L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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16 September 1915
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s.n. 1915, 16 September. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Seen on 05 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/348gf0nt0k/
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cp fcs«sïïJtB.5» w+s n**irn<=:a»> "i ii - - r «Ls»«5c5vse&aia. n.<oi3» c-'zs:afl.£iRJ7£',*3=^' ■"!—— mu ■■■■m i i M ni L'ECHO BELGE , L'Union fàit la Forcer Journal quotidien du matin paraissantrà. AmsîeMatn. Beï§e est notre nom de F&Më. t^à— . . ■ — s*.- Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction: N.Z. VOORBURGWAL 334-240. Téléphone i 2797. Rédacteur en Chef : Gustave Jaspaers. i Charles Bernard, CInarîes HerWel, Comité de Rédaction: I „ . ( René Cluairstory, Eimile ipsmiîpare. Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du Journal: N.Z. VOORBURGWAL 334-34©. Téléphone : 177S. Abonnement f En Hollande fi. 1.50 par mois, payable par anticipation l Etranger fj„ 2.00 ,, „ ... ■ 1 - • ■ ' ... , . . WJ^L. La France catholique Kas lecteurs savent le pourquoi des sympathies et des antipathies du catholique M. [■ van Gorkom qui écrit dans le ,,Tijd". XI n'y aurait certes pas lieu de s'en alarmer [. s'il ne s'agissait que d'un cas isolé. Mais, i nous l'avons dit déjà, ce qu'écrit M. van i Gorkom il y a des milliers de catholiques I hollandais pour le penser. On peut changer urne conviction, a dit un I homme politique, uli vote jamais. Cepen-I dant si à force de patience, à la lumière I continue des faits, on parvient sinon à chan-| ger tout au moins à ébranler quelque peu [ Ja conviction de l'un ou l'autre, on peut I espérer qu'il n'exprimera plus au grand I tribunal de l'opinion publique un vote I aussi catégorique sous la forme du yoeu qu'on sait: ,,une bonne raclée". Pourquoi les catholiques hollandais sou-I ihaitent-ils la victoire de l'Allemagne pro-[ testante et païenne sur la France bien plus [ catholique et bien moins incrédule qu'ils ne le croient? C'est là un curieux phénomène de psychologie que nous n'essayerons pas [ d'approfondir autrement. On arriverait vite | à cette constatation d'une criante évidence [ que dans les pays à prédominance protes-I tante h virus de Calvin et de Luther altère | complètement l'esprit de la minorité catholique. Les raisonnements d'aucuns ont la suffisance, le parti pris et le manque absolu [ d'esprit évangélique qu'on trouve dans un I prêche réformé. Plaignons ces catholiques quin'ont pas été élevés à l'ombre des catihc» \ 'draîes..». Mais il nous sied mal de prendre ce ton et nous n'avons point qualité de défendre les catholiques français, encore • moins d'attaquer les catholiques d'un pays neutre. Nous laisserons donc lai parole aux: catholiques français eux-mêmes. Cela nous est facile. Il n'y a qu'à feuilleter le beau livré édité chez Bloud et Gay à Paris, sous la direction de Mgr Baudrillart, recteur de l'Institut Catholique de Paris, en tête i duquel le cardinal Amette écrivait ces [ lignes: ,,Nous présentons (ces considéra-L tions) avec confiance à nos frères des pays | étrangers. En les lisant, oeux-cd pourront se | convaincre* que, dans la lutte actuelle, la K France ainsi que nous l'écrivait l'illustre et I vénéré cardinal archevêque dè Mali nés 1 „reste fidèle à son rôle séculaire de Gar-I tlienne du Droit et de Protectrice de la Civilisation." Malgré ses erreurs et ses fautes Elle n'a pas cessé d'être digne du K titre que lui ont décerné et conservé les I Papes depuis Anastase jusqu'à Léon XIH, I Pie X et Benoît XV : Elle demeure la Fille I aînée de l'Eglise." On peut penser différemment. H y a K un point où se confondent l'idéal de la I France de saint-Louis et celui de la France K de 89. Mgr Mercier le met en lumière là B où il parle de Droit et de Civilisation. La I Franco n'est d'ailleurs ,,fille aînée de K l'Eglise" que pour cela, un titre que n'ont K pu obtenir les monarchies les plus théocra-I tiques dont la stérile tyrannie ne profita ■ jamais au patrimoine commun des hommes, ■ c'est-à-dire à D'ieu. Et