L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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22 January 1918
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s.n. 1918, 22 January. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Seen on 28 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/nk3610x06h/
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4âme Anneé niso i~t mm#es Mardi ^3 janvier 19?S L'ECHO BELGE L'Union fait la Force. .Journal Quotidien du matin paraissant en Hollande Belge est notre nom de Famille. i,».(.. .si .loiveiit être adressées au Rédacteur en CfrieS: Gustave Jaspaers. Abonnements: Hollande II. 1.50 par mois. Etranger II. 2.00 par mois. Pour tos , 1 . Ho .AJnw • w y VOOHBUHGW AL 334-240, i Phnrlps Retire tard Lnuis Piérard. militaires au Iront et les militaires internés en Hollande fl. 0.75 par mois payable SMSTEBP"xi'îéSt.gâfs: 2797 et l775. Komlté de «Adactiou : j■gSgg'g.gShryf p"n55?é: ?ar anticipation. Annonoos. 15 cents la ligne. Réoiames: 30 cents la l.gne. Sir îejroat Italien. L'offensive austro-allemande sur le haut plateau d'Asiago. De la zone de guerre, 4 déc Le hasard a voulu qu'en ce jour Sainte-Barbe, vierge et martyre de Nicor die, patronne des artilleurs et des hoi leurs de mon lointain pays envahi, je lu témoin sur le haut plateau d'Asiago d v violente offensive de Conrad von Hoetz< dorf qui tient le front depuis la Brei jusqu'au Stelvio. Après une. quinzaine jours d'accalmie relative, nécessitée sa doute par le besoin de relever des trou] décimées et d'amener en ligne de l'artille lourde, l'ennemi, l'envahisseur austro-al mand recommence donc ses attaques, n'a point renoncé à l'espoir de prenc Trévise et Bassano, Venise et Padoue, briser le moral de la nation italienne^ se dépêche de profiter du temps qui lui < exceptionnellement favorable, froid et t avec des journées qui offrent une étonnai] visibilité. A 1500 mètres, où nou3 sommes monit< il y avait dix degrés sous zéro. D'immens miroirs de glace s'incrustaient parmi ] roches grises éboulées. Un peu de neige toi ba durant dix minutes de notre arrêt sur 1 hauteurs. Mais le commandant d un groii d'artillerie qui nous reçut là-haut nous c que, do6 le3 premiers jours de novemb 1916, il y. avait dans ces parages trois mèti de neige rendant impossible toute operatii de vaste envergure. ...Dès le matin, par un froid qui no gerce les lèvres, l'auto nous emmène à tou vitesse vers les contreforts méridionaux < plateau des Sept-Communes. Sur la rou nous dépassons de fortes colonnes français ou anglaises, des alpins râblés, au pas raj de, des Anglais corrects, dont les guêtres les bandners de beau cuir jaune arrache des cris d'admiration à 1 officier itali qui nous accompagne. Nous voyons défi] une interminable file de lorries, de loin camions automobiles dont chacun poo le nom d'un personnage de Dickens, repi senté avec esprit par une image aux vn couleurs dans le goût des estampes Nicholson. Nous traversons Citadella, Marostica, < rieuses petites villes fortifiées, ayant gai intacts leur enceinte, leurs murs crénel leurs tours du guet, leurs postes à poi levis. Je ne sais rien de plus charmant q l'enceinte de Marostica escaladant la mo tagne voisine, que le palais rouge où deme rait ïe capitaine des Vénitiens. La puissa te république entretenait une garnison da la ville qui, pour \le reste, était autonome s'administrait elle-même. Il y a comme i contraste émouvant entre l'aspect vieil! de cette ville de vignette et la voix < ,,brutal" qui ne cesse de gronder là-ha dans la montagne. -Un regard, en passai à Bassano, que précède une adorable vil aux statues, aux perrons harmonieux, < l'on aimerait à évoquer la présence c jeune vainqueur de Warmser, inattentif tant de grâce, tout à ses rêves de gloire et son ombrageuse passion pour Joséphine. Ba sauo, comme Bergame, est. fille de la mo tagne voisine. J'aime ses couleurs sobre ses vieu# balcons de pierre, ses toits, co leur de feuilles mortes, ses façades où subsi tent des traces de