L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

1234 1
15 September 1915
close

Why do you want to report this item?

Remarks

Send
s.n. 1915, 15 September. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Seen on 25 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/6w96689k09/
Show text

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

I Jère Année No. 337 t> cents lia centimes /Mercredi SS septerrslbr eEQÏs L'ECHO BELGE L'Union fait la Forcer »IoMs*îial Quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées «u bureau de rédaction: N.Z. VOORBLiïGWAL 234-240. Téléphone: 2797. Rédacteur en Chef; Gustave Jaspaers, _ f Charles Bernard, Charles Horbïei, Comité de Rédaction: ■ „ , . „ „ „ , ( René Chambry, Emile Painparé. f»Otur les annonces, abonmemems et vente au numéro, s'adresser à l'Admiaisêpation du Journal: N.Z. VOORBU8GWAL 234-240. Téléphone: 1775. Abonnement ( En Hollande fï. 1.50 par mois, payable par anticipation l Etranger é. 2=00 ,f (| Sppathies et Ântipatfe. L&3 sympathies des neutres ne se com-Landent pas. On peut être pour le Boche; [ c'est une question de goût, de mauvais goût |ei l'on préfère, et, là-dessus, on ne discute ■point. On peut encore être plus spéciale-I aient contre nous ou nos amis. C'est un ■cas, P°ur notre Part> «l116 nous discuterons Encore moins. Mais quand on donne les Ixaisons de son amour ou de-sa haine, quiconque a le droit de trouver ces raisons bonnes ou mauvaises et de dire pourquoi. | Ainsi M. L. J. C. van Gorkom, oui s'efforce de dégager le signification mystique de h guerre dans une série d'articles que publie le ,,Tijd". Ce catholique considère la ïnierre, de parti-pris, au point de vue de Isa foi. Quels bénéfices,moraux bien entendu, iîes catholiques et le catholicisme tireront-k]3 des prodigieux événements qui ee dérou-[jeut autour de nous. Débat singulièrement plastique et qui, selon l'intelligence et l'élévation morale de ceux qui y -nartici-pent, peut se réduire à la plus misérable question de boutique ou s'élargir dans l'universel. En attendant, notre auteur essaye de Hé^a^er le pourquoi de ses sympathies et de°ses antipathies. Et comme on peut croire qu'il n'est pas le seul à penser et à sentir Kn6Î, il est fort intéressant de dégager son cas comme le type d'un état d âme assez (répandu. Nous commencerons donc par exprimer à VI. van Gorkom toute notre gratitude pour a bienveillance qu'il veut bien nous témoigner. Que c'est en vain que les soldats allemands s'acharnent contre l'Yser, _ et [u'ila tombent par milliers sans -parvenir à îhasser nos braves de la parcelle ^de terre iacrée où flotte le drapeau de notre patrie ndépendante, n'est-ce pas le châtiment de L'injustice commise à notre égard? ^ Far temple nous sommes les seuls parmi nos alliés à jouir de cette considération. Les français sont moins bien partagés. Toujours ^histoire du bloc. Jamais, comme dans les irconstances présentes* nous n'aurons pu ions rendre compte ocmbden le spectateur lu dehors identifie un pays avec le gouver-Ument que le hasard fait présider à ses des-Snees. Que. de mal, naguère, les démocrates louhaitaient à la Russie par haine du tsa-tismel Ainsi la France, pour M. van Gorkom, 6e résume toujours dans quelque cinq cents bavards du Palais Bourbon, la droite Exceptée. Mais transcrivons le morceau : |„Au parti dirigeant d'un pays qui ne (eut plus avoir d'enfants... qui présente, [ans un parallélisme saisissant, avec l'Athè-[es classique tous les • symptômes de la recomposition... au pouvoir de politiciens greux qui s'enrichissent, s'entredéchirent jt favorisent exclusivement leurs partisans ; [ans l'abstention des éléments honnêtes de I vie politique ; dans les scandales de toute pure et l'incertitude de son gouvernement jui cherche uniquement sa puissance et sa Bnbinuité dans une persécution sans no-Desse de la religion et de l'Eglise, à un tel puvernement dans un tel pays nous souhai-bns dans cette guerre et du fond du coeur pie pile magistrale (eon. hartelijk pak laao)". |Voilà qui est franc et sans détours, lotie homme n'aime pas le gouvernement fençais