L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1915, 20 June. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Seen on 21 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/6d5p844s70/
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AiwîîsrTv,r^' rS ceh"»T:ro centimes? - "îïrrnEsncrse 30 juin 1915 L'ECHO BELGE L'Union fait la Force. ilournal quotidien du matin paraissant à Amsterdam 1 Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées an bureau de rédaction: IV.Z. VOOHBUBGWAL 234-240 Téléphone: 2797. Rédacteur en Chef : Gustave Jaspaers, ( Charles Bernard, Charles Herhie4, Comité de Rédaction: | René Chambry, Emile painparé. Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser A l'Administration du Journal: N.Z. VOORBURGWAL 234-240. Téléphone: S77S. Abonnement I En Hollande fi. 1.50 par mois, payable par anticipation \ Etranger fi. 2.00 „ ,, [ El mot personne! . II est toujours désagréable de parler de soi. Le moraliste n'a-t-il pas dit que le moi est haïssable? Le lecteur cependant nous excusera de parler de nous-mêmes pour l'excellent motif que ce n'est pas nous qui avons commencé. En effet, nous lisons dans le ,,Nieuwe Courant" du 17 juin dernier: „0n raconte également ici que M. Van Cauwelaert, qui réside actuellement à La Haye, aurait lors d'une visite au Havre demandé un subside pour la ,,Vlaamsche Stem". Non seulement il fut éconduit, mais on lui aurait fait entendre que le gouvernement réprouvait l'édition de la jjVlaamsche Stem". On raconte d'autre jirt que l',,Echo Belge" recevrait' un subside du gouvernement. Voilà des bruits qui sont répandus. Je sais trop bien ce que ks bruits valont dans les circonstances actuelles. Si je les mentionne, c'est pour donner à M. Van Cauwelaert l'occasion de les démentir, s'il était vrai que nous avons ici un de ces bruits faux qui circulent à présent en si grand nombre." Nous ne savons si l'auteur de ces lignes veut être agréable ou désagréable à M. Van Cauwelaert. Ça ne nous regarde pas et que M. Van Cauwelaert se débrouille. Pour nous, nous lui serons reconnaissants de nous avoir fourni l'occasion de démentir certain bruit qui, s'il ne courait déjà, court évidemment a partir de la publication de ce petit entrefilet. Non, nous ne sommes pas subsidiés par le gouvernement. Jamais il ne nous ^ est passé par l'idée que nous pourrions 1 être. Qu'avons-nous de commun avec le gouvernement? Rien. Il nous ignore et nous l'igno-I rons. En d'autres temps nous ^ dirions [ même que nous nous fichons de lui. Mais entendons-nous. Les temps sont tels que ce gouvernement qui représente la Belgique, nous nou ^rangeons autour de lui parce que nous sommes Belges. Si tous ses soins tendent au relèvement de notre malheureuse patrie, les nôtres ne sont que de créer^ un lien moral entre nos compatriotes exilés et de leur prêcher la religion de l'espérance. Ainsi l'humble petite voie que nous nous sommes tracée est parallèle au rude chemin de l'honneur, de l'abnégation et du sacrifice où marche notre gouvernement à la tête de la nation. Et c'est tout. Des subsides! Nous nous fâcherions si nous n'aimions mieux rire car en somme le soupçon est blessant. Le gouvernement qui a besoin de son argent, de l'or du pays si durement éprouvé, ruiné et saigné à blanc, pour acheter des canons, des obus, des médicaments et des approvisionnements destinés à nos braves, n'a pas un sou à donner à de la littérature, même bonne! C'est un luxe du temps de paix que de subsidier la mauvaise... en sorte que n ayant jamais connu les délices de palper les fonds secrets avant la guerre il nous semble tout naturel de ne pas non plus émarger pendant. Non. Nous avons le bonheur d'avoir des lecteurs, c'est-à-dire des amis qui veulent bien noUs donner leur'concours maigre les erreurs que nous sommes fatalement exposés à commettre, malgré certaines opinions particulières qu'il nous arrive quelquefois de froisser — il est si difficile de contenter tout le monde et son père