L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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08 October 1918
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s.n. 1918, 08 October. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Seen on 27 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/gh9b56f84h/
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^è»iie Année NI® 14L<^S S cenis JVl£SF«àl js octolttre S©B® L'ECHO BELGE L'Union fait la Force. «S®asrraaB <aai©tScïi©Tra du nrsallra paraissant en M©S!ara«di<e Belge est noire nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées au .(ireflU de rédaction: IM. Z. VOORBURGWAL 234-240, JjVlSTERDAM. Téléphones: 2797 et 1775. Rédacteur en CheS: Gustave Jaspaers. Comité cîe RArfnetlon:! Charles Bernard, 5îe«é Chambry, / IBaTraflHe IPra g ra paré. Abonnements: Hollande fi. t.50 par mois. Etranger fi. 2.00 par mois. Pour les nilitaires au front et les miiitèires internes en Mciiande fl. 0.75 par mots paysbk ar anticipation. Annonces: 15 cents ia ligne. Réclames: 30 cents (a ligne. Vers la paix ? Le peuple de Berlin était fort agité samedi dernier. Ce n'était pas à cause d'une victoire, et nul drapeau ne flottait aux balcons moroses; ce n'était pas davantage à causo d'une sensationnelle défaite. Lo peuple de Berlin a pris l'habitude des défaites et il uû s'agite plus pour si peu. Non, le peuple de Berlin était agité samedi, parce qu'on lui avait dit que le nouveau gouvernement allemand allait faire nquelque chose" pour la paix et que cette chose àllait réussir, — enfin! C'est pourquoi la foule envahit la place où se dresse l'ambitieux palais du Reichstag, et c'est pourquoi elle s'arracha dans les premières heures de la soirée les éditions I spéciales lancées par quelques journaux industrieux. Un témoin candide écrit aujour-[ d'hui: «Jamais je n'ai vu le peuple berli-Ijjoia dans un état pareil. On se serait cru f aux premiers jours de la guerre." 4 Aveu précieux. Oui, le peuple de Berlin [ et avec lui tout le peuple allemand est aussi enragé de paix aujourd'hui qu'il l'était de I guerre alors. Quatre lentes et terribles années lui ont appris que la guerre, lorsqu'on ' D0 ]a gagne pas tout de suite, est décidément une très mauvaise affaire. Aujourd'hui il veut liquider, et liquider vite. C'est pourquoi il s'est donné comme chancelier un simple liquidateur. Le prince Max de Bade devient ce liquidateur, ou mieux le curateur de la faillite" impériale allemande. Son discours de samedi est un discours de président de conseil d'administration d'une société en déconfiture. Il contient — en termes excellents — des aveux répétés de désastre et se termine par une demande assez humble d'un concordat préventif. En allemand, cela s'exprime par le simple mot de : , Kamerad !" Nous sommes donc arrivés, et plus vite que nous n'osions l'espérer, à l'heure décisive où l'Allemagne reconnaît par la voix de ses dirigeants son irrémédiable défaite. Le dis-1 cours du prince-chancelier ne dit pas autre 1 chose et il le dit avec une franchise et une simplicité qui impressionnent. avorablemedt. ' C'est le discours d'un honnête homme et d'un homme pratique. Pas de phrases. Pas de bluff. Le bluff' et les phrases oAt — avec d'autres choses — mené l'Allemagne à la ruine. Max de Bade voit la situation comme elle est: I elle est noire. Et il le dit sans ménagements. A cet égard, il est quelque chose comme un précuiseur. Mais il ajoute qu'elle pourrait sans doute devenir plus mauvaise encore et c'est pourquoi il demande la paix. Il la demande au président Wilson, qu'il traite i comme s'il était encore neutre. J'imagine | que le président ne goûtera pas beaucoup cotte assimilation imprévue, mais, puisque les Allemands lui ont posé une question, qui s'adresse à lui et à tous les alliés, il faudra : bien qu'on y réponde. On y répondra. Il va sans dire que l'offre de paix que le prince de Bade vient de faire, et à laquelle l'Autriche et la Turquie se sont fidèlement ralliées, va être examinée avec soin. Elle est infiniment