l'on pense tout de ■ suite à l'odieuse Autriche dont un Joseph K de Maîstre avait bien raison de dire pis B que pendre! Un catholique neutre, parcô que catiho- ■ lique, peuit-il dans la guerre actuelle ; I souhaiter le triomphe <îe la triste monarchie ■ aulique qui ne fut et ne sera jamais qu'une : I institution de proie, parce que dans la I poursuite du noble idéal que vise la France I croyants et non-croyants marchent dans I une voie parallèle ? En quoi donc ceci peut-I il faire du tort à cela et l'oeuvre des catho- I liquesfrançais en est-elle moins belle? I Occupons-nous seulement d'un chapitre I du livre que nous signalions plus haut : , ,Le I Rôle Catholique de la France dans lie I monde'' et que signe : ,,Un Missionnaire." I Nous le signalons tout spécialement à l'at-K tention de ceux qui pensent comme M. van Gorkom» Nous né pouvons qu'ê^i résumer | la teneur, en dresser rapidement la table des [ matières, mais, pour un catholique, quel enseignement! C'est tout d'abord la vie spi-[ rituelle religieuse qui, en France, est plus I intense qu'ailleurs. Voyez les saints, sans I remonter à saint? François de Sales ni à | saint Vincent de Paul, tous les missioiinai-» res martyrs de Cochinchine, du Tonkin, | d' Annam, de Chine, de Corée, d'Océanie et d'Afrique, au nombre de 150, et Tes innombrables fondateurs et fondatrices de familles religieuses. Voyez le recrutement du clergé qui ,,nulle part n'a devant lui moins d avantages temporels et qui, nulle part, | ne se présente plus libéralement au service de Dieu'\ Et l'auteur du chapitre a.bien | raison d'écrire — quelque opinion que l'on | puisse avoir au demeurant — que depuis la Révolution le clergé de France a fait i face à toutes les situations avec une dignité, une vaillance, une intelligence, un esprit de foi' et un patriotisme qui ont forcé l'admiration de ses pires adversaires. En 1906, sur un mot de Pie X, le clergé de France fit un geste qui lui coûta 600 millions de francs. Il n'en est' pas mort. Quant aux I !ÇrcUves d? guerre, inutile d'insister, j Jtterae les pires adversaires de tout ce qui | franJ?ais ac«ordent qu'il est à la hauteur «© sa tâche de sacrifice et de sublime abné-station,Jd_e--Ia multiplicité ,des ,Or^ dres et des Congrégations, des initiatives religieuses de toute sorte. Jamais la France n'a bâti tant d'églises, de chapelles, de couvents, érigé tant d'autels; jamais elle n'a ouvert tant de refuges pour toutes les misères morales comme pour les misères physiques. Mais c'est dans l'évangélisation du monde que la France a surtout joué un rôle prépondérant. Et c'est ainsi que notre missionnaire peut écrire que si tous les peuples dits catholiques donnaient leurs prières, leurs enfants et leur argent dans la même proportion que la France, pour que la Bonne Nouvelle soit annoncée partout sur la terre, le scàiîdale de la voir peuplée d'un milliard d'infidèles aurait aujourd'hui disparu. Veut-on des chiffres: Depuis 1912 jusqu'en 1913 la France a donné à l'oeuvre de la Propagation de la Foi frs. 255,188,391 et les autres pays du monde entier frs. 162,275,390 seulement. Avec notre auteur, retenons deux chiffres seulement : contre les 70.000 francs dus à la générosité austro-hongroise c'est trois millions que verse annuellement la France à cette oeuvre de propagande, sans parler de ce qu'elle donne par ailleurs. Soixante-quinze pour cent des missionnaires sont français. Même sur le terrain où s'est placé M. van Gorkom, il devient tout à fait comique de souhaiter la victoire de l'Autriche et la perte de la France dans l'intérêt de la foi. Dans tout ceci... que de raisons pour M. Viviani de s'être un jour vanté d'avoir éteint les lumières du ciel. Mais, dans les circonstances actuelles, Ho mais lui-même eût transcrit avec plaisir ces pages où s'affirme la grandeur de la France Catholique parce que l'injustice l'embête après tout. Et trop de catholiques neutres façonnés sur le patron des catholiques allemands se montrent souverainement injustes. Charles Bernard. Il y a un an! ^16 septembre 191J/.. Succès de l'armée franco-britannique en Flandre, entre Hazc-brouck et Y-près* En France, les