et il le dit. Le fâcheux, en se pla-jani à son point de vue, c'est que ce n'est pas le gouvernement français qui reçoit les ©ups mais des hommes qui n'ont pas tous vote pour lui et dont beaucoup sont d'excellents catholiques. Les cathédrales non fus nffisont pas épargnées. M. L. J. C. van jorfcom n'y a sans doute pas songé. Bref, m pays pareil ne peut l'emporter contre me Sparte dure et sans pitié. Lorsque Etat athénien présenta les mêmes symp-Pes, sa perte devint imminente malgré ■ reflet de sa grandeur passée. Les Goths F les Vandales eux aussi se sont irrités F moeurs des pays latins vermoulus qu'ils pondèrent de leurs masses... Tout ceci n'est pas bien neuf. Aussi Pgtemps qu'on n'avait à des arguments jreils qu'à opposer d'autres arguments, si' ps qu'ils fussent, on pouvait s'en fâcher, [ujourd'hui on en sourit puisque la guerre fait précisément la preuve du contraire, itliènes a bien conservé toutes les vertus [ Sparte et n'en cesse pas moins d'être thènes, pays des Grâces et des Muses et ïe garde la sage Pallas. Et bien que notre iteur ne trouve point-, un mot de désap-jobation pour ceux qu'il appelle des Goths i des \ andales et dont il dit par ailleurs i ils sont sans pitié — la pitié est la vertu Retienne par excellence — il peut nous i ire qu'il les appelle d'un nom qui les pdamne. va& Gorkom n'aime pas non plus les a.ierts à cause de d'Annunzio, et il dé-, e cordialement les Russes et les Serbes nodoxes, une religion. sans âme et sans ■ i ' ar temple il déborde de sympathie j . r Habsbourg. Tout de même on ait difficilement accorder aux Habs- , prg en particulier et aux Autrichiens en JjAU1^ onfc encore d'autres qualités j ^ être catholiques... Ayant parlé de Cp. s a propos des moeurs politiques 1 , K S^ses, nous pourrions le oonvier à aller [ lT f la Hofburg. Jetons un voile. Pour , blUleStr la V€rtu des suJefcs de François- \ rPn, M. van Gorkom lui-même fait des , , v'es>. e.k comme il a raison! Nous som- j* mes Loin, ici, de la traditionnelle pureté di foyer français. Mais notre auteur espère que si jamais l'Autriche réussit à établir son hégémonie dans les Balkans elle saura ramener l'uq ou l'autre de ces peuples dans le giron de l'Eglise de Rome. Enfin il salue avec joie la résurrection ( ?), sous l'égide des Habsbourg, de la Pologne, délivrée non plus par les Français (où es-tu, ombre dé Floquet!) ni par les Anglais aujourd'hui alliés aux Russes, mais par l'ouragan de fer et de feu des Allemands dont parlait le communiqué de Pétrograde. Très joli, oui, mais si nous parlions un peu des Turcs? Charles Bernard. ml» ii 0 ■ ~ii "i . Il y a un an! 15 septembre, — X^es Allemands se retranchent au nord de VAisne entre Noyony la foret de Laigne et Craonne, au centre sur la ligne de Varennes, à Consen-voye et à Vest vers Etain, Metz, Delme et Château-Salins. Les Serbes occupent Or-sowa et battent les Autrichiens en Bosnie. Dans la mer du 2V ord un sous-marin anglais ï coule le croiseur allemand ,,Eela,\ la Fsaat iais la Gisrre. La femme aura joué un rôle considérable dans la grande guerre- ses qualités natives se sont manifestees et épanouies dans toute leur noblesse : elle aura été forte et douce. Forte dans le malheur immérité, dans l'adversité issue du crime ; douce, .car elle se sera penchée sur tou- , tes nos^ douleurs avec sérénité ; elle aura pansé les plaies du corps avec sagesse et aura versé dans nos âmes le baume sacré de l'amour. Dans toute femme, écrit quelque part Micho-let,,il faut savoir respecter sa mère. Notre mère, sous.les aspects de la femme, nous est apparue, en cette année terrible, invariablement bonne et respectable. La guerre si dure et si pénible aura contribué à hausser nos coeurs vers Celle que nous n'avions peut-être pas toujours aimée avec l'ardeur spontanée que nous éprouvons aujourd'hui pour elle. L'amante se confond avec la mère dans la poésie de nos âmes émues et remuées par le malheur. L'être cher, fait de charité, de tendresse, de générosité, de dévouement, perce à travers la femme quels que soient son éducation, son milieu, sa vie, son état social. D'une extrémité