plus digne de considération que ; callea qui l'ont précédée. Il y a dans la nouvelle des éléments qui méritent de retenir l'attention, et qui rendront nécessaires quelques questions préalables. Car l'Entente ne fait pas la guerre, comme on le dit en Allemagne, uniquement pour le „plaisir" de 1a faire et, si elle continue à la ! faire, ce n'est pas du tout pour tuer du I Boche — on en a déjà tué pas mal, il me [semble — mais simplement pour arriver à [ une bonne paix, à la paix du droit, — pas autre chose. Toute la question est donc de [ savoir si l'offre du prince do Bade est propre à nous donner cette paix du droit. Le prince de Bade l'affirme, mais il doit savoir lui-même qu'il faudra autre chose aux > tlliéa pour les en convaincre que la parole | d'un homme d'Etat allemand. Nous ne mettons pas en doute la sincérité et le bon [ vouloir personnels du prince Max. C'est un 1 iiomme d'une haute conscience et d'un carac-! tère bien trempé et c'est une bonne fortune pour l'Allemagne de l'avoir appelé aux affaires en ces temps difficiles. Mais, ceci dit, occu-pons-nous de nos affaires, à nous; et posons-nous la question de savoir si le fait que l'Allemagne, par la voix de son chancelier, déclare accepter les quatorze points du président Wilson, peut nous suffire. La réponse doit forcément être négative. Que ! peut un chancelier, en, Allemagne, sous le régime dos Hohenzollern? Rien, ou peu de chose. C'est un fonctionnaire et sa consigne est d'obéir. Le prince Max obéit. A qui? A son maître, qui est l'empereur, et à ses contremaîtres, Hindenburg et Ludendorff. Que demain, l'Entente, confiante, naïve, fasse [ la paix avec le prince de Bade et son gouverne-[ ment, qui nous dit qu'après-demain le prince sera encore au pouvoir, qu'il ne sera pas rem-! J)lacé par le même gouvernement militariste qui s'efface un peu aujourd'hui et que les alliés ont juré d'abattre ? Qui nous garantit qu'une fois que nous aurons donné à l'Alle-I magne la paix qu'elle réclame, les hommes de paille chargés de nous apitoyer ne devront : pas disparaître pour refaire place aux hommes de fer? Quelle garantie avons-nous que I l'Allemagne se déclare non seulement battue, | mais repentante et prête aux sacrifices qui découlent nécessairement de ses fautes et de ses forfaits? 1 Nous avons foi dans le prince Max de Bade, qui est un gentilhomme et un honnête homme. Mais, demain, il peut | être rendu à ses chères études par la simple j volonté de l'empereur ou celle de Hindon-I burg et alors l'Entente aurait renoncé de gaîté de coeur à une situation militaire justifiant, réalisant même toutes nos espérances pour se retrouver devant un militarisme prussien, reposé, retrempé et plus agressif encore qu'avant! Ce sorait pour l'Entente I le suicide. Et l'Entente n'a aucune envie ! de se suicider. Mais si l'Allemagne démocratique veut ^ jô pa^s unajjjjBQ -rçetitj se délivrer de ses maîtres impitoyables et rentrer dans la famille du droit européen, s'il veut sincèrement, résolument se faire pardonner tant de crimes abominables et d'attentats sans exemple et prendre sa place dans ce que M. Clemenceau appelle les nouvelles installations de justice qui naîtront de cette guerre, ah ! alors les Allemands doivent — et ils peuvent — donner aux alliés des garanties sans lesquelles il ne saurait y avoir de conversation pacifique. Puisque l'Allemagne veut la paix, qu'elle fasse les sacrifices indispensables: ce n'est qu' ainsi qu' elle nous rendra quelque confiance dan3 une parole qu'elle a elle-même si souvent reniée. Qu'elle évacue, avant toutes conversations, la Belgique et la France occupées. Qu'elle rentre dans ses frontières de 1914, qu'elle démobilise son armée. Alors, sans doute, la conférence de la paix pourra se réunir sans danger grave d'avorter. Mais jusque-lù l'Entente, avec M. Clemenceau, „fait la guerre!" René Feibelman Les opérations militaires. les Allemands en retraite en Cisampap. Une brillante victoire du général Gouraud. — L'ennemi rejeté sur-un irons de 45 kilomètres. — Un nouveau succès anglais