retranchements de Vennemi occupent une ligne qui va de JVoyon au nord de Verdun, par l'Aisne., .Vie-sur-Aisne, le nord de Soissons, Graonne, Berry-au-Bac, le nord-est de Reims, Apremont, le nord de la forêt d'Ar-gorme, Stenay et le nord de Verdun. Les troupes alliées lui font face, souvent à de faibles intervalles. Les Allemands occupent Valenciennes. Les Busses évacuent la Prusse orientale; en Galicie, ils précipitent la défaite austro-allemande et marchent sur Przemysl, au pied des Carpathes. Avance continue des Serbes en Bosnie. Nouvelle, déclaration de neutralité de la Hollande* » imn 111 un — Encore la préméditation On se souvient que l'état-major de 1 armée allemande eut l'impudence d'acheter peu avant la guerre, à l'Institut Cartographique de Bruxelles, une quantité formidable de la carte militaire de Belgique, ; dressée au 40 millième- Nos propres troupes ont-elles obtenu la masse d'exemplaires dont elles ont eu besoin? On reviendra, sans doute, là-dessus; en attendant contons que les Allemands espéraient être renseignés d'une façon plais pratique encore sur la géographie du pays dont ils organisaient l'invasion. En mars" 1914, un éd." jur, agent de publicité d'Allemagne, entrait en relation avec le Touring Club pour lui proposer de placer dans toutes les communes, à l'endroit le plus attirant de 'la traversée d'une grand'route, une pancarte très voyante retraçant la géographie des environs et portant la distance kilométrique de toutes les localités voisines...» Au haut de la dite pancarte devait figurer le titre du Touring Club de Belgique. C'était la réclame morale! Les frais de l'entreprise et les bénéfices de l'exploitation seraient assurés, exposait l'éditeur-annoncier, par une ligne de réclame commerciale à placer au bas, pour des autos, des motocyclettes, des pneus, etc. Le bonhomme conta qu'en Hollande 51 avait fait la même proposition et que celle-ci avait été acceptée. L'offre allemande, dont on comprend depuis une année le tudesque intérêt militaire, fut combattue par M. Le Boy, président du Touring Club de Belgique, et par M. Duchaine, administrateur de la puissante société sportive, qui a raconté le fait à l'un des rédacteurs de ,,La Belgique Nou. velle' '. En Hollande on n'avait pas accepté l'affaire, considérée aussi là-bas comme suspecte.Et voilà comment, quatre mois avant l'envahissement de la Belgique, nous avons failli renseigner géographiquement, de commune en commune, les Allemands sur les chemins et les distances à parcourir, pour les diriger vers les lieux de massacre et de destruction ! Nous serions reconnaissants à nos abonnés qui reçoivent leur journa! par la poste et dont i'abonnement expire le 15 septembre de bien vouloir nous envoyer un mandat poste de fl. 1.50 en mentionnant sur le mandat poste; , BsiuuixsXbma^JsMmBmafi En Belgique A BrMselles. La garde bourgeoise de Bruxelles a cessé d'être active. Voici la circulaire que les commandants des différents postes ont adressée aux sous-chefs de 230St© et aux gardes : „A partir de ce jour et vu les circonstances actuelles, je suspends momentanément le service actif de la garde placée sous mes ordres. Je témoigne ma satisfaction à tous les membres de la garde bourgeoise pour le zèle et le dévouement dont ils ont fait preuve dans l'accomplissement de leur devoir, surtout au ' moment où cette garde constituait la seule force sur laquelle pouvait compter l'autorité .pour1 assurer l'ordre et la sécurité dans la capitale. Les gardes resteront inscrits à leurs section , et escouade respectives. Une permanence est établie dans les postes des différents quartiers pour, tous renseignements et communications. Vous remerciant pour les services rendus, et comptant sur la bonne volonté et le patriotisme des gardes, qui, j'en suis convaincu, répondront à mon premier appel, je i>résente à tout le personnel placé sous mon commandement l'expression de mes meilleurs sentiments".