L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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12 September 1918
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s.n. 1918, 12 September. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Seen on 27 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/v97zk56t03/
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geme ^nsiee !S° JS cents 'Oieum S2 septembre 1918 L'ECHO BELGE L'Union fait la Fores. »Iourîîa3 ©iisoliaiëeaT! dis matin ï3*ar£&l»saixsî en OollaaicSe Belge est noire nom de F ami s m. Toutes les lettres «Joîvesit être sidlressé"«s an hareau de rédaction : M. Z. VOOHBURGWAL 234-240, Amsterdam. Téléphones: 2797 et tT7Fi. Rédacteur en Chei: Gustave Jaspaers. «o^'té de Rédaction : j ^ggggSf ' Re"6 Cha^bry, Abonnements: Hollande fl. 1.50 par mois. Etranger f!. 2.00 par mois. Pour les militaires au froni et les militaires internés en Hollande fl. 0.75 par mois payabl* par anticipation. Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. Eilarras et clins. Il souffle un veut de crise sur les empires du cerntre. Dernièrement nous parlions de la démission probable du chancelier M. de-Hertling et de son remplacement par le docteur Soif. C'est une éventualité qui est, aujourd'hui, discutée ouvertement dans la presse allemande. Le bruit court même que ce changement aurait le caractère d'un changement de gouvernement plus que d'un changement de personnes ''par le fait que des portefeuilles de secrétaire d'Etat seraient offerts à des parlementaires. Hfc l'on cite même les noms de M. Erzber-ger, le remuant député du cerntre, çt de M. Scheidemann, le chef du parti socialiste officiel. Nous pourrions faire remarquer, en passant, que Guillaume II lui doit bien ça... Le .,Vcrwarts" dément avec une certaine I umeur la nouvelle que M. Scheidemann Krait appelé à siéger parmi les conseillers de l'empereur. Le ,,Vorwârts" et aussi M. Sciheidemann, sous le coup des événements et sous la pression des circonstances, ont donné depuis quelque temps un coup de barre à gauche, du côté où sont les socialistes indépendants que la masse du peuple se montre encline à suivre de plus en plus. II y a entre oes deux fractions de la sozial démocratie cette différence que les indépendants — qui n'existaient pas comme tels au début de la guerre — sont des socialistes qui ont commencé à voir clair depuis deux ans, tancjis que les autres commencent seulement à voir olair maintenant. Il en résulte que, si le gouvernement allemand en est à vouloir employer les moyens extrêmes pour sauver la couronne et la dynastie, comme s'exprimait M. de Hertling devant la Chambre des Seigneurs de Prusse, et si vraiment il songeait à demander à M. Scheidemann sa collaboration, si désireux que ce dernier pourrait être d'occuper^ une haute dignité officielle, ce qui flatte infiniment tout Allemand, il ne le pourrait plus. Peur l'instant, il suffit de constater que le fait même que ces bruits puissent prendre naissance montre à quel pointl l'opinion en Allemagne est désorbitée. Elle ne l'est pas moins en Autriche. Le lendemain du jour où M. de Seidler déclarait que l'élément allemand était, en Autriche, la colonne vertébrale de l'empire, M. de Seidler était obligé d'offrir sa démission à l'empereur qui l'acceptait dans une lettre pleine de cordialité à son ,,cher M. le che-iraliôr dccteur de Seidler." Or, quelques :einaines ont passé depuis, et voici que l'empereur Charles s'apprête à écrire à peu près lans les mêmes termes à son ,,cher M. le jaron Hussarek." Hussarek, lui, prenant le contre-pied de !a politique de son prédécesseur, avait voulu lans le corps composite de l'empire supprimer la colonne vertébrale, qu'elle fût allemande, tchèque ou polonaise. Mais ce corps le tient pas plus sans colonne vertébrale qu'avec une colonne vertébrale. Il ne tient }ug par l'effet* inexplicable d'un paradoxe, e paradoxe le plus extraordinaire de l'his-aire. A vouloir y