L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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18 September 1916
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s.n. 1916, 18 September. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Seen on 02 June 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/9p2w37mt4n/
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gem» année 1\°. 695 3 cems Lundi !© septerralbre L'ECHO BELGE L'Union fait la Force, •Journal quotidien du matin paraissant en Hollande Belge est notre nom (te Famille. ■ Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction: N. z. VOORBURGWAÏV 234-240, AMSTERDAM. Téléphone: 2797. Rédacteur en Chei: Gustave Jaspaers. _ 1 Charles Bernard, Charles HerbleC, Comité de Rédaction : < „ , , , ( René Chambry, Emile Painparé. Pour les annonces, abonnements et ven au numéro, s'adresser à l'Administration « s. journal: N.S. Voorbupgwal 234-240, Amstertif ,, Téléphone: 1775. Abonnements! Hollandefl. 1.50 par mois. Etranger fl.2.0Qpr-.r moi Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: SCS cents la ligne.* Paroles dans le vent de la défaite... Le 28 septembre, le Uhancelier de l'Empire allemand, le Dr. von Bethmann-HoiL weg, doit prendre la parole au Reichstag. J'imagine que cette obligation doit lui être fort pénible et qu'il préférerait rester tranquillement chez lui; mais comme l'Allemagne a un Chancelier, et qu'elle a aussi un Reichstag, et que ce Chancelier est fait /pour renseigner ce Reichstag, il faudra bien que le Chancelier s'exécute. S'exécute, est le mot. Le Reichstag s'est séparé récemment sur un discours du même M. de Bethmann, et qui a fait rire l'un et l'autre hémisphère. C'était celui consacré si drôlement à ,,la carte de guerre," et les lecteurs de ,,1'Echo Belge" ne l'ont pas oublié, car ce sont là, comme dans la chanson, des choses que le lecteur n'oublie pas. Le Chancelier voudrait bien l'oublier, lui, et surtout le faire (oublier, ce discours extraordinaire. Il aurait auffai voulu faire oublier sa gaffo immortelle du,,.chiffon de papier'' et celle non moins éclatante de l'aveu de l'injustice commise » l'égard de la Belgique. Avec sa déclaration funambulesque sur la ,,carte de guerre", nous arrivons à un total respectable d'erreurs, — mettons erreurs pour être polis. Et ça n'est pas fini ! Est-ce parce que l'Allemagne n'est aujourd'hui nourrie que sur présentation de cartes que M. d® Bethmann, qui n'a rien assurément d'un orateur inspiré ou d'un lyrique, et qui pèse généralement ses mots, a promis aux Allemands qu'il est chargé de gouver-rer de leur fournir une paix également sur présentation d'une carte, de la carte de guerre? On ne sait. Mais d'excellents esprits même en Allemagne ont trouvé la promesse un peu ,,haute", comme disent les Anglais. Sans doute, sans doute, au Reichs-tag, devant 390 messieurs qui veulent rapporter dans leurs circonscriptions affamées quelques indications favorables, l'assurance du Chancelier pouvait avoir pour résultat un joli petit succès d'enthousiasme factice. Mais lorsque le Reichstag rentrera en séance, il verra bien combien on l'a berné. C'est que la carte de guerre a subi depuis trois mois un remaniement assez sensible, et sur tous les fronts, et .tout ce remaniement s'est opéré au désavantage des Empires du Centre. En Russie, en France, en Italie la victoire a été constante, enfin, aux Alliés. Czernowitz et Goritzia sont tombées, les Russes ont conquis la Bucovine et marchent sur Lemberg, en France, l'attaque sur Verdun,a fait place à une attaque de Verdun, et formidable, sur les lignes boches défoncées et refoulées, et enfin, il y a eu l'offensive franco-anglaise sur la Somme; qui a progressé depuis le premier jour avec une rigueur que rien n'a pu arrêter, et au cours de laquelle les Allemands n'ont pu regagner un pouce de tout le terrain perdu. Ajoutez à cela l'entrée en scène de la Roumanie, l'entrée probable de la Grèce, le resserrement constant et fécond du blocus, la chute de Dar-es-Salaam, et vous aurjz à grands traits la caite de guerre telle qu'elle est actuellement. M. de Bethmann