* * * Pourquoi les accapareurs continuent-ils leur petit trafic lucratif? Parce que les routes, toutes les routes, ne sont pas suffisamment surveillées du côté de Vilvorde, Strombeek, Wem-mel, Meysse.... Des laitiers entrent dans Bruxelles avec de l'avoine, du froment, des pommes de terre. Les pommes de terre, c'est ce que l'on voit ;. l'avoine, le froment, c'est ce qu'on ne voit pas. Pourquoi ne continueraient-ils donc pas, les accapareurs, à emmagasiner des stocks de marchandises diverses? Beaucoup font le coup du père Kriiger, qui se faisait expédier d'Europe des canons dénommés pianos. Mais son but au moins avait de la grandeur, de la noblesse, comme l'ont dit nos amis les Anglais. On espère toujours, à Bruxelles, que des mesures efficaces seront prises, un jour prochain.* * * On écrit de Bruxelles, à un journal nvp"£0:s ,,Nos magistrats ont presque tous repris leur posté, il n'y a plus qu'un vide ou deux au parquet général. Comme aux autres fonctionnaires on leur a demandé ,,conformément aux stipulations de la Convention de La Haye de continuer à s'acquitter de leurs fonctions aveo zèle et loyauté et sans gêner en lien l'administration allemande sur le territoire de Belgique."-'„Au tribunal de première instance la signature exigée au bas de l'a déclaration ci-dessus s'est faite avec une certaine solennité au cours d'une assemblée générale, présidée par M. Dequesne. ,,M. le juge de Rj-ckere a fait un petit speech très applaudi et a tenu à préciser le ^este qu'on demandait à la magistrature. ,,La déclaration proposée, dit-il, laissant intacte la dignité, les sentiments patriotiques et les espérances des magistrats, rien no s'oppose à ce qu'elle soit signée". Encore faut-il que le procès-verbal fasse mention du commentaire qui l'éclairé et lui donne 'sa véritable portée parce qu'il s'agit de bien préciser la situation vis-à-vis de ceux qu'il a appelés ,,les Belges du dehors" et dont il faut redouter, pour un jour ou l'autre, des ! surenchères de loyalisme et de patriotisme. ,,Le procès'-verbal de l'assemblée a été rédige dans le sens réclamé par l'orateur." Nous nous garderons bien de commenter... * * * Voici la mercuriale des marchés de Bruxelles, dressée par le3 soins de la police : Epiceries. — Café, le kilo, f. 2.80; cliiro-rée, 0.80; sucre blanc, 0.82; cassonnade, 0.85; sel, 0.10; poivre, 5,00; riz, 1.50; pois cassés, 1.40; pois non cassés, 1.40; haricots, 1.35; pâte d'Italie, 2.10; vermicelle, 2.10; sel de soude, 0.12; 6avon, 1.70; farine, fait défaut; pain, 0.48; huile d'arachide, le litre, fr. 2.90; 1 huile de sésame,fait défaut; huile d'oeillette, fait défaut, huile d'olive, 3.75. Viande de boucherie, par bête entière, le kil0> — Boeufs, fr. 1.45; taureaux, 1.30; vaches, 1.20; veaux, 1.55; moutons, 1.65; porcs, 2.50. Viande de porc salée, 3.25; viande de poro fumée, 3.75; lard, 3.00. Poisson. — Poisson- sec (stockfisch), le kilo, fr. 0.75; poisson salé (morue), 1.50. Légumes. — Pommes de terre, les 100 kilos, fr. 11.00; carottes, le kilo, 0.20; oignons, 0.20. Beurre, le kilo, fr. 4.80; oeufs, la pièce, fr. 0.16. £, * * * Èe Comité national do secours et d'alimentation a décidé d'employer une partie d'huile de maïs à la fabrication du savon, celui-ci devenant rare. A Aiavers. Voici qui va intéresser les nombreux amis du sport cycliste. Le Championnat d'Anvers, vitesse et fond, pour'professionnels, a réuni les engagements d'Arthur Van der (Stuyft, Verlin-den, Lainbot, Van Ruysseveldt, Apostel, Ver- hoeven, Debelder, etc. * * * Un incendie a éclaté au. n. 62 de la Vieille Bourse. Les dégâts sont peu importants. Au WaSloirB. Nous apprenons la mort de M. le docteur Gérard, de Beaumont, décédé à Plancoët (Ille-et-Vilaine) où il vient d'être emporté en vingt-quatre heures par une méningite. Né à Barbençon, (près Beaumont), le docteur Gérard, après de brillantes études à l'Université de Louvain, était venu exercer la médecine à Beaumont où il était très connu et très estimé. * * * La population • de jodoigne est presque au complet ; quelques jeunes hommes ont réussi à passer en Hollande. On travaille comme xon peut, mais la plupart des ouvriers doivent chômer et vivre de§ secours publics. -Eisa est a 4 f r., 40 le kg., dans cette région principalement agricole ; la viandet,'est encore plus chère, et en particulier il n'y a pas de veau. La garnison se compose d'environ 