substituer une solution •ationnelle, les ministres autrichiens perlent le peu de latin qu'ils savent. M. Hussarek, à bout 'de latin, veut s'en aller. Qui e remplacera? La question' n'a aucune importance parce jus son successeur se trouvera devant la 'nême question insoluble. Et pourtant il y a uno façon de la résoudre qui n'est à la jatisfaction d'aucun des peuples intéressés mais qui pourrait, sinon apaiser les conflits lui les divisent, tout au moins modifier la nature de ces conflits: c'est la solution autrichienne du problème polonais. On croyait qu'elle avait été enterrée à la dernière entrevue de Spa, au grand quartier général allemand. Il n'en est rien. L'archiduc Etienne n'est pas encore roi de Pologne ni près de l'être, avec le double agrément de l'empereur de Berlin et de celui de Vienne. Il manque toujours l'agrément du dernier qui, plus que jamais, vou- 1 drait poser sur son propre chef la couronne 1 tant disputée. Ainsi l'Autriche ne serait )lus représentée par un aigle à deux têtes, ! nais par un aigle à trois têtes, ce qui, dans 'esprit des auteurs du plan, la changerait • nfin de n'être en réalité qu'un oiseau sans J été. Une Autriche tripartits, Autriche- • Icngrie-Pologne, est de nature, évidem-ient, à porter de l'ombrage à l'Allemagne : t c'est bien pourquoi l'Allemagne n'en ! oulait pas avant la Piave. Elle en voulait ] noore moins après la Piave. Elle n'en vou- ^ lit pas avant la deuxième bataille de la larne — mais la question est de savoir 6i ( Hé n'en veut toujours pas après la deu- * ième bataille de la Marne suivie de la deu- J ièmie bataille de la Somme. Et Charles in- * ste. - £ De toutes les solutions polonaises envisages par les empires centraux, celle-ci est £ rideanment la moins néfaste pour la Po- ( gne. Elle ne lui donnerait pas la Posnanie, * ni est Une conquête prussienne; mais elle ( nirait peut-être par lui donner la ithuanie en même temps qu'un accès à ( • mer, et elle lui donnerait certainement la ( alicie, la Galicie si riohe et où se trouve ( 1 racovie qui est la capitale intellectuelle J ) la Pologne. Une telle Pologne, même unie ' ir un lien réel à l'Autriche et à la Hon- * *ie, serait assez forte pour résister à un c Aiverneimont central qui voudrait sacrifier 3 intérêts à ceux de l'Allemagne, par a :emple. Et c'est précisément parce qu'elle 1 >urrait, en s'appuyant sur oe/tte Pologne, sister à la puissance d'attraction de l'Aile- 8 a-gne, que l'Autriche, en certains de 6es. éments, tient tant à voir la Pologne sou-is9 au sceptre des Habsbourg. Boit-on, a mesure que des divisions autri-liennes apparaissent sur le front de l'Ouest, fcire que l'Allemagne est de plus en plus I îoline à se ranger aux vues de Vienne? s * queg^ion .çour gou# cç^me pqyr |ç3 Q y Polonais qu'une importance d'actualité. Nous savons et les Polonais savent que la solution définitive du problème polonais ne dépendra ini de Vienne, ni de Berlin. En attendant il est curieux de voir, au milieu de leurs embarras et de leurs craintes, à quelles chimères se raccrochent nos ne-nemis.Charles Bernard. » çy» ..Autonomie", non jndépendancs" La plupart des journaux suisses reproduisent la note de la Correspondance parlementaire du Centre publiée par la ,,Nord-deutsche Allgemeine Zeitung". Il est à remarquer que dans les versions françaises de cette note, telles qu'on les retrouve dans le ,,Journal de Genève", le terme ,,voile Selbststàndigkeit Belgiens" est traduit par indépendance complète, alors qu/'il s'agit d'autonomie complète. Il faut donc lire comme suit la traduction de la note en question: ,,Les déclarations du comte Hertling (qu'il faut juger dans leur ensemble au lieu de les opposer l'une à l'autre) disent nettement que l'Allemagne est prête à rétablir la Belgique dans sa pleine autonomie, à condition que, simultanément, les sécurités politiques et économiques nécessaires à l'Allemagne scient créées". Et plus loin: ,,Si donc le chancelier a demandé que la Belgique ne fût