L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1915, 19 June. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Seen on 17 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/kp7tm73331/
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|ere Année N°. 239 S cent» (IO Centimes) Samecii 19 J&a.m 1913 L'ECHO BELGE L'Umon fait la Force. Journal quotidien du matin paraissant à Amsterdani, Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction: N.Z. VOORBUROWAL 234-34 Téléphones 2797. Rédacteur en Chef : Gustave Jaspaers. ( Charles Bernard, Charles Herîsiel, Comité de Rédaction: j René chambry> Etîîi5e painparé. : ' "" " ' ~ ~l "" Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du journal: ÎV.Z. VOOHBUROWAL 234-240. Téléphone: 1775. Abonnement ( En Hollande fi. 1.50 par mois, payable par anticipation \ Etranger fl. 2.00 » „ Lsspofltsrestentcocpés Ces messieurs voudraient renouer. En effet Ce n'est pas tout de défaire, comme disait Catherine de Médicis, il faut aussi "^Nous -voulons! parler des savants alle-rraDds. Par leur stupide manifeste ils avaient délibérément rompu avec le monde civilisé Eu se solidarisant aveuglement «ec l'agression allemande et avec les métho-j<s de guerre de l'armée allemande ils «aient renié leur titre de savant, c est-a-dire d'apôtre de la vérité, en même temps I Z oe lien de solidarité qui, par dessus les frontières, par dessus les K^ues des peu-Sel, relie l'élite qui pense. En somme, ils n'avaient fait que jeter bas le masque, déjà arraché plus qu'à moitié par ceux qui depuis dix .ans, en France menaient campagne contre le bluff scientifique allemand. t: Soi bonne refusait de les écouter Aujourd'hui il fallut bien que . devant l'évidence, elle leur donnât raison Et c est ainsi que M. Lanson, par exemple, ne fut pas le moins ardent à refuser tout contact avec les universitaires de Ber-lin de Berne ou d'Iéna. Ceux-ci s'aperçoivent qu'Us ont falfc,faus®® route. Pour une fois qu'ils se sont départis de ces méthodes rigoureuses . de çontrole ou'ils tenaient tant en honneur, jadis ils n'OTt pas eu de chance. C'est que 1 Allemagne qui n'a pas vaincu la France.après six semaines de campagne et qui n a pas dicté la paix à la Russie après six autres semaines, n'était donc pas si forte qu ils l'avaient cru. Les autres résistaient par conséquent ils existaient et les savants allemands avaient à tenir compte aveo les savants français, anglais, belges et russes aussi bien que les soldats allemands a-vai.n à décompter avec œux qui les avaient battus sur la Marne, l'Aisne, 1 Yser e« la Vistule. Us tentèrent un rapprochement. Naïveté 1 Bêtise' Non, manque de tact plutôt, de cette intelligence du coeur dont les Allemands les plus intelligents sont complètement dépourvus. C'est le cas de ces individus que nous avons vu revenir chez nous la bouche en coeur, la main tendue, à la'suite de leurs années conquérantes, très étonnés qu'on ne les invitât pas a venir se rasseoir au foyer où naguère, ils avaient été les bienvenus. Et c est ce qui ressort de la plupart des réponses de ces KnatchKe à l'enquête poursuivie en Norvège sur un rapprochement intellectuel entre b®1]1?®" rants Pendant que ces soldats dont ils sont solidaires, agents de diffusion par le fer et par le feu de la science allemande comme des produits industriels allemands, impuissants à vaincre les nôtres les armes à la main essayent de les asphyxier, ces messieurs semblent regretter de ne plus pouvoir correspondre avec leurs collègues de ces universités, de ces instituts de ces acaoe-mies ou réunions savantes de Paris ou de Londres dont on les a honteusement chasses. E«t-ce que, vraiment, la ,,E/ultur _ ne leur suffirait plus? Eu ont-ils compns après dix mois d'isolement dans le cercle d épouvanté où ils se sont enfermes, 1 effroyable inanité 1 Et l'Allemagne aujourd hui serait donc pas comme la Grecs antique ou mmme l'Italie de la Renaissance Ja na-tion-flambeau qui répand