peinture, son vieux po: de bois couvert, jeté sur la Brenta ai eaux grises et rapides. - Les Allemam voient la ville des Alpes de Bellune. L Autrichiens, eux, chercheront sans dou à la bombarder de Ci sinon ou du mont Lissi avec des pièces à longue portée. Et c'e serait fait, hélas! de cette adorable vil qui n'a peut-être pas de monuments tr précieux mais où le temps, comme à Dr înude et Nieuport, a, patinant les pierr et les tuiles, composé un ensemble d'i charme très prenant. ' Par Crosara et. Sainte-Catherine de L siana, donc par l'est, nous escaladons le ma sif au fond duquel Asiago se trouve, da: une cuvette. La route que nous emprunte: et qui dessine au flanc de la montagne 1 plus capricieux méandres est un chef-d'oe vre digne de tous les grands ouvrages d'à par quoi les Italiens se sont illustrés da] cette guerre. Au cours de ces dernières s maines elle a été doublée puis continué On y travaille encore actuellement. A mil mètres d'altitude nous rencontrons d' civils, vieillards ou garçonnets, qui casseï des cailloux, les mains emmitoufflée Cependant que nous montons, nous avons chaque détour des échappées splendides 6i la plaine de Vénétie couverte d'une légè] brunie où brillent par à-coups, comme di traînées d'argent, la Brenta immensi l'Astico tout droit et, tout là-bas, l'Adigi Si nous nous retournons, nous devinons ve: l'est le cours du Piave. Ces différentes va lées, voilà l'enjeu de la formidable batail engagée il y a quinze jours efe..qùi vient c reprendre, après une courte accalmie. Après quelques combes où l'on cultr encore la vigne et le blé, nous ne trouvo: plus qu'un paysage de montagne âpre désolé : quelques maigres buissons pari des quartiers de roc écroulés. Tout à coi nous apercevons un chemin de fer aérien, fameux Teleferica qui a rendu tant de se vices à nos alliés dans cette guerre de moi tagnes. Dans les wagonnets que nous voyoi filer à toute allure au-dessus des précipice des gorges profondes, 6e dessinent sur ciel des silhouettes d'hommes, des amas c matériaux. Un peu plus loin, voici ui longue colonne de ravitaillement — mul< et soldats — se profilant 6ur le ciel le lor d'une échine de montagne avec une nettei d'ombres chinoises. Nous croisons si l'étroite route des colonnes de soldats revi liant des lignes ou qui s'y rendent, le vjsa^ rouge ou bleu de froid. La plupart se dr; pent avec une naturelle élégance dans 1er courte pèlerine, ont la tête protégée par u pajsô-montagnes, maie j'en vois aussi qi marchent sans gants, ni pèlerine. Des înoli-'tagnar.ds sans doute, endurcis contre le froid depuis l'enfance. Cependant, il faut qu'on sache qu'il y a dans la montagne des hommes de toute provenance, de toutes les régions d'Italie (le recrutement régional n'existe que pour certaines brigades d'Alpins). Siciliens ou Napolitains doivent ré-, sister et résistent aussi bien au froid que , les Piémontais. Il en est de l'Italien com-1.®" me du Français (je parle de Vasueratje ita-a ~ lien, comme diraient les Anglais) : ce petit 3Se homme sec et nerveux est d'une capacité de ne résistance physique qu'on a trop méconnue. 'j1- A partir d'une certaine altitude, nous L*a remarquons, de chaque coté de la route, < des conduites d'eau qui escaladent la mon-113 tagne. Il n'y a plus de sources à cette alti-)es tude et toute l'eau nécessaire aux troupes, ,10 aux bêtes, aux travaux, doit être pompée Tï ou transportée jusqu'aux sommets en wagons-citernes. Tout à coup, comme notre T® auto corne à un détour, on nous crie de jj loin: ,,Ascetto, una mina!" A peine le chauffeur a-t-il freiné qu'une violente ex-^ plosion retentit et projette sur la route, à vingt mètres de nous, une pluie de cailloux. On vient de faire 6auter à la mine un mor-ceau de la montagne. On creuse*de la sorte des tranchées dans la roche. Beaucoup d'in-cs cidents de ce genre et la vue de canons de n_ 149 ou 280 en position nous montrent. e3 quelle terrible, quelle dure guerre, quelle guerre de cyclopes nos Alliés mènent 6ur ^ ces hauteurs désolées. re Nous avons