la vassale d'aucun autre Etat, cette demande constitue par elle-même l'exposé des motifs justifiant la sécurité militaire et économique. Car une Belgique réellement autonome présente effectivement les sécurités demandées. H s'agit seulement de savoir si, d'un coté ou de l'autre, des garanties quelconques, assurant dans toutes les circonstances. une autonomie véritable de la Belgique,- ne seront pas nécessaires. De toutes façons, et c'est ce qui nous importe, il n'y a pas place, entre les deux déclarations du comte Hertling, pour une contradiction et il faut donc repousser la demande d'explications complémentaires émanant de la presse de droite. ,,Nous ne nous laisserons pas entraîner à uno explication avec le parti de la Patrie Allemande et nous nous contenterons de dire que le chancelier est en accord complet avec le haut commandement en ce qui concerne les demandes relatives à la Belgique". La ,,Gazette de Lausanne" du 22 juillet 1918 reproduit la note de la ,,Correspondance Parlementaire du Centre" et la fait suivre de ce commentaire: ,,Cette prose entortillée n'empêche pas do voir ce que l'Allemagne, et le comte Hertling tout le premier, en'tend par l'indépendance de la Belgique: le haut commandement reste le seul interprète autorisé de cette formule, vide do sens dans la bouche de tous ; ceux qui pensent comme lui". ■ « i» —- . : Mèpss, PoisflaisJsuyG-Siavss • ' ' 1 Le mois dernier a eu lieu à Teltch une 1 fête en l'honneur du président de l'Union * Tchèque T. Stanek, qui a été élu citoyen ^ d'honneur par les 85 communes de son ar- * rondissement. Les délégués des clubs slaves * du parlement de Vienne s'étaient déjà réunis * a Zeletava, où ils avaient salué Stanek au c nom de leurs clubs. La délégation était c 3omposse du président du Club Yougo-slave, £ dr. Korosec. du Polonais comte Charbek, et c des délégués de. l'Union Tchèque, des dépu- 5 tés Vacek, Mehura et du vieb-président du 1 parlement Tu^ar. Tout l'arrondissement de Teltch s'est réuni sur la place du marché principal de l'antique * pille. Il y avait là environ 20.000 hommes. c Stanek a été salué par les discours de plu- k sieurs maires, des députés Klofatch, Tusar, T Stejskal, Vacek, Mehura (au nom des Slova- ^ lues) et des représentants des l'ougo-Slaves 1 ît des Polonais. Le peuple a vivement icjlamé les discoure des deux représentants * les peuples frères et a lancé des fleurs à s jeux-ci. Les orateurs firent ressortir l'ai- « iance indissoluble entre les Yougo-Slaves et es Tchèques et ils ent salué le fait c#io 'alliance avec les Polonais devenait chaque our pins forte et plus profonde. Les ora-;eurs tchèques ont déclaré au " milieu des ipplaudissements frénétiques du peuple, ipplaudissements qui ont duré plusieurs s ninutes, qu'ils désirent vivre en étroite t rateraité avec les Yougo-Slaves ou mourir, c Le Dr Korosec a montré, dans son dis- a jours, le développement du peuple yougo- ilave qui a aujourd'hui, après le sang versé c it les souffrances des années de guerre, s a plus ferme conviction que son unique b alut est l'Etat yougo-slave indépendant et c ibre. Les Yougo-Slaves poursuivront ce but d ans compromis et sans prendre de chemins létournés. Nous apportons dans la nouvelle le ri pie alliance des Tchèques, Yougo-Slaves r it Polonais notre coeur et notre poing. fc Le comte Charbek a déclaré qu'il est vrai p [u'il ne peut pas parler au nom des cercles c iffïciels polonais, mais qu'il peut parler au c iom des millions du peuple polonais qui c 'oient dan& l'alliance avec les Tchèques et b as Yougo-Slaves l'avenir de la Pologne. Il ne aut pas juger les Polonais d'après les dé- tî larations des chefs politiques précédents. n îientôt le peuple polonais sera aussi uni a vec les Yougo-Slaves et les Tchèques que n ous le sommes, nous, ici aujourd'hui. n La fête s'est transformée en une impo- ante manifestation nationale. ^ I !