entre Le Gatelei et Grèveceeur. — Douai en 1su. — Les Allemands chassés de Fresnoy. La situation dans les Balkans. Sur is front belge. Superbes résultats de l'offensive de notre armée. ( G omnium que officiel ) LE HAVRE, 5 octobre. Les combats au front belge s'effectuent sous le haut commandement du Roi des Belges. L'armée belge est appuyée à l'aile droite par la 2e armée anglaise, sous les ordres du général Plumer j et à l'aile gauche par des troupes françaises. L'offensive belge a eu un grand succès. Les lignes allemandes ont été brisées sur un front allant de Dixmude à Ypres et l'ennemi a été refoulé vers le nord et le sud. De la sorte, les troupes du Roi Albert ont non seulement avancé de plus de 15 km. en profondeur, mais elles ont encore conquis la forêt très puissamment fortifiée de Houthulst, au nord-est d'Ypres, et Messines et Wijtschaete au sud d'Ypres. Les troupes belges se trouvent à présent dans les faubourgs de Roulers et de Menin, tandis que l'avance des Anglais 1e long de la Lys constitue une menace grave pour toute la région fortifiée de Lille. Ces superbes résultats ont été obtenus malgré un temps très défavorable qui transformait en marécage les routes et les champs. _ . L'importance de cette avance ne résidé pas seulement dans la menace lourde qu elle fait peser dm nord sur Lille,, mais aussi en ce que maintenant l'importante voie ferrée Ostende—Thourout—Rculers—Courtrai est sous le. feu des Alliés. La ligne de Thourout à Gand par Thielt est également menacee sérieusement et, si les Allemands en perdaient la maîtrise, ils devraient abandonner la côte belge au moins jusqu'à Ostende. L'énergie avec laquelle les Allemands défendent cette région s'explique en'ce que, s'ils étaient forcés de se retirer, ils devraient faire un repli énorme avant de trouver des positions de défense de quelque valeur. Les plus proches de ces positions sont les collines qui s'étendent du nord de Re-naix au siad d'At-h et qui vont du sud-est au nord-ouest sur un front d'environ^ 30 km. Cette position, d'ailleurs, ne saurait être défendue longtemps, car elle peut être aisément tournée aux deux ailes. ' Et plus grand encore que les résultats stratégiques est le profit moral que nous vaut l'évacuation du territoire belge oo cupé par ses envahisseurs. Il est très significatif que c'est le Roi Albert lui-même qui conduit cette nouvelle croisade pour la délivrance des peuples. L'activité dans les airs. ( Com/mumq ué officiel. ) LE HA VUE, 6 octobre. Quelque activité d'artillerie sur notre nouveau front. Notre aviation, de même que l'aviation britannique, ont été actives. Plus de 10 tonnes de projectiles ont été lancées sur les gares, les organisations et les aérodromes de l'ennemi, notamment à Ardoye, Deynze, Melle, Saint-Denis-Westrem, Thourout, Lichtervelde et Zeebrugge. Le lieutenant Coppens a remporté ses 34e et 35e victoires; le sous-lieutenant De-meulemeester sa lie, en abattant en flammes 3 drachens ennemis. Les succès do l'armée belge. PARIS, 7 octobre. (Havas.) La vaillante armée bedge, se jetant à son tour dans la bataille le 29 septembre sous le commandement du Roi Albert, à enfoncé le front-allemand et f emporté d'éclatants succès. Le terrain de l'attaque était particulièrement difficile. Toute cette terre de Flandre n'est en cette caison qu'un vaste marécage. Partout des ruisseaux, des canaux et des trous d'obus remplis d'eau. En outre les Allemands avaient multiplié dans cette région les abris bétonnés et fortifié un grand nombre de fermes. Enfin entre Boesinghe et Bixschocte s'étendait la forêt d'Houthulst, véritable camp retranché hérissé^ de 1 fils de fer barbelé et de mitrailleuses. C'est contre tous ces obstacles accumulés à la fois par la nature et par 'ennemi que l'armée belge s'est élancée avec une admirable bravoure. Les Allemands surpris, ont plié au premier chos: l'infanterie bedge, avec une grande habilité manoeuvrère, s'engageait aussitôt dans le3 premières _ positions ennemies et progressait avec rapidité, débordant les centres de