toute lumière et na pas besoin d'en recevoir du dehors... Comme voilà des sentiments différente de ceux exprimés dans le du début ! Ce cri de guerre de la Kultur en trant en lice contre la civilisation ava£ le bou des harangues impenales du mois d'août et des clameurs populaires sous les fenêtres de l'ambassadeur anglais a Berlin. Dix mois de durs combats, au bout de quoi l'Allemagne ne voit pas encore poindre la victoire tant escomptée, ont mis une sour-dine à ceci comme à cela. Par exemple ces messieurs n'éprouvent aucune honte. Ils ne se sentent même pas ridicules et, de même aue le gouvernement allemand, qui s est si I lourdement trompé dans son entreprise de ' eter bas l'Europe et de dominer le monde voudrait bien dire qu'il n y a rien de fait It tendre la main à ses adversaires en attendant une occasion meilleure, ces philosophes, ces historiens, ces chimistes se sentent d'humeur à reprendre avec leurs collègues étrangers la conversation si fâcheusement interrompue depuis 1 an der- " Inutile de dire que toutes les portes sont et resteront fermées. Pour un Romain Kol-land, qui n'a jamais été en communication d'esprit ou d'âme avec ses ccompatriotes, et à qui tant d'horreurs déchaînées par l'ennemi héréditaire- sur sa patrie n ont rien fait perdre de 6es illusions internationalistes pas un intellectuel, pas un universitaire français, ni M. Durkheim, ni M. Bergson, ni k. Boutroux — ni surtout M. Anatole France — qui ne repousse avec dédain la patte sanglante si maladroitement tendue. Ils ont eux cette vertu latine qui ne s'exprime que par un mot latin et que les Allemands ne peuvent pas comprendre: la vere-cundia. Fascines naguère par quelques découvertes de détail en épigraphie et par la vigueur de certains procédés d'analyse d'outre-Khin, ils en avaient méconnu les magnifiques traditions scientifiques françaises, cet esprit vivifiant, régénérateur, tout chargé d'humanité de la culture latine. Au germanisme ils peuvent opposer \ lyij de Jadis apporta Goethe que renie l'Allemagne d'aujourd'hui. Qu'ont-ils besoin des armoires à fiches dont ces lourdauds prétendent avoir enrichi notre patrimoine spirituel. Et sans rien sacrifier de cela qui doit conduire le monde vers des destinées plus hautes, ils peuvent reprendre le cri des Italiens du XVe siècle inspiré par les conceptions de l'Hellénisme triomphant: Fuori i Barbari! Charles Bernardc ■ ■■■Kl ■ fr-c^gîTI Le rôle de Namur. L'Indépendance Belge" publie à propos de la défense de Namur l'article qu'on va lire et qui rend un hommage justifié à ceux de nos braves qui eurent mission de défendre une place forte indéfendable, puisqu'elle était trop mal armée pour résister, moindrement, à une artillerie moderne! Il a été très peu parlé jusqu'ici du rôle rempli par la place de Namur et de la manière dont cette position fortifiée fut défendue.Le fait que, contrairement à ce qui s'était passé à Liège, Namur, au moment de l'attaque, 6e trouvait entièrement dans une zone d'opérations militaires complexes, n'a pas permis aux journaux de recevoir de leurs correspondants des communications sérieuses sur ces questions. Un beau jour, on apprit que les Allemands avaient pénétré dans la ville-, et l'on se dit : déjà ! On ne chercha pas longuement à connaître les circonstances qui avaient précédé cette occupation, car d'autres événements, plus graves, retenaient déjà l'attention. L'ouvrage récent de Roland de Marès, bien documenté cependant, ne souffle mot de Namur. On a été amené à croire, devant ce silence, tant dans les milieux civils que dans une partie du monde militaire, que la 4e division belge et les troupes de forteresse chargées de la défense n'avaient pas été à la hauteur des glorieux camarades de Liège. On s'est étonné de oe que, alors que, dans l'attaque de la ,,Cité ardente", les pertes des Allemands avaient été énormes, il n'en était presque pas question après la chute de Namur. On oubliait, ou l'on ignorait