■ ■ I |j> » Q' " C ■ Il y a un an 12 septembre 1917 : Sur le front roumain Russes s'emparent d'une hauteur cm b ud de Solka et les Roumains d'une colline ' r< u nord-.est de ILamkoua ( & En Belgique. Depuis quelque temps la police avait été avertie qu'un certain V..., demeurant rue Saint-Géry, • se livrait au trafic des marchandises débitées dans les Magasins" Communaux. L'individu en question fut placé sous surveillance. Les agents judiciaires Vrients et Detrez,. de la division centrale, dirigés par l'officier inspecteur Ertel, ont piccédé à une descente au domiede de l'accapareur et ont découvert pour plusieurs milliers de francs de saindoux, de sucre, de miel, d amidon et d'autres marchandises rachetées aux clients des magasins du Comité National. La plupart de ces marchandises étaient encore enveloppées dans les sachets du Comité. Le tout a été saisi et V... mis en état d'arrestation. » * * Des individus qui ne manquent pas d'audace/ se soilt spécialisés dans un nouveau genre de vol; ils sautent sur les marchepieds des voitures de tramways en marche, arrachent aux voyageurs des paquets ou des sacoches et prennent la fuite avec leur butin,. Trcds malandrins opérèrent de la sorte sur un tramway descendant le boulevard du Midi ©t s'emparèrent d'un paquet de linge contenant pour 100 fr. de draps de lit appartenant à Mlle Blanche Wenzdner, couturière, rue du Trône. Ils disparurent par la rue des Ménages. A Mme Veimeulen, ménagère, rue Dethy, qui allait monter sur un tramway à la Borurse, un individu a arraché une sacoche contenant une importante somme d'argent et a pu s'échapper dans la foule. * * * Henri Meyer, demeurant rue des Vers, ayant par trop fêté la dive bouteille, a été trouvé ivre-mort but' la voie publique. Les fumées de l'ivresse dissipées, il constata la disparition de son portefeuille contenant une somme rondelette. A M. Fera and Assagnon, mécanicien-dentiste à La Hestre, de passage à Bruxelles, on a volé un portefeuille contenant 10.000 francs en billets de banque. On a cambriolé: chez Mme Bataille, rue Van Aa; dans le magasin de M. Pierre Flippen, rue de l'Arbre-Bénit; dans 'la chambre à coucher des époux Buffet, rue d'Idalie; chez M. Petit, rue de l'Automne; dans l'appartement de M. Neuville, rue Lesbroussart; chez les époux Muret-This->en, rue de la Levure; chez Mlle Devriendt, me Kérkx. » * * La crise de la viande de bouciherie semble >ien avoir mis à mal les services des boucheries communales. Presque toutes sont usuellement fermées, faute de viande. De ;emps à autre, les magasins s'ouvrent. Malheureusement, au bout de deux heures, e stock est épuisé. Tout le monde semble m avoir pris son parti, le public avec in-lifférence, les bouchers avec satisfaction. !/es boucheries communales ne jouissent >lus, en effet, depuis longtemps, de la fa-neur qui avait accueilli les débuts de leur onctionnement. Elles n'ont, en effet, nul-^ einent exercé leur office de régulateurs l'es marchés, se mettant à la remorque de outes les hausses, au point qu'actuellement eur tarif est presque le même que oelui les. boucheries particulières. Dans ces con-iitions, les personnes qui peuvent se plier ux tarifs actuels retournent chez leur bou-her de jadis. Elles ont parfaitement rai-on. Il faut bien, n'€6t-ee pas, que tout le uonde vive... • * * On connaît cette oeuvre de haute pliilan-hropie qui s'intitule la Fédération inter-ommunal^ des oeuvres du Quartier et du 'ou. L'Oeuvre du Quartier est la dénomi- j ation des organismes fédérés institués dans Bruxelles-Ville; aux faubourgs, on les Lomïne l'Oeuvre du Sou. La Fédération vient d'arrêter ses comp-es à la date du 30 juin 1918. Les résultat? Mit extrêmement intéressants et parlent hautement en faveur des dirigeants des multiples organismes fédérés et de la Fédération elle-même. Le montant des coti-i sations volontaires sans subsides s'est élevé à fr. 786,020.78 pour les oeuvres du Quartier et à fr. 1,882,235.40 pour les oeuvres du Sou, soit au total 2 millions 668,256 fr. 18, et les dépenses en secours se sont élevées respectivement à fr. 955,053.53 et fr.2,637,795.23, soit au total fr.3,592,848.76 pour un nombre de familles respectivement de 1,306, comprenant .2,783 pe?