résistance, cherchant partout les points faibles, capturant les garnisons qui tentaient de s'opposer à son passage; vainement les contre-attaques allemandes, aprè« la première surprise ont elles essayé de rej<?ber les Pelges ou tout au moins d'enrayer leur avance: les Allemands, rçprès 3A'^>ijr éprouve des peïvt*es sanglante^, se voyaient contraints de refluer vers l'est, ayant perdu leurs premières et deuxièmes positions. Au soir de ce jour les Belges avaient atteint la ligne jalonnée par Dixmude, Zarren, Terrest, Stadenberg, West-roosebeke, Moorsleede. Ces localités se trouvaient entre leurs mains. Plus d'une rtèntaino de villages délivrés, la forêt d'Houthulst dépassée, tel était le bilan de cette journée de bataille qui laissait en outre aux mains des Belges 6000 prisonniers et 120 canons, non compris les trophées britanniques qui atta^uaraient en liaison avec eux à leur droite. Ces succès ont continué le lendemain 30 et les jours suivants en collaboration avec les forces françaises. Les Belges ont dépassé la ligne précédente et se sont emparés de Staden. Parvenus également aux abords de Roulers, ils ont atteint et franchi la route de Roulers à Menin, coupant des communications entre ces deux villes. Le 2 octobre, au soir, ils étaient devant Rculers, où l'ennemi se cramponnait désespérément. En quelques jours Dixmude et Ypres étaient dégagées. Les armées belge, et britannique avaient progressé de 14 kilomètres en profondeur sur un front de quarante kilomètres en profondeur sur un front de quarante kilomètres, le chiffre total des prisonniers atteignait 10,500, dont 200 officiers. Le butin comprenait 350 sanons, 200 mortiers de tranchée, 600 hitrailleuses. L'offensive des alliés. Les Allemands en retraite sur un front de 45 kilomètres. Les Français occupent le fort Briment, le massif de Moronvil-lors, encerclent le mas3if de Nogep.t l'A blesse, passent la Suïppe et l'Ame. ( (Je mm unique c.jjicicl.j PARIS, 5 octobre. Les attaques victorieuses exécutées depuis plusieurs joui- par les Français, en coopération avec des Américains, sur les fronts de la Vesle et de Champagne ont contraint les Allemands à exécuter une retraite générale vers la Suip-pe et l'Ame. Tout en abandonnant en toute hâte de formidables positions fortifiées depuis plusieurs années et qui furent défendues jusqu'ici avec un acharnement particulier, ils se retirent sur un front de 45 kilomètres. Pour le moment la ville de Reims est complètement dégagée. Le fort Brimont et le massif de Moronvillers se trouvent entre les mains des Français, qui ont complètement encerclé le massif de Nogent l'Abbesse. Ikes avant-postd?français, gardant un contact étroit avec les arricre-gardes allemandes, dépassèrent la ligne générale Orainvillo —Bourgogne—Cernay-lez-Reims—Beine— Betheniville. Plus vers l'est les Français cccupenb l'Ar-ne sur tout son parcours. Ils passèrent la Suippe près d'Orainville et l'Arne en plusieurs endroits. Les Allemands évacuent le canal de l'Escaut. Les Britanniques enlèvent La Ferrière. f Communiqué officiel.) LONDRES, 5 octobre. Nous continuâmes aujourd'hui, avec succès, au nord de Saint-Quentin, une série do petites opérations.Des troupes australiennes et anglaises, appuyées par des chars d'assaut, réalisèrent des progrès aux environs des villages de Montbrehain, Beaurevoir et sur la crête au no^f-ouest de Beaurevoir. Nous fîmes des prisonniers. Comme résultat de notre pression ininterrompue sur tout le front, l'ennemi commença à évacuer le plateau de la Ferrière, dans la boucle du canal de l'Escaut, entre Le Catelet et Crêvecoeur. Sur tout le front compris entre ces deux villages nos troupes se trouvent à l'est du canal. Tout en refoulant les troupes de couverture allemandes, elles conquirent La Ferrière et la partie de la ligne Hindenburg dans ces environs. L'ennemi a mit le feu à Douai. L'ennemi résiste avec acharnement à S'ouesî de la Meuse. (Communiqué officiel. ) PARIS, 5 octobre. A l'ouest de la Meuse nos attaques, poursuivies aujourd'hui, se heurtèrent à la résistance