L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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09 December 1915
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s.n. 1915, 09 December. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Seen on 05 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/kd1qf8kn4w/
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' S cents CIO CCtiffmes) Jeudi 9 décembre [915 L'Union fait fa Forcer Journal quotidien du matin paraissant en Hollande. Belge est notre nom de Famille. *■ «.»»» ..... . ». ^ Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction: N. Z. VOOiJBUHGWAL 234-240, AMSTERDAM. Téléphone : 2797. Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. — .. - - „. ( Charles Bernard, Charles Heribiet, Comité de Rédaction: ! „ , _ ,, , , ( René Chambry, Emile Palnparé. four les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du journal : N.Z. Voorburgwal 234-240, Amsterdam Téléphone: 177S. Abonnements; Hollande fl. 1.50 par mois. Etranger 11.2.00 par mois Annonces: 15 cents la ligne. Réclames! 30 cents la ligne. La promotion à droit Ainsi que les lecteurs s'en souviendront peut-être, M. l'avocat Bausart a exposé quelle est, d'après lui, la situation juridique des personnes qui ont perdu tout ou un( partie de leurs biens par suite des péripéties de la guerre. Sa conclusion est qu'iJ n'existe, an profit du sinistré, aucun droit à indemnité. Il fonde son opinion notamment sur le fait que, lors des précédentes guerres, pareil droit n'a pas été reconnu. On a soutenu à l'Assemblée nationale de France en 1871 que les charges de la guerre devaient être considérées comme formant un impôt de sang et d'argent à supporter par les uns aussi bien que par les autres; cette thèse ne fut pas admise* Après 1870, les belligérante intervinrent en faveur de ceux qui furent particulièrement éprouvés mais ayant soin de faire remarquer que, dans cette intervention, il ne fallait pas voir la réalisation d'un droit mais un acte de générosité nationale. A l'appui de sa conclusion il invoque encore l'opinion d'éminents jurisconsultes. M. E. Neys, conseiller à la Cour d'appel de Bruxelles, consulté à ce sujet par le Comité national"de Secours et d'Alimentation, le 5 janvier 1915, se serait exprimé comme suit: ,,C'est en vain que l'on invoquerait, à rencontre du principe suivant lequel le citoyen • lésé n'a droit à aucune indemnité, la solidarité des nationaux. Nulle part cette idée n'a été appliquée". D'autres jurisconsultes se seraient exprimés dans le même sens. M. Clunet, éminont jurisconsulte parisien, de dire : ,,Au point de vue du droit, la guerre est un événement d'ordre catastrophique". Néanmoins, M. Neys aurait observé que le principe n'est' point applicable ,,lorsqu'il ne s'agit pas — ce sont les termes dont il se serait servi — de mesures décidées en vue de la défense du pays -et exécutées de- propos délibéré par les autorités militaires en dehors de la pression des événements de guerre : en pareils cas il y a expropriation pour cau^e d'utilité publique.""M. Bausart regrette, bien entendu, d'en devoir arriver à cette décevante conclusion et espère que la rigueur du principe sera tempérée par les mesures adoucissantes que le gouvernement ne saurait manquer de prendre. S'il est vrai que la guerre doive être considérée comme un événement d'ordre catastrophique il ne resterait aux sinistrés qu'à s'adresser aux... étoiles et s'estimer très heureux si à force de supplications l'Etat finit par se laisser émouvoir et par accorder un maigre dédommagement. Cette monstrueuse conception, je ne puis me résigner à l'admettre. En d'autres temps, on a pu considérer la. guerre comme un fléau de Dieu. Nous n'en sommes plus là: nous y voyons trop bien le fait