à l'autre de l'échelle, elle se montre telle qu'elle est réellement, foncièrement encline aux aspirations les plus élevées »de l'humanité. La mère, la femme, écoutant les voix intérieures qui lui parlent, donne son -fils à la Patrie. Et en donnant son fils, elle donne quelcjue chose d'elle-même, 1a chair de sa chair. C'est l'immense sacrifice consenti pour la terre vénérée des aïeux, et dans l'immensité de ce sacrifice, la nature même des choses fait qu« l'angoisse la plus terrible de la mort d'un enfant est le partage de la mère. C'est pour cela que son héroïsme est sans nom quand elle offre à la patrie co qu'elle a de plus cher, incertaine de T issue do la lutte, mais demandant de revoir lé visage de son fils nimbé d'honneur ou de no plus le revoir du tout s'il a failli, s'il a été, dans la lutte, indigne de son amour. Tous le9 jours, écrit un philosophe en parlant des mores de Sparte, le martyre de la fc-rr.me se renouvelle, et pourtant elle est gaie, elle sourit. Ce n'est pas seulement extérieurement qu'elle a l'air joyeuse ; ce sacrifice suprême a une guérissante compensation; la mère éprouve un orgueil une élévation de l'esprit nue la mort elle-même, si co désastre survenait, "ne saurait lui enlefer. C'est que la mère d'un héros, d'un Poilu, est une élue entre toutes les femmes, 6a consolation est unique et suprême. Pour elle, le souvenir de ceux qui sont tombés est une exquise vision. Elle no voit plus son enfant, et pourtant il lui semble le voir encore. Mais Celle qui souffre et qui aime et qui se souvient ainsi, c'est, la femme que l'on trouve chez les peuples alliés', la femmo que n'imprègne pas le dur instinct germanique. Au _ moment où tant do femmes belges et françaises ^ priaient pour que le fléau de la guerre fût écarté, où jusqu'à la minute extrême toutes espéraient qu'il ne se trouverait pas de monstre humain pour assumer la responsabilité d'une guerre, c'est-à-dire (Je maux et de souffrances sans- nom, les femmes allemandes ont-elles protesté? Quand les régiments allemands ont violé la neutralité de la Belgique, broyant fempies et enfants avec une cruauté inconnue, les Allemandes ont-elles fait entendre une parole de paix et de pitié? Dans toutes les lettres de femmes trouvées sur des soldats allemands,' depuis le début de la guerre ♦jusque aujourd'hui, pas un mot 1 horreur, mais, au contraire, Grctchen réclame impérieusement des bijoux, incite aU pillage pour se parer des dépouilles de ses soeurs infortunées, mais héroïques. La femme teutonne est, dans l'ensemble, un jtre rudej c'est pourquoi elle a voulu la guerre, qu'elle eût dù détester, et c'est pourquoi, en-:ore plus que leurs hommes, les Allemandes sont pétries de haine. Pous nous, la femme alliée, la femme de L915, par sa noblesse d'esprit et do coeur, aura ( lonné plus d'éclat au beau sexe et, cette fois, >ar le seul exercice les vertus qui lui sont >ropres, en étant Femme simplement ,,Le Courrier do l'Armée". AVIS. Nous serions ^connaissants à nos abonnés ui reçoivent leur journal par la poste et dont l 'abonnement expire In 15 septembre do bien 'ouioir nous envoyer un mandat poste de ' i. 1.50 en mentionnant sur le mandat poste: Renouvellement d'abonnement, 1 En Belgique. A 8ruxe!Jles« Les courriers se suivent et ne se ressemblent pas. Tant mieux. Cela crée do la diversion. Pourvu, au moins, que mes lettres vous parviennent, — nous écrit no?re correspondant particulier. Au demeurant, cette lettre tomberait-elle entre les mains des Boches qu'ils n'y trouveraient pas de quoi faire pendre leur homme. Nous n'avons rien de grave à Jeùr reprocher depuis la déportation de M. Theodor. Il arrive qu'ils restent huit jours sans recourir à l'arbitraire, bruyamment et sans provoquer la colère de tous les patriotes. Nous sommes dans une de ces périodes de ealnie Je veux en profiter pour vous parler des animaux, car c'est étonnant ce que les atrocités de la guerre rendent les hommes et surtout les autorités belges sensibles envers les animaux. C'est tout d'abord le procureur général près la Cour d'appel qui envoie aux commissaires de police