-sonnes, à Bruxelles-Ville, et 4,943, comprenant 12,717 personnes dans les faubourgs, soit au "total 6,249 familles, comprenant 15,590 personnes.Tout cela n'a nécessité des frais généraux que pour le montant extraordinaire-mênt modeste de 12,396 francs, eoit 1.29 p. c. pour les oeuvres de Quartier et 77,817 francs, eoit 2.95 p. c. pour les oeuvres du Sou. Rarement chiffres furent plus éloquents....Pasrs 'Wallon Le 20 juillet dernier ont <eu lieu à Roohe-fert les obsèques solennelles, suivies . de l'inhumation provisoire, de Mine la marquise de Hadigues Saint-Juedal de Ghenne-vière, née Maria-Joséphine de Donnéa de Hamoir, décédée le 15 juillet, dans sa 77e année. » * * Depuis le mois d'août 1917, des prisonniers anglais et russes travaillent à Néohin à ;ine voie de communication entré le tram de Festingue et la gare de Néchin. Le traitement de ces malheureux laissait beaucoup à désirer, surtout en ce qui concerne la nourriture. M. Du Chatelet, brasseur, avait réussi à leur passer des vivres dans des bot-. tes de paille, ce qui fut un jour découvert par les boches.' L'honorable bourgmestre, qui depuis quelque temps déjà était espionné, fut destitué et remplacé par un Allemand, qui se montre très sévère. » * Nous apprenons que M.M. Goffiot, Guillaume, Lejeune, Xavier Michaelis et Mons, du tribunal d'Arlon, ont été déportés au camp de' Holzminden, rejoignant ainsi en Allemagne le juge de paix Arend, ancien magistrat colonial, l'avocat Router et M. Camille Joset. * vC- J» A Chimay les troupes allemandes sont asseiz nombreuses dans la région. La vie est très chère (1,000 fr. les 100 kilos de farine, 250 fr. une paire de bottines). Durant le mois de mai, des avions alliés ont survolé la ville. Tous les arbres du bois de Fleumont, ainsi que ceux du jardin des Arbalétriers, ont été abattus. Le fils Dricct, dont la mère a épousé en secondes noces M. Canevas, a tué un Allemand d'un coup de pioche; l'autre fils Drj-cot est mort en captivité. Les mortalités sont nombreuses au pays; ! Mlles Héléna Leurquin et Irma Devallée sont décédées au début de cette année. Malgré toutes les misères, le moral reste bon et les Chimaciens espèrent revoir sous peu les brillantes troupes alliées entrant victorieuses dans la ville de Chimay. * * * Après une troisième convocation, le Conseil communal d'Ougrée-Sclessin a pu discuter l'ordre du jour. L'enceinte réservée au public était comble. La demande d'augmentation formulée par les chômeurs a été prise en considération. Le service de nettoyage public, qu'il était question de .prendre en régie et qui avait été admis en prin- , cipe, fut discuté. La proposition du bourgmestre tendant à remettre ce service à un entrepreneur avec obligation d'employer les chômeurs à raison de 65 centimes l'heure a été rejetée, le Conseil étant favorable à la régie. l.'ie«s®8 se mit pas uses rendre lofre liberté. Les récentes déclarations du Dr. Soif auj il jet de la Belgique ont paru plus rassuran-1 t: as à beaucoup et spécialement à la presse I es pays neutres qui s'intéresse fortement j r-u sort de la Belgique. Il ne faudrait pourtant pas s'y mépren-rs. Ce serait jouer un jeu de dupe de imaginer que les justes revendications t elges n'offriront pas de difficultés parti- ilières du côté de l'Allemagne au moment c e la conclusion de la paix. s Croit-on que malgré oes déclarations l'Al-smagne ait pris sincèrement son parti du établissement intégral de l'indépendance q elge? Les déclarations à jet continu de la b resse p a ngerm aniste doivent-elles être r >mptées pour zéro, comme le prétendent p îrtains Allemands eb comme semblent y roire quelques amis, toujours prêts à fai- cl lir? .. Si l'on examine bien toutes les manifes- étions des organes attitrés du gouverne- ? lent impérial, il n'est pas possible, mêm'9 , près les déclarations