peut-être, qu'au lieu d'une attaque de vive force avec des pièces du calibre de 150 mm. au maximum e'j de violents assauts d'infanterie en masse, Namur n'avait connu dès le début que le bombardement violent des forts, puis des intervalles, avec des pièces de gros calibre — 305 et même 420 mm. pour certains ouvrages r—, on oubliait que ~our défendre une ligne d'environ 37 kilomètres de développement on n'avait pas 20,000 hommes d'infanterie et de rares mitrailleuses, on oubliait encore qu'en dehors de l'artillerie des forts— pièces sous coupoles bien repérées et rapidement mises hors de service par un bombardement infernal — le commandant de la place ne disposait que de 48 pièces de 75 modernes, à tir rapide Il y avait aussi — j'ai honte d'en parler — des pièces d'ancien ou très ancien modèle d'artillerie de campagne, calibre 75, 77, 80 et 90, tirant avec de la poudre noire. Les malheureux qui ont manoeuvré ces pièces — immédiatement repérées par la fumée — savent, ou ont su, ce que cela coûtait ! On perdait de vue également que, lorsque le 23 août, la garnison de Namur cherchait et réussissait, pour la plus grande partie, à sortir de la place, les troupes françaises avaient perdu après une lutte ardente les passages de la Meuse en amont de Namur, que des combats s'étaient livrés autour de Fosse, Saint-Gérard dans l'Entre Sambre et Meuse, après lesquels le flot allemand avait pris le dessus, que quelques kilomètres seulement séparaient encore les mâchoires d'un étau qui 24 heures plus tard se seraient rapprochées, livrant alors aux mains de l'ennemi toute la 4e division belge, les quelques bataillons français arrivés le samedi 22 août et la totalité des troupes de forteresse de Namur. On passait sous silence l'effort produit par quelques détachements du génie de la position ' pour faire naître sous les pas de l'envahisseur dans les provinces de Luxembourg et de Namur des obstacles profonds ; on . ne disait point le rôle joué avant l'attaque de la place par les compagnies cyclistes, les lanciers, des groupements temporaires, qui, avec audace, attaquaient les reconnaissances, les petits partis ennemis, leur infligeant des pertes sévères. Il ne fut point question non plus de l'héroïsme de ceux qui restèrent dans les forts. Mais ceux qui purent voir les salves de quatre projectiles de 305mm. s'abat-tant simultanément sur les massifs bétonnés ; ceux qui eurent connaissance des effondrements dans les galeries intérieures, des hommes tués, brûlés à leurs postes dans les coupoles, d'autres, isolés par suite des formidables destructions — et quel fut leur sort — ceux-là peuvent parler. Ils le doivent aussi, afin que la reconnaissance de 1a. patrie ne s'égare pas, afin que le souvenir ému de ceux qui sont tombés dans Namur et ses abords pour la défense de la patrie tienne dans nos coeurs une place égale à ceux dé Liège,. fà suivre)K En Belgique, i A Bruxelles. é A Anderlecht, on a pris l'excellente initiative de mettre les bains-douches communaux gratuitement à la disposition des j indigents. Jadis, on payait 3 sous d'entrée, J * » * * On a exhumé à Hautem les cadavres de onze villageois fusillés en août par les sol- c dats allemands. Ils avaient tous les mains liées derrière le dos au moyen d'un fil de fer. Parmi pes pauvres victimes, un adolescent ! *• « < Le 24 juin, à l'église St. Jacques sur c Coudenberg, se donnera une matinée musi- c cale au bénéfice des éprouvés de la guerre. ] Au programme: M.M. Laurent Swolfs, s Ponzio et de Marcy, de la Mnnaie, le j violoncelliste Emile de Kuyper et le maître s de chapelle Jean I>edecker. * * * a On avait cru que l'administration des c installations maritimes mettrait en adjudi- a cation l'entreprise des travaux de cohstruc- r tion et d'outillage de 600 mètres de quais, à a l'aval des usines Ricquier, entre la Senne p et le canal de Willebroeck. C'est une erreur. ( L'administration de la Société a fait savoir qu'elle n'ordonnerait 'aucun