rendu visite, à 1500 mètres, e3 au commandant d'un groupe d'artillerie, n un petit horqme affable qui mène là-haut, avec ses jeunes lieutenants, une existence IS ascétique. ,,Voilà toute notre vie" me dit-il {.6 en désignant le poêle. Cela, et les télémè-ju très, dodnpas, téléphones et ces cartes que £e novs avons vues marquées de ronds verts, es rouges ou bleus figurant les éclatements ^ d'arrivée, marquées de croix indiquant les ek endroits où se trouvent les pièces ennemies ^ repérées. On croit avoir aperçu près du Val ?ai d'Assa les travaux caractéristiques qui an-er noncent la mise en batterie d'un 420. Louis Piérard. ■te wx»»! ' —■ h Lès menées pacifistes u- Au mois de février 1917 les austro-boches dé s'efforcèrent de réunir une conférence inter-nationale catholique à Ziirioh. Ce congrès, (£_ auquel aucune personnalité des pays de l'En-tente ne prit part, fut un fiasco. Cet échec ne semble pas avoir découragé nps ennemis car, d'après certaines informations, un congrès ll~ catholique se réunirait prochainement à Zu-n" rich: l'initiative en serait due, cette fois en-us core, aux catholiques des empires centraux. Dans et ces conditions il est à prévoir que les nations de m l'Entente n'y auront aucun représentant, car ot les catholiques de ces pays suivront l'exemple ju qui .leur fut donné, il y a quelques mois, par , les dames anglaises. , A cette époque la comtesso "Wodzicka invitait ' la présidente de la Ligue des dames catholiques anglaises à une conférence du Bureau de la >u Ligue internationale des Dames catholiques tu au cours de laquelle on devait discuter sur la à paix internationale. * à «Mme James Hoppe répondit qu'il était im-s_ possible pour les Anglaises membres du bureau [1_ de se rendre à cette conférence parce que : ..notre gouvernement refuserait d'accorder des a' passeports pour un tel but et nous-mêmes nous -l" n'avons, en raison des circonstances actuelles, s- aucun désir de nous prendre". it Questionné sur lo refus des femmes- catholi-ix ques anglaises d'accepter l'invitation à un con-ls grès international des femmes pour la paix, le 2S cardinal Gasparri, secrétaire d'Etat au Vati-e can, a répondu : ,,Le principe sur lequel se basent les femmes anglaises, c'est-à-dire le principe du patriotis-.u me, est éminemment juste et correct. |6 Lo Saint-Père n'impose, ne conseille, ni 3S n'encourage officiellement aucun congrès inter-s> national catholique pour la paix. 5S Loin de cheeher à former la conscience poli-n tique du monde ' catholique, Sa Sainteté conseille et engage non seulement tous les catho-liques mais tous les peuples à considérer le vrai patriotisme comme un devoir et une vertu." _ X. ( îs > * L'Allemagne ôndemnisée rt par la Belgique îs > ^ André Lichtenborger écrit dans la „Vic- j toire": 'o Entre toutes les clauses énoncées dans les i3 propositions do paix austro-allemandes, où le ! ifc chef de la délégation russe a salue avec tant ' 3. de joie les bases d'une paix générale démocra- j à tique, je n'en veux souligner qu'une, qui a dû ! [r certainement lo l'emplir d'une satisfaction par- ticulicre. C'est celle' par laquelle — enfin! la plaintive Allemagne est assurée de recevoir :s la réparation des torts que lui a causés la 'y rapace Belgique. >. Ne croyez pas que je plaisante. En ce docu-*s ment, qui marque un si hqureux pas en avant l- dans la voie d'une paix équitable et humaine, q savourez ces stipulations do l'article o: G ,,Chaque puissance belligérante n'aurait à indemniser que les dépenses causées sur son pro-re P1'0 teritoire, par des actes contraires au droit des peuples, aux ressortissants civils do l'adver-saire." En clair, cela signiîie que, comme il y a sensiblement plus do Belges prisonniers en ai Allemagne que d'Allemands prisonniers en p Belgique, uno première indemnité serait due, le de ce fait, par les sujets du lloi Albert à ceux p. de l'empereur Guillaume. Et naturellement il s'en ajouterait une deuxième du fait des bou-ls tiques boches qui ont été mises à mal, à Bruxelles ou à Anvers, au