et son frère et sa 6ceur i Mais, au moins, nous pouvons affirmer une chose : tf'est que nous ne dépendons absolument que de nous-memes, c est (lue nous ne sommes guides que par cela que nous tenons pour bien, pour juste, pour vrai et que nul au monde n a le pouvoir de nous faire dévier de cette ligne de conduite parce que personne ne nous paie • ot parce que nous ne devons de la reconnaissance à personne. C'est peut-être la raison du bon acceuil que nous trouvons auprès du public belge. Car c'est encore notre fierté que de nous adresser exclusivement à nos compatriotes et de ne défendre que des intérêts strictement nationaux. Sachant trop oe que nous devons à l'hospitalité hollandaise, nous ne nous permettrions jamais de nous meler des choses d'ici qui ne nous regardent pas. De même nous nous efforçons de toujours garder une réserve qu'à défaut de censure nous impose le respect que nous avons de la neutralité du pays qui nous héberge. Mais les Hollandais n'attendent pas de nous que nous abdiquions quoi que ce soit de notre idéal national ni que noua poussions la flagornerie jusqu'à défendre les intérêts de leur pays là où ils pourraient se trouver en contradiction avec les nôtres. Et si l'on chercherait vainement dans notre éaisse quelque chèque du Havre, on n'y trouverait pas non plus, Dieu merci! d'argent hollandais. Encore une fois, le lecteur peut être tranquille. Quand il achète un numéro de l'„Echo Belge" il n'en a que jpour ses cinq cens. Par exemple, nous regrettons de no pas lui donner mieux. Mais il nous excusera saohant que ce que nous lui donnons S'est que de nous et de lui. L'Echo Belge. Le véritable état d'sepri des laines Ardeur et confiance. Le ,,XXme Siècle", journal belge paraissan au Havre, publie sous ce titre, dans son numén du 25 avril 1915, l'article reproduit ci-dessous Le ,,Journal de Genève" a publié, dans soi numéro du II avril, une lettre de son corres pondant romain contenant l'interview d',,u: personnage belge venant directement du Havre qui touche de près au gouvernement belge e au gouvernement anglais" et qui avait ,,vi plusieurs fois le roi Albert au cours de ces der nières semaines". ,,Ce personnage qui occupe (toujours au diri du correspondant) une place éminente dans I mondo politique belge, tout en expriman l'entière confiance des Alliés dans la victoir finale, aurait laissé néanmoins percer un désen chantement étrange: ,,Dans les milieux franco-anglais, dit-il on est convaincu que la guerre sera fini au mois d'octobre. Les belligérant; n'auront pas le courage d'imposer à leur troupes et à leurs populations une nou velle campagne d'hiver. On fera la pais mémo si cette paix ne doit pas être cell que nous, Belges, pourrions désirer. ,,Qu'entendez-vous par là? demandai-je ,,Jo veux dire qu'il ne nous suffirai pas, à nous autres Belges, de reconquéri notre territoire: nous avons subi de telle pertes et de telles dévastations que nou avons droit, de la part de l'Allemagne, de très fortes indemnités. Réussirons-nou à les obtenir? Cela dépendra des succès d la prochaine offensive. Mais je crains comme je vous le disais tout à l'heure, qu les Franco-Anglais, pour éviter une nou velle année de guerre, ne soient disposé à -se contenter d'un succès relatif; il leu suffira peut-être, pour conclure la pais d'expulser les Allemands de France et d Belgique, sans vouloir pousser les choses ; fond. Au point de vue de la Belgique et d son avenir, on pourrait peut-être désire davantage." Il serait à peine besoin de relever l'invrai semblance d'une telle déclaration de la par d'un homme d'Etat belge- éminent, à un repor ter, si elle n'avait fait, naturellement, son tou de la presse allemande et germanophile. Elle n'y aurait pas été acueillie avec plu d'empressement si elle avait été publiée exprè pour l'utilité de cette presse. La contradiction frappante qui se révèle dans l'interview, entre ,,la confiance entier des Alliés dans la victoire finale" exprimé par l'énigmatique