acharnée des batteries et mitrailleuses allemandes installées dans dos abris bien dissimulés. De violentes contre-attaques de l'ennemi furent partout repoUssées avec de fortes pertes pour l'adversaire. Le concours de l'aviation britannique. LONDRES, 5 octobre. (Officiel). Nos aviateurs attaquèrent les voies ferrées près 3e Metz-Sablons. Onze projectiles atteignirent leur 'but. Un rapport hebdomadaire de î'aviation britannique. LONDRES, o octobre. (Reuter.) Durant la semairie écoulée les aviateurs britanniques i iba'ttirenfc 124 appareils ennemis, contraigni- ; ent 46 autres d'atterrir et descendirent 34 j jallons captifs. Durant la même période 90 ( appareils britanniques ne sont pas rentrés, [luit à neuf mille photographies furerit prises, ;lont plusieurs de positions situées loin derrière le front, entre autres des positions ennemies les plus importantes en Belgique, de la igné de la Meuse, etc. Le front allemand en Champagne menacé. LONDRES, o octobre. Le correspondant de Router au front télégraphia hier: 'Les .progrès d'hier de l'armée Gouraud furent très importants. Elle occupa une ligne dans le flanc des hauteurs do Moranvillers, le rempart principal diu front allemand en Champagne. Elle pratiqua une brèche d'ans la seconde ligne de résistance de l'ennemi près d'Orfeuil et menace de la sorte tout lo front ennemi entie Reims et la Suip.pe. Pronostics stratégiques. LONDRES, 5 octobre. Le critique militaire du ,,Times" écrit: A la suite des opérations des deux derniers mois l'ennemi a iû remplacer son pivot dans la position de 3aint-Gobain par un autre au nord de Verdun. Ce nouveau pivot fera bientôt tourner a ligne de combat par Namur, Bïuxelles dans la direction d'Anvers. L'ennemi tenta déjà tous les moyens pour Éviter la défaite, sauf une défensive sur un front étroit et l'important de la question l'est pas de savoir si les Allemands se retireront, car ils l'ont décidé depuis longtemps, niais s'ils se retireront quand cela aous plaît ou quand cela leur plaît à eux-nêmes.S'ils savent choisir l'heure de la retraite 1s pourront éviter. do fortes pertes et envoyer quelques hommes pour appuyer l'An ;richc. Mais, si nous avons l'avantage du choix le l'heure, leurs pertes seront irréparables »t- en ce cas le rétrécissement de leur front îe pourrait plus retarder longtemps l'extermination qui les attend. La nouvelle théorie allemande LONDRES, 5 octobre. (Reuter). Les Allemands se rôtirent sur la ligne de l'A.r-le, un confluent de la Suippe,que les Américains ont déjà atteint. Il faut remarquer que l'ennemi renonça i la théorie de la ligne inexpugnable et qu'il :>arle actuellement d'un ,,glacis" en Fran-;o ofc en Belgique, suffisant pour défendre a pairie. Le met ,,glacis" sonne mal dans me bouche allemande. Naguère il servit t'excuse pour lo pillage et la dévastation de vastes territoires. Il signifie également que e public allemand est préparé à une nouvelle retrace. Une telle retraite rapproche-a d'une façon menaçante la ligne de la patrie allemande. Les Français occupent Remoncourt et Bertricourt (Communique officiel.) PARIS, 6 octobre. Au nord de Saint-Quentin la bataille à continue toute la ournee. Entre Marcc.urt et Sequehart les français enlevèrent Remoncourt, la ferme L'hilloy et plusieurs bois qui servaient de joints d'appui à l'ennemi. L'ennemi cp-x>3a une résistance acharnée sans pouvoir l'ailleurs arrêter notre avance. Nos trov-Des. qui conquirent le terrain pied par piôd 'iront plusieurs centaines de prisonniers. Au nord de Reims les Français atteignirent la Suippe sur plusieurs points. Les arrière-gardes • allemandes qui se trouvent sur la rive méridionale opposèrent une résistance énergique et entreprirent de fréquentes contre-attaques. Les Français les epoussèrent et leur infligèrent des pertes sanglantes. Les Français occupent la lisière sud î'Avilccurt et le village le Bert' icourc <■ \ îord de la Snippe. Plus vers la droite les français forcèrent le passage dev la rivière i l'est d'Oraville et occupèrent le cimetière lo Pont Givart. Des combats