200 hommes commandés par un officier. La population ka très peu de rapports avec eux ; tous les matins ils vont au champ de tir, toutes les après-midi ils défilent en ville avec leur musique : le reste du temps ils parlent des victoires allemandes contre les Russes. " A £& su c3« Le correspondant du ,,Tijd" au Havre mando ] qu'il est certain —- (ceci confirme donc la nouvelle que nous avons publiée) que le représentant catholique M. Arthur Verhaegen a été déporte en Allemagne où il se trouve en prison, à Berlin. La lettre que les Allemands lui ont reproché d'avoir écrit avait été envoyée à M; Mélot, représentant catholique de Namur, actuellement au Havre. A IBr82iâ©s5. On annonce la mort de M. Gilliodts, archiviste de la ville de Bruges. Notre sympathique confrère M. Neut, ! directeur du journal ,,La Patrie", a été frappé d'apoplexie et son état inspire les plus vives inquiétudes. A Possermgliec Les derniers obus allemands ont été lancés ! sur Poperinghe le mercredi 25 août, à sept heures du soir. Depuis ce jour-là, tout est calme. Jeudi dernier, dans l'après-midi, l'on a entendu à trois reprises une violente canonnade qui chaque | fois durait une demi-heure environ, j A MLeraisn Depuis plusieurs mois nous avons été privés de communications avec la ville de Menin. A cela, une raison bien simple: Menin est près du front allemand, englobée dans le territoire d'étape. C'est dire que n'en sort pas qui veut et que toute correspondance est interdite entre les Mu-ninois et l'étranger. Toute, à quelques exceptions près, bien entendu. Et c'est d'une de ces exceptions que nos lecteurs vont bénéficier. Nous nous excusons de ne pouvoir leur offrir que des détails rétrospectifs, mais ils sont intéressants à plus d'un point de vue. Ils comprendront que ce n'est pas une mince affaire de faire parvenir une lettre de Menin à Amsterdam. Celle que nous envoie l'un de nos amis est restée plusieurs semaines en route. Mais elle est arrivée, malgré tout, à bon port: nous avons donc lieu de nous en réjouir. Passons la plume à notre correspondant: ,,11 y a quelques mois, écrit-il, les Boches, que rien ne rebute et qui s'attaquent avec autant de désinvolture à l'art qu'aux églises ou qu'à leurs fidèles, trouvèrent de bonne guerre de venir s'installer au couvent des religieuses françaises de la rue de Lille, le Cénacle comme on l'appelle^ où ils décidèrent de prendre leurs logements. Il y eut des protestations, mais la supérieure, après force palabres, fut obligée de s'incliner. Les officiers boches viendraient loger 60us le même toit qu'elle et ses religieuses.A la rigueur, cette situation pouvait être supportée, à la condition que ces messieurs restassent chez eux et qu'ils s'appliquassent à se conduire en gentlemen. Les espérances de la mère-supérieure furent bien vite trompées. Car les officiers étaient installés quelques jours qu'ils firent venir de Lille douze femmes de moeurs légères avec lesquelles ils cohabitèrent, sans plus de façons. Je vous laisse à penser le scandale. La supérieure protesta énergiquement, dès qu'elle eût été édifiée sur la conduite de ces étranges pensionnaires. Elle protesta en pure perte, car les officiers lui répondirent brutalement qu'elle avait à 6e mêler de ce qui la regardait et qu'un officier allemand ne relevait pas d'une nonnette. Le désarroi régnait donc dans le saint lieu. La mère supérieure décida qu'il était de son devoir de continuer à protester avec la dernière énergie. Ce qu'elle fit sans plus de résultat. Alors, bravement, elle se plaignit à M. von Bissing en personne. Le gouverneur général lui donna raison. Après une enquête approfondie, MM. les officiers reçurent l'ordre d'avoir à décamper, — ce qu'ils firent en emmenant ailleurs les gourgandines à leur solde. On respira au Cénacle. On ne respira pas aussi largement au café de l'Etoile où les premiers Boches, renforcés, vinrent, sans plus de cérémonies, s'installer. Le café de l'Etoile, situé sur la Grand' Place, est le local du Cercle Catholique. Il est tenu par une veuve que les chevaliers de la kultur terrorisèrent et à laquelle après des menaces sans nombre, ils permirent — dans