des hommes. Si le droit d'hier n'a pas d'autre réponse à donner à ce grave problème l'heure est venue de le secouer jusqu'à ce qu'il consente à vouloir prendre autre tournure. Nous comprenons cependant, à raison des lenteurs du progrès, que les législateurs n'aient réfléchi que si médiocrement à cette question. Il fallait d'abord songer à réglementer la guerre par rapport à la vie des hommes, interdire les cruautés, déterminer les armes prohibées, en un mot élaborer ce merveilleux idéal de la guerre que noua connaissons et dont les résultats pratiques eont encore à venir. Dominés par ce noble souci ,nos législateurs n'ont guère eu le temps de songer à assurer la protection des biens et du droit de propriété. Il est d'ailleurs plus commode -r— il f'aut bien l'avouer — de considérer la guerre comme un événement d'ordre catastrophique. Ce grand principe une fois admis, il n'y" a plus lieu de se creuser la tête; la solution vient d'elle-même, nette, radicale, absolue. Peut-êÛre se sont-ils dit que ce n'était pas la peine de découvrir des merveilleux principes à suivre en temps de guerre, l'expérience nous montrant les belligérante si particulièrement prompts à ne se comporter <jue' suivant leurs crimineles fantaisies. Disons encore à leur excuse que, lors des précédentes guerres, jamais autant d'intérêts privés n'ont été lésés. A part dans la zone des forts, là guerre aie comportait que des destructions quasi-accidentelles. La guerre finie, l'homme, se laissant si facilement guider par son féroce égoïsme, n'était que faiblement dispose à écouter les doléances de 'quelques voix isolées. Et puis, on accordait quelques misérables indemnités ou bien l'une ou l'autre exemption d'impôt: que voulez-vous de plus? Et, la loi du moindre effort faisant son effet, ce soldat du droit, partageant d'ailleurs le désintéressement commun, trouvait, lui aussi, que tout était pour le mieux. Quoiqu'il en soit, à présent, il n'est plus question de quelques voix isolées. Il y a en France, en Angleterre, en Hollande, en Belgique, des milliers de compatriotes qui ont vu tomber sous la mitraille le toit sous lequel ils ont connu la misère ou la prospérité. Confiants mais impérieux, ils se tournent vers le droit.De chaque bouche s'échappe ta même plainte. Demandant réparation ils réclament le droit à la vie. Ces milliers de voix confondues forment déjà une im-mtfmse clameur. Elle est et surtout elle sera à fomidable .an'dl m servira, $ rien de se boucher les oreilles. Et la question se pose angoissante : Quelle sera la réponse du droit ? De multiples raisons — mais il serait un peu long de les exposer dans un seul article — m'invitent à penser que la réponse ne - saurait être qu'affirmative. Qui dit droit dit protection des faibles, soutien des opprimés, sauvegarde des intérêts légitimes. Du I geste de Ponce Pilate nous ne saurions nous contenter. Si réellement, en un cas comme celui-ci, le droit ne trouvait à répondre que par des paroles de désintéressement, ce serait la faillite du droit. Max Clorle. Pour nos soldats au front Ifotre liste de souscription est un succès. Certes Vargent n'afflue pas comme Van dernier, mais pouvait-il en être autrement î Nous n'avions même -pas espéré récolter les sommes qui nous sortit déjà parvenues. Et, rayppekms qu'il reste encore* à offrir des présents de Noël et des êtretvnes à nos braves poilus. Donc ceux qui ont attendu peuvent encore se joindre à nous. Ils le feront sans la moindre hésitation, nous en sommes convaincus, parce que le geste que nous leur demandons de faire est peut-être le plus utile qu'ils puissent faire. Rien ne stirniade tant le courage et ne conserve lei bon moral des troupes que de savoir qu'on songe à eux, que nos sympathies et notre reconnaissance les accompagnent