des instructions sévères en co qui concerne les charretiers. Ceux qui maltraiteront leurs chevaux seront frappés d'amendes ou de peines de prison. Ensuite, il y a un arrêté allemand interdisant à quiconque est âgé de plus de seize ans de se .faire véhiculer en charrette'à chiens. Ça, c'est très bien. Et je j ne vous parle pas des combats de coqs, de chiens ratiers, etc...., défendus pour cause do cruauté. Mais tout cela n'a pas la poésie de l'avis affiché dans la forêt de Soignes : ,,Lo public est prié de ne pas s'éloigner des chemins tracés et de ne pas se promener dans les taillis,, afin de ne pas cassèr les jeunes plants et de ne pas effrayer les oiseaux chanteurs qui font le-charme de la vio do nos bois." Ça, c est aussi très bien, — n'en déplaise aux amoureux qui se montreiit courroucés des termes de cet avis. ,3Lo charme de la vie, disent-ils, c'est autre chose qu'entendre les oiseaux chanter." Evidemment, évidemment, mais il faut savoir gré aux poètes de défendre, même en temps de carnage, ia beauté de nos forêts, si terriblement mises à mal par l'ei£ nemi. Celui-ci se moque d'ailleurs carrément du poétique avis des amis de la forêt de Soignes. Au moment qu'on a décidé de faire cet appel au public, il a décidé, lui, que la chasse était ouverte pour les officiers allemands et que le seul gibier qui puisse encore se vendre devait avoir été abattu par un vicc-felûweuei, —' pour le moins. Et pan! pan! pan!, la forêt tout entière retentit des coups de fusils des chasseurs officiels. Ah! tous demandez au public de ne pas effrayer les oiseaux des bois, vous allez entendre. Et aux trilles, aux vocalises, aux sons filés des petits oiseaux ré-T'on-dent des détonations sèches qui claquent dans 1 air comme des coups de fouet. Le gibier de plume et de poil est traqué, poursuivi, abattu. 'Iriste spectacle et constatation pénible. Il vaut mieux, voyez-vous, quo nous quittions la forêt pour rentrer à Bruxelles. Nous nous réjouirons à la vuo des chiens qui pulullent. De mémoiro de Bruxellois, on en vit autant. On se croirait à Constantinople, il y a quelques années, quand les chiens étaient presque aussi sacrés que les ibis en Egypte. Il y en a., vous en doutez bien, de grands et de petits. Les grands courent la rue et s'attaquent aux passants. Les petits sont portés sur les bras do ces dames. Le gouverneur général, qui se mêle de tout et veut tout contrôler, s'est ému de voir tant de cabots trotter à côté de ses officiers. Cet. ennemi des animaux en a pris la mouche (je parle au figuré) et il y a été do. sa petite ordonnance. 11^ a donc prévenu les autorités communales qu'elles seraient punies si elles ne mettaient bon ordre à ce vagabondage canin. Les Polizei, ceux que nos malicieux Ketjes ont baptisé les ,,genevelflesschen", ne savent sur quel pied danser. Ils voudraient bien tuer net les inoffensifs cabots et même ceux qui, moins respectueux, font mine d'arroser leurs chaussures...... de loin, (car ils ont peur des coups de pieds), mais les Polizei n'ont pas encore d'ordre pour faire feu ou couper de leur sabre, en un large geste, le chien polisson. Espérons que ça ne viendra pas et que, dans ce duel à propos des animaux, les amis des bêtes, comme lès amis de la forêt de Soignes, auront le dessus. fidèle, vaut bien l'oiseau chanteur. Mais les Allemands semblent en vouloir aux uns et aux autres. Alors? * * * Ordre a ét édonné par M. von Bissing à toutes les ,,KommandantUr'' du pays de ne plus permettre aux Hollandais de quitter le pays, pour y revenir peu après. Il faut, dit le texte gouvernemental allemand, que les sujets hollandais restent en Belgique ou en Hollande à leUr gré, mais ne voya- " jent plus entre leur mère-patrie et le pays 1 occupé par nous et où ils* ont leurs occupations. i * * * i L autorité allemande a organisé ces' jours-ci ^ le grandes chasses^ aux poules d'eau sur les * îtangs de Rouge-Cloître. Le braconnage, d'autre j part, sévit. Et on le comprend un peu. Les bra- s îonniers viennent do porte en porte vendre les j perdreaux à 0,90 fr. pièce, les lièvres à 2.7<5. ! :e qui met en rage quelques