leur magnanimité — de conserver «ne seule pièce de son habitation: la cuisine! Ils installèrent un club que tous les gradés boches fréquentèrent. Puis, en veine de conquêtes, ils s'adressèrent à la veuve Pro-vost qui tient une pâtisserie, à côté du café de l'Etoile. Ils lui intimèrent l'ordre d'avoir à vider les lieux, ce que la pauvre femme, forcée et contrainte, dut faire immédiatement. Des ouvriers furent réquisitionnés qui percèrent le mur mitoyen. La maison bcche de l'Etoile avait une dépendance!' On se doute du but poursuivi par les chastes officiers. Dans la pâtisserie, ils ir- Ce n'est pas tout. La garnison, allemande à Menin a un choix d'officiers vraiment extraordinaire. Voyant qu'ils avaient réussi à s'installer à si bon compte au local du Cercle Catholique, d'autres braves à trois poils vinrent élire domicile au Cercle Libérai, installé dans le café ,,Casino". Mais, comme l'ameublement leur paraissait assez fruste, ils s'en furent réquisitionner pour neuf cents francs de faïence, de bibelots de tous genres. Au moins, comme ça, le local aavait plus d'allure. On pendit la crémaillere en menant un train d'enfer. Six jeunes femmes avaient été ,,réquisitionnées" à Roubaix. Elles se prêtèrent très volontiers aux fantaisies des officiers, étant, par métier, habituées à l'obéissance passive.. Et toutes les nuits, ce furent des orgies, des beuveries, des rires, des cris et des chansons. Ainsi durant huit jours. C'est alors que deux des Roubaisiennes s'aperçurent que certains, parmi messieurs les officiers, devaient être mal portants, car elles étaient, à leur tour, malades... Inutile que j'insiste. Elles évacuèrent la place et furent bientôt remplacées par d'autres filles venues de Lille ou de Tourcoing. Voici pour le rayon ,,femmes". Cela vous aura permis de juger de la mentalité et de la propreté morale et physique de ceux qui devraient donner l'exemple. Mais que penser d'officiers qui ordonnèrent à deux prisonniers anglais, à moitié vêtus, de se promener sous une pluie battante tout un jour durant et jusqu'à ce qu'ils tombent de fatigue? Il aurait fallu admettre d'urgence les malheureux à l'hôpital. Il n'en fut rien. Leurs cruels ennemis les* enfermèrent dans une caserne où les pauvres Tommys succombèrent peu après aux privations et aux mauvais traitements. Le régime de la terreur règne d'ailleurs dans toute la contrée. Connaissez-vous l'histoire du curé d'Ade-zeele? Le pauvre homme, un beau matin, fut pris par des soldats ; on lui lia les mains derrière le dos. La même manière de prouver la valeur de la Kivilisation allemande fut infligée à son jardinier et à sa servante. Et, sous la menace des baïonnettes, les trois vieillards durent se mettre en route, par la campagne chaude. Le but des Allemands était facile à saisir. Ils comptaient provoquer un sentiment de révolte parmi les campagnards qui auraient voulu délivrer les trois captifs. Attente trompée. On laissa passer, en maudissant tout bas l'agresseur, le triste cortège. Les Boches en furent pour leurs frais : pas de répression à exercer. Et voici un petit incident qui — il n'y a aucune honte à l'avouer lorsqu'on a affaire à de tels ennemis — a réjoui sincèrement la population. Huit cents soldats boches, tous des jeunes gens de 17 à 20 ans, un beau matin, se mirent en route pour l'Yser. Ce furent des hurlements de joie, des chants de , triomphe, des ,,Wacht am Rhein" à n'en plus finir. On ne s'entendait plus dans les maisons devant lesquelles défilait le cortège. Je ne pourrais vous donner une idée de l'effroyable tapage mené par ces messieurs. On n'eut de tranquillité que lorsqu'ils se furent éloignés dans les campagnes.Quelques jours après, les mêmes exaltés revinrent. Ils étaient soixante-douze ! Tous les autres avaient été tués ou .blessés. Lamentable retour de ces jeunes gens, les yeux agrandis d'épouvante, quelque chose de fou, oui de fou, dans le regard. Beaucoup pleuraient à chaudes larmes, comme de petits enfants. Ils avaient compris, les Boches, que la guerre n'est pas ,,frolich" et qu'on les trompait en leur vantant le charme du combat tout comme leurs grands frères d'armes, en décembre