moment de la déclara-tion de guerre. Sauf probablement certains ^ engagements, économiques imprécisés, l'Alle-le magne n'exigerait rien do plus de la Belgique te pour l'avoir violée, décimée et totalement js, ruinée. g ^iiiiS» » nu 11. I // y a m m o 22 janvier 1917: Les Français repoussent i,. deux attaques au nord du èois des Caurières. i r Les Britanniques enrayent des tentatives n ennemies au nord d'Arras et au nord-est de j ii j PloeasteerJ, En Belgique. On prépare un mauvais cou| • I Les journaux allemands publient le text< des discours historiques échangés (sans aucun j résultat) à Bruxelles entre le ministre aile i mand de l'intérieur Walraff et les membre 1 du Conseil des Flandres venus pour lui jure: ; fidélité et soumission. j C'est Tack que les traîtres ont chargé di ! jouer au régisseur parlant au ministre boche j Et il a parlé avec une humilité et un resnec tremblant d'un bien touchaait effet. Il a rap pelé que la grâce de l'empereur Guillaume était descendue vers la Flandre; il a rappel» que les Flamands devaient au kaiser le „bien fait" do la séparation administrative et i a fait allusion aux ,,décisions imminentes'' qi: mettent dans le coeur des traîtres flamand; v.ne grande espérance. Bref, un petit laï'u: d'une platitude qui eût dû écoeurer même li boche qui l'écoutait, — si l'on pouvait écoèu rer un ministre boche. Le Walraff a répondu on rappelant l'oeuvr* de ,,l'inoubliable liissing" et, tout fier d'un science sans doute neuve, il a cité, un peu ai hasard, Memling, Rubens et Henri Conscience Le Conseil des Flandres écoutait, pénétré e respectueux, le petit doigt sur la couture di pantalon. Puis le ministre a fait allusion, lu: aussi, ,,aux événements qui se préparent" ei disant: ,,Vous êtes sur le point d'étendre ei de développer cette autonomie que l'Allemagne vous a donnée et de grouper sous vos libre; étendards de nouveaux éléments du peuble fia mand." Puis il a rappelé le ,,bienfait" d« l'Université flamande — allemande de Gand ei a fini par quelques mots en langue flamand, prononcés avec un accent purement strasbour geois, — car Walraff est de Strasbourg. Que signifie ce fouchtra? Sans doute ceci que l'Allemagne, avant de quitter la Belgique veut tâcher d'y installer pour plus tard une sorte d'instrument de contrôle politique. Sam doute veut-elle créer à Gand un gouvernement flamand" modelé d'après le gouverne ment polonais déjà existant ou le gouverne ment courlandais et le letton qu'elle veut créei danjj les territoires volés à la Russie. Le ,,gouvernement flamand", c'est le coup de grâce ci le coup du désespoir. En attendant, le Conseil des Flandres — Wolff nous l'annonce — es! démissionnaire .C'est donc qu'il se prépare encore un mauvais coup en Belgique. Ouvrons l'oeil! Voici le texte du télégramme Wolff annonçant que le Conseil des Flandres va se soumettre à la réélection. * BRUXELLES. 20 janvier. — Le ,,Centrale Vlaamscho Persbureau'' publie le communiqué suivant du Conseil des Flandres : ' Conformément aux buts définis dans sa première déclaration d'il y a un an, le Conseil des Flandres a, dans son assemblée générale du 22 décembre 1917, décidé solennellement et à l'unanimité l'autonomie absolue de h Flandre. En suite de cette déclaration le Conseil des Flandres dépose le mandat qu- lui fut confie à la séance des districts le 4 février'1917 et, en sè soumettant à de nouvelles élections, permettra au peuple flamand d'émettre son idée quant à la décision prise par le Conseil. "I ^ „ 1 v La commission des mandataires : Prof. dr. » ! P, A. Brijs, prof. A. T. M. Jonckes, prof. N. ! Neydrick, prof. T. Vernieuwe, prof. dr. J .de " I Decker Verhees, dr. Aug. Borms, prof. L. ( 1 Brulezï Nos bons villageois L'homme des champs prend sa revanche * sur l'homme des villes. C'est depuis le temps où il n'a plus besoin daller au marché de la cité voisine pour vendre ses oeufs, son j beurre et ses légumes, mais où c'est le cita-; ! din qui accourt a sa ferme le suppliant à . prix d'argent de lui céder un peu de ces l ; produits qu'il accueillait naguère avec une i : mine si dégoûtée. Les rôles sont renversés, 5 ; oui, mais jamais comme aujourd'hui l'on 3 J i voit où l'avarice, l'immoaiide lysine qui c : i ronge le coeur des paysans comme un chan- ( j cre, peut pousser des créatures qui n'ont 4 plus d'humain que l'apparence. { j Dernièrement la Commission provinciale { L pour les récoltes d'Anvers, chargée de centraliser la récolte du blé, dut organiser une i véritable battue à Westerloo pour découvrir i les quantités de froment et de seigle qui avaient été cachées par les paysans. Car, bien 1 , que le prix soit fixé à frs 36 les 100 kg. pour ' le froment, et à frs 33 pour le seigle, les ^ paysans préfèrent en gaver leurs bestiaux [ et leurs cochons, donib le marché est libre, 5 tandis que les citadins crèvent littéralement ■ j de faim. Et c'est ainsi que les naturels de Westerloo, le pittoresque lieu de villégiature perdu dans les forêts de chênes et les sapinières qui forment une ceinture à la célèbre abbaye d'Haverbode, de connivence avec les autorités communales, ne livrèrent | que 50.000 kg. sur les 150.000 de leur ré-1 coite. ^ | Où étaient demeurés les 100.000 kgs / j manquants ? Il ne fallut pas moins de huit . jours de recherches pour en retrouver à peu près la moitié et cela dans les cachettes les , piLus invraisemblables. Par exemple les sommiers étaient remplis de grains et les cou-■ chettea en étaient rembourrées. Pour ôter . aux inspecteurs l'idée d'y allier voir, les madrés paysans figuraient le drame d'une agonie, le moribond couché, tenant dans 6eg mains défaillantes le cierge de cire blanche, les voisins rangés autour et priant... . D'autres conservaient le blé dans des silos ménagés sous les caves', dans des cloisons truquées, dans des oubliettes soigneusement dissimulées où ils gardaient aussi leur argent, en-fermé dans des pots de fer. U y en eut qui chargèrent le froment dans des charrettes, sous des branchages, et qui* 6'en fu-I rent promener, un jour, deux jours, trois jours, dans l'espoir de lasser enfin la pa-, tienice des inspecteurs * importuns qui, eux, t ne lâchèrent prise qu'au bout d.'une semaine l de recherches et de sondages qui leur permirent de restituer ainsi 85.000 kg. de blé 3 a la communauté. ^ Les opérations militaires 'r i owîkt Ratai à l'entrée des OarÉnelles. 1 Le „Breslau" coulé. — Le „Goeben" gravement endommagé. La situation aux fronts. Sur le front occidental. Les Britanniques abattent quatre appareils ennemis. (Communique officiel) LONDRES^ 19 janvier. Bien que le temps ait été nuageux pendant toute la journée d'hier et qu'il ait plu de temps à autre il régna quelque activité d'aviation qui consista surtout en expéditions de reconnaissance pour l'artillerie. Les pilotes lancèrent également des bombes et attaquèrent de près de nombreux objectifs, notamment unetlongue colonne à laquelle ils infligèrent de grosses pertes. Trois appareils ennemis «furent abattus par nos avions et un quatrième par nos fantassins. Un autre avion ennemi fut contraint d'atterrir par nos batteries spéciales. Un avion britannique n'est pas rentré au camp. Vaines tentatives allemandes . (Co m m u ni qu é o fficiel ) LONDRES, 19 janvier. (Reuter.) Hier soir et ce.matin l'ennemi fit de nombreuses tentatives infructueuses pour s'introduire dans nos tranchées près de Neuve Chapelle et au sud de Lens. Pour le reste il n'y a rien d'important à signaler. Le 18 les actions d'artillerie habituelles se produisirent. Quatre avions ennemis furent abattus; un cinquième fut obligé d'atterrir. Un avion anglais manque. Pas d'événements importants (Communiquê officiel. ) LONDRES, 20 janvier. (Reuter.) Sir ' Douglas Haig annonce: La nuit fut Calme. On ne signala aucun événement iinj)ortant. Actions d'artillerie. (Communiqué officiel.) LONDRES, 20 janvier. (Reuter.) Le communiqué du eoir du maréchal Haig , annonce : « Un raid ennemi au sud-est de G-raincourt fut repoussé. ( Le matin, de bonne heure, i*os troupes firent un raid sur les tranchées ennemies , à l'est d'Hargicourt et firent des prisonniers.Aujourd'hui l'artillerie ennemie entra en action au nord d'Ypreo ainsi qu'aux environs de Neuve Chapelle et de Lens. Une nuit relativement calme. (Communiqué off iciel. J LONDRES, 21 janvier, (Reuter.) Sir i Douglas Haig annonce: La nuit fut calme. Au cours de combats c :1e patrouilles nous fîmes quelques prison- ^ niers. c Activité d'artillerie. ^ (Communiqué officiel.) PARIS, 19 janvier. Rien de saillant à f signaler en dehors de l'activité de l'artillerie 1 au nord du Chemin des Dames et s.ur la rive s gauche de la Meuse. s Les Français repoussent deux raids ennemis. ( C ommuniquê officiel) c' PARIS, 20 janvier. (Havas.) Le communiqué de l'après-midi annonce : Dans la contrée au sud-ouest, de St. Quentin les Français repoussèrent sans difficulté un ( raid ennemi, de même qu'au nord de Cour- \ beçon. Sur le reste du front de temps à s autre des duels d'artillerie se produisirent, t L'activité dans les airs. LONDRES, 20 janvier. (Reuter.) Le ma-réchal Haig annonce: Grâce au temps clair qui nous permit de faire d'excellentes reconnaissances notre ar- ^ .illerio put attaquer avec succès un grand ^ aombre de batteries ennemies. * Le J.9 janvier 300 bombes furent lancées îûr plusieurs points, notamment sur un yrand dépôt de munitions près de Courtrai. Nous avions attaquèrent également à coups j le mitrailleuse les tranchées de l'ennemi. j. Cinq appareils allemands furent abattus ît trois mis en fuite. Quatre de nos appareils manquent. PARIS, 21 janvier. (Router.) Le 19 jan- I /ier des escadrilles aérienfî'es françaises livré- f :eut de. nombreux combats. Six avions allé- d n and s furent détruits; deux autres furent c >bligés d'atterrir dans leurs lignes. g Actions diverses. ( C ommuniquê offi ciel. ) PARIS, 21 janvier. (Reuter.) Au nord- s >st de Reims et sur la rive droite de la Meu- r ïe un duel d'artillerie assez violent eut lieu, g Un raid ennemi sur îes petits postes fran- h :ais dans la contrée de Loive échoua. p Au nord de St. Miliiel des patrouilles fran- t; ?aises firent quelques prisonniers. p Sur le front italien c Combats cfe patrouilles et bombardements r'! réciproques. e. (Communiqué officiel) y ROME, 20 janvier. (Agence Stefani). C Dans la vallée de Daone (Judicarie) on sij^ v Près de Sans (au sud-ouest de Mori) i; de nos détachements d'attaque fit une i; cursion dans la ligne ennemie et ramena 1 prisonniers, parmi lesquels 1 officier. Dans la contrée du Monte Assolone ( violents bombardements se produisirent. L batteries anglaises causèrent des incendi dans les lignes ennemies au sud de Sernagli Le long du Piave notre artillerie bomba da avec 6u'ccès celle de l'ennemi qui déploj une grande activité entre Nervesa et Moss rade. Dans la contrée de Stabbuzio des ch riots et des patrouilles ennemis furent di persés. Les opérations dans les Balkans Les Britanniques attaquent avec succès un poste d'écoute ennemi. (Communiqué officiel) LONDRES, 20 janvier. Le 11 janvii nous attaquâmes un poste d'écoute enner sur le front de Dodran et nous infligeâm des pertes à l'adversaire. Nos aviateurs bombardèrent Cestovo, ui gare au nord-ouest du lac de Doiran » d'autres objectifs. Pour le reste rien à signaler. Sur le front de Palestine Les Britanniques étendent leurs progrès ai nord de Jérusalem. (Communiqué officiel) LONDRES, 19 janvier. Le 18 nous avai çâines nos lignes d'un mille sur un front c 4 milles dans les environs de Durah (à 12 n milles au nord de Jérusalem). Nous fîmes l- quelques prisonniers. 