tout aussi vio-ents eurent lieu dans la région de Bazen-îourt et de Boult sur Suippe et permirent lux Français d'atteindre les lisières de ces villages. En dépit du feu violent des batteries et des mitrailleuses ennemies nous déclenchâmes une attaque à Bethenivelle ; ious gagnâmes du terrain sur ce point, linsi qu'au nord de Saint-Clément. Dans jette région les Français eurent à briser me très violente contre-attaque. L'artillerie française dirigea son feu sur es bataillons allemands et leur infligea de fortes pertes. Les Allemands s'enfuirent ians un désordre complet. Les combats l'aujourd'hui complétèrent le dégagement le Reims, convoitée par les Allemands pour ses richesses et sa valeur historique. L'en-aemi, qui attaqua la ville, plusieurs fois iepuis la guerre et qui l'incendia, dans sa -açje impuissante, n'a jamais réussi à l'occuper.Vlalgré la résistance acharnée do l'ennemi les Anglais réalisent de nouveaux progrès et font plus de 1000 prisonniers (Communiqué officiel.) LONDRES, 6 octobre. (Reuter.) Hier, rendant toute la journée, des combats achar-îés se produisirent aussi bien près de Mont-D-rehain que près do Beaurevoir. Après ivoir occupé le matin le premier village, où ils firent environ 500 prisonniers,les Australiens durent repousser de violentes contre-ittaques. Pendant tout le restant de la jour-né, l'ennemie se servant de troupes de sa réserve, fit des tentatives répétées pour reprendre le village. Tous ses efforts échouèrent et il subit de grosses pertes, principale ment occasionnées par les tanks. Le village resta entre nos mains. On nous disputa avec acharnement la possession de Beaurevoir et pendant loî\g-telnps la situatien resta indécise. L'enne mi était fortement retranche et il fit tout son possible pour conserver le village. Après avoir réalisé des pr.obrès pendant ia pournée, les troupes anglaises attaquèrent de nouveau le soir et s'emparèrent du village à l'est et au nord-est duquel elles organisèrent fortement leur ligne. Au nord de Beauvoir nos troupes enlevèrent Aubenscheuil-aux-Bois et se nichèrent sur la cote qui s'étend dans la direction nord vers Les Dins. Hier, au cours de nos opérations au nord de St. Quentin, nous fîmes plus de 1000 prisonniers. Sur le reste du front on signala des combats de patrouilles et d'avant-postes dans plusieurs secteurs. Violents combats dans la contréa de St.'Quentin (Communiqué officiel.) PARIS, 6 octobre. (Havas.) Pendant la .nuit la poursuite de l'ennemi continua sur tout le front de Suippe. A l'aile gauche les troupes françaises passèrent le canal de l'Aisne dans la contrée de Sappigny et atteignirent la lisière d'Aignicourt. Plus à l'est nos troupes approchent Menancourt-le-Petit. Elle sont maîtresses du massif de Nogent l'Abesse, qu'elles ont dépassé pour la plus grande partie. Les Français avancent sur la ligne au nord de Pomache, au nord de la Bannes et au nord d'Epoye. A l'aile droite ils occupèrent le village de Pont Faverges, sur le Suippe. Sur l'Ame leurs détachements avances se trouvent à la lisière des cotes boisées au nord de la rivière. Hier, au cours de la -journée èt pendant la nuit, plusieurs centaines de prisonniers furent faits. Sur l'Ailette les détachements français qui opèrent dans la contrée d'Ostil—Soupir s'emparèrent du point d'appui important de Soupir et du parc de ce village. Hier ils livrèrent des combats acharnés sur le plateau au nord-est de ces points. Au cours d'une vive lutter ils enlevèrent les tranchées ennemies fortement organisées sur les hauteurs de Croux-sans-Tête et la Ferms de Motz. Au nord de St. Quentin les combats s» poursuivent avec le même acharnement dans la contrée de Les Dins, où nous réalisâmes de nouveaux progrès à l'est de cette localité. Les Anglais occupent Fresnoy, (Communiqué officiel.j LONDRES, 6 octobre. (Reuter.) Nous nous emparâmes de Fresnoy et nous nous organisâmes à la lisière est du village. Les bombardements en territoire allemand, LONDRES, 6 octobre. (Officiel). Outre le bombardement signalé hier, nos aviateurs bombardèrent