dernier, trompèrent leurs correspondants en Allemagne lorsqu'ils ^ leur écrivaient des lettres datées de ,,,Menin-lez-Paris!" Tous les Boches qui passaient chez nous avaient en effet reçu l'ordre de dater leurs lettres de ,,Menin-lez-Paris" ! ! ! Ansi& fa?oïratâèr@s. Un jour de la semaine dernière ,environ 1200 soldats allemands sont venus loger une nuit à Selzaete. Le lendemain, ils répartaient dans la direction de Gand. * * » A Assenede, les ,,fils de l'Allemagne" ont installé un local au centre de la commune. Ils ont fait abattre un mur d'une maison particulière, ordonnant qu'on pratiquât une nouvelle entrée, etc.... Une voiture chargée de tapis, de fauteuils, de canapés, de pendules, dont on igore la provenance, est arrivée un beau matin devant le nouveau Club qui a pris ainsi un air 20ssu, — à bon marché! * * * Un journal allemand pour soldats qui com- ' battent au front russe publie ceci: ,,Après un combat -violent de huit jours, les forteresses de , Selzaete, Maldeghem et Moerbeke sont tombées entre nos mains. Tous les occupants ont été faits prisonniers!!!" * * * Nous recevons des nouvelles de l'ancien major d'Essclien, celui dont nous avons eu à nous occuper maintes fois. Après avoir été rappelé du village-frontière, il fut envoyé à Verviers. On nous dit qu'il ne resta pas longtemps dans cette ville et qu'il s'en retourna en Allemagne où l'attendait le grade de lieutenant-colonel. II faut qu'on manque d'officiers supérieurs, décidément. Espérons pour le nouveau lieutenant-colonel qu'il aura obtenu un poste sur le front. Il y . fait moins ennuyeux que dans une ville de province ou dans un village-frontière.... Le remplaçant du vieux major est lo lieutenant ] Meumann, officier très correct, comme nous l'avons écrit. h ïinjiii est à but L',,Echo Belge" interviewa un consul généra! italien retour de Turquie. — 14,000 Arméniens massacrés. — Les bébés sont noyés. — Le peuple turc au désespoir. — Le comité rouge; Rome, septembre. Parmi les fonctionnaires italiens revenus de Turquie, le commandeur Gorrini, consul général à Trébizonde, est un de ceux dont la 'réputation de fin diplomate et d'értidit excitait le plus la curiosité des journalistes. Il a bien voulu, malgré sa réserve, nous recevoir^ avec quelques confrères et nous faire le passionnant récit suivant: ,,J'étais depuis plus de quatre ans consul général à Trébizonde. Ma juridiction s'étendait sur tout le littoral de la mer Noire, de la frontière russe à ConsÇantinople, et sur cinq des prorinces de l'Asie mineure essentiellement turques. Depuis le début de la guerre ma protection s'étendait aussi sur tous les sujets des pays ennemis habitant la région. Vous pensez bien que ce n'était pas une sinécure. Mes relations avec les fonctionnaires turcs furent très correctes jusqu'en mai. Puis elles se gâtèrent plutôt. Chaque jour nous faisait faire un pas vers la guerre italo-turque. Ma situation devenait très fausse^ et c'est avec soulagement que je reçus un télégramme, le 9 juillet, du marquis Ga-rroni, ambassadeur d'Italie à Constanti-nople, m'invitant à sortir le plus tôt possible du territoire de l'empire ottoman. Je fis mes préparatifs de départ, alléguant des raisons de santé, ces fameuses raisons de santé qui sont la petite monnaie courante des excuses diplomatiques. Cette dépêche d'ailleurs me surprit, car, depuis le 8 novembre, les journaux autres qu'allemands et turcs étaient impitoyablement supprimés. Nous ne savions que ce que publiait le bulletin local de l'agence télégraphique ottomane qui accu-miilait désastre maritime sur désastre militaire italien et assassinait notre roi tous lee. trois jours. ^ Sortir de l'empire au plus tôt était plus vite dit que fait. En effet j'étais entre le Bosphore et la frontière russe comme entre deux feux : zone bloquée par mer et par terre, déclarée en état de siège continuel par lès Turcs et, par les Russes, en état de blocus. Les steamers ne venaient plus depuis longtemps, car les Russes détruisent impitoyablement pour empêcher la contrebande toutes les embarcations de la mer Noire, des barquettes aux bateaux à voiles,1 sans égard au pavillon qu'ils