travail quant au présent. a « » • On signale une série de violents orages c qui se sont abattus sur la ville, suivis de c pluies diluviennes. En moins de trois quarts j d'heure, jeudi, le thermomètre baissait de r 11° 4 et l'hydromètre passait de 58 à 90 p.c. j( Une fumée lourde stagnait dans l'atmos-phère. Phénomènes assez rares. * * * t Le total des chômeurs assistés s'élève à C 704.222; 269.300 ménagères sont égale- f ment secourues. Chaque semaine, le Comité de Secours c paie 3.112.115 francs. Les communes n'interviennent que pour une dixième partie dans ces frais. a • * • n Le Zeppelin dont nous avons annoncé la 2 destruction est retourné en morceaux en Allemagne. Il a été charge sur sept wagons. Pas de chance avec leurs mastodontes ! v * # « "V Mlle Paulette Verdoot, la toute gra- d cieuse ballerine du Théâtre Royal de la Monnaie, a dansé jeudi dernier au Théâtre de Vère, rue Fossé-aux-loups, au profit des enfants des soldats au front. Les fauteuils g étaient à douze francs pièce. Il y avait une ^ chambrée compacte pour applaudir la dan- ° seuse philanthrope. ^ ^ ^ Le sénateur socialiste Carpentier a, dit ^ on, pris du service dans l'armée comme vo- ^ lontaire. n • » * 4 Le capitaine Zéro est, actuellement, l'idole de Bruxelles, dit la ,,London Opinion". A la faveur do la nuit et au risque de dix ans^ de d prison, il altère le nombre et la place des zéros 5 inscrits 6iir les bullejforns officiais allemands d placardés aux carrefours. Do là le sobriquet c sous lequel il est universellement connu. Les Allemands annoncent-ils que, sur le front oriental ,ils ont fait prisonniers 100.000 Russes et pris 300 canons? Lo capitaine Zeio efface le 1 et le 3, ce qui réduit la prise a q 00.000 Russes et 00 canons. c Une autre nuit, les éternels vainqueurs af- b fichent-ils que, sur le front occidental, ils ont pris 1.000 Français et 30 pièces de 75? Le capitaine Zéro altère les chiffres de_ telle sort» que le lendemain les Bruxellois éclatent (le ^ rire en lisant que les Boches ont fait 10 pri \ sonniers et capturé 3.000.000 de 75. Von Bissing et son état-major sont natu- i1 tellement furieux et menacent le capitaine c Zéro de 10 ans de travaux forcés. Mais encore n n'osent-ils afficher ce dernier chiffre, de crainte 1; que le joyeux et héroïque mystificateur ne j l'altère encore à leurs dépensl : Js Madame Eugène Hanssens, femme de l'avo- t cat professeur à l'Université et premier sup- j pléant de la liste libérale pour la Chambre a . Bruxelles, vient de mourir subitement. Madame Hanssens, née Jones, avait son fus r prisonnier en Allemagne depuis plusieurs mois, c r , E A Anvers. "Une figure des plus sympathiquement connues dans le monde des négociants en 1 tabac vient de disparaître en la personne r de M. Edouard Tinchant, décédé à Leeds s à l'âge de 73 ans. Le défunt (qui était ' chevalier de l'ordre de Léopold) était né à > Cran, dans les Basses-Pyrénées. ' Edouard Tinchant qui vécut de longues J années à Anvers laissera dans notre ville 11 des regrets unanimes. * * * 1- Nous avons à enregistrer le décès de M. ^ Gustave François Guesnet, l'un de nos plus j? vieux officiers de marine. Il était âgé de 84 ans et avait appartenu au corps d'officiers de notre ancienne marine royale belge. « * * i Mardi prochain aura lieu la vente défini- ' tive de l'installation du champ de courses, i tribunes, pavillon et accessoires, de la plaine des manoeuvres de Wilrijck. ( La semaine dernière eut lieu, à l'occa- s sien de la fête du Sacré-coeur, une imposante cérémonie à#la cathédrale. Il y avait là plus < de 2000 garçonnets et fillettes des instituts 1 et collèges catholiques de la ville. Le Doyen •] Cleynhens remplaçait Mgr. Legraire; évêque ] uxiliaire du cardinal Mercier, qui avait té empêché de se rendre à Anvers. * * * Un drame sanglant s'est déroulé rue de >eurne. Une jeune femme de 20 ans a eu e cou tranché par. son amant. Le meur-rier se pendit au pied du lit. La mort