dans le i}Rush" final qu'ils peuvent être appelés à fournir d'un moment à l'autre; allons, 'vous tous qui vivez ici fart convcnutblement et possédez encore beaucoup, ne lésinez point. Donnez à votre guise, mais donnez, depuis le plus riche jusqu'au plus pauvre. Donnez selon vos moyens et selon votre coeu/r. Qu'il n'y ait plus ici un seul embusqué de la bienfaisance!Montant deslistes précédentes 1001.50 fl. 4- 1863.10 fr. J/, Georges Hane^ens, Berchem- Anvers 5.00 ,, M. Marcel Bertrand 0.20 „ Un Polonais qui aime la Belgi-&uœ. Pour sa liberté et pour le bonheur de son Souverain 2.00 ,, Une Luxembourgeoise, fiancée à un soldat belge (actuellement au front) qui approuve que le Grand-Duché soit réuni à la noble Belgique après la victoire, (2e versement pour les braves!!) A. B §.50 fl. • V n soldat hollandais quÀ admire l'armée belge 1.00 ,, 1 Bobbes 2.50 „ • «as— — La leçon de l'Epée. Une grande salle claire, comme lambrissée d'éclairs bleus, les lames des épées, des fleurets, des sabres qui s'alignent tout autour. Une bibliothèque qui renferme ces ouvrages très vieux et très rares que déjà consultait Charles IX, des gravures anciennes, des faïences et panoplies montrent .que nous ' sommes chez un homme de goût. Et le voici ' qui s'avance vers nous, la taille à la fois S puissante et fine, bien moulée dans un corset de.velours, souple et souriant, le professeur Van Humbeeb. — Hé bien, cher maître, c'est ce soir qu'on ( fêtera le 20me anniversaire de votre établis- ' sement en Hollande. E — Fêter! se récrie M. Van Humbeeb, t-fêter! Le mot n'est pas exact. Il ne peut 1 pas y avoir de fête pour nous en ce moment. 1 Mais mes amis n'ont pas voulu laisser pas- 1 ser cette occasion sans mé donner un té- c moignage de sympathie. On se réunira donc, ^ les maîtres Aerts, Selderslag, De Vos, Van Hoof, ainsi que mes élèves, pour faire des \ armes. ô — Voilà qui est parfait. Comment pour- ^ rait-on mieux vous honorer qu'en honorant, r l'art où vous êtes passé maître. Et ce sera J une fête tout de même, la fête de l'épée, r c'est-à-dire de la franchise, de la bravoure c et de l'honneur. Vous me permettez d'en | c être ? h — L'„Echo Belge" est ici chez lui. ^ Mais déjà le professeur est retourné sur 9 la planche car c'est l'heure de la leçon. Beau spectacle que celui où le corps humain, ^ obéissant avec une vitesse merveilleuse aux ordres transmis par le cerveau, se révèle dans toute son harmonieuse puissance. Sport français, oui, sport belge aussi, le ? plus beau et le plus noble de tous. Ce J: sont des _ maîtres belges surtout qui le professent ici et c'est encore un ascendant ^ dont nous avons le droit d'être fiers. 1 II exige la rapidité du jugement allié à la ? rapidité de l'exécution; il nous enseigne à t conserver de la grâce dans la force mais la leçon morale qu'il nous donne dépasse les q autres. Sous les armes plus aucune félonie P n'est permise et si l'âme du combattant doit c avoir la trempe de l'acier qu'il manie il faut ^ aussi qu'elle en ait la chaste clarté. Et si, ^ dans le grand duel des peuples, nous vou- ri Ions savoir de quel côté se trouvent la loyauté et le bon droit nous n'avons qu'à a nous tourner vers ceux qui ont été à l'école a" de l'épée, 4 On le voit, même un profane peut, em- ti porter d'ici une profitable leçon, p B. a En Belgique. A Bruxelles. Le Times a reçu de son correspondant de New-York une dépêche où il est dit que M, Frédéric Schwed, un agent de change de New-York, vient d'arriver dans cette ville, de Berlin, et qu'il a lait un récit nouveau et circonstancié de l'exécution de miss Cavell, d'après une conversation qu'il a eue avec des hauts fonctionnaires militaires et civils en Allemagne. Selon M. Schwed, l'exéoution de miss Cavell est considérée comme une bévue, et on la