chasseurs qui ont i lu déposer leurs 7 ou 8 fisils de .chasse et qui _ payent 7000 francs par an pour leurs chasses! ' On ne voit pas encore étaler-de gibier muni < d'étiquette 'officielle. Celui-là est le gibier < vendu au profit des officiers-tireurs. Sans e loute, ceux-ci rentrent-ils toujours bredouilles > ;t le gibier lui-même se moque-t-il de leurs :oups de fusil! * * * £ Furieux contre les-marchandes de beurre du -narché St-Géry, les acheteurs habituels ont ;ait grève ces temps derniers. Du coup, le beur- 1 *e a baissé de 50 centimes au kilo. Comme les j juits sont très bon marché, toutes les ména- q ;ères font des confitures pour remplacer le >eurre ou plutôt la mauvaise graisse que l'on rend fréquemment sous le nom do beurre. Les C nédecins sont même intervenus pour engager c ours clients à mander de la confiture, prépa- c ée dans les ménages. a .« * * c A endredi dernier, il n'est pas arrivé de poissons. Aussi, les rares paniers qu'on a pu ïairo parvenir sur le marché se sont-ils vendus à un prix très élevé. Les crevettes valaient 2 francs le kilo, les soles 12 francs! Un journal hollandais a annoncé . que l'Université de G and reprendrait ses cours au mois d'octobre. Au ministère des Sciences et des Arts, à Bruxelles, nous écrit l'un de nos correspondants, on lie sait rien de cette réouverture possible. On assure, au contraire, que l'Université ne sera pas ouverte avant la fin de la- guerre, pour les raisons suivantes : lo. Près des trois quarts des élèves sont au front; 2o. la plupart des I professeurs ont quitté le pays ; 3o. les étu-j oiantô étrangers, qui sont en majorité, sont tous rentrés dans leur pays d'origine et ne i peuvent revenir à Gand ; 4o. îl n'y a pas de communications entre la Flandre orientale et le reste du pays. Quant à remplacer les professeurs belges par des doktors allemands, c'est une fumisterie, les collègues de F* W. von Bissing étant incapables de se faire comprendre, surtout s'ils parlent le français. Leur accent suffirait à faire rire aux larme3 leurs élèves jusqu'à la fin de l'année scolaire. ^ Les melnes raisons existent pour que l'université de Liège reste également fermée. De. plus, le gouverneur général, assisté de quelques^ renégats, a décidé de transformer l'université française de Gand en université flamande et le ohangeme t ne pourra pas s opérer en un laps de temps aussi court. C'eeS ce qu'ont fort bien compris les journaux allemands d'Allemagne. • Quant aux Universités de Bruxelles et de Louvain, leurs recteurs sont d'accord pour no pas les ouvrir avant la fin de la guerre, ne voulant pas favoriser les étudiants qui ne remplissent pas leurs devoirs militaires. A Bruges. Notre correcpondant particulier de Bruxelles a eu l'occasion de se rendre à Gand, ces jours derniers.. L-affaire d'Udekem d Acoz — dont on commence à parler dans^ la capitafe — doit intéresser, a-t-il pensé, les lecteurs de notre journal. Il aurait voulu enquêter sur place ou, tout au moins, se rendre à Bruges, mais il nous fait savoir que c'est chose matériellement impossible. N'importe. A Gand, il a pu parler à des personnes^ trèp au courant de cette étrange affaire, témoins de bonne foi, nous écrit-il, ^citant leurs noms, d'une honorabilité indiscutable et qui ont pu examiner en toute impartialité les tenants et les aboutissants de l'affaire. Car on ne parle à Gand que de l'assassinat de M. Henry d'Udekem d'Acoz, depuis la découverte récente de son cadavre, horriblement mutilé. Nos lecteurs se rappelleront peut-être qii il y a quelques mois nous avons annon- — sans la commenter — la disparition du châtelain do Ruddervoorde. Ncus n'a-vicma pas de nouvelles de source assez certaine pour nous permettre de parler de cette disparition. Le temps a fait son oeuvre. — Aujourd'hui, nous pouvons garantir car notre correspondant nous envoie des notes documentées — les détails qui vont suivre. Voici: au début de cette année, un groupe assez nombreux d'officiers allemands vint s'installer à Ruddervoorde dans le splendide château qu'habitent M. Henry l'Udekem d'Acoz et Madame, née Cécile van Outryve