devra bien reconnaître de lui-même qu'elle n'est plus la même que celle dont il parlait il y a quelques mois. Cependant, des professeurs allemands, aveuglés par leur patriotisme à moins que 00 ne soit par leurs lunettes, parient encore d'annexions. Ils en sont toujours au discours du Chancelier. Le nez sur la carte de guerre, çeiie do M de Bethmann,- ils ne voient rien, n'entendent rien, ne savent rien. L'Allemagne tient , la Pologne et la , Belgique. Ils ne sortent pas de. là. Ils en j sortiront. En attendant, ils discutent, ils 1 30 chamaillent, comme de vieux enfants i ju'i^s sont, sur ce que l'Allemagne ,,devra" garder — oui, devra, car au fond l'Aile- 1 nagne ne veut rien annexer du tout, c'est j ùtu connu et n'annexera que contrainte et toisée, la pauvre ! Le professeur Lujo } tfo'efatano, qui a un beau nom et une granue t "ô^utation d'économiste,- vient de publier sur < a questiok des annexions une brochure qui 1 » fait .quelque bruit en Allemagne. Le pro- ' e.vu-ur Jtlans JDeibrueck a publié un article 1 :eusai,iom:e^ sur le morne sujet'. Enfin un 1 Uùrniné dont, j'oublie le nom et qui sévit J t ia lih( imsche \V est jjhaelischc de la maison < xrupp a, comme il dit assez comi^uement, c ,pris position sur la question." Voyez rous ça ! c Lo professeur Brentano passait hier en- I ore j our un hcinnje sérieux. On disait de j 1 ai qu'il est l'un des plus grands économis- | ' i.i.o l Al.'j-nap:c, m .vis r:>;:i;ne ou dit ça j 1 s tous lés économistes allemands, do moine j iU on dit de tous les économistes français ' l [u ils gojit ,,distingue*'', ccia no veut pas j *• lire gi'rv.îd' chose. Aujourd'hui cp .Brentano ; s ;e p Mit plus'guère faire .illusion, même à : 1 es disciples. Sa brochure sur ies buts de ^ est d'une extraordinaire faiblesse <t ernblo exprimer plutôt l'ambitieux cauclie- l ttar d'un pA'àgërm.anïste exhibé qu'elle i-e j institue h* discussion dù raiso»^.;!>!*;.•, ';>ro• ; » •Iènies pos& par la réalité de la guerre. Vur 1e professeur' Brentano, la guerre ) .:îtuelle- n'eit> qu'un petit conimenc:-.ment. Ses n'.-.uife&tB doivent servir simplement à ' •ermottra 4 l'Allemagne de refaire la [uerre une autre fois, et, cette fois, dé la ï Mener d w* seul coup et „dans un fau- . d teuil", comme disent les jockeys. Excellenl Brentano, va ! Il veut bien admettre — ce cher garçon — le statu quo territorial f l'Ouest, mais il lui faut la Pologne, les pro vinces baltiques et tout le ^territoire recouvert actuellement paç les soldats de Hin-denburg. Il lui faut aussi t;ne flotte formidable, destinée à abattre l'Angleterre — de quoi je me mêle ! —, des bases navales dans les océans lointains et quelques petits avantages commerciaux, sans parler du retour à l'Allemagne de toutes les colonies que les Alliés leur ont si cordialement soufflées: On voit que ce diantre de Brentano-là a bon appétit. Le professeur Delbrueck est un peu plus sérieux. Il ne croit pas à la victoire allemande. Il croit que l'Allemagne doit diviser ses ennemis pour mieux lés battre, tour à tour. C'était là la première idée de Moltke, en 1914. Il fallait écraser la France d'abord et alors se retourner vers la Russie pour n'en faire qu'une bouchée. Ce plan magnifique ne semble pas avoir trop bien réussi, (voyez: carte de guerre!) mais Delbrueck, dans l'infortune actuelle de son pays, y revient et se demande : —- Si le malheur voulait que nous dussions offrir à un de nos ennemis une paix favorable, afin d'avoir les mains libres pour écraser les autres, à qui devrions-nous faire une offre de ce genre4" Cette question ne respire pas la confiance, comme on voit. La réponse c'est que c'est à la France qu'il faudrait offrir la paix, la paix avec l'évacuation, à la France et à la Belgique. Le professeur Delbrueck ne nous a pas regardés! Il s'imagine, comme beaucoup d'Allemands, qu'il suffit que l'Allemagne offre pour qu'on accepte. Pour parler noblement, a. la manière d'André Chénier, l'illusion féconde habite le sein professoral de M. Delbrueck ! ,,Faire la paix avec la France! Mais vous êtes fous. Et le. bassin houiller de, la Moselle, qu'est-ce que vous en