arborent, mais en ayant soin il est vrai de toujours sauver les passagers. Mais.il fallait partir cependant. Je décidai le propriétaire d'une barque à risquer l'aventure, et, après mille tergiversations, les fonctionnaires turcs m'y autorisèrent. J'aurais pu n'aller en bateau que jusqu'à Samsoun et de là me rendre par terre à Con-stantinople, niais iL m'aurait fallu un bon mois^ et j'aurais sans doute été déclaré prisonnier dans la capitale, si je n'étais mort du typhus qui^ infestait alors cette route. H m'aurait été facile de partir par la Russie, mais les autorités turques n'en voulaient pas entendre parler. II ne me restait donc qu'à tenter le trajet de la mer Noire et du Bosphore sur une barque qui jaugeait exactement troia tonnes. Pour plus de sécurité je la désinfectai d abord entièrement, et j'y fis installer, en outre de la voile et des rames, un petit moteur t à pétrole. Moi et ma suite de trois personnes nous nous embarquâmes avec une valise, deux matelas, soixante bidons de lait et quelques boîtes de sardines. Et, le 23 juillet, nous partîmes. Le petit voilier arborait le pavillon ottoman, mais j'avais avec moi un drapeau italien dont je fis usage plusieurs fois durant le voyage. Durant six jours et six nuits nous fîmes force de voile, de rames et do moteur. Nous n'osions pas nous éloigner des côtes, mais n'oâions pas non plus nous y arrêter, craignant des formalités interminables. Cinq jours et demi sur six nous fûmes en proie à la bourrasque, et notre nourriture consista exclusivement en sardines au lait! L'espace Réservé à moi et à mes trois domestiques n'était pas plus d'un mètre carré. Jamais l'Italie ne fut plus petitement représentée ! Vous comprenez qu'il ^n'était pas^ question de sommeil. Pour no pas être précipités dans la mer, nous nous accrochions au mât, scrutant à la jumelle la côte et les digues de sable si dangereuses qui marquent l'embouchure des nombreux fleuves. Mais nous craignions plus encore les navires russes. Lo 24, à quatre heures du matin, noua en vîmes_ dix, traînant derrière eux quelques petits voiliers semblables au nôtre. Nous pûmes les éviter, comme aussi plus tard quelques unités turques. Sans pouvoir changer de vêtement, nous étions continuellement inondés de la tête aux pieds par les- lames. Lo soleil, de quatre heures du matin à huit du soir, était calcinant, et l'eau et le soleil firent tant et si bien quô i'ai, 2omme un vulgaire serpent ou comme Guillaume H, mué en ce qui concerne toute la peau lu visage. Le 29 juillet nous arrivions à 3alata. Nous nous reposâmes deux jours à 2onstantinople, recrus de fatigue et à moitié fous. Le reste du voyage n'a rieû d'intéressant.— ,,Mais quelles sont, demandons-nous, les londitions actuelles de l'empire ottoman?" — En ce qui concerne les territoires sôus ma juridiction, et je ne puis parler de* autres, ses conditions sont presque désespérées. Los musulmans supportent avec une résignation •eligieuse la ruine et les sacrifices imposés par [a guerre et prévoient avec la même passivité e démembrement fatal de l'empire. Mais les populations musulmanes comme chrétiennes a'en peuvent plus. Elles sont arrivées à l'extrême limite de la résistance. Il semble que les Allemands veulent faire passer un courant électrique dans un cadavre pour le galvaniser, mais que bientôt il. s'affaissera de lui-même, [/a paix à tout prix, même au pris d'e l'occupation étrangère, est invoquée par tous. Mais personne n'-a le courage de la rébellion. Chacun léteste l'„Union et Progrès" du plus profond lu colier. Mais ce comité est aujourd'hui la seule organisation vivante en Turquie: organisation féroce, de vengeances occultes qui ne •eculent devant aucun moyen de terrorisme. Ce qu'ont publié les journaux sur lo massacre des Arméniens n'est quo trop vrai. Cer-;esp ils furent trajtéa diversement, dans Ie§ ^ ^ " • " : -M

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This item is a publication of the title L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam belonging to the category Oorlogspers, published in Amsterdam from 1914 to 1918.

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