aveo succès Kaisers-lautern et Primaseno. Dans les combats nériens en cours de route quatre appareils ennemis furent abattus. Quatre avions britanniques ne rentrèrent pas au camp. Dans la nuit du 5 au 6 nous lançâmes 12£ tonnes de bombes sur les voies ferrées vers Mezières, Metz Sablons, Thionville. Courcelles et sur les usines à Burbach, où éclatèrent 3 bombes de calibre lourd. Les Aiiemands manquent d'artillerie. LONDRES, G octobre Reuter apprend qu' hier l'ennemi se replia au sud de Cambrai ou sa retraitro est de 1 Yi à 3J4 kilomètres sur un front d'environ 11 kilomètres. Ce reculentraînera sans doute l'évacuation de Le Cateau. Do violents incendies ont éclaté à Douai et' on entend continuellement des explosions. Apparemment l'ennemi^ se replie aussi ici. Il y a des indices certains que l'ennemi manque d'artillerie lourde et de munitions. Nous nous emparâmes d'environ le quart de toute son artillerie au front occidental. L'augmentation du nombre de mitrailleuses ne peut pas réparer ces pertes. M. Lloyd George et le maréchal Foch. PARIS, 5 octobre. A l'occasion de l'anniversaire du maréchal Foch M. Lloyd George a adressé à ce dernier le télégramme suivant: ,,Veuillez accepter mes sincères félicitations pour votre anniversaire. J'éprouve un plaisir particulier à vous les adresser au moment où les armées alliées sous votre direction apportent un changement si formidable dans la situation militaire. Je 7ie sais pas ce que je dois le plus admirer, de votre génie merveilleux de chef ou du courage indomptable et de la foi inébranlable dans la victoire dont vous avez fait preuve au cours de cette guerre". Le maréchal FocTï a répondu en ces termes: ,,Je suis très touché de vos félicitations à l'occasion de mon anniversaire et vous remercie sincèrement. Je n'oublie pas que c'est à votre insistance que je dois le poste que j'occupe actuellement. Votre confiance et celle de votre nation me sont un puissant soutien. L'indice certain des journées glorieuses qu'attendent nos armes se trouve dans la parfaite unité qui existe maintenant entre toutes les armées alliées." Les Américains progressent entre la Meuse et le bois d'Ogon (Communique 'officiel.) PARIS, 7 octobre. Les Américains réalisèrent quelque progrès entre la Meuse et le bois d'Ogon. De violents combats d'infanterie eurent lieu sur la partie occidentale du front, tandis que le duel d'artillerie et de mitrailleuses fut continué partout avec énergie. Les actions d'artillerie furent plus vives do part et d'autre. Les Allemands dévastent tout LONDRES, 7 octobre. Le correspondant spécial de Reuter près de Farinée anglaise annonce en date du 6 octobre : Les Allemands s'on vont. Jusqu'où, sur quelle étendue de front et à .quelle allure? On l'ignore jusqu'à présent. L'évacuation de différents points est un indice certain de leurs projeta, ainsi que la diminution de leur feu d'artillerie. Les batteries ennemies reculent de pins en plus. Mais la preuve la plus certaine du programme allemand est la dévastation inten-tionelle et répugnant» des points qlte les Allemands savent qu'ils ne pourront garder.Hier matin on aperçut des nuages roussâtros au-dessus de Douai. Vers le soir I l'incendie fut activé par le vent et devint I d'une violence extraordinaire. La vue de | la destruction impitoyable a causé la plus ; grande indignation parmi nos troupes. Les résultats de l'offensive du maréchal Foch. LONDRES, 7 octobre. Reuter apprend qu'à la suite de la perte de Fresnoy l'ennemi est refoulé à présent sur une distance de 100 milles, depuis Dixmude jusqu'à l'Oise, derrière la ligne d'où, le 21 mars, il commença son offensive. Sur le front Italien. Actions d'artillerie et combats de patrouilles. (Communiqué officiel) ROME, 6 octobre. (Stefaui), Sur le Pasubio, dans le secteur do Posina, dans la contrée de Montello et le long de la Piavo inférieure des combats d'artillerie se produisirent. Nos batteries dispersèrent des troupes et des chariots et causèrent des incendies et des explosions dans les emplacements ennemis. Près