d'Ydewàllè. Ce château se trouve sur la route de Bruges à Courtrai. La >ave à vins fut naturellement l'objet de visites intéressées de la part des hôtes allemands ît, devenant parfois loquaces air cours de >euveries dont M. d'Udekem dut être sou-renfc spectateur, ils laissèrent échapper des onfidences compromettantes, des secrets que seuls certains officiers sont en droit de con-îaître. M. d'Udekem, sans avoir rien fait lans ce but, devenait donc dépositaire de ecrets assez importants. A quelque temps de là, ces officiers, qui 'étaient comportés convenablement, reçu-ent l'ordre de s'installer à Bruges. Ils furent d'ailleurs aussitôt remplacés par m officier, brutal et grossier, qui'mit bien-ôt tout en oeuvre pour exaspérer le châ-elain. Il jugea spirituel, notamment, de aire abattre les arbres du parc et, pour oindre sans doute l'utile à l'agréable, 'empressa de vendre les arbres abattus à sou irofit. M. d'Udekem, très conciliant, le pria l'épargner son parc. ,,S'il vous faut de 'argent de poche, dit-il, faites' abattre dc-a irbresi de mes'bois. Les arbre3 d'agrément Je mon parc fournissent, en effet, du bois-le peu de valeur, mais, à cause de leur ituation, ils ont à mes yeux un très grand >rix." — C'est la guerre, repartit l'officier. Je uis le maître ici, j'entends agir à ma ^uise. L'entretien n'alla pas plus avant, mais 2- châtelain se rendit à Bruges, quelques ours plus' tard, et se plaignit à la komman-antur.— Non seulement, lui répondit-on, cet fficier n'a pas le droit d'abattre des arbres ans votre parc, mais il n'a même pas le roit d'en abattre dans vos bois, même vec votre consentement. Ruddervoorde épend de la kommandantur de Beernem, nous mettrons bon ordre ^ cette histoire. Ainsi fut fait. Et, quelques jours plus tard, M. d'Udekem était grossièrement apostrophé par l'officier allemand qui lui reprocha d'avoir déposé plainte, ce qui allait nuire à son avancement. Il avait d'ailleurs reçu l'ordre de quitter le château. — Je ne vous dis pas adieu, s'écria-t-il furieux, car nous nous reverrons! M. d'Udekem ne pensa bientôt plus à son hôte indésirable, rappelé il ne savait où. Mais un beau jour, une automobile montée par trois Allemands s'arrêta devant le perron du château. M. d'Udekem était convoqué d'urgence à la Kommandantur de Thielt (il est à remarquer, et il faut insister sur ce point, que Ruddervoorde dépend de la kommandantur de Beernem et non de Thielt). Sans méfiance, le châtelain prit plaça dans l'automobile. On ne le revit plus jamais ! Affolée de cette absence qu'elle ne pouvait s'expliquer, mais prise d'un sinistre pressentiment, Mme d'Udekem courut à la Kommandantur de Thielt le surlendemain. Elle visita ensuite les autorites allemandes de Bruges, de Gand, de Beernem. Nulle part, on ne put lui fournir de renseignements. Elle insista. Elle revint aux informations. A Gand, à Bruges, à Beernem, on ne savait rien. Mais à Thielt, on eut une trouvaille de génie. Il fut déclaré à la malheureuse femme que la comédie qu'elle jouait avait assez duré, que l'on connaissait son but : cacher la fuite de son mari vers la Hollande. Au surplus, lui fût-il signifié, on l'enverrait en Allemagne si elle ne cessait pas à s'agiter ainsi. Des mois se passèrent sans apporter aucune nouvelle, mais on s'entretenait toujours, dans le pays, ça se comprend, de la disparition du châtelain. Or, il y a environ trois semaines, M. Camille Diericks, chef garde du domaine de Mme Lippens t'Serstevens, à Beernem, à quelque six kilomètres de Ruddervoorde, donna à .entendre à plusieurs personnes que, si un corps avait été enterré dans les bois dont il avait-la garde, il ne lui faudrait pas longtemps pour retrouver le cadavre. Or, M. Camille Diericks, quelques jours après, disparaissait à son tour ! Samedi, 4 septembre, quelques ouvriers étaient occupés à exécuter de menus travaux dans les bois de triage de Camille Diericks. L'un d'eux remarqua une légère surélévation de terrain, recouverte de branchages. Il enleva ceux-ci et, d'un coup de bêche, mit au jour une main. Le terrain déblayé, on se trouva en présence du corps d'un