1 Le 17 un appareil ennemi fut abattu dans un combat aérien et deux autrA con-e traints d'atterrir. ;s Le 18 nos avions lancèrent 80 bombes sur îs une gare à l'ouest de Samaria et sur les cam-I. pements des environs. j. Un avion ennemi fut abattu, a ————— i- ! Sur Mer l- Les Britanniques font couler le nBreslau" «t >- endommagent le ,jGôben". ] LONDRES, 20 janvier. (Officiel.) Le /. commandant de l'escadre de la Méditerranée | mande: Le 20, au matin, des navires de ; guerre britanniques livrèrent bataille, à 1 entrée des Dardanelles, au croiseur de | ligne ,,Goben" (nom' turc ,,Sultan Seilim"), j aucroiseur léger ,,Breslau" (nom turc ,,Midilli") et à des contre-torpilleurs. Le ,,Breslau" coula. Le ,,Gobe*n" par-i vint à se sauver mais il est échoué, probablement fortement endommagé, près du Nai ® gara, un cap situé dans le détroit. Le ,,Goben" fut attaqué également par des aviateurs. Nous attendons des détails complément taires, mais pour le moment nous n'avons pas d'autres renseignememits à ce sujet. On signale la perte, de notre côté, dtf ,,Raglan" (un monitor,. commandé ' par le viscount Broome) et d'un petit monitor, le .- ,,M 28", commandé par M. Donald P. Maa e Gregor. En Russie. La CusÉiits dispersée par les anarchistes. L'ouverture de la séance. — Des scènes tumultueuses. — Les membres dispersés par la force. — Les massacres dans les rues de Rétrograde. — Une Convention nationale ? Les négociations à Btest-Litovsk. Informations diverses. i _ _ i m ■>■ ■ .-i i i v i a. ci us i a ouusuiuaiiic Déclarations des ouvriers RETROGRADE, 19 janvier. (Reuter). Sverdlof donna lecture d'une déclaration des ouvriers sur le droit de proclamer la Russie une république et des soviets pour supprimer la propriété privée, rendre le travail obligatoire, armer le-j" ouvriers, désarmer les classes non-ouvrières, organiser une firmée républicaine, annuler les emprunts et proclamer que le pouvoir émane uniquement des ouvriers et des soviets. Dans les couloirs du palais de Tauride se trouvent des marins, baïonnette au canon; à l'entrée on voit deux pièces de campagne. L'assemblée décida par 273 voix contre 140 de remettre la discussion sur la déclaration concernant les droits. Ensuite les bolseheviks et quelques socialistes révolutionnaires quittèrent la salle. Ijes socialistes-révolutiomiaires restants, malgré les menaces des ?narins armés, votèrent rapidement les lois du pays ainsi que la proposition pour envoyer des délégations aux belligérants dans le but de conclure une paix mondiale. La dissolution de la Constituante. PETROGRADE, 20 janvier. (P. T. A.) •La Constituante a été dissoute» PETROGRADE, 20 janvier. Après une discussion de H heure, la Constituante s'é-tant i>rononcée contre les déclarations des commissions centrales des soviets, les bolseheviks quittèrent la salle. La Constituante refusa d'approuver la façon dont les négociations de paix étaient menées par les soviets qui avaient quitté la .salle. A 4 heures du matin les membres de l'assemblée furent dispersés par les marins. Aujourd'hui paraîtra un décret sur la dissolution de la Constituante. Des scènes violentes PETROGRADE, 19 janvier. (Reuter). On considère comme probable que les ' soviets et les membres maximalistes de la Constituante constitueron une Convention nationale.Au cours des débats des scènes violentes se produisirent. Uu des membres dirigea un revolver sur. le socialiste-révolutionnaire -Tseretelli, mais il fut désarmé. Dans l'après-midi des coups de feu furent échangés dans le quartier de Neweky Prospect et un cor-Uge se forma. Des membres de la Constituante furent molestés. La foule, composée principalement de marins, attaqua l'assemblée. Plusieurs personnes furent tuées ou blessées. Des Gardes Rouges arrachèrent aux manifestants leurs insignes. Un soldat portant un drapeau se plaça au milieu de la route et cria: ,,J'ai été pendant trois ans au front ; tuez-moi si vous voulez i(' II*fut abattu par la Garde Rouge. Dans le cortège on remarqua de nombieuses femmes, des enfants, des officiers mutilés, des étudiants, des fonctionnaires de l'Etat, de la commune et des banques qui sont eu grève actuellement. Nouveau^ détails PETROGRADE, 20 janvier. (Service spécial de Reuter). Hier le palais de Tau-ride était désert. Vers cinq heures un petit groupe de journalistes et cinq membres de la Constituante, il'appartenant à aucun parti, Privèrent mais ils trouvèrent les portes closes avec l'avis des commissaires du peuple que personne ne pouvait entrer dans le palais. Le commandant