regrette, parce qu'on s'aperçoit qu'elle exercera une influence „psychologique" défavorable à la cause allemande. Parlant de l'exécution de l'héroïque infirmière, M. Schwed dit: Il y eut trente soldats désignés pour L'exécution, et vingt avaient leurs fusils chargés de cartouches à blanc, „oela, fut-il dit aux hommes, pour diminuer leur responsabilité individuelle". Le matin de l'exécution, quand les gardes allèrent à la cellule de miss Cavell, ils la trouvèrent très faible st dans un état presque désespéré. Ils la conduisirent dans la cour, où elle devait être assise sur une chaise; mais, avant d'atteindre cette chaise, elle s'évanouit et tomba 3ur le pavé. Quand ils virent la condamnée tomber à terre, inconsciente, les soldats entourèrent les officiers et demandèrent qu'il leur fût-permis de tirer sur la femme immédiatement. Les officiers voulaient lui laisser reprendre ses sens, de manière qu'elle pût être assise sur la chaise et exécutée régulièrement, mais les soldats répondirent que non, que cela était au-dessus des forces humaines. Les officiers durent céder et dirent aux soldats qu'ils pouvaient tirer sur miss Cavell pendant qu'elle était inanimée. Le cérémonial s'accomplit rapidement et les soldais antendirent les commandements: „Appretez armes! En joue, feu!" Une salve retenjit. Lorsque le corps de la victime fut examiné, m constata que, sur dix coups de fusils tirés, il n'avait reçu qu'une balle à travers la bête; tous les autres coups n'avaient pas porté. ' Le correspondant du limes ajoute que M. Schwed prédit „qu'on permettra à von Bissing de disparaître sans bruit, comme châtiment de sa bévue psychologique". Mais, comme dit fort judicieusement aotre confrère le Matin, les Allemands, craignant que cette version, quie vient après des : précisions officielles indiscutables, ne ren- -, ïontre que peu de ciédit, ils procèdent, suivant leur habitude, à une contre-attaque, à É me diffamation directe. Le Matin a reçu, 2 m effet, une dépêche particulière de Lon-Ires ainsi conçue: ( On télégraphie de la Haye que, suivant j, m rapport émanant de Bruxelles, c'est un soldat français dont les aveux aux autorités illemandes auraient provoqué l'arrestation de v niss Cavell. Ce soldat se serait suicidé jeudi m se pendant dans une prison militaire. J Ainsi, succombant sous la réprobation uni- c rerselle, les Allemands osent mettre en cause, iprès des semaines, un soldat français! Ils r iherchent à rendre leur assassinat moins j dieux en se livrant à la plus infâme des lalomnies ! Ils ne réussiront qu'à augmenter j 'horreur de leur crime. « * i» Le vaillant petit journal „La Libre Belgique" p [ui se publie en Belgique sans prendre l'avis c le la censure continue à tarabuster ces mes- ^ ieurs delà Kommandantur. M von Bissing, a ui trouve toujours dans son courrier p exemplaire du jour, en perd le boire et le j: langer. Mais comme il ne parvient pas à n lettre la main sur les rédacteurs fantômes f. e cette feuille audacieuse, il fait appel à ^ i trahison, si chère aux Boches. j Déjà, il avait promis une prime de 'r. 25,000 à celui qui lui donnerait l'adresse _ es. bureaux ou de l'imprimerie de ce journal s-lais l'appât d'un gain malhonnête n'a tenté ^ ersonne. Dans sa mentalité d'Allemand, v I. von Bissing s'est imaginé que la somme j€ 'était pas assez forte, et, comme il est bien onvaincu que l'argent ne sortirait pas des a aisses. du gouvernement général, il vient de t porter à 60,000 marks, soit Fr. 75,000. rageons que cette j)rime, toute alléchante : u'elle soit, ne trouvera pas d'amateur. Et „La Libre Belgique" continuera à lire la nique à nos maîtres du jour. * * • S Notre beau parc, écrit,,L'Indépendance", subi toutes les humiliations ! Au début, il y ut un champ d'entraînement pour les cava-ers