hrmme, complètement habillé et' dans un état de décomposition avancé. On prévint le bourgmestre de Beernem, M. le- Chevalier de Vrière, qui crut reconnaître dans le cadavre feu son ami Henry d'Udekem d'Acoz. Le dimanche après-midi, le parquet de Bruges vint enquêter sur place. Il identifia le corps, grâce aux initiales brodées sur le linge, à l'inscription gravée dans l'alliance, aux armoiries de la chevalière. On se trouvait donc bien en présence du corps du châtelain. M. d'Udekem n'avait pas été dévalisé, mais le parquet constata qu'il avait été frappé de deux balles. Vu l'heure avancée, l'autopsie fut remise au lendemain.Elle n'eut pas lieu. Lorsque les autorités allemandes apprirent que le corps de M. d'Udekem avait été découvert, eides interdirent fprmellement d'agir au parquet de Bruges, le parquet allemand — on se demande pourquoi — devait poursuivre l'affaire. Jusqu'à ce jour, il n'y a pas eu commencement d'exécution, le silence se fait, l'on n'ose guère plus prononcer le nom du châtelain assassiné et du chef garde, brusquement disparu, que tout bas et à l'écart. C'est ainsi qu'on en a parlé à no- ^ tre correspondant, avec mystère, mais en lui donnant des précisions telles qu'il n'y ' a pas à hésiter sur l'accusation à apporter.On signale encore un fait assez sympto- , matique : le château de Mme Lippens t'Serstevens,dans les bois duquel le corps fut ' retrouvé, a été occupé de décembre à juin, en l'absence des propriétaires ett avec dé- ' fense formelle d'y pénétrer, par l'état-major ( des Officiers de cavalerie de la garde. Ils J y étaient à l'époque du meurtre. L'état- j major se composait du général von Storck, :x du baron von Below, du prince de Wied, < le MM. von Falkenhayn, von Bredor, etc.... 5 Le crime n'est pas à nier. Les deux bal- f les qui ont frappé M. d'Udekem en four- 1 nissent la preuve. Il y a eu complicité de * la part de certaines autorités allemandes, ( — c'est également indéniable. i Le territoire de Gand ne ressort pas de î la juridiction de M. von Bissing, mlis de 1 commandants d'étape qui n'en font qu'à ( leur guise. Cependant, il y a là une ai- ( :airo que, dans l'intérêt de ,,l'honneur al- t lemand", les Allemands doivent éclaircir. [1 faut que les individus qui ont assassiné IVI. d'Udekerçi d'Acoz soient démasqués, à quelque grade qu'ils appartiennent. l Oh, sans doute, on trouvera que c'est c :hose impossible, que le crime remonte à f :roip loin et que les soldats, qui sont venus -£ orendre en automobile le châtelain, sont ou r î.u front oriental ou au front occidental on j bien qu'ils sont morts. Ceux qui s voudraient protéger les coupables ( trouveront toujours , l'échappatoire. La ] neilleure preuve en çst que les Allemands J l'ont pas permis au parquet de Bruges de f ooursuivre l'affaire et qu'il?, sont, eux, oc- c :upés à l'étouffer. Mais le rôle de cer- 1 tains officiers de la Kommandantur d*a Thielt est au moins bizarre. . ^\ous attendons les éclaircissements de la justice allemande. Nous les publierons meme, — seulement nous avons des raisons pour croire qu'ils ne viendront jamais. A. as E^ira^to o asH°g, I«> jour anniversaire du combat d'Orsmael-Gussenhoven une manifestation patriotique imposante a eu heu sur la tombe du capitaine commandant Knapen, du lieutenant comte van der Burght et des vingt et un cavaliers tom- la Cette IS 0n d<ffencknt les P°nts de d'™* ZT* \ êtê cflébTé à église, bondée et recueilli >en^manchee. ^singulièrement, émue conn«™W /U./0Ura ,uquel 1,1,0 -'Braban-le ccHnbat. ^ dœ Slorifi^ dJtoi;^^ f cortèS°. enfants diaiXt. + ' 1 ' P°rtant d°s fleurs et des diapelets tricolores, suivis du Conseil communal au complet et de toute la population au fleiirç161*0 C1,U, °Çteuro l'église et où déjà'des fleurs avaient ete déposées et des drapeaux tncolores plantes sur les tombes. commune Vt' ""S!tutenr Paonne de la pour exprimer, tic lû^'neT^Sfet^u^rt éloquence, les sentiments de tous dans nnn PerQÏe°& f"" bC"e eDV°Iéc> » s'estSécSé: „«ue la terre vous soit légère, à vous les descendants des îverviens, qui, à leur exemDle hTa-tt trf'-T1-r6 Qt Votre vio Pour là contre 1, I mdePeî,daiîco do notre chère patrie contie la souverainete étrangère trio iturnomTr6"6 leU'S CCUdreS efc P- j®* wfc asasss leur pays grand'et°librë!.