personnage et les propo pleins do scepticisme qui suivent immédiate ment eussent dû suffire à mettre en garde 1 rédaction du ,,Journal de Genève. On ne connaît pas, dans les milieux belges de personnage politique éminent réunissant le traits par lesquels le correspondant caractéris son interlocuteur. En tout cas, cet interlocuteur, s'il a réelle ment parlé comme on le dit, n'a réussi qu ' démontrer sa complète ignorance do l'éta d'esprit qui règne dans les sphères gouverne mentales. Il doit, notamment, n'avoir jamai eu l'honneur d'approcher le Roi ni d'êtr témoin de sa radieuse et exaltante confianc dans l'issue de la campagne de 1915 et dan l'avenir de la Belgique, pour avoir pu s'ima giner que 6es déclarations pourraient être prise pour le reflet des pensées royales. Tous le Belges et les étrangers qui ont été reçus pa sa Majesté ont rapporté unanimement de ce audiences une impression d'optimisme, de cei titude, de vaillance, d'où toute anxiété es absolument bannie. C'est une erreur absolue, trop souvent con mise à l'étranger, que de représenter l'âm belge d'à présent comme mélancolique et hési tante. # . Energie, résolution de vaincre, assurance a succès, indifférence au sacrifice, joyeux entrai au combat, application têtue aux travaux pre paratoires de la restauration de la Patrie voilà la vérité sur l'état d'esprit de la Bei gique d'à présent. ... -,.v Il correspond dignement à l'irréductibilit patriotique do l'opinion belge en Belgiqu occupée et opprimée. Le correspondant romain du Journal d Genève, au surplus, n'a pas tardé à recevoii d'un Belge authentique, un démenti à so: étrange information. Nous lisons, en effet, dans le numéro du 1 avril de ce journal, une nouvelle lettre d correspondant romain, rapportant une intei view de M. Melot, député de Namur, qui es présentement encore à Rome : ,,Je crois, moi aussi, m'a-t-il dit, que 1 guerre sera finie au mois d'octobre, mai je croîs qu'elle prendra fin non par l'épu: sement des Anglo-Français, qui ne vou draient pas imposer une nouvelle campagn d'hiver à leurs troupes, mais par l'écrase rent des Allemands, qui ne seront pas e mesure de résister à la poussée des Alliés. ,,J'estime, comme la haute personnalit belge, que la Belgique n'a pas seulemen droit à la libération de son territoire, mai à une très grosse réparation de la part d l'Allemagne. Mais je suis pareillement cor vaincu que l'Angleterre et la France n feront la paix qu'après avoir imposé cett réparation au gouvernement allemand. J suis pénétré de cette conviction, parce qu les gouvernements anglais et français e ont pris l'engagement et que, pour eux, le engagements ne sont pas des ,,chiffons d papier". C'est lo bon sens même. Le correspondant 1' compris un peu tardivement : ,,Cette déclaration d'un représentai autorisé de la Belgique concorde, dit-L avec le récent discours de M. Viviani. L paix, quand elle sera conclue, devra a.voi pour fondement le rétablissement intégre du droit et de la justice et la réparatio complète de tous les dommages causés a vaillant peuple belge." A vrai dire, le correspondant aurait bien p faire de lui-même cette réflexion en publiant s première Jettre^i En Belgique. A Anvers, Les gens bêtes, la guerre ne les a pas changés. Figurez-vous qu'il y a de bons b patriotes, à Anvers, qui'essaient de faciliter ) aux jeunes gens le départ vers la Hollande, d'où ils iront rejoindre l'armée belge. Ceci 1 n'est un secret pour personne, surtout pour les Allemands qui leur font une dhasse 6ans merci. Généralement jusqu'ici ils ont arrêté l et condamné beaucoup plus de personnes i innocentes que coupables (à leur point de * vue). Mais il y a des gens bêtes qui mangent, parfois, le morceau. Un jeune homme * donc d'un des faubourgs d'Anvers se fait inscrire pour le prochain départ. Rentré 3 chez sa mère, il lui explique sa décision. La - bonne femme s'efforce de le faire changer d'idées. Rien à faire. Enfin, à bout d'argu- , ment6, que fait-elle? Elle