faites?" Ainsi s'exprime la ,,Gazette du Rhin, de Krupp et de Westphalie", qui demande l'asservissement de la République aux desseins monstrueux du pangermanisme guerrier. Ainsi l'ennemi tâche d'oublier sa crampe d'estomac en discutant dans le vide la possibilité de choses impossibles. Chaque Allemand, depuis le Chancelier de l'Empire jusqu'à l'artisan affamé, en passant par le professeur et le journaliste, chaque Allemand a dans son coeur une petite carte de guerre. Il l'arrange, il la corrige, il l'orne et l'augmente selon son désir et sa fantaisie. Il prend ceci à la France, et cela à la Russie, cette province à la Roumanie et encore cette ville italienne. Ce curieux travail de puzzle et de marqueterie le distrait et l'empêche d'entendre les canons de Joffre et de Broussi-l°f — et cela prouve bien que ventre affamé n'a pas d'oreilles. Il faut sourire à ces aimables fantaisistes. Ils annoncent leur propVe défaite. Ils étaient dangereux autrefois. Ils ne le sont plus. Mais ils sont toujours aussi grotesques que naguère. Ils se chamaillent sur la façon de dépecer les Alliés, sur la sauce à laquelle ils voudraient accommoder l'ours russe, le coq français et le bouledogue anglais. Laissons dire ces malheureux.Dans six mois,, les Alliés leur présenteront i leur tour la carte, la carte de guerre, la vraie, la nôtre, c'est-à-dirfe l'additiôn. Et alors nous verrons 1 René Feibelman L'oeuvre fie leurs alliés te Cent mille hommes morts de faim. Les Boches peuvent être contents de leurs lîliés turcs qui marchent" à pas de géante sur es traces de leurs mentors. Qu'on en juge plutôt. .La presse associée de Grande-Bretagne a envoyé en Syrie et en Palesfme un reporter îeutre qui a pu voir sur place les résultats de a domination turque. Ces résultats sont ef-royables.— Partout, écrit le voyageur, j'ai été le éinoin des spectacles les plus révoltants de aminé, de maladie et de misère. La mort lalayait par milliers les holnmes, les femmes, es enfants, et les fonctionnaires du gouverne-nent regardent cela avec une sfcupide indifré-ence. il n'est pas exagéré de dire que les leux tiers des habitants du pays de Jerusa-um, Rammallah, Et-Taiben, El-Biren, Beit-rûfafa, Sehvan, Beit-Maniheh èt Bir-Zeit sont norts de faim ou de la fièvre typhoïde. Im->ossible de donner une idée exacto de ce qui se •asso au Liban;-les horreurs de misère et de ouffrances auxquelles les Turcs ont réduit les ;ens d© cette région laissent chacun 6tupéfait t muet. — Ç a été un jour noir quand Enver pacha ; st arrivé en Syrie. Cette brute tyrannique a ! iublié un décret défendant absolument toute ! mportation de5 blé ou de n'importe quelle ; utro céréale dans le Liban; ce terrible décret j eu p.uir effet de transformer en une famine ; ;é«érale !a diseue qui régnait au Liban. Les ; .uuuanto sont morts par milliers,- et dans j îoau.-oup do villages il ne reste plus uno âme. ' '-z • i'■ tio façon qu'Knvcr pacha oxécuie on plan de mort contre le Liban qu'il veut •unir de se.s sympathies françaises. ,,Cot état dé famine et de mortalité' ef- j' ravante n'est, pas exclusif au Ljban. Tout le ; if:ys est sujet à la' même misère, aux mêmes j êsoins, à la même persécution officielle. De rande.i \i!ics comme Beyrouth^ Dsnirîs', J:'ru- j nlém n'y échappent pas. Quand j'ai quitté < t s irions la misère était à l'extrême; cent mille ; omnies au moins ont péri de faim et ; -• ; ■ îiiiiers de maladie et de fièvre, «son'seulement \ içuuvernemenb turc ne fait- rien pour "r.'lé- ; or la misère de ces gens, mais il y ajoute en ; >ijs prétexte de besoin d'Etat et o nécessités militaires/* * J En Belgique. A tî S* II €318 © S j iuaçant: ,,L'hiver prochain vous aurez faim!" Je me suis incliné sans répondre, On ne vantera jamais assez le simple mais j'ai pensé que ce jour-là la guerre se- courage des ,,courriers" qui passent la j rait bien près de finir, car il y en a d'au- frontière chargés de lettres poui* ceux qui très qui auraient bien plus faim que nous." sont à l'étranger. Par où et comment ils Le correspondant continue en parlant des passent? Mystère. C'est affaire à eux. journaux infâmes qui