re-aontait à plusieurs jours lorsqu'on décou-rit le drame. Gros émoi évidemment dans e quartier populeux. A Liège. Il faut croire que pos soldats ■ prisonniers n Allemagne ne sont pas si bien traités u'on veut nous le, faire croire, car. ils usent ians leurs lettres de petits subterfuges )our nous, l'apprendra sans éveiller les oupçons de la censure postale. Leurs noyers sont parfois- ingénieux et amu-ants.Cêest ainsi qu'un de ces prisonniers, après voir vanté le régime humain auquel il se iisiait sJoumis, signait: J. Aaninti... Un utre, en guise d'une énumération des oms de copains qui se trouvaient avec lui, lignait ces mots que les Wallons com-rendront: Navoï, Purin, Onno, Hapeto!... ^'envoyez plus rien, on nous vole tout!) * * * Les tombes où reposent les soldats morts utour de Liège sont devenues des buts de «atriotiques pèlerinages. Chaque diman-he, surtout depuis le retour du beau temps, 'est par théories qu'on va vers Boncelles, fcabosée, Barchon, etc., évoquer le souve-ir des braves, au bord des tertres sous îsquels on les a réunis: On y va par grou-■es, >en famille. Les hommes sont graves, îs mères sont rêveuses, les jeunes filles por-3nt des bouquets et des gerbes fleuries... )n va orner les tombes des vaillants en-ants morts pour la Patrie. On ne les connaît pas personnellement 3s héros, mais qu'importe ! *. * * A Seraing, une fête espagnole organisée u profit des soldats de la régi en y prison-iers en Allemagne, a rapporté plus de 000 francs. * • • Le jardin'botanique de liège est de nou-eau accessible au public. On parle de rou-rir plusieurs cinémas, fermés depuis aoôt ernier. A Gatrad. Les Allemands viennent de remporter ur le territoire de l'étape de Gand une rande victoire 6ur les Italiens. Ils ont, en ffet, défendu de porter ou de vendre des signes" (comme dit . le kommandant 'étape) italiens. Sont également défendus ss couleurs des pays Ennemis, leurs armes, îs noms des chefs d'armées, etc. Voilà à uoi ces messieurs perdent leur temps! La ville a décidé de créer pour 2 millions e francs de billets de cent francs et pour 00.000 francs de billets de vingt francs. >n voit beaucoup de coupures papier de inquante centimes. On. a renoncé à faire e la monnaie de fer, la matière première tant inemployable. On va essayer d'user 'un alliage de cuivre et d'aluminium, ce ui aura pour. effet bizarre que les pièces e monnaie seront jaunes d'un côté et lanches de l'autre. • • • L'Etappen-Inspektie 4 a frappé la commue de Schoonaarde d'une amende de .000 marks parce qu'on essaya de faire érailler les trains sur le territoire de cette )calité en plaçant des pierres et des mor-eaux de fer sur la voie ferrée. La commue de St. Gilles paiera également 5000 larks parce qu'une lanterne de la gare de !aesrode-Sud a été volée et détruite, tou-rnrs d'après la version de l'ennemi. Il ne 3 passe donc pas de jours sans que, sur le erritoire de cette .étappe, pour les moindres aits, jamais prouvés d'ailleurs, les amènes pleuvent. C'est un nommé von leudell qui est responsable de cet état de hoses, puisqu'il représente le commande-îent en chef de l'armée. Encore un nom noter. • • * Quelques modifications ont été votées au îonseil communal concernant le tracé des ues à construire sur les terrains de l'Expo-ition. U a été décidé également que les as-reliefs qui entouraient le groupe ,Force, Beauté, Sagesse", dont on appré-ia la ligne éloquente à la Worlds Fair de 913, seront consolidés, afin qu'on puisse « remiser prochainement. Le 6taff est, en ffet, très abîmé et serait détruit si on .'exécutait ces mesures le plus tôt possible, je groupe restera à l'emplacement qu'il ccupe actuellement, de même que le grand assin. * # * Sont secourus: 9300 hommes, 7800 fem-nes et 5056 enfants de plus de 16 ans, soit !2,156 personnes qui chôment complète-ûent.Les chômeurs partiels se chiffrent par >000 hommes, 5200 femmes, 3600 enfants Lgés de plus de 16 ans, soit 14.800 per-onnes.La somme