va à la Komman-3 dantur et dénonce le patriote qui, au péril ; de sa vie, allait conduire ces jeunes gens 5 vers la liberté. Naturellement, arrestation, saisie de la liste sur laquelle les jeunes gens 3 se sont inscrits et mise en état d'arrestation de toutes les futures recrues, y compris . le fils de la femme. Tout le monde est ; ex;pédié en Allemagne, tel est l'épilogue de : cette histoire récente et vraie et qui fit dire [ à un officier allemand chargé d'instruire * l'affaire : g — Mon.Ddeu! Y a-t-il donc des gens î bêtes dans tous les pays? ■ » • 3 La dernière en date! Un officier alle-" mand descendu dans un des grands hôtels s du centré, tenu par un déserteur boche fâcheusement connu (inutile que nous 3 désignions davantage l'établissement), se i plaint le lendemain qu'il a été incommodé 3 par les punaises. Fureur de l'hôtelier qui l" prétend que jamais aucun de ces insectes n'a existé dans son hôtel. Dans sa colère, " il dit, il ose dire, que s'il y en a, ce doivent b être des punaises allemandes apportées par J F officier. Naturellement, plainte à la Korti-mandantur. Arrestation de l'hôtelier qui, s blessé dans son amour-propre, maintient 3 énergiquement son dire. La Zivile Kom-mandantur, voulant prouver que les An-J versois ont tort et espérant pouvoir infliger 3 une amende retentissante à la ville, nomme ? une commission d'enquête. M. Lhoest, di- - recteur du Yardin Zoologique, Durlet, 1 expert près le tribunal de Ire instance, et deux célèbres professors de Bonn et de !, Berlin composent celle-ci. On fait venir 3 tous les meilleurs microscopes de Leipzig et l'on saisit divers spécimens dans les hôtels - les plus fréquentés de la ville. On examine i les punaises avec une attention toute parti-k culière et, oh stupeur ! on peut lire .sur le I ventre de chacune de ces aimables bêtes, 3 ,,G-ott mit uns". g La cause était jugée ! Défense d'en parler, s fermeture de la frontière pendant huit jours - et les journaux de la ville suspendus.-., s • r A ! "Le Conseil communal de Liège, qui n'a t plus eu de séanoe depuis le mois d'août dernier, s'est réuni lundi dernier. A l'ordre ■ du jour figuraient la Convention avec un e consortium de banquiers de Liège pour le * remboursement des bons de caisse émis les 18 août et 16 septembre 1914 et le paiement a dea coupons échus ou à échoir ainsi que des . titres1 remboursables des emprunts de la : ville; tes comptes du receveur communal - pour 1913 ; enfin, les traxes locales pour 1915 et les redevances. B — A Louvain 6 Le bourgmestre a demandé -r— le bruit ^ en court .— l'aide des troupes pour veiller à la sécurité de la ville. D • • • 1 Rue de la Station, deux propriétaires font " reconstruire leurs immeubles, t * • • Sur les 40,000 habitants environ que comptait 1 la ville, 10,000 se sont réfugiés à l'étranger. Les s finances souffrent beaucoup de la guerre et " l'on prévoit pour l'année courante un déficit ' qui se chiffrera par plus de sept millions de e francs. Il faudra donc recourir à un prochain - emprunt, qui ne pourra être conclu qu'à un 1 taux très élevé. * • * J ' Le chanoine Thiery et le sculpteur Ver-s meylen ont conçu projet de reaonstruc- e tion du centre de la ville. Ils proposeraient . de chacher la Grand' Place et l'hôtel de ville, e «afin que celui-ci ne soit pas visible do loin. e Us proposeraient également de déplacer la e rue de la Station dont le tracé s'alongerait e dans la direction de la rue de Tirlemont. ^ La Table Ronde serait reconstruite. • * * e Les circonstances de la mort de M. Mischotte, j le musicologue bien connu, ne sont encore guère connues et elles méritent cependant d'être racontées. A la fin d'août, le vénérable t vieilllard était mourant dans sa propriété des > Ravins, quand lts Allemands incendièrent la 1 ville. Prétextant qu'on avait tiré de la chambre r où le pauvre octogénaire agonisait, ils arra- I chèrent de son chevet ses deux fils qu'ils em-a menèrent et firent mettre le feu à la maison. II On dut transporter au plus vite le moribond au fond de son jardin dans le logis de son con- u cierge. Les soldats allemands l'y poursuivirent a et l'obligèrent à chercher un autre refuge. C'est alors qu'on transporta lo malheureux au Sémi naire Léon XIII où il mount quelques jours plus tard et où il a été inhumé. M. Michotte dont un des fils est professeur ù l'Université de Louvain et l'autre au Collège St.