paraissent sous la Que de temps, 'parfois, une lettre reste en censure boche. A son avis, le moins mauvais route. Justement en voici unô — que nous est ,,Le Quotidien" qui, parfois, par la reproduisons — adressée au ,,XXe Siècle"- plume de Pangloss (de l'ancnen ,,Petit et qui, datée du 30 juin, paraît seulement Bleu") exprime des sentiments patriotiques, dans l'édition du 4 septembre. Mais elle Le plus fourbe, c'est ,,La Belgique" des est — quand même — arrivée et le but est frères Hutt .qui gagne énormément d'ar- atteint. Combien de correspondances qui gent. Journal habilement administré, qui nous sont destinées n'arrivent même pas cacha ses tendances sous le masque de la au fil électrique. Aussi une lettre en repré- charité. sente parfois douze et plus. Mais il suffit La lettre se termine ainsi : x qu'il en passe une pour nous réjouir. Le fil Le3 mesures prises par le Gouvernement n'est pas coupé entre ,,eux" et ,,nous", Général ont toujours été préparées par une malgré les trois rangées de ,,prikkeldraden" campagne de presse. Une qui n'a pas réus- et les milliers de sentinelles, l'arme char- sj, par exemple, s'est la réouverture des gée à la main. Universités, de même que la flamandisa- Un amj de nos confrères leur écrit-donc: lion de l'Université de Gand; là nos bons ,,Je crois n'avoir pas eu beaucoup de journaux ont pitoyablement échoué. On les chance dans mes essais de correspondance a de même, préconiser la réouverture avec toi. Il y a ainsi des moments où le des titres, voulant, disait-on, imiter la ,,service postal si je puis dire, ne ionc- Fr&nc0} l'Angleterre et l'Allemagne, où les tionne pas avec la régularité que nous lui t})éâtres n>étai<>nt ^ fwmés ma,is oubliant connaissions avant la guerre; pendant un noitô étions en pays occupé. Seules des certain temps, ça va cahin-caha, par mter- ^ du de i/Gaietéf la Scal ks mittence, puis un beau îour, comme a Ja 4. i , ,, » 4 i i n r x. i Jbolies-Beraere, etc., ont rouvert leurs por- roulette, rien ne va plus! Il faut alors be , , 4 ^ r * ,, ? , ■» -i j tes; les théâtres seneux sont restes fermes, mettre a la recherche de nouveaux procédés T -, , , , . . ., . . . , „ , , i j r , - Le pius bel argument invoque était celui-ci : et, naturellement, avant d en avoir trouve T u , °, . , , , \ , . , r uû convenable, ou à peu près, on s'est fait "Lf c^lto n ex«mt Pf ce1iu de la plumer trois fois sur quatre par des indu,- -„n hef,ltant. Pas a profaner ce nom triels peu scrupuleux qui se contentent a_ en 1 appliquant aux inepties gros- d'empocher la galette et de mettre la cor- ®«rcs données dans la plupart de ces éta- respondance au panier. tlissements- La hasard a voulu que ce soit dans des repon&e a Waxweafcr, a Beyens, à la cas semblables que je t'ai donné de mes lettre des Evêques, ^ et-c. nous avons vu nouvelles. éclore toute une littérature teutonne dont Je ne t'étonnerai pas en te disant qu'à ^es productions sont signées par des Doit- Bruxelles nous n'avons pas vu de près ce *'or Professor; à côté d'elles s étalent, en que c'était que la guerre; toutefois mainte- bonne posture, les brochures de Norden, nant nous en ressentons les effets. Au début avocat à la Cour d'Appel, fils d'Allemand! et même pendant toute Vannée 1916, la vie naturalisés. économique n'a pas été trop modifiée par A propos de littérature, j'ai lu le rapport l'occupation; on était rationné pour le pain publié par l'Etat-major général de l'armée fourni par le Comité national de ravitaille- pour les opérations en 1914; c'est clair et ment et la Commission for Relief in Bei- très bien fait. J'ai lu aussi une ,,page de gium, mais on avait toutes les autres den- gloire de l'armée belge" qui relate les-com• rées en abondance, à des prix certainement bia-ts snir l'Yser, et à peu près tout ce qui plus élevés qu'en temps normal, mais qui a paru. J'attends le nouvel ouvrage de cependant n'étaient pas excessifs. Peu à Waxweiler, dont ie viens malheureusement' peu certains produits sont devenus plus d'apprendre la mort accidentelle. rares et ont même disparu des marchés, ne sajs naturellement pas, Mon cher accaparés par des gens peu scrupuleux ou où ni quand ceUe lettre te parvien- exportes en Allemagne. Au fur et a mesure dra> maig ^ te- trouvera e]ï que les occupants - perfectionnaient leur bonne 6anté efc dans une localité où tu ioui- service administratif ils créaient des „Zen- ras cerbaijlenienfc d'un- meilieur temos^qu'ici. traie pour toutes les denrees et les pro- TV1_- a, -,. , ^ 1 , ., • , • -, -, • i / ieut ie mois do juin a ete detestaoïe, carac- duits industriels; il y en a pour les'cerea- • - i i • f n les les fourrages les nommes de terre ie P&r le ir?