totale des secours à répartir à >es deux catégories de personnes s'élève îebdomadairement à 109,200 francs, pour esquels le Comité National yerse 100,000 rançs. La terreur en Belgique Notre correspondant de Bruxelles nous fait parvenir une lettre d'un intérêt capital. Elle relate un fait qui n'est pas encore connu hors Belgique, mais qui a produit dans la capitale, nous écrit-il, une sensation profonde. Après les grèves de Liège provoquées par la mauvaise volonté des Allemands, les arrestations do Mmes Carton do Wiart et de Jonghe d'Ardove, les mises à mort partout sous prétexte d'espionnage, le blocus de Malines, les amendes qui frappent journellement les communes des deux Flandres, nous nous trouvons aujourd'hui en présence d'un incident grave, bien fait pour montrer le régime de terreur sous lequel vivent nos malheureux compatriotes restés au pays. Et nous ne cesserons pas do mettre sous les yeux de nos lecteurs des faits semblables à ceux que nous allons raconter et dont nous garantissons l'entière authen- , ticité. Il faut qu'on sache comment les Allemands se conduisent à l'égard de paisibles populations. Notre correspondant a réussi à nous faire tenir son récit par une voie qui n'est pas celle d'Aachen, bien entendu, et il nous prie de donner à ce récit en pays neutre la plus grande diffusion parce que, dit-il, il a pu s'assurer de la véracité des faits et qu'il s'en porte garant. Et vraiment, on se demande si l'on ne rêve j pàs lorsqu'on prend connaissance des moyens employés par les Allemands pour terroriser nos populations. Va-t-on laisser jeter en pri- j son le meilleur de la population belge au mé- j pris de toutes les conventions établies à La Haye p. L'exemple de Malines que M. von Bis- | sing essaya d'affamer n'est-il pas suffisant I après tant d'autres? Et les socialistes de tous i les pays, qu'en pensent-ils? Bien entendu, ce n'est pas aux ,,social-de-mocratèn" d'Allemagne que nous voulons nous adresser, mais nons serions curieux desavoir ce que pensent les autres camarades, toujours.prêts jadis à envoyer aux prolétaires grévistes des adresses de félicitations et qui voient aujourd'hui les ouvriers de l'Arsenal de Malines con-traits de reprendre le travail, sans quoi le trafic de toute une ville est arrêté et ses habitants menacés de famine, parce que le ravitaillement du comité américain ne suffit pas pour alimenter toute la population. Cette contrainte à travailler pour l'ennemi, en opposition avec le droit, la liberté et les beaux projets échaffaudés à la Haye jadis, nous allons la retrouver, plus dure, plus rigoureuse, plus féroce en Wèst-Flandre où les Allemands, sous prétexte que les habitants sont sur un territoire d'étape, font preuve d'inhumanité, de grossièreté et de brutalité en toutes circonstances. S'imaginent-ils par hasard que les échos de leurs exactions ne parviennent pas à l'intérieur du pays? L'incident dont nous allons nous occuper est récent. Notre correspondant n'en connaissait pas la date exacte. Toutefois, il doit êtro près de nous, car nous avons pu rapprocher , de sa lettre un article paru le 16 juin dans j ,,le Bien Public" de Gand et qui se rapporte à la même affaire. Seulement ce journal, tout comme ,,Het Volk", est soumis à une étroite censure. Il est donc temi de Couvrir les événements d'un voile qui va les atténuer, au point que nous n'en aurons qu'une idée approximative, sinon vague. Il ne nous déplait cependant pas de publier ici le fait-divers que lo journal gantois consacre à la commune de Sweveghem. ,,On lit dans ,,Het Volk" : On fabriquait, depuils un certain temps, du fil de fer barbelé pour l'armée allemande dans la fabrique de M. Bekaert. Mardi, les 35Q ouvriers ne sont plus venus au travail. Pour cette raison, MM. ; Toye, bourgmestre,- Claeys, secrétaire, et le sénateur Vandevenne ont été mis à la disposition des autorités allemandes et conduits à Courtrai. Le bourgmestre fut remis en liberté, le