teutons. Fermé au puiblic, on y avait P lacé des canons braqués 6ur la ville. e* Aujourd'hui, certaines allées sont ren- ^ ues à nos braves Bruxellois, qui profi-înt peu de cette permission, et pour cause. P1 .ces rares promeneurs qui s'y hasardent uittent précipitamment le parc dès que les V remiers accords de musique retentissent, ' ir, pour rompre la monotonie de leur vie ^ & garnison, les soldats boches ont obtenu 9 leurs chefs que les corps de musique des ^ îgiments donnent des concerts sur ce même j1, >rre-plein où jadis 6e faisait entendre et jplaudir l'harmonie communale dirigée rec tant de maîtrise.par M. Théo Mahy. Le Cercle artistique ayant été obligé de ansporter ses pénates au café s,B,égina", ]c. ^rte de Namur, les Boches occupent ses va içiens locaux. Ils s prg^nisent ides pon- ^ férences données par des orateurs venus tout exprès de Teutonie. Parmi les derniers orateurs inscrits se trouvait un curé, allemand évidemment, qui prêcha aux soldats La persévérance dans l'effort, la. foi dans l'avenir. Les sujets patriotiques de ces conférences sont destinés à rendre un peu de courage aux troupes profondément démoralisées. Ils u'ont pas réussi, cependant, à mettre fin aux désertions et aux suicides dont le nombre ne se compte plus dans l'armée allemande. A Anvers, Des traîtres ont décidé de faire paraître un torohon appelé „Duitsche Stemmen", — un pendant, vraisemblablement, du papier rédigé par René De Clercq, sous la direction Dcculte de herr Jan Eggen, l'homme qui a reçu de von Bissing un coupon Amsterdam—Belgique, alleç-retour. Ces traîtres avaient inscrit parmi leurs îollpborateurs le nom de Hubert Mélis, flamingant incorrigible et secrétaire communal. Mais celui-ci a protesté. Il n'est pas question pour lui de s'acoquiner avec les dirigeants des „Duitsche Stemmen". Ceux-ci )nt choisi alors le nom de M. Emile Wil-liers, autre flamingant notoire, président le l'Algemeen Nederlandsch Verbond d'Angers. Et Wildiers de protester à son tour. A jLSége. Les Allemands ont résolu de châtier les Liégeois. Ils sont décidés à ne pas épargner la ville. Voici en quoi consiste le ïhâtiment: Ils ont résolu d'élever sur une les places de la ville une statue au général /on Emmich, l'homme qui fit tuer 42,800 Allemands sous Liège! Gageons que le général, en bronze, ne •estera pas longtemps à Liège et que, pen-lant son séjour dans l'ardente cité, les Boches feront bien de veiller sur lui. Il y i encore des loustics chez nousl * * * Pour suppléer au manque de monnaie livisionnaire on a mis en circulation des soupures-papier de 10 et de 20 centimes. ❖ % * Le pétrole se paie deux francs le litre. A Gancl. Le correspondant du ,,Telegraaf" écrit i son journal qu'on entend fréquemment i Gand cette phrase: — Pourquoi partez-vous? Dans deux emaines les Français et les Anglais seront ici. Et l'officier de la Kommandantur. qui lit si facilement ces mêmes -mots à tous les tourgeois qui lui demandent des passeports sourit finement avec ses collègues. Il fait allusion à l'espoir, toujours vi-ace, qui anime le peuple d'une délivrance irochaine ; un sentiment qu'une proclama-ion de von Bissing a considéré jadis comme riminel ! Des femmes 6e présentèrent à différentes eprises pour obtenir un passeport pour Amérique. •— Encore l'Amérique, s'écriait-t-il, alors. ('Amérique, nous connaissons cela. C'est n Angleterre que vous voulez vous rendre ! Et les personnes qui avaient reçu un 1 asseport pour les Etats-Unis furent en->re questionnées et visitées à la gare-fron-.