-Pierre, était âgé de plus de quatre-vingts ans et les circonstances do sa mort donnent une idée de la sauvagerie dont firent preuve dans la malheureuse ville les soldats allemands. A Matines. . L'Académie de musique a rouvert ses portes. Il y a environ 200 élèves. Le magnifique hôtel Busleyden où elle était établie auparavant étant détruit, l'autorité communale a mis à sa disposition les locaux d'une école communale. E * * Nos lecteurs malinois seront peut-être satisfaits de prendre connaissance du budget communal de la ville. Il a déjà été em- ; prunté 120.000 francs. Un nouvel emprunt de 800.000 francs vient d'être approuvé. La dette communale atteindra donc ainsi la somme de 2 millions, composés de j la dette flottante de 1,050,868, 50 frsc. d'avant la guerre, accrue du déficit communal pour l'exercice 1915, soit au total 1.860.478 fres. Les recettes ordinaires sont, pour ainsi dire, négatives. Il a été destribué en pain, soupe, lait, pommes de terre, charbon une somme qui frise le million. & €» a ira «3. Le génie allemand (parfaitement, ça existe, mais dans l'armée seulement) a commencé à jeter un pont sur l'Escaut, à Heusden. . v * * * Le Conseil communal, par 27 voix contre 6, a prononcé un avis défavorable concernant les comptes de 15 fabriques d'églises; approuve les comptes de 1914 présentés par le synode israélite et l'église protestante; met à la disposition des hospices civils un crédit de 1975 francs pour l'amélioration des installations de ceux-ci; décide d'avancer 6.250 fres. à la commune de Swijnaerde et 10.000 francs 6ur la somme de 100.000 francs que la ville de Gand s'est engagée à ! avancer à la commune de Mont St Amand. I Le Collège a communiqué le dossier relatif j à la correspondance échangée avec les autorités allemandes au sujet de l'ordre donné à certaines teintureries d'une part ! et à la ville d'autre part de travailler pour l'armée allemande. Ceci sous menaces de mettre les usines sous séquestre et d'y établir une surveillance militaire. Jusqu'ici le Collège n'a pas reçu la réponse des industriels intéressés. Voilà comment les Allemands respectent les conventions de La j Haye. J . • • • ,,Le Mal Public", qui a la vie dure, ne se décide pas à faire le seul geste qui pourrait racheter une partie des fautes commises: il ne 6e décide pas à ne plus paraître! Et le voilà qui continue son fâcheux rôle, en reproduisant des dépêches de sources austrogoth-hongroise et allemande, trompant donc sciemment ses lecteurs.Car à lire ce papier, sous le titre „L'attitude de la Serbie" pour ceux qui croient tout ce qui est imprimé (et il y en a des masses) les Serbes ne cacheraient pas le projet d'une paix séparée avec l'Autriche. C'est là, nos lecteurs le savent, un mensonge. * » » M. Jules Mees, chef comptable de la Banque de Flandre, à laquelle il- est attaché depuis 50 années, vient de fêter son jiïbilé. * • • L'administration communale a fait savoir que les secours aux chômeurs seront payés en bons de 25 et de 50 centimes. Ces bons no seront valables que pour l'achat de vivres et d'articles de consommation journalière. Tous les magasins de la ville doivent accepter ce mode de paiement. A LokereH Pour la première fois depuis huit mois, le conseil communal de Lokeren s'est réuni. Il y avait 145 objets à l'ordre du jour. On a examiné entr'autres choses l'interdiction des rassemblements de plus de cinq personnes ; l'interdiction de transporter des vivres: la défense de laisser les enfants âgés de moins de dix ans seuls en rue, après six heures du soir. La ville empruntera