soir. ,,Jeudi matin, on fit savoir dans le village que le travail devait être repris dans les 24 heures, sinon que des peines sévères seraient appliquées. Quelques ouvriers seulement obtempérèrent à cet ordre. ,,Depuis, aucun véhicule ou vélo n'est plus admis à circuler, on ne peut plus charier de vivres. Vendredi, toutes les personnes de 15 à 45 ans ont dû se présenter à la maison communale. Les ouvriers do la fabrique furent séparés de la foule; une partie fut contrainte à reprendre le travail, les autres, au nombre de 61, conduits à Courtrai". Présentés ainsi, par un journal qui subit l'outrage do 1 acensure ennemie et qui aurait même une tendance à l'indulgence pour les Allemands (les extraits do ce papier publiés souventefoïs ici-même ont dû convaincre nos lecteurs), présentés ainsi, les faits paraissent déjà suffisamment graves. La lettre de notre correspondant bruxellois nous prouve qu'ils -ont été atténués fortement. Mais cédons-lui la parole, puisqu'il a eu l'occasion de puiser ses informations à une source uure : ,,M. Bekaert possède, nous écrit-il, à Sweveghem une très importante tréfilerie, fabrique de fil de fer barbelé et de treillis. Or, M. Bekaert refusa de travailler pour l'ep-valiisseur, parce que ce fil barbelé était destiné à l'armée allemande de campagne. Notre compatriote était donc dans son droit. Les conventions de La Haye le protégeraient nlême, si elles n'étaient absolument inexistantes, donc inutiles, puisque l'Allemand n'en fait qu'à sa guise et que les signataires de ces conventions ont évité de protester jusqu'ici. Devant le refus formel de M. Bekaert, l'ennemi réquisitionna l'usine qui est située, paraît-il, le long du chemin de fer de Courtrai à lienaix. * Malgré les efforts des Allemands, les ouvriers rendirent tout travail régulier impossible. Nous devons à la vérité de dire, quelque peine que nous en ayons, que l'ennemi fut secondé dans ses tentatives par le bourgmestre de Sweveghem, un certain M. Toye si nous lisons bien, et qui fit même paraître des avis invitant la population à lui faire connaître les » —g ' i personnes supposant à la reprise du travail et les menaçant de les dénoncer à l'autorité allemande, — ce qui est un comble. Quelque temps passe, puis, il prend aux Boches la fantaisie de forcer le ouvriers de M. Bekaert à fabriquer des sortes de pièges à loups, destinés aux approches des tranchées allemandes. Les ouvriers refusèrent énergiquement de coopérer à ce travail. M. Toye, en dépit de sa proclamation, M. Claeys et le sénateur Vandevenne furent arrêtés et conduits en prison à Courtrai. Là, l'ennemi voulut .leur taire signer la déclara' tion qu'ils feraient tout ce qui est en leur pouvoir et mettraient tout en oeuvre pour qu. les ouvriers reprennent le travail. M. M. Vais devenue et Claeys refusèrent avec hauteu. t>eul, M. Toye signa. Il fut aussitôt relâcli. 1 M. Vandevenne, notaire à Swevegheu. sénateur de 1''arrondissement (si nos souvenir sont exacts, il était député avant d'être sénateur) est septuagénaire. 11 est le frère de ÏU. Charles Vandevenne de Courtrai dont nous avens narré l'odyssée et qui fut condamné à une lourde peine de, prison pour avoir écrit à sa belle-fille qui est en Angleterre. Comme lo sénateur Vandevenne, à mesure que la misère se développait, donnait davantage aux nécessiteux de la contrée, les Allemands l'accusèrent de soudoyer les ouvriers, afin que ceux-ci ne reprissent pas la besogne. Toute la population de 15 à 45 ans fut contrainte de se présenter à la Kommandantur et l'ennemi entoura le village d'un cordon d-* troupes. Malgré cela, quelques ouvriers réuss -rent à s'enfuir à travers champs, traqués parlés Allemands qui firent preuve, en cette circonstance d'une brutalité sans exemple. Entourés de soldats, et quelques-uns liés au moyen de grosses cordes, les ouvriers furent conduits devant leurs établis ou leurs machines. Us refusèrent de travailler avec un courage admirable. Les coups