du ministre des colo- ? ies allemand, de faire confiance à l'Aile- > tagne à ce propos. > L'optimisme serait véritablement dange- ? îalx en cette matière. » Les renvendications de la Belgique for- > ent un ensemble, dont rien ne peut être » staché sans mettre en péril la nationalité » îlge elle-même. Les revendications que le gouvernement elge a exposées le 24 décembre 1917 dans sa ^ îponse au message pontifical du 1er août P >mpronnent; - ? lo) Intégrité du territoire national-mé-•opolitain et colonial ; 2o) L'indépendance sans conditions ni strictions ; -3o) La réparation des dommages; 4o) Des garanties. Est-il besoin de démontrer encore la légi-Lmité de ces réclamations 1 On pourrait même ajouter qu'elle® ne instituent qu'un minimum car elles se ré-xment en quelques mots: Le droit à l'existence. On doit bien se pénétrer partout du fait u'il est impossible, et pour le gouvernement elge, et pour la Nation elle-même et ses ^présentante, de consentir au moindre com-romis à ce sujet. L'Allemagne officielle est encore loin 'être pénétrée de cette vérité. En effet, le 11 juillet dernier, le chanoe-er van Hertling disait à la Commission lénière du Reiohstag: pour les négociations futures... Le gage pour Ion négociations futures... Le gage que constitue pour nous la Belgique a la signification suivante: nous devons, csmme je l'ai dit antérieurement, avoir dans les conditions de paix les garanties que la Belgique ne deviendra pas de nouveau, pour nos ennemis, un terrain d'attaque non seulement dans le sens militaire, mais dans le sens économique." Ce discours établit donc la tactique véri-iblement incroyable du gouvernement im-érial consistant, pour le violateur du droit, invoquer sa propre violation comme un titre, afin d'en tirer profit. Si l'on rappro* ; che l'attitude de la Belgique de cette prétention de l'Allemagne, on voit une fois de plus que la morale des Allemands n'est pas la nôtre. Si le gouvernement belge devait reconnaître à l'Allemagne le droit de disposer de la Belgique comme d'une conquête légitime, il admettrait par le fait que notre neutralité n'a pas été sans reproche avant la guerre. Faut-il répéter qu'il a été démontré à suffisance, en réponse aux calomnies de nos ennemis, que la Belgique avait respeicté scrupuleusement avant la guerre tous ses devoirs de neutre? La Belgique n'a pas à plaider coupable, pour la simple raison qu'elle ne l'est pas. La violation du droit, dont elle a tant souffert, doit être pour elle un titra suffisant à la restauration économique et au rétablissement de son indépendance complète. La cause de la Belgique est la cause j du droit. La sécurité des Nations repose i sur le droit. La conscience universelle lé re- ! connaît, par le fait que tous les peuples libres ont repris en mains et considéré comme leur propre cause celle de 4a Belgique, porte-étendard du droit. Mais, 'dira-t-on, M. de Kiihlmann, dans son discours du 24 juin, a dit plus et mieux au sujet dé la Belgique. Voyons: M. de Kuhlmann a dit: ,,Nous considérons la Belgique comme ,,une des questions faisant partie de l'en-,,semble des questions à discuter, mais nous ,,devons refuser de donner dans la question j ,,belge, en quelque sorte à titre de conoes- ; , ,sion préalable, des déclarations qui nous ! plieraient sans que ncs adversaires soient, ,,eux, le moins du monde engagés." L'affirmation deu M. de Kûhlmann est ' absolument contraire au fait. C'est la violation du droit qui se trouve à l'origine du conflit germa no-belge. Mais cela doit em- : pêcher tout homme de bon sens qui veut être juste de confondre la question belge dans la masse dé3 problèmes que la guerre» a fait surgir. Restituer notre droit qui n'àu-J rait jamais dû être violé ne peut être une i concession préalable. N'oublions pas non plus que, le 9 dé- J cembre 1915, le chancelier von Bethmann- ; Hcllweg disait au Reiohstag: ,,Je ne peux pas entrer aujourd'hui dans ' ,,les.détails. Je ne peux pas dire quelles