déclara que le congrès des soviets se réunirent1 au palais de Tauride. A une députation des soviets Lenine a dé- . olaré que la Constituante n'obtiendra pas ( l'autorisation de se réunir à nouveau. La i Constituante serait remplacée par une Con-ventionj nationale, constituée avec des mem- v± tss uu pi.xruu.cu.ui ues soviets. Les derniers jours la Garde Rouge a saisi dans ie9 rues et aux stations les journaux anti -bolsehevistes. Un télégramme retardé du correspondant de Reuter du 19 janvier dit: Un peu avant 4 heures, heure à laquelle l'ouverture de la séance de la Constituante avait été fixée, les socialistes-révolutionnai-res prièrent le doyen de la Constituante de prendre la présidence. Un socialiste-révolu^ tionnaire à barbe grise monta à la tribune. Cet événement donna lieu à un violent tumulte et les bolseheviks firent tant de bruit qu'après quelques minutes le vieillard, qui ne ^ parvint pas à se faire comprendre, se retira. Les socialistes-révolutionnaires firent une ovation à Tsheraof dont le discours fut ap-i plaudi par les uns et interrompu par des exclamations ironiques des autres. Le socialiste-révolutionnaire de la droit®, Wyshniak, fut élu secrétaire du bureau. Les négociations à Brest-LitovsSc. Le départ de Trotzky de Brest-Litovsk. A La séance du 18 janvier, à Brest-Litovsk, Trotzky a demandé pourquoi la proclamation et la reconnaissance»de l'indépendance finlandaise ne premettaient par de liquider la question des ilos Aland. Von Kùhlmann répondit en défendant les droits de l'Allemagne sur ces îles. Trotzky reprit alors la parole et déclara quo des raisons de politique intérieure exigeaient sa présence à Rétrograde pour un terme de huit jours au moins. Du reste, comme tous les points inscrits au programme de la commission ont été abordés et discutés, Trotzky propose d'en susprendre les séances jusqu'au 29 janvier.Son départ" fait passer la présidence de la délégation russe entre les mains du camarado JOffe. Les centraux prirent note de cette décision et. exprimèrent l'espoir qu'au retour de Trotzky un accord complet pourrait être conclu. La commission économique s'est réunie pour la première fois le 19 janvier au matin. Aucun compte rendu do cette réunion n'a été télç« graphie. Les Allemands ont déplacé des troupes après la conclusion de l'armistice avec les maximalistes LONDRES, 19 janvier. (Reuter). D'après les déclarations de déserteurs allemands, le 2e bataillon du 70e régiment quitta Vilna le 16 décembre dernier et airiva 1e» 21 décembre en France. Un de ces déserteurs apprit d'un soldat de la 42e division que cette division serait envoyée après la 35e division au front occidental.11 est donc établi que les 3o& et 42e divisions ont été retirées du front orientai etl Bxpédiées au front occidental après la con-olusion de l'armistice avec la Russie. Il faut remarquer que le renseignement a été fourni par des soldats qui ont déserté pour ne pas devoir combattre au front Ouest, tandis que les détails ou'ils révélèrent prouvent suffisamment l'exactitude de leurs informations. La situation en Russie La dette russe, PETROGRADE, 18 janvier. (A. T. P.) Le conseil des commissaire^ du peuple a adopté e 14 janvier le projet do loi du 14 décembre relatif à l'annulation do tous les emprunts l'Etat, tant extérieurs qu'intérieurs. Le coupon le décembre de oes emprunts ne sera pas paye. Ont été déclarées nulles également les garanties d'Etat données pour toutes entreprises garanties par l'ancien régime. Les obligations à court terme et les bons du trésor conservent leur valeur, san9 toutef(^,s pi'aucune rente ne soit payée sur ces titres. 3n peut mettre ces papiers en circulation îomme des billets de banque. 11 sera accordé une rente viagère sur 1a base

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This item is a publication of the title L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam belonging to the category Oorlogspers, published in Amsterdam from 1914 to 1918.

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