une somme de 50,000 francs à 5 %, à rembourser après la guerre. Cette somme est destinée aux travaux communaux et à secourir les pauvres do plus en plus nombreux. A St. Nicolas Un grand incendie s'est déclaré dans la fabrique de bonneterie de M. Behaegel. Les assurances couvrent les dégâts, évalués à 60",000 francs. Aux frontières. TJn Zeppelin a survolé la frontière vers le Sas-de-Gaml le 16, vers 9i heures du soir. Il a pris la direction d'Ostendc'. * # • Les frontières sont de nouveau libres. Il paraît que c'est seulement pour quelques jou/s. Pendant la fermeture de celles-ci, rien d'extraordinaire ne s'est passé, du moins dans la direction de Gand. Beaucoup de blessés toutefois sont arrivés dans cette ville. Comme mouvements de troupes, rien de particulier à signaler. Le 16, au matin, les aviateurs alliés sont venus de nouveau jeter des bombes sur la ville. Une dizaine, paraît-il. On ignore les dégâts -causé». Le système des passeports va être complète ment modifié. On ne pourra plus en obtenir que pour un délai de 3 jours. Faudra-thil encore se présenter soit à Gand ou dans un de6 ,,grands" bureaux? Les ,,petits" seront supprimés, affirme-t-on. • M. X., honorable négociant hollandais, rencontre dans un hôtel de Belgique un monsieur qui le prie de vouloir bien porter en Hollande, à une adresse qu'il indique, une douzaine de cigares-échantillons. M. X. ■accepte, mais arrivé à la frontière, un officier allemand prévenu — car ceci semble être un coup monté — 'lui demande à voir les cigares qu'il a en poche. M. X.. s'exécute-— Pour qui sont ces cigares? •— Mais, répond l'autre un peu interloqué, pour mon usage personnel.. — Fort bien ! L'officier saisit un des cigares, le brise et en tire un morceau de papier qui contenait les plans des défenses allemandes établie^ autour de la position de Liège ! Il s'en fallut de peu que M. X. fut fusillé, mais il écopa de huit ans de prison pour complicité dans une affaire d'espionnage. Dans les Flandres. Les enfants qui fréquentent les écoles de Thielt doivent être munis d'un passeport. Depuis l'âge de 16 ans, les jeunes gens doivent porter sur eux une carte d'identité avec portrait. Sans permission spéciale, il est interdit de quitter la commune où l'on est domicilié. Cette mesure semble priso pour enrayer autant que possible les désertions, toujours fréquentes, dans l'armée de nos ennemis. • » * On a entendu dimanche après-midi le canon violemment tonner dans la direction Dixmude-Ypres. La matinée ' avait été particulièrement calme. * • • Le cercle artistique symphonique gantois, saisi d'un amour immodéré p>our la musique allemande, après avoir pris l'heureuse (sic) initiative d'exécuter les symphonies du Grand (resic) von Beethoven, a décidé de consacrer les concerts suivants à l'exécution des oeuvres de Mendeîssohn, Mozart, Haydn, etc. A quand la présence parmi ces messieurs de Weingartner et autres Boches de marque ? A Tarnlfooaat. Beaucoup de misères dans Ja contrée. L'industrie de la fabrication des papiers, si'importante, chôme. Seule, la fabrique de M. Brepols travaille parfois. A. Namur. On lit dans ,,L'Ami des Boches et de l'Ordre'!: ,,Trouvé. Une caisse (20 x 25) contenant bougies a été trouvée il y a huit jours environ près du pont d'Omalius. Le propriétaire, après s'être légitimé comme tel, peut aller la chercher à la Commandan-tuç. ' ' Que pensez-vous du ,,légitimé comme tel"? * • » Toujours dans le même journal, ce communiqué : Tribunal militaire. Les soldats belges. Jules Hambursin et Emile Thibaut, qui avaient perdu (sic) la garnison de Nainur s'étaient rendus après la prise.de Namur à Auvelais dans leur maison paternelle, où ils étaient restés cachés par leurs parents, à l'exception de quelque temps qu'ils prétendent, avoir passé en voyage pour tâcher de rejoindre l'armée belge. Pour y avoir prêté la main, ont été condamnés, par suite de la proclamation du 19 ! septembre 1914, en partie par le jugement ratifié du tribunal de camp (21 mai 1915), en partie par ordre du gouvernement (2 mai 1915) : François Hambursin, père de Jules Hambursin, à 3 mois de prison; Marie Lo-rand, épouse de Jules Hambursin, à 2 mois de prison; Barbe Cabossart, mère d'Em. I Thibaut, à 4 mois de prison ; Oliv. et Félic. Thibaut, frère d'Emile, à 4 et 2 mois de prison respectivement, et Modeste Hambursin, frère de Jules Hambursin et beau- frère d'Emile Thibaut, à 3 mois de prison. * * • Enfin, cette information de l'agence hollando-belge, toujours dans le même numéro : La censure en France! M. Viviani, président du conseil, vient de recevoir une plainte de l'administration militaire contre la trop grande tolérance de la censure. Celle-ci laisserait passer des articles qui pourraient augmenter l'inquiétude de la population, très agitée depuis la chute de Przemysl., Dans le Centre. Nos carrières viennent de recevoir des ordres de sciage pour la Hollande. Plusieurs wagons sont expédiés chaque jour. Par contre, le travail manque pour nos tailleurs de pierres, l'industrie du bâtiment ne reprenant toujours pas. A Charleroî. Les commerçants de la villa ont demandé à l'autorité allemando de fixer l'heure do la retraite à 11 teures (heure belge). ... Les bureaux pour la reprise du travail dans les industries sont établis me Dagnelies 29. L'administration des ports qui l'èglo la circulation des bateaux sur la Meuse, la Sambre et les canaux du pays a ses bureaux au no. 2 . de la srue de la Prisonj Pages de Gloire Sur PYser A Dlxmude, {Suite) Il est quatre heures et demie de l'après-midi quand parvient au colonel Meiser la demande de renforts du colonel Jacques. Six compagnies du lie de ligne, sous le commandement du lieutenant-colonel Leestmans, sont encore disponibles. Ordre leur est aussitôt donné^ de so porter sur la rive droite de l'Yser ; en même temps, le colonel De Vleeschhouwer est invité à faire battre à outrance la route de Dixmude à Beerst et le terrain avoisinant. Le colonel Meiser avise également y amiral Ronarch que la violente attaque à laquelle la tête de pont est soumise a nécessité l'entrée en ligne do toutes ses réserves. Il prie l'amiral de mettre des troupes à sa disposition. Le lieutenant-colonel Leestmans qui, depuis le début de l'attaque, a pris les mesures voulues pour pouvoir intervenir immédiatement en cas de besoin, porte ses compagnies en avant. Il marche en tête de la colonne qui suit la route do Caeskerke à Dixmude. A peine dé-bouche-t-elle à hauteur de la halte du chemin de fer, où se tient l'amiral, qu'une pluie d'obus de tous calibres s'abat autour d'elle. Nul doute, les _ observateurs de l'artillerie allemande, à qui rien n'échappe dans ce terrain découvert, ont aperçu le mouvement. Un feu d'enfer aussitôt se concentre sur l'espace que les compagnies du lie doivent franchir pour atteindre le pont d'abord. Dixmude ensuite. Coup 6ur coup, les projectiles éclatent dans un "fracas épouvantable, sur la route même, dans les prairies qui la longent; des maisons s'écroulent, littéralement émiettées par les explosions qui projettent des débris de murailles dans toutes les directions. Sous oette mortelle avalanche de fer, do pierres et de feu, les hommes des compagnies do tête ont une minute d'hésitation. Instinctivement, ils cherchent un abri et s'élancent dans les fossés de la route. Mais le lieutenant-colonel Leestmans s'est rendu compte du léger flottement qui se produit. Debout, le sabre hput, superbe d'énergie, il fait face aux premiers éléments qui s'entassent dans le fossé protecteur et les entraîne avec lui aux cris de: ,,Vive le lie! En avant, les braves!" A l'exemple de leur chef, tous les officiers excitent l'ardeur des hommes: ,,En avant le lie! Sus à l'ennemi! ,,Et le lie de ligne avance, malgré le bombardement dont l'intensité redouble, à travers le feu infernal qui do toutes parts l'encercle. Des hommes tombent, sans un cri, tués net; d'autres, blessés, vont s'effondrer en bordure de la route; du sang gicle