sont* ;,les garanties que le gouvernement impérial ,,exigera dans la question belge, ni quelles ,,bases puissantes il estime nécessaires pour ,,cès garanties." ! Le 5 avril 1916, il reprenait: ,,No'us nous créerons des garanties réelles ,,pour que la Belgique ne devienne pas un ,,Etat vassal des Anglo-Français et ne soit ,,pas utilisée militairement et économique-,,qico ania possible; ici non plus l'Alle-,,magne; ici non plus il n'y a pas de statu ,,que ante possible; ici non plus l'Alle-,,magne ne peut abandonner à nouveau à ,,la latinisation le peuple flamand long-,,teipps opprimé." Et, depuis lors, les autorités allemandes, la presse de ce pays se sont employées à représenter la Belgique comme constituant un péril pour l'Allemagne. Et lorsque ce danger ne vient pas de la Belgique elle-même, on le représente comme devant provenir de* Alliés de notre pays. C'est ainsi que le 25 février 1918 la chancelier von Hertling disait : ',,On a déclaré à plusieurs reprises que ,,nous ne pensions pas garder la Belgique, ,,mais que nous devons nous préserver de ,,voir ce pays, avec lequel nous voulons vi-,,vre de nouveau après la guerre en paix ,,et amitié, être l'objet de machinations en-,,nemies ou servir de base à l'adversaire."- Et, depuis lors, cette formidable prétention de l'agresseur d'exiger des garanties de sa victime n'a jamais été formulée d'une façon concrète. L'Allemagne officielle se tait. Nous ne pouvons saisir sa pensée secrète que par des confidences qu'elle a faites, non pas à nos représentants, mais à de« tiers. M. Gérard, le dernier ambassadeur de3 Etats-Unis à Berlin, a révélé, le 19 février 1917, au baron Beyens, alors ministre dts Affaires Etrangères de Belgique, que l'Allemagne se proposait d'exiger l'occupation des forteresses et des ports belges, la direction des chemins de fer, le contrôle industriel, et la ,,protection" des Flamands; en outre, la Belgique se verrait interdire le droit d'entretenir une armée. Ce programme est toujours oelui de la grande presse allemande, des personnalités sociales et financières, depuis le Prince de Bulow jusqu'aux nationaux-libéraux. Cette politique 6e manifeste encore par les manoeuvres do l'Allemagne en pays occupé, ses effets de désagrégation de l'Etat Belge par l'instauration de la séparation administrative et par les encouragements prodigués à une poignée de traîtres qui s'efforcent de détruire la Patrie, travaillant à l'autonomie politique des Flandres et en supprimant même jusqu'au nom de la Belgique.Les prétentions de l'Allemagne, si elles ont quelque peu varié dans la forme, sont donc restées les mêmes dans le fond. Lorsqu'une voix s'élève outre-Rhin pour réclamer des déclarations d'absolu désintéressement en ce qui regarde la Belgique, oatte voix est étouffée immédiatement. Et ceux qui s'y emploient ne sont pas des moindres. L'empereur lui-même, dans ses récents discours, n'a-t-il pas donné un regain de vitalité à la politique impérialiste et annexionniste? La démission de M. von Ivuhlmann et la nomination de M. von Hintze ne sont-elles pas des symptômes caractéristiques du retour offensif de sette politique? Non, non, la Belgique ne peut pas encore espérer de l'Allemagne actuelle le rétablissement complet de son indépendance, ja restauration, et des garanties de liberté Dour l'avenir. Les ©pératiorss miSitaires. Nouveaux progrès des aillés Les Français avancent jusqu'au delà d'Hinacourt et occupent le village'de Travacy. — Les Anglais livrent des combats locaux au sud de ta Scarpa et sur le front de la Lys. L'cff3ïisiv3 dss aîiiés. Les Français dépassent Hinacoûrt et occupent Travacy. c (Communiqué officiel.} c PARIS, 10 septembre. (Reuter). Entre c la Somme et l'Oise les Français ont pour- 1 suivi leurs progrès malgré la résistance ^ énergique des Allemands. Ils ont dépassé ( I-Iinaoourt et ont .repoussé des contre-atta- j ques qui furent entreprises d'Essigny-le- ' ^ Grand. Des combats se sont développés le ^ ^ long cle, la voie ferrée de La Fère à St.