£' des Pluie3 cÇntmuedles les, les ioui rages les pommes cie terre, ^e efc UR yenfc d'0uest persistant; demain sucre, le cuir, la toile, le coton, etc., etc...., et. i • r, ■ . , ' N. je n'en finirais pas en te citant tous les • ' fi 1 e jm ie eu bai-omotre et objets pour lesquels il faut des „Zentrale", ^0Ufttô Uô ,n0Us guore a'es- car ce sont précisément ceux qui manquent c T,? eF J11! c le plus en Allemagne. Les producteurs de- , J ^ai faaJe ll"c Petlt« promenade vaut fournir directement aux ,,Zentrale", ans, " cen ,T® <^.^a yoir' saus dou- il en résulte que les produits disparaissent 0 nouy°lles riguiies, car à part les per- totalement du marché et atteignent des prix .^ianônts appelés ici ,,Etappensohweia", exorbitants. €S autres . 11 y restent plus longtemps; il S'il y a des Belges — et c'est malheureu- y a Ulie quinzaine de jours il y en a beau- sement vrai — qui se sont enrichis en fai- coup qui sont partis, ^après' 3 jours de re- sant l'accaparement en articles de première Pos> C0 peur un assez long voyage car on nécessité, on peut cependant dire que les [es avait lestés de 3 jqurs de vivres. Il y a ^ plus grands accapareurs sont les occupants, beaucoup de jeunes officiers, habillés tout Je m'exprime mal; car un de leurs arrêtés flambant neuf, et il y a surtout aussi beau- défend de le dire sous peine d'un emprison- coup de vieux soldats. Voiià près d'un an nement de trois ans et d'une amende de et demi que je n'ai plus mis les pieds dans 3:000 marks. ^es cafés du centre; il y avait peu de monde ; Une des bases de notre alimentation est (pour le quart d'heure çà a l'air de repren- évidemment la pomme de terre (en boche : dre et j'irai voir un de ces jours. kartoffel). Nous avons droit à 300 gram- Inutile de te dire, n'est-ce pas, que notre mes par jour ^de ce que l'on appelle main- confiance dans l'avenir est inébranlable tenant le ,,précieux tubercule", c'est-à-dire et que notre patience est en rapport avec à quatre patates de grosseur moyenne, dont' nos espérances; nous attendons avec calme une au moins est pourrie. Si l'on songe que que sonne l'heure de la réparation" la Belgique était un pays de grande produc- ; tion de pommes de terre, ^qu'elle en expor- « ^ tait de grandes quantités en France et sur- «51 ïîfi SJ 2® tout en Allemagne, on se demande co que Dails \cs dernjers jours d'août 1814 de£ devient l'excédent de notre production? On combats sanglants eurent lieu en Beleiaue le sait bien, màis^ comme je te ie .casais plus Da3 soldats be]g€S> français. et 'haut, on ne peut pas le dire. tombèrent en grand nombre pour la°dé- Pour lo sucre, nieme his^ire Notre pro- foage ^ territoire. Les Bel» n'oublient ducfcon pennetiaiù d en exporter des mil- pos ces h&os obscul8. Iis leu* rdenfc une Uono de tonnes en Angleterre nous en profo-nde recolmaissance qu'ils témoigoient manquons; le Gouvernement général a tout à ch occasion> U ordoa^nce d'abord saisi 53 % ae la fabrication; la , v"; x a ^ i tvt ! . , ,, /0 ■ , r,,-, ao ileyJen, eveque de Namur. con- ., Zen traie nous a promis 600 grammes par ^ J 1Y ,, , , ' . " . r, i •, 4-,.~ ■ soitue une preuve nouvelle de la profon- rnois ; c eut encore ete passable, trois mor- * , * . , • i. . ceaux par jour, ma's en réalité j'ai person- seln.??