ère de Selzaete. Les boches demandaient ux enfants: ,,Vous allez rejoindre votre ère en Angleterre, n'est-ce pas" ?, dans espoir que les gosses répondraient affir-lativement. Les Allemands n'ouvrent pas icilement les portes de notre cage ! Et tant e gens voudraient s'en aller, car la vie I svient de plus en plus difficile. La disette en pommes de terre est rande. On fait,queue devant les maga-ns, mais il y a beaucoup d'appelés et peu ] 'élus. Nombre de familles déjà sont pri- f ses de cet aliment populaire par excel-. nce. Le beurre est, évidemment, devenu a article de luxe. La semaine dernière, on } diminué la ration de pain. Et pas de ( -laires ! On prévoit, — pour comble, —■ c arrêt de toutes les fabriques au 1er jan- 1 er prochain! J * * * r Beaucoup de femmes confectionnent de >tits sacs dans une salle de la Gare du t ud. ] Un grand nombre de machines à coudre è ont été amenées. . Les boches coupent étoffe que les femmes cousent. On rem- £ ira ces sacs, dans les tranchées, de terre c de ciment. Ce seront d'excellents abris- c îfenses. c Mais l'expression ,,zakjes maken". est 1 *ise de mauvaise part à Gand! C'est line >nte d'en fabriquer. A ce propos, je vais ? >us raconter une histoire assez triste et ê rat on s'est beaucoup entretenu dans les lartiers populaires. Elle caractérise assez f :actement l'esprit qui règne ici. c On avait appris la mort d'un soldat belge, à b le bruit courut dans le quartier où I .bitait la femme du militaire qu'il s'était F icidé parce que sa femme fabriquait des 1 tits s-acs pour les Allemands. Ce que la ls .uvre femme a souffert est indicible. Elle ait toujours refusé, en effet, de travail- p • aux ateliers de la Gare du Sud. De mau- d ises langues l'en avaient cependant accu- 5 et étaient parvenues à en avertir le à mari, qui, de désespoir, se suicida, — apreB avoir maudit sa pauvre femme innocente! Il était mort dans la pensée qu'elle avait prêté - une aide à l'ennemi détesté. Or, >£inalcmont, on apprit la vérité. Le soldat, en nettoyant son fusil, s'était mortellement blessé. Parmi les supérieurs et les camarades, il fut décidé de faire parvenir à la jeune femme la triste nouvelle, avec tous Les ménagements possibles, car on savait le ménage très uni. Ceci prouve combien sont méprisés les gens qui confectionnent les sacs et combien le sentiment patriotique continue à faire battre les coeurs, mais aussi combien la médisance est ancrée chez certains ! N'insultez pas les femmes qui travaillent aux sacs! Elles menacent aussitôt d'aliler 2e plaindre à la kommand)anttur et le pis est qu'elles y vont! Ainsi, l'anecdote suivante: Une de ces ,,zakjes maaksters" dénonça sa voisine qui cachait, depuis un au, son mari, — un ancien soldat blessé. Jamais celui-ci n'était sorti. Il fut appréhendé et mis en prison. * * En moins de deux semaines, on a. repêché les corps de huit nouveaux-nés dans lia Lys! On remarque des fillettes de quinze ans en compagnie de soldats allemands. Bien entendu, filesi de mauvaise vie, — déjà! — que cela. Mais imposons silence asx Allemands' lorsqu'ils parlent du libertinage des Belges. Plus d'une honnête femme dut souvent rougir au passage de soldats allemands. Nous ne tenons pas à reproduire ici leurs conversations ! jfc * * Au Louaberg, dans la section des femmes malades, on a hospitalisé une vieille de 70 ■ ans et.sa petite-fille! Où allons-nous? C'est effrayant ce que la situation actuelle a d'influence sur . les gens amoraux ou sans éducation. * * * Prenez le tram. On n'y parle plus. Tout le monde se méfie parce qu'il y a des agents secrets partout. Récemment, les soldats se sont plaints 1 amerement de la guerre. Les bourgeois auxquels ils faisaient leurs doléances leur, parlé- '! rent, à leur tour, en termes assez vifs, des ' méfaits allemands... et du kaiser! Ils cru- i rent, les malheureux, être en communion 1 d'idées avec les Boches. Erreur. Une heure 1 plus tard, ils étaient arrêtés! Les soldats larmoyants les avaient dénoncés. * # * < Auparavant, les Allemands s'en allaient en ' chantant vers le front, par la porte de Cour- ' trai ; à présent, les troupes partent de nuit. Les bourgeois s'occupaient jadis de savoir si ( Les troupes partaient ou revenaient. Lors- c qu'il en venait beaucoup du front, l'es- 1 poir renaissait. Actuellement, on ne se ' préoccupe plus de ces mouvements de trou- * pes. On n'entr'ouvre plus son rideau, la ^ nuit, lorsque les bottes sonnent sur les pavés. 