™-1S US conservèrent L'armée allemande Le soldat allemand. L'abbe TVetterlé, ancien député d'Alsace au *rfernt dMS kS "A-^" lignes plus, mais obéit aveuglement à la ficelle crao iTfaut a S * g?ste brutal et saccade^ talT^t sorSents cl«' hurlent, écument bru- tabfe tours àSSl ?°mpte do l'êpeuvon- t0\.tlU0 a. laquelle les malheureux trou-pieis sont soumis avant d'arriver à l'exécution parfaite du mouvement. exécution Les étrangers qui parcourent I'AHemaeno sont toujours surpris quand ils voient d^-les rues les soldats d'une patrouille se raidir brusquement, au passage d'un officier, et frapper bruyamment lo sol du pied posé à o'at après que le genou s'est presqu9P désartfeulé pour lancer la jambe en avant. esa,tlcuie ne gymnastique -tout aussi compliquée pieside aux autres exercices. A y regarder de bien près, lo soldat allemand est, avant tout touf c P°Ur f reVU®S d'aPP'lrat> H Perd, en tout cas, un temps énorme à s'y préparer On dirait que ses officiers se méfient do la lour-deui de son intelligence et qu'ils préférant avoir affaire a des machines sans réflexion qu a des hommes qui pensent et agissent individuellement sous la direction raisonnée do leurs chefs. Citadins et campagnards. Peut-être ont ils raison. Les villes fourniV 5ent un contingent chaque année plus faible io recrues, d'abord parce que la .. natalité Y est en forte décroissance, et puis, surtout parce que l'industrialisation de l'Allemagne i préparé des générations racliitiques que les ^onseils de révision sont obligés d'écarter. - esfc ^ono surtout 1a, campagne qui fournit à larmee allemande des soldats solides, mais l'une valeur intellectuelle plus qu» médiocre. Lx> paysan allemand est lourdaud et désespér^-nont rétrograde. Il faut tout lui apprendre, neme l'art de se tenir. J1 no sait ni marcher Iroit, ni manger proprement. C'est la bonne îrute, habituée à servir un maître, mais absolument incapable de se conduire elle-même. je sous-officier a là une matière première dont a préparation est difficile, mais qui gardera l autant mieux l'empreinte qu'on aura en plus lo peine à la lui donner. La médaille a cepen-[ant son revers. L'automate fonctionnera cer-ainement avec une merveilleuse précision mais la condition qu'il y aura toujours un mécanicien pour remonter lo ressort. D'où la néces-ité de no. jamais abandonner les hommes à ux-mêmes. Les troupes allemandes d'infan-erie ne pourront être utilisées que si l'ojïi-ier et le sergent sont derrière elles pour los naintenir. Donc, pas d'ordre dispersé, pas l'attaques par bonds en lignes de tirailleurs nais toujours la colonne dense, où les soldats avancent coude à coude sous les rafales de nitraille. Les généraux allemands savent [ue cette manoeuvre, toujours la même, oûte très cher, mais ils ne peuvent pas y re-loncer,^ parce que leurs hommes seraient dé. orientés si ou procédait autrement. A la caserne. Le soldat du kaiser n'est pas exigeant. Son ilimentation est abondante, mais de mauvaise [ualité. De tempérament'résigné, presque pas-if, il accepte les mauvais traitements* comm<? ^ne des dures nécessités du métier. On l'a lattu à, l'école, on continue à le battre au égiment. C'est évidemment désagréable : mais luisqu'il en a toujours été ainsi, mieux vaut e soumettre à ce qu'on no saurait éviter. Quelques fortes têtes essayent bien de réagir ; aais les gradés veilfcnt au grain et malheur . l'ouvrier des villes qui proteste. La tradi-ion de la discipline brutale se maintient donc lans'uno qui, depuis l'époque lointaine u grand Frédéric, n'a pas su se résigner, ai raitc^ les soldats cooamo 'des hommes.,'

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
This item is a publication of the title L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam belonging to the category Oorlogspers, published in Amsterdam from 1914 to 1918.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Add to collection

Location

Subjects

Periods