-nelle'men. reçu pour le Mis de juin 40 du terntoire occupe. Par deci-grammes, c'eit-à-dire n;oins que ce que l'on ^'on ^'u c°urag®ux pre a , qui protesta donnait jourueliom au so.dat ' pendant dt>, calme énergie contre les miles manoeuvres. Inutile encore une fo.s de Put»aOTS . «JomnjeMes .de l'occupant, un se demander où va notre sucre. s®1®"»# ? ,efce Ie 27 août. Le coût de 1a vie a donc augmenté dam ?an,s. 5S egLoes du diocèse, a 1 m-des proportions dont nous n'avions aucune tention c,e3 soldats tombés, il y a deux .idée avant la guerre; je ne te citerai que ans» sur champs de bataille, pour la dé-quelques chiffres : viande, 8 à 12 fr. le kilo ; iensÇ de la Patrie. beurre, 7 à 8 fr. ; café 8 à 9 fr. ; oeufs, Da 1 avju des feuilles allemandes parais- 0 fr* 30 pièce, etc. Le3 occupants achètent en Belgique occupée:^ ,,une affluencc beaucoup et expédient chez eux, créant énorme a partout assisté à oos cérémonies ainsi la hausse qui enrichit pas mal de religieuses et patriotiques". gens; on m'a cité le cas d'un éleveur du Quelques jours auparavant un service ■ad de Uainaut qui leur a vendu 18 boeufs anniversaire a été chanté en l'église de St. pour 50.000 francs. Donàt, d'Arlon, pour les victimes de la Celte -situation ne nous déplaît pas ; je guerre des paroisses de Rossignol, Tinti- dirai r>lus : elle nous réjouit, car nous ressen- gny, Etal le etc., tombées à Arlon en août tons.là, par ricochet, l'action du blocus qui 1914. ,,Après la messe, dit le journal cen- c'reint l'Allemagne. Un- de ces Messieurs' suré qui rapporte ces faits, les représen- avec qui j'ai eu des relations forcées m'a tants des familles se sont rendus au cime- dit, voilà pas bien longtemps, d un air me- j tière où reposent les victimes. Comme 1,'an ; dernier, des mains pieuses avaient orné le tombes, qui, toute la journée, ont reçi une foule de visiteui's". Les Belges n'oublient pas. Au Pays Wallon „Les Nouvelles" reçoivent la très intéres santé lettre suivante que nous reproduison textuellement : Les travaux pour l'achèvement de la lign< du chemin de fer Aix-Calais, section Wonck Tongres^ sont poussés avec une activité fié vreuse, notamment dans la vallée du Geer, don certaines localités ont changé d'aspect et son complètement transformées. Entre Tongres et G Ions, le tracé est tou autre que celui de la ligne actuelle de Liège i Hasselt; de Tongres, il se dirige en ligne droite vers Glons, par le centre et près de l'église d< Nederheim ; ces deux dernières localités étan séparées par un monticule aâsez élevé, les tra vaux ont nécessité des déblais et remblais consi dérables. La ligne passe à Glons, à environ cent'mô très, vers Tongres, de la gare actuelle, traverse les jardins derrière la fabrique de chapeaus de paille de Mme Vve Bertrand, à peu. près n la hauteur cle son habitation, pour atteindre k haut du thier Maillet, passe en face du château Palmers, derrière celui de M. Poisket, dont lo; grandes prairies sont coupées en deux par le milieu, traverse la route provinciale de Poccai . à Glons, sur un pont très élevé, passe en tunnel sous le cimetière et se dirige vers Boirs On compte à Glons quatre ponts en béton très élevés, et douze maisons abattues. Contrairement à ce qui a été rapporté la ligne ne traverse pas, à Glons, la place de Brus, mais colle-ci, indépendamment d'une double voie pour locomotives Decauville, est encombrée par un matériel formidable de locomotives routières, Tvagonnets, chariots, baraque ments, bureaux, billes, rails et autres dépôts; la circulation est très pénible et dans l'intérieur de la commune les chemins sont défoncés, boueux, avec ornières profondes. Là ligne se poursuit à mi-côte sur le versant de la colline formant la rive droite du Geer, vers Boirs, Roclenge, Bassenge et Wonck pour aboutir au tunnel Locn et Visé, détruisant et coupant par le milieu de jolies propriétés, donnant à celles-ci une moins-value considérable, et ce, sans indemnité aucune, ni bons de réquisition; c"est probablement le moindre souci de nos ennemis. Indépendamment de ces destructions, combien de chemins particuliers et autres sont interceptés ! Situation indescriptible ! C'est bien ici le cas de répéter avec le poète J. Tenax. ,,Se peut-il que nos routes mêmes, ,,Nos villes, nos bois, nos vergers, ,,Tout ce qu'on admire et qu'on aime ,,Appartiennent à ces étrangers?" La ligne doit être achevée, dit-on, pour le lér octobre prochain. Comme