plurent cirlis : ils refusaient toujours! Enlin, impuissants à dompter une volonté aussi farouche, les Allemands les enfermèrent dans les locaux oii toute la nuit ils ■ furent maltraités. Le lendemain, deux ou trois personnes, malgré l'étroite surveillance, s'enfuirent et cherchèrent protection dans une localité voisine. Elles racontèrent en pleurant que leurs maris, rompus de coups, mais fous do rage contenue, étaient revenus au matin. Ce jour-là, on amena 61 ouvriers à la prison cellulaire de Courtrai. (On voit que ce récit est confirmé par la découpure du ,,Bien Public" publiée en tête de notre article). Depuis lors, on en amena encore une cei-taine quantité. On vit même passer deux chariots de femmes attachées, que l'on conduisait sans doute à Courtrai. Elles avaient été odieusement maltraitées par les Allemands et l'une d'elles portait le bras en écharpe. Et, d'autre part, on avait enfermé quantité d'ouvriers dans les locaux de l'école communale de Sweveghem. > Le ravitaillement de la commune se fait à un jour déterminé de la semaine, continue notre correspondant. Ce, jour-là, le convoi n'arriva pas. Vous comprenez? Il fallait affamer aussi la population que n'avait rien à voir avec les ouvriers de la fabrique Bekaert. Un jour .dè la semaine dernière, M. Toye, lo bourgmestre qui semble faire piètre figure dans ce conflit, afficha la proclamation suivante que not.e ami nous envoie dans son texte original. ,,Heer v. d. Knesebeck^ oberleutnant, Etap-pen Kommandant te Kortrijk, verplicht den lieer Burgemeester van Sweveghem de werklie-den der draadfabriek van M. Bekaert te bewe-■gen hunnen arbeid voort to zetten en hun voor oogen te leggen .dat liet eene levenskwestie îs voor de gemeente. ,,De werklieden mogen gerust gesteld zijn dat zij in het vervolg na den oorlog lioege-naamd geené verantwoordelijkheid zullen dra -gen over het hernemen van hun werk in de draadfabriek, aangezien zij er toe gedwongen zijn geweest door de Duitsche militaire over-heid en, ware er eenige verantwoordelijkheid, die neem ik gansch op mij. Wordt het werL hernomen, aile st-raffen zullen vallen. ,,De Burgemeester, „TH. TOYE." Nous traduisons cette proclamation pq*ir ceux de nos lecteurs qui ne la comprendront pas: ,,M. von der Ivnèsebeck, oberleutnant, commandant de l'Etape de Courtrai, ordonne au bourgmestre de Sweveghem de conseiller aux | ouvriers de la tréfilerie de M. Bekaert de reprendre leur travail et de leur faire comprendre que c'est uno question vitale pour la commune.. ,,Les ouvriers peuvent être certains qu'après la guerre on ne leur demandera aucun compta d'avoir repris leur travail, étant' donné qu'ils y auront été forcés par les autorités militaires allemandes et que je prends sur moi toute la responsabilité de cet acte. Toutes les punitions seront levées si le travail est repris." Malgré cette pression qui, de'la part d'un bourgmestre, est particulièrement étonnante, lo travail ne fut yas repris! Et les Allemands d'emmener de nouveaux prisonniers! Tout cela, notre correspondant nous l'affirme et nos lecteurs ont pu juger, à de nombreuses reprises, de la sûreté de ses informations. On dit poursuit-il, mais je n'ai pas en d'indications qui me permettent d'y ajouter formellement foi, que le bourgmestre, M. Th. Toye, refuserait, depuis ces incidents, tout secoure aux indigents. _ ,M , Pour notre part, nous espérons' qu il s est arrêté à sa proclamation. E/lle est largement suffisante Voilà les événements, racontes avec simplicité et précision. Nous pensons qu'un commentaire déflorerait cet acte, contraire au droit des gens, et qui soulèvera l'indignation du monde civilisé.i ■ ' •>" ' " • "

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This item is a publication of the title L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam belonging to the category Oorlogspers, published in Amsterdam from 1914 to 1918.

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