1 On attend stoïquement en se demandant : 1 ,,A quand la fin?" c On remarque un esprit de laisser-aller, € de découragement. Le chagrin pèse jusqu'à ^ ce qu'une bonne nouvelle arrive, fouettant I l'optimiste qui sommeille 1 * * * 1 Sur la place St-Pierre, des baraques ont s 3té dressées à l'occasion de la St-Nicolas. Plus d'une mère a fait l'impossible pour c acheter un bibelot à soai enfant. * Sous la lumière fumeuse des quinquets et 11 jous la flamme vacillante d'une bougie, ^ }ue de femmes ont glissé quand même un ^ modeste cadeau de St-Nicolas dans les sou- 6 iers de leur enf ant ! C r c Avis important » rormaï!ités à remplir par les Belges qui veulent ^ quitter les Pays-Bas pour se rendre en t" Angleterre. p Les Belges qui veulent quitter les Pays- -3as pour se rendre en Angleterre doivent e munir: A. S'ils ont séjourné dans le pays : 1). D'un passeport ou laissez-passer délivré >ar la Légation du Roi à La Haye, par les Consulats Généraux de Belgique à Amster-lam, à Flessmgue ou à Rotterdam, ou par bs Consulats de Belgique à Maestricht, à Sreda, à Bois-le-Duc, à Roosendaal ou à i61 ?erneuzen. Ce passeport ou laissez-passer doit être ? •isé par le Consul Général d'Angleterre à ? iotterdam ou par le Consulat Britannique a . Flessingue. 2). D'un certificat d'identité, avec photo-raphie, délivré par les magistrats municipaux f u par la police de la commune hollandaise ,r ù ils ont séjourné en dernier lieu. Ce ,-ërtificat doit mentionner les nom, prénoms, , Leu et date de naissance, domicile du porteur. a B. Les Belges âgés de 18 à 30 ans qui P \e font que traverser les Pays-Bas, doivent ! \ tre munis : k D'un passeport ou laissez-passer délivré 11 ' ar le Consul de Belgique de la citons-ription par laquelle ils entrent dans le pays, î23 savoir : Maestricht, Breda, Bois-le-Duc, a Loosendaal, Flessingue ou Terneuzen. Ce f1 asseport ou laissez-passer doit être visé par J ) bourgmestre ou le chef de la police de J 1 localité dans laquelle ils ont été délivrés. c De plus, ces pièces doivent être visées ar le Consulat Général ou par le Consulat r 'Angleterre à Rotterdam ou à Flessingue. Pc Communiqué par la Légation de Belgique f1 la Haye. " S! y a un an! 9 décembre 191£. — Bombardement des hangars et magasins militaires de Fribourg-en-Brisgau par des aviateurs français. En Polognet bombardement de Lowitch par les Allemands: nombreuses victimes civiles. En Galicie, bataille acharnée autour de Gracovie: Jf.,000 prisonniers autrichiens. En Serbie, écrasante défaite des Autrichiens à Valjvo et à Pojeda: 22,000 prisonniers, dont 125 officiers, 68 canons, J/2 mitrailleuses, 8 obusiers, 10,000 fusils, 59 caisso?is d artillerie, 1,000 voitures d'approvisionne' ment, etc. Au Monténégro, les Autrichiens repoussés sur la frontière. Déclaration de loyalisme du sultan de Zanzibar à l'égard de l Angleterre. La Turquie demande des armes et des munitions à Berlin. Le „Bres-lau s aventure dans la mer Noire jusqib'aib large de Sébastopol; les avions russes le mettent en fuite. Félicitations du ministre de la marine au gouvernement anglais pour la victoire navale des Ues Falkland. Le -président de la République et les ministres quit«. tent Bordeaux et se réinstallent à Paris. ©^333^ La liberté de Sa presse A la suite de l'arrestation de M. SchrH-der, rédacteur en chef du ,,Telegraaf" Je ,,Algemeeti Handelsblad" publie 