nous l'avons an-j noncé,- les travaux sont pousses avec une acti-I vite prodigieuse, et sans relâche ; dans chaque •' localité, il y a plusieurs équipes de jour et de nuit; des milliers de malheureux et déguenil-I lés prisonniers russes, mal nourris et logés, y ; travaillent sous* la surveillance barbare des" soldats boches, qui ne lenr accordent pas un moment de répit et ne leur ménagent pas les coups de crosse de fusil. Aux travaux à Bassenge, on remarque un jeune officier, aux allures distinguées, fils d'un comte russe et comte lui-même. Emus do compassion, nos généreux compatriotes ont cherché à soulager ces malheureux en leur procurant vêtements, nourriture et autres ; mais bientôt ordre boche fut donné de cesser ces soulagements, sous peine d'être déporté en Allemagne; un jeune homme de Boirs fut même mis en prison pour avoir remis à un Russe une boîte de cigarettes. ,En présence de ces traitements indignes, les ouvriers belges ont fait grève dernièrement, nous assure-t-on. pendant deux jours, et ont obtenu une amélioration, peu sensible, il est vrai, du sort de leurs malheureux compagnons russes. — Nous apprenons d'autre part qu'entre Roclenge et Bassenge une gare s'édifie, très vaste, où l'on installe de nombreuses voies. Les prés entre ces deux localités ont été nivelés, les maisons du Brou, voisines des anciens fours à chaux de Roclenge, ont disparu. Cet endroit est devenu méconnaissable, comme en général d'ailleurs toute la colline qui borde la. rive droite du Geer. Les habitants du pays exilés en ce moment, et qui rentreront chez eux( après la guerre, ne reconnaîtront plus entre Wonck et Glons leurs villages natals. A Boirs, le château d'Once, propriété actuelle de M. le notaire Moreau, de Liège, est occupé par 200 prisonnière russes, sous la surveillance de quelques soldat boches embusqués, qui se sont transformés en gardes-chiourmes. Le parc derrière le château est coupé en deux par un immense remblai et, pour avoir accès dans la pârtie séparée ainsi de l'habitation, il faut faire un détour d'un quart d'heure et passer sous le viaduc qui enjambe la route provinciale de Boirs à Fexhe-Slins, près de la fermo Belleflamme. 1 ^ Les bois d'Once sont rasés, ainsi que ceux qui paraient la colline à Boirs, Roclenge et Bassenge. * * * L'évêque de Namur, Mgr. Heylen, continue d'avoir des démêlés avec l'ennemi. Il ne se départit point de son attitude digne et ferme. On signale que dans une nouvelle lettre à Bis-sing il fait valoir avec éloquence que, si l'occupant a des droits, l'occupé en a lui aussi, et que les devoirs, de môme, sont réciproques. C'est un langage que les Boohes n'entendent pas volontiers. ta>■ Le caractère agressif de la politique écoimiqiie île l'ienpe et le caractère défensif de la Conférence Economique des Gouvernements Aillés. L'Allemagne s'est efforcée de présenter aux neutres la Conférence Economique des Gouvernements Alliés coi^ime une véritable mesure d'agression sur le terrain commercial et industriel de la part de la France, s de 1 Angleterre et de la Russie, i En fait, les alliés prennent simplement c^s mesures défensives contre la politique agressive des Allemands en matière éco*no-mique.A peine établis dans le3 villes du nord de la France, en Belgique ou en Pologne, i if,S - ds, au lieu de respecter les j biens et les personnes des non-combattants, > j ont procédé à l'enlèvement des matière» . premières. A Roubaix et à Tourcoing le? . laines furent enlevées et transportées en i Allemagne. Ces prélèvements ont été faits ' avec rnétliode par lo sèrvice du Bureau Militaire des Matières Premières et par les Kriegsy.'irtschaftsgesellschaften, ou sociétés ; de ravitaillement de guerre installées dans s toutes lés régions occupées en territoire ennemi. Elles constituent autant de réquisitions ^ abusives, nullement justifiées par ■ les besoins urgents des troupes. Bien plus graves mais non moins fréquents sont les enlèvements de matériel, tels que les laminoirs des grandes usines métallurgiques, les appareils de chaudières, toutes les p:èoe3 de cuivre eu de bronze des machines. Les Allemands, en