dont on ne peut encore mesurer l'étendue est en train de s'opérer. Après avoir évacué*la boucle de l'Escaut^ dont Crèvecceur constituait le sommet, les Allemands continuent leur repli vers l'est pressés par les troupes britanniques. Us se retirent vers une ligne située à l'est du bois de Ma-lincourts» et d'Aubencheul aux Bois , tandis que plus au sud les Anglais, élargissant leurs progrès dans la région de Beaurovôir et de Montbrehain, menacent le flanc des colonnes 'ennemies en retraite. Là encore, bien en arrière du front, des incendies s'allument, avant-coureurs de nouveaux replis. La retraite des Allemands en Champagne LOND'RE.S, 7 ccto'bre. Le correspondant de Reuter près de l'armée française annonce en date d'hier : Cet après-midi les Allemands se trouvaient en pleyje retraite on Champagne. Près de Pontravergée et do Thomiville nos troupes ont franchi la Suippe et partout elles se trouvent en conte.ct étroit avec l'ennemi. Au nord de St.-Clément une contrc-attaquo des Allemands fut brisée. Nous fîmes do nombreux .prisonniers et nous capturâmes deux cancns. Les Allemands ont apparemment- renoncé au projet de s'arrêter sur la Suippe et il est même douteux s'ils essayeront de maintenir ici une ligne d'appui. A l'aile gauche des détachements de la cinquième armée ont réussi à franchir l'Aisne. Us s'avancèrent à travers les col-linées boisées au nord do la rivière. Les Allemands font sauter les ponts do la ligne de la Suippe et- incendient les villages à l'arrière de .leur ligne de retraite. Leurs propositions de paix ne signifient pas qu'ils renoncent à la destruction des villages et des villes en Franco. Le pr&sWent de la république au front PAULS, " 8 octobre (Havas.) Lo président de la république s'est rendu dimanche dans la région libérée par les troupes françaises entre la Vesls et l'Aisne et il a visité les divisions qui opèrent au nord de Reims. Après avoir traversé les organisations que les Allemands ont occupées pendant quatre ans, sur le canal entre Loivre et Courcy, il est monté a»i fort de Brimont dont nous venons de nous emparer. D'un observatoire le président a assisté à la bataillo qui se livrait sur la Suippe et a vu nos troupes talonner l'ennemi en retraite. Au retour lo président s'est arrêté à Reims. La villo a beaucoup plus souffert des derniers 'bombardements que do tous ceux qu'elle avait subis pendant quatre années. Elle a été prwqiie entièrement détruito eans aucune nécessité militaire. La cathédrale, notamment, a reçu do nouveaux et terribles dommages. D? Reims le président s'est rendu à C'halons où il a reçu à déjeuner les généraux Pétain, Mr.istro et Gouraud, les sénateurs ot les députés de la Marne, lo préfet Mgr Tissier, évequ-s de Chalons, Mr. Scrvas, maire, etc. L'après-midi Mr. Poincaré a remis sur la Place de l'hôtel de ville den décorations à des personnes qui s'étaient signalées par leur courage et leur sang-froid au crurs des nom-bieux bombardements dont la villo a été l'objet.. Lo président a remis notamment la croix de guerre au maire et à l'évêque do Chalons. Après avoir visité le cimetière militaire, qui k contient plus de cinq mille tombes, Mr. Poincaré s'est rendu à Epernay, puis à Dormans. Dans cette dernière localité il -a parcouru à pied touto la tfille.en ruines et devant les restes de la mairie, en une cérémonie simple et touchante h. laquelle r.r,»étaient les habitants revenus drrr, la commune, des soldats français et des Américains fraternellement uni?, il a remis la décoration de la Légion d'honneur au maire, 1e docteur Moret. L? président est revenu à Paris dans la nuit avec les sénateurs et les députés de la Marne qui l'avaient accompagné dans tion 7°ya;2®. Sur Is fron't fîa'isn. Actions tocalcs (Communiqué officiel.) ROME, 7 cctcbry (St^':.ni.) En Judi-caric un de nos détachements de reconnaissance, après avoir passé le Ch-isse, s'est introduit dans Daono. Il tira sur les ouvrages de défense ennemis et mit une patrouille en fuite qui essaya de lo cerner. Ensuite il regagna S23 lignes. Au nord du Col del Rosso des détachements ennemis attaquèrent une de nos