'utl extrait d'un traité du général Den Beer Portugael, montrant de quelle façon le gouvernement belge comprit la liberté de la presse lors de la guerre franco-allemande m 1870. Voici cet extrait:! Le 28 octobre 1870, le ministre de Pressa auprès du gouvernement belge fit des remarques au sujet de l'attitude d'une partie ie la^ presse. Aux yeux de la Prusse, ce [ait était de nature à faire craindre une perturbation dans les dispositions amicales le l'Allemagne à l'égard de la Belgique. Le liplomate allemand déclara que le ton de certains journaux tendait à encourager la France à la résistance et à faire durer la pierre _pdu3 longtemps. D'après lui, ce fait >tait difficile à faire concorder aTO la neu-iralité.Le gouvernement belge répondit en insis-anfc sur la liberté de la presse et sur l'in-lépendance des journaux. Cette justification était fondée. C'est pourquoi elle fufj idimise- En suite de l'imip<reesàon très désagréable lausée en Allemagne par l'attitude hostile le la presse belge, le journal gouvernemen-•al prussien écrivit le 4 janvier 1>871 : .Nous déclarons avec insistance qu'il na aut faire aucun reproche au gouveraement ralge au sujet de l'attitude hostile d'une lartiedela presse belge; il n'en est pas plus esponsable que les autres gouvernements lans les pays desquels la liberté de la presse xiste. n faut donc croire qu'une attitude lostile de la part du gouvernement expri-aée en paroles ou manifestée dans des docu-aents publiés' aurait été reprochée. Tout le ronde comprend ce qu'un tel reproche ignifie et où il peut mener." Le droit des particuliers de manifester uvertement leurs sentiments est indiscu-able. Ceux-ci n'interviennent pas active-îent contre les belligérants. L'opinion pu-lique est tout simplement le droit do l'his-:-ii'e, elle ne se soucie d'aucune souveraineté ^ tous les faits et toutes les personnes, «ci a été confirmé à nouveau par la décla-ition de l'organe gouvernemental prussien ité ci-dessus. Le président des Etats-fnis a déclaré dans sa proclamation de eutralité qu'il ne ferait aucun empiétèrent sur le droit pour dhacun de manifester ■anchement ses sentiments et ses sympa-lies. Ce droit demeure établi et a été rouvé par les faits. Lettre d'Italie L'îtalie et ,,Ieur" dernier crime. Malgré les qualités de calme, de patience > de sang-froid qu'elle a déployées depuis début de sa guerre, et qui n'ont pas fini étonner l'Europe, ce n'est pas faire tort l'Italie que de déclarer éminentes dans texture de son caractère les vertus do mpathie et de sensibilité. Malgré les savants articles des géographes r des tacticiens qui s'attachent à démon-er la haute valeur stratégique et politique îs provinces que n'ont pu racheter les trai-s, mais que rachète chaque jour le sang, question de ces provinces reste surtout >ûr le public italien une question de sen-ment, ou de sensibilité dirons-nous plu-t pour ne pas employer ce vocable démo* îtisé à outrance par les romans. Cédées icifiquement par l'Autriche on les eût oins aimées, on eût moins fêté leur retour l'unité _ italienne. Chaque lambeau raché paf le courage des fils d'Italie est en plus cher et sacré au pays que s'il ait dû à l'habileté des diplomates après s marchandages toujours impurs. Plus ■e par le côté mathématique et rationnel, tempérament italien saisit une question r le côté qui en frappe l'imagination, . émeut le coeur. La violation de la neu-alité belge l'a moins indigné que les atro« béa dont l'ont- couronné» le* AJlemandflk

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This item is a publication of the title L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam belonging to the category Oorlogspers, published in Amsterdam from 1914 to 1918.

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