rendant le matériel industriel inutilisable pour un Ion» temps, se sont livrés à un sabotage dont le but est apparent; rendre ces régions inaptes à toute production industrielle au lendemain } des hostilités et avoir àinsi, même en temps j de paix, la possibilité de prolonger le béné-| fice de l'occupation, au plus grand profit de leurs industries. i Alliés ne peuvent accepter qu'une politiquo ainsi agressive, conduite avec un esprit de suite qui aboutit à un système de déprédations faites contre toutes les règles du droit international, assure un avantage aux entreprises allemandes, qui domineraient sur le marché, tandis que les industriels du nord de la France, de la Belgique, de la Pologne seraient réduits à une impuissance fatale, au lendemain de la guerre. Les Alliés ne peuvent oublier davantage les procédés économiques agressifs et déloyaux de leurs ennemis avant la guerre. Les Allemands, depuis près de 15 ans, ont forgé des armes susceptibles d'assurer leuc domination économique pour préparer leur domination politique. - Grâce au dumping ils ont établi, pour le , même ^ produit, deux prix ; l'un relativement élevé sur le marché intérieur; l'autre | plus bas et toujours inférieur au prix du concurrent étranger que le producteur allemand tient à évincer. Le consommateur national allemand paie une sorte de prime inavouée qui doit permettre à l'industrie allemande d'écraser le concurrent étranger. C'est ainsi que la tôle allemande valait en 1901 140 à 145 marks sur le marché allemand et 100 à 120 à l'étranger. Pour les poutrelles, les prix étaient respectivement dé 112 et 75, pour les fils laminés de 150 et 135. L'alcool valait' en Allemagne 59 marks et demi, tandis que le cours à Hambourg était de 2.0^.; malgré une taxe de remboursement de 24 marks et le fret, Londres bénéficiait encore de 14 à 17 marks sur les cours des centres de production.Non côntèntè de limiter par ces procédés' la corxurrenoe des nations étrangères, les Allemands avaient encore acquis un con-i trôle sur le9 productions de matière pre-| mière, même à l'extérieur. La ,,Metallge-sellsohaft", établie à, Francfort-, avait créé des filiales au Canada sous le nom d'„Ame-j rican Company"; en Afrique, sous celui ! d',,African Company" et en Australie, sous la raison sociale d',,Australian Métal Com-, pany". Sous le déguisement de la natura-1 lisation et par l'organe de compagnies nominalement britanniques, le cartel allemand exerçait un contrôle effectif sur la production du zinc d'Australie, du nickel j au Canada, du manganèse aux Indes. » j Avec une dissimulation, dont on n'a eu que trop de preuves depuis le début des hostilités, lès sujets allemands, 4en s'établissant dans les pays qui leur offraient l'hospitalité, devenaient non pas seulement les agents d'un envahissement commercial et industriel, mais bien des agents de conquête, et souvent des espions. Accepter de continuer la lutte économi-que dans des conditions ainsi inégales serait uno faute de la part des Alliés. D'autant que le caractère du peuple allemand ne saurait être modifié, pour l'avenir, d'une façon rapide et complète. L'attitude actuelle de l'Allemagne permet d'affirmer que, loin d'abandonner ses 'procédés anciens, elle les renforce et qu'elle se prépare, après la signature de la paix, à pratiquer le ,,dumping" sur une plus vaste échelle quo jamais, en jetant sur les marchés étrangers les stocks accumulés par elle, pendant que les destructions opérées dans les pays envahis rendront la concurrence presque impossible à plusieurs de ses adversaires. C'est en raison de ces faits, c'est en raison de la conduite agressive et déloyale de l'Allemagne, que 'les Alliés, dans un souci de légitime défense, ont pris à la date des 14, 15 et 16 juin 1916 les mesures propres à assurer leur pleine indépendance économique, en même temps que le respect des saines pratiques commerciales. — -ans !l y a un m 18 septembre 1915. — Les Russes poursuivent leurs succès en Galicie dans ies secteurs de JXerasjno, Gonsona et Boutchang et font environ} $£00 pi'ijonmers*

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