du Stelvio un de B03 détachements surprit un poste avancé et fit quelques prisonniers. Sur le Col del Rosso des patrouilles ennemies qui s'étaient approchées de nos lignes furent rejetées au cours d'un violent combat à coups de grenades à main. Les opérations en AUbarcia. Les plans du général d'Espsrey. PARIS, 4 octobre. On mando de Saîoniqua I au ,,Temps" que le général Franche't d'Esperey a. déclaré à une délégation de la population qui | vint le féliciter: ,,Bientôt nous frapperons i notre coup contre Constar.tinoplo et le Turc vaincu sera rejeté définitivement en Asie". Les Sorbes refoulent los Autrichiens et font 100 prisonniers. SALONIQUE, 5 cctobre. Les Serbes refoulèrent vers l'ancienne frontière turco-serbe de nouveaux renforts austro-hongrois et firent 100 prisonniers. Les Serbes à Vranja. (Co\mmnmiqwè officiel. ) LONDRES, 6 octobre. (Reuter.) Hier, après une lutte violente, notre avant-garde est entrée à Vranja. Elle s'ermpara de nombreux canons et de mitrailleuses et captura plusieurs centaines d'Allemands et d'Autrichiens. L'ennemi se replie en désordre vers le nord. Une division allemande obligée de déposer les armes PARIS, 6 octobre. (Reuter.) Marcel Hutin annonce dan6 l',,Echo de Paris" qu'en Bulgarie nos troupes obligèrent la lime division allemande de déposer les armes. Un général de division allemand et deux généraux de brigade furent faits prisonniers.Les Autrichiens refoulés au delà do Bibra. f Corn m v ni qu ê offi ciel. > PARIS, 5 cctobre. En Albanie les alliés forcèrent les Autrichiens à se retirer par ia route d'El Bassan jusqu'au confluent du Skumbi et de la Lamgàitza. L'ennemi fut refoulé également au delà de Dibî'a. Les opérations en Pales'diî., Les alliés font, encore 23000 prisonniers eft Palestine et en Syrie. ( L'or.; ./,• a .'que officiel) LONDRES, 5 octobre. Notre cavalerie nettoya le terrain au nord et à l'ouest de Damas et fit plus de 15000 prisonniers. Depuis le 18 septembre nous fîmes, en Palestine et en Syrie, plus de 72.000 prisonniers et capturâmes 350 canons. Les troupes arabes du roi Hussein firent encore 8000 prisonniers. Il y a parmi les prisonniers 3206 Allemands et Autrichiens, ninsi que les commandants turcs des 16e, 19e, 24e, 53e divisions et le reste de la garnison de Maan. Détails sur la prise de Damas LONDR.ES, 6 octobre. Le correspondant de Reuter en Palestine donne des détails sur la prise de Damas et écrit: Jamais je n'ai vu autant de joie et d'enthousiasme chez une population libérée. Notre succès est brillant et complet. Les Turcs évacuèrent la ville dans l'après-midi du 30, après quoi notre cavalerie encercla la ville. Sur une distance de 10 kilomètres je vis à chaque mètre des cadavres allemands et turcs, des chariots renversés, des chevaux, des mulets et des chameaux morts. Les blessés allemands sont furieux à cau?e de la trahison des Turcs. Des officiers et des soldats vinrent à notre rencontre avec lo drapeau blanc pour se rendre. Nos pertes sont très minimes. Un régiment de cavalerie australien qui fit plusieurs milliers de prisonniers, ne perdit que quatre hommes. Notre butin en mitrailleuses, bétail et matériel n'a pas encore été compté, mais parmi les armes il y a de nouveau 40 canons. Nous nous emparâmes également, de beaucoup de trains. La légion étrangère française coopéra brillamiïient avee les Turcs. Il y a quatre jours les Allemands donnèrent ordre d'évacuer la ville. Ils essayèrent de détruire la centrale électrique mais le directeur reçut l'autorisation des autoritées turque d'abattre tons ceux qui foraient des tentatives dans ce sens. 11 ■ IIL 11 II 1/ y b un an 8 octobre 1917: Les François repoussen de$ attaques ennemies sur l'Aisne et ex Champagne et les Britanniques à l'est d* boi-s du Polygone.

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This item is a publication of the title L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam belonging to the category Oorlogspers, published in Amsterdam from 1914 to 1918.

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