patrouilles à la baïonnette. Us furent reçus à coups de grenades à main et mis en fuite, abandonnant plusieurs morts. Dans la vallée de la Brenta des détachements ennemis, approchant les barrages du Bratella, furent repoussés. Pendant la nuit nos dirigeables bombardèrent avec succès les champs d'aviation dans la plaine vénitienne, à Primo Lano, dans la. vallée de Sugana, à Fuchine et dans lo Val Di Sole. Au cours des combats aériens deux avions ennemis furent abattus. Les opérations en Fiîacéîloir.e. La mavoîio tfes alliés (Communiqué officiel.) LONDRES, 7 octobre. (Router.) Les traupe-3 autric'hienncR, battues le 5 aotoibre au front italien, so r&pHent en désordre sur Nish. Eilles abandonnèrent 1500 hommes, 12 canons, dont 6 de gros calibre, «.et 30 mitrailleuses entre les mains des Français et des Serbeis qui leo poursuivent dans la direction de Leskavac. Plus à l'fiuest un fort détachement allemand fut dispersé par des troupes françaises qui occupèrent, la station de Kacanilt. Elles capturèrent un certain nombre do convois, un train entier et 13 canons. Elles firent également 100 prisonniers. En Albanie les alliés continuent à faire des progros au delà de Bibry. Les Serbes continuent [a poursiilto de l'ennemi. LONDRES, 6 octobro.^ (Reuter.) Après l'occupation do Vranja les Serbes continuèrent la poursuite do l'ennemi. Ils firent 1500 prisonniers et capturèrent 12 canons et 30 mitrailleuses. Les opérations on Albanie. Les Italiens poursuivent leur marche en Albanîo, (Communiqué officiel.) ROME, 7 octobre. (Stefani). En Albanie, dans la zone côtière, nos forces legères tcontinuèrent leur marche vers le Skoumbi inférieur. Elles gardèrent le contact avec les patrouilles ennemies et firent des prisonniers.Au nord de Berat nos détachements d'avant-garde brisèrent la résistance de l'ar-rière-garde ennemie,' firent des prisonniers et capturèrent des mitrailleuses. Us franchirent la Devoli et continueremt leur marche vers El Bassan. A Berat cPe grands dépôts de munitions et 2500 fusils tombèrent entre nos mains,. L@s tentatives de psix de l'ennemi. g L'spiÉii ies élis sir Ses propssitisns des Jiéiik' Ge que dit la presse amérieSlne. — Une motion du Sénateur Mac Qur.itier. — La point de vue de H'I Ledga. — L'opinion de /»?. Churchill. — Uno déclaration do isr-d Secil. — L'attitude des ouvriers britanniques. — Ça qu en pense la presse anglaise. Pas encore de réponse de Washington. Un discours de Churchill. I dernières modifications toutes superficielles LONDRES, 8 octobre. Le ministre Chur- I comme des réformes démocratiques n'esfo chill prononça à Glasgow le discours sui- que trop transparente et c'est pourquoi aa van^: . v. n°t© de paix ne satisfait pas aux conditions Jo ne crois pas à une prompte fin de la de M. Wilson. lutte. Je ne crois pas que nos but-3 équita- Le ,,Daily Mail" estime qu'une -demande blés .soient déjà reconnus actuellement, d'armistice faite au moment où l'Allemagne Consacrons toutes nos ressources à l'effort a perdu la partie ji'amènera pas la paix e4 suprême qui nous amènera dans deux mois ! qu© c'est une tromperie pure. Pour f;rou »\;c dans une situation où nous pourrons o-bte- ceci les Allemands mettent le feu à Douai e* mr une paix, sans quoi noiis aurions perdu coulent des navires „&ans laisser de'tracs", vainement des dizaines de mille de nos fils Nous avons l'intention d'agir avec 1a les meilleurs et las plus vaillants. Pousse et l'Autriche comme ave® la Bulga- Oe que (VI, Churchill pense c'a la proposition Notre devise est reddition sans condi- tfes Centraux". tion. Les Allemands doivent nous livrer le# LONDRES/S o'ctebro" (Router). Hier Sran;19 criminels de oette guerre pour <x*m- M. Churchill a prononcé un discours à Glas- Paraître devant nos tribunaux; le Kaiser, gcw devant une asseoniblée de 5000 person- von ^ ' vorî général Stre-nger, nés réunies pour discuter les buts de guerre. vcm Boe-hn, major Manteufel, von Fortraer On chasse actuellement la vje de la puis- a"ntres. En aucun cas 1 Allemagne ne santé arnitée allemande, mais le spectacle récupérera ses colonies. le plus remarquable est