sur les uniformes déjà boueux; mais 011 avance. Voici qu'on atteint la minoterie, où le colonel Meiser regarde défiler les vaillants qui marchent à la mort. Les hommes l'acclament et passent, plus vite, toujours plus vite, entraînés par leur chef dont la calme bravoure les électrise tous. Soudain, un monstrueux obus éclate, au milieu même de la route dont les troupes sui» vent les accotements. Tout un groupe est renversé du coup ; quelques hommes, projetés en l'air par la violence de l'explosion, viennent rebondir sur les pavés, la tête fracassée. Un tout petit soldat de dix-huit ans à peine, atteint à la naissance du cou par un éclat d'obus ,a la colonne vertébrale brisée. On perçoit un cri déchirant: ,,Maman!". . Puis, lâchant son fusil, les yeux pleins d'épouvante, il tournoie sur lui-même et vient s'abattre avec un bruit sourd aux pieds mêmes du colonel Meiser... En entendant l'explosion formidable, ie lieutenant-colonel Leestmans s'est rendu compte du danger. Admirable de sang-froid, il entraîne aussitôt la tête de sa colonne, au pas gymnastique, vers le pont qu'on aperçoit à 300 mètres de là. Les hommes s'élancent sur ses traces, animés soudain d'une telle ardeur de vengeance, d'un tel désir de se ruer sur l'ennemi, que les officiers ont peine à les maintenir dans le rang. En tronofbe, farouches et magnifiques, les six compagnies du lie franchissent le pont qu'arrose la mitraille. Do leurs tranchées voisines, les braves fusiliers-marins assistent à ce défilé empoignant. Enthousiasmés par l'héroïque ardeur de tous ces hommes qui volent au sacrifice au cri toujours répété de ,,En avant! en avant!", les marins français poussent des acclamations délirantes, agitent leurs bonnets; et dominant le tonnerre des bombes, retentit en l'honneur des nôtres un frénétique ,,Vivent les Belges!" Instant inoubliable ,tragique et grandiose entre tous. ,,Je crois "bien," dira plus tard un acteur du drame, ,,que si leurs officiers no les avaient pas retenus, tous les fusiliers-marins s'élançaient avec nous." Pendant ce temps, au delà de Dixmude, ia résistance du 12e de ligne se continuait devant-un adversaire toujours tenace, mais visible-ment affaibli par ses efforts antéreurs. Aussi, le colonel Jacques, prévenu de l'arrivée imminente des six compagnies du lie, est-il désormais certain du succès. Un peu après 17 heures, le lieutenant-colonel Leestmans débouche sur la Grand'Place à la tête de ses troupes essoufflées par la course fournie sous l'averse de mitraille, de tuiles et de matériaux qui, depuis lo pont, n'a cessé de les suivre. Mais l'ardeur des hommes est toujours splendide. Le colonel sent qu'avec ces gaillards-là, ce ne sera qu'un jeu de reprendre le terrain perdu. Il expédie trois compagnies sur la route de Beerst avec mission de bousculer l'ennemi. Deux autres sont envoyées vers Blood-Putte-ken, y renforcer la compagnie du capitaine Labeau, qui depuis plusieurs heures déjà tient tête héroïquement à des forces très supérieures. Les trois premières, sous les ordres du commandant Borms, se déploient bientôt à la lisière septentrionale do Dixmude, sous la protection des cyclistes. Vigoureusement lancées à l'attaque 'des tranchées dans lesquelles l'ennemi s'est établi, elles progressent rapidement aveo l'appui de nos batteries, qui suivent leur mouvement, et par un tir à outrance empêchent l'arrivée des renforts allemands. Entraînées par les trois compagnies du lie, celles du 12e qui avaient dû céder se reportent en avant, bien reprises en main par le lieutenant-colonel \ an Rolleghem. Sur toute la ligne, la fusillade crépite aveo rage, les mitrailleuses accomplissent leur çeuvre de mort; nop tirailleurs compren-

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This item is a publication of the title L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam belonging to the category Oorlogspers, published in Amsterdam from 1914 to 1918.

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