-Quentin. Les Français occupèrent le villa- ge de Travacy. > t Au sud de l'Oise ils ont repousse plusieurs . contre-attaques dans la contrée de Laffaux. ^ Deux coups de main allemands échouèrent ^ dans les Vosges. c Les Britanniques progressent près de j: Neuve-ChapsHe et dJArmentières. s (Communiqué officiel) , 1 ' LONDRES, 10 septembre. (Reuter). A ' part des combats locaux dans le secteur , -d'Epehy et de Gouzeauccurt, au cours des- j L qnels nous fîmes des prisonniers, il n'y a j r rien d'important à signaler du front do • combat au sud de la Scarpe. j Sur le front de la Lys nos patrouilles rea- ^ lisèrent de légers progrès au nord-est de Neuve-Chapelle et à l'ouest d'Armentières. b La tempête persiste. g Calme sur le front américain. (Communiqué officiel.) 11 PARIS, 10 septembre. (Reuter). A part ' » une lutte d'artillerie en Lorraine et dans les Vosges la journée fut calme sur notre front. Les progrès des Français aux environs de La Fère. P LONDRES, 10 septembre. (Reuter). j. Notre correspondant près cle l'armée fran- y çaiso annonça cet après-midi: ^ j La tempête, le vent et la pluie entravé- | rent presqije tout mouvement sur le front i pendant la nuit d'hier. Des progrès impor- r< tants ont néanmoins encore été réalisés dan3 si lo secteur entre St-Quentin et l'Oise. Les d Français marchent sur Hinàcourt. L'enne- n1 mi se défend énergiquement eur la ligne b Essigny-le-Grand-—Hinacoûrt. Plus vers le sud nos patrouilles progressent dans la di- a rection de Travecy, situé a moins de deux n milles au nord de La JTère et sur la ligne . r< lindenburg, apparemment sans rencontrer me résistance sérieuse. Sur la rive du canal de l'Oise et de la 'ambre, au sud de l'Ailette, la résistance e l'ennemi devient de plus en plus énergi-ue au moyen de l'artillerie et do mitrail-suses.es Français sont devant la ligne Hindenburs sur uno longueur d'environ douze milles. LONDRES, 10 septembre. Lé correspondant particulier du ,,Times" près de l'ar-lée française mande : Le temps tempétueux et la pluie ont amc« é une pause momentanée dans les o£éra-ions. Les légers progrès des Français sont itéressante. Ils observèrent que l'ennemi vait évacué Travecy, à deux milles au nord e La Fère. A partir de St-Quentin jus-u'.à l'Oise la ligne française n'est distante artout que de trois milles de la ,, Siegfried-iollung", tandis qu'au sud de l'Oise les 'rançais sont devant cette ligne sur une mgueur d'environ douze miiles. Derrière i ligne principale l'ennemi possède encore rois autres positions fortifiées sur les ter-itoires français et belge. Les opérations aériennes au mois d'août. PARIS, 10 septembre. (Reuter). Au ioîs d'août des avions français lancèrent endant la journée plus de 269 tonnes de ombes sur le^ champ de bataille entre la omme et l'Aisne et pendant la nuit 362 >nnes sur les stations et les lignes de com-Lunication ennemies. Au cours du même lois 280 avions ennemis furent abattus et 3 ballons captifs incendiés. L'activité dans les airs. LONDRES, 10 septembre. (Reuter). 'aig annonce: Le 9 septembre lo temps fut 3u propice aux actions aériennes. Ccpen-3-nt les avions anglais, coopérant avec l'ar-llerie. entrèrent en action chaque fois que occasion l se pfésentâ. L'amirauté anglaise annonce qu'entre le et le 7 septembre quatre raids aériens fu-rnt entrepris sur les docks de Bruges." Plu-eurs bombes atteignirent leur but. Les Dcks d'Ostende, les navires côtiers et un agasin à Blankenberghe furent également ^mbardés avec succès. Plus de 14 tonr-es de bombes furent lan*'-:es Dix avions ennemis furent abattus e& suf furent obligés d'atterrir. Trois appa» îils tritaniygues iffian^uenj.

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This item is a publication of the title L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam belonging to the category Oorlogspers, published in Amsterdam from 1914 to 1918.

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