celui que présenté le P°ur le ,, Daily ^Express ^ les peuples fier empereur qui se cache derrière le soi- alliés aspirent si-ncerement à la paix. En disant- gouvernement parlementaire pour conseillant le rejet de la proposition, on as- implorer d'une façon presque pitoyable la fumerait une lourde responsabilité mais paix aux mêmes personne^ dont il a détruit responsabilité serait encore plus lourde et violé îeo richesses les plus précieuses. si 1>on appuyait des offres tondant à emp&- II serait stupide de diminuer la significa- .l€s alHés cueillir les fruits de leur tion des propositions allemandes. Il s'agit victoire. Nous ne voulons pas anéantir 1 AL de rendre l'idée de la paix plus alilécihaSe lemagne, mais les Hohenzollem et les Jun- .pour l'ennemi que l'idée de devoir continuer ^ers- , . la guerre. On ne pput laisser échapper au- propositions, écrit le < ,Tini9s , n ont cune occasion pour faire comprendre au aucune signification. Les Allemands savent peuple allemand qu'il ne se bat pas pour ^u'^s auraient pu proposer arr*i son existence mais peur la fierté de son em- bien d'arrêter le Niagara que de suspendre " p3reur. Quelque grande que pourrait être temporairement une guerre moaerne. notre viotoire, l'Allemagne conserverait ses -^es déclarations de Max de Bade sur la droits élémentaires. Mais je me méfie de la démocratisation de 1 Allemagne sont toufc dernière proposition allemande. Un nouveau simplement ridicules. Il est trop ^tard pour gouvernement a été formé, mais est-ce un parler de ,,bases de négociations . La^dc- gcuverriement de repentir, d'habileté ou de faite des "provocateurs de la guerre doit être camouflage? Nous ne pouvons accepter des complète et radicale. mots aimables en signe de regrets peur les Un disccurs de Braoei crimes commis. Nous ne pouvons pas iairo LONDRES, 7 octobre.(Reuter). M. Bra- un pas sans que nous ayons des garanties et ^ inembre du Labour Party, sous-seerétai- ,jamais MM. Wilson, Clemenceau et Llcyd r0 d>Etafc à intérieur, prononça, hier aprie- Gsorgo ne se lenreerciit prendre. midi, à Londres, le discours suivant: ? L'opinion rio lord Robert Cecil. Aujourd'hui l'Allemagne parle cî« paix, LONDRES, 7 octobre. (Reuter.) Au mais d'une .paix à laquelle on ne peut croi- cours d'un entretien avec un collaborateur r©. Nous devons être certains que l'Alle- d.e "la ,,Neue Zureher Zeitung" au sujet de magne aspire à une paix^ bonne, positive, la Société des Nations, lord Robert Cecil avant d'entrer en négociations avec ce pays, déclara que l'idée fait des progrès mais il Car on ne peut oublier ce que ce pays a sur ajouta : ~ la conscience. Avant que les alliés puissent Malgré 'le changement remarquable qui être généreux à l'égard'de l'Allemagne, ih s'est opéré cc3 derniers temps en Allemagne doivent être justes d'abord vis-à-vis cl'oux- cn peut remarquer qu'aucun homme d'Etat mêmes, v:s-à-v:.s de leurs propres peuples, allemand n'a prouvé adhérer à l'idéal | Or, la conscience de l'Allemagne est sur-d'uno communauté mondiale. Pour cette ! chargée! Commet mona-t-el!o la guerre, raison-là il est difficile poiîT^nous et pour { même les tout derniers jours? Elle dév?sta, les neutres de juger de la sincérité de pa- j jusqu'à la dernière pierre, ^ les territoires reiUes propositions. \ d'où on la délogea. Ce n'étaient pas là pré- Nos buts de guerre n'ont pas change et ! oisément les actes d'une Allemagno repsn- ncs conditions de paix sont toujours les me- tante. Serait-ce juste, si, après la guerre, mes, mais les disccurs des hommes d'Etat elle apparaîtrait comme la plus grande puis-allemands ont changé d'après les eifeon-, I sance coînmerci^le? (Cria d« non!) Ser-ii-ce stances. Il .est bon que ;e pouplo allemand juste elle quand ruiné l'industrie française ou une partie du peujple allemand comprenne -t belge, tout en sachant intacte sa propre enfin que le militarisme no lui apport© rien existence industrielle? Non! Nou3 devons de bon, mais il doit nous livrer une preuve être justes à l'égard des personnes innocen- indiscutable du changement qui s'est opéré tes qui sont souffrirent des «gisfwmants de en lui s'il veut que nous prenons ses regrets j l'Allemagne. au sérieux. j Serait-ce juste qu'elle conscrje intact •■'es : champs après avoir cruellement dévasté les bIonJnf°/més ans,ais. champs français et belges? Nous derons ap- LONDRES, V o=toore. Reuter apprend dre à l'Allemagne que la guerre a non quo dans 1« milieux bien informés, on e® seuloment au,lauo chœe ■' 'Vî'qr*, généralement d avis que le nouveau eban- mai. cncoro qu>lle ne fcmrni1. rieC- cciher peut etre considéré, d,apres la con- No nous laissnns tromper par ses pio- ceptiou allemande, comme uu homme li-bé- pos;tion, f]e paix. *E1!o n? râa • v . . d'outro^que de semer la ^zizanie parmi les _ Reste a voir cependant, si la pression des alIiés L'Allemagne doit montrer mraîîes- . événements militaires est suffisamment temeat du remords avant qu'en puisse con- grande pour convertir la masse du peuple oVerser 0>vec ene Allemand d'une façon durable. On doit se alli'é, pnt' p5,H;e ot à n„u5 demander, par conséquent, si le cb&ncelier tenons ^ l'Allemagne se rendra compta sera en état de faire adopter son point do elle-même que oette guerre devra Sfcre la vue par toutes les classes du peuple aile- dernière de son espèce pour tous les temps mand, quioique sa propre conviction soit ^ venir sans doutes sincère. i_eg m£;n0s condfticns que nom la Euîgarie. 1,'opinîon de la presse anglaise. LONDRES, 9 octobre. (Reuter). Le co- LONDRES, 7 octobre. (Reuter.) Lo mité exécutif de la ligue des ouvriers bri- ,,Daily Chronicle" écrit: La dernière offre tanniques adopta, à l'unanimité des voix, à l'Allemagne est certes 1- plus importante la motion suivante: qu'elle n'ait jamais faite et les alliés de- Nous fixons l'attention du peuple britan- vront l'examiner avec lo plus grand soin, nique sur le3 termes fallacieux et très dan- Personne ne veut prolonger la guerre, mais ^eroux des propositions de paix publiées par aucun homme d'Etat, croyant en la poli- ^e chancelier d'Allemagne. tique .de M. Wilson, sa contentera d'autre Dans la conviction que la grande majorité chc«e que d'une élimination radicale des des peuples alliés ne veut de négociations provocateurs de la guerre à Potsdam. Tous de paix avant que l'Allemagne et ses alliés les dégâts, toutes les injustices commises aient évacué le terrain occupé, nous in»is- devrant être payés. Et si le prince Max pré- tons sur le fait qu'on ne parle de paix à tend que l'Allemagne n'est pas battue, le moins que ce ne soit aux mêmes conditions temps n'est pas encoro mûr pour la paix que pour la Bulgarie. universelle. ... . La note n'a pas onooro été reçuo à Lont&ros. Nous converserons avec 1 ennemi, dit le LONDRES, 7 octobre. (Reuter). Le mi- Daily Telegraph ', lorsque, 1 ennemi aura . èro dej affaires ét hres n^vait , évacué la France et la Belgique, pas un oncor6 aujourd'hui de. propositions jour plus tôt! La résolution du congres des austr^all7mandc!5) pas pius qlw'tout autre syndicats professionnels anglais constitue eommunication d^n „pTéalntant neutre.- es conditions mimto pour la conolusion de En ^ ^ n ra-t £>mme oertain e la paix. Ls chanceher comprendra aisement w;]son ^ ^ adTm5a ,a deman^ qu'une propcraitiou de négociât™! faite au n(Jra de ]a ré moment ou 1 ennemi oceupo certains terri- pour dej mot;f déjà on nfc : toires est voue» a un echoc certain. L aocep- d6jà faipB ^ ^ ^ do I tation par Max de Bade du programme de L L j....... n. _l-ijhj.i„i—uluj ■ la majorité du Redchstâg, oonstitue pour- i tant un pas vers lo point de vue des alliés. giï g# ® tjjf» ® | Pour le ..Moraing Post" Max do Bade | a été nommé par le ïaiser et quittera la 9 octobre 1917 : Les Français enlèvent | pouvoir dès qu'il.aura réalisé les plans de Saint Jean, Mangeîarre, Yçldhoek et les \ Guillaume. Sa tentative pour présenter les